C’est un message populaire. loki Posté(e) le 23 août 2015 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 23 août 2015 J'ai eu l'occasion de "travailler" sur le processus décisionnel et de planification de l'Allemagne pour le plan jaune, ça donne ça :- 20 septembre 1939 : première allusion de Hitler à Keitel d’une attaque sans délai sur le front ouest- 27 septembre 1939 : réunion entre Hitler et les commandants des 3 armes où Hitler leur annonce sa décision d’attaquer à l’ouest dès 1939, l’objectif annoncé est de s’emparer des côtes de la mer du Nord et de la Manche pour y mener une guerre contre la Grande Bretagne et de s‘emparer de la Belgique avant toute entrée des forces alliées dans ce pays qui mettrait en danger la Ruhr- Conférence du 7 octobre entre Hitler et l’OKH dans lequel Hitler réaffirme la nécessité d’entrer en Belgique immédiatement avant que les Français ne puissent y entrer et s’y installer à la faveur des brouillards d’automnes- 9 octobre : publication de la directive n° 6 prévoyant une attaque à l’ouest, l’opération prévue vise à couvrir la Ruhr et à conquérir les bases nécessaires à une guerre contre la Grande Bretagne. Cette directive vise aussi contrer une éventuelle entrée en Belgique des armées franco-anglaises.- 10 octobre : Hitler convoque les pontes de l’OKH pour leur lire un mémoire qu’il rédigé le 5 octobre réaffirmant la nécessité d’attaquer tout de suite, le point principal invoqué est la nécessité de protéger la Ruhr en empêchant les alliés de s’installer en Belgique- 15 octobre : entrevue Jodl / Halder où celui-ci expose ses vues ( une offensive prévoyant l’emploi de 91 divisions à l’ouest ) mais estime qu’une offensive au printemps serait préférable- 16 octobre : entrevue Hitler Brauchitsch où Hitler affirme la nécessité de vaincre la Grande Bretagne et d’attaquer immédiatement.- 18 octobre : directive n°7- 19 octobre : rédaction par l’OKH de la Directive pour la concentration jaune- 22 octobre : réunion entre Keitel , Jodl et Halder, les 2 premiers rapportent au troisième les commentaires de Hitler sur le plan de concentration et précisent que Hitler souhaite que l’offensive soit déclenchée le 12 novembre- 25 octobre : réunion entre Hitler, l’OKH et les commandants du GA B, les généraux expriment l’idée qu’une offensive d’automne est impossible pour des raisons météo ( soutien aérien aléatoire ) et qu’il vaut mieux attendre le printemps. Hitler refuse en arguant du risque de renforcement ennemi et surtout du risque de voir les alliés atteindre la Meuse. Il avance aussi à cette occasion avoir eu au début l’idée d’une opération au sud de Liège pour couper et anéantir ensuite l’ennemi via une poussée en direction de l’ouest et du nord-ouest.- 26 octobre : Hitler demande ( en plus des centres de gravités des 4iè et 6iè armées ) la création d’un 3ième centre de gravité dans le secteur de la 12iè armée ( GA A ) et de prévoir d’engager les blindés en masse là où le « succès surviendra » avec comme objectif de battre l’armée franco-anglaise.- Réunion du 27 octobre entre l’OKH et Hitler : celui-ci demande la création de 2 groupements de choc blindés et motorisés pour agir au nord de Liège en direction de Gand et l’autre au sud de l’ouest pour agir au sud-ouest de Namur. Hitler refuse un report de la date d’attaque au 26 novembre- Réunion du 28 octobre où Hitler précise ses idées. Jodl note que l’objectif principal est de battre de fortes parties des armées franco-anglaises et secondairement de s’emparer de la côte franco-belge- 29 octobre : nouvelle directive de concentration jaune émise par l’OKH, la mise en place du dispositif d’attaque est prévue en 6 marches de nuit pour attaquer le 7iè jour au matin. L’attaque « a pour but de détruire les forces alliées dans le secteur nord de la Somme et de percer jusqu’à la côte de la Manche » 2 groupements principaux au nord (6ième armée avec 5 divisions blindées ) et au sud ( 4ième armée avec 4 divisions blindées ) de Liège. Koeltz fait remarquer que l’objectif plus ambitieux ( détruire les forces alliés au nord de la Somme ) a été introduit spontanément par Halder.- 30 octobre : Hitler évoque devant Jodl la possibilité d’engager une division blindée et une division motorisée en direction de Sedan.- 31 octobre : Rundstedt signe 2 mémoires de Manstein, le premier condamne la directive du 29 octobre car non décisif propose d’attendre le printemps pour engager une opération décisive. Le second propose de faire porter l’effort principal « au-delà de la Meuse sud de Namur, en direction Arras-Boulogne pour couper de la Somme tout ce que l’ennemi aura ou jettera en Belgique » et d’engager une troisième armée dans le secteur du GA A pour contrer toute contre-offensive française venant du sud. Les mémoires sont adressés à l’OKH mais restent sans réponse.- 5 novembre : réunion Brauchitsch-Hitler, B déclare que l’armée n’est pas prête à une attaque durant l’automne et qu’il faut attendre le printemps. Hitler rejette les arguments en réaffirmant qu’il faut attaquer les premiers en Belgique pour protéger la Ruhr. La réunion se termine en violent conflit lorsque B déclare que la nouvelle armée ne doit pas être surestimer. L’ordre de concentration des armées pour engager une attaque le 12 novembre est donné par Hitler.- 7 novembre : Hitler annule l’ordre de concentration à cause de la météo. Le nouvel ordre de concentration est prévu pour le 9 pour une attaque le 16 novembre.- 9 novembre : Hitler ( via Keitel) indique qu’il envisage d’attaquer le 19 au plus tôt mais qu’il ne déclenchera l’offensive que si il peut engager l’aviation les trois premiers jours et donne l’ordre d’engager des divisions blindées vers Sedan.- 10 novembre : après divers échanges entre l’OKH et Hitler, le corps Gudérian est constitué avec divisions blindées, 1 motorisée et le régiment Grossdeutschland.- 11 novembre, l’ordre de l’OKH pour le corps Gudérian prévoit la possibilité de « créer des conditions favorables pour la continuation des opérations, spécialement pour le cas où les forces blindées des 6e et 4e armées ne parviendraient pas à une exploitation stratégique »- 13 novembre : report de l’offensive au 22 novembre- 15 novembre : ordre complémentaire de Hitler d’occuper le plus de terrain possible en Hollande afin de couvrir la Ruhr.- 16 novembre : report de l’offensive au 26 novembre ( ordre d’attaque prévue au 20 novembre )- 20 novembre : directive n°8 qui prévoit notamment que l’ordre d’annulation de l’offensive doit être donné à J-1 à 23h00. La directive prévoit que l’offensive sera conduite selon les principes du 29 octobre mais aussi la possibilité le centre de gravité du GA B au GA A « dans le cas où la répartition momentanée des forces ennemies permettrait de laisser supposer que l’on pourrait y obtenir des succès plus grands et plus rapides qu’en face du groupe d’armée B »- 20 novembre : réunion à la chancellerie sur l’emploi des troupes parachutistes, l’offensive est reportée au 3 décembre avec décision pour le 27 novembre. Il est aussi décider de raccourcir le délai de concentration à 3 jours.- 21 novembre : réunion entre les têtes de l’OKH et les commandants d’armées et de groupes d’armées à Coblence pour commenter les dernières directives- 21 novembre : Manstein et Rundstedt envoient un nouveau mémoire à l’OKH- 23 novembre : conférence de Hitler à ses généraux à la chancellerie, Hitler réaffirme sa volonté d’attaquer à brève échéance en profitant de la supériorité militaire actuelle. Le préavis pour commencer la concentration est réduit à 3 jours. Hitler refuse la démission du général Brauchitsch- 27 novembre : report de l’offensive au 9 décembre avec décision prévue le 4 décembre. Afin de pouvoir tenir le préavis de 3 jours, les divisions blindées sont stationnées près du Rhin.- 27 novembre : réunion à Berlin entre Hitler, Rundstedt, Busch et Gudérian- 27 novembre : Hitler prescrit d’affecter 2 GU ( grandes unités ) en renfort au GA A, l’OKH préfère affecter le 14iè corps motorisé- 28 novembre : réunion sur l’emploi de la 7iè division parachutiste- 29 novembre : directive n° 9 prévoyant l’engagement d’une guerre stratégique contre l’économie anglaise. Le point 3 prévoit que si l’armée de terre s’empare d’une partie du territoire côtier situé en face de l’Angleterre, la tache de la Kriegsmarine et de la Luftwaffe « qui consiste à mener la guerre contre la puissance économique anglaise passera au premier plan »- 30 novembre : nouveau « mémoire » de Manstein à l’OKHqui plaide pour l’engament d’une troisième armée ( la 4iè armée à cette date est encore affectée au GA B ) à 3 corps d’armées au sein du GA A pour pousser offensivement le long de la Somme L’effectif du GA A devrait alors être porté à 34 divisions- 4 décembre : report de l’offensive de 48h- 5 décembre : réponse de Halder ( lettre personnelle à Manstein ) à son courrier du 30 novembre. Celui-ci maintient une position en accord avec la directive n°8 de l’OKW ( comprendre Hitler ) à savoir avoir la possibilité de créer un nouveau centre de gravité en cours d’opération et non le créer lors de la planification et concentration préalable en sous-entendant ne pas pouvoir changer cela à cause de Hitler.- 6 décembre : décision reportée au 12- 6 décembre : courrier de Manstein à Halder qui demande que 3 armées à 12 divisions ( du nord au sud 18è, 12è, 16è ) et une réserve de 4 divisions soient affectées au GA A soit 40 divisions- 12 décembre : décision reportée au 27 décembre- 15 décembre : communication téléphonique Manstein – Halder dans lequel celui-ci indique que l’OKH s’est rallié à l’avis du GA A mais avoir été bloqué par ordre supérieur ( Warlimont et Lossberg contredisent toutefois Halder )- 18 décembre : Manstein rédige un projet de concentration qui prévoit une offensive avec 109 divisions dont 40 au GA A ( 3 blindées et 2 motorisées ) et 39 au GA B ( dont 7 blindées et 1 motorisée ) contre 43 divisions au GA B et 22 au GA A selon la directive de concentration du 29 octobre toujours en vigueur- 23 décembre : entretien Rundstedt et Halder à propos de l’offensive et du projet de Manstein du 18 décembre.- 27 décembre : nouveau report ( probablement de 14 jours )- 28 décembre : instruction récapitulative de Keitel quant à l’offensive, il est précisé que « l’offensive n’aura pas au départ de centre de gravité marqué. Celui-ci sera constitué, d’après les succès initiaux…… ». Hitler annonce à Jodl que si le temps est mauvais à la mi-janvier, il décalerait l’offensive ……… peut être jusqu’au printemps.- 10 janvier 1940, Hitler annonce le début de l’offensive pour le 17 à 8h16. Hitler tranche un certain nombre de problèmes en suspens : destruction du fort d’Eben Emael par des commandos ; emploi des 7iè division parachutiste ( et 22iè aéroportée ) à Gand si la 6iè armée réussit à s’emparer le 1ier jour des ponts de Maestrich sinon engagement à Dinant ( Jeschonnek fait une proposition d’emploi en Hollande ce qui amène Hitler à vouloir réfléchir encore à l’emploi des parachutistes ) ; décision de détruire « au sol » l’aviation française le 12 ou le 13 janvier.- 11 janvier : Keitel confirme les décisions de la veille tout en précisant que les parachutistes doivent être prêts pour les 3 opérations prévues ( Gand, Dinant, réduit hollandais ), l’attaque de l’aviation française est prévue pour le 14 janvier finalement mais Hitler hésite.- 12 janvier : l’ordre de concentration est donné même si Hitler hésite encore sur l’attaque préalable de l’aviation.- 13 janvier, le chef de la météo annonce une période de brouillard du 16 au 19 janvier avec impossibilité d’engager l’aviation l’opération est ajournée au 20 janvier avec ordre de concentration le 15 avant 18h. L’attaque de l’aviation est annulée.- 14 janvier : Jodl propose de renoncer aux opérations Gand et Dinant trop aléatoires ( elles dépendent des conditions du sol ) pour concentrer les paras sur le « Réduit central hollandais ».- 14 janvier : réunion entre Keitel, Goering, Halder et Jodl à midi et à 16h en présence du responsable de la météorologie pour la réunion de 16h, celui-ci annonce qu’il est impossible de faire une prévision et que la prochaine période temps favorable est prévue entre le 5 et le 12 février 1940. Jodl avertit Hitler qui déclare avoir besoin de 8 jours de beau temps sinon « il faudra décaler l’offensive jusqu’au printemps »- 10 janvier incident de Mechelen-sur-Meuse il est décidé ( le 13 janvier ) de renoncer à l’option Dinant au profit de l’opération Hollande pour les troupes aéroportées.- 12 janvier : nouveau mémoire Manstein – Rundstedt qui demandent à ce que le mémoire soit transmis à Hitler.- 16 janvier : réponse de Brauchitsch à Rundstedt qui réfute les termes du mémoire du 12 janvier et qui refuse de transmettre à Hitler.- 16 janvier : entretien Hitler – Jodl , Hitler déclare qu’il ne peut s’appuyer sur les prévisions météorologiques pour prendre une décision. L’offensive est donc ajournée de facto.- 19 janvier : premier jet de la directive n°10.- 20 janvier : conférence à la Chancellerie sur la nécessité de maintenir le secret sur les opérations militaires et décision de fixer la date de l’attaque la veille à midi. « Les troupes de premier échelon doivent être en état d’alerte permanent ». Il est aussi décidé de s’emparer de la totalité des Pays Bas en y employant notamment la 7iè division parachutiste. Hitler indique que la prochaine période propice sera en mars 1940 et que octobre 1939 aurait été la meilleure période.- 21 janvier, nouvelle réunion à la chancellerie entre Hitler, Halder et Brauchitsch : l’offensive est de nouveau évoquée. Hitler demande la capture de la totalité des Pays-Bas, que l’on conserve des blindés pour exploiter un éventuel succès à Maestrich et que l’on engage dans les Ardennes en tête des colonnes des sapeurs/pionniers et des chars-canons ( je suppose des PzIV ) pour dégager les barrages mais aussi de faire suivre l’infanterie au plus près.- 22 janvier conférence à Zossen entre Halder et les chefs d’EM des groupes d’armées e des armées portant sur le nouveau dispositif. Les divisions de premier échelon sont mises en alerte pour pouvoir être déployées immédiatement pendant que celles de second échelon et les réserves peuvent poursuivre leur réorganisation et leur instruction. La capture des Pays-Bas est confiée à la 18iè armée. Il est décidé que la 2iè armée sera très probablement affectée au GA A mais qu’elle ne sera engagée que durant les opérations.- 25 janvier : Réunion entre Brauchitsch et les commandants de GA et d’armées ( Manstein remplace Rundstedt à cette réunion ), Manstein demande que le 14iè corps motorisé soit engagée en première ligne au nord du 19iè ( celui de Gudérian affecté à Sedan ) vers Charleville ou qu’à défaut le corps Gudérian soit aussi placé en second échelon ( la demande est effectuée de nouveau le 1ier février ) : Refus de Brauchitsch.- Du 29 janvier au 1ier février, Hitler envoie le colonel Schmundt pour vérifier l’exactitude des renseignements indiquant qu’il était impossible de déclencher les opérations.- 30 janvier 1940 : Directive de Concentration Jaune ( remaniée )- 4 février : Schmundt annonce au capitaine Engel qu’il a rencontré Manstein et que celui-ci a un projet de plan similaire aux idées de Hitler mais plus précis.- 7 février 1940 : exercice sur carte au PC du GA A pour étudier le passage de la Meuse par le corps Gudérian, Gudérian annonce son intention de percer le 5iè jour là où Halder envisage plutôt une percée le 9iè ou 10iè jour.- 9 février : Manstein est muté à un corps d’armée d’infanterie.- 13 février : entrevue Hitler – Jodl où Hitler demande qu’on lui fournisse une tableau détaillé. Hitler indique que les blindés engagés à la 4ième armée manqueront aux 12iè et 16iè armées. Jodl relaie les idées de Hitler à l’OKH.- 14 février : nouvel exercice sur carte ( au PC de la 12iè armée ) portant sur la question de savoir si les divisions blindées devaient tenter de franchir la Meuse seule ou bien attendre l’infanterie. Halder maintient l’idée de percer au 9iè ou 10iè jour tout comme Rundstedt.- 16 février : Halder rédige à l’attention de Brauchitsch un exposé sur « le changement de concentration et de répartition des forces » dont le contenu est inconnu mais qui ( au vu du journal Halder ) va dans le sens des idées de Manstein- 17 février : entrevue Hitler – Manstein où Hitler invite Manstein à exposer ses idées sur la future offensive, Manstein plaide pour l’engagement cote à cote des 19iè ( Sedan ) et 14iè ( Charleville ) corps motorisés ( à cette date, la 4iè armée est affectée au GA B ).- 18 février, entrevue entre Hitler et l’OKH : Hitler indique ses « nouvelles idées » revenant sur ses premières idées du 25 octobre, demandant l’engagement d’une troisième armée auprès du GA A et demandant que la masse des chars lourds ( Pz III et Pz IV ) soient affectés à la 12iè armée.- 18 février : lors de la même entrevue ( ? ), Brauchitsch et Halder ont eux même proposer d’affecter la 4ième armée au GA A et de masser 7 divisions blindées entre Namur et Sedan.- 18 février : directive n° 10 définitive publiée- 19 février : Brauchitsch et Halder décident de constituer une coin blindé à 3 corps mobiles ( 2 en premier échelon et un en second échelon )- 24 février 1940, la directive « définitive » du plan jaune est signée , la mission du GA A est définie comme suit : « il devra forcer le plus rapidement possible le passage de la Meuse entre Dinant et Sedan, en couvrant le flanc gauche de l’attaque générale contre toute action venant de la zone fortifiée Metz – Verdun. Il s’efforcera ensuite de pousser le plus rapidement possible en direction de l’embouchure de la Somme avec le maximum de moyens en prenant à revers la zone fortifiée du nord de la France. Il lancera devant son front d’importantes forces rapides échelonnées en profondeur contre la coupure Dinant – Sedan pour créer des conditions favorables pour la poursuite de l’offensive vers l’ouest ».L’ordre d’attaque doit être envoyé aux commandants de GA à J-1 13h. Les préparatifs pour appliquer la nouvelle directive doivent être terminés pour le 7 mars.- 25 février : Rundstedt émet des objections au sujet du coin blindé.- 29 février : nouvelle répartition des GU blindées et motorisées dans le « coin blindé ».- 1ier mars : directive 10a pour l’opération « weser » ( invasion de la Norvège et du Danemark.- Date non déterminée : Parmi les trois généraux ( Manstein, Kleist et Weichs ) qui lui sont proposés, Hitler choisit Kleist comme commandant du coin blindé- 3 mars : décision de lancer « Weser » en premier et « Jaune » 3 ou 4 jours après.- 3 mars : Sodenstern ( chef d’EM de Rundstedt à la suite du départ de Manstein ) propose de revenir sur la création du coin blindé et de n’engager en premier échelon que 1 à 2 divisions blindées devant les 4iè et 12iè armées pour garder le reste en réserve.- 6 mars : Halder note avec satisfaction que l’ordre de déploiement du GA A ne va pas au-delà de la prise de têtes de ponts et laisse au haut commandement le soin de décider de l’exploitation.- 12 mars : réponse négative de Halder à la demande du 3 mars.- 15 et 16 mars : conférences de Hitler avec les responsables des GA A et B à propos de l’offensive. Gudérian ( selon ses mémoires ) aurait proposé de percer le 5iè jour et d’exploiter vers Amiens. Hitler indique que les « mesures à prendre une fois le passage de la Meuse forcé demeurent réservées » ( comprendre décision par le haut commandement ).- 18 mars : entrevue Hitler – Mussolini , le second accepte d’entrer en guerre au côté de l’Allemagne et d’envoyer des troupes participer à une offensive italo-allemande en France- 21mars : Hitler prescrit au général Leeb ( GA C ) de préparer une offensive italo-allemand à partir du haut Rhin et orientée en direction du plateau de Langres ( la participation allemande est prévue à 30/35 divisions ) sous la dénomination « Braun ».- 26 mars : Halder fait un résumé des premières études de « Braun », l’offensive est prévue pour le mois de Juillet compte tenu des contraintes de concentration et logistiques.- 27 mars : réunion entre l’OKH et Hitler à propos de « Braun », Hitler souhaite une offensive à partir du haut Rhin en direction du plateau de Langes 6 semaines après le début de « Jaune ».- 31 mars : réunion Leeb – Halder à propos de « Braun », Leeb propose4 actions devant engager 38 divisions.- 9 avril : invasion de la Norvège et du Danemark.- 27 avril : Hitler déclare à Jodl qu’il pense déclencher l’opération « jaune » entre le 1ier et le 7 mai.- 1ier mai : Hitler déclare à Jodl que l’offensive doit pouvoir être déclenchée à partir du 4 mai.- 4 mai : Hitler fixe la date de l’attaque au 7 mai.- 5 mai, il la reporte au 8 mai.- 7 mai : report de l’offensive.- 8 mai : Hitler veut déclencher l’offensive le 9 mai mais Goering obtient un report jusqu’au 10 mai.- 9 mai à 21h, l’ordre d’attaque est donné.On constate donc que le processus décisionnel commence très rapidement avec comme objectif d'empêcher les forces alliées de s'installer en Belgique ( soit au travers d'une réponse si les alliés initient le mouvement soit en engageant l'offensive ) et de capturer des bases aéronavales pour mener une lutte aéro-navale stratégique contre la Grande BretagneAutre point, el plan lui même est issu d'une processus de planification et de modifications continues : à aucun moment le plan que Manstein a proposé n'a été adopté directement, le rôle de Manstein a été d'influencer les responsables ( Hitler, Halder etc ) pour que ceux-ci prennent en compte des éléments proposés par Manstein dans leur propre planificationL'emploi de "Plan Manstein" est donc excessif pour dénommer le plan de guerre allemand de 1940Sources :Trevor-Roper : "Hitler directives de guerre"Koeltz : "Comment s'est joué notre destin. Hitler et l'offensive du 10 mai 1940" 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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