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La problématique des armes à feu aux USA.


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Cela dit je me souviens maintenant d'une association de travestis qui défendaient le droit aux travestis de détenir des armes à feu car ils sont un public facilement victime d'agressions. C'est quand même hallucinant tout ce qui est engendré comme variantes par le phénomène des armes à feu.

Modifié par Kiriyama
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Oui, c'est clair que quand on ne connaît pas le monde des armes aux États-Unis ont apprend des choses, c'est sûr. Ça c'est indiscutable. Notamment la pression du lobby des armes sur la politique, les liens entre les associations de défense des armes et les industriels et la rhétorique des pro-armes les plus acharnés.

 

Maintenant je trouve assez bizarre l'insistance sur "l'homme blanc en colère" alors qu'il y a des Blacks et Asiatiques dans les associations pro-armes. Je n'appréciais pas non plus cette tendance à présenter les défenseurs/possesseurs d'armes comme des "blancs-racistes-peu cultivés-malades mentaux."

Ca a en fait toujours été vrai, dans une large mesure, étant donné que c'est avant tout un phénomène culturel. Et ca a tendance à le devenir de plus en plus, avec la diminution constante du nombre de propriétaires d'armes à feu depuis 40 ans, qui "resserre" le profil dominant. La question n'est pas de dire que tous les proprios d'armes correspondent à ce profil, mais de savoir quel est le profil le plus fréquent dans cette population, et de façon dominante, et ce de façon rapidement croissante, c'est un tantinet ce profil de l'homme blanc de zone rurale ou péri-urbaine, avec de fortes tendances (diverses) de droite dure ou extrême (religieuse, libertarienne de droite, populo-ultra conservatrice). 

On peut aussi encore décomposer la population de proprios d'armes autrement: par le nombre et le type d'armes, soit les tendances de possession:

- moins tu corresponds à ce profil dominant, plus tu as tendance à être un gars "normal" ayant une arme de poing, principalement destinée à l'autodéfense et/ou le tir "récréationnel"

- plus tu corresponds à ce profil, plus tu as d'armes, acquises en magasin ou sur le "marché gris", cad la vente de particulier à particulier, quasiment pas régulée dans beaucoup d'Etat et créant donc une opacité totale

- plus tu corresponds à ce profil, plus tu as tendance à avoir des armes "méchantes": FA, fusils de sniping (y compris des calibre 50), lance grenades (si, dans certains Etats, ils sont accessibles).... 

 

Le point est que désormais, seuls 30 à 33% des foyers ont une arme ou plus aux USA (en tout cas une arme recensée), et que dans ce nombre, il y a une population très typée qui représente une proportion absolument dominante en terme de nombre d'armes possédées (pire encore si on factorisait le potentiel destructeur par arme), qui est de plus en plus idéologisée, sur la défensive, et encouragée dans ces impasses mentales par le lobby des armes, NRA en tête, dont c'est la stratégie marketing pour sécuriser son coeur de cible (ne jamais oublier que la NRA est AVANT TOUTE AUTRE CHOSE, un groupement créé par les producteurs d'armes à feu pour des raisons de marketing). Ce sont eux qui sont les plus organisés, les plus politisés, les plus focalisés sur cet aspect des choses (cad les plus enclins à voter, militer et faire des donations en fonction de ce sujet), et ils vivent dans un espace virtuel et physique de plus en plus fermé, différent de la majorité de la société US, et fonctionnant en circuit fermé, mais avec un poids politique disproportionné. 

 

La plus extrême des mouvances (hors des milices de types divers, quoiqu'à beaucoup d'égards, c'en soit aussi une et ses membres appartiennent souvent à de tels groupes), est le mouvement dit "open carry", soit les types qui veulent pouvoir se balader avec leurs armes en bandoulière, à la main ou à la ceinture, n'importe où, persuadés que sinon, c'est la dictature, et qu'ainsi ils sont prêts à empêcher la tyrannie. Ils intimident et harcèlent ceux qui s'opposent à eux (notamment le mouvement du "one million moms"), ont réussi à imposer leur agenda à la NRA.... Bref, si vous voulez voir des inconnus surarmés dans des bars, se bourrer la gueule, ou faire la queue avec vous au McDo, aidez-les! 

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OK.

Tu vois, je me dits, que c'est peut être sous cet angle qu'il faut comprendre le terme "L'homme blanc en colère" souvent employé par ARTE dans ce reportage.

Je ne veux pas dire que les noirs sont des gentils et les blancs, des méchants.

Mais j'ai quand même l'impression qu'ARTE voulais nous faire réfléchir sur le sujet.

Y'a peut être un truc à gratter autour de cette idée, je sais pas...?!

 

Il faut prendre en compte une chose, les tueries de masse aux USA sont des faits très rare.(il y a eu beaucoup aussi en Europe) C'est d'ailleurs, pour cela que lorsque cela se produit cela fait largement grand bruit dans les média et le monde politique du pays. Elles ne représentent qu'une infirment partie des statistiques sur les mort par à feu.

 

Les statistiques mettent plus en évidence une la forte proportion de noir et latinos mort par à feu, il y a une certaine époque je crois même qu'il y a eu une sorte de pique du coté des latinos. En fait, globalement se sont dans les couches de populations des plus pauvre qu'on retrouve la plus forte proportion de mort par à arme à feu.

 

 

Maintenant je trouve assez bizarre l'insistance sur "l'homme blanc en colère" alors qu'il y a des Blacks et Asiatiques dans les associations pro-armes. Je n'appréciais pas non plus cette tendance à présenter les défenseurs/possesseurs d'armes comme des "blancs-racistes-peu cultivés-malades mentaux."

 

C'est exacte les choses sont plus compliqué que cela, il faut savoir qu'il y a un nombre incalculable d'arme en circulation qui n'ont pas de propriétaire aux USA. Les bourse aux arme ou "Gun Show" (sorte de convention manga mais avec des armes) sont très courant aux Etats-Unis, ils sont organisés durant les week-end ou les armes sont vendu de particulier à particulier sans aucune restriction.

 

Cela fausse du coup les statistique pour ce qui concerne les propriétaires d'armes d'autant que généralement ceux qui en ont, sont des citoyens lambda qui n'ont pas particulièrement de problème avec la justice. Et n'ont aucun problème pour montrer patte blanche pour remplir des papiers. Mais c'est tout autre chose quand on entre dans les détailles des chiffres sur le nombre d'arme à feu en circulation dans le pays, ou on remarque immédiatement qu'il y en a plus que de proprio ...

 

 

Pour collectionner les armes il faut être "riche" ... et la aussi les blancs sont plus "riches" que les noirs.

 

Pas vraiment dans les états ou la législation permet de faire des collection d'armes sont généralement des états (états du centre) ou les blancs sont compris dans la classe mi pauvre mi classe-moyenne. Ceux que les gens de la ville appelle avec condescendance les "redneck", qu'on peut traduire par bouseux de la campagne.

Modifié par Rochambeau
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Et ça a tendance à le devenir de plus en plus, avec la diminution constante du nombre de propriétaires d'armes à feu depuis 40 ans, qui "resserre" le profil dominant.

 

Mais on entend tout et son contraire. Dans le reportage ARTE c'était plutôt l'inverse : les ventes d'armes sont en explosion.

 

Mais alors moins de gens auraient des armes mais ils en auraient plus ?

Modifié par Kiriyama
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Il faut prendre en compte une chose, les tueries de masse aux USA sont des faits très rare.(il y a eu beaucoup aussi en Europe) C'est d'ailleurs, pour cela que lorsque cela se produit cela fait largement grand bruit dans les média et le monde politique du pays. Elles ne représentent qu'une infirment partie des statistiques sur les mort par à feu.

 

 

Attention: les tueries de masse (la qualification du terme est liée plus aux caractéristiques de l'acte -et au nombre de victimes potentielles/voulues- qu'au nombre de victimes effectif) telles qu'on en voit aux USA sont un phénomène très rare en Europe ou ailleurs dans le monde développé (ou même seulement occidental): la fréquence de la chose n'a rien à voir avec ce qu'on constate aux USA où on est passé à plusieurs par semaine (tous ne font pas des morts). Evidemment, sur l'ensemble des morts et blessés par balle et par an aux USA, ça reste quelque chose de petit comparé aux autres causes (violence entre gangs, vols à  main armée et violence de rue, altercations entre criminels et police, violence domestique, erreurs de manipulation, coups de folie ou impact de drogues ou d'alcool, meurtres prémédités et, phénomène particulier aux USA, excessif recours à l'arme à feu par la police). 

En Europe, la "tuerie de masse", et particulièrement la sous catégorie des tueries dans une école, est une vraie rareté, avec une occurrence plutôt trimestrielle ou annuelle. On notera aussi l'exemple de l'Australie, dont la législation et la culture ont longtemps été sur le sujet des armes, identique à celle des USA: après un massacre dans les années 90, la législation a changé, et depuis, les statistiques aussi (sans pour autant que le pays soit "désarmé"), rejoignant nettement plus l'Europe. 

 

Pour la note: aux USA, cette seule année 2014 (pas encore terminée), il y a eu plus de 40 tueries (ou essai) collective en milieu scolaire (juste cette sous-catégorie). Rien de comparable en Europe. 

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Je pense comme G4lly, que les US, auraient quand même besoin d'une putain de sainte merde de psychanalyse.

 

Ils ont un vrai soucis dans leur rapport à l'arme à feu, faut le reconnaître!

 

Ok, leurs ancêtres ont conquis et protégés leurs terres à coups de "Peacemaker"/"Equalizer".

A cette époque, j'y vois quelque chose de cohérent, et il portait bien son nom ce flingue, à ce moment là; pas de problème.

 

Je veux bien comprendre qu'ils soient fiers de leurs traditions et de leur héritage récents.

 

Mais faudrait peut être passer à autre chose aujourd'hui, non?!

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 @ Tancrède,

 

Attention: les tueries de masse (la qualification du terme est liée plus aux caractéristiques de l'acte -et au nombre de victimes potentielles/voulues- qu'au nombre de victimes effectif) telles qu'on en voit aux USA sont un phénomène très rare en Europe ou ailleurs dans le monde développé (ou même seulement occidental):

 

Oui, j'ai mal employé le terme "beaucoup", pardon ... c'est vraiment pas ce que je voulais sous entendre. Je voulais dire qu'on retrouvé bien ce type de fait aussi en Europe, j'ai été bien maladroit pour le coup.

 

 

Pour la note: aux USA, cette seule année 2014 (pas encore terminée), il y a eu plus de 40 tueries (ou essai) collective en milieu scolaire (juste cette sous-catégorie). Rien de comparable en Europe.

 

En fait, les chiffres comptabilisent le nombre totale de meurtre ou tentative de meurtre au sein d'un établissement scolaire, pas seulement les actes de tuerie de masse. Mais à prendre à part chaque cas on s'aperçoit qu'il y a eu beaucoup  de réglemente de compte dans ces histoires, dont au moins un qu'on sait que cela vient d'un gang.

 

Je pense comme G4lly, que les US, auraient quand même besoin d'une putain de sainte merde de psychanalyse.

 

Ils ont un vrai soucis dans leur rapport à l'arme à feu, faut le reconnaître!

 

Attention, je ne dit pas le contraire ;)

Mais je pense qu'ils nous faut éviter généraliser ou caricaturer un sujet juste pour exprimer une opinion contraire, comme l'a fait le docu d'ARTE. Nous savons tous que le monde est plus compliqué que cela ...

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Le pire étant que la façon dont ce problème existe aujourd'hui est un phénomène plutôt récent, datant essentiellement des années 80 (les racines vont plus loin, mais dans des cercles réduits), et la NRA en particulier y a joué un grand rôle, principalement de marketing et de lobbying, autour d'une réinterprétation du 2nd Amendement qui, jusqu'à cette période, n'avait jamais été vraiment interprété comme il l'est maintenant, et sur lequel le consensus de bon sens était général. Essentiellement, il s'agit d'un amendement sur les milices d'Etats, puisque seules des forces organisées à une certaine échelle peuvent effectivement s'opposer à un Etat fédéral "tyrannique", et pas le glandu de base qui tire les canards et les canettes, ou sa bande de branleurs persuadés de tenir l'étendard de la liberté. Et ces milices existent: les 50 Etats ont une Garde Nationale (avec généralement un élément des 3 grands services au moins), et 34 d'entre eux ont des State Defense Forces en plus (milice non "fédéralisable"). Mais ça ne cadre pas avec les besoins de fond de la chambre commune de vente des producteurs d'armes, la NRA, confrontée aux tendances lourdes en terme d'achats d'armes aux USA. 

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@ Kiriyama et Rochambeau:

 

Ma réflexion est purement générale, je sais bien que vous comprenez ce que je dits, et je comprends ce que vous dites.

 

C'était juste un cri du cœur adressé aux ricains.

 

 

En même temps, je les comprends, c'est beau:

 

1417625225-2423588525-1.jpg

 

PS: Peut être que nous aussi on réagirait mal, si le port de la baguette de pain était menacé!

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Bof, si c'est pour l'esthétique (et l'efficacité), je préfère l'option d'acheter un tank ou une section d'infanterie: plus c'est gros, plus c'est beau! Ou au moins un minigun. 

 

 

Mais l'un des aspects qui frappe dans le débat (aux USA), c'est la tendance aux fausses équivalences entre les pro et anti-guns, principalement via le marketing du lobby pro-gun: ils inventent des opposants types et des mouvances peintes en radicaux hystériques et/ou condescendants, tout en favorisant leur archétype du citoyen modèle épris de liberté et prêt à défendre le bon droit à tout instant.

 

Que les caricatures existent dans tout débat, c'est un fait, mais dans ce cas précis, le problème réside dans le rapport déséquilibré à la réalité, sur tous les plans, de cette trame narrative. Les anti-guns organisés et/ou médiatisés aux USA sont en écrasante majorité des gens non opposés au port d'arme, et souvent propriétaires eux-mêmes, et ceux qui sont réellement anti-armes n'ont jamais démontré d'hystérie extrêmiste d'aucune sorte. Quand à la condescendance, il faut bien avouer que quand on voit le ridicule et l'extrêmisme de beaucoup des argumentaires du lobby des armes, et son éloignement systématique avec les réalités les plus basiques (notamment le mythe que chaque citoyen armé est un atout contre le crime, agira et saura agir en cas de problème en place publique), on peut comprendre que certains balaient la chose d'un geste (c'est comme entrer dans les points de discussion particuliers d'un troll) et puissent sembler condescendants. 

 

L'un des aspects particuliers du débat est l'intense lobbying de la part de la NRA et d'autres pour empêcher la réalisation d'études de niveau national sur le phénomène des armes aux USA, ce qui souligne l'hypocrisie extrême de leur position: le CDC (parce que le problème des armes est en grande partie considéré comme un problème de santé aux USA, vu son impact permanent sur la santé mentale et physique) est ainsi empêché de diriger ses propres études et de jouer le rôle de fédérateur de travaux plus restreints (niveau local/étatique, thématique....), ce qui est essentiellement un travail de censure sur un sujet où les résultats pourraient déranger. 

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Après la dernière tuerie de masse dans l'école, la réponse de la NRA a été: "Faut armer les profs."

 

Les bras m'en tombent!

Que répondre?

 

Comment vous expliquer les gars de la NRA, ouais, dit comme ça, ça peut paraître logique.

Vous arriverez peut être à flinguer le tueur entre son 4ième et 5ième meurtre.

 

Par contre s'il n'a qu'un canif sous la main, le psychopathe, vous arriverez peut être à le neutraliser avant même qu'il n'ait fini sa première victime.

 

Je sais bien que c'est caricatural, ce que je dits, mais l'opposition de philosophie entre les pros et antis aux US, est bien là quand même.

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Attends, c'est pas tout: il y a aussi un fort mouvement pour que les élèves aient le droit de se trimbaler avec des armes dans les universités (je ne sais pas quel âge est fixé pour la majorité dans ce domaine); la chose est déjà en place dans certains endroits (en Arizona, il me semble que c'est le cas). 

 

Personnellement, un aspect que je trouve choquant est le déni du droit à la sécurité pour les gens qui ne veulent pas être à proximité d'armes détenues par autre chose que les forces de l'ordre. Il y a toujours une hiérarchie des droits dans tout système, c'est inévitable: les libertés ne sont pas toutes compatibles, et à certains moments, il y en aura nécessairement qui auront priorité sur d'autres, mais un relatif équilibre et une certaine mesure doivent être trouvés. Là, aux USA, la chose est depuis quelques décennies complètement passée à la trappe. Je sais que s'il y avait dans mon voisinage un type qui a une collection d'armes, dont certaines vraiment méchantes, et qu'il s'adonne à la dive bouteille, je serais pas franchement rassuré, et ce encore moins dans un environnement de maisons individuelles dans le style des banlieues pavillonnaires US (cad distances importantes, temps de réaction de la police plutôt long, forme relative d'isolement....), et je serai enclin à agir pour obtenir des limites dans l'environnement communautaire local (marquage et/ou information sur là où se trouvent les propriétaires d'armes -ou au moins de certaines, ou de certaines quantités, par exemple), ce qui, sur ce sujet, est souvent impossible aux USA. Et avoir un coin plein d'armes détenues souvent par des glandus se prenant au sérieux et ne renonçant pas à leur droit à se bourrer la gueule, devrait aussi être plus largement signalé pour offrir des options aux gens ne voulant pas de ce genre d'environnement (l'impact sur la valeur du mètre carré devenant un moyen de pression "équlibrant").

Mais là, je vois déjà les campagnes de la NRA invoquant la comparaison avec le port de l'étoile jaune....  

Modifié par Tancrède
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Personnellement, un aspect que je trouve choquant est le déni du droit à la sécurité pour les gens qui ne veulent pas être à proximité d'armes détenues par autre chose que les forces de l'ordre.

 

Là je suis bien d'accord. D'autant que ces enseignants/étudiants qui neutraliseraient le tireur (du moins c'est leur but), j'ai un sérieux doute sur leur capacité d'une part à y arriver, mais surtout à ne pas faire de dommages collatéraux. Le stresse lié aux circonstances, la vitesse des événements, la complexité de la situation "tactique" avec des gens qui courent dans tous les sens et une formation plus qu'approximative au tir, je crains surtout la bavure.

Modifié par Kiriyama
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Déjà, la facilité d'obtention du permis de port d'armes aux USA (dans beaucoup d'Etat, c'est à peine une formalité), ou l'absence de suivi et d'évaluations de la capacité à posséder une arme et s'en servir de façon responsable (faudrait déjà que ce soient des choses obligatoire dans l'obtention initiale du permis), n'encouragent pas à se sentir en sécurité; pas besoin de savoir se servir d'une arme pour en posséder, pas besoin d'un minimum de contrôle sur le lieu de vie et les conditions de sécurité et d'accessibilité autour de l'arme, aucun suivi réel des armes en circulation, et certainement zéro besoin de qualification pour savoir se servir d'une arme en situation réelle (tests sous stress, scénarisés, capacité à évaluer une situation....). Résultat peu mis en avant: le nombre de cas où on voit des gens faire une erreur de manip, tirer dans des conditions moins qu'optimales (gens paniquant, dans un état de semi-sommeil/agissant au saut du lit, comprenant mal ce qui se passe) ou se faire flinguer avec leur propre arme (ou encore que ce soit leur arme, utilisée par un proche, qui commette un crime ou une gaffe), sont des cas de figure hautement fréquents. 

 

En complément, on souligne rarement le nombre de blessés par balle: seul le nombre de morts entre dans la conversation (déjà énorme aux USA), oubliant totalement le nombre bien plus grand de gens blessés (gravement ou non) ou traumatisés par la chose (et je parle de trauma clinique, cad ayant des effets ultérieurs, notamment sur le niveau de violence dans la société; les enfants figurent en bonne place dans ces victimes oubliées). L'impact concret d'un événement impliquant une arme à feu va bien au-delà des tués dans l'événement lui-même, mais là encore, la mesure de la chose (et la recherche qui suit, et le débat qui accompagne) est largement empêchée par un lobbying efficace. 

Essentiellement parce qu'il y a suffisamment de glandus parano persuadés que la liberté dépend du fait qu'ils puissent avoir un AK, un M4 et quelques pistolets (pour qu'ils puissent traiter tous ceux qui ne pensent pas comme eux de tapettes anti-américaines et complices de la tyrannie), pour alimenter le coeur le plus rentable d'un marché encore très vaste, même si en diminution constante. Ce "coeur hautement rentable" du marché des armes aux USA, qui fait la grande majorité des marges, est assez comparable au marché de l'alcool, où une portion très réduite des consommateurs fait la majorité du bénéfice; c'est relativement pareil sur tous les marchés, mais plus le produit est extrême/dangereux (et classe socialement dans une catégorie très à part), plus cette logique est accentuée. 

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Le marché des armes à feu a pris de trop grande proportion pour être arrêté maintenant, c'est simple les américain ont poussé leur politique de consommation trop loin pour revenir à l'arrière. Même si les Etats adoptaient tous une législation plus sévère, que le marché est tellement immense que jamais les autorités arriveraient à endiguer la masse. C'est un peu la même chose avec la drogue de synthèse ou les autorités sont totalement dépassé par l'ampleur et la masse de ce trafique plus ou moins légale.

 

 

Je sais bien que c'est caricatural, ce que je dits, mais l'opposition de philosophie entre les pros et antis aux US, est bien là quand même.

 

Houlà, attendez je crois que vous n'avez pas bien compris notre positions! Que cela soit bien claire Kiriyama et moi ne militons pas pour la NRA. ;)

 

Nous avons surtout réagi aux arguments mis en avant dans le docu d'ARTE, pour dire que la culture des armes Etats-Unis ne se résume à une coutume d’arriérés-consanguins. D'autant que le profile des propriétaires déclaré d'arme à feu est très diverse, cela va de la vieille dame seule dans sa maison au collectionneur d'arme et amateur de tire qui se cachent régulièrement derrière le 2ème amendement pour justifier qu'il possède des armes de guerre dans sa collection.(comme un calibre 50 ...)

Modifié par Rochambeau
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@ Kiriyama et Rochambeau:

 

Ma réflexion est purement générale, je sais bien que vous comprenez ce que je dits, et je comprends ce que vous dites.

 

Je m'auto cite puisque cela ne semble pas clair.

Y'a pas de méprise, pas de problème. Faut pas se sentir coupable comme ça, je vais me sentir coupable, du coup!

On est entre gens intelligents ici, on est sur la même longueur d'onde.

 

Je cherche juste à comprendre leur problème avec les armes, à voir quelles options ils ont pour régler ça.

Et j'essaye de voir le choses de leur point de vue, car si on les "jugent" avec nos critères d'européen, on peut pas les comprendre. N’empêche, qu'il faut bien qu'il prennent conscience que ça peut plus durer leur logique.

 

Je vais me répéter, mais moi même, j'ai un Colt 1911 A1 très beau, au demeurant, en air-soft, certes :), c'est dire si je ne suis pas un pacifiste dogmatique naïf!

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Le marché des armes à feu a pris de trop grande proportion pour être arrêté maintenant, c'est simple les américain on poussé leur politique de consommation trop loin pour revenir à l'arrière. Même si les Etats adoptaient tous une législation plus sévère, que le marché est tellement immense que jamais les autorités arriveraient à endiguer la masse. C'est un peu la même chose avec la drogue de synthèse ou les autorités sont totalement dépassé par l'ampleur et la masse de ce trafique plus ou moins légale.

 

 

Le marché des munitions autorise un certain niveau de contrôle cependant; les consommables sont un levier d'action. De même qu'une action d'éducation et d'information, si elle n'était pas entravée. Avec comme toile de fond le fait qu'on parle d'un marché en diminution constante en terme de nombre de clients (même s'il y aura probablement un seuil plancher en-deçà duquel la baisse s'arrêtera), même si bien portant en terme de CA (les mêmes clients sont en fait matraqués et sur-incités à acheter toujours plus).

 

Le marché "secondaire" de la main à la main (de flingues initialement parfaitement légaux) est l'inconnue (ou la donnée mal connue) dans l'équation, étant donné l'absence quasi-totale de contrôle, de suivi et de déclaration (quelques Etats font des efforts, mais c'est peu), mais il semble tourner essentiellement autour des mêmes cercles et des mêmes clients, qui achètent juste "autrement" (et moins cher), ce qui indique par ailleurs, et ce avec l'évolution des revenus aux USA, que les ventes d'armes neuves (donc le bifteck des producteurs) va aller s'amenuisant de ce côté là. Encore plus vrai si on rappelle qu'il y a autant d'armes en circulation que d'habitants aux USA: les armes s'usent assez peu, ce ne sont pas des produits à faible coût (dans un budget modeste, et surtout si on parle d'autre chose que du pistolet de base), et les possibilités de faire dans le "toujours mieux, toujours plus" en terme d'offre ont un plafond, donc les producteurs vont avoir quelques problèmes à une échéance plus ou moins proche. 

 

ne se résume à une coutume d’arriérés-consanguins

 

Non, mais faut juste garder à l'esprit qu'en grande majorité, ce sont les 15-20% arriérés consanguins et leurs entourages qui concentrent les deux tiers des armes en circulation, et l'essentiel des armes très méchantes. Je caricature évidemment, mais c'est l'idée générale. 

Mais dans un pays où il y a autant d'armes en circulation que d'habitants, la question ne peut effectivement pas se poser facilement. 

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J'ai quand même le sentiment que le problème prend ses racines dans l'origine de l'Amérique, dans la façon dont ce pays s'est créé:

 

C'est à dire, à coup de ruée vers l'or, de ruée vers l'Ouest,  d'appropriation d'espaces vierges et sauvages avec tout plein d'indiens autour, loin de tout pouvoir central.

D'où, nécessité pour eux, à l'époque, d'avoir un flingue, le tout, doublé d'un sentiment de mériter sa liberté par sa propre volonté et non grâce à l'état.

 

La dessus on rajoute le fameux article deux.

 

Va leur retirer leur flingue maintenant, ou même légiférer de manière restrictive?

C'est pas simple.

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Il y a des Etats américains qui le font (et la corrélation avec un moindre niveau de violence par arme à feu est généralement très concluante), toute proportion gardée (il y a de toute façon un certain volume d'armes à feu en circulation, sans compter les illégales, et un plus haut niveau de contrôle ne veut pas dire un énorme niveau de contrôle). 

 

Mais s'il y a du vrai dans le mythe des origines qui serait lié au sujet, faut aussi le relativiser: la France (et d'autres) a longtemps eu une culture de l'arme individuelle, et l'a encore dans une plus petite mesure, et cette culture était aussi bien à gauche qu'à droite. On peut parler en fait de cultures au pluriel: celle de la défense nationale (milice/garde nationale), de la lutte contre l'oppression potentielle, de l'autodéfense, du droit à chasser (longtemps revendiqué, après la révolution, par opposition aux "chasses gardées" seigneuriales). Y'a de quoi faire. 

Mais la possession d'un flingue, de même que les limites acceptées sur les types de flingues pouvant être en circulation, étaient des non débats, ou des débats mineurs, jusqu'aux années 80: c'est vraiment un phénomène récent, et la récente position de la Cour Suprême (l'actuelle a une majorité de conservateurs tendance ultras ou sous la coupe de la tendance ultra) sur un aspect du sujet du 2ème amendement s'est posée en porte à faux de toutes les positions adoptées par cette instance depuis qu'elle existe. 

 

Si on retrace à l'origine, il faut aussi se rappeler qu'on parle d'un pays longtemps peu peuplé, aux centres urbains très éloignés (par les distances, le faible réseau de communication, la technologie de transport, l'absence ou le sous-développement des routes), à la population dispersée, et surtout, limité aux armes de son temps. Il a fallu attendre la 1ère GM, au final, pour que commencent à apparaître des armes individuelles à fort potentiel destructeur (cadences, munitions variées, pénétration, portée) et se différenciant nettement des "armes civiles". Donc largement plus d'un siècle d'existence du pays avant que le problème se pose autrement. Et dès les années 20, la mesure de bon sens tacitement acceptée par quasiment toute la population, par exemple, était que ce serait pas une idée géniale que les mitrailleuses soient en vente libre. Consensus qui a duré jusqu'aux années 80 et au déclin net comme tendance lourde du taux de possession d'armes à feu dans les foyers US. 

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Je vais me pencher sur les années 80, histoire de voir si je verrais pas un truc qui pourrait expliquer ce phénomène.

 

Pour bien faire, faudrait regarder l'histoire des USA dans les années 80 et dans le même temps, l'état du marché des armes légères dans le monde, à la même époque.

 

Il doit bien avoir un truc déclencheur...

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Faut pas chercher une causalité unique, ça arrive rarement. c'est toujours une conjonction de petite et de grandes choses, de tendances lourdes et d'événements fortuits. Entre beaucoup d'autres, on trouve (et beaucoup de ces choses sont liées entre elles):

- la révolution reaganienne et l'affirmation d'une nouvelle "droite décomplexée" à laquelle de nombreux avantages sont accordés (détaxation....) et qui consolide ses positions dans de nombreux endroits (un niveau de jerrymandering" sans précédent dans pas mal d'Etats du sud, qui contecarre beaucoup d'effets de la déségrégation)

- la restructuration du "nouveau sud" politique, menée depuis la "southern strategy" de Nixon, qui commence à porter ses fruits à grande échelle, notamment via l'affirmation de la "moral majority", c'est à dire l'explosion de mouvances religieuses (évangéliques, mais pas que) militantes et disposant d'organisations de grande échelle et surtout disposant de financements sans précédent (accrus par de nombreuses évolutions dans l'environnement économique -télé câblée notamment- et dans leur business model: mega church, télévangélisme, merchandising, médias....)

- le chapeautage d'un nouveau conservatisme idéologique (dont le Saint Patron est William F Buckley) sur le plan intellectuel, qui trouve alors d'énormes leviers sur la société et sort des purs cénacles intellectuels

- la nouvelle stratégie des producteurs d'armes, fondée sur un marketing "tribal"/communautaire agressif et un lobbying qui s'affirme (et commencera à devenir absolument incontournable dans les années 90)

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Ok, mais dans les points que tu avances, finalement, un seul (le dernier), traite des armes.

Les autres, traitent d'une montée en puissance d'une droite libérale, tendance red neck, tea party avant l'heure, religieux américains,...

A la limite, on comprend que le problème vient bien, comme ARTE le répète à loisir dans ce reportage, de "l'homme blanc en colère".

L'industrie de l'armement ne venant finalement, qu'investir un marché près à l'accueillir.

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