Kiriyama Posté(e) le 13 janvier 2018 Share Posté(e) le 13 janvier 2018 (modifié) Bonsoir, Est-ce que vous avez des informations sur la non-invasion de la Suisse par l'Allemagne, lors du Second conflit mondial. J'ai toujours eu en tête que la Suisse n'avait pas été envahie car l'Allemagne avait besoin dans son voisinage d'un pays neutre pour des raisons économiques et diplomatiques, et également que l'invasion de la Suisse avait été jugée trop compliquée d'un point de vue militaire. Est-ce qu'il y a d'autres raisons qui expliquent le respect de la neutralité suisse ? Mais est-ce que, à terme, les dirigeants nazis avaient prévu de changer d'avis et de l'envahir une fois l'URSS vaincue ? Un grand merci ! Modifié le 4 décembre 2018 par Kiriyama Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 13 janvier 2018 Share Posté(e) le 13 janvier 2018 C'est exactement ça : les Suisses produisent des équipements utiles à l'effort de guerre allemand (notamment des armes et des machines-outils) leur territoire ne gène pas les communications au sein de l'Axe il fournit également une fenêtre utile pour les contacts avec l'étranger, un endroit sûr pour les opérations clandestines et un accès aux opérations bancaires discrètes l'armée suisse n'est pas négligeable et peut s'appuyer sur un terrain difficile et bien fortifié la Suisse ne représente pas une menace immédiate Dans l'hypothèse où l'Allemagne gagnait la guerre à l'Est et se débarrassait des Britanniques, peut-être qu'une invasion ou une vassalisation aurait eu lieu. Mais je ne crois pas qu'il y ait eu autre chose que de vagues réflexions fin 1942 ou début 1943. Les nazis avaient d'autres problèmes plus urgents à régler. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 13 janvier 2018 Auteur Share Posté(e) le 13 janvier 2018 La Suisse a pendant le conflit joué un rôle assez trouble, parce que dans le même temps, elle avait assez vite compris que l'Allemagne allait perdre la guerre. Elle a largement toléré les réseaux d'espionnage alliés sur son sol. En même temps, en tant que pays neutre, elle était obligée de jouer un peu sur tous les tableaux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 13 janvier 2018 Auteur Share Posté(e) le 13 janvier 2018 Je viens de trouver l'opération Tannenbaum (sapin de Noël). 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 24 mars 2018 Auteur Share Posté(e) le 24 mars 2018 Salut ! Il y a eu pas mal de combats aériens entre Allemands et Suisses en 1940. Nombreuses informations et photos ici. J'ai aussi trouvé une vidéo. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 8 avril 2018 Auteur Share Posté(e) le 8 avril 2018 (modifié) L'Association Suisse Romande de Reconstitution Historique a aussi publié un article au sujet de l'invasion de la Suisse. Apparemment, plutôt qu'une invasion militaire, Hitler avait plutôt prévu une guerre économique pour asphyxier la Suisse. Mais ça ne semble pas non plus avoir été mené à bien. Il existe aussi un livre à ce sujet. Modifié le 8 avril 2018 par Kiriyama 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janmary Posté(e) le 8 avril 2018 Share Posté(e) le 8 avril 2018 Passionnant votre sujet Kiriyama ! Un ouvrage - ancien - existe à ce sujet. Il s'agit = Un général Suisse contre Hitler. L'espionnage au service de la Paix1939 - 1945 Par Jon Kimche Librairie Fayard et J'ai lu 1961 pour les éditions Françaises. Spying for Peace pour l'édition Britannique. Il s'agit de la nomination du Général Henri Guissant qui à transformé la Suisse en un réduit que devait résister longtemps et surtout intoxiquer les Allemands sur la volonté de se battre des Suisses en leurs faisant subir des pertes hors de proportion si une tentative d'agression et d'occupation du territoire Helvétique devait survenir... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 8 avril 2018 Auteur Share Posté(e) le 8 avril 2018 (modifié) Je me demande quand même qu'elle aurait été la capacité de résistance de la Suisse contre la Wehrmacht. Numériquement l'avantage est quand même très clairement en faveur de l'Allemagne (plusieurs millions d'hommes), matériellement aussi (je pense que la Suisse ne disposait pas de chars ou d'artillerie lourde) et dans le domaine aérien si le matériel est comparable l'avantage numérique est aussi en faveur des Allemands. Après cela dit, cela aurait supposé que les Allemands attribuent des moyens importants à la Suisse alors que l'Allemagne est occupée contre l'Angleterre et s'apprête à envahir l'Union soviétique. Modifié le 8 avril 2018 par Kiriyama Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 8 avril 2018 Share Posté(e) le 8 avril 2018 Voilà le problème : combien d'hommes, de matériels et de temps pouvait se permettre de perdre l'Allemagne alors qu'il fallait gérer la Méditerranée, la future campagne contre l'URSS et les Britanniques ? La réponse est assez claire : aussi peu que possible. Et avec une Suisse bien retranchée dans un territoire peu propice aux grandes manœuvres et disposant d'une armée nombreuse, c'était sans aucun doute trop dans tous les cas de figures possibles. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 8 avril 2018 Share Posté(e) le 8 avril 2018 (modifié) De la "bonne" lecture ici : http://www.amicaleaviation4.ch/html/1_4ea7.html http://www.amicaleaviation4.ch/html/1_4ea8.html http://www.amicaleaviation4.ch/html/1_4ea9.html http://www.amicaleaviation4.ch/html/1_4ea10.html http://www.amicaleaviation4.ch/html/1_4ea11.html http://www.amicaleaviation4.ch/html/1_4ea12.html Mécanos et Me.109 de la Fl.Kp.21 à Buochs, Suisse (1943-4). Mémoires : - André Cruchet http://www.amicaleaviation4.ch/html/1_4ec1.html - Blaise Perrenoud : http://www.amicaleaviation4.ch/html/1_4ee1.html Modifié le 8 avril 2018 par jojo (lo savoyârd) 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 6 mai 2018 Auteur Share Posté(e) le 6 mai 2018 (modifié) Bonsoir, Dans la biographie de Hitler, de Ian Kershaw, Hitler aurait déclaré fin 1940 qu'il voulait recréer le Grand Reich en incluant la Belgique et la Suisse. Maintenant il faut voir s'il le pensait vraiment. Mais je pense que la partie germanophone, au moins, devait l'intéresser. Mais comme dit plus haut, ça aurait de toute façon attendu une hypothétique victoire contre l'URSS et l'Angleterre. Modifié le 6 mai 2018 par Kiriyama Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 18 mai 2018 Auteur Share Posté(e) le 18 mai 2018 Bonjour, Un petit article sur les Suisses qui ont servi dans la Waffen-SS lors de la Seconde guerre mondiale. Ils ont formé un bataillon de montagnes et d'autres ont été envoyés dans diverses unités comme la Viking ou la Standarte Kurt Eggers. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 27 mai 2018 Auteur Share Posté(e) le 27 mai 2018 Salut ! J'avance dans ma lecture et pas mal d'informations intéressantes. Pendant la campagne de France, les Allemands avaient envisagé de passer par la Suisse pour envoyer des troupes sur les arrières des armées françaises. Un général allemand (Wilhelm Keitel je pense) avait demandé au Ministère des affaires étrangères de faire la demande de transit aux Suisses, mais le Ministère n'a pas donné suite. L'invasion de la Suisse est évoquée plusieurs fois pendant la campagne de France. Les Allemands sont plutôt confiants dans leurs chances de réussite et il est question d'occuper Berne et Zurich en 3 à 5 jours. Néanmoins, la difficulté reconnue est de passer les régions montagneuses qui cernent la Suisse. Les gradés allemands reconnaissent que si les défenses frontalières et alpines ne sont pas rapidement percées, ils ne peuvent garantir le succès d'une occupation de la Suisse. Mais, d'après eux, une fois ces défenses passées, l'occupation du reste du territoire est considérée comme une formalité. Hitler a envisagé d'encercler la Suisse avec l'Italie. Mais les Italiens n'arriveront jamais à s'emparer des territoires français qui jouxtent la Suisse pour compléter l'encerclement. Par conséquent, il subsistera toujours un passage directe entre le canton de Genève et la France. Apparemment la population et les dirigeants allemands ont hâte d'occuper la Suisse dans l'euphorie des victoires de 1940. Là encore l'invasion est considérée comme une formalité. La Confédération est aussi tenue en piètre estime : "Pays-fromage" ; "Pays de portiers d'hôtel arrogants" ; "Populations germaniques arriérées"... La non occupation de la Suisse pose problème dans les communications entre l'Italie et l'Allemagne. Par exemple, l'Allemagne voulait envoyer du charbon en Italie (qui en manquait) et cela ne pouvait se faire rapidement qu'à travers la Suisse. Une opération de représailles contre l'aviation suisse avait été mise en route. Une dizaine de saboteurs allemands se sont infiltrés en Suisse et avaient pour mission de détruire à l'explosif des chasseurs suisses. Mais l'opération a été montée n'importe comment : tous les hommes étaient habillés de la même façon (ils ne sont pas passés inaperçus dans le train), transportaient les explosifs dans leurs sacs à dos, avaient des billets de train périmés (ils dataient de la veille) et n'avaient pas de monnaie pour acheter un nouveau billet dans le train. Ils ont donc sortis de grosses coupures neuves qui ont aussi attiré l'attention. Finalement tout ce monde s'est fait arrêter avant d'arriver en gare. Voilà où j'en suis. Je vous tiens au courant de la suite. 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clemor Posté(e) le 29 mai 2018 Share Posté(e) le 29 mai 2018 Le 27/05/2018 à 13:41, Kiriyama a dit : Salut ! J'avance dans ma lecture et pas mal d'informations intéressantes. Pendant la campagne de France, les Allemands avaient envisagé de passer par la Suisse pour envoyer des troupes sur les arrières des armées françaises. Un général allemand (Wilhelm Keitel je pense) avait demandé au Ministère des affaires étrangères de faire la demande de transit aux Suisses, mais le Ministère n'a pas donné suite. L'invasion de la Suisse est évoquée plusieurs fois pendant la campagne de France. Les Allemands sont plutôt confiants dans leurs chances de réussite et il est question d'occuper Berne et Zurich en 3 à 5 jours. Néanmoins, la difficulté reconnue est de passer les régions montagneuses qui cernent la Suisse. Les gradés allemands reconnaissent que si les défenses frontalières et alpines ne sont pas rapidement percées, ils ne peuvent garantir le succès d'une occupation de la Suisse. Mais, d'après eux, une fois ces défenses passées, l'occupation du reste du territoire est considérée comme une formalité. Hitler a envisagé d'encercler la Suisse avec l'Italie. Mais les Italiens n'arriveront jamais à s'emparer des territoires français qui jouxtent la Suisse pour compléter l'encerclement. Par conséquent, il subsistera toujours un passage directe entre le canton de Genève et la France. Apparemment la population et les dirigeants allemands ont hâte d'occuper la Suisse dans l'euphorie des victoires de 1940. Là encore l'invasion est considérée comme une formalité. La Confédération est aussi tenue en piètre estime : "Pays-fromage" ; "Pays de portiers d'hôtel arrogants" ; "Populations germaniques arriérées"... La non occupation de la Suisse pose problème dans les communications entre l'Italie et l'Allemagne. Par exemple, l'Allemagne voulait envoyer du charbon en Italie (qui en manquait) et cela ne pouvait se faire rapidement qu'à travers la Suisse. Une opération de représailles contre l'aviation suisse avait été mise en route. Une dizaine de saboteurs allemands se sont infiltrés en Suisse et avaient pour mission de détruire à l'explosif des chasseurs suisses. Mais l'opération a été montée n'importe comment : tous les hommes étaient habillés de la même façon (ils ne sont pas passés inaperçus dans le train), transportaient les explosifs dans leurs sacs à dos, avaient des billets de train périmés (ils dataient de la veille) et n'avaient pas de monnaie pour acheter un nouveau billet dans le train. Ils ont donc sortis de grosses coupures neuves qui ont aussi attiré l'attention. Finalement tout ce monde s'est fait arrêter avant d'arriver en gare. Voilà où j'en suis. Je vous tiens au courant de la suite. Pour la partie opération de sabotage, ça ressemble à une opération des pieds nickelés..... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 29 mai 2018 Auteur Share Posté(e) le 29 mai 2018 D'après l'auteur, il n'est pas impossible que l'opération ait plus ou moins été sabotée volontairement par certains responsables allemands. En fait, les différents acteurs clés du côté allemand (politique, militaire, diplomates...) semblent avoir des avis très divergents sur la nécessité d'attaquer la Suisse. Certains estiment l'attaque comme nécessaire et une formalité, alors que d'autres sont bien plus prudents. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 1 septembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 1 septembre 2018 Bonjour, En faisant des recherches, j'ai découvert Paul Grüninger. Commandant de la police cantonale de Saint-Gall, il a fourni de faux papiers à des milliers de juifs autrichiens qui fuyaient le nazisme. Découvert en 1939, il est licencié définitivement en 1940 et perd tous ses droits à la retraite. Il subsistera difficilement d'emplois précaires et mourra dans la pauvreté en 1972. Il n'a été réhabilité qu'en 1996 même s'il avait reçut le titre de Juste parmi les nations peu avant sa mort. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 9 septembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 9 septembre 2018 Bonjour, Un article sur les S.S. suisses lors de la Deuxième guerre mondiale. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kiriyama Posté(e) le 17 novembre 2018 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 17 novembre 2018 Bonjour, J'ai commencé le livre La Suisse, l'or et les morts de Jean Ziegler. L'auteur ne cache pas son aversion pour les dirigeants suisses, mais malgré ce parti-pris assez évident, il y a de nombreuses informations très intéressantes sur la manière dont certaines banques suisses ont recyclé l'or nazi. - L'or volé dans les différentes banques centrales des pays occupés était convoyé par camion jusqu'à Berne où il était stocké ; - L'Allemagne étant obligée de payer ses achats en matières premières avec des devises fortes ou de l'or, elle échangeait son or contre des francs suisses qui lui servaient ensuite à acheter les matières premières à l'étranger (Portugal, Espagne, Turquie…) ; - Pour cacher la provenance des lingots d'or qui portaient les marquages des banques des pays occupés , ils étaient parfois refondus et frappés du sceau de la Reichsbank ; - D'après l'auteur qui a exhumé une lettre de Walter Funk, la Suisse était le seul pays à encore accepter de l'or allemand. Sans cela, toujours d'après l'auteur, l'Allemagne aurait été en faillite dès 1942 ou 1943 ; - D'après l'auteur, un antisémitisme latent chez les dirigeants suisses (politiques comme banquiers) aurait favorisé la coopération avec les nazis. Je poursuis ma lecture... 1 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kiriyama Posté(e) le 18 novembre 2018 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 18 novembre 2018 (modifié) La deuxième partie du livre aborde plutôt les relations commerciales entre la Suisse et l'Allemagne nazie. La société Oerlikon livrera sa dernière commande de canons automatiques de 20mm à l'Allemagne en… avril 1945. Les armes produites mais qui n'auront pas pu être livrées avant la défaite de l'Allemagne seront envoyées en Afrique illégalement. Des installations de la société Oerlikon, près de Zurich seront bombardées, officiellement par erreur, par l'aviation alliée. Mais le raid était très probablement volontaire. La Suisse ne commencera à réduire son commerce avec l'Allemagne que sous la menace d'un blocus naval. La Confédération importait par mer une bonne partie de son alimentation et les alliés avaient menacé d'arraisonner ou de couler les navires qui transportaient des marchandises destinées à la Suisse. Des entreprises suisses ont acheté de la main-d'œuvre aux S.S. pour les faire travailler dans leurs usines. Certaines entreprises allemandes détenues par des Juifs qui seront expropriés ont été rachetées par des sociétés suisses, généralement une bouchée de pain. C'est le cas des chaussures Bally ou des cigares Villiger. Les héritiers légitimes n'ont pas pu récupérer leurs biens. Certaines sociétés allemandes deviendront suisses pour échapper aux sanctions alliées après la guerre. Henry Guisan, le fils de Henri Guisan, a vendu plusieurs milliers de baraquements en bois via la société Extroc AG à la S.S. Officiellement pour y loger les troupes, mais très probablement pour servir de baraquements aux prisonniers de camps de concentration. Pour la transaction, le Hauptsturmführer Hans-Wilhem Eggen s'était rendu en personne à Lausanne. Le syndicat des garagistes suisses avaient conclu un contrat avec l'armée allemande pour la maintenance des camions de la Wehrmacht. Il y a quand même eu un cas de conscience parmi la profession et il a été ajouté au contrat que les camions ne devaient servir qu'à l'intérieur de l'Allemagne et pas sur le front. La société Hürlimann a vendu des tracteurs qui ont servi à aménager les abords du château de Paderborn, quartier général administratif de la S.S. Beaucoup de grands dirigeants industriels suisses avaient d'excellentes relations avec les dirigeants nazis : Max Stoffel, Georg Wander directeur d'Ovomaltine, etc. Adolf Hitler s'était rendu en Suisse dès 1923 pour y récolter des fonds, avec succès. Pour expliquer cette sympathie envers les nazis, l'auteur parle d'Anschluss idéologique. C'est à dire que bon nombre d'idées des nazis (détestation des Juifs notamment), trouvaient déjà un écho favorable chez la haute bourgeoisie helvétique avant la guerre. Ce qui, avec la possibilité de gagner beaucoup d'argent, a fait sauter toutes les barrières morales. Modifié le 5 décembre 2018 par Kiriyama 2 4 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kiriyama Posté(e) le 20 novembre 2018 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 20 novembre 2018 J'ai fini le livre. Quelques éléments de la dernière partie, concernant la fin de la guerre et l'après-guerre, mais aussi le traitement des Juifs en Suisse. La Suisse a accepté d'accueillir des Juifs, à condition que la communauté juive locale les prenne en charge financièrement. La Suisse a taxé les juifs qui passaient par la suisse (appelé "impôts de solidarité") et ils avaient l'interdiction d'exercer une activité rémunérée. De nombreuses banques suisses ont viré de l'argent dans des pays d'Amérique du Sud pour permettre la fuite de leurs clients. D'une façon générale, l'antisémitisme des autorités et des pouvoirs publics sera un frein à l'accueil des réfugiés juifs. Il arrivera souvent que des Juifs répondant au statu de réfugiés politiques soient refoulés. Ce sera souvent de simples citoyens qui prendront parfois la défense de Juifs venus se réfugier en Suisse, créant parfois des échauffourées avec les policiers et douaniers suisses. Dès 1946, les dirigeants suisses sont convoqués aux Etats-Unis pour s'expliquer sur leur attitude vis-à-vis de l'Allemagne et des Juifs. Les Suisses, après d'âpres négociation, paieront 250 millions de francs suisses de dédommagement alors que les profits réalisés pendant la guerre se sont chiffrés en milliards. L'un des plus grands scandales est celui des comptes en déshérence, dont les titulaires sont morts dans les camps de concentration. Les héritiers légitimes ne parviendront jamais à récupérer leur argent, les autorités bancaires exigeant des certificats de décès… que les nazis ne prenaient pas la peine de rédiger lorsqu'ils gazaient leurs victimes. Lorsque les héritiers parvenaient malgré tout à prouver le décès des possédant des comptes, les banques exigeaient de nouveaux papiers et renseignement : numéro du compte, état du compte… Le sort de ces comptes en déshérence sera variable au fil des décennies. D'après l'auteur, certains banquiers se sont carrément servis dedans pour leur profit personnel, alors que d'autres banques intègreront ces sommes dans leur comptabilité. La Pologne soviétique et la Suisse concluront un drôle de marché. En nationalisant des pans entiers de l'industrie et de possessions privées, la Pologne a fait mal à certains propriétaires suisses. Les autorités suisses demandent à la Pologne de rembourser, ce qu'elle est incapable de faire faute de devises. Les banques suisses transfèreront alors les fonds privés des banques en déshérence à l'Etat polonais qui virera alors cet argent… à l'Etat suisse. 4 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 20 novembre 2018 Share Posté(e) le 20 novembre 2018 Il a oublié le cas de "Maggi" dans son livre. http://page2.ch/EdPage2/p2_2GM_maggi.html 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 21 novembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 21 novembre 2018 Non, il en parlait aussi mais c’est moi qui ai oublié de le citer. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 4 décembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 4 décembre 2018 (modifié) J'ai changé le titre du sujet, plus adapté... Après la Seconde guerre mondiale, la Suisse a sérieusement envisagé de se doter de l'arme nucléaire. Soit en l'achetant "clés en main" à un autre Etat, soit en la développant elle-même. Un fichier très intéressant retrace ce programme. Modifié le 4 décembre 2018 par Kiriyama 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 5 décembre 2018 Share Posté(e) le 5 décembre 2018 Guisan avec un seul s. Pas de faute sur le nom de NOTRE général. Je suis en train de lire un livre sur DUFOUR qui fut général à plusieurs reprise et mena la guerre civile suisse, j'en parlerai dès que j'aurais fini 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 5 décembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 5 décembre 2018 Moi je vais commander ceci : 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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