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Julien

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Bof la navette ne servait pas a grand chose. On peut faire de l'assemblage totalement automatise.

Oui pour un assemblage simple, avec des morceaux qui s'emboîtent facilement et sans liens complexes. Dans le cas d'un assemblage plus compliqué, c'est différent. La poutre de l'ISS par exemple, je ne pense pas qu'il serait encore possible de le faire sans navette. Bien sûr, on aurait sans doute pu imaginer une structure différente, sans cette poutre et donc sans navette, mais tu perds forcément en liberté de conception sans la navette.

(mais j'avoue que j'ai du mal à trouver d'autres exemples  ;) )

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Oui pour un assemblage simple, avec des morceaux qui s'emboîtent facilement et sans liens complexes. Dans le cas d'un assemblage plus compliqué, c'est différent. La poutre de l'ISS par exemple, je ne pense pas qu'il serait encore possible de le faire sans navette. Bien sûr, on aurait sans doute pu imaginer une structure différente, sans cette poutre et donc sans navette, mais tu perds forcément en liberté de conception sans la navette.

(mais j'avoue que j'ai du mal à trouver d'autres exemples  ;) )

Oui c'est pas super utile en fait ^^. Et la poutre elle a pas été assemblé par les astronautes de l'ISS plutôt ?

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Question bête : n’a-t-on jamais songé à assembler les satellites en orbites ? Pourquoi ne pas envoyer les satellites XXL en deux morceaux séparément puis les faires s’amarrer ?

Autre question bête : pourquoi ne pas utiliser la propulsion électrique dans le troisième étage d’injection en GTO ? C’est plus long, mais ça devrait en valoir la peine niveau charge utile sur cette orbite ?

  Ca n'a pas le moindre intérêt et d'autant que les satellites sont des machines électriques trop complexes pour ça, bourrées de cablage ... Ils sont un et indivisibles ...

  Cela n'a d'intérêt que pour assembler des volumes habitables de type station, ou vaisseau d'exploration qui quittera l'orbite ... Mais un sat n'a pas grand chose a voir a cela, et d'autant + qu'on a besoin de progresser en capacité de charges utiles ... Car explosion inutile des couts dans le cas des sats, s'il fallait assurer plusieurs lancement pour une seule charge assemblée au final

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Et encore une autre question limite: la futur-hypothétique Ariane 6 cohabita-t-elle avec la 5? sur la longue durée s'entend.

si j'ai bien compris, la charge utile de la 6 sera inférieur à la 5. et si la satellites voient leurs poids progresse, et que demeurera toujours les missions scientifiques avec leurs exigences particulières, il y aurait peut être intérêt à garder la ligne de production de cette dernière ouverte, voir avoir des éléments communs aux deux ?

avec Vega et la version "tropicalisé" de la R-7, la version 6 et 5 d'Ariane la gamme serait archicomplète, je trouve.

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Et encore une autre question limite: la futur-hypothétique Ariane 6 cohabita-t-elle avec la 5? sur la longue durée s'entend.

Non. A terme Ariane 6 doit être beaucoup moins cher et va sûrement évoluer ensuite vers des charges plus lourdes. Pour info Ariane 5 a débuté sa carrière avec une capacité en GTO de "seulement" 6 tonnes. Aujourd'hui elle est à 10,2t et pourrait arriver à 12t

si j'ai bien compris, la charge utile de la 6 sera inférieur à la 5. et si la satellites voient leurs poids progresse, et que demeurera toujours les missions scientifiques avec leurs exigences particulières, il y aurait peut être intérêt à garder la ligne de production de cette dernière ouverte, voir avoir des éléments communs aux deux ?

Normalement, avec 8 tonnes on devrait avoir une capacité suffisante pour la très grande majorité des satellites et largement suffisante pour les missions scientifiques. Actuellement les plus gros satellites commerciaux font dans les 6 tonnes. Comme ce qu'on a dit plus haut, l'arrivée de la propulsion électrique devrait pondérer un peu la croissance de masse des satellites.

avec Vega et la version "tropicalisé" de la R-7, la version 6 et 5 d'Ariane la gamme serait archicomplète, je trouve.

Il faut bien voir qu'avec Ariane6 et Vega les jours de Soyuz sont comptés. A terme on peut imaginer que Vega puisse être amélioré pour envoyer des charges de plus de 2t. Et de l'Autre on aura A6 qui prendra les charges de 3 à 8tonnes. Du coup plus de place pour Soyuz.

L'avantage ici d'une solution comme ariane6, c'est que ça va permettre d'augmenter significativement le nombre de lancements par ans. Et créer un effet de série qui permettra de réduire les coûts.

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Oui c'est pas super utile en fait ^^. Et la poutre elle a pas été assemblé par les astronautes de l'ISS plutôt ?

Il me semble que c'est plutôt les équipages des navettes qui ont fait le boulot. Pour les grosses missions d'assemblage, la navette venait avec les éléments à ajouter mais surtout avec l'équipe entrainée spécifiquement pour la mission d'assemblage. Avec en plus un bras robot et un sas supplémentaire, plus du ravitaillement et du matériel pour l'équipe en orbite,..

Sans la navette, l'ISS aurait sans doute été très différente. Peut-être une grappe de modules autonomes comme pour la défunte station Mir.

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Quand le ministre parle d'une Ariane 5ME différente de celle prévue initialement, c'est jouer sur les mots ou il y aura vraiment une différence avec ce qui était prévu en 2008(si les partenaires sont d'accord)?

Perso ça e fait peut cette Ariane 5ME différente. J'ai peur que ça soit une manière de pas prendre de décision... Ni sur Ariane 6 ni sur Ariane 5.
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Le vrai problème c'est : est ce que l'Europe a la volonté d'assumer seule des missions d'exploration du système solaire via sondes quittant le système Terre Lune (autre qu'une position lagrange qui ne demande pas de diffiulté particulière a Ariane 5 en l'état)

Est ce qu'Ariane 5 ME avec son moteur réallumable vinci2 est assez puissant pour faire sortir du système Terre Lune, une charge d'environ 4-6t ? (poids moyen d'une vrai mission d'exploration, carburants de manoeuvre sonde compris : environ 1,5t de carburant pour lui garantir une bonne autonomie de manoeuvre, moins si on demande pas grand chose a la sondes comme Messenger & New Horizon, + si on lui demande des choses comme Cassini Huygens/Galiléo, quasi rien soit moins d'une tonne si on lui demande que Mars ... Encore moins si on lui demande que Lagrange 1/2)

 Je me demande si le vrai "problème" avec ME ne serait pas la ... Sur la vrai capacité de tonnage que pourra assumer la fusée si l'Europe assumait une mission de ce type ... (sauf Lagrange 1/2 : ariane 5 et sa version actuelle en est capable : on le sait, elle l'a déja fait)

 

Parce que on pourrait croire qu'une capacité de 12t GTO = a la même masse possible pour sortir du système Terre/Lune, en vérité : ça dépend grandement des dimensionnement des réservoirs du dernier étage porteur de la charge utile, et de sa consommation avant extinction/puis rallumage au moment optimal pour sortir la charge du système Terre/Lune : grosso modo ça veut diviser par 3 voir 4 la capacité tonnage GTO pour avoir la réponse de la capacité de mode de tir

Et je crains bien que Ariane 5 ME et l'étage VINCI2 ne soient dimensionné que pour du GTO commercial optimisé, mais très mal optimisé pour sortir une charge de plusieurs tonnes du système Terre/Lune malgré l'aspect réallumable

 Quand le ministre dit : une ME un peu "différente" : je me demande si le sous entendu ne serait pas la ... Que l'étage Vinci2 ne répond toujours pas a une indépendance européenne en matière du "tout spatial" soit pouvoir lancer n'importe quoi, n'importe ou comme peuvent faire NASA & Russes pour des charges a 6t environ

 On sait que l'Europe a dit quasi oui définitif (presque) a la mission Juice qui devra étudier Callisto, Ganymède et faire quelques passages (2 a 3 passages maxi) a proximité d'Europa a cause de l'abandon US de la sonde Io/Europa qui était prévu, et la NASA a demandé officiellement a l'ESA qui avait annoncé qu'elle maintenait quand même son projet de sonde pour les 2 Lunes majeurs du système Jovien, Si elle pouvait assurer quelques passages sur Europa pour obtenir des infos supplémentaires cruciales et vraiment nécessaires pour la science et l'exobiologie (on voudrait en savoir + sur les marques rouges d'Europa)

 Hors ces passages demandés, vont forcément contraindre l'ESA a redimensionne sa sonde, et si elle est alourdie de 500kg de carburant juste pour cela, et d'un instrument éventuel pour Europa ... (bon ça c'est pas lourd) Est ce que Ariane 5 ME pourra l'assumer ? Il me semble que Juice en l'état on ne soit pas certains que ME en sera vraiment capable, ou si il faut déja réfléchir a une cure d'ammaigrissement de la sonde pour s'assurer que la fusée pourra le faire

 Pour l'instant Juice est annoncé a 4,5t carburant compris, lancé par Ariane 5 (se sera une grande première pour l'Europe d'assurer un tir pareil)

(pour comparaison, Cassini-Huygens pesait 5,7t carburant compris)  Le problème est l'éventualité des passages vers Europa, qui si ils se font (si j'ai bien compris le mode opératoire) auront lieu d'entrée de jeu : a peine arrivé dans le système Jovien, la sonde ira droit vers Europa faire ses passages, mais devra donne un bon coup de propulseurs pour rejoindre sa mission iniatiale qui est a une orbite bien + haute de Jupiter =  masse a embarquer a revoir potentiellement ... Car le coup de pied au fesse a assurer pour remonter l'orbite autour de Jupiter sera costaud ! C'est peut être même presque 1t de carburant en + qu'il va falloir pour cette histoire, Europa a une orbite autour de Jupiter bien + interne que Ganymède et Callisto

Et j'ai le sentiment que quelque chose ne colle pas avec ME dont on ne sait quasiment rien sur la masse réelle qu'elle peut assurer pour une sortie du système Terre/Lune ... En l'état je pense moins de 4t ... Car elle a jamais volé pour l'instant et on sait pas trop combien va "bouffer" précisément en carburant Vinci 2 avant extinction, et quesqu'il reste exactement dans les réservoirs pour ré-allumage et sortie du système ? Il y a bien les prévisions théoriques, mais ça demande l'expérimentation réelle aussi ... Et de la s'assurer quelle masse elle peut vraiment assumer pour ce type de tirs la

 Normalement :  il faudra attendre un premier vrai tir de ME, avec des charges GTO avec un ré-allumage prévu, pour savoir comment Vinci2 se comporte exactement en conso carburant pour après avec les données exact : calculer la marge réelle qu'il reste pour un vrai tir d'explo du système solaire ... Car pour ce genre de tir : il faudra vider Vinci2 de tout ce qu'il a (c'est différent d'un tir GTO ou pour le dernier sat : il reste toujours du carburant dans le dernier étage pour des manoeuvres de correction avant de lacher le dernier sat : l'étage n'est jamais vidé totalement)

 Du coup ça veut qu'en théorie : que l'ESA sait normalement combien va consommer avec exactitude son dernier étage pour du 12t GTO et a dimensionné les réservoirs pour cela ... Mais qu'il faudra un tir réel pour s'assurer des masses précises de carburant consommé, et reporter en math ce que ça donne avec une charge utile de 4,5t et un mode opératoire ou il faudra une poussée de sortie de système : et ça c'est avoir fait voler l'étage ... En théorie on est dans les choux, il faut un vol avant pour s'en assurer

  Comme la fusée est avant tout "commericale" : le dimensionnement réservoir de Vinci2 pour les tir 12t GTO sont connus par théorie, et optimisés pour ... Si un ministre parle de modif' légère ... C'est quasi certain a tout les coups : c'est qu'il y a un bins qui est en train d'apparaitre pour une mission institutionnelle pour lequel l'étage n'est pas "opti" ... (l'inverse est quasi impossible, vu qu'ariane 5 est commerciale : son marché est trop important)

  Et je mettrait ma main au feu que c'est "Juice" qui est en train de faire vasciller la question ... Si ça se trouve pour lancer Juice : ils vont bientot nous sortir qu'Ariane 6 ou une fusée US financée par l'Europe sera nécessaire ... Que ça m'étonnerait pas

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Le vrai problème c'est : est ce que l'Europe a la volonté d'assumer seule des missions d'exploration du système solaire via sondes quittant le système Terre Lune (autre qu'une position lagrange qui ne demande pas de diffiulté particulière a Ariane 5 en l'état)

Ils ont déjà lancés Rosetta comme sonde. Et c'était avec une Ariane5 beaucoup moins puissante.

Enfin on va savoir rapidement, car la conférence se tient à partir de demain jusqu'a mercredi.

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Il en faut et c'est vrai que Musk nous fait une belle courte echelle sur ce coup la. en pleine négociation pour ariane  6. Si il y a un accord, il faudra 18 mois, pour figer les spécifications. ca promet de l'animation.  :oops:

Ariane 6 : comment la France arrive unie au sommet de l'Agence spatiale européenne de Naples

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20121119trib000731917/ariane-6-comment-la-france-arrive-unie-au-sommet-de-l-agence-spatiale-europeenne-de-naples.html

A son arrivée en juin à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, en charge de l'espace, se trouve au centre d'une guerre de tranchée entre le Centre national d'études spatiales (CNES) et les industriels de la filière lanceur. Et Geneviève Fioraso ne connaît rien ou presque au petit monde du spatial si particulier et cloisonné par de nombreuses chapelles. Surtout elle n'a plus que quatre mois pour préparer la conférence ministérielle des Etats membres de l'Agence spatiale européenne (ESA). C'est à ce sommet européen, où se joue tous les trois, quatre ans dans une ambiance tragi-comique - les négociations durent jusqu'à la dernière minute pour trouver un consensus - le partage financier et industriel des petits et grands programmes européens entre les grandes nations du spatial. "Si je disais que la vision du CNES et celle des industriels étaient convergentes à mon arrivée, je mentirais", a-t-elle expliqué sobrement dans une interview publiée jeudi 15 novembre dans "La Tribune".

Un dossier pas instruit par Laurent Wauquiez

Deuxième problème pour Geneviève Fioraso : "ce dossier n'a pas été instruit par mon prédécesseur", souligne-t-elle dans cette interview. En 2008, la décision avait été prise de lancer un programme intermédiaire (Ariane 5 ME) et de remettre à 2012 une décision pour le lancement de la future génération de lanceurs, Ariane 6. "Mais, entre 2008 et 2012, au vu des dossiers que j'ai vu en arrivant dans ce ministère, il ne s'est pas passé grand-chose", avoue-t-elle. Et au sein de son ministère, on est encore plus dur avec son prédécesseur : "Laurent Wauquiez est resté neuf mois (au ministère, ndlr), deux jours par semaine. C'est un stage mal encadré mais bien rémunéré". Enfin, la contrainte budgétaire est très forte pour Paris, les marges de manœuvres sont très, très étroites face à une Allemagne qui poursuit sa montée en puissance dans le spatial. Berlin a d'ailleurs supplanté pour la première fois en 2008 la France en tant que première nation contributrice à l'ESA avec une contribution de 2,7 milliards d'euros (contre 2,33 milliards d'euros pour la France).

Guerre de tranchée entre le CNES et les industriels

Entre le CNES et le redoutable duo industriel, le maître d'œuvre du lanceur Ariane 5 Astrium et le motoriste Safran, le courant ne passe plus... et ce depuis longtemps. Le premier garant de la politique spatiale française soutient la solution du futur lanceur européen, Ariane 6. Avec pour stratégie de fournir de la visibilité aux industriels et à leurs bureaux d'études. Les industriels, qui reprochent au patron du CNES, Yannick d'Escatha, de ne pas les écouter et d'en faire qu'à sa tête, soutiennent quant à eux le projet de modernisation d'Ariane 5 ME avant de lancer Ariane 6. L'Allemagne soutient d'ailleurs les deux industriels français, passés maître dans l'art du lobbying. Très opportunément car le site allemand de Brême de la filiale d'EADS travaille sur l'étage supérieur d'Ariane 5... celui qui doit être modernisé dans le cadre d'Ariane 5 ME. Sauf qu'avec les contraintes budgétaires actuelles, la France, elle, n'a plus les moyens de s'offrir fromage et dessert. Et elle ne doit rien attendre des Allemands, qui jouent légitimement en faveur de leurs sites industriels. Pourtant, "quatre ans plus tôt, les mêmes industriels avaient reproché vivement à Yannick d'Escatha de manquer de vision, rappelle un bon observateur du spatial. Et là il leur donnent une bonne visibilité pour leurs bureaux d'études". Cinq mois avant d'aller dans le grand barnum d'une ministérielle de l'ESA, les positions sont figées et le clan français complètement désuni.

Le patron de l'ESA en renfort

En plein été, Geneviève Fioraso prend deux décisions. Celle de ne pas rendre public le rapport conjoint du CNES et de son homologue allemand, le centre aérospatial allemand (DLR), qui lui est remis en juillet. "Les conclusions du CNES et du DLR étaient trop divergentes, c'était un échec qu'il fallait cacher", explique ce bon connaisseur du spatial. La ministre se voyait mal approuver un tel rapport, explique-t-on au sein du ministère. Et tout est fait pour que ce rapport disparaisse. "La ministre a demandé à ce que le rapport soit orienté différemment", indique-t-on à "La Tribune". Mais surtout Geneviève Fioraso tente de renouer le contact entre les belligérants. Car après avoir rencontré séparément en juin le président du CNES, Yannick d'Escatha, et les PDG d'Astrium et de Safran, respectivement François Auque et Jean-Paul Herteman, pour se faire une idée des problèmes, elle comprend l'ampleur de la tâche. "J'ai demandé au CNES et aux industriels de se mettre autour d'une table avec l'aide du directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain, dans un rôle de modérateur pour qu'ils arrivent à une proposition en vue de la conférence ministérielle de l'ESA. Les industriels ont quand même noté un changement de méthode avec l'arrivée de ce gouvernement. L'Etat a aussi joué un rôle de modérateur et d'apaisement", a précisé à "La Tribune" la ministre, qui s'est notamment appuyé côté industriel sur Jean-Paul Herteman. "Ce dernier a été extrêmement porteur", souligne-t-on au ministère. Où on estime que la méthode employée par Geneviève Fioraso était "la solution la plus intelligente" mais il fallait toutefois que tous les acteurs "tiennent compte de l'ensemble des éléments" de ce dossier.

Le PDG d'Arianespace oeuvre en coulisse

Entre-temps, la ministre, qui fait une totale confiance à Jean-Jacques Dordain pour rapprocher les vues du CNES et des industriels, s'est forgée son opinion. C'est là qu'apparaît en coulisse le PDG d'Arianespace, Jean-Yves Le Gall. Cet ancien membre du cabinet du ministre des Télécoms, des Postes et de l'Espace, Paul Quilès, entre 1988 et 1992, a su se montrer convaincant pour que Paris lance rapidement Ariane 6. Pour Jean-Yves Le Gall, qui connaît parfaitement le marché de lancement, ses concurrents et surtout ses clients, il est urgent d'anticiper dès maintenant le développement d'un lanceur pour disposer d'une nouvelle gamme à partir de 2021. Geneviève Fioraso ne dit pas autre chose : "il faut effectivement penser à la nouvelle génération qui doit être prête après 2020", explique-t-elle dans "La Tribune". Et d'expliquer qu'Arianespace "prend entre 8 et 10 satellites par an sur un marché d'une vingtaine de satellites de télécoms auxquels il faut rajouter quelques satellites institutionnels. C'est un marché de niche, qui peut rapidement évoluer. Il est donc urgent de réfléchir à une nouvelle génération de lanceurs, mono satellite et plus modulaires". Il faut dire que le nouveau lanceur de l'américain SpaceX a sacrément bousculé le marché... en dépit des prévisions d'Arianespace, qui estimait que le lanceur Falcon allait droit à l'échec.

CNES et industriels signent un document de convergence

De son côté, Jean-Jacques Dordain, en plein cœur de l'été, fait le boulot. Et bien. A tel point que le 18 septembre le CNES et les industriels signent un document de convergence. Ce sera Ariane 6 qui sera portée par la position française et par le patron de l'ESA, Jean-Jacques Dordain. Les industriels, qui n'ont pas tout perdu, peuvent sortir la tête haute en ayant sauvé une partie d'Ariane 5 ME. "Nous faisons en sorte de mettre en synergie tout ce qui peut l'être entre Ariane 5 ME et le futur Ariane 6", fait valoir la ministre dans "La Tribune". "Pour pacifier, les antagonismes entre le CNES et les industriels, la ministre a regardé, qui pouvait porter des solutions raisonnées et sur lesquelles on pouvait converger, explique-t-on au ministère. Et très clairement, Jean-Yves Le Gall et Jean-Jacques Dordain ont joué un rôle très, très important. On a également fait appel aux compétences et expertises du CNES et Yannick d'Escatha d'une part, et d'autre part, des industriels".

Deux jours pour évangéliser Berlin à Ariane 6

Pour la ministre, c'est un soulagement qu'elle dévoile dans "La Tribune" : "c'était ma condition. Si on y allait en ordre dispersé, on s'affaiblissait. On peut réussir ou ne pas réussir. Je ne le prendrai pas cela comme une défaite personnelle si on n'arrive pas à une solution mais au moins, on se sera donné tous les moyens pour y arriver. Franchement, au vu des rendez-vous que j'ai eus quand je suis arrivée au ministère en juin en bilatéral avec tous les acteurs de la filière, je ne pensais pas que cela soit possible". Pourtant les industriels, même après le 18 septembre, n'ont eu de cesse de demander plus. "Ils ont signé en bas de ce document de convergence", rappelle la ministre. "Que les industriels se fassent entendre comme un groupe de pression, c'est le cas à chaque fois dans les négociations", relativise-t-on au sein du ministère. Et maintenant, la ministre a deux jours pour convaincre les Allemands de lancer Ariane 6... ce qui ne se fera pas sans contrepartie.

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http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20121120trib000732135/espace-la-france-rend-les-armes-face-a-l-allemagne.html

Financièrement la France ne peut plus s'opposer à la montée en puissance de l'Allemagne dans le domaine spatial. Berlin est en train de prendre le leadership européen dans l'espace. Et bénéficiera de meilleures retombées pour son industrie spatiale.

La France rend les armes… dans le domaine spatial. L’Allemagne prend progressivement le leadership en Europe, que détenait jusqu’ici Paris, qui a pourtant développé depuis plus de 50 ans une filière industrielle d’excellence. Un comble au moment où se met en place autour de l’espace toute une gamme de services… qui seront très lucratifs pour toute l'industrie spatiale, notamment en aval. Et quand on sait que l’Europe de l’espace fonctionne encore en grande partie avec le système du retour géographique – celui qui paie le plus a, schématiquement, le plus de charge de travail chez lui –, l’Allemagne va, de façon inexorable, décrocher la France, victime de la contrainte budgétaire... sauf à avoir une volonté politique industrielle.

Berlin veut le leadership

Berlin ne s’en cache pas, l’Allemagne veut le leadership. Dans le livre blanc sur l’espace, qui a été publié fin 2010, l’objectif de Berlin est clair : "l’Allemagne occupe le deuxième rang européen en matière de spatial ; se satisfaire du deuxième rang ne suffit pas, il faut considérer ce classement comme une source de motivation". Clair et net. Derrière cette stratégie, on retrouve Peter Hintze, le coordinateur du gouvernement allemand pour l’aérospatial, l'homme qui a retoqué le projet de fusion EADS-BAE Systems de l’ex-enfant chéri de Berlin, Tom Enders, et qui a l'oreille de la chancelière allemande. Ce document avait à l’époque inquiété les industriels français… et par ricochet le gouvernement Fillon, qui avait à son tour publié en mars dernier un livre blanc sur l’espace. "Leurs très grandes ambitions dans l'espace ne sont pas européennes, elles sont avant tout allemandes", avait analysé un patron français du secteur.

Renforcer la compétitivité de l'industrie spatiale allemande

"La stratégie spatiale allemande est clairement tournée vers l’économie afin de renforcer la compétitivité de son industrie spatiale et la participation en leader des nouveaux marchés à forte valeur ajoutée", a d’ailleurs confirmé le conseiller spatial de l’ambassade de France en Allemagne dans une annexe du rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques rendu public la semaine dernière. Et de poursuivre : "alors que l’Allemagne privilégie les aspects industriels en ‘Standort Deutschland’ (localisation allemande), la France propose une stratégie plus globale, qui intègre l’ensemble de la chaîne des valeurs, depuis l’aide à la décision et à l’action publique, et notamment la question de la politique étrangère, jusqu’au développement d’applications et de services en passant par la recherche et la technologies".

Berlin n'aborde "peu ou pas" les questions de souveraineté, d'autonomie de décision et d'indépendance d'accès à l'espace, constate le conseiller spatial. Des thèmes chers à la France, qui défend une certaine idée de l'Europe de l'espace avec la filière lanceurs, mais très éloignés de l'Allemagne qui préfère préserver ses intérêts commerciaux. Dans son livre blanc, la huitième et dernière priorité concerne l'indépendance technologique pour l'accès à l'espace... qui "doit être le moins onéreux possible". "L'Allemagne propose d'ouvrir à la coopération internationale la répartition des compétences pour l'accès à l'espace tout en favorisant la disponibilité en Europe des composants critiques", explique le conseiller spatial. Une stratégie à contre-courant de celle de la France.

L'Allemagne devant la France

Bref, cet éparpillement a déjà une conséquence. Pour la première fois, l’Allemagne a supplanté en 2008 la France en tant que première nation contributrice à l'Agence spatiale européenne (ESA) avec une contribution de 2,7 milliards d'euros (contre 2,33 milliards d'euros) sur un budget de 10,4 milliards d’euros consacrés à des programmes nouveaux. Paris fait semblant de ne pas voir. Et rappelle que la France apporte 57% de contributions au programme lanceurs (contre 17% à l’Allemagne). Mais pour la première fois, l’Allemagne a contribué beaucoup plus en 2012 que la France au budget annuel de l’ESA (750,5 millions d’euros, contre 718,8 millions). En 2011, la contribution française était encore supérieure à celle de l’Allemagne (751,4 millions contre 713,8 millions d’euros). L’Allemagne spatiale est en marche…

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Dans le domaine des lanceurs, vous appelez également à un rééquilibrage entre la France et ses principaux partenaires. Pourquoi?

Plus les pays seront concernés, plus ils soutiendront la filière spatiale. Au delà de la France, il faut que les autres grands pays européens assument donc pleinement leur rôle. L'Italie et l'Allemagne doivent se sentir plus concernés par la filière. Or il y a un déséquilibre actuellement: Ariane est fabriquée pour plus de 50% en France contre environ 20 à 30% pour l'Allemagne. Dans une filière qui englobe également les lanceurs Vega et Soyouz, l'idéal serait une répartition plus équilibrée entre l'Allemagne, la France et l'Italie.

http://www.usinenouvelle.com/article/la-filiere-spatiale-doit-etre-plus-efficace.N186417

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c'est un peu en rupture avec les conversations précédentes mais bon.  quant est il de la fusée liberty dérivée d'ariane 5 et du booster d'ares 1? car on n'en entend plus beaucoup parler

  Elle s'est fait recalée ... Et y a pas eu qu'elle d'ailleurs ... C'est pourquoi on en parle plus, le projet ATK liberty n'a tout simplement pas franchi la sélection

De la, parler encore de ce lanceur n'a plus aucun sens, a moins qu'un "scandale" contraigne NASA et commissions compétentes de rétro-pédaler m'étonnerais que cela arrive mais on sait jamais

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