Wallaby Posté(e) le 20 mai 2024 Share Posté(e) le 20 mai 2024 https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/04/17/au-burundi-100-000-deplaces-a-cause-des-pluies-et-des-inondations_6228356_3212.html Au Burundi, 100 000 déplacés à cause des pluies et des inondations Les pluies n’ont quasiment pas cessé depuis septembre, au lieu des deux saisons des pluies habituelles. Le gouvernement et la représentante de l’ONU sur place appellent à l’aide. Au total, entre septembre et le 7 avril, « 203 944 personnes ont été affectées » par des inondations, glissements de terrain, vents violents et grêle, et « le nombre de déplacés internes a augmenté de 25 % pour atteindre les 96 000 personnes », ont souligné mardi 16 avril dans un communiqué le ministre de l’intérieur, Martin Niteretse, et la coordinatrice résidente du Système des Nations unies au Burundi, Violet Kenyana Kakyomya. [Le] Burundi, [est le] pays le plus pauvre au monde en termes de PIB par habitant selon la Banque mondiale et l’un des vingt pays les plus vulnérables au changement climatique selon l’Organisation internationale pour les migrations. https://africanarguments.org/2024/05/lake-tanganyika-reaches-record-levels-submerging-parts-of-burundi-floods/ (1er mai 2024) Des milliers de personnes au Burundi ont été déplacées par les inondations causées par le débordement du lac Tanganyika, le deuxième plus grand lac d'eau douce du monde en termes de volume. La capitale Bujumbura, qui se trouve sur la rive nord-est du lac, a été gravement touchée, de même que d'autres villes côtières. Des centaines de bâtiments, dont des hôpitaux et des écoles, ont été abandonnés, des routes et des ponts ont été détruits et les habitants doivent utiliser des bateaux pour se déplacer. Les experts qui étudient le lac Tanganyika affirment qu'il a atteint une hauteur record de 777,2 m le 23 avril 2024. Il a ainsi battu son précédent record qui datait de mai 1964, lorsque le lac avait connu une crue centennale. Selon Bernard Sindayihebura, professeur à l'université du Burundi et expert en aménagement du territoire, les récentes inondations sont dues à de nombreux facteurs, dont les récentes conditions météorologiques dans la région de l'Afrique de l'Est. "Les fortes précipitations associées au phénomène El Niño provoquent de graves inondations, avec des rivières qui débordent", explique-t-il. Le phénomène El Niño se produit tous les deux ou trois ans, mais le changement climatique l'a rendu plus extrême et plus fréquent. En réponse aux menaces d'inondation, le gouvernement burundais a rehaussé le mur de protection du port, qui était presque submergé, afin de protéger le port de Bujumbura. Il a également lancé un projet de construction pour protéger l'avenue du Lac dans la capitale d'une destruction potentielle. M. Sindayihebura estime que le gouvernement doit renforcer ces mesures urgentes, en commençant par identifier d'autres infrastructures clés susceptibles d'être vulnérables. Il recommande une action immédiate pour protéger l'aéroport de Bujumbura. "Plus la politique d'action climatique est retardée, plus le coût de l'inaction est élevé", prévient-il. Jean Marie Sabushimike, géographe et expert en gestion des catastrophes, a également appelé le gouvernement à mieux appliquer le code de l'eau de 2012, qui interdit la construction à moins de 150 mètres du lac Tanganyika. Tharcisse Ndayizeye, militant écologiste, estime que c'est là que les principes de justice climatique et de responsabilités communes mais différenciées, inscrits dans l'Accord de Paris de 2015, doivent être appliqués. Le Burundi est l'un des plus faibles émetteurs de carbone au monde, mais il est confronté à certaines des pires conséquences du changement climatique. "Ceux qui contribuent à l'augmentation des gaz à effet de serre par le biais de leurs industries doivent accepter la responsabilité et fournir le soutien nécessaire pour s'adapter aux circonstances difficiles auxquelles nous sommes actuellement confrontés", déclare-t-il. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 3 juin 2024 Auteur Share Posté(e) le 3 juin 2024 L'inondation entraîne son lot d'effets secondaires : choléra, crocodiles et hippopotames : https://afrique.lalibre.be/78972/burundi-les-inondations-ne-font-quaccentuer-la-chute-vertigineuse-du-pays/ (29 mai 2024) « Le mécontentement est total. le pouvoir le sait et il n’a que la terreur pour se maintenir en place. » https://afrique.lalibre.be/70863/burundi-racket-a-tous-les-niveaux/ (21 juin 2022) Un médecin est détenu illégalement depuis le 1er avril. Les autorités ne parviennent pas à trouver le moindre motif d’inculpation. Le cas du docteur Sahabo est devenu le symbole de la dérive et des excès d’un régime aux abois au Burundi. Ophtalmologue burundais formé en Suisse, l’homme est rentré dans son pays en convainquant quelques investisseurs de se lancer dans la création et la gestion d’un hôpital flambant neuf à Bujumbura. « L’affaire de l’hôpital Kira, qui n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, démontre que le Burundi n’est pas un État de droit. Les arrestations, les tortures, les assassinats des opposants politiques n’ont jamais arrêté. La population constate de plus en plus que les cadres du parti au pouvoir (CNDD-FDD) sont tous devenus des businessmen qui piochent dans toutes les caisses de l’État. » https://www.rfi.fr/fr/afrique/20240415-burundi-coup-semonce-église-catholique-derive-autoritaire-pouvoir-archeveque-gitega (15 avril 2024) La conférence des évêques de la puissante Église catholique du Burundi a fait lire hier, dimanche 14 avril, une déclaration dans les milliers d’églises du Burundi. Les évêques dénoncent notamment les dérives autoritaires du pouvoir actuel. Les évêques dénoncent particulièrement les dérives autoritaires du pouvoir actuel, une volonté d’instaurer le monopartisme, une justice aux ordres, la poursuite des exécutions extrajudiciaires et des disparitions forcées, ou encore la paupérisation de toute la population. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) vendredi à 13:48 Auteur Share Posté(e) vendredi à 13:48 https://journals.openedition.org/etudesafricaines/50694 (Cahiers d’Études africaines, 2025) Chrétien Jean-Pierre. — Explorateurs et explorés au Burundi. Une vraie-fausse rencontre (1858-1900). Paris, Karthala, 2023 On trouve dans cet ouvrage une description fouillée des diverses expéditions qui ont parcouru cet espace, depuis les « globe-trotters de l’époque victorienne (1858-1876) », où l’on suit Burton et Speke, Livingstone, Cameron et Stanley, jusqu’aux « éclaireurs de la colonisation allemande (1892-1902) », avec notamment Oscar Baumann, en passant par les « pionniers de l’évangélisation (1878-1891) », pour finir par les missions scientifiques et les safaris, qui nous portent au début du XXe siècle. [Ces] voyageurs, (...) apportent avec eux « la mentalité de l’époque, ses rêves collectifs », ses fantasmes : on y retrouve pêle-mêle le rêve des monts de la Lune et les souvenirs de Ptolémée ou encore ceux du prestigieux royaume du prêtre Jean, le romantisme et l’admiration des corps « sauvages », la recherche d’une possible origine hamitique d’éventuels « Caucasiens de l’Afrique » et l’opposition avec les « Nègres noirs », distinction qui devait perdurer longtemps et causer tant de souffrances dans cet espace. On retrouve ainsi les racines de l’invention d’une histoire locale tendant à prouver cette hypothèse, « un bricolage » où se nouent histoire politique et histoire raciale autour du mirage de l’empire du Kitara, « véritable empire carolingien de l’Équateur, qui serait porteur de l’éthiopianité comme Charlemagne était un relais de la romanité » (p. 193). Enseignant à l’École normale supérieure du Burundi de 1964 à 1968, et ayant effectué de nombreux séjours ensuite dans ce pays, [l'auteur] a mené des enquêtes orales et a eu la chance de pouvoir recueillir les souvenirs personnels de vieillards témoins, lorsqu’ils étaient enfants, de l’irruption de ces « Blancs ». Considérés comme des choses, des bêtes sauvages ou des « ogres », ils effraient, interrogent ou suscitent la curiosité. On les considère comme de « gros bébés barbus » et « il est piquant de trouver dans ces clichés (de grands enfants qui se ressemblent tous) un écho anticipé des stéréotypes que les Européens entretiendront ensuite sur les Noirs ! » (p. 222). Ils impressionnent, notamment avec leurs fusils effrayants et leurs allumettes, mais ils engendrent aussi comme de la pitié, incapables qu’ils sont de trouver seuls leur chemin. En fin de compte, l’opinion majoritaire dans certaines régions fut qu’ils étaient certainement des revenants maléfiques, et qu’il valait mieux ne pas les fréquenter, alors qu’ailleurs ils suscitèrent l’enthousiasme d’un retour de grandes personnalités locales : « Paradoxalement l’étrangeté de ces personnages surgis du lointain ou du passé permettait de les intégrer au rythme de l’histoire burundaise, que ce soit au titre d’esprits malveillants ou de rois salvateurs » (p. 272). En fin de compte, s’il y a eu contact, il s’agit surtout de « la rencontre de plusieurs imaginaires qui s’entrecroisent sans se recouper vraiment » (p. 318). Une « vraie-fausse rencontre », en somme… Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 20 heures Auteur Share Posté(e) il y a 20 heures https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250906-le-burundi-expulse-le-directeur-de-la-coopération-belge-au-développement Le Burundi expulse le directeur de la coopération belge au développement Pour avoir brièvement partagé sur un réseau social un article de l’hebdomadaire sud-africain The Continent dénonçant les pénuries et le marché noir de carburant au Burundi, le directeur de l’agence Enabel de coopération au développement a été déclaré persona non grata. Il doit quitter le pays samedi 6 septembre. La décision des autorités burundaises vise directement David Leyssens, représentant d’Enabel à Bujumbura depuis un an. L’intéressé a reçu 48 heures pour plier bagage et rentrer en Belgique. La Belgique, ancienne puissance coloniale, reste l’un des principaux bailleurs du Burundi, où près de 75 % des 14 millions d’habitants vivent sous le seuil international de pauvreté. En avril dernier, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, avait même effectué une visite officielle à Bujumbura pour réaffirmer ce partenariat. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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