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Guerre civile en Syrie


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Dans quel sens allait le véhicule ? De la Seine-et-Marne vers l'Aisne, ou de l'Aisne vers la Seine-et-Marne ?

11 pains de plastique de 500 grammes et deux pains de plus d'un kilo

Tu dois pas rouler sereinement avec ça planqué dans la banquette arrière :D

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Kerry en Arabie saoudite pour faire avancer le dossier syrien

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a quitté mardi l’Inde pour l’Arabie saoudite dans l’espoir de coordonner le soutien à l’opposition syrienne sur fond de craintes qu’une guerre civile prolongée renforce les extrémistes.

Le chef de la diplomatie américaine devrait passer quelques heures à Jeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, pour consulter les dirigeants de cette monarchie sunnite riche en pétrole, principal soutien des rebelles syriens opposés au régime du président Bashar al-Assad.

Le président Barack Obama reste prudent sur une plus large implication américaine dans ce conflit mais il a souhaité accroître le soutien aux rebelles après avoir conclu que le président Assad défiait les mises en garde et utilisait des armes chimiques.

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a quitté mardi l’Inde pour l’Arabie saoudite dans l’espoir de coordonner le soutien à l’opposition syrienne sur fond de craintes qu’une guerre civile prolongée renforce les extrémistes.

Le chef de la diplomatie américaine devrait passer quelques heures à Jeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, pour consulter les dirigeants de cette monarchie sunnite riche en pétrole, principal soutien des rebelles syriens opposés au régime du président Bashar al-Assad.

Le président Barack Obama reste prudent sur une plus large implication américaine dans ce conflit mais il a souhaité accroître le soutien aux rebelles après avoir conclu que le président Assad défiait les mises en garde et utilisait des armes chimiques.

Les responsables américains ont exprimé en privé leur inquiétude quant à un éventuel soutien de l’Arabie saoudite et de la monarchie du Qatar aux groupes radicaux de la rébellion si les puissances occidentales laissaient un vide.

M. Kerry a affirmé samedi que les pays soutenant l’opposition syrienne allaient intensifier leur aide, militaire et autre, pour aider la rébellion à renverser l’équilibre sur le terrain, lors d’une réunion des «Amis de la Syrie» au Qatar.

Mais M. Kerry n’a pas précisé clairement quelle forme prendrait l’aide des Etats-Unis.

Lors d’entretiens avant son départ pour Jeddah, M. Kerry s’est refusé à évoquer toute inquiétude liée à un soutien potentiel de l’Arabie saoudite et du Qatar à des groupes radicaux de la rébellion syrienne, tout en soulignant qu’il était primordial de renforcer les rebelles modérés pour empêcher la victoire d’Assad.

«Si les Etats-Unis ne font rien, et que le reste du monde ne fait rien, alors la Syrie va se retrouver dans une situation encore pire que celle d’aujourd’hui», a commenté M. Kerry sur la chaîne d’informations CBS News, à New Delhi.

Un scénario aggravé en Syrie pourrait inclure «une totale rupture, avec des radicaux, des extrémistes capables de se procurer des armes chimiques et libres de les utiliser comme base pour mener à nouveau des opérations contre l’occident et les Etats-Unis», a-t-il mis en garde.

Kerry a appelé à un plus grand soutien à l’opposition syrienne en accusant le président Assad «d’internationaliser» le conflit, en y impliquant l’Iran et le Hezbollah libanais.

Le secrétaire d’Etat américain rencontrera à Jeddah le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saud al-Faisal ainsi que le chef des services de renseignements du royaume qui était auparavant ambassadeur aux Etats-Unis.

Il devrait ensuite arriver dans la journée au Koweït, autre monarchie alliée de Washington, avant la Jordanie plus tard dans la semaine.

Comment peut-on faire encore confiance à ces Saoudiens et les autres pétro-monarchies du Golfe qui sous-traitent avec des organisations terroristes dans leur double jeu ?! L'argent a décidément plus de valeurs que la vie de milliers de soldats américains et d'occidentaux (morts au combat contre le terrorisme).

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Comment peut-on faire encore confiance à ces Saoudiens et les autres pétro-monarchies du Golfe qui sous-traitent avec des organisations terroristes dans leur double jeu ?! L'argent a décidément plus de valeurs que la vie de milliers de soldats américains et d'occidentaux (morts au combat contre le terrorisme).

Et des centaines de milliers d'habitants des pays musulmans ravagés par les wahhabites et les salafistes. Débarassons nous vite de la dépendance malsaine au pétrole et finissons en avec en ces oléo-terroriste.
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http://nationalinterest.org/commentary/brzezinski-the-syria-crisis-8636 (24 juin 2013)

Zbigniew Brzezinski pose une question d'historien :

Il [Obama] a un problème difficile sur les bras, et il y a un aspect mystérieux à tout cela. Réfléchissez à la chronologie. Fin 2011 il y a des déclenchements en Syrie produits par une sécheresse et attisés par deux autocraties bien connues du Moyen-Orient : le Qatar et l'Arabie Saoudite. Il annonce tout à coup qu'Assad doit partir - sans apparemment de préparatifs réels pour que cela se produise. Ensuite au printemps 2012, année électorale ici, la CIA dirigée par le général Petraeus, selon le New York Times du 24 mars 2013 - un article qui révèle beaucoup - monte un effort de grande ampleur pour assister les Qatariotes et les Saoudiens et les mettre d'une certaine façon en liaison avec les Turcs pour cet effort. Était-ce une position stratégique ? Pourquoi avons-nous tout à coup décidé que la Syrie devait être déstabilisée et son gouvernement renversé ? Cela avait-il été expliqué au peuple américain ? Puis dans la deuxième moitié de l'année 2012, surtout après les élections, le cours du conflit se renverse contre les rebelles. Et il devient clair que tous ces rebelles ne sont pas si "démocrates". Et donc toute la politique commence à être reconsidérée. Je pense que ces choses doivent être clarifiées pour que l'on puisse avoir une compréhension plus claire des buts qui étaient alors recherchés.

Et propose un plan de paix :

Je pense que si nous nous attelons à ce dossier seulement avec les Russes, et c'est indispensable puisqu'ils sont impliqués partiellement, et si nous le faisons en nous appuyant principalement sur les anciennes puissances coloniales de la région - la France et la Grande Bretagne, qui sont vraiment détestées dans la région - les chances de succès ne sont pas aussi élevées que si nous y allons d'une certaine façon avec la Chine, l'Inde et le Japon qui sont partie prenante d'un Moyen Orient plus stable. Cela rejoint en partie votre question précédente. Ces pays peuvent peut-être fournir une aide cumulative pour créer un compromis qui, au moins en surface, ne créerait aucun gagnant, mais qui pourrait apporter une chose que je propose en le disant avec des mots différents depuis plus d'un an - en clair, qu'il devrait y avoir des élections sous parrainage international en Syrie, dans lesquelles tous ceux qui le souhaitent peuvent être candidats, ce qui d'une certaine façon permet à Assad de sauver la face, mais qui pourrait résulter de facto en un arrangement où il termine son mandat l'an prochain mais ne se représente pas.

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Ils ont fume quoi ses conseillers? les syriens sont en pleine guerre civile, les partisans d'un pouvoir librement elus ne sont plus dans le pays depuis longtemps, et "on" pourrait monter "des élections sous parrainage international en Syrie, dans lesquelles tous ceux qui le souhaitent peuvent être candidats, ce qui d'une certaine façon permet à Assad de sauver la face"??

On va finir par rouvrir le "can't-shoot-back-saloon", sauf que ce coup ci, les tauliers viendront d'Asie... :P

On devrait nous aussi pratiquer la taqiyyah, devant on soutient humanitairement les "rebelles", derriere on laisse les coudees franches au regime syrien d'Al Assad et a ses fournisseurs russes pour leurs tailler des croupieres, ce serait encore le mieux pour fermer ce camp d'entrainement geant pour terroristes.

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Ils ont fume quoi ses conseillers? les syriens sont en pleine guerre civile, les partisans d'un pouvoir librement elus ne sont plus dans le pays depuis longtemps, et "on" pourrait monter "des élections sous parrainage international en Syrie, dans lesquelles tous ceux qui le souhaitent peuvent être candidats, ce qui d'une certaine façon permet à Assad de sauver la face"??

On va finir par rouvrir le "can't-shoot-back-saloon", sauf que ce coup ci, les tauliers viendront d'Asie... :P

On devrait nous aussi pratiquer la taqiyyah, devant on soutient humanitairement les "rebelles", derriere on laisse les coudees franches au regime syrien d'Al Assad et a ses fournisseurs russes pour leurs tailler des croupieres, ce serait encore le mieux pour fermer ce camp d'entrainement geant pour terroristes.

Sa solution est la meilleure pour une Syrie stable à moyen terme. Il faut comprendre qu'il est aujourd'hui devenu impossble pour le pouvoir Syrien en place de revenir à la situation ante bellum. Il est clair aussi que les rebelles ne pourront pas l'emporter militairement. Le manque d'armes décisives n'a rien avoir avec leur déboire. Le flux des armes n'a jamais été aussi fort entre l'AS/Qatar et la Turquie avec 160 vols de cargo depuis janvier 2012 soit à peine quelques mois après les premières manifestations pacifiques (1.) Tous les appels de pieds pour armer les rebelles par les occidentaux n'est au fond qu'une quête de légitimité internationale que leurs parrains essayent d'obtenir mais c'est peine perdue,les "rebelles" sont majoritairement perçus comme des extrémistes/terroristes ne valant pas mieux que le pouvoir actuel.

Le hic du plan de Brezneski c'est qu'il faudra avant toute élection sécuriser l'ensemble de la Syrie, qui va faire ça? Assad? il s'y casse les dents depuis 2 ans. Une force internationale ? Les E-U ne veulent pas s'engager dans une aventure militaire même temporaire au M-O.

Image IPB

http://www.nytimes.com/interactive/2013/03/25/world/middleeast/an-arms-pipeline-to-the-syrian-rebels.html

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Ils ont fume quoi ses conseillers?

Zbigniew Brzezinski est un vieux monsieur de plus de 80 ans. Il n'a pas de conseillers. Le conseiller, c'est lui. On pourrait presque dire que c'est lui qui a "gagné la guerre froide" en "conseillant" à Carter d'armer les rebelles Afghans. A priori on pourrait penser qu'il en connaît un rayon en stratégie.

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Zbigniew Brzezinski est un vieux monsieur de plus de 80 ans. Il n'a pas de conseillers. Le conseiller, c'est lui. On pourrait presque dire que c'est lui qui a "gagné la guerre froide" en "conseillant" à Carter d'armer les rebelles Afghans. A priori on pourrait penser qu'il en connaît un rayon en stratégie.

En effet, si Brezneski dit que les rebelles Syriens n'ont rien de démocratique, alors qu'il a réussi à faire passer les mujahedins afghans/arabe-afghans pour de valeureux combattants de la liberté, ça en dit long sur le type d'opposition dont on a affaire en Syrie.

Je ne savais pas que l'armement des mujahedin afghans avait eu un tel impacte au niveau de la guerre froide dans son ensemble. L'Afghanistan était quand même un conflit périphérique. 

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Zbigniew Brzezinski est un vieux monsieur de plus de 80 ans. Il n'a pas de conseillers. Le conseiller, c'est lui. On pourrait presque dire que c'est lui qui a "gagné la guerre froide" en "conseillant" à Carter d'armer les rebelles Afghans. A priori on pourrait penser qu'il en connaît un rayon en stratégie.

Au temps pour moi, j'ai pas lu l'article et me suis fie au debut du premier paragraphe extrait de celui-ci, evoquant Obama. M'enfin au point ou en est le conflit, je ne vois pas cette solution, ni comme permettant a Assad de sauver la face, ni comme permettant une stabilisation globale du pays a moyen terme, ca va sans doute faire des bulles pendant longtemps avec le Qatar et les saoudiens qui soufflent sur les braises, a moins que les US trouvent une facon de les calmer et cessent de voir les russes et l'Iran comme des adversaires, quitte a froisser Israel. Il faut rappeler que si les iraniens courrent apres la bombe, c'est parce que les petro-monarchies du golfe, Seouds en tête, cherche a eradiquer les chiites, pratiquants et gouvernants... tiens ils ont du faire la fête le jour ou Kadhafi s'est fait renverser  O0

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Je ne savais pas que l'armement des mujahedin afghans avait eu un tel impacte au niveau de la guerre froide dans son ensemble. L'Afghanistan était quand même un conflit périphérique. 

Il faudrait aller ouvrir un sujet sur la guerre froide dans la partie "Histoire militaire" du forum pour en débattre. D'après Emmanuel Todd, la Russie a perdu la guerre froide toute seule par incompétence : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chute_finale

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Les rebelles ont de nouveau attaqué un monastère Chrétien et y ont tué un prêtre. C'est bien des combattants de la liberté... la liberté de tuer des chrétiens et chiites cela dit  :-[

(Vatican Radio) The Vatican’s Congregation for Eastern Churches is mourning the brutal murder of Fr Franҫois Mourad, a Syrian monk. In a statement issued Tuesday the Prefect Cardinal Leonardo Sandri, expresses “the deepest condolences to the Syro-Catholic Church, with the Patriarch SB Ignace Youssef III Younan, the Custody of the Holy Land and all the faithful of the beloved nation”.

Cardinal Sandri appeals that “this latest episode of unjustified violence, arouse the conscience of the leaders of the conflicting parties and the international community, so that, as repeatedly stated by the Holy Father, Pope Francis, the guns of war be silenced and a season of justice and reconciliation begun for a future of peace”.

According to the Custos of the Holy Land, Franciscan Fr. Pierbattista Pizzaballa, the monk was killed June 23 last during a raid on the Franciscan monastery of St Anthony of Padua in Ghassanieh, a predominantly Christian village in the district of Jisr al-Shughur in the province of Idlib, near the border with Turkey.

Fr Pizzaballa says that from the photos and eye witness accounts of the monastery’s religious the village had been under attack from Islamist rebels for the past few weeks, forcing the majority of the population to flee.

He says the monastery of St. Anthony was the only safe area and that at the time of the attack gave shelter to Fr. Franҫois, some Franciscan friars, four sisters and ten Christians. When Fr. Franҫois tried to oppose resistance to defend the nuns and other people, the guerrillas shot him, killing him.

Fr. Pizzaballa reports that the village is now completely deserted. “Unfortunately Syria has now become a battleground not only between Syrian forces, but also between Arab countries and the international community. And those paying the price are the poor, the young and the Christians. That the international community must put a stop to all this”.

Fr. Mourad was just one of the many men and women religious putting their faith on the front line in Syria, refusing to abandon the communities they serve, Christian and Muslim. They stay because they want to be a sign of hope, light and comfort to people in the midst of destruction.

Mons. Kozar is President of the Catholic Near East Welfare Association (CNEWA). Speaking to Emer McCarthy he described how at their recent meeting here at the Vatican’s Congregation for Eastern Churches, the Reunion of Aid Agencies for Oriental Churches (ROACO) heard from representatives of this silent network that stretches across Syria.

Among them Franciscan priest, Fr. Hanna. He lives in a small village north of Aleppo the scene of a constant tug of war between government forces and rebels He spoke of how he rings the bell to mark the hours of the day and as a sign of hope for the whole population. In Damascus, Aleppo, Homs and other cities, the Sisters of the Good Shepherd also provide continuous assistance to the displaced, particularly women and children in distress, bringing clean clothes, food and words of comfort.

“More than money these people need our support” said Mons. Kozar. “They need us to lobby our governments, our Congressmen our representatives to put an end to

Text from page http://en.radiovaticana.va/news/2013/06/25/vatican_mourns_killing_of_monk,_latest_victim_of_syrian_bloodshed/en1-704677

of the Vatican Radio website

http://en.radiovaticana.va/news/2013/06/25/vatican_mourns_killing_of_monk,_latest_victim_of_syrian_bloodshed/en1-704677

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Stefan Talmon, "Recognition of Opposition Groups as the Legitimate Representative of a People", Bonn Research Papers on Public International Law Paper No 1/2013, 3 March 2013

http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2227615

La partie VI de l'article examine si la reconnaissance de l'opposition syrienne constitue une infraction au regard du droit international.

Lorsque la France a reconnu l'opposition syrienne en novembre 2012, Dmitri Medvedev a manifesté son désaccord dans une interview au Figaro dans laquelle il s'appuyait sur la résolution des Nations Unies sur les relations amicales de 1970 : http://www.lefigaro.fr/international/2012/11/26/01003-20121126ARTFIG00317-medvedevenvisage-de-briguer-a-nouveau-la-presidence-russe.php

En particulier ces principes de 1970 ont été appliqués par la Cour Internationale de Justice de La Haye en 1986 à propos du Nicaragua, et les Etats-Unis avaient été condamnés à payer une indemnité au Nigaragua : http://en.wikipedia.org/wiki/Nicaragua_v._United_States

La Cour Internationale de Justice disait ceci : (http://www.mpil.de/en/pub/research/details/publications/institute/wcd.cfm?fuseaction_wcd=aktdat&aktdat=106030000100.cfm )

Elle [la Cour] doit examiner s'il pourrait y avoir des indications d'une pratique illustrant la croyance à une sorte de droit général des États à intervenir, directement ou indirectement, sans ou avec des forces armées, en soutien d'une opposition interne dans un autre Etat, dont la cause apparaitrait particulièrement valable en raison des valeurs politiques et morales avec lesquelles elle s'est identifiée. Car l'émergence d'un tel droit général impliquerait une modification fondamentale du principe juridique coutumier de non-intervention.

La cour par conséquent trouve qu'il n'existe pas un tel droit général d'intervention en soutien à une opposition dans un autre Etat dans le droit international actuel.

Donc il n'existe aucun droit d'ingérence humanitaire unilatérale consacré par la jurisprudence.

Mais Talmon précise que le simple fait de reconnaître politiquement une opposition (c'est à dire purement verbalement sans lui fournir d'armes) n'est pas le type d'ingérence militaire que le droit international condamne. Dans la même affaire du Nigaragua, la Cour Internationale de Justice précisait bien que les sanctions économiques (donc pas militaires) n'étaient pas répréhensibles.

En décembre 2012, Sergueï Lavrov indiquait qu'en reconnaissant l'opposition syrienne comme seule entité politique syrienne légitime, les Etats-Unis reniaient leur engagement pris dans l'accord de "Genève I" où il était stipulé que le dialogue politique syrien devait inclure tous les secteurs de la société syrienne de façon inclusive. Mais même s'il a raison cela n'implique pas de conséquences juridiques, indique Talmon, car l'accord "Genève I" est une simple déclaration d'intentions qui n'est pas contraignante sur le plan juridique.

On voit donc que l'Allemagne, qui reconnaît l'opposition syrienne, mais ne lui fournit pas d'armes, est parfaitement "dans les clous" du droit international.

Plus loin dans l'article, Talmon mentionne la position du Brésil, qui est de ne pas reconnaître l'opposition syrienne avant que l'ONU ne le fasse, car contourner l'ONU affaiblit l'ONU, ce que le Brésil ne souhaite pas.

Sondage fait du 12 au 16 juin 2013, où 70% des Américains interrogés se déclarent contre le fait d'armer les rebelles : http://www.people-press.org/2013/06/17/public-remains-opposed-to-arming-syrian-rebels/

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http://www.businessnews.com.tn/Noureddine-Khademi-appelait-les-Tunisiens-au-jihad-en-Syrie-%28vid%C3%A9o%29,534,36990,3 (19 mars 2013)

Dans une vidéo qui date du mois d'août 2011 (12 ramadhan 1432 de l’Hégire), l'actuel ministre des Affaires religieuses [de Tunisie], Noureddine Khademi, (qui n'était pas encore ministre à l'époque) avait prononcé le prêche du vendredi qui est aujourd'hui, plus que jamais, d'actualité. Il s'agissait en effet d'un appel direct fervent aux Tunisiens, de s'engager sur le front de la guerre en Syrie, dans le cadre de la guerre sainte, "le jihad".

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Stefan Talmon, "Recognition of Opposition Groups as the Legitimate Representative of a People", Bonn Research Papers on Public International Law Paper No 1/2013, 3 March 2013

http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2227615

La partie VI de l'article examine si la reconnaissance de l'opposition syrienne constitue une infraction au regard du droit international.

Lorsque la France a reconnu l'opposition syrienne en novembre 2012, Dmitri Medvedev a manifesté son désaccord dans une interview au Figaro dans laquelle il s'appuyait sur la résolution des Nations Unies sur les relations amicales de 1970 : http://www.lefigaro.fr/international/2012/11/26/01003-20121126ARTFIG00317-medvedevenvisage-de-briguer-a-nouveau-la-presidence-russe.php

En particulier ces principes de 1970 ont été appliqués par la Cour Internationale de Justice de La Haye en 1986 à propos du Nicaragua, et les Etats-Unis avaient été condamnés à payer une indemnité au Nigaragua : http://en.wikipedia.org/wiki/Nicaragua_v._United_States

La Cour Internationale de Justice disait ceci : (http://www.mpil.de/en/pub/research/details/publications/institute/wcd.cfm?fuseaction_wcd=aktdat&aktdat=106030000100.cfm )

Donc il n'existe aucun droit d'ingérence humanitaire unilatérale consacré par la jurisprudence.

Mais Talmon précise que le simple fait de reconnaître politiquement une opposition (c'est à dire purement verbalement sans lui fournir d'armes) n'est pas le type d'ingérence militaire que le droit international condamne. Dans la même affaire du Nigaragua, la Cour Internationale de Justice précisait bien que les sanctions économiques (donc pas militaires) n'étaient pas répréhensibles.

En décembre 2012, Sergueï Lavrov indiquait qu'en reconnaissant l'opposition syrienne comme seule entité politique syrienne légitime, les Etats-Unis reniaient leur engagement pris dans l'accord de "Genève I" où il était stipulé que le dialogue politique syrien devait inclure tous les secteurs de la société syrienne de façon inclusive. Mais même s'il a raison cela n'implique pas de conséquences juridiques, indique Talmon, car l'accord "Genève I" est une simple déclaration d'intentions qui n'est pas contraignante sur le plan juridique.

On voit donc que l'Allemagne, qui reconnaît l'opposition syrienne, mais ne lui fournit pas d'armes, est parfaitement "dans les clous" du droit international.

Plus loin dans l'article, Talmon mentionne la position du Brésil, qui est de ne pas reconnaître l'opposition syrienne avant que l'ONU ne le fasse, car contourner l'ONU affaiblit l'ONU, ce que le Brésil ne souhaite pas.

Sondage fait du 12 au 16 juin 2013, où 70% des Américains interrogés se déclarent contre le fait d'armer les rebelles : http://www.people-press.org/2013/06/17/public-remains-opposed-to-arming-syrian-rebels/

C'est exacte, la CIJ a rappelé à plusieurs reprises notamment dans les arrêts Nicaragua et Congo c. Ouganda que l'intervention sollicitée ( en ce compris l'armement ) ne peut se faire qu'en faveur d'un Etat et en aucun cas en faveur d'un groupe armé. C'est aussi la position adoptée par l'Institut de droit international dans sa résolution dit de Rhodes en 2011. Mais comme je le dis souvent, on a pas à une violation du droit international près dans ce conflit.

Les nouveaux chiffres des morts estimés par l'Observatoire Syrien de droit de l'Homme :

The Syrian Observatory for Human Rights has documented 100,191 casualties since the beginning of the uprisings in 18/3/2011, from the first casualty in Dera'a, up till 24/06/2013.

The dead include:

36,661 civilians (including 5,144 children and 3,330 women aged above 18 years).

13,539 rebel fighters.

2,015 defected soldiers and officers.

25,407 regular soldiers.

2,571 unidentified casualties (documented with pictures and footages).

2,518 unidentified and non-Syrian rebel fighters (most of which are non-Syrians).

17,311 combatants from the popular defence committees, national defence forces, shabiha, and pro regime informers.

169 fighters from the Lebanese Hezbollah.

The death toll does not include more than 10,000 detainees and missing persons inside of regime prisons, nor does it include more than 2,500 regular soldiers and pro regime militants held captive by rebel fighters. We also estimate that the real number of casaulties from regular forces and rebel fighters is twice the number documented, because both sides are discreet about the human losses resulting from clashes.

We at the Syrian Observatory appeal to the Seceretary General of the United Nations, Mr. Ban Ki-moon, to work through all possible means on putting an end to the violence in Syria and aiding the Syrian people inorder to transition to a democratic, free, fair and equal state which preserves the rights of all compoponents and factions of the Syrian people.

Ca vient relativiser deux choses :

- L'implication du Hezbollah comparativement à l'implication des combattants étrangers côté rebelles. l'Observatoire dénombre 2,571 combattants étrangers tués depuis le début du conflit, soit 500 de plus que l'ensemble des membres du Hezbollah impliqué dans la bataille de Qusayr....

- Le nombre relativement peu élevé de défecteurs tués montre qu'il n'y a pas de saignée de l'armée Syrienne affaiblie par de nombreuses défections.

Par contre, du côté de l'armée, à en croire ce décompte, on aurait plus de 42.000 tués soit 2,5X le nombre de rebelles tués, à peine supérieure au nombre de civils tués. Sachant que le noyaux dur de l'armée Syrienne était donné pour 100.000 soldats essentiellement allouites et Chrétiens, il y a longtemps que l'armée aurait dû s'effondrer. Soit les rebelles ont réussi à mettre au point des canons plasma à énergie dirigé et arrive à infliger plus de perte que des soldats biens armés, appuyés par des chars, l'artillerie  et l'aviation, soit l'observatoire Syrien a légèrement tendance à surévaluer les pertes du régime (ou prendre pour comptant ce que disent les rebelles).

Pour finir, une nouvelle ville stratégique est tombée entre les mains de l'armée Syrienne sans un seul coup de feu (ou presque). L'armée a réussi à passer un accord avec les rebelles de la ville (300 à 400) essentiellement Syriens. Tous ont déposé les armes et certains ont même changé de camp.

http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/tal-kalakh-syrias-rebel-town-that-forged-its-own-peace-deal-8673695.html

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Sachant que le noyaux dur de l'armée Syrienne était donné pour 100.000 soldats essentiellement allouites et Chrétiens, il y a longtemps que l'armée aurait dû s'effondrer.

Voici les informations que j'ai pu glaner dans http://www.nytimes.com/2012/07/07/world/middleeast/opponents-of-syrias-president-gather-in-paris.html?pagewanted=all&_r=1 (6 juillet 2012)

Les sunnites forment le plus gros des fantassins syriens.

Quelques sunnites ont toujours eu des postes haut placés dans le gouvernement et dans l'armée. Le père du général Tlass, Mustafa, sunnite comme son fils, était un ami intime du père du président, Hafez, et a eu la charge de ministre de la défense pendant 32 ans sous les deux présidences.

Au moins un ministre délégué et 15 généraux, tous sunnites, ont fait défection vers la Turquie, dont cinq ces dernières semaines [juin-juillet 2012].

Sur les quelque 80000 jeunes hommes requis de se présenter pour leur service militaire obligatoire cette année [2012] - la plupart sont sunnites - quasiment aucun n'a répondu à l'appel, disent des experts.

L'armée syrienne d'environ 400000 hommes a été plus affectée par ce type d'attrition [le refus de répondre à l'appel] que par les défections, disent des experts.

Dès les années 1950, les alaouites constituaient 50 à 60% des sous-officiers.

Dans les classes de formation des officiers au collège militaire, chaque classe d'environ 1200 hommes se répartissait en 900 à 1000 alaouites, environ 100 sunnites, et environ 100 autres représentant le patchwork de minorités ethniques et confessionnelles syriennes.

"Ils l'ont conçu de telle façon que l'armée ne puisse faire défection" dit un colonnel sunnite avec 25 ans d'ancienneté.

Beaucoup d'unités ordinaires faites de conscrits sunnites ne sont pas déployées. À la place, le gouvernement s'appuie fortement sur les unités d'élite alaouites et sur les services de renseignement pour réprimer la rébellion. Les estimations vont de 60000 hommes en regroupant la Garde Républicaine  - où le général Tlass avait un poste de commandement - et la 4e division, à 150000 dans les quatre principaux services de renseignements.

Ce serait bien d'avoir un nouveau de bilan de ce type un an après, en juillet 2013.

Si chaque classe de conscrits est de 80000 par an et qu'on y trouve 10% d'alaouites fidèles au régime et imaginons 10% de non-alaouites fidèles au régime, cela fait déjà 16000 hommes supplémentaires chaque année.

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http://english.ahram.org.eg/NewsContent/1/64/74122/Egypt/Politics-/Egypts-top-bureaucracy-advised-against-Morsi-move-.aspx (16 juin 2013)

C'est un article qui tente d'expliquer pourquoi l'Égypte a rompu les relations diplomatiques avec la Syrie. Il y a un an, l'Égypte souhaitait un dialogue à 4 entre Égypte, Turquie, Arabie Saoudite et Iran pour résoudre la crise syrienne. L'Égypte se voyait dans un rôle de médiateur entre Iran-Syrie d'un côté et le reste du monde arabe de l'autre. Mais cela, les Soudiens ou les Américains ou les deux n'en veulent plus. Et comme l'Égypte a besoin de l'aide financière et pétrolière de l'Arabie Saoudite, elle aurait été obligée de céder à la demande saoudienne de rompre les relations diplomatiques avec la Syrie. Cela semble indiquer que l'Égypte est trop affaiblie pour pouvoir espérer jouer un rôle important sur la scène diplomatique régionale.

http://weekly.ahram.org.eg/News/3154/19/Iraqi-Shia-dilemma-in-Syria.aspx (26 juin 2013)

Le nombre de combattants irakiens chiites en Syrie est estimé entre 600 et plus de 1000, avec environ 50 combattants franchissant la frontière par semaine.

Le ministre des affaires étrangères irakien, Hoshyar Zebari qui est kurde, a dit que les nombres de combattants irakiens chiites en Syrie étaient gonflés.

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Déployée depuis 1974 pour faire respecter le cessez-le-feu entre la Syrie et Israël, la Force de l’ONU pour l’observation du désengagement (FNUOD) a été la cible, et cela à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois, d’incidents liés à la situation interne syrienne.

(...) de source diplomatique, il est question de doter les casques bleus de fusils d’assaut et de véhicules blindés. En outre, il a été aussi décidé d’augmenter le plafond autorisé des effectifs de la FNUOD.

Seulement, il n’est pas acquis que cela puisse servir à grand chose étant donné que, a priori, les règles d’engagement n’ont pas changé et que jusqu’à présent, la FNUOD a toutes les peines possibles pour rassembler des effectifs suffisants. Le retrait autrichien n’a pas arrangé les choses, étant donné qu’il a été décidé après celui des casques bleus canadiens, croates et japonais.

Même si Fidji s’est proposé à engager 500 soldats, cela ne permettra pas de compenser tous les départs. Il manquera en effet 250 hommes pour atteindre l’effectif des 1.250 casques bleus voulu par les Nations unies.

Selon Mark Lyall Grand, l’ambassadeur britannique auprès de l’ONU et dont le pays préside le Conseil de sécurité, des discussions seraient en cours avec des pays européens mais pour le moment, aucun accord n’a été trouvé. La Suède serait a priori prête à envoyer des soldats au sein de la FNUOD, dont la mandat a été prolongé jusqu’au 31 décembre. Mais pour l’instant, aucune confirmation n’a encore été faite.

http://www.opex360.com/2013/06/28/golan-les-casques-bleus-autorises-a-ameliorer-leur-armement/

C'est pas gagné !  :rolleyes:

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Sauf que pour cette mission, il ne peut y avoir de soldats ayant la nationalité d'un Etat membre permanent du Conseil de sécurité.

Techniquement, quand il faudra réviser le statut de la FNUOD pour doter les casque bleus d'un ROE et des moyens plus musclés, on pourrait en profiter pour autoriser les membres permanents à proposer des casques bleus.

Mais la raison principale de l'exclusion des membres permanents c'est le risque que leur force soit impliquée dans des confrontations armées avec une partie au conflit et que cela dégénère. D'autant plus que les Russes avaient déjà invoqué l'attaque contre leur base en Géorgie pour frapper durement le pouvoir Géorgien.

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