C’est un message populaire. Kiriyama Posté(e) le 23 novembre 2021 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 23 novembre 2021 (modifié) Bonjour, Je voulais faire connaître à ceux qui l'ignorait l'existence de Chiune Sugihara, surnommé en Israël le "Schindler japonais". En tant que vice-consul japonais en poste à Kaunas en Lituanie, il délivra des milliers de visas pour Kobe aux Juifs qui fuyaient les persécutions staliniennes puis allemandes. A l'origine son travail était de renseigner le Japon sur les mouvements des troupes soviétiques et allemandes, et la recherche d'attaques de l'Allemagne contre les Soviétiques. Lorsque l'URSS occupa la Lituanie, de nombreux Juifs demanderont à pouvoir recevoir un visa pour fuir le pays. Sugihura va alors braver les ordres du Ministère des Affaires étrangères japonais et délivrer massivement des visas, travaillant 18 à 20 heures par jour, rédigeant même les documents à la main (normalement ils étaient rédigés à la machine à écrire et complétés à la main) à raison de 300 par jour. Le 4 septembre 1940, le consulat japonais est fermé et il laisse des documents et tampons aux réfugiés pour qu'ils continuent à rédiger eux-mêmes les précieux documents. Il est réaffecté à Königsberg en Prusse orientale, puis en Tchécoslovaquie puis en Roumanie où il est arrêté avec sa famille par les troupes soviétiques. Libérés en 1946, ils retournent alors au Japon. En 1947, il est licencié du Ministère des Affaires étrangères officiellement pour "diminution des effectifs", même si d'après son épouse il paya son attitude en Lituanie. Il part alors s'installer dans une petite ville, où il survit en devenant vendeur d'ampoules et en faisant du porte à porte pour faire vivre sa famille. Maîtrisant le russe, il ira ensuite travailler en Union soviétique pendant 16 ans, vivant modestement alors que sa famille était restée au Japon. Chiune Sugihara n'a pour autant été jamais oublié par ceux qui lui doivent la vie et qui essaieront de le retrouver. L'administration japonaise ne leur facilitant pas la tâche, il faut attendre la fin des années attaché 1960 pour qu'un attaché économique à l'ambassade d'Israël à Tokyo et ancien adolescent polonais sauvé par Sugihara arrive à prendre contact avec lui. L'année suivante, Sugihara est accueilli avec sa famille par le gouvernement israélien et certains rescapés juifs, et visite Israël. En 1984, il est reconnu comme Juste parmi les nations. Il s'éteint en 1986, pratiquement inconnu dans son pays. C'est d'ailleurs seulement quand une importante délégation israélienne se déplace au Japon pour ses funérailles que ses propres voisins apprennent ce qu'il avait accompli durant la guerre. Quand on lui demanda pourquoi il avait risqué sa carrière, voire sa vie, pour aider d'autres personnes, il aurait répondu : « Même un chasseur ne peut tuer l'oiseau qui vole vers lui en cherchant un refuge. » Modifié le 23 novembre 2021 par Kiriyama 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 novembre 2021 Share Posté(e) le 23 novembre 2021 Un autre diplomate a réagi un peu de la même manière, Luiz Martins de Souza Dantas, ambassadeur du Brésil en France : https://fr.wikipedia.org/wiki/Luiz_Martins_de_Souza_Dantas 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 5 décembre 2021 Share Posté(e) le 5 décembre 2021 (modifié) Dans le second tome du roman uchronique, ''Au bord de l'Abime'' de Thomas Diana dont j'ai fait la promotion, l'auteur en à fait un ministre des affaires étrangères reconnut pour son engagement pacifiste et humanitaire :) Modifié le 6 décembre 2021 par collectionneur 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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