ARPA Posté(e) le 5 janvier 2018 Share Posté(e) le 5 janvier 2018 Déjà pour clarifier, je ne vais pas faire une comparaison sur les performances du système d'armes des avions vu que c'est probablement trop compliqué et trop dur d'être objectif. Je me contente donc de comparaisons sur des critères les plus objectifs possibles, donc principalement "logistique". Pour chaque avion, je me contente de comparer la masse à vide, le rayon d'action (avec une configuration "opérationnelle" et "représentative" d'une opération de combat) et la quantité de carburant au décollage pour cette configuration (ça me permet de calculer la consommation) Et à partir de ces chiffres, j'extrapole différentes comparaisons. Et je reconnais que c'est orienté "pro Rafale" ou au moins pour une armée de l'air "interventionniste" qui a peu de moyens. En donnée je prend : Pour le Rafale : 10 tonnes, 1852 km de rayon d'action pour 9,5 tonnes de carburant. Pour le Typhoon : 11 tonnes, 1389 km de rayon d'action pour 6,5 tonnes de carburant. Pour le Gripen : 7 tonnes, 800 km de rayon d'action pour 5,44 tonnes de carburant. Pour le F35A : 13 tonnes, 1080 km de rayon d'action pour 8,38 tonnes de carburant. Si ces chiffres sont faux (j'ai eu du mal à les trouver et je ne suis pas sur qu'ils soient cohérent, surtout pour le Gripen) n'hésitez pas à me le dire, je referais les calculs. Si vous voulez que je rajoute un autre avion, j'ai besoin de ces données. Cela aurait été intéressant de comparer avec les F15, F16, F18 ou les production russes et chinoise, mais il y a trop de versions et j'ai peur de mélanger les chiffres de 2 versions distinctes (ce que j'ai peut-être fait pour le Gripen C/D ou E/F) Et puis j'avoue, que j'ai surtout voulu comparer le Rafale au F35, les autres avions servent surtout de comparaison. 1) En première comparaison, il y a la quantité. Pour une armée de l'air, le budget n'est pas extensible donc si un modèle coûte plus cher qu'un autre, il va être moins nombreux. La quantité est réellement une qualité, si les effectifs sont insuffisant, il ne sera plus possible d'en déployer en OPEX. Il est difficile de comparer le prix des avions. En grosse approximation, un avion a un coût "proportionnel" à sa masse. S'il est plus lourd, il va consommer plus donc coûter plus cher puis sa maintenance et la logistique associée sera plus importante. Pour que les comparaisons entre avions différents soient relativement correctes, je me base sur la masse à vide. Un calcul sur la masse maximale aurait le défaut d'augmenter artificiellement le coût d'un avion dont on aurait validé une configuration extra-lourde rarement utilisée. On pourrait aussi utiliser la puissance comme référence pour le prix d'un avion, mais entre la version avec ou sans post combustion, ça va compliquer les calculs. On va aussi dire que cette évaluation est vraiment trop approximative, mais je ne suis pas sur que d'autres critères soient plus objectifs (entre réduction de coût grâce à des économie d'échelle et surcoût à cause des négociation associée à la participation de plusieurs pays à sa construction) Pour un même avion, on va aussi avoir un prix différent suivant les armées de l'air (celle qui les achète plein pot, celle qui les reçoit en cadeau, celle qui les modernise, celle qui se contente de les exposer dans un hangar...) et certains avions seront plus adapté que d'autres aux doctrines d'une armée de l'air. Si on a un budget permettant de s'équiper (et d'entretenir, d'exploiter, remplacer...) de 100 Rafale, on aura 143 Gripen, 91 Typhoon, 77 F35A. 2) L'intérêt principal d'un avion de combat (pour une force offensive) est d'être déployé au front. Le nombre d'avions déployés dépend de beaucoup de facteur dont leur taille/coût. Je vois les 3 situations suivantes : * Si on a un budget OPEX pour déployer 10 Rafale, en reprenant le calcul précédent, on ne pourrait déployer que 9 Typhoon, 14 Gripen ou 7 F35. L'argument du budget peut aussi s'appliquer sur la logistique. Si on doit se limiter à un nombre fixe de camion de ravitaillement (pour le carburant, les pièces détachés...) on arrive quasiment au même résultat. * Mais ce calcul va être encore aggravé par la capacité (humaine, matérielle ...) de l'armée de l'air à déployer ses avions. Si l'armée de l'air doit mobiliser l'équivalent de 50 (nombre arbitraire, ça pourrait être 80 ou 0) chasseurs pour ses missions "prioritaires" (défense aérienne, exercice, autre OPEX vitales... et l'entraînement associé) ça veut dire que sa capacité de déploiement est donc proportionnelle à 27 F35A, 41 Typhoon, 50 Rafale, 93 Gripen (en pratique il faut retirer les avions nécessaires à l’entraînement), donc dans ces conditions une force aérienne pourra déployer 3,5 fois plus de gripen que de F35. Cet argument ne sera pas valable pour une grosse force aérienne "défensive" (comme l'Inde, la Chine, l'Allemagne...) qui peut en déployer beaucoup plus que ce qu'elle déploie réellement. Mais si on se réfléchit pour une "petite" force aérienne expéditionnaire (comme la France, la Belgique...) c'est particulièrement valable. * On peut aussi se retrouver dans une coalition, ou trop de monde veut participer donc on se retrouve à être limité à un nombre fixe d'avions (juste 10 parce qu'il n'y a pas plus de place de parking sur la base de déploiement) Vu les résultats précédents, j'ai l'impression qu'on va pouvoir déployer un nombre d'avion proportionnel à leur coût (donc en 1). 3) Mais le but d'un avion n'est pas juste d'être déployé (enfin sauf si c'est juste une manœuvre politique) mais de faire la guerre. On se retrouve donc très vite à comparer l'efficacité de chaque avion. En grosse approximation, tous les avions sont capable d'assurer la plupart des missions demandé en OPEX. La mission "type" pour calculer l'efficacité d'un avion de combat en OPEX va être ne patrouille de CAS à XXX km de sa base sans ravitaillement en vol. Dans mon évaluation, l'efficacité d'un avion est donc très lié avec son rayon d'action (en configuration "crédible" avec de l'armement). Si on se base sur une patrouille à 500 km, on peut ensuite calculer un "rendement" (phase de vol "utile" donc une fois sur zone/phase de vol totale) pour chaque avion. On obtient : Rafale (0,73) Typhoon (0,64) F35 (0,54) et Gripen (0,38) Pour une patrouille à 250 km on obtient : Rafale (0,87) Typhoon (0,82) F35 (0,77) et Gripen (0,69) Si on veut réellement comparer les avions, il faut associer l'efficacité de chaque avion au nombre qui sera déployé. Si je prend le critère du coût de l'OPEX (donc pour une armée de l'air qui a encore de la marge pour déployer plus d'avion et une base avancée qui n'est pas saturée et le budget pour 10 Rafale) à une distance de 500 km de la zone d'opération, on se retrouve avec : Rafale (7,3), Typhoon (5,8), Gripen (5,4) et F35 (4,1) Le même calcul avec une distance de 250 km de la zone d'opération donne Gripen (9,8) Rafale (8,7) Typhoon (7,5) et F35 (5,9). Si on est sur la zone de conflit (pour de la PO par exemple ou pour du CAS au niveau de la base avancé) on se retrouve avec un rendement de 1 donc Gripen (14,3), Rafale (10), Typhoon (9,1) et F35 (7,7) Plus on se trouve proche de la zone d'opération, plus un chasseur "léger" mais à "court rayon d'action" devient rentable. Le Gripen passe progressivement de la 3eme place à la 1ere, mais les autres avions gardent le même classement. Pour s'amuser, si on prend une base "avancée" à 1200 km, on arrive à Rafale (3,5), Typhoon (1,2) mais Gripen et F35 (0) 3') L'exemple de la base lointaine rappelle qu'il faut prévoir du ravitaillement en vol. Le nombre de ravitailleur étant toujours limité (enfin sauf pour l'USAF ou dans une coalition ou les moyens sont "suffisant") j'ai envie de dire qu'on déduit l'efficacité d'un avion au nombre de ravitailleur associés. Pour trouver le nombre de ravitailleurs qu'il faut, j'estime la quantité de carburant qu'il faudrait rajouter pour voler pendant les 6, 8 ou 10 heures que va durer la patrouille quelque soit le type d'avion. Pour estimer la consommation en carburant de chaque avions, je prend le (double du rayon d'action au combat) divisé par la quantité de carburant embarqué au décollage. Pour des patrouilles de 6 heures (avec une vitesse moyenne de 850 km/h), je trouve qu'il faut des ravitaillements en vol correspondant à : 3,6 tonnes pour le Rafale, 5,4 pour le Typhoon, 12 pour le Gripen et 11 pour le F35A. Si en pratique on est limité par les ravitailleurs et qu'on ne peut déployer que l'équivalent de 100 Rafale, on aura : 66 Typhoon, 30 Gripen et 31 F35A. Pour des patrouilles de 8 heures, pour l'équivalent en ravitailleur de 100 Rafale, on aura 84 Typhoon, 45 Gripen et 44 F35A. Pour des patrouilles de 10 heures, avec le même nombre de ravitailleur on aura 100 Rafale, 92 Typhoon, 52 Gripen, et 50 F35A. Ces calculs sont aussi représentatifs d'un raid massif qu'on pourrait faire avec X ravitailleurs pour bombarder une cible à 3, 4 ou 5 heures de vols. Suivant la distance, on a donc un raid avec 2 à 3 fois plus de Rafale que de F35A ou Gripen. 3'') Un calcul intéressant serait de savoir le nombre d'avions qu'on doit déployer pour assurer la mission donc le même nombre d'heure de patrouille à XXXX km d'une base avancée avec un nombre fixe de ravitailleurs, donc mélanger les 2 calculs précédents. Si on prend un nombre minimum de ravitailleur optimisé pour le Rafale (chaque mission de Rafale dure 10 heures et tous les ravitailleur sont complètement utilisé) avec une base avancé situé à 500 km de la zone d'opération, on a un rendement de 0,88%. Pour les autres avions, on est obligé de compléter avec des vols "peu rentables" comme calculer en 3. On arrive donc à un rendement de 0,88 pour le Rafale, 0,79 pour le Typhoon, 0,33 pour le F35A et 0,28 pour le Gripen. Si on doit faire une OPEX type CAS et qu'on a un nombre restreint de ravitailleur, il va falloir déployer plus à beaucoup plus d'heures de vols de chasseurs autres que le Rafale qui est celui qui le moins besoin de ravitailleur. Si on veut être réaliste, il faudrait aussi multiplier le rendement du chasseur avec son coût (calculé en 1) donc on arrive à un rendement "pondéré" de 0,88 pour le Rafale, 0,71 pour le Typhoon, 0,4 pour le Gripen et de 0,25 pour le F35A. En théorie, cela veut dire que pour une même opération sur une base avancée à 500 km de la zone d'opération et avec juste assez de ravitailleurs pour permettre à une flotte de Rafale de se ravitailler à volonté, cela va coûter 3,4 fois plus cher d'avoir du F35A que du Rafale. Un pays équipé de Rafale pourrait avoir une aviation de chasse aussi efficace qu'un pays doté de F35A En pratique, on peut aussi calculer que pour une opération initialement française (donc dimensionnée au plus juste pour le Rafale) si un pays nous propose de participer avec ses F35A qu'on doit ravitailler (pour un vol de 10 heures) au détriment de nos Rafale qui vont devoir raccourcir leur vol (donc dégrader le rendement du vol), on va devoir compenser et on ne pourra pas réduire le nombre d'heures de vol autant que prévu. Bon, je reconnais que mes données sont probablement inexactes, ensuite je fais une énorme approximation en ignorant complètement l'efficacité du système d'armes ou le nombre de bombes que peuvent emporter les avions. Mais avec mes estimations, on se retrouve à devoir comparer un F35A qui sera toujours plus ou moins en infériorité numérique par rapport aux autres avions. Et à budget équivalent, si on veut pouvoir s'en servir en OPEX, on risque de réduire (encore) le nombre d'avions pour avoir plus de ravitailleurs. Pour un pays qui se retrouve souvent à déployer le maximum qu'il peut (financièrement et/ou opérationnellement) en OPEX, j'ai l'impression que le Rafale serait nettement meilleur que le F35A. Même si le F35A pourrait être plus performant au combat (grâce à son système d'arme, son armement ou sa furtivité...) et presque indispensable pour certaines missions spécifiques, le Rafale risque d'être quand même un meilleur choix pour 95% des cas, les 5% restant pouvant être assuré par des alliés ou avec un surcoût qui ne devrait pas suffire à justifier le F35A. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ftami Posté(e) le 5 janvier 2018 Share Posté(e) le 5 janvier 2018 Intéressant :) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DEFA550 Posté(e) le 5 janvier 2018 Share Posté(e) le 5 janvier 2018 Il y a de l'idée mais c'est trop superficiel et artificiel pour être véritablement éclairant. L'accumulation d'approximations ou de parti-pris discrédite la démarche. Dommage. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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