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Projets d'améliorations des soldats


Kiriyama

Messages recommandés

Salut !

Je me demandais si il avait déjà existé des projets visant à "améliorer" biologiquement (ou cybernétiquement) des soldats. Les Soviétiques sous Staline avaient essayé de croiser des humains avec des singes mais à part ça, a-t-on d'autres traces de projets de ce genre ?

Merci d'avance !

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  • 3 weeks later...

Les américains utilisent la technologie laser pour augmenter la vision des pilotes ou de soldat....

Ils cherchent même à rendre un soldat insensible à l'empathie par des drogues...

Le sujet est vaste est regroupe tout les domaines de technologie...

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Le Pentagone fait repousser des muscles de soldats menacés d'amputation.

Pour la première fois, une équipe de scientifiques a réussi à faire repousser le muscle d’un être humain, dans le cadre d’un programme financé par le Pentagone.

Un essai clinique lancé à l’Université de Pittsburgh il y a quelques mois donne déjà des résultats plus que prometteurs. Grâce à des cellules de cochons, une seule opération et un entraînement physique quotidien, quatre soldats ont déjà pu récupérer une partie de leurs muscles. Ces derniers ont rejoint l'essai du docteur Stephen Badylak après avoir subi de graves traumatismes, et perdu une partie d'un membre.

Stephen Badylak est un spécialiste de la médecine régénérative. Dans la vidéo ci-dessous, il explique que les cellules de notre corps tiennent ensemble grâce à une sorte de colle, appelée matrice extra-cellulaire. "Nous pouvons utiliser cette matrice comme un échafaudage autour duquel des tissus endommagés peuvent se régénérer." Son équipe fabrique ces échafaudages à partir de protéines provenant de l’intestin de cochons. Elles sont insérées dans le tissu humain endommagé et initient ainsi le processus de régénération. Sa technique est devenue célèbre en 2007, quand elle a permis à un patient de récupérer le bout de son doigt sectionné en quelque semaine.

Suite et vidéo : http://www.atlantico.fr/decryptage/pentagone-fait-repousser-muscles-partir-cellules-cochon-eviter-amputation-221654.html

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  • 3 months later...

D'après une recherche américaine, il serait possible d'augmenter les performances de notre cerveau en dopant la mémoire à l'aide de stimuli électriques apportés par une simple... pile de 9 Volts!

Et si notre cerveau était plus performant en le stimulant avec un courant électrique? C'est ce que la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) a démontré en rendant des personnes meilleures aux jeux vidéo, ce que l'US Air Force a montré en diminuant de moitié la formation de quelques uns de ses pilotes, et ce que Harvard ont prouvé en l'utilisant contre la dépression.

Mais de quoi a-t-on besoin pour stimuler notre cerveau? Une simple pile suffirait, relaie le site internet Gizmodo. Cette expérience serait même possible à effectuer soi-même. Cependant, il est fort déconseillé de le faire seul chez soi! Même si, pour le moment, aucun effet négatif n'a été remarqué, faire passer un courant électrique à travers son corps et son cerveau reste un acte dangereux s'il n'est pas supervisé par un professionnel. Tout ce dont vous avez besoin est une pile de 9 V et des électrodes (accessibles sur internet).

"Le léger choc électrique est destiné à dépolariser les membranes dans la région neuronales, rendant les cellules plus excitables et sensibles aux entrées", déclare Sally Adee, auteure de l'article du New Scientist. "C'est la stimulation du passage à l'accès l'hippocampe qui a été efficace pour stimuler [l'activité cérébrale], pas l'hippocampe lui-même", souligne le Dr Itzhak Fried, professeur de neurochirurgie à la faculté de médecine David Geffen de l'Université de Californie. Ce dernier ajoute, dans des propos relayés sur le site de Libération, que "toute expérience sensorielle ou visuelle que nous gardons en mémoire passe par cette porte pour accéder à l'hippocampe. Nos cellules cérébrales doivent envoyer des messages via ce passage pour que la mémoire se forme et puisse être consciemment retrouvée".

Mais ceci engendre des controverses morales et éthiques. Est-il vraiment bon d'étendre cette pratique? Est-ce que les futurs enfants ne seront pas les pantins des parents? Est-ce qu'on parlera de "dopage du cerveau"? Cependant, cette recherche laisse à penser que le public n'aura pas de mal à se doter de quelque chose qui n'est pas cher, apparemment indolore et qui, de surcroît, rendrait plus intelligent!

http://www.gentside.com/cerveau/science-etre-plus-intelligent-en-stimulant-notre-cerveau-avec-une-pile_art35540.html

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Amusant quand on sait qu'on s'emm**de à stimuler electivement certaines zones du cerveau et pas d' autres au moyen de stimulateur magnétique dont la position est recalée au moyen de capteur 3D et corrélée à l'imagerie IRM 3D du sujet !

Ceux que cela intéressent peuvent jeter un œil sur le numéro spécial du monde des religieux intitulé "cerveau et religions" :

On y évoque une "machine à Dieu " qui procure une expérience mystique en stimulant la région temporale droite.

Ceci dit , c'est trouve la problématique des stimulations cérébrales en courant direct :

Il faut "juste" brancher là où il faut ;)

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  • 3 months later...

Pendant la guerre du Golfe, les français ont utilisé des drogues pour ne pas dormir pendant 24 heures. Non officiellement, les pilotes utilisent des amphétamines pour cela depuis la guerre du Vietnam.

Sinon, il y a les projets d'exosquelettes qui sont assez à la mode en ce moment. Pas seulement aux Etats-Unis, tous les pays s'y mette y compris la France.

Pour augmenter la masse musculaire, les méthodes sportives et autres dopants dont les stéroïdes et hormones masculines marchent très bien malgré des effets secondaires ...

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  • 3 years later...
  • 2 years later...
Citation

 

Le soldat augmenté - Les cahiers de la revue défense nationale

Les besoins et les perspectives de l’augmentation des capacités du combattant

Les progrès scientifiques et techniques ainsi que la convergence actuelle des nanotechnologies, des biotechnologies, de l’informatique et des sciences de la cognition (NBIC) ouvrent des perspectives inédites de renforcement des capacités humaines, tant sur le plan physique qu’intellectuel. La société civile l’a bien compris, elle qui entrevoit les nouvelles perspectives que cette révolution peut entraîner pour l’humanité, lui permettant de devenir actrice de sa propre condition, et ainsi tenter de dépasser ses limites physiques et physiologiques.

Il reste que l’Homme est profondément lié à son être hérité de la nature et que tout dépassement de lui-même ne doit pas aller à l’encontre de son essence, au risque de le dénaturer et d’oublier sa fragilité qui fait sa dignité. Aussi, tout en étant conscient des dangers présentés par les thèses transhumanistes à la recherche d’une bioperfectibilité qui oublie les limites de notre constitution physique, et qui sont le symptôme d’une dépression anthropologique profonde, il convient de se demander en quoi ces nouvelles technologies peuvent pallier les possibles déficiences humaines du soldat sur le champ de bataille.

C’est ainsi que le Centre de recherche des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (CREC) a lancé depuis 2015 une réflexion sur cette question dans le cadre de son programme de recherche sur le soldat augmenté, dont une étape majeure a été la tenue d’une journée d’études le 19 juin 2017 au ministère des Armées, à Balard, organisée avec le soutien de l’Institut de recherche biomédical des armées (IRBA) et de la Direction générale de l’armement (DGA), sur les besoins et perspectives de l’augmentation des capacités du combattant dans le but d’être plus efficient en opération.

Ce Cahier de la Revue Défense Nationale recense ici le résultat des travaux et réflexions menés par trois groupes de travail qui ont ciblé les problématiques majeures et déterminé trois types d’enjeux :

A. Augmentations des capacités cognitives et soutien psychologique du futur combattant.

B. Augmentations des capacités physiques et soutien physiologique du futur combattant.

C. Politiques de gestion de l’augmentation par les forces.

Cette étape de notre programme présente ici les définitions précises des notions échangées, en procédant notamment à une clarification d’ordre sémantique de la définition même de ce qui est entendu par « augmentation ». Ensuite, toute étude partant d’un besoin clairement exprimé, il est apparu nécessaire de demander préalablement à des opérationnels engagés récemment en opérations, de décrire les solutions d’augmentation qu’ils souhaitaient voir proposées pour le combattant dans un futur plus ou moins proche. Cette expression du besoin a été enrichie par les contributions de la Gendarmerie et de la Police, qui présentent les spécificités de leurs missions et le cadre dans lequel peut s’envisager une « augmentation » des agents des forces de sécurité intérieure.

Sont également présentées dans ce Cahier spécial les fonctions d’augmentation possibles et les pistes de solutions envisageables, toutes déclinées par les groupes de travail A, B et C décrits précédemment en fonction de leurs diverses applications selon le terrain, la mission et les caractéristiques de chaque individu.
De la même façon, l’étude prend en compte les enjeux sociologiques, éthiques et juridiques qui découlent de ces nouvelles perspectives. Elle aborde plus particulièrement la question des « augmentations » appliquées, la nature de leurs effets obtenus, leurs procédés de mise en œuvre et de contrôle, leur acceptabilité, tout comme la réversibilité ou non de leurs impacts.

Nous tenons dès lors à remercier les nombreux acteurs de la réflexion menée, depuis 2015, sur les besoins et enjeux de l’augmentation des performances du combattant, notamment la DGA, l’IRBA et les industriels de la Défense qui se sont impliqués dans la réflexion. Nous nous félicitons tout particulièrement de l’ouverture récente, par SAFRAN ELECTRONICS & DEFENSE, d’une chaire privée de mécénat en Sciences de l’ingénieur en partenariat avec le CREC, destinée à travailler sur le thème du « soldat augmenté dans l’espace numérique de bataille ».

Pour conclure notre propos, et avant de laisser au lecteur le plaisir de découvrir les différentes contributions à cet ouvrage, il apparaît clairement que l’hypothèse d’un possible renforcement des capacités physiques et cognitives des combattants ne peut laisser personne indifférent dans la mesure où celles-ci pourraient permettre une amélioration globale du niveau de performance de nos forces armées et de leur efficacité. La force de ce Cahier de la RDN est ici d’aborder le débat sous un angle pluridisciplinaire et d’inscrire la réflexion dans le cadre de l’évolution notable de l’environnement dans lequel se déploient nos combattants, à la croisée des mondes civil et militaire, et alors que ces « augmentations » sont susceptibles de changer les modes opératoires des missions de défense et de sécurité.

En conséquence, il est primordial que les armées se saisissent des questions sociologiques, éthiques et juridiques que posent les perspectives de l’augmentation des performances du soldat, sans laisser à d’autres le soin de définir des orientations qu’elles ne désireraient pas ou qui ignoreraient leurs besoins. À l’institution militaire alors de s’interdire certaines pratiques et de fixer des lignes rouges, sous réserve que ses propres combattants n’en deviennent pas plus exposés que les combattants adverses aux dangers de l’action militaire.

 

Source: CEDC - Pensées mili-terre

Cahier de la RDN - Le soldat augmenté. Les besoins et les perspectives de l'augmentation des capacités du combattants (19 juin 2017)

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  • 6 months later...

Des chercheurs américains estiment avoir trouvé la limite du corps humain. Des muscles améliorés, c'est bien, mais faut les nourrir :

https://www.sudouest.fr/2019/06/07/des-chercheurs-ont-trouve-la-limite-absolue-a-l-endurance-humaine-6180789-4696.amp.html

La limite de l’endurance est mesurée en fonction du métabolisme de base, qui est l’énergie minimum (en calories) dépensée par le corps pour faire fonctionner l’organisme chaque minute. Et cette limite est d’environ 2,5 fois ce métabolisme de base, conclut l’équipe de scientifiques menée par Herman Pontzer, de l’université Duke (Caroline du Nord)....

"Vous ne pouvez pas absorber plus de 4 000 calories par jour. Vous pouvez en consommer plus que cela, mais vous perdrez du poids tous les jours. Cela ne pourra donc pas durer pour toujours. Vous pouvez le faire quelques jours, quelques semaines, mais pas à l’infini"

Selon lui et ses collègues, la limite est liée aux fonctions digestives des humains, et non aux muscles ou au système vasculaire, car c’est in fine le plus petit dénominateur commun de toutes les activités étudiées : cyclisme, course à pied et triathlon font appel à des muscles différents, mais évidemment le même système digestif.

 

 

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  • 3 months later...
On ‎9‎/‎23‎/‎2019 at 11:43 PM, Zalmox said:

Une équipe chinoise a réussi a ajouter une vision infra-rouge à la vision dans le spectre normal, par l'injection sous-rétinienne de nano-particules. Sur des rats pour l'instant.

https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(19)30101-1

Je me méfie un peu des effets d'annonces publiques dans des domaines aussi pointus et stratégiques, surtout de pays comme la Chine (et la Russie ou la Corée du Nord par exemple)
Après, au vue de la publication, ce n'est pas tellement ajouter une vision infra-rouge, mais rendre l'infra-rouge proche "visible" (Probablement dans les tons rouges, je n'ai pas lu l'intégralité du papier, je l'avoue)
Pas totalement inintéressant, mais pas aussi utile que des FLIR/JVN, moins sensible, et surtout pas désactivables... Je vois d'ici un contre : l'obus de 155 éclairant en IR :tongue:
Ou n'importe quel système permettant d'emmètre intensément en IR en fait, à base de Laser ou d’ampoules/LEDs.
Toute l'infanterie ennemie est aveuglée par la source d'émission toute rouge pour eux (mais invisible à l'oeil nu standart) et doit cesser l'action/se replier/se terrer le temps que l'effet cesse, ou trouver un moyen de désactiver temporairement (ou définitivement?) les nano-particulers.

 

Sinon, le sujet global est très intéressant, même s'il renvoie surtout à des problèmes de bio-éthique, transhumanisme et un peu de science fiction. (D'ailleurs, pour le transhumanisme, la série des jeux DEUS EX, surtout les derniers....:wub:, mais je m'égare)
Au prix des protéses/augmentations/drogues/substances chimiques/nano-robots et de l'entrainement supplémentaire requis, est-ce qu'un robot ou un drone ne ferait pas au moins aussi bien, parfois même mieux, ou pour moins cher? (Mais là encore, problème d'éthique...)

Mis à part les (nombreux) exemples d'exo squelettes pour réduire la fatigue et augmenter la charge emportée par les biffins, en termes d'augmentation des soldats, je n'ai pas l'impression que ce soit prioritaire.

Et surtout, pour faire quoi? Pourquoi avoir besoin d'augmenter articiellement les capacités d'un soldat, quel est le gain capacitaire? (Ca me rapelle un vieux film, "Soldier" je crois, qui opposait justement des soldats à l'ancienne à des soldats "nouvelle génération 2.0", plus fort, plus rapide, plus grand, plus beaux, plus blan... balèzes)
Tu fais quoi de plus avec des supers soldats augmentés que tu ne peux pas faire avec une masse suffisante et des outils adaptés?

Et le risque d'IEM est toujours existant, même si on peut sans doute s'y préparer et trouver des solutions alternatives ou résistantes.

 

Le vrai plus que j'ai en tête, c'est le remplacement dans le cas d'amputation ou de pertes de membres/parties du corps, pour permettre à certains de reprendre une activité et éviter la décrépitude et le repli sur soi, ou au moins en ralentir, voir réduire l'apparition au maximum. (Film Battleship? Malgré ce qu'il est et vaut, l'idée du vétéran qui veut aller marcher avec ses nouvelles jambes bioniques, c'est pas totalement délirant)

(J'espère ne pas trop faire mon rabat-joie, mais je pense que tant que ces questions resteront non répondues, on a peu de chance de voir apparaitre des super soldats de la mort qui tue qui remplaceront les "masses" relatives des armées actuelles. Et, un coup de 12.7 à plus ou moins longue distance, en mode Simo Häyhä si on veut éviter les reflets sur les lunettes, et ton soldat est plié comme un soldat normal)

*Mode GEEK WHMR 40k on

Sauf si c'est un SM, et qu'il réussit son 3+ de sauvegarde, ou que le coup n'atteint pas un organe vital, comme son premier coeur, ou juste un poumon :biggrin:...

*Mode GEEK off (est-ce vraiment possible de ne pas l'être? :wink:)

Modifié par SLT
C'était pas assez long comme pavé XD
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  • 3 months later...
Le 25/09/2019 à 09:31, SLT a dit :

Le vrai plus que j'ai en tête, c'est le remplacement dans le cas d'amputation ou de pertes de membres/parties du corps, pour permettre à certains de reprendre une activité et éviter la décrépitude et le repli sur soi, ou au moins en ralentir, voir réduire l'apparition au maximum.

J'ai partage ton idée bien que je mise plus sur la culture d'organe que sur la bionique pour faire progresser la médecine répartrice. Le problème de la fixation des membres bioniques aux moignons est un cul de sac.

D'ailleurs, j'assimile plus volontiers les membres bioniques à des orthèses qu'à des prothèses puisqu'ils ne compensent qu'une partie de l'handicap: Un crochet ou une jambe de bois high tech reste un crochet.

Le 25/09/2019 à 09:31, SLT a dit :

(Film Battleship? Malgré ce qu'il est et vaut, l'idée du vétéran qui veut aller marcher avec ses nouvelles jambes bioniques, c'est pas totalement délirant)

Je pense que tu confond avec Avatar où un paraplégique "contrôle" un navi ectogénéré grâce à une technologie de clonage mnemonique. Dans Battleship, le vétéran a des "prothèses" de la sécu et râle parce qu'il a dû quitter l'armée.

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Le 25/09/2019 à 09:31, SLT a dit :

Au prix des protéses/augmentations/drogues/substances chimiques/nano-robots et de l'entrainement supplémentaire requis, est-ce qu'un robot ou un drone ne ferait pas au moins aussi bien, parfois même mieux, ou pour moins cher? (Mais là encore, problème d'éthique...)

Mis à part les (nombreux) exemples d'exo squelettes pour réduire la fatigue et augmenter la charge emportée par les biffins, en termes d'augmentation des soldats, je n'ai pas l'impression que ce soit prioritaire.

Et surtout, pour faire quoi? Pourquoi avoir besoin d'augmenter articiellement les capacités d'un soldat, quel est le gain capacitaire? (Ca me rapelle un vieux film, "Soldier" je crois, qui opposait justement des soldats à l'ancienne à des soldats "nouvelle génération 2.0", plus fort, plus rapide, plus grand, plus beaux, plus blan... balèzes)
Tu fais quoi de plus avec des supers soldats augmentés que tu ne peux pas faire avec une masse suffisante et des outils adaptés?

Et le risque d'IEM est toujours existant, même si on peut sans doute s'y préparer et trouver des solutions alternatives ou résistantes.

Le robot?

Le robot n'est  pas moins vulnérable aux IEM et pose le problème des tirs fratricides. Tous les systèmes automatisés ont commis des erreurs dans ce domaine. Comment neutralisent-on les robots qui se plantent? Que valent des robots qu'on peut neutraliser trop facilemement? On en arrive à créer des robots de combat pour terminer l'ennemi et des robots inquisiteurs pour terminer les premiers quand ils se trompent d'ennemi. Néanmoins, je pense qu'un robot humanoïde basique, capable d'utiliser l'équipement humain, peut-être un plus pour les forces armées. Un plus, pas une panacée.

Le drone?

Oui mais il n'est pas présent sur le terrain et la technologie de téléprésence façon Surrogate reste hors de portée. Quoi qu'ils en soient, les opérateurs de drone doivent également être protégés contre des attaques directes sachant qu'aucune partie du territoire n'est un sanctuaire absolu. Logiquement, le développement des robots humanoïdes précités contribuent au développement d'une drone de téléprésence surrogatien.

L'exosquelette?

Oui quand il permettra de combattre au corps à corps pour ne parler que de cela et que son empreinte logistique ne deviennent pas rédhibitoire. En gardant à l'esprit que ce qui est faible sera faiblement augmenté par la technologie: L'exosquelette n'est pas le substitut à la musculation, les exercices de marche, les séances de torture de la recrue...

Les drogues?

Oui c'est efficace pour de courtes périodes et, de préférence, pour des troupes exposées à une forte attrition. Les panzer chocolades ont bien servi les nazis mais on connaît aussi l'envers de la médaille de la pervitine.

 

Tout cela pour dire que la technologie est un potentiel et que c'est l'entraînemement ET la bonne doctrine qui transforme le potentiel en puissance. Le problème du soldat augmenté est donc avant tout l'optique dans lequel il est conçu et déployé. Si l'idée est de faire l'économie de la réflexion stragégique en tentant de créer la machine à gagner à coup sûr. C'est sans espoir. Justement, on ne peut que douter que les Chinois développent leurs technologies d'augmentation avec cet état d'esprit. La bonne doctrine, ce n'est ni verser dans la technophobie et croire qu'on peut s'abstenir de soldats augmentés, ni verser dans la technophilie en prenant les futurs soldats augmentés pour des kryptoniens.

 

Citation

 

COMMENT L'US ARMY POURRAIT INTÉGRER DES CYBORGS

Le ministère de la Défense a demandé à ses chercheurs d’analyser les possibilités et les conséquences de l’utilisation de ces soldats bioniques.

Des muscles pilotés par fibre optique, des oreilles et des yeux bioniques… la science-fiction pourrait devenir réalité au sein de l’armée américaine. Le Pentagone étudie en effet la possibilité d’utiliser ces soldats ultrasophistiqués. Dans un rapport intitulé "Le soldat cyborg de 2050 : la fusion de l’homme et de la machine et les implications pour le futur du département de la Défense", des chercheurs du ministère de la Défense américain estiment ainsi que les organismes cybernétiques, où la machine est intégrée à l’homme, vont considérablement changer l’art de la guerre d’ici 30 ans, détaille Vice.

Ces humains auxquels on a greffé des technologies mécaniques et électroniques pourraient être équipés d’outils dignes de RoboCop. Les chercheurs ont en effet étudié la possibilité de créer un cordon neuronal, c’est-à-dire une connexion directe avec le cerveau pour réaliser des transferts de données haut débit dans les deux sens. Si, pour le moment, l’utilisation d’une telle technologie reste très hypothétique, l’idée n’est pas nouvelle et a déjà été étudiée par une société créée par Elon Musk.

Communications de "cerveau à cerveau"

Concrètement, elle permettrait aux soldats de mieux piloter les systèmes d’armement sur un champ de bataille et de communiquer plus efficacement entre eux, grâce à des échanges pouvant se faire directement de "cerveau à cerveau", détaille le site 01net.com. Autres technologies à l’étude : un œil bionique qui permettrait d’améliorer la recherche et l’identification des cibles sur le terrain ou encore l’oreille bionique. Ce dispositif permettrait, en modifiant ou en remplaçant des éléments de l’oreille, d’augmenter sa sensibilité ou de brancher sur l’oreille des dispositifs électroniques permettant, par exemple, des communications cachées.

D’autres idées sont évoquées dans le rapport, comme la programmation et le pilotage musculaire à travers un réseau de capteurs optogénétiques, une technologie qui consiste à rendre les nerfs sensibles à la lumière par une modification génétique. Elle permettrait aux soldats blessés de retrouver tout ou partie de leur motricité ou d’augmenter la précision des mouvements.

Craintes de piratage

Des technologies de science-fiction qui pourraient toutefois rencontrer des obstacles majeurs pour leur mise en place, à commencer par la mauvaise image des cyborgs dans les œuvres cinématographiques ou littéraires. Mais le rapport s’est penché sur la question et préconise, désormais, de trouver d’autres histoires pour rendre les cyborgs plus amicaux et permettre une meilleure acceptation de ces technologies par le grand public.

Autre obstacle selon les chercheurs américains : il y a peu de chance que la greffe de telles technologies se fasse sur la base du volontariat, les personnes saines de corps et d’esprit n’ayant que peu d’intérêt à sauter le pas. Seules les personnes blessées ou diminuées pourraient ainsi être concernées. Reste que l’utilisation de ces dispositifs et la modification du corps humain dans de telles proportions posent de nombreuses questions éthiques et juridiques avec une crainte : que faire du risque de piratage que représenteraient ces soldats hyperconnectés ? Des questions auxquelles il faudra répondre avant 2050 et la possible arrivée de ces soldats bioniques sur les champs de bataille.

 

Source: Capital.fr

En supposant qu'une telle technologie soit disponible en 2050, le problème essentiel est l'impact psychologique de l'implantation. Changer une personne en monstre, c'est prendre le risque de la rendre folle. Qui veut gérer une prolifération de boostergangs à proximité des meilleurs armureries du pays?

 

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D'une certaine façon.

La cyberpsychose telle qu'elle est décrite dans Cyberpunk 2020 n'existe pas. Il constitue même un dénigrement (involontaire) des utilisateurs de prothèses, raison pour laquelle j'ai adoré ce jeu mais détesté le concept de cyberpsychose. Par la suite, Cyberpunk 2020 a même combattu le préjugé qu'il avait introduit en mettant en scène des cyborgs intégraux (un cerveau biologique dans un corps robotique) moins sensibles à la cyberpsychose que les cyborgs partiels.

Par contre, devenir fou ou simplement en colère parce qu'on est devenu monstrueux et qu'on n'a plus une vie décente, c'est une possibilité.

Dans la réalité:

-Certaines personnes deviennent des terroristes ou génocidaires.

-D'autre prennent un fusil et abattent des passants avant d'être "jugé" par le SWAT ou équivalent.

-Certains militaires pètent un fusible pendant une bataille difficile et tire sur tout ce qui bouge. Surtout quand ils prennent trop de pervitine ou autre drogue.

-Certains militaires pratiquent le fragging ou se révolte contre leur gouvernement en réponse.

Donc, ne t'imagine pas qu'un cyborg est à l'abri d'une crise de folie, d'un désir de révolte, d'une dérive, surtout si sa vie devient plus dure après être passé entre les mains des charcudocs. Ce ne serai pas un problème si le cyborg avait des prothèses au moins équivalente à l'organe qu'elle remplace, indiscernable de celui-ci et s'il était traité comme n'importe quel citoyen. Le fait est que nous ne sommes pas des Eldars.

Donc, on est bien d'accord que la folie n'est pas engendrée "mécaniquement" par l'anthropotechnie mais qu'elle peut éventuellement être causée par le vécu du cyborg.

Citation

 

L'armée américaine sera composée de cyborgs en 2050

À quoi ressemblera le soldat de demain ? Le Pentagone a publié un long rapport sur les avancées technologies militaires, et d'ici 30 ans, les implants permettront d'aller au-delà des capacités humaines.

Le Pentagone vient de publier un rapport sur les technologies qui devraient être réalisables d'ici 2050 et qui visent à améliorer différentes capacités des soldats. L'article détaille quatre différentes technologies concernant la vue, l'ouïe, la contrôle des muscles et qui créent un lien direct entre le cerveau humain pour un échange de données bidirectionnelles.

Le premier appareil permettrait d’améliorer la vue, en incluant des longueurs d'ondes invisibles à l'œil humain, mais également une capacité de traitement de données, pour l'identification de cibles et le partage d'informations avec d'autres systèmes. Il se présenterait sous la forme d'un implant, soit ajouté par-dessus la rétine, soit en remplacement de l'œil et connecté directement au nerf optique. Ce genre d'implant serait utilisé pour des soldats ayant été blessés à l'œil et pourrait les aider à retrouver la vue.

La vue et l’ouïe étendues au-delà des capacités humaines

Le second implant prendrait la forme d'un réseau de capteurs sous-cutanés capables d'envoyer des signaux optogénétiques, stimulant directement les nerfs avec des impulsions lumineuses. Il permettrait d'améliorer les performances des soldats et d'éviter automatiquement les dangers en contrôlant directement les muscles ; en outre, il leur ferait accomplir des tâches complexes dont ils n'ont pas l'habitude. Il pourrait être utilisé sur des soldats ayant été blessés au niveau des muscles ou des nerfs, des atteintes fréquentes qui obligent souvent les soldats à un temps de récupération hors du champ de bataille. De plus, un tel système pourrait être utilisé pour se connecter à un exosquelette, optimisant les performances et permettant de suivre la condition physique du soldat et l'interface entre les deux.

Le rapport suggère également une amélioration de l'ouïe en remplaçant des os de l'oreille moyenne et la cochlée par des implants. Les soldats obtiendraient ainsi non seulement la capacité d'entendre des sons très bas, mais également une protection contre les sons trop forts. Les implants pourront également capter les infrasons et les ultrasons. De plus, ils pourraient se connecter à des appareils externes pour servir de dispositifs de communications secrets. Là encore, ces implants ne seraient destinés qu'à des soldats ayant perdu l'usage de leurs oreilles, mais des avancées technologiques pourraient rendre ce genre d'implant accessible à tous d'ici 2050.

Des implants pour une forme de télépathie

Le dernier des quatre implants concerne directement le cerveau. Il pourrait s'agir d'un système non-invasif, avec des électrodes placées sur la tête, ou directement d'implants cérébraux qui offrent une meilleure précision, et permettrait à un opérateur de contrôler directement les différents équipements comme des drones ou des armes. Ces implants seraient bidirectionnels, envoyant des données directement au cerveau de l'opérateur. Il recevrait ainsi non seulement un retour des appareils contrôlés, mais également d'autres soldats, permettant une meilleure communication et une meilleure organisation sur le champ de bataille.

Outre l'aspect technique de ces avancées, les chercheurs devront également étudier les conséquences, et notamment la réintégration des soldats augmentés dans la société civile qui ne pourront pas garder les implants militaires. Ils ont déjà nommé la condition « post-enhancement distress syndrome », ou syndrome de détresse post-augmentation (PEDS) qui décrit un sentiment d'infériorité, de manque ou de dépression suite à la perte de leurs améliorations cybernétiques.

 

Source: Futura Tech

Modifié par Lame
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Le 27/12/2019 à 02:09, Lame a dit :

En supposant qu'une telle technologie soit disponible en 2050, le problème essentiel est l'impact psychologique de l'implantation. Changer une personne en monstre, c'est prendre le risque de la rendre folle. Qui veut gérer une prolifération de boostergangs à proximité des meilleurs armureries du pays?

Motoko et la section 9. :wub:

Plus sérieusement sur la question du retour à la vie civile, je pense qu'un changement sociétal s'opérerait où, si le matériel devient propriété de l'état, alors les soldats le deviendraient eux aussi. Militaires à vie en quelque sorte. Et après? Il y en a bien qui font de très longues carrières. Et pas déconnant quand certains scientifiques sont déjà traités de la sorte.
Le problème sera la loyauté de ces soldats dans le temps face aux changements sociaux et politiques, ce qui réclamerait encore une surcouche de développement sociétal vers une pensée "cyber-collectiviste", un "hive-mind", qui ne serait certainement pas aisée à manipuler.
L'option annexe résidant dans la sélection d'individus prédisposés et pré-modelés à effectuer le travail qu'on leur demande quel que soit celui-ci. Et c'est là qu'on entre dans le dystopique...

Imaginez en effet un futur où les cyber-soldats seraient tous des Eddie Gallagher, ce SEAL accusé de crimes de guerre, mais en version "woke". :wacko:

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il y a 7 minutes, Patrick a dit :

Plus sérieusement sur la question du retour à la vie civile, je pense qu'un changement sociétal s'opérerait où, si le matériel devient propriété de l'état, alors les soldats le deviendraient eux aussi. Militaires à vie en quelque sorte. Et après? Il y en a bien qui font de très longues carrières. Et pas déconnant quand certains scientifiques sont déjà traités de la sorte.

Ok, on la refait.

Tu es dans une particratie qui fonde sa légitimité sur le respect des droits individuels et sa survie, entre autre, sur la loyauté des troupes.

Comment tu recrutes l'esclave cyborg? Comment tu assures sa loyauté? Bref, comment tu intègres des Skitarii dans une démocratie représentative plus eudémonique que la moyenne?

Parce que moi, je cherche justement un solution qui n'implique pas l'autoritarisme. Dans le cas contraire, la solution est toute trouvée: les cyborgs miliaires deviennent la noblesse féodale.

Modifié par Lame
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il y a 51 minutes, Patrick a dit :

Imaginez en effet un futur où les cyber-soldats seraient tous des Eddie Gallagher, ce SEAL accusé de crimes de guerre, mais en version "woke":wacko:

Mais, pourquoi est-ce qu'il fantasme sur des cyber-soldats musculeux...couvert d'une abondante fourrure!?

Hum.

Patriiick? COMMENT tu imagines le futur de l'infanterie? :blink:

Modifié par Lame
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Avant de lire ce qui va suivre, souvenons-nous que nous sommes plus dans la science-fiction que dans la prospective sérieuse et rationnelle. :tongue::laugh:

 

il y a 2 minutes, Lame a dit :

Ok, on la refait.

Tu es dans une particratie qui fonde sa légitimité sur le respect des droits individuels et sa survie, entre autre, sur la loyauté des troupes.

Je ne suis pas d'accord. La loyauté n'est aujourd'hui plus assurée de cette manière aux USA. Elle l'est par la coercition et le clientélisme.

Les patriotes américains sont très majoritairement profondément anti-système et anti-"big gov", attachés au fond à une image de leur pays qui n'existe plus qu'en théorie.

La loyauté des troupes c'est le même principe depuis l'Afghanistan et l'Iraq. Beaucoup de problèmes au sein des forces armées US, des crispations, des brimades et punitions pour des motifs invraisemblables, un règne sans partage du politiquement correct le plus obtu avec son cortège d'injustices, des tentations identitaires, un commandement aux fraises, et une sur-administration qui génère un embompoint ahurissant. Aux USA l'armée est devenue un travailleur social destiné à intégrer des gens qui, au sein d'une force rationalisée, agile, et performante, n'auraient rien à y faire. Les signes ne manquent pas. Voir les pilotes de chasse qui se barrent de l'air force par exemple.

Cette situation, c'est LA raison principale derrière l'explosion du recours au secteur privé depuis les années 2000. Et ces privés ne se battent pas pour de l'argent exclusivement, mais bel et bien en conjonction avec un appareil politico-militaire qui voit d'un bon oeil le recours à ces personnels, parce que correspondant mieux à leur vision de l'interventionnisme que l'armée régulière sur certains secteurs particuliers. Notamment la logistique. C'est pour ça que les SMP, au moins culturellement, se retrouvent aujourd'hui montrées du doigt par des adversaires politiques de ceux qui ont présidé à leur avènement. Pas parce qu'elles sont inefficaces, au contraire, parce qu'elles le sont trop.

 

il y a 2 minutes, Lame a dit :

Comment tu recrute l'esclave cyborg? Comment tu assures sa loyauté? Bref, comment tu intègres des Skitarii dans une démocratie représentative plus eudémonique que la moyenne?

Mais c'est possible justement parce qu'elle est eudémonique! C'est l'autodétermination sans autocritique, entièrement fondée sur un narcissisme de masse, qui aboutit aux mouvements extrémistes qu'on observe aujourd'hui aux USA. On est au-delà du stade de "pursuit of happiness". On en est à la "pursuit of self-image".

Donc pour faire ce que tu veux de ces gens dont l'avènement a été permis par un système leur allouant une option à s'autodéterminer, tu les engraines dès le plus jeune âge en utilisant un contexte médiatique servant la narration que tu souhaites voir aboutir. Puis tu laisses faire le syndrome de surconfiance. Et c'est tout.

Bref une fois ce lavage de cerveau généralisé à toute une frange de la population, tu te sers simplement de la déculturation croissante que connaissent les USA où le citoyen est invité à consommer sans se poser de question, pour générer des vérités alternatives. 
Plus aucune pensée critique, plus aucune réflexion, et une vision politique axée sur la haine (de soi, d'autrui...) ainsi que sur le fait que la démocratie US n'est plus représentative depuis un bail et ne sert que les intérêts de différents groupes de pression avec à leur tête une kleptocratie pur jus.

Le secteur universitaire est d'ores et déjà en train de succomber alors que c'est supposé être l'élite de la nation. Comment veux-tu que le tout-venant résiste à ce genre de coups de boutoir?

 

...Et voilà, tu as ton vivier de dingos prêts à être augmentés pour servir "la cause" sans se poser de question. Et surtout ne pas penser à "l'après". L'après, "c'est dans longtemps". "Ils verront bien". :laugh:

La seule chose qu'il reste à faire c'est leur inculquer la discipline. Mais ça, ça peut aussi se faire au travers d'un embrigadement sectaire. Répétition de mantras, puis répétition d'exercices physiques... Les SS fonctionnaient de la même manière et n'étaient pas une troupe d'élite, juste une troupe de choc fanatisée. Mais leur impact a été conséquent et ils sont encore aujourd'hui présentés, à tort, comme ce que l'Allemagne nazie avait de plus létal en réserve. Même si ce n'est pas vrai.
Quant aux mouvements de gauche des années 70 aux USA, ils sont passés par les mêmes méthodes pour recruter des membres, et ont à leur actif bien des exactions.

 

Alors bien sûr on peut objecter "et la culture militaire?" "Et l'entraînement?" "et les prédispositions psychologiques?" Etc etc etc.
Mais c'est oublier quelques éléments qui invalident ces questions:

1: nombre de groupes criminels et cartels ont au plus fort de la "war on terror" envoyé leurs hommes à l'armée pour qu'ils apprennent le maniement des armes et deviennent des tueurs plus capables, des hommes de main plus compétents. On est pas chez les boy-scouts qui aident mémé à traverser. Des affaires comme celle de Gallagher, récemment, démontrent que n'importe qui peut se faire une place même au sein d'unités d'élites à condition de rentrer dans le moule. Comment exiger une forme d'équilibre psychologique dans ces conditions?

2: si la cyber-augmentation permet d'aller vers le "mieux", elle permet aussi d'aller vers la mise à niveau de ceux qui ne l'ont pas, le niveau. Et ces derniers sont abondants. Et hargneux. Frustrés. Jaloux. Tout l'arsenal psychologique du bon dingo en devenir à la recherche d'un power trip.

3: les développements technologiques font TOUT pour alléger le fardeau du soldat et reculer le seuil d'acceptabilité en augmentant les performances des matériels pour pallier aux insuffisances des personnels. Exemples-type: le recul des pré-requis physiques pour accepter plus de femmes au sein des forces. Argument? Ce serait discriminatoire, et de toutes façons le matériel va en s'allégeant. Autre exemple concret: le projet de la DARPA autour de lunettes de visée à reconnaissance de forme datalinkées avec des balles à tête chercheuses: plus besoin du meilleur tireur pour viser, on pointe dans la direction d'un soldat ennemi verrouillé par la lunette, on tire, la balle corrige sa trajectoire par "beam-riding". Résultat? Le sniper, une espèce rare, est rendu obsolète. Et bien les augmentations cybernétiques c'est pareil: plus besoin du meilleur athlète, ses membres augmentés feront la différence. Plus besoin d'une grande conscience de l'environnement tactique, les indications sur l'affichage en réalité augmentée et les IA dédiées au "path-fiding" feront le reste. Je ne parlerai évidemment pas des "mules" et autres robots très évolués de chez Boston Dynamics qui par certains aspects font froid dans le dos...

Etc etc etc...

À terme, n'importe quel clampin pourrait donc être un Seal, un Ranger, ou un Delta. Ou au moins atteindre xx% de ses capacités.
La seule inconnue au tableau c'est le soutient des entreprises de haute technologie, pas spécialement liées au complexe militaro-industriel, à un tel projet. Mais bon, ces entreprises ont-elle manqué à l'appel quand il était question de surveillance de masse? De fichage organisé? Non. Donc je ne parierais pas sur une levée de boucliers de ce côté-là... Plutôt sur une institutionnalisation des errements idéologiques et pseudo-intellectuels supportant la vision de ce que doit être l'Amérique que promeut cette ploutocratie, qui abdiquerait en cascade les beaux principes qui au fond n'auraient servi jusqu'alors que de paravent à des pulsions inavouables. Quand on sait faire preuve de mauvaise foi et qu'on a érigé le narcissime en art de vivre, ça ne prend pas 30 secondes de justifier l'injustifiable. Et comme le disait l'ami Voltaire: "ceux qui peuvent vous faire croire en des absurdités, peuvent vous faire commettre des atrocités".

Bien entendu, en théorie, des individus ayant toutes les qualités requises d'un excellent soldat, s'ils sont augmentés, seront meilleurs qu'une troupe d'abrutis eux aussi augmentés. Mais le drame c'est que dans ce débat entre qualité et quantité, on oublie que la quantité est une qualité en soi...

Donc entre payer cher et longtemps pour entraîner un individu prédisposé, équilibré, détenteur d'un libre-arbitre constructif, et ainsi obtenir le top du top, et sélectionner des individus très instables mais endoctrinés et malléables, ainsi que prédisposés à obéir à certains ordres pour des motifs idéologiques, le choix sera vite fait si le différentiel de capacités physiques post-augmentation n'est plus significatif. Même les sociétés militaires privées ne pourraient pas être "bankables" dans un tel contexte, alors qu'elles sont pourtant déjà hyper-rationnalisés et sans "gras" surnuméraire.

 

il y a une heure, Lame a dit :

Mais, pourquoi est-ce qu'il fantasme sur des cyber-soldats musculeux...couvert d'une abondante fourrure!?

Hum.

Patriiick? COMMENT tu imagines le futur de l'infanterie? :blink:

:laugh: de fourrure multicolore et de slogans woke!

La question c'est plutôt "comment tu imagines le futur des forces armées des Etats-Unis"? Vaste sujet... Mais concrètement, je pense qu'elles ne survivront pas aux changements sociétaux à venir (sauf miracle qui invaliderait de tels changements) et que les USA vont aller vers l'état-consortium présidant à la destinée de hordes de miséreux, avec DES "armées" très indépendantes les unes des autres mais n'ayant plus aucune coordination et servant des intérêts divergents. Oui je ne fais pas dans le très novateur, désolé, c'est un thème que la SF a abondamment illustré, ainsi que des épi-phénomènes comme les fameuses "guerres des services".

Dans ce contexte, et c'est particulièrement valable pour les "boots on the ground", il n'y a plus vraiment de groupe social destiné à faire la guerre, avec des soldats de père en fils, des traditions familiales, des citoyens qui veulent s'impliquer pour une idée devenue aussi absconse que "le pays" etc. Ces phénomènes, qui sont l'ultime expression de ce qui était la noblesse d'épée (ou dans le cas US, des "minutemen"), n'auront plus de raison d'être, tout comme la chevalerie symbolisée par l'armure perdit toute raison d'être devant la multiplication des armes à feu portatives. L'acquisition par le premier paysan venu de la capacité à tuer aisément avec une arquebuse un noble pourtant surentraîné depuis l'enfance et harnaché dans un équipement hors de prix étant l'un des facteurs principaux ayant cimenté l'évolution politique provoquant la fin du féodalisme et la renaissance qui mènera aux premiers erzatzs de démocratie représentative deux siècles plus tard.

Mais je digresse.

Dans un tel univers où les qualités guerrières "naturelles" ne sont plus l'alpha et l'oméga, il n'y a donc plus non plus de besoin d'armée à proprement parler. Juste d'un outil imbriqué avec la politique et doté d'effecteurs tenant plus de la grosse techno-guérilla adaptative que de l'ORBAT bien propre et monolithique. De ce point de vue-là, les errements de la politique d'acquisition de matériels aux USA sont très parlants. Fusils, blindés, navires... on nage en plein flou artistique. Le meilleur représentant c'est le F-35 qui a pu au cours de récents exercices "démontrer" que des pilotes débutants pouvaient surclasser des vétérans grâce aux capacités de leur avion. On est en plein dans le sujet: le technologisme triomphant sur l'expertise humaine.

La question étant: triomphant au service de quoi et de qui? De quels buts de guerre? Parce qu'une armée qui ne fait pas partie du débat national n'est jamais qu'une bande de mercenaires.
Sauf que justement dans ce scénario, il n'y a plus de débat, il a été remplacé par un mantra. Et qu'il n'y a plus de nation, mais des groupes humains aux intérêts divergents.

Reste donc la question de la dissémination des capacités:

- Si je pars du principe que l'accès aux augmentations ne sera pas suffisamment bridé pour permettre à tout et n'importe qui d'y accéder, alors je parie sur un status-quo et la constitution de grands bastions identitaires dans ce qui sera devenu les États désunis. Ça n'empêchera pas les opérations outre-mer pour autant, il y aura simplement plusieurs nations au lieu d'une. Pas choquant outre mesure vu la population US et la taille du territoire.

- Si je pars du principe que l'accès aux augmentations sera au contraire réservé à des "élus" préalablement isolés par les classes actuellement dominantes à partir de considérations tenant de l'extrémisme politique et du racisme social, alors les moins bien lottis auront beau disposer de fortes qualités humaines et "naturelles", ils ne pourront que mener un combat retardateur ponctué de désengagements successifs dans un long processus de retraite s'apparentant à ce que furent les guerres indiennes, pour les évincer de leurs territoires et les reléguer dans les régions du pays les moins bien lotties, ou des "réserves". La question étant: "qui sera la tête de turc" destinée à servir de "scapegoat"? Pour l'instant apparemment ce sont les "deplorables", des blancs républicains ayant voté Trump et accusés de tous les maux. La presse woke passant son temps à rappeler qu'ils seront minoritaires d'ici quelques décennies, il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour se demander si ça ne cache pas quelque chose...

 

Donc oui, dans ce scénario fort sombre, je parie bel et bien sur le fait que le pays aura succombé à une nouvelle forme de guerre civile larvée qui aura fait définitivement éclater l'état-nation et provoqué un retour à une forme de tribalisme. Il faudra simplement faire sauter certains tabous culturels. Ce que nous observons en ce moment, politiquement, ce sont les prémices de cet éclatement, et la découverte du "soi" pour les différents futurs potentiels belligérants. L'étape suivante serait donc l'expression claire des buts de guerre.

En tout cas si ces événements surviennent dans un contexte où une partie du pays cyber-augmente des individus furieux d'en découdre, ils auraient alors un impact particulièrement élevé sur les opérations. Si la logistique suit. Ce qui est loin d'être certain car dieu sait que ces réseaux logistiques peuvent être aisément fragilisés, et que fabriquer et entretenir des matériels aussi pointus que des équipements cybernétiques ne sera pas à la portée du premier venu.

Mais c'est un tout autre débat.

 

***

 

Voilà désolé pour le ton Orwellien de ce message mais c'est une réponse à l'hypothèse d'une dystopie portée par l'avènement des technologies Cyber.

tl;dr:
Appliqué au cas américain, les changements technologiques portés par la cybernétisation peuvent non seulement changer la guerre, ils peuvent changer la façon de la mener, changer l'armée voire la détruire en tant que concept, et changer la société, la faire éclater, ou permettre des dérives incontrôlables qui vont bien au-delà du cauchemar représenté par la surveillance de masse et l'état policier.

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Le 27/12/2019 à 02:09, Lame a dit :

En supposant qu'une telle technologie soit disponible en 2050, le problème essentiel est l'impact psychologique de l'implantation. Changer une personne en monstre, c'est prendre le risque de la rendre folle. Qui veut gérer une prolifération de boostergangs à proximité des meilleurs armureries du pays?

Si on regarde autour de nous, on a déjà toute une série de prothèses :

Les prothèses articulaires et osseuses

Les pace-maker à visée cardiaque ou cérébrale

Les prothèses cardiaques voire les cœurs artificiels.

Et on voit arriver des membres artificiels tandis que certaines prothèses de jambes permettent de courir plus vite qu'avec de vraies jambes.

Mon impression est que toutes ces modifications sont oubliables et acceptables si elles ne modifient pas votre apparence :

Les premiers Pace Maker cardiaques nécessitaient d'avoir une batterie externe reliées par des fils.

Il y a eu des suicides retentissants, où les gens appelaient leurs cardiologues et se suicidaient en direct au téléphone en arrachant les fils du boîtier :sad:

Quand on regarde du côté des handisportifs, on imagine que beaucoup d'entre eux seraient très heureux de récupérer leur fonction perdue et ne cracheront pas dessus si elle est améliorée en prime.

 

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Il y a 15 heures, BPCs a dit :

Et on voit arriver des membres artificiels tandis que certaines prothèses de jambes permettent de courir plus vite qu'avec de vraies jambes.

Oui, des prothèses digitigrades affreuses, qui nécessitent un entraînement particulier et qui ne sont très spécialisées. Sur ce dernier point, il faut comprendre que l'on doit changer de prothèses selon les circonstances: prothèses standards pour la marche, prothèse digitigrades pour les sessions de marathon.

Il y a 15 heures, BPCs a dit :

Quand on regarde du côté des handisportifs, on imagine que beaucoup d'entre eux seraient très heureux de récupérer leur fonction perdue et ne cracheront pas dessus si elle est améliorée en prime.

Les handisportifs ne crachent pas sur les prothèses parce que même les modèles actuels sont mieux que rien.

Naturellement, il y a une différence entre être intéressé par une prothèse et accepter d'être condamné à un engagement militaire à vie.

En admettant que l'handisportif accepte le marché, quelle garantie a-t-on qu'il ne finira pas par craquer et se révolter? Il faut donc toujours prévoir cette éventualité.

Il y a 16 heures, BPCs a dit :

Mon impression est que toutes ces modifications sont oubliables et acceptables si elles ne modifient pas votre apparence :

Oui mais ce n'est pas le cas. Et franchement, même avec de telles prothèses, l'engagement militaire à vie continue de poser le risque d'insurrection.

Une fois encore, on ne parle pas d'une révolte de simples soldats mais de soldats augmentés.

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