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Terres indiennes


Rochambeau

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Comment les amérindiens du continent du Nord ont ré-écrit l'histoire des États-Unis. Une série documentaire en cinq épisodes d'anthologie retraçant les moments-clés, de 1620 aux années 1970.

Au temps du Mayflower(1/5)

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je reviens des cotes de Nouvelle Angleterre. Y a encore de beaux restes de forêt ancienne. Ca devait etre assez impressionnant à l'époque. Y a cependant un truc que je ne saisi pas. Vu la végétation (et donc l'abondance de ressources en gibier), vu l'abondance  de poissons/fruits de mers et mammifères marins comment ces couillons de pelerins ont faillis y rester à crever la dalle au point de devoir se faire nourrir de dinde par les indiens (le fameux Thanksgiving) ??

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Certaines études archéologiques récentes laissent à penser que sur les cotes (de la Virginie au Connecticut) les terres étaient beaucoup plus cultivées qu'on ne le pensait. La forêt primaire était déjà bien entamée. Ne pas oublier que la ville de Jamestown en Virginie ne disposait pas d'eau potable en permanence et était installée dans le coin le plus insalubre de la James River (à voir un excellent article dans National Geographic).

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Second partie vu, celui-ci était dédié à Tecumseh.

Cette épisode est assez décevant car se concentrant trop sur la vie personnelle bien trop romancée de Tecumseh, sans parler de l'utilisation abusive de superlatif, tandis la partie la plus sourcé du personnage c.à.d ses faits d'armes sont survolés. En plus, on apprend toujours rien ou du moins pas grand chose sur les cultures amérindiennes et sur leurs campagnes guerrières avec les blancs ou contre les blancs. Le seul réconfort, est que cette épisode n'arrête pas de chier dans les bottes des anglais ... (rien que pour cela l'épisode mérite d'être vu)  :P

Elle sera disponible sur le replay de Arte dans quelques heures ou demain.

TERRES INDIENNES - LA VISION DE TECUMSEH (2/5)

http://videos.arte.tv/fr/videos/terres_indiennes_la_vision_de_tecumseh_2_5_-6875562.html

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Pendant ce temps là plus au nord,

Relations entre autochtones et français

Les pêcheurs bretons et normands prennent contact avec le peuple algonquien du nord-est au début du XVIe siècle, et peut-être même avant, soit au moment où ils cherchent à s'abriter dans les ports naturels et les baies à l'occasion des tempêtes et à s'approvisionner en eau et en nourriture. Les premiers contacts avec les Autochtones ne se seraient pas toujours bien passés. Quelques-uns sont enlevés et amenés en France pour être exhibés à la Cour et sur la place publique à l'occasion des cérémonies d'État et de fêtes religieuses. Aussi, les Autochtones prennent-ils la précaution de cacher les femmes à l'intérieur des terres lorsque des groupes arrivent pour la pêche à la morue et la chasse au morse.

Par ailleurs, le troc est un commerce qui convient à tout le monde. Les Autochtones échangent des peaux et des fourrures contre des perles, des miroirs et d'autres articles européens ayant une valeur esthétique ou peut-être spirituelle. Les Français et les Autochtones semblent se satisfaire de ce genre de commerce. Mais bientôt, les Algonquins exigent des objets d'une plus grande valeur, soit des aiguilles, des couteaux, des chaudrons ou des tissus, tandis que les Français développent un goût insatiable pour les peaux de castor

Au XVIe siècle, les Français, comme leurs voisins de l'ouest de l'Europe, commencent à revendiquer des territoires « n'appartenant à aucun prince chrétien » en vertu de la conception européenne de Terra Nullius. Cette théorie proclame que, puisque le territoire est inhabité, ou tout au moins non cultivé, il doit être sous le joug du dominion chrétien. La commission royale de ROBERVAL pour la région du Saint-Laurent du 15 janvier 1541 et la commission La Roche pour l'ILE DE SABLE en 1598 entérinent ces acquisitions, soit par cession volontaire ou par le biais de la conquête.

Vers le début du XVIIe siècle, une politique de paix est envisagée, au moment où la TRAITE DES FOURRURES prend de l'expansion et où l'on considère sérieusement d'ériger des missions catholiques. Le fait que les Français choisissent d'établir leurs colonies sur la rive des marais de la baie de Fundy et dans la vallée du Saint-Laurent, où habitaient les premiers Iroquoiens avant 1580, montre qu'aucun Autochtone n'a été évincé par les colons. Les deux peuples (autochtone et français) vivent donc en harmonie jusqu'à la chute de l'ACADIE (1710) et de la NOUVELLE-FRANCE (1760). Au-delà des terres agricoles acadiennes et des seigneuries situées dans la vallée laurentienne, les Autochtones continuent à vivre de façon indépendante, poursuivant leur mode de vie traditionnel et conservant leurs us et coutumes. Les ordres donnés par le roi au gouverneur Courcelles, en 1665, indiquent que « les officiers, les soldats et tous les sujets de Sa Majesté doivent traiter les Autochtones de façon équitable, sans jamais avoir recours à la violence ». En outre, personne n'a le droit de « prendre leurs terres sous prétexte qu'il est préférable qu'elles deviennent françaises ».

En 1716, les ordres de Sa Majesté n'exigent pas seulement la paix entre les colons et les Autochtones, dans l'intérêt du commerce et des missions, mais interdisent aussi de cultiver la terre et de s'établir à l'ouest des seigneuries de la région de Montréal. Dans les PAYS D'EN HAUT, on s'assure d'obtenir la permission des Autochtones avant d'établir un poste de traite, de construire un fort, d'ériger une mission ou d'installer une petite communauté agricole comme dans les territoires de Detroit et de l'Illinois. À la suite d'une conférence à Québec, à l'automne de 1748, où sont présents 80 délégués iroquois, le gouverneur La Galissonière et l'intendant Bigot confirment à nouveau que « ces Autochtones se disent et sont un peuple indépendant de toutes les nations, et il est incontestable que les territoires qu'ils habitent leur appartiennent ». Néanmoins, la France continue à affirmer sa souveraineté et à parler de « nations alliées » à l'échelle internationale. Cette souveraineté sert face à l'ennemi venu d'autres pays d'Europe et non contre les Autochtones. Elle ne leur enlève pas leur indépendance et n'étouffe pas leurs coutumes.

Les Autochtones acceptent ce protectorat, car il représente un soutien extérieur leur permettant de continuer à se gouverner eux-mêmes et à respecter leurs traditions. Le peuple MICMAC et, plus tard, celui des Abénaquis, se convertit au catholicisme. C'est de leur propre chef qu'ils le font, en l'absence d'une structure évangélique, afin de renforcer l'alliance avec les Français contre les incursions anglo-américaines. Pendant que les Micmacs signent un traité de paix et de fraternité avec les autorités britanniques, à Halifax, en 1752, le peuple ABÉNAQUIS abénaquis, réfugié au Canada, rabroue le délégué officiel du gouverneur de Boston.

Au début de leur mandat apostolique en Acadie, en 1611, et au Canada, en 1615, les missionnaires catholiques rêvent d'une conversion rapide des Autochtones, les considérant même comme les descendants des 10 tribus perdues d'Israël (voir MISSIONS ET MISSIONNAIRES). L'hospitalité traditionnelle des Micmacs et des Montagnais favorise la venue de missionnaires itinérants. Bientôt, les efforts d'évangélisation se concentrent sur la confédération des HURONS, groupe de sédentaires horticoles bénéficiant d'un emplacement stratégique (voir SAINTE-MARIE-DES-HURONS). Cependant, la dissension liée au favoritisme démontré aux convertis, doublée des ÉPIDÉMIES qui déciment la population, font presque avorter la mission. À deux reprises, les Français doivent menacer les Hurons de mettre un terme au commerce s'il y a exil ou exécution des JÉSUITES, car les Hurons les accusent de sorcellerie. Après la dispersion des Hurons, en 1648-1649, les missionnaires se tournent vers d'autres peuples du bassin des Grands Lacs, comme la confédération des IROQUOIS. Toutefois, leur succès est mitigé. Les Autochtones affichent un dualisme tolérant, qui se résume à cette phrase : « Conservez vos façons de faire et nous conserverons les nôtres, car tout le monde a ses préférences. »

Il est plus commode de faire des réductions, communément appelées RÉSERVES INDIENNES, à l'intérieur des seigneuries de la Nouvelle-France. En 1637, la seigneurie de SILLERY, près de Québec, est désignée comme une réserve pour certains Montagnais des environs et pour les chasseurs venus du Nord, dans le cas où ceux-ci se feraient agriculteurs sous la tutelle des Jésuites. Les Montagnais n'y resteront pas longtemps et des réfugiés abénaquis s'y installeront. Enfin, les Hurons s'y réfugient également, au moment de la conquête iroquoise. Éventuellement, des réserves se forment en limite des trois têtes de pont des colonies françaises : les Hurons à Lorette, près de Québec; les Abénaquis à Bécancour et à Saint-François, près de Trois-Rivières; les Iroquois à Kahnawake, près de Montréal; et les Algonquiens et les Iroquois au lac des Deux-Montagnes. Ces réserves sont parfois déplacées loin des grandes agglomérations, non seulement en raison de l'épuisement du sol, mais pour isoler les Autochtones convertis, les missionnaires craignant les tentations exercées par l'alcool, la prostitution et le jeu. La réserve de Kahnawake, de connivence avec des commerçants montréalais, devient le lieu de prédilection pour le trafic illicite avec les villes d'Albanie et de New York.

Les Français appellent « Indiens domiciliés » les Autochtones s'établissant dans les réserves supervisées par les missionnaires. Ceux qui choisissent de vivre dans les réserves le font pour des raisons religieuses et pour échapper à la persécution et aux invasions de leurs territoires. Néanmoins, à long terme, les avantages économiques ne sont pas négligeables. C'est souvent dans les réserves qu'on recrute ceux qui font des expéditions en canot, ainsi que les guides et les guerriers pour le commerce et la guerre. Les produits des champs et de la chasse, la fabrication de canots, de raquettes et de mocassins ont du succès sur le marché intérieur. Au moment de la CONQUÊTE britannique de la Nouvelle-France en 1760, les habitants autochtones étaient unis en une fédération appelée SEPT NATIONS du Canada. Il est possible que cette organisation politique amérindienne, dont l'adhésion se développe au cours des années, vienne des premiers jours du régime français au moment de la création des premières réserves indiennes dans la vallée du Saint-Laurent.

Les dirigeants français cherchent à christianiser et à franciser les Autochtones en vue d'atteindre l'idéal utopique de la « nation unique ».L'Église, grâce aux missions itinérantes et à l'éducation d'une élite autochtone en France, dans les réserves et dans les pensionnats, tente de réaliser cet objectif. Il devient cependant clair que les Autochtones ne renieront pas leur culture, même une fois convertis. Ce sont plutôt les missionnaires et les coureurs de bois qui apprennent leurs dialectes et qui adoptent leurs techniques de survie.

Les mariages interraciaux, ou métissages, remontent aux rencontres occasionnelles, qui ont lieu particulièrement entre les femmes autochtones et les Français sans épouse européenne. Ce type de mariage apparaît d'abord chez les pêcheurs et les marins de la côte atlantique, puis se répand à l'intérieur des terres où les interprètes et les marchands, et, plus tard, les COUREURS DE BOIS indépendants et les garnisons entrent en contact avec les tribus de l'intérieur. Les VOYAGEURS et ceux qui se déplacent en canot, allant et revenant du pays d'en haut pour la traite des fourrures, font appel aux femmes autochtones pour monter et démonter les camps, préparer la nourriture, porter les bagages et servir de maîtresses. Bon nombre de ces unions à « la façon du pays » sont néanmoins durables et légitimes. Le droit canon interdit à cette époque les mariages entre les catholiques et les païens. C'est pourquoi les missionnaires doivent souvent instruire et baptiser les adultes et les enfants avant de rendre l'union légitime. En 1735, Louis XV interdit formellement les mariages mixtes. Toutefois, il ne réussit pas à les empêcher, comme en témoignent les communautés florissantes de MÉTIS dans le bassin des Grands Lacs, notamment sur les rives du lac Supérieur.

La guerre fait partie intégrante de la vie autochtone et les Français y participent activement. La plupart des tribus restent loyales à la France jusqu'au soulèvement de PONTIAC en 1763. Seuls les Iroquois, les Renards et les Sioux font exception. Champlain, en appuyant ses partenaires commerciaux algonquiens et hurons en 1609, reste longtemps l'ennemi juré des Iroquois. Les Français ne réussissent pas à empêcher le génocide des Hurons aux mains des Iroquois en 1648-1649. Ils ne sont pas capables non plus de mettre fin aux incursions des Iroquois sur leurs propres territoires et sur ceux de leurs alliés, du moins, pas avant la Grande Paix de Montréal en 1701 (voir GUERRES IROQUOISES). Les Renards se font hostiles en 1712 et ce n'est qu'après plusieurs interventions militaires qu'ils se disperseront en 1730. Les Sioux, eux aussi, attaquent souvent les partenaires commerciaux de la France et ses alliés avant d'arriver à un accord de paix en 1754. La milice canadienne et les auxiliaires autochtones se distinguent également lors d'expéditions destinées à venir en aide à la Louisiane, aux prises avec les Chicachas et les Natchez.

La montée en flèche des tensions entre les Français et les Anglais relativement au monopole de la traite de fourrure en Amérique du Nord entraîne la signature du TRAITÉ D'UTRECHT, en 1713. En vertu de modalités du traité, la France garde possession de l'île du Cap-Breton, des îles Saint-Laurent et des droits de pêche près de Terre-Neuve, mais concède l'Acadie (Nouvelle-Écosse) aux Britanniques et reconnaît la juridiction britannique pour le territoire au nord de la TERRE DE RUPERT et de l'île de Terre-Neuve. Les Micmacs, les Malécites et les Passamaquoddy de la région se considèrent comme amis et alliés et non-sujets de la Couronne française, et s'estiment propriétaires légitimes du territoire concédé à la Couronne britannique. Le manque de consultation quant aux modalités du traité et de compensation fâche énormément les Micmacs, les MALÉCITES et les Passamaquoddy, ce qui contribue énormément au changement à l'équilibre du pouvoir et aux relations entre les Autochtones et les Français de la région.

La France dépense de fortes sommes d'argent pour la distribution annuelle des « présents du roi » aux nations alliées. De plus, la Cour fait don de vêtements, d'armes et de munitions aux auxiliaires autochtones, en plus de les payer et d'entretenir leurs familles pendant que les hommes sont sur le champ de bataille. Ces guerriers autochtones ont une valeur inestimable en raison de leur qualité de guides et d'éclaireurs, et de leur habilité à préparer des attaques-surprises. Les Français ne s'ingèrent pas dans leurs pratiques de guerre, comme le scalp et la torture, pendant qu'ils combattent à leurs côtés. Les Autochtones sont des auxiliaires indépendants. Après la capitulation (1760), ils demandent et obtiennent qu'ils soient traités comme des soldats sous les armes. Les Français veulent qu'ils « continuent à habiter leurs terres » et qu'ils bénéficient de la liberté de culte, en plus de garder les missionnaires auprès d'eux. Ces modalités sont réitérées par le traité d'Oswegatchie, négocié par Sir William JOHNSON, à Fort Lévis (près de ce qui est aujourd'hui Ogdensburg, New York), le 30 août 1760, et réaffirmées à Kahnawake, les 15 et 16 septembre 1760. Ces deux traités établissent les modalités de la protection britannique quant aux intérêts des Sept Nations et de l'occupation pacifique des colonies sur leurs terres.

En raison de cette conquête, la monarchie française capitule devant la Grande-Bretagne, lui cédant la Nouvelle-France, et, le 10 février 1763, la France et la Grande-Bretagne signent le TRAITÉ DE PARIS. Le traité définit les conditions de la capitulation, notamment une série d'échange de territoire par laquelle la France concède la Nouvelle-France aux Anglais. L'article 4 du traité stipule le transfert du contrôle des terres par la France en Amérique du Nord, à l'est de la rivière Mississippi jusqu'à la Grande-Bretagne. En vertu des modalités du traité, la Grande-Bretagne obtient également le contrôle de la Floride auparavant propriété de l'Espagne, qui avait pris possession de La Nouvelle-Orléans et de la Louisiane à l'est de la rivière Mississippi antérieurement dominées par les Français.

Afin d'établir leur juridiction sur les nouvelles colonies canadiennes conquises, le 7 octobre 1763, le roi George III et le gouvernement royal britannique émettent une proclamation royale définissant la gestion des colonies. Plus particulièrement, la proclamation réservait une importante concession de territoire non cédé, excluant les terres réservées à la Compagnie de la Baie d'Hudson, à l'est de la rivière Mississippi à titre de territoires de chasse pour les Autochtones. De plus, la proclamation définie les exigences du transfert des titres autochtones à la Couronne, précisant que la celle-ci ne pouvait qu'acheter les terres autochtones et que ledit achat devait être approuvé à l'unanimité par un conseil autochtone.

La proclamation stipule également les modalités de l'établissement des gouvernements de colonies à Québec, à l'ouest de la Floride et à Grenade. Les colonies ont également obtenu le droit d'élire des assemblées générales par l'entremise d'un gouverneur et d'un conseil nommé par la Couronne, ayant le pouvoir de créer des lois et des ordonnances, ainsi que d'établir des cours civiles et criminelles pertinentes pour la région et conformément aux lois britanniques et coloniales.

Source:

http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/relations-entre-autochtones-et-francais

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