Lame Posté(e) le 24 février 2018 Share Posté(e) le 24 février 2018 (modifié) J’ouvre ce sujet pour parler des biotechnologies vu qu’on se rapproche à grand pas de 2030 et d’un futur biopunk. Il s’adresse à tout ce qui a trait aux biotechnologies mais j’initierai le mouvement en mettant l’accent sur certaines avancées en rapport avec la médecine réparatrice. Futars et belluaires Citation Le Royaume-Uni, paradis des chimères CLONAGE Le gouvernement britannique soutient un projet de loi autorisant la création d’embryons hybrides humain-animal Le Royaume-Uni va-t-il devenir la zone franche des biologistes du monde entier ? Après la brebis clonée Dolly en 1996, après avoir été l’un des premiers pays à autoriser le clonage humain thérapeutique en 2004, la patrie d’Isaac Newton et d’Alan Turing s’apprête aujourd’hui à autoriser la création d’embryons combinant des cellules humaines et des cellules animales. Volteface A la fin de l’année 2006, un projet de réforme de la loi britannique sur la bioéthique de 1990 proposait encore d’interdire toute recherche sur les embryons hybrides ou les chimères. Le ministère de la santé anglais a donc surpris tout le monde en revenant sur cette position. En effet, le nouveau texte propose de légaliser sous condition les travaux scientifiques sur certains types d’hybrides homme-animal. Les trois petits hybrides Seuls trois procédés d’hybridation vont ainsi être autorisés. Tout d’abord, les hybrides cytoplasmiques, ou cybrides, dans lesquels le noyau de la cellule animale est remplacé par un noyau de cellule humaine ; cette technique permet notamment d’obtenir des cellules souches humaines par clonage sans avoir recours à des œufs humains. Second procédé d’hybridation légalisé : la création d’embryons humains transgéniques en « injectant » des gènes animaux dans l’ADN d’un embryon humain. Enfin le projet de loi prévoit également d’autoriser les chimères obtenues en greffant des cellules animales sur un embryon humain. Des conditions strictes Autorisés uniquement à des fins de recherche, ces embryons hybrides ne pourront pas être cultivés plus de 14 jours et il sera interdit de les réimplanter dans le ventre d’une mère porteuse. Par ailleurs, la nouvelle loi interdira formellement la création de «vraies chimères» issues de la fusion des gamètes (spermatozoïde ou ovule) d’un homme et d’un animal.Une décision controversée Trois équipes scientifiques, dont celle du « père » de Dolly, ont déjà demandé l’autorisation de créer des embryons hybrides homme-vache ou homme-lapin. Le projet, qui doit maintenant être examiné par une commission parlementaire avant d’être adopté, suscite une vive controverse au Royaume-Uni. Certains doutent de l’intérêt scientifique de tels travaux et craignent qu’une légalisation des embryons hybrides aboutisse immanquablement à la création de « Frankenbunnies », équivalents mi-homme mi-animal de la créature de Frankenstein. En revanche, pour le gouvernement et pour de nombreux chercheurs, cette loi va permettre aux laboratoires anglais de rester à la pointe de la recherche en biologie. En France, comme en Italie ou en Allemagne, les hybrides homme-animal sont interdits. Source: 20 minutes Citation Quelques conseils pour se lancer dans la biotechnologie de garage Alors cette do it yourself biotechnology, c’est de la science-fiction ou pas ? En fait, c’est un peu entre les deux. Même s’il est difficile aujourd’hui d’imaginer équiper toutes les salles de bains de systèmes d’analyse d’ADN, il existe déjà certains aficionados qui cherchent à créer des outils d’analyse biologiques personnels accessibles à tous. Cet été, deux blogs, Letters et Singularity Hub, ont apporté leur lumières sur le sujet. Cathal Garvey, dans son blog Letters détaille toutes les difficultés de la constitution d’un laboratoire personnel. Loin de se concentrer sur les domaines les plus « pointus » de la biotechnologie, il s’attarde sur des aspects tout aussi importants, mais moins hi-tech, comme le problème de la stérilisation, phase préparatoire indispensable au travail du biologiste. C’est tout bête, mais il faut travailler dans un milieu parfaitement propre. Le danger n’est pas tant de répandre votre virus Ebola dans le voisinage à la suite d’une mauvaise manip (ça c’est pour plus tard), mais plutôt de contaminer vos précieuses cultures avec les bactéries du monde environnant, ruinant ainsi tout votre travail. Comment équiper son garage ? L’outil utilisé dans les labos pour aseptiser le matériel se nomme un autoclave, qui opère une stérilisation par l’immersion dans un bain de vapeur. Il est douteux, explique Garvey, qu’on puisse fabriquer un jour un autoclave à bas prix pour les amateurs. Mais en a-t-on vraiment besoin ? En fait, l’autoclave n’est fondamentalement rien d’autre qu’une… cocotte minute, en beaucoup plus gros, et cet ustensile de cuisine peut très bien suffire à un non-professionnel : l’autoclave ne deviendrait nécessaire, selon Garvey, que lors d’une stérilisation d’une quantité massive de récipients, ou si les outils à nettoyer sont trop gros. Ensuite, il faut garder l’endroit stérile. On peut utiliser une une « hotte de ventilation laminaire » qui soufflera de l’air frais dans le lab et évitera ainsi l’accumulation d’impuretés dans l’air. Les amateurs de mycologie en fabriquent déjà pour préserver leurs cultures. Garvey conseille aussi l’usage de lampes à ultraviolet, de filtres à air, et bien sûr de vêtements dédiés. Autre exemple de « bricolage » proposé par Garvey : en théorie, un bon labo devrait aussi disposer d’un « incubateur”, susceptible de maintenir les microorganismes à une température donnée, ce qui n’existe pas en matériel amateur. Mais, toujours selon Garvey, les bactéries étudiées en dyibio ne seront pas de la catégorie qui nécessite le maintien à une stricte température. On pourra se contenter d’un aquarium pour maintenir une certaine chaleur, du moins pour les créatures qui en ont besoin. Garvey donne ainsi une multitude de conseils de bon sens, susceptible d’aider le biohacker en herbe à résoudre la plupart des problèmes qui se posent à lui. Mais tôt ou tard, il faut entrer dans le vif du sujet, et aborder la question de l’achat du matériel « de pointe ». Vers un marché grand public ? Premier instrument fondamental, un « thermocycleur » pour effectuer la PCR (réaction en chaine par polymérase). Cette technique qui permet d’amplifier l’ADN (autrement dit, produire beaucoup d’ADN du même type à partir d’une petite quantité) demande une espèce de four capable de faire varier les températures de manière très précise. Dans un précédent article, j’ai indiqué que certains n’hésitaient pas à bricoler des thermocycleurs à bas prix. Mais on peut aimer la biologie sans être un as du tournevis et la diybio ne démarrera vraiment que lorsqu’il existera des versions d’entrée de gamme de ces outils, qu’on pourra aisément se procurer, ou au moins fabriquer facilement à l’aide de kits. Ceux-ci arrivent. Plusieurs produits sont en train de voir le jour. Le premier, OpenPcr est basé autour d’un Arduino, et devrait couter dans les 400 $, au lieu de plusieurs milliers. Un autre groupe, Otyp, qui s’adresse plutôt aux écoles, propose aussi sa version dans les mêmes prix. Lava Amp, développé entre autres par Guido Nunez-Mujica et Joseph Jackson (l’un des leaders du mouvement « open science ») avec la participation notable de Rob Carlson, créateur de la fameuse « courbe de Carlson », possède la caractéristique de tenir dans une poche ! Selon ses créateurs, l’intérêt de ce produit tient à ce qu’il pourrait aisément être utilisé dans des pays en voie de développement en vue de tester la qualité de la nourriture ou la présence de maladies infectieuses. Autre élément important, le matériel d’électrophorèse, qui permet de trier les différents brins d’ADN selon leur taille. Ici encore, on a aujourd’hui un produit à prix modique, la « Pearl Box Gel », capable de remplir ce rôle. Selon Singularity Hub, « L’idée de concevoir une boite à gel d’électrophorèse a tout d’abord été discutée sur le wiki d’OpenWetWare. (…). La Pearl Gel Box a de la valeur en elle-même, mais ce qui est le plus impressionnant, c’est que des amateurs et des scientifiques professionnels se sont réunis dans un forum public, ont décidé de quels outils il avaient besoin, et qu’ensuite quelqu’un a pris l’initiative de fabriquer ces outils. Un tel processus est exemplaire de la vitesse de réaction qui rend si attractive l’idée d’une communauté scientifique construite autour de l’internet. » Pour l’auteur de « Letters » : « Voici l’exemple d’un produit de qualité supérieure créé par la communauté, car je n’ai jamais vu d’offre semblable en provenance de l’industrie. » De quoi le bioFabLab est-il le symptôme ? Mais le vrai problème nous rappelle Singularity Hub, n’est pas dans le matériel. Elle est dans le wetware (néologisme formé à partir du mot wet (humide) et ware (marchandise) que l’on trouve dans hardware (matériel) et software (logiciel) et qui sert à désigner des composants vivants), les composants biologiques qui sont beaucoup plus chers, et plutôt difficiles à trouver. Manquent tout d’abord les produits chimiques nécessaires aux réactions : ainsi, toujours d’après Singularity Hub, « le kit éducatif d’Otyp coute environ 300$ en plus du matériel – cette somme couvrant uniquement les produits chimiques, les échantillons biologiques et le matériel éducatif. Et les expérimentations menées avec le lab Otyp sont vraiment très basiques : comme ils le disent eux-mêmes, c’est l’équivalent biologique de « hello world » en informatique ». De son côté, Garvey se plaint de difficultés à se procurer même le solvant le moins dangereux et le plus important : l’éthanol pur. « Et cela parce que (surprise surprise) il y a de nombreux idiots qui se saouleraient immédiatement à mort s’ils pouvaient mettre la main sur de l’éthanol pur. Surtout là où j’habite » (Garvey vit à Cork, en Irlande ; mais la législation ne semble guère plus tolérante en France). En plus des produits de base, il est nécessaire de se procurer des organismes vivants sur lesquels travailler. Si on peut en trouver aisément dans son environnement quotidien, il est plus dur de travailler avec des organismes plus rares, susceptibles de posséder des caractéristiques nécessaires à certaines recherches avancées. Une situation qui ne risque pas de changer de sitôt, explique Singularity Hub, car la raison est plus politique que technique : les autorités sont très inquiètes pour la sécurité. Pourtant, « bien que les biologistes amateurs se révèlent bien plus intéressés et concernés par la sécurité que la plupart des gens ne le reconnaissent, les agences de régulation en demandent toujours plus, et les deux groupes collaborent pour résoudre le problème. Peu importe les bonnes intentions de la communauté, l’idée que des gens puissent se livrer indépendamment à la biotechnologie (même pour s’amuser et à un niveau élémentaire) ne plait guère aux pouvoirs en place ». Pour Singularity Hub, la solution pourrait donc consister à créer des hackerspaces, des laboratoires de fabrication des lieux où l’on pourrait pratiquer de manière tout à fait officielle la diybio, avec une attention particulière portée au respect des protocoles, à la sécurité, dotés d’assurances, etc. C’est peut être moins romantique que la vision du biohacker fonçant toutes voiles dehors vers les territoires inconnus de la biotechnologie, au mépris des règles et des autorités, le drapeau noir flottant sur l’autoclave, mais cela rassurerait la société, et permettrait aux amateurs d’accéder plus facilement, à un prix raisonnable, aux composants qui leur manquent. C’est précisément ce qu’entreprend aujourd’hui Biocurious, un « biofablab » situé en Californie, qui cherche encore toutefois les financements pour se développer. Mais bien sûr Biocurious, c’est loin. Pourra-t-on espérer bientôt la naissance de clones de Biocurious en France et en Europe ? Comme leurs modèles américains, il faudra qu’ils parviennent à lever les nombreuses limitations techniques, financières ou politiques qui s’annoncent sur la diybio. Plutôt que cristalliser les dangers, les biofablabs peuvent certainement contribuer à mieux les prévenir. Ils peuvent peut-être aussi s’insérer dans des processus humanitaires, en permettant par exemple une production de médicaments à bas prix. Et pourquoi pas, comme c’est déjà le cas avec l’informatique et même avec l’astronomie, ne pas imaginer qu’un jour les amateurs puissent contribuer de façon significative aux progrès de la biologie ? Mais surtout, comme le hacking informatique avant lui, le biohacking abolit la frontière entre recherche, loisir et éducation, cessant de faire de nous les spectateurs passifs des développements technologiques en cours. Le siècle qui commence sera sans doute celui du vivant : biologie synthétique, génomique personnelle, géoingénierie, neurosciences appliquées… autant de mots magiques qui suscitent espoirs ou frayeurs irraisonnées, et sur lequel il est bien difficile d’émettre un avis d’honnête homme lorsque les seules connaissances que nous en avons nous viennent des années de collège (curieusement, la salle de SVT, avec ses « paillasses » et la blouse blanche obligatoire, revient encore aujourd’hui dans mes cauchemars). Comment évaluer la signification et les conséquences des travaux d’un Craig Venter, par exemple, si on ne comprend pas vraiment ce qu’il a fait ? Mais au delà même de la technologie, ce sont les notions issues de la biologie qui envahissent aujourd’hui l’ensemble de notre compréhension du monde : complexité, chaos, émergence, réseaux en petit mondes, sélection, symbiose… Il serait naïf de croire qu’une telle révolution conceptuelle peut s’accomplir de manière purement discursive, loin de toute pratique. Ils nous faut « mettre la main à la pâte ». Dans les années 90, au MIT, Mitchel Resnick avait créé le langage de programmation Starlogo parce qu’il avait remarqué que les gens, même les spécialistes, avaient des difficultés à saisir le comportement des systèmes émergents, décentralisés, propres aux monde du vivant, justement. Il leur fallait « toucher » le problème en le « fabriquant ». Mais c’était encore à l’ère de l’électronique, avant le décodage du génome humain, avant la biologie synthétique… Le biohacking ne propose pas autre chose que d’explorer ces concepts avec les doigts, comme nous avons exploré l’informatique avec des lignes de code. Source: internetactu.net Nexus Sheeps Citation Hybride humain-mouton : en quoi il pourrait aider lors des greffes d'organes Un hybride en partie mouton, en partie humain, a été mis au point aux Etats-Unis. Si cette chimère est restée au stade d'embryon, elle pourrait, à l'avenir, aider à transplanter plus de patients en attente d'une greffe d'organes. Que ce soit à cause d'une cirrhose, d'une insuffisance rénale ou d'une maladie cardiaque, de nombreux·ses malades ont besoin d'une greffe d'organes. En 2016, 22 600 d'entre elles et d'entre eux étaient inscrit·e.s en liste d'attente. L'année précédente, 500 sont morts avant de sortir de cette fameuse liste. Partout dans le monde, le nombre de greffons disponibles est insuffisant. Parmi les scientifiques qui tentent de trouver des alternatives, une équipe des universités de Californie à Davis (Etats-Unis) et de Stanford (Etats-Unis. Deux de ses membres ont présenté des résultats surprenants, à l'occasion du congrès annuel de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS), qui se tenait à Austin (Etats-Unis) du 15 au 19 février. Ils sont parvenus à développer des embryons de moutons… en partie humains. L'image évoque les plus grands mythes de l'ancien monde. Mais la chimère pourrait aussi faire partie du futur, vu l'enthousiasme que suscite cette récente présentation. Car c'est ni plus ni moins un organisme chimérique qui a été créé par les soins de cette équipe américaine. Un nouveau type de greffe Les embryons – dont l'existence a été interrompue après 28 jours pour des raisons éthiques – étaient des moutons à plus de 99 %. Mais une cellule sur 10 000 appartenait à l'espèce humaine (soit 0.01 %). Pour parvenir à ce tour de force, les chercheur·e·s ont extrait des cellules souches d'être humain. Après une manipulation génétique de précision – appelée CRISPR-Cas9 –, elles ont été injectées à un embryon de mouton. Le résultat obtenu est bien meilleur que lors de précédents travaux réalisés sur le porc : une cellule sur 100 000 était alors humaine. "Nous continuons de penser que c'est insuffisant pour produire un greffon", a tout de même souligné Pablo Ross lors de la présentation de ses recherches à la presse, dont les propos sont rapportés par le Guardian. Car c'est bien l'objectif, à terme : développer, dans des organismes animaux, des organes qui pourraient ensuite être implantés chez l'homme, sans risque de rejet car il ne s'agit pas d'une transplantation inter-espèces, une xénogreffe. L'intérêt de cette stratégie a été confirmé par plusieurs séries de travaux, sur le porc et la souris notamment. Une équipe japonaise a, en effet, réussi à faire "pousser" un pancréas chez des rats à partir de cellules souches de souris. Source: e-santé Modifié le 24 février 2018 par Lame orthographe 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 24 février 2018 Auteur Share Posté(e) le 24 février 2018 En direct des labos de Circé Le CRISPR a supprimé des rétrovirus dans les porcs pour la xénogreffe Les chercheurs ont pu utiliser l’outil CRISPR pour supprimer tous les rétrovirus endogènes porcins (PERV) dans des porcs. La voie s’éclaircit pour la xénogreffe. Les scientifiques ont modifié le génome du porc pour désactiver une famille de rétrovirus. Les résultats impliquent des implications importantes pour la transplantation chez les humains. La pénurie d’organes et de tissus humains pour la transplantation représente l’un des besoins médicaux les plus importants. Une perspective prometteuse est d’utiliser des organes d’animaux chez l’homme et les organes de porcs étant particulièrement compatibles pour une telle transplantation et c’est un processus qu’on connait comme la xénogreffe. Mais le génome de porc possède des rétrovirus endogènes porcins (PERV) qui peuvent être transmis à d’autres cellules lorsqu’elles sont cultivées ensemble. Les techniques de modification de gènes peuvent être utiles pour éliminer les gènes de virus du génome du porc. Cela ouvrirait la voie à des transplantations d’organes cultivés dans des porcs sur des humains. Mais jusqu’à présent, on a réussi à le faire uniquement dans les lignées cellulaires et non des animaux vivants. Désormais, George Church, Dong Niu et ses collègues ont réussi cet exploit chez les animaux vivants. L’équipe a d’abord confirmé que les PERV dans les cellules de porcs peuvent être transmises aux cellules humaines lorsqu’elles sont cultivées ensemble. L’exposition des cellules humaines infectées par le PERV à des cellules humaines non infectées a également entraîné une transmission. Cela souligne la nécessité de désactiver les PERV dans les porcs pour la xénogreffe dans le futur. Ensuite, les chercheurs ont cartographié et caractérisé les PERV présents dans le génome des cellules de fibroblastes de porcs en identifiant 25 au total. Ils ont utilisé l’outil CRISPR pour désactiver tous les 25 sites génomiques. Malgré la présence de cellules hautement modifiées dans la population, aucune des cellules clonées ne pouvait être cultivée avec une modification supérieure à 90 % concernant la contamination par le PERV. Mais en ajoutant une concoction de facteurs supplémentaires associée à la réparation de l’ADN, l’équipe a pu développer des cellules viables avec 100 % des PERV qui ont été désactivés. Quand on a implanté les embryons dans les truies, les chercheurs ont constaté que les porcelets ne présentaient aucun signe de PERVs et ces porcelets ont survécu jusqu’à 4 mois après la naissance. Source: Actualités Houssenia Writing Citation En Chine, la greffe d'organes de porc OGM sur l'Homme de plus en plus tentante Une dizaine d'institutions chinoises font pression sur leur gouvernement pour qu'il autorise les essais cliniques le plus rapidement possible. Vivre avec un coeur, un foie, voire des poumons de porcs, une réalité d'ici quelques années? Pour l'instant, les greffes d'organes d'animaux aux Hommes -les xénotransplantations- sont trop compliquées: rejets, risques de transmission de virus, questions éthiques. Pourtant, elles pourraient être autorisées très prochainement dans le cadre d'essais cliniques sur l'Homme. Une dizaine d'institutions chinoises font en effet pression sur le gouvernement pour obtenir les autorisations nécessaires d'ici deux ans, rapporte Futurism. Et leur demande a de forte chance d'aboutir, pour deux raisons. Manque d'organe D'abord, Il n'y a pas assez de donneurs d'organes humains. Rien qu'en France, il manque plus de 12 000 greffons chaque année. En Chine, plus de 300 000 patients sont en attente d'une greffe chaque année, alors que moins de 10 000 organes sont donnés. Aux Etats-Unis, 22 personnes meurent chaque jour à cause d'un manque d'organes vitaux. Les scientifiques se penchent donc sur d'autres solutions. Les singes ayant été écartés pour des questions éthiques et de coûts des élevages, les cochons se sont rapidement imposés comme meilleurs candidats. Non seulement nous élevons déjà un grand nombre de cochons pour nous nourrir, mais il est physiquement très proche de nous: nos organes, systèmes immunitaires, nos métabolismes, et même nos régimes alimentaires sont semblables. Progrès fulgurants en xénotransplantation Ensuite, les scientifiques ont fait des progrès majeurs en xénotransplantation ces dernières années. En 2015, des babouins ont par exemple survécu presque trois ans avec un coeur de porc. Plus récemment, en 2017, des généticiens chinois puis américains ont modifié l'ADN de porcs -grâce à la technologie révolutionnaire Crispr Cas9- pour rendre leurs organes plus compatibles. Des résultats qui laissent croire aux chercheurs qu'il sera bientôt possible de greffer des organes de porcs chez les hommes sans rejet mais aussi sans transmission de virus, principaux freins à la transplantation du porc à l'Homme. Raison pour laquelle les instituts chinois, désireux de mener des essais cliniques directement sur l'humain pour tester ces découvertes, demandent à leur gouvernement d'accélérer le pas et de lever les interdictions. Course scientifique S'ils obtenaient cette autorisation, les chercheurs chinois conforteraient leur avance sur les autres pays du monde. D'autant que la Chine est apparemment le pays qui produit le plus de porcs clonés au monde. Selon le South China Morning Post (SCMP), les fermes de clonage chinoises produiraient 1 000 porcs par an. Ce qui constitue, potentiellement, une banque d'organes porcins. Reste encore à obtenir l'autorisation du gouvernement. "Nous avons des patients qui sont en train de mourir d'une défaillance de l'un de leurs organes -ainsi que leurs proches- qui nous supplient de leur donner une chance de vivre", plaide Zhao Zijian, directeur du Centre de recherche sur les maladies métaboliques de l'Université de médecine de Jiangsu au SCMP. Mais lorsque nous nous tournons vers les autorités chargées d'approuver les essais cliniques, tout ce que nous obtenons, c'est le silence, regrette ce spécialiste de la xénotransplantation. Tout est bon dans le cochon. Reste à savoir si ce dicton s'applique aussi quand on remplace nos organes avec les siens. Source: L’Express Les prémices des arbres tleilaxu Citation Cultiver du tissu cardiaque avec des feuilles d’épinard Des chercheurs sont parvenus à mettre en culture des cellules cardiaques dans un épinard modifié. Popeye avait tout compris. Les épinards sont l’avenir de la médecine. C’est en tout cas le pari de l’Institut Polytechnique de Worcester (Etats-Unis). Pas question, ici, d’engloutir des boîtes entières pour sauver sa promise. Il y a tout de même une histoire de muscles dans l’affaire. La plante potagère pourrait, en effet, s’avérer très utile pour développer des tissus cardiaques destinés à être greffés. Les premiers test, effectués en laboratoires, sont concluants d’après l’étude parue dans Biomaterials. Un détergent avant les cellules La régénération de tissus humains, après un infarctus du myocarde par exemple, est une approche en développement dans de nombreux pays. Mais recréer ces tissus et leur système vasculaire pose problème. Même avec l’impression 3D, il est pour le moment impossible de produire un réseau suffisant qui se prolonge jusqu’aux capillaires. C’est pourtant la condition sine qua non d’une telle technique, puisque ces petits vaisseaux sanguins alimentent les cellules en oxygène, nutriments et autres molécules clés. La solution vient des plantes, selon l’équipe américaine. De l’épinard plus particulièrement. Les feuilles disposent elles aussi d’un système vasculaire. Les chercheurs ont donc « décellularisé » les feuilles en question, à l’aide d’un détergent. L’opération est réussie quand il ne reste du végétal que la cellulose. « C’est un biomatériau bien étudié dans un large panel d’applications cliniques, expliquent les auteurs. La cellulose est biocompatible et favorise la guérison. » Plusieurs plantes à l’essai Une fois la décellularisation accomplie, reste à remplir cette charpente avec des cellules humaines. Dans ce cas, ce sont des cellules souches dérivées de cardiomyocytes, cellules constitutives du muscle cardiaque. Les scientifiques ont ensuite fait circuler divers fluides et microbilles d’une taille comparable à des cellules dans le système vasculaire de l’épinard. Les mêmes tests ont été réalisés avec des cellules qui tapissent les parois du cœur. Avec succès dans les deux cas. La preuve de concept est donc établie. « Nous avons encore beaucoup à faire, mais les travaux sont jusqu’ici prometteurs », estime Glenn Gaudette. L’objectif est, pour le moment, de développer des tissus musculaires cardiaques qui puissent être greffés à des patients qui ont fait un infarctus. Mais les chercheurs ont connu le succès avec d’autres plantes : persil, armoise annuelle, arachide… Autant d’espèces qui permettront des applications différentes. « La feuille d’épinard est plus adaptée à un tissu très vascularisé, comme le tissu cardiaque, alors que la structure cylindrique de la racine de l’Impatiens capensis (Impatientes) est plus adaptée à une greffe artérielle », illustre l’étude. Avant de parvenir à ce stade, il faudra quand même optimiser le processus de décellularisation et produire un réseau vasculaire secondaire. L'histoire ne dit pas si cela va réconcilier les personnes fâchées avec les épinards... Source: Pourquoi docteur? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Lame Posté(e) le 24 février 2018 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 24 février 2018 Les prémices des cuves axolotl Citation L’utérus artificiel humain? C'est pour demain! Un siècle après le «Meilleur des mondes», la gestation artificielle entre dans le champ du possible. Faut-il applaudir? S’inquiéter? Tenter d’interdire? Dès les premières pages, tout est dit. Nous sommes en l’an 632 de Notre Ford, au «Centre d'incubation et de conditionnement de Londres-Central». La fin de la reproduction sexuée associée à la gestation artificielle de l’espèce humaine: voilà la grande trouvaille du Meilleur des mondes (1932) d’Aldous Huxley (1894-1963). À ce stade l’Histoire n’est plus enseignée et en «conditionnant» chimiquement les embryons humains on les programme en vue de à future position dans une hiérarchie sociale faite de castes. Cette prédestination systématisée règle tous les problèmes auxquels furent confrontés les sociétés antérieures –à commencer par ceux du chômage de masse. Le génial Huxley n’avait certes pas été le premier à évoquer le concept d’ectogenèse, procréation extra-utérine. On doit les premières phosphorescences sur le sujet au biologiste et généticien (britannique) John Burdon Sanderson Haldane qui élabora le projet d’un dispositif permettant, chez les mammifères, une grossesse extracorporelle, la croissance d’un embryon puis d’un fœtus en dehors du corps d’un organisme femelle. L’idée fut ensuite développée sous forme d’anticipation par Haldane en 1923 dans Daedalus, or, Science and the Future (traduit en français sous le titre Dédale & Icare, éd. Allia, 2015). Un siècle plus tard c’est la même perspective de l’ectogenèse que l’on retrouve avec l’annonce de la mise au point, aux États-Unis, d’un «utérus artificiel» expérimenté avec succès chez des fœtus d’agneaux. À dire vrai, plus qu’un utérus c’est une forme ingénieuse de placenta artificiel qui ne peut véritablement fonctionner que lorsque le fœtus a atteint un certain stade de son développement. Une expérience prometteuse Publié dans la revue Nature Communications, ce travail a été mené par l’équipe d’Alan W. Flake (Center for Fetal Research, Department of Surgery, The Children’s Hospital of Philadelphia). Il s’agit avant tout d’un système visant à une amélioration de la prise en charge des grands prématurés. Le prototype des chercheurs américains a été testé sur des agneaux, mimant la gestation pendant 20 à 28 jours. Huit agneaux avaient été extraits du ventre de leur mère 105 à 120 jours après le début de la gestation (soit l’équivalent, en termes de maturité pulmonaire, de 22 ou 24 semaines d'aménorrhée dans l’espèce humaine). Dans cet «in utero» artificiel, les agneaux se sont développés sans anomalies apparentes. Les résultats des autopsies pratiquées ensuite n’ont pas mis en évidence d’anomalies, notamment neurologiques. Un agneau laissé en vie, aujourd'hui âgé d'un an, a toutes les apparences de la normalité. «Nous avons été surpris par la qualité de la réponse physiologique des animaux, fait valoir Emily Partridge, premier auteure de l’article de Nature Communications. Les fœtus régulent eux-mêmes ces échanges.» Et chez l'homme? Divers obstacles techniques restent à franchir avant d’envisager un passage à la réanimation néonatale humaine. Pour autant plusieurs spécialistes français voient un notable progrès dans la mise au point d’un tel dispositif. «C'est la première fois que je vois un système aussi proche de l'utérus, et il est d'une simplicité séduisante», a déclaré au Figaro le Pr Michel Cosson, gynécologue-obstétricien au CHRU de Lille. Les chercheurs américains voient volontiers leur dispositif appliqué à l'homme «dans les dix ans». «Pourquoi pas? On sait aujourd'hui sauver des bébés de 23 semaines, alors qu'il y a quinze ans les sortir à 28 semaines relevait presque de la science-fiction», explique le Pr Michel Cosson. Et pour le Pr Olivier Baud, chef du service de néonatalogie à l'hôpital Robert-Debré (Paris) et chercheur à l'Inserm, l’utérus artificiel humain n’est plus tout à fait une utopie. Mais cette avancée ouvre une autre perspective, vertigineuse: celle de la jonction entre l’embryon conçu in vitro et le fœtus pris en charge dans un environnement extra-utérin. Et depuis la dystopie d’Huxley force est de constater que cette possibilité n’a jamais été aussi proche. Car il faut rapprocher les perspectives ouvertes par le dispositif américain de celles offertes par les travaux de biologistes britanniques concernant la culture in vitro des embryons humains. La règle des quatorze jours En mai 2016, un groupe dirigé par Magdalena Zernicka-Goetz (University of Cambridge) annonçait dans Nature Cell Biology être parvenu à cultiver in vitro des embryons humains jusqu’à un stade jamais atteint: treize jours. Ces biologistes auraient pu poursuivre leur culture. Mais ils expliquaient avoir choisi de ne pas franchir le seuil des quatorze jours, frontière théorique mise en place il y a une quarantaine d’années. C’était là une performance obtenue à partir de nouvelles techniques de culture mimant l’environnement utérin. Qu’ils soient conçus après une relation sexuelle ou lors d’une fécondation in vitro les embryons humains doivent, pour continuer à se développer, s’implanter dans la paroi interne de l’utérus –et ce vers le septième jour suivant leur fécondation. Obtenir un développement jusqu’à treize jours (et plus) constitue un saut considérable, ouvre le champ des possibilités scientifiques et impose de reconsidérer la «règle des quatorze jours». Pourquoi quatorze jours? En partie parce que l’un des points de référence dans le développement de l’individu est (vers le quinzième jour) la formation de la «gouttière primitive», début du développement individuel de l’embryon . Cette date serait par ailleurs la limite au-delà de laquelle les phénomènes de division gémellaires seraient impossibles. Cette forme d’individualisation de l’embryon humain est ainsi reconnue et utilisée comme une frontière ne pouvant éthiquement être dépassée. La «règle des 14 jours» fut d’abord simplement proposée, en 1979, par une structure éthique du gouvernement américain. Elle fut ensuite approuvée, en 1984, au Royaume-Uni par un comité ad hoc. Aujourd’hui, une douzaine de pays se sont dotés de dispositifs encadrant ce domaine d’activité et interdisant un développement embryonnaire in vitro au-delà de deux semaines. C’est notamment le cas des États-Unis, de la Chine, de l’Inde, du Royaume-Uni, de l’Australie, de l’Espagne, du Danemark ou des Pays-Bas. Soutenir le désir d'enfant? Sans interdire la recherche sur les embryons humains, cette réglementation définit bien souvent un temps durant lequel cette recherche devient, de fait, permise. En France, la loi de bioéthique ne mentionne pas de limite, mais une recommandation du Comité Consultatif National d’Ethique limite, en pratique, à sept jours la période de mise en culture. Outre les progrès en réanimation néonatale, des arguments similaires sont aussi avancés dans le cas du «placenta artificiel». On assiste là à deux mouvements convergents qui nous rapprochent progressivement du point de jonction. Ce dernier sera-t-il la couveuse-incubatrice imaginée par Huxley? Une forme nouvelle de gestation désincarnée qui se substituera aux actuelles locations d’utérus? Faut-il voir là un processus d’ores et déjà irréversible, la suite logique de la dissociation entre la sexualité et la procréation permise par le développement de la contraception féminine? «Sans doute cette technique aura-t-elle d’abord des fonctions thérapeutiques, remplaçant les incubateurs actuels pour maintenir en vie les grands prématurés,écrivait le médecin et philosophe Henri Atlan dans L’Utérus artificiel (Seuil, 2005). Mais personne n’est dupe. Les techniques de procréation, initialement développées avec des finalités médicales de traitement de la stérilité ou d’avortements à répétition, débordent inévitablement ces indications strictement thérapeutiques. Comme les inséminations artificielles et les fécondations in vitro, les utérus artificiels seront utilisés pour des “désirs d’enfant” que la procréation naturelle, non médicalisée, ne permet pas de satisfaire.» Dans la préface publiée avec l’édition de 1946 du Meilleur des mondes, Huxley estimait que la réalisation de son cauchemar était, «à tout bien considérer», beaucoup plus proche qu’il ne l’imaginait quinze années plus tôt. «Aujourd’hui, écrivait-il, il semble pratiquement possible que cette horreur puisse s’être abattue sur nous dans le délai d’un siècle.» Un peu de patience, nous y sommes presque. Source: slate.fr Le coin des modeleurs Citation En Inde, la greffe d’oreille imprimée en 3D progresse En Inde, des chercheurs travaillent actuellement avec l’impression 3D pour créer des oreilles que l’on pourrait greffer. Ils auraient récemment réussi à créer du cartilage dans un flacon de culture à l’aide d’une structure temporaire imprimée en 3D et auraient prouvé que celui-ci continuerait à se développer une fois implantés chez un lapin. Pourrait-on aller progressivement vers une greffe d’oreille imprimée en 3D? Depuis plusieurs années, les chercheurs de l’Hôpital SIMS et de l’Université SRM à Chennai en Inde travaillent sur ce projet de recherche qui pourrait aide les enfants nés avec des malformations de l’oreille. Une initiative qui n’est pourtant pas nouvelle : en Australie, une équipe de scientifiques avait réussi à imprimer en 3D une oreille fonctionnelle pour une petite fille âgée de 2 ans. On sait également que la bio-impression est une méthode qui se développe de plus en plus, prisée par le monde médical où elle permet de créer des tissus, voire des organes. Récemment, des chercheurs chinois auraient réussi à bio-imprimer 5 oreilles pour des enfants atteints de microtie. Le projet des chercheurs indiens mérite toutefois d’être soulignée car ils seraient parvenus à faire grandir les cellules imprimées une fois implantées chez un animal. La première étape dans la production des oreilles imprimables en 3D est la culture de cellules cartilagineuses (également appelées chondrocytes) du patient dans une solution spéciale. Le processus de culture qui durerait environ 3 semaines permettrait à ces cellules de croître et de se multiplier dans un environnement contrôlé. La solution dans laquelle elles sont placées, à savoir une combinaison de matériaux organiques et synthétiques, fournirait une nutrition suffisante qui permettrait aux cellules de prospérer. À la fin de cette période de culture, les cellules cartilagineuses auraient été ensemencées sur un échafaudage imprimé en 3D en forme d’oreille. L’échafaudage, imprimé en 3D à partir d’un matériau biodégradable et biocompatible, aurait fourni la forme de base pour la croissance des cellules. Les scientifiques peuvent alors implanter la structure en forme d’oreille sous la peau où elle peut continuer à se développer complètement. Ils auraient procédé à des tests sur des lapins afin de se rendre compte non seulement de l’efficacité de leur méthode mais aussi pour voir comment l’échafaudage agissait, se désintégrait dans le corps et quelle était la qualité de la structure cartilagineuse résultante. “Nous avons gardé les cellules de cartilage sous la peau dans l’abdomen du lapin pendant 3 mois. Nous avons également laissé un échafaudage de l’autre côté de l’abdomen, explique le docteur Shantanu Patil, Chef du département de médecine à l’Université SRM. Cet échafaudage avait disparu en grande partie quand nous l’avons retiré. Si nous l’avions laissé un peu plus longtemps, nous aurions eu de meilleurs résultats.” Bien que les tests sur des lapins aient été concluants cette fois-ci, il reste encore bien des étapes à franchir avant que ces cellules cartilagineuses soient implantables chez des enfants. Les chercheurs affirment toutefois continuer leurs recherches et espèrent bien offrir une oreille toute neuve à des patients dans le besoin. Source: 3D natives 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 25 février 2018 Share Posté(e) le 25 février 2018 Les utérus artificiels sont largement présent dans le monde d'Honor Harrington 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 25 février 2018 Share Posté(e) le 25 février 2018 Bien avant (exemple le cycle de Barrayar, pas mal de SF francaise des années 70 etc., un monde parfait aussi non?) 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 25 février 2018 Share Posté(e) le 25 février 2018 (modifié) Les cuves axoltl mentionnées par Lame ne sont peut-être pas si artificielles que cela. Dans l'oeuvre de Frank Herbert, il me semble que ces cuves de développement cellulaire sont en fait des organismes vivants, maintenus en vie par la Bene Tleilax dans le but d'opérer des clonages et manipulations génétiques. La Bene Gesserit, au regard de certains échanges et n'ayant jamais vu de femmes chez la Bene Tleilax, en déduit que ces cuves axlotl sont des corps de femmes Tleilax. Modifié le 25 février 2018 par Skw 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 27 février 2018 Auteur Share Posté(e) le 27 février 2018 Le 25/02/2018 à 14:03, Skw a dit : Les cuves axoltl mentionnées par Lame ne sont peut-être pas si artificielles que cela. Tu as entièrement raison mais je faisais référence au concept dans les grandes lignes, pas au détail du procédé. Le 25/02/2018 à 02:26, collectionneur a dit : Les utérus artificiels sont largement présent dans le monde d'Honor Harrington Ah oui? Rien d'étonnant, ils sont présents dans beaucoup d'univers de SF. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 28 février 2018 Auteur Share Posté(e) le 28 février 2018 Alors que les robots menacent de faire disparaître les emplois, la société biopunk ouvre des perspectives de travail...surprenante: Citation À la recherche des métiers du futur (...) Hacker génétique Aujourd'hui, la pratique du hacking (piratage de données) est cantonée au secteur de l'informatique, mais les futurologues envisagent qu'elle pourrait s’étendre au domaine de la génétique. Ils imaginent l'apparition de véritables pirates capables de trafiquer l'ADN des plantes ou des humains à des fins pseudo-thérapeutiques ou carrément néfastes... De telles manipulations existent déjà , mais leurs applications pratiques n'en sont qu'à leurs balbutiements. « Des équipes de chercheurs sont capables aujourd'hui de reproduire des mécanismes du vivant ou encore de vider une cellule de son patrimoine génétique pour y introduire de l'ADN synthétisé en laboratoire », explique Philippe Herman, chef du service de biosécurité et de biotechnologie à l'Institut scientifique de santé publique (ISP). « Des pistes de recherche existent désormais afin d'utiliser ce savoir pour lutter contre le cancer, développer de nouvelles sources de production d'énergie ou encore traiter des zones polluées. À Denver, des scientifiques ont par exemple introduit dans une plante des gènes qui lui permettent de détecter la présence de traces d'explosifs dans l'air. Grâce à des récepteurs mille fois plus sensibles que ceux d'un chien, le végétal est capable de signaler le danger visuellement en faisant passer ses feuilles du vert au blanc. » Si la biologie synthétique n'est pas encore accessible à tout le monde, il semblerait néanmoins que sa pratique se démocratise. D'une part, des données telles que le décodage de l'ADN humain sont disponibles en toute liberté sur le Net et, d'autre part, de plus en plus d'amateurs non scientifiques s'adonnent aux manipulations génétiques. Si bien que les biologistes côtoient désormais un grand nombre d'ingénieurs lors des concours internationaux de biologie synthétique. « Ces ingénieurs ont la capacité de comprendre facilement le fonctionnement des êtres vivants, car ils l'assimilent à un système comme ils en rencontrent dans leur secteur », explique Philippe Herman. Ce dernier compare ce phénomène à celui des pionniers de l'informatique : « Dans les années 60, on n'aurait jamais cru qu'un jour chacun posséderait son propre ordinateur. Mais grâce à certains amateurs qui bricolaient dans leur garage, la technologie a évolué à une vitesse frénétique. Je pense qu'on est sur le point de vivre la même chose dans le domaine de la biologie syntétique. » Verra-t-on apparaître aussi des bioterroristes animés de mauvaises intentions ? Vu la complexité de créer un virus synthétique – alors qu'il existe tant de virus naturels –, ces hackers maléfiques devraient rester rares. Comme le souligne Philippe Herman : « Certains laboratoires utilisent davantage leurs ressources pour contrer les attaques bioterroristes, plutôt que pour en élaborer. » Et de conclure : « Si certains pirates informatiques sont parfois engagés par des entreprises pour en assurer la sécurité ou développer des logiciels antivirus, on peut imaginer que de tels cas de figure puissent se produire aussi avec les futurs hackers génétiques. » (...) Source: Le soir Références Ah bon... Si on est payé pour être biopunk... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 1 mars 2018 Auteur Share Posté(e) le 1 mars 2018 (modifié) Barbra Streisand, une inconditionnelle du RePet* Citation Barbra Streisand a cloné son chien... deux fois C'est dans une interview parue le 27 février dans "Variety" que Barbra Streisand révèle avoir fait cloner sa chienne décédée deux fois. CLONAGE - Avant que sa chienne Samantha -un coton de Tuléar de 14 ans- ne décède en 2017, Barbra Streisand avait décidé de la faire cloner, et plutôt deux fois qu'une. Pour se faire, la célèbre chanteuse et actrice américaine avait fait prélever des cellules provenant de la gueule et de l'estomac du défunt toutou. C'est dans une interview parue le 27 février dans Variety que Barbra Streisand révèle avoir fait cloner sa chienne par deux fois, donnant ainsi vie à Miss Scarlett et Miss Violet. Les deux cotons cohabitent désormais avec une cousine éloignée de la chienne décédée et leur maîtresse dans sa luxueuse demeure de Malibu. "Ils ont des personnalités différentes. J'attends qu'ils vieillissent comme ça je pourrai voir si ils ont ses yeux marrons et son sérieux", confie l'actrice en se remémorant Sammie, comme elle la surnommait. Depuis que ses deux clones à quatre pattes partagent sa vie, la superstar publie régulièrement des photos d'eux sur son compte Instagram. Quel procédé pour cloner son chien? Dans son interview, Barbra Streisand n'évoque que très brièvement le clonage de sa chienne décédée. Elle ne précise donc pas quel procédé elle a dû suivre afin de dédoubler sa regrettée Samantha. L'un des leaders mondiaux dans le clonage de chiens est un laboratoire de biotechnologie sud-coréen. La Sooam biotech research foundation propose à des clients particuliers de cloner leur chien décédé contre la somme de 100.000 dollars, indique France Info. Chez eux, la manœuvre consiste à prélever des cellules de peau sur le chien pour les mettre en culture environ deux semaines. L'ADN des cellules prélevées est ensuite isolé et introduit dans des ovocytes de chiennes dont on a enlevé le noyau. Ovocytes qui sont ensuite implantés dans le ventre de chiennes receveuses, appartenant au laboratoire. Deux mois plus tard, les chiennes mettent bas et les bébés clones sont ensuite livrés à des clients du monde entier. En France, la pratique est loin de faire l'unanimité. Marie Abitbol, vétérinaire généticienne, chercheuse et enseignante à l'École nationale vétérinaire de Lyon déclarait à Ouest France en 2016 que ce type de laboratoires entretiennent "l'illusion que l'on va obtenir la réplique d'un animal pour faire marcher des entreprises commerciales qui exploitent des expertises technologiques." Source: Huffington Post Et Sooam biotech est bien parti pour démocratiser la pratique du RePet: Cloner son animal de compagnie après sa mort est possible (mais ce n’est pas une bonne idée) Modifié le 1 mars 2018 par Lame orthographe 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 9 mars 2018 Auteur Share Posté(e) le 9 mars 2018 Citation De la crypto-monnaie en échange de vos données génétiques en utilisant une blockchain ! Cela ressemble un peu à une arnaque, mais c’est la prémisse derrière une nouvelle société fondée par un généticien de premier plan. Nebula Genomics dit qu’il prévoit de séquencer votre génome pour moins de 1000 $, vous donner un aperçu à ce sujet, le sécuriser en utilisant une blockchain, et vous permettre de faire ce que vous voulez avec les données. Le pionnier de la génomique George Church de Harvard a émergé du mode furtif mercredi, proclamant que la blockchain, la technologie qui sous-tend les transactions de crypto-monnaies comme le bitcoin, aidera les gens à comprendre leur génome, trouver des remèdes pour des maladies (non précisées), et , contrairement à la plupart des entreprises de génomique existantes, garantira que les individus conserveront la propriété permanente de leurs données ADN. Nebula Genomics fera tout cela, et plus encore, à travers les technologies les plus chaudes depuis le feu: la Blockchain assurera des transactions privées entre les individus qui vendent leurs données génomiques et les entreprises qui les achètent. Une crypto-monnaie appelée Nebula (NAS) fera tourner le tout. « C’est une nouvelle approche des défis de la génomique, y compris les coûts de séquençage, la protection des données génétiques, la gestion des données et les données volumineuses en génomique », a déclaré M. Church. « Nous avons l’investissement initial de 600 000 $ que nous recherchions », venant d’un investisseur providentiel. À la fin de la semaine, a déclaré le co-fondateur Dennis Grishin, il s’attend à avoir recueilli 1 million de dollars supplémentaires. Le mariage de la crypto et de la blockchain avec la génomique n’est que l’une des caractéristiques curieuses de l’entreprise. Grishin est un étudiant diplômé dans le laboratoire de Church; l’autre co-fondateur, Kamal Obbad, est un entrepreneur diplômé de Harvard en 2016 et sera CEO. Ses six conseillers comprennent les employés actuels de Veritas, une autre société génomique que Church a cofondé; un ancien élève de l’échange de monnaie numérique Coinbase; mais aussi musicien D.A. Wallach, ancien artiste en résidence chez Spotify et investisseur dans SpaceX, Doctor On Demand, Ripple, Emulate et Spotify. La principale motivation derrière Nebula, a déclaré Grishin, est que très peu de personnes ont eu leur génome séquencé, en partie à cause du coût mais aussi en raison de préoccupations concernant la vie privée et la discrimination génétique. Church soutient depuis longtemps que plus les séquences génomiques auxquelles les chercheurs peuvent accéder sont nombreuses, meilleures sont les informations qu’ils peuvent recueillir sur les relations entre l’ADN et la maladie, ainsi que sur les traitements contre les maladies. Un autre obstacle à une adoption plus large est que les sociétés de génomique d’aujourd’hui, notamment 23andMe, acquièrent les données ADN des clients payeurs et les vendent ensuite, globalement, aux entreprises qui espèrent les utiliser pour la découverte de médicaments. Nebula, qui explique ses objectifs et sa stratégie dans un livre blanc, dit qu’elle peut faire mieux sur tous les plans. Une diapositive dans le livre blanc évalue les sociétés génétiques telles que 23andMe, Ancestry, Veritas et Genos sur le stockage privé des données génétiques, la protection des données par blockchain ou d’autres formes d’informatique sécurisée, faire en sorte que les acheteurs de données, tels que les compagnies pharmaceutiques, subventionnent les coûts de séquençage d’un individu et les paient pour les données. Presque toutes les entreprises ont de gros X sur chacun de ces points. Sans surprise, Nebula a des coches vertes accueillantes partout. En payant des individus pour leurs données génomiques, par exemple, la société dit que ceux dont le génome a été séquencé par Nebula ou par quelqu’un d’autre, qu’ils appellent les «propriétaires de données», pourront «rejoindre le Nebula Blockchain, réseau peer-to-peer et se connecter directement avec les acheteurs de données, » en profitant potentiellement de leur ADN. Les personnes dont le génome a été séquencé par le biais de Nebula, pour un prix d’environ 1 000 $, n’ont pas à le vendre à qui que ce soit, bien sûr. L’entreprise propose également une sorte de bricolage pour que les gens « puissent interpréter leurs données génomiques personnelles » avec l’application Nebula, mais « sans la partager avec des tiers », indique le livre blanc. Pour le stockage de données, Nebula conservera en privé les données génomiques et médicales des individus, ou permettra de stocker leur séquence génomique sur une sorte de Dropbox. Mais ces « propriétaires de données » contrôleront qui peut y accéder. Les acheteurs de données doivent révéler qui ils sont, et tous les enregistrements de données achetées et vendues seront stockés dans la blockchain Nebula, une technologie qui enregistre toutes les transactions. Jouant sur la vision de Church d’un grand nombre de données génomiques alimentant d’importantes découvertes médicales, l’interprète de la variante Nebula ira de mieux en mieux en analysant de plus en plus de données ADN, a dit Grishin; une variante à l’origine associée, disons, au cancer du sein pourrait s’avérer bénigne en présence d’un second variant génique. Nebula a déclaré dans son livre blanc: «une bonne variante d’interprète incitera les individus qui ont obtenu leurs données génomiques ailleurs à rejoindre le réseau Nebula», déclenchant un cycle vertueux. Les personnes qui «rejoignent le réseau Nebula» peuvent participer à des enquêtes menées par des «acheteurs de données» – des sociétés pharmaceutiques ou biotechnologiques développant des médicaments à base d’ADN, mais aussi des universitaires étudiant des variantes génétiques et des maladies. (Nebula donnera aux universitaires des jetons gratuits ou à prix réduit.) Les enquêtes porteront sur les conditions médicales. Si vous avez un intérêt pour l’acheteur de données (les enquêtes ont plusieurs couches pour empêcher les gens de mentir sur une condition qui intéresse beaucoup les entreprises), l’acheteur peut proposer de payer vos coûts de séquençage du génome. Les gens pourront «profiter de la vente de l’accès à leurs données». Bien qu’il reste à voir à quel point cela sera attrayant pour les individus et les entreprises, le flux d’argent vers et à travers Nebula est encore moins clair. Le paiement aux individus pour leurs données de séquence se fera en Nebula, sa crypto-monnaie, qui sera vraisemblablement lancée dans une offre initiale de coin – de monnaie – par laquelle l’entreprise récoltera de l’argent réel dans le monde réel. « Nous n’annonçons aucune vente symbolique pour le moment », a déclaré Grishin. « Un jeton est nécessaire pour la fonctionnalité de notre protocole, mais nous n’avons pas encore décidé comment ils seront distribués. » Mais un jeton Nebula n’est pas un bitcoin, qui peut être utilisé pour acheter des billets d’avion, des meubles et même des produits de boulangerie. Selon le livre blanc de Nebula, un jeton n’est échangeable que pour son séquençage génomique, ce que l’entreprise fera en partenariat avec Veritas Genetics, que Church a également co-fondé. On ne sait pas sur quoi est basé la valeur des jetons que les gens obtiennent, par exemple, une compagnie pharmaceutique intéressée par leurs A, T, C et G sera à leur disposition. Les gens n’ont aucune raison d’être séquencés plus d’une fois. Et comme les coûts de séquençage baissent, les jetons Nebula devraient perdre de la valeur. Cela suggère que chaque jeton Nebula après le premier – si, disons, beaucoup d’entreprises veulent jeter un coup d’œil sur l’incroyable ADN de quelqu’un – pourrait avoir peu de valeur pour un individu. En théorie, les gens pourraient vendre leurs jetons Nebula contre de l’argent à ceux qui veulent faire séquencer leur génome, dans l’espoir de récolter un bénéfice, disons, en retournant suffisamment de jetons pour couvrir le prix d’achat initial. Mais, encore une fois, ce prix pourrait ne pas tenir, puisque les compagnies pharmaceutiques achèteront des jetons et les échangeront contre des données ADN, l’offre de jetons Nebula en vente augmentera probablement, ce qui exercera une pression à la baisse sur leurs échanges. Grishin a déclaré que la société « achèterait probablement directement et indirectement des jetons auprès d’individus pour les revendre à des acheteurs de données. Les particuliers pourront également utiliser des jetons pour payer des applications tierces qui interprètront certains aspects de leurs données génomiques ». Quant à Nebula, il aura bien sûr l’argent – ou monnaie fiduciaire, dans le langage crypto (cryptospeak) – que les entreprises ont payé pour les jetons dont ils ont besoin pour acheter les données ADN des individus (bien qu’il puisse donner quelques jetons gratuitement, a déclaré Grishin, pour encourager les gens à rejoindre le réseau Nebula). C’est une période difficile pour entrer dans la crypto. Les quatre principales cryptomonnaies ont perdu plus de 500 milliards de dollars depuis le début de l’année, Bitcoin et Ripple étant les pires. Cette semaine, Bank of America, JPMorgan Chase et Citigroup ont tous adopté des règles qui empêchent d’utiliser leurs cartes de crédit pour acheter de la monnaie numérique, comme l’avaient déjà fait Capital One et Discover. Source: IA transhumanisme Sujet connexe: Monnaies virtuelles 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 9 mars 2018 Auteur Share Posté(e) le 9 mars 2018 Citation Google mise sur la biotech en Europe avec un nouveau fonds LONDRES (Reuters) - Alphabet, la maison mère de Google, parie sur les entreprises européennes de biotechnologie en investissant dans un nouveau fonds de 300 millions de dollars (267,5 millions d'euros) géré par Medicxi. Le géant américain de l'internet va effectuer cet investissement via sa filiale Verily dédiée aux sciences en partenariat avec le groupe pharmaceutique suisse Novartis et le Fonds européen d'investissement, a précisé jeudi Medicxi, une entreprise de capital-risque spécialisée dans les biotechologies, issue d'Index Ventures. Verily a déjà noué des accords avec GlaxoSmithKline, Sanofi, Novartis et Johnson & Johnson pour mettre en oeuvre de nouvelles technologies dans des domaines allant du diabète à la chirurgie robotique. Le mois dernier, il a recruté Robert Califf, l'ancien directeur de la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité sanitaire américaine. Google a également créé une société de biotechnologie baptisée Calico qui travaille sur des traitements contre le vieillissement. Le géant de l'internet détient aussi un fonds de placement appelé GV, ex-Google ventures, qui a investi dans des dizaines de startups spécialisées dans la santé, principalement aux Etats-Unis. Sa dernière initiative vise à présent à soutenir le développement de médicaments en investissant dans des entreprises de biotechnologie européennes en phase avancée. Le nouveau fonds concernera des entreprises, cotées ou non, ayant des produits déjà à mi-parcours de la phase II de développement clinique. Cette initiative reflète également les bouleversements observés dans le secteur avec des entreprises technologiques qui jouent désormais un rôle direct dans l'innovation en matière de santé. Verily nommera par exemple deux membres au conseil consultatif scientifique du nouveau fonds. D'autres groupes technologiques comme Apple et Microsoft investissent également dans la santé, convaincus que les capacités informatiques modernes et la miniaturisation peuvent aider à accélérer les progrès dans le traitement médical. Francesco De Rubertis, cofondateur et associé chez Medicxi, a expliqué qu'une grande partie de l'investissement devrait aller vers des entreprises en Grande-Bretagne, en Suisse et dans la zone s'étirant de Paris à Bruxelles et Amsterdam. L'Europe ne dispose que d'une petite proportion de sociétés de biotechnologies à succès, comme le spécialiste danois du cancer Genmab, actuellement valorisé 13 milliards de dollars, et le suisse Actelion Pharmaceutical, en cours de rachat par l'américain Johnson & Johnson's pour 30 milliards de dollars. Les revenus totaux du secteur européen de la biotechnologie se sont établis à 25 milliards de dollars en 2015 contre 108 milliards de dollars aux Etats-Unis, selon la société de conseil EY. Source : L’Usine nouvelle Connexité: Préparez-vous à devenir immortels dès 2029 selon Ray Kurzweil, le futurologue de Google, grâce aux progrès des biotechnologies et de la nanorobotique Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 11 juin 2018 Share Posté(e) le 11 juin 2018 Va t'on avoir des X Men ou du moins des soldats plus fort et plus résistants que la moyenne via la génétique ? Technologies de modification du génome : quels enjeux pour la défense? https://www.anaj-ihedn.org/colloque-technologies-de-modification-du-genome-quels-enjeux-pour-la-defense/ Colloque – Technologies de modification du génome : quels enjeux pour la défense? Le Comité Armée du futur de l’ANAJ-IHEDN a le plaisir de vous inviter au colloque : Technologies de modification du génome : quels enjeux pour la défense? Samedi 30 Juin 2018 9h-18h30 Amphithéâtre Des Vallières École Militaire _______ S’inscrire En 1953, un groupe de scientifiques dont certains obtiendront le prix Nobel de Physiologie et de Médecine 9 ans plus tard, mettent en évidence la structure en double-hélice de l’ADN humain. Depuis, cette découverte extraordinaire s’est suivie d’une accélération massive des innovations scientifiques dans le domaine de la génétique comme la biologie synthétique et les technologies de séquençage du génome. Soixante ans après la découverte de la forme de notre ADN, une nouvelle technologie a de nouveau bouleversé le monde de la biologie : les systèmes d’édition de l’ADN ou genome editing. Dans la presse, des noms barbares tels que CRISPR-Cas9, TALENs ou ZFNs sont régulièrement loués pour leur efficacité, leur grande flexibilité et un prix (relativement) modique. Si ces systèmes se sont imposés comme les gold standard de la modification de l’ADN, nous avons voulu savoir ce qu’il en était réellement de l’utilisation et des perspectives offertes par cet outil pour le monde scientifique, mais aussi dans le domaine militaire ? Comme toute nouvelle technologie, quelles sont ses limites ? Quelles sont les questions éthiques et juridiques afférentes ? Enfin, comment cet outil s’inscrit dans la géopolitique internationale ? Afin de tenter de répondre à toutes ces questions, le comité Armée du Futur de l’ANAJ-IHEDN organise un colloque le samedi 30 Juin 2018 réunissant une dizaine d’intervenants civils et militaires spécialistes de ces domaines. Cet évènement a pour objectif d’une part de discuter des différentes applications des nouvelles technologies de modification du génome et leur appréhension dans un contexte militaire, et d’autre part de réfléchir à la place de ces outils dans la Défense de demain. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 14 novembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 14 novembre 2018 Citation La biotechnologie pour décomposer une mer de déchets Les technologies de recyclage actuelles sont limitées pour les polymères plastiques, ce qui entraîne soit des recyclages de mauvaise qualité, soit des coûts de traitement élevés. Mais les enzymes offrent maintenant une lueur d'espoir depuis la découverte au Japon il y a déjà de ça, quelques années de la bactérie « Ideonella sakaiensis », cette enzyme "mangeuse de plastiques". Travaillant avec le PET plastique commun, une entreprise française tente de prouver que les approches biotechnologiques peuvent boucler la boucle dans le cycle de vie du matériau. Ils espèrent pouvoir bientôt recycler le plastique à l'infini et à un prix abordable. Les plastiques sont d'excellents matériaux, déclare Martin Stephan, "Ils sont bon marché et faciles à fabriquer, et ils peuvent avoir de nombreuses propriétés différentes". Bien sûr, le PDG de la société française de chimie verte biotech Carbios SA est également très conscient qu'il y a un revers à tous les aspects pratiques - une litière presque indestructible. "Nous avons trop longtemps négligé la fin de vie des plastiques ", ajoute-t-il. Dans une étude récente publiée dans Science, les chercheurs américains Jeanette Garcia et Megan Robertson ont constaté que " bien qu'il existe des incitations importantes pour le recyclage des plastiques, les options de traitement en fin de vie sont en pratique assez limitées ". Ils estiment que l'équivalent en énergie de 3,5 milliards de barils de pétrole - d'une valeur actuelle d'environ 176 milliards de dollars US - pourraient être économisés si nous recyclions tous les déchets solides en plastique de la planète. Le problème le plus pressant est celui des matériaux d'emballage en plastique, qui représentent près de 60% de la montagne de déchets plastiques générés chaque année en Europe. Seuls 14 % des déchets d'emballages à base de polymères sont collectés pour être recyclés à l'échelle mondiale. L'Europe gère environ 30-40%. Fermeture de la boucle avec du PET Il y a plusieurs raisons pour lesquelles le recyclage n'est pas plus répandu. Le tri des déchets est coûteux et prend beaucoup de temps, et le recyclage exige beaucoup d'énergie. Les technologies de recyclage disponibles ne fonctionnent également que pour quelques polymères différents. Et surtout, la qualité des matériaux recyclés est souvent pire que les originaux à base de bio ou d'huile. C'est là que Carbios intervient. L'équipe française de 19 personnes affirme avoir développé une nouvelle technologie pour le recyclage du polyéthylène téréphtalate (PET) qui est véritablement circulaire. Martin Stephan explique que la méthode prend en charge le problème de la perte de qualité, et estime que Carbios peut "apporter beaucoup de valeur à la chaîne de valeur du PET". Environ la moitié de tous les plastiques solides produits annuellement sont utilisés une seule fois avant d'être jetés à la poubelle. C'est 150 millions de tonnes gaspillées. Le PET est l'un des plastiques les plus courants et les plus importants. Il est principalement utilisé pour les fibres synthétiques et les bouteilles. "L'Europe de l'Ouest consomme environ 4,3 millions de tonnes de PET par an ", explique Stephan. "Selon les estimations, environ 2,7 millions de tonnes ne sont pas recyclées, mais aboutissent dans des décharges ou sont incinérées. Nous pensons exploiter une énorme source de matières premières inutilisées." Il s'empresse de souligner que Carbios n'est pas en concurrence avec les autres technologies de recyclage actuellement disponibles : " C'est juste une autre solution, mais cette approche est la seule qui ouvre la voie au recyclage à l'infini ". Fissuration de l'espace plastique Ce qui rend le procédé Carbios unique à ce stade, c'est qu'il est basé sur des enzymes. "Je pense que nous sommes les premiers à créer un nouvel espace pour l'utilisation des enzymes, à savoir l'industrie du plastique. Nous avons l'ambition de le faire à l'échelle commerciale ", dit Stephan. "Je pense que nous sommes les plus avancés avec notre technologie. Et il n'y a aucun doute que nous sommes la seule entreprise dont le processus est adapté au marché." Les enzymes dans l'ensemble de l'industrie du recyclage ne sont pas une idée nouvelle. Les entreprises danoises Novozymes et Ørsted ont mis au point une usine de conversion et de recyclage des déchets en biogaz qui repose sur des enzymes liquéfiant les composés organiques dans les déchets ménagers mixtes. "Il n'y a pas de détails sur le mélange d'enzymes car il s'agit d'informations commercialement sensibles", a déclaré Hannes Reuter, responsable de New Bio Solutions chez Ørsted à European Biotechnology. La plus grande usine dite Renescience, qui peut traiter 15 tonnes de déchets à l'heure, s'apprête à ouvrir ses portes à Northwich (Royaume-Uni). Plusieurs autres entreprises travaillent sur des stratégies basées sur les biotechnologies pour récupérer les métaux des déchets électroniques ou isoler les fibres de carbone des matériaux composites mis au rebut. Mais des enzymes qui pourraient décomposer les plastiques à une échelle qui s'attaque au torrent actuel de déchets ? La plupart des membres de l'industrie se contenteraient de secouer la tête, car les plastiques à base de pétrole sont très résistants à la dégradation enzymatique. Il est vrai que certains plastiques biologiques nouvellement développés ont été conçus pour être biodégradables mais les échelles de production et l'utilisation de ces matériaux sont encore extrêmement limitées. En Europe, plus de 80% des plastiques vendus aujourd'hui sont à base de pétrole : polyéthylène (PE), polypropylène (PP), polystyrène (PS), polychlorure de vinyle (PVC), polyuréthane (PEU) et bien sûr PET. Parmi eux, il y a des polymères qui contiennent un squelette en carbone pur (PE, PP, PS, PVC), qui sont particulièrement difficiles à obtenir. Jean-Claude Lumaret, Directeur Général de CARBIOS, confie « CARBIOS confirme sa place de leader technologique mondial dans le biotraitement de la fin de vie des plastiques. Nous disposons aujourd’hui d’enzymes industrialisables extrêmement performantes pour notre procédé de biorecyclage des plastiques et des fibres textiles en PET. Parallèlement à ces avancées et au pilotage de l’hydrolyse du PET en réacteur de 1000 litres, nous avons engagé avec TechnipFMC la montée en échelle de cette technologie pour répondre dès 2021 aux attentes des plus grands opérateurs mondiaux dans les domaines des boissons, de l’emballage, du textile, etc. Cela devrait prochainement permettre le renforcement du consortium que nous avons fondé avec L’ORÉAL. A cela s’ajoutent les développements de CARBIOLICE qui confortent la perspective d’une mise sur le marché dès 2020 de notre technologie de biodégradation enzymatique des plastiques à usage unique. » La chimie verte pourrait donc répondre aux enjeux environnementaux et de développement durable auxquels sont confrontés les industriels. En avril dernier, CARBIOS avait déjà divisé par trois la durée d’hydrolyse du PET en atteignant un taux de conversion de 97% en 24 heures. Ces nouveaux résultats confirment et renforcent la compétitivité industrielle du procédé pour la transformation de déchets plastiques PET en nouveaux plastiques vierges. Source: Up Magazine 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brian McNewbie Posté(e) le 14 novembre 2018 Share Posté(e) le 14 novembre 2018 Il y a 2 heures, Lame a dit : L'équipe française de 19 personnes affirme avoir développé une nouvelle technologie pour le recyclage du polyéthylène téréphtalate (PET) qui est véritablement circulaire. Ce n'est pas rien comme prétention... et hautement douteux. Au delà de la dégradation des macromolécules qui requiert repolymérisation, problème évité ici s'ils "dépolymérisent" tout à base d'enzymes, les polymères récupérés pour être recyclés ne sont jamais purs : d'une part ils sont souillés par ce avec quoi ils étaient en contact lors de leur utilisation, et d'autre part on emploie quasiment jamais un polymère pur mais on le dote de charges, d'additifs, colorants etc. ce qui nécessite énormément de tri et aussi de rebut avant recyclage. En l'état rien n'indique qu'il soit faisable, et encore moins facile, de juste tout balancer dans un bain d'enzymes qui trieront gentiment tous les monomères d'un côté et tout le reste de l'autre. Rien que la dépolymérisation par enzymes efficace et cost-effective d'un PET pur est une prétention très surprenante. Il y a 2 heures, Lame a dit : Parmi eux, il y a des polymères qui contiennent un squelette en carbone pur (PE, PP, PS, PVC), qui sont particulièrement difficiles à obtenir. Euh... Ce n'est pas comme si la première création de PE datait de la fin du XIXe et qu'on savait en faire industriellement depuis les années 50... Ces polymères ne sont pas particulièrement "difficiles à obtenir" . J'imagine que l'auteur voulait dire "difficiles à obtenir autrement que par la pétrochimie". Pour mettre en perspective ce qui est affirmé dans l'article ( affirmations faites depuis 2015), avec la littérature sur le sujet, ici un article publié dans Microbial Biotechnology en mars 2017 : Révélation Enzymatic degradation of PET Polyethylene terephthalate is a polymer of terephthalic acid and ethylene glycol linked by ester bonds (Webb et al., 2013). Owing to its widespread uses in packaging materials, beverage bottles and the textile industry, the global PET production has exceeded 41.6 million tons in 2014 (Research and Markets, 2015). The durability and the resulting low biodegradability of PET are due to the presence of repeating aromatic terephthalate units in its backbone and the corresponding limited mobility of the polymer chains (Marten et al., 2003, 2005). The semi‐crystalline PET polymer also contains both amorphous and crystalline fractions with a strong effect on its biodegradability (see 2, Fig. 4). At industrial processing conditions such as fibre spinning, injection moulding and film blowing, PET materials with different degrees of crystallinity are obtained as a result of flow‐induced crystallization which determines the final structure and properties of the semi‐crystalline polymer (Lamberti, 2014; Wang et al., 2016). PET beverage bottles with a crystallinity of over 30% (Liu et al., 2004) and PET fibres up to 40% (Lee et al., 2013) are common PET products which pose a high recalcitrance to enzymatic degradation. [...] The thermostable cutinase HiC from Thermomyces (formerly Humicola) insolens is the most active fungal polyester hydrolase reported so far (Ronkvist et al., 2009). After a reaction time of 96 h at 70°C, HiC hydrolysed a low crystalline (7%) PET film almost completely, suggesting that the crystalline part of the PET film was also degraded at this reaction temperature. The thermostable bacterial LC‐cutinase hydrolysed approximately 25% of a low crystalline PET film for 24 h at the same reaction temperature (Sulaiman et al., 2014). The gene encoding this enzyme is homologous to the polyester hydrolases of Thermobifida species (Herrero Acero et al., 2011) and has been isolated from a plant compost metagenome (Sulaiman et al., 2012). Bivalent metal ions such as Ca2+ and Mg2+ enhanced the thermostability of several polyester hydrolases from actinomycetes and resulted in an increased hydrolytic activity against PET near the Tg of PET (Thumarat et al., 2012; Kawai et al., 2014; Sulaiman et al., 2014; Miyakawa et al., 2015; Then et al., 2015, 2016; Wei et al., 2016). By substitution of the metal binding site with a salt bridge or a disulfide bridge, variants of the polyester hydrolase TfCut2 from Thermobifida fusca KW3 also readily degraded amorphous PET films at 70°C in the absence of metal ions (Then et al., 2015, 2016). The stabilizing effect of phosphate anions at a concentration of up to 1 M (Jensen et al., 1995; Park et al., 2001) also promoted the activity of these enzymes against PET (Schmidt et al., 2016). Although some polyester hydrolases displayed high activity against amorphous PET materials at reaction temperatures above 50°C, crystalline and biaxially oriented PET was degraded to a much lesser extent at the same reaction conditions (Eberl et al., 2009; Ronkvist et al., 2009; Wei et al., 2016; Gamerith et al., 2017; Fig. 6). It is therefore presently not possible to completely degrade PET fibres and beverage bottles with a higher percentage of crystallinity (Liu et al., 2004; Lee et al., 2013) or biaxially oriented PET within short reaction times with these enzymes (Zhang et al., 2004; Zimmermann and Billig, 2011; Carniel et al., 2016; Yoshida et al., 2016; Gamerith et al., 2017). [...] In addition to ethylene glycol, terephthalate, mono‐(2‐hydroxyethyl) terephthalate (MHET) and bis‐(2‐hydroxyethyl) terephthalate (BHET) are the main water‐soluble products obtained by the enzymatic hydrolysis of PET (Vertommen et al., 2005; Wei et al., 2012; Fig. 7). The polyester hydrolase TfCut2 is strongly inhibited by MHET and BHET (Barth et al., 2015a). By performing the hydrolysis of amorphous PET films in an enzyme reactor fitted with an ultrafiltration membrane, the product inhibition could be avoided by the continuous removal of MHET and BHT (Barth et al., 2015b). As a result, a 1.7‐fold higher amount of hydrolysis products were obtained from amorphous PET films after a reaction time of 24 h. With a dual enzyme reaction system composed of a polyester hydrolase and the immobilized carboxylesterase TfCa from Thermobifida fusca KW3, a twofold higher yield of degradation products could be obtained compared with those without TfCa (Barth et al., 2016). In this one‐pot process, TfCa prevented the inhibition of TfCut2 by specifically binding and hydrolysing MHET and BHET in the reaction medium. Similarly, a reaction system composed of the fungal polyester hydrolase HiC and the lipase CalB from Candida antarctica also showed a 7.7‐fold increase in the yield of terephthalate obtained due to the concomitant degradation of MHET catalysed by CalB (Carniel et al., 2016). A recently described enzyme from Ideonella sakaiensis 201‐F6, which catalysed specifically the hydrolysis of MHET (Yoshida et al., 2016), could be a further candidate for a one‐pot system to promote PET hydrolysis in an enzyme reactor. The susceptibility of TfCut2 to product inhibition could also be mitigated by modifying a key amino acid residue involved in the interaction with a low molecular weight PET model compound (Wei et al., 2016). As a result, a 2.7‐fold higher weight loss of an amorphous PET film was obtained with this variant after a reaction time of 50 h compared with the wild‐type enzyme. Et ça ne parle pas de procédés nécessairement directement industrialisables... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 14 novembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 14 novembre 2018 @Brian McNewbie Merci pour cette réponse étoffée. Moi, ce qui m'inquiète le plus, c'est le contrôle des bactéries impliquées dans le processus: Que se passe-t-il si elle s'échappe? Comment gérer les mutations. Je crois à la biotechnologie mais plutôt dans le domaine de la culture d'organe. Les utillisations industrielles, surtout mis en oeuvre par des acteurs visant un but lucratif, me semblent franchement périlleuses. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brian McNewbie Posté(e) le 14 novembre 2018 Share Posté(e) le 14 novembre 2018 (modifié) il y a 55 minutes, Lame a dit : @Brian McNewbie Merci pour cette réponse étoffée. Moi, ce qui m'inquiète le plus, c'est le contrôle des bactéries impliquées dans le processus: Que se passe-t-il si elle s'échappe? Comment gérer les mutations. Je crois à la biotechnologie mais plutôt dans le domaine de la culture d'organe. Les utillisations industrielles, surtout mis en oeuvre par des acteurs visant un but lucratif, me semblent franchement périlleuses. Il ne s'agit pas de bactéries ici mais d'enzymes, qui ne sont pas à proprement parler des êtres vivants, simplement des protéines. les craintes à propos de l'ingénierie génétique - évasion dans la nature, mutations etc. - sont très répandues mais finalement peu en lien avec la réalité. On fabrique l'insuline humaine distribuée aux diabétiques en nourrissant des bactéries modifiées depuis les années 70 et ça n'a jamais ému personne. Il n'y a pas de risque supplémentaire d'évasion d'organismes modifiés, qu'avec les organismes non modifiés : si mon maïs transgénique se fait la malle, il introduit UN nouveau gène dans l'environnement - et encore, c'est en théorie, parce qu'en pratique le maïs tel qu'on le connait est incapable de survivre dans la nature - alors que le simple fait d'avoir apporté le maïs en Europe a introduit des MILLIERS de nouveaux gènes, et à nouveau ça n'a ému personne, et on continue de le faire avec des nouvelles variétés et de nouveaux fruits et légumes régulièrement. idem en ce qui concerne les mutations : elles sont par nature aléatoires et sont donc aussi inquiétantes dans un organisme modifié que dans un organisme non modifié. En somme, le fait qu'un organisme soit modifié ne permet pas à priori de lui attribuer un risque (ou autre propriété) inhérent par rapport à un organisme qui ne serait pas modifié par ingénierie génétique (je précise, parce que dans l'absolu tout ce qui nous entoure sauf à être au fin fond de l'Amazonie, est modifié que ce soit par sélection, croisements, mutagénèse etc.). Chaque organisme modifié est à évaluer de son côté. En cela, les oppositions strictes aux OGM n'ont que peu de sens, "les OGM" n'étant pas du tout en ensemble cohérent ou partageant des propriétés communes au delà du choix arbitraire des techniques d'obtention qu'on range sous le sigle. Modifié le 14 novembre 2018 par Brian McNewbie 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 14 novembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 14 novembre 2018 il y a 37 minutes, Brian McNewbie a dit : Il ne s'agit pas de bactéries ici mais d'enzymes, qui ne sont pas à proprement parler des êtres vivants, simplement des protéines. Oui mais les enzymes sont produits comment? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brian McNewbie Posté(e) le 14 novembre 2018 Share Posté(e) le 14 novembre 2018 il y a 4 minutes, Lame a dit : Oui mais les enzymes sont produits comment? Par des microbes oui bien sûr, mais du coup il est très simple d'avoir d'un côté les microbes bien scellés dans un labo, et de l'autre employer les enzymes dans des conditions plus libres. On sait manipuler des virus terribles au beau milieu de Lyon, alors des microbes modifiés pour produire des enzymes mangeuses de PET.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 14 novembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 14 novembre 2018 il y a 43 minutes, Brian McNewbie a dit : les craintes à propos de l'ingénierie génétique - évasion dans la nature, mutations etc. - sont très répandues mais finalement peu en lien avec la réalité. Euh, il y a déjà eu plusieurs cas de contamination de champs par des plantes OGM. Je pense qu'on ne peut pas non plus mettre sur pied d'égalité le risque posé par une bactérie pouvant provoquer le dégradation du plastique et un OGM non microscopique. Ce qui est inquiétant, ce n'est pas tant la prolifération possible ou effective d'OGM mais l'absence de contremesure pour les traiter. Connexe: L’enzyme dévoreuse de plastique, une idée pas si fantastique ? il y a 2 minutes, Brian McNewbie a dit : Par des microbes oui bien sûr, mais du coup il est très simple d'avoir d'un côté les microbes bien scellés dans un labo, et de l'autre employer les enzymes dans des conditions plus libres. On sait manipuler des virus terribles au beau milieu de Lyon, alors des microbes modifiés pour produire des enzymes mangeuses de PET.... D'accord mais ne confondons pas non plus le comportement d'organismes publics non marchands avec ceux d'entrepreneurs pas toujours scrupuleux. Tu te souviens certainement des scandales alimentaires ou médicaux des dernières années. Et les biotechniciens à gages ne sont pas plus saints que les autres... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brian McNewbie Posté(e) le 14 novembre 2018 Share Posté(e) le 14 novembre 2018 il y a 1 minute, Lame a dit : Euh, il y a déjà eu plusieurs cas de contamination de champs par des plantes OGM. Je pense qu'on ne peut pas non plus mettre sur pied d'égalité le risque posé par une bactérie pouvant provoquer le dégradation du plastique et un OGM non microscopique. Ce qui est inquiétant, ce n'est pas tant la prolifération possible ou effective d'OGM mais l'absence de contremesure pour les traiter. Connexe: L’enzyme dévoreuse de plastique, une idée pas si fantastique ? Il se passe strictement la même chose avec les semences non modifiées, à ceci près qu'on ne les équipe pas de marqueurs permettant d'observer le phénomène. Dire "il faut des contre-mesures aux Plantes GM" serait équivalent à demander des contremesures en cas d'invasion des pommes Golden très précisément, ou d'une variété de blé parmi des centaines. Le risque lié est le même, et la difficulté technique aussi. Ou pas tout à fait : il existe une solution pour que les PGM ne procréent pas, mais on a demandé à ses découvreurs et ceux qui en ont fait l'acquisition de ne pas s'en servir, et de fait elle reste sur l'étagère. Le problème souligné dans l'article de "laterre.ca", c'est qu'il existe des labels qui imposent aux produits labélisés de contenir moins d'une certaine proportion - extrêmement faible - d'OGM. Effectivement, entretenir un tel label est coûteux car il requiert toute une filière séparée de manière étanche, et d'autant plus si le voisin cultive des OGM. Mais c'est un choix qui est fait par l'agriculteur : s'il pense qu'il vendra mieux ses produits avec ce label, alors il s'arrange pour entrer dans les clous. On sait très bien faire des séparations entre champs pour ça... bien sûr c'est de la surface en moins à cultiver mais à un moment il faut savoir ce qu'on veut. L'article du Monde est honteux de vacuité. En substance son propos est "la solution n'est pas parfaite donc ce n'est pas une solution"... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brian McNewbie Posté(e) le 14 novembre 2018 Share Posté(e) le 14 novembre 2018 (modifié) Note : Concernant le P4 Meyrieux, la question d'être public ou non n'a pas tellement d'importance, ce sont les normes imposées qui le sont, et elles touchent aussi le privé - elles et les audits de sécurité qui vont avec. J'ai beaucoup de mal à voir le lien entre les scandales alimentaires ou pharmaceutiques et ce dont on parle. je me souviens du scandale des De havilland Comet qui se coupaient en deux par fissures de fatigues aux coins des hublots, et ça ne m'empêche pas de prendre l'avion aujourd'hui. Modifié le 14 novembre 2018 par Brian McNewbie Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lame Posté(e) le 14 novembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 14 novembre 2018 il y a 34 minutes, Brian McNewbie a dit : J'ai beaucoup de mal à voir le lien entre les scandales alimentaires ou pharmaceutiques et ce dont on parle. C'est que ces scandales ont eu lieu à cause de la cupidité d'entrepreneurs qui auraient dû être mieux contrôlé et qui se sont arrangés pour ne pas être contrôlé ou contourner les contrôles. Du cite avec justesse les normes françaises. Imagine que par souci de rentabilité, les entreprises de biotechnologie appliquent les mêmes recettes...ou délocalise dans des pays "plus libéraux"... Avec des produits chimiques, pas de problème. Avec des bactéries qui peuvent être très mobiles, d'une façon ou d'une autre, le problème devient plus épineux. Autrement plus épineux que les dysfonctionnements de moyens de transport, par exemple. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Brian McNewbie Posté(e) le 23 novembre 2018 Share Posté(e) le 23 novembre 2018 (modifié) De l'eau au moulin de certains doutes de @Lame :https://www.lemonde.fr/securite-sanitaire/article/2018/11/22/ogm-alerte-sur-une-bacterie-resistante-aux-antibiotiques-dans-des-aliments-pour-animaux_5387160_1655380.html Révélation La substance incriminée est la vitamine B2, un additif destiné à nourrir toutes les espèces animales (porcs, volailles, bovins…). Aussi connue sous le nom de « riboflavine (80 %) » – en référence à son degré de pureté –, elle peut être produite par la souche génétiquement modifiée d’une bactérie au nom aussi savant que barbare : Bacillus subtilis KCCM-10445. C’est ce mode de fabrication qui pose problème. Les premières traces de micro-organismes résistant aux antibiotiques ont été retrouvées dans un lot de vitamine B2 provenant de Chine en 2015 par un laboratoire de recherche allemand. [...] [Un avis de l'EFSA] conclut que la vitamine présente un « risque » à la fois pour « les animaux, les consommateurs, les utilisateurs et l’environnement ». En cause, « la propagation de cellules génétiquement modifiées viables contenant [quatre] gènes de résistance à des antibiotiques importants du point de vue de la santé humaine et vétérinaire ». [...] « Normalement, l’antibiorésistance résulte d’une mutation accidentelle qui va être sélectionnée par un usage trop intensif ou inadéquat d’un antibiotique. Le problème ici, c’est qu’on introduit des gènes d’antibiorésistance “prêts à l’emploi” et facilement captables par des bactéries, poursuit cet expert. Le fait que tant d’animaux soient exposés augmente la probabilité qu’une bactérie pathogène naturellement présente chez eux capte ces gènes, et qu’un humain ayant consommé ces denrées qui tomberait malade ne puisse être soigné correctement. » [...] Dans un premier avis rendu en 2013, l’EFSA n’a rien trouvé à redire et conclu que la vitamine B2 produite à partir du procédé aujourd’hui décrié ne « posait pas de problème de sécurité ». La découverte en 2015 par un laboratoire allemand de cellules viables et d’ADN modifié issu de la souche de production dans des échantillons de l’additif a rouvert le dossier. Il a alors été décidé de pratiquer de nouvelles analyses. [...] Mais Vitac [Vitamin Authorisation Consortium, demandeurs de l'Autorisation de Mise sur le Marché] « a rejeté toute poursuite de la coopération », note la Commission, précisant que « le demandeur s’est ultérieurement opposé à l’analyse des échantillons soumis en 2010 et 2013 et a refusé de fournir des échantillons correspondants à l’additif tel que mis sur le marché en 2015 ». [...] En août 2016, Bruxelles a toutefois demandé à l’EFSA d’émettre un nouvel avis. C’est ce que l’autorité a fait, négativement cette fois, le 8 mars, sur la base des données fournies par le laboratoire allemand. Cinq mois plus tard, Bruxelles demandait de « retirer le plus rapidement possible du marché » la vitamine B2 produite par cette souche de Bacillus subtilis en tant qu’additif, ainsi que les aliments pour animaux en contenant. Toutefois, compte tenu de l’étendue de la tâche et pour « éviter tout risque d’effet néfaste sur la santé ou le bien-être animal dû à un sous-approvisionnement en riboflavine », elle a souhaité étaler les obligations de retraits : au plus tard le 10 novembre pour les stocks existants de l’additif, avant le 10 janvier 2019 pour les prémélanges et avant le 10 avril pour les matières premières des aliments et les aliments composés. Les services de répression des fraudes européens ne devraient donc pas chômer dans les mois à venir. D’autant que, comme le souligne une source proche du dossier, « il pourrait ne s’agir que d’un début, car nombre d’autres vitamines sont produites de la même manière sans que nous disposions forcément des méthodes de détection adaptées ». On notera que Stéphane Mandard, auteur de l'article, se permet des interprétations assez... libérales, de la situation : Révélation L’Europe tente d’éteindre ce qui pourrait devenir un nouveau scandale sanitaire. [...] [L'affaire] met aussi en lumière les limites auxquelles se heurte le système d’évaluation des risques. Il s’appuie sur les informations fournies par les industriels. Parler de scandale sanitaire quand pour le moment il n'est même pas avéré que des résistances sont apparues chez des bactéries environnantes du fait de cette contamination - et donc, on est encore plus loin de parler de bactéries pathogènes qui deviendraient résistantes précisément au traitement qui leur est habituellement réservé - est osé, pour ne pas dire putassier. Concernant le système d'évaluation des risques, il a au contraire fonctionné si on en croit l'article, avec un premier avis de l'EFSA sur la base des données demandées par l'EFSA aux industriels - ils ne fournissent pas ce qu'ils veulent comme sous-entendu par Mandard -, puis obtention de nouvelles informations donc réévaluation et ajustement de la décision. C'est précisément ce qui est censé se passer dans ce genre de cas. Modifié le 23 novembre 2018 par Brian McNewbie changements de forme Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 23 novembre 2018 Share Posté(e) le 23 novembre 2018 Très putassier. Pour l'instant, pathogénicité de subtilis (nommé ainsi parce que les cultures sentent le pied sale) = 0 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 26 novembre 2018 Share Posté(e) le 26 novembre 2018 Annonce de bébés humains génétiquement modifiés. En lisant les détails de l'article, c'est plus justifiable. Des hommes séropositifs (dormant, sous trithérapie) voulaient devenir pères, en réduisant les risques de transmettre le SIDA à leurs enfants. Un chercheur chinois annonce (sans preuve) avoir manipulé le génome d'embryons, pour leur donner une résistance au SIDA (modification génétiquement transmissible). 8 bébés (viables) seraient nés de cette expérience. https://apnews.com/4997bb7aa36c45449b488e19ac83e86d?utm_medium=AP&utm_source=Twitter&utm_campaign=SocialFlow Et ça a aussi été fait via l'outil CRISPR-9 (le couteau suisse de l'ingénierie génétique. Le 24/02/2018 à 20:05, Lame a dit : En direct des labos de Circé Le CRISPR a supprimé des rétrovirus dans les porcs pour la xénogreffe Les chercheurs ont pu utiliser l’outil CRISPR pour supprimer tous les rétrovirus endogènes porcins (PERV) dans des porcs. La voie s’éclaircit pour la xénogreffe. Le 23/11/2018 à 17:38, Brian McNewbie a dit : @Lame Parler de scandale sanitaire quand pour le moment il n'est même pas avéré que des résistances sont apparues chez des bactéries environnantes du fait de cette contamination - et donc, on est encore plus loin de parler de bactéries pathogènes qui deviendraient résistantes précisément au traitement qui leur est habituellement réservé - est osé, pour ne pas dire putassier. C'est vrai qu'il y a beaucoup d'hystérie autour du sujet. Cependant, l'étude des impacts n'est pas facile. Et il suffit d'avoir une seul équipe sans éthique ni scrupule pour avoir des conséquences irréparables. En forçant le trait, imaginons qu'une nation en guerre, acculée, décide de créer une zone tampon inhabitable pour repousser ses ennemis. Et déploie des plantes OGM (à croissance rapide) créant naturellement des spores d'anthrax (ou soyons fous du VX). Ce serait suicidaire (et peut justifier une frappe nucléaire), mais il y a eu plein de dictateurs dans l'histoire qui ont lancé des opérations suicidaires. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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