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La France envisage un retour complet dans l'OTAN


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Ma parole, mais tu crois encore à la politique? Bien sûr qu'on fait venir du militant pour faire son effet médiatique (en Alsace, ils ont pas besoin de venir de trop loin  :lol:). Quand au coup des libertés restreintes, il n'a rien de nouveau: ça a toujours été le cas avec les chefs d'Etat en goguette, depuis pas mal de temps. Le délire parano des dirigeants et de leurs services de sécurité chéris qui prennent toute la place qu'ils veulent.

j'ai comme tord de croire encore à la politique mais on vas dire que c'est du à ma jeunesse.

Maintenant, t'es vache de ne réagir que sur la première partie de mon post; je signale que la deuxième complétait mon opinion dessus.

bah sur la deuxième partie je suis d'accord avec toi.

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J'ai jamais dit que c'était un abruti: il met effectivement sa laisse (presque) tout seul. Elle tient tout droit à la sortie du cul.

Je voulais l'écrire comme ça moi aussi, mais j'ai pensé que c'était un peu grossier, je n'aurais pas due avoir de scrupules, ça lui convient très bien  :lol:

Pour le G20, je suis très septique (comme la fosse), il y'a un décalage considérable entre les annonces optimistes et les décisions prises, surtout celles vraiment applicables.

Quand à l'OTAN, comme l'a bien fait remarqué Mélenchon (le seul homme politique français a avoir eu une réaction intelligente sur le Tibet), les buts et les raisons d'exister de l'OTAN n'on tout simplement pas été abordés, on ne sait toujours pas vers où on va, les limites de l'extension, et ce qui se passerait en cas de conflit d'un pays nouvellement membre avec la Russie comme l'a fait la Géorgie, on réintègre le commandement intégré sans avoir rien obtenu de tel en contrepartie.

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Je lui applique la pensée sarkozienne, qu'il a pas l'air de "kiffer", alors oui c'est de l'humour, acide certes, sauf erreur ca serait bien la première fois que j'insulte quelqu'un ici.

On a bien tous dit une fois sous la colère qu'on se barrerait bien de ce pays de merde, mais pousser le vice jusqu'à gueuler qu'il faut changer de nationalité, pffff, comme si la france c'était le pays le plus abominable de la planète, bref aprés il fait ce qu'il veut.

Pas de soucis pour moi, je sais bien que c'est de l'humour ;) Moi je ne vais pas me barrer à cause de ce que fait la France mais pour d'autres raisons, disons que son comportement actuel ne me la fera pas regretter.

Zamorana => effectivement, quelles raisons à l'existence de l'OTAN aujourd'hui, maintenant qu'elle ne sert plus à lutter contre l'URSS ?

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Bon, arrêtez ce topic! Je viens de décider que la France ne réintégrait pas le commandement intégré, ou même l'OTAN: j'ai décidé que la décisio de Sarko n'existait pas, donc nous en sommes au statut post-1966. Je nie la parole présidentielle.

Sachez d'ailleurs, qu'à l'occasion, il m'arrive de nier Newton aussi (après tout, c'est qu'un Anglais), ce qui me permet d'aller léviter un petit coup pour me détendre et choper directement des pommes sur les arbres plutôt que de me les prendre bêtement sur la gueule (faut vraiment être anglais pour que ça vous arrive).

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très intéressant!

samedi, 04 avril 2009

Otan: révélations sur le retour de la France

levitte sarkozy.jpg

(Nicolas Sarkozy avec Jean-David Levitte, son conseiller diplomatique)

Alors que Strasbourg accueille aujourd'hui le sommet de l'Otan, voici l'article que je publie cette semaine sur le retour complet de la France dans la structure militaire de l'Alliance.

J'essaye de répondre à trois questions:

1/ Quels postes de commandement voulait l'Elysée au début des tractations?

2/ Quelles avancées de l'Europe de la Défense l'équipe de Nicolas Sarkozy espérait-elle arracher pour justifier cette réintégration?

3/Et qu'a-t-elle finalement obtenu?

Otan: histoire secrète du retour de la France

Ce samedi 11 août 2007, George Bush reçoit Nicolas Sarkozy en visite «privée» dans sa maison familiale de Kennebunkport, au bord de l'Atlantique. Au menu : hamburgers, haricots noirs et claques dans le dos. Officiellement on parle de tout et de rien. On fait seulement connaissance. En réalité, le nouveau président français (il a été élu trois mois plus tôt) vient mettre George Bush dans la confidence. «Nicolas Sarkozy nous annonce, sous le sceau du secret, qu'il veut faire réintégrer la France dans le commandement de l'Otan, raconte un important officiel américain. Il dit même qu'il souhaiterait que cela se passe très vite, dès le prochain sommet de l'Alliance atlantique, en avril 2008 à Bucarest. Evidemment, Bush, qui était très isolé et critiqué sur la scène internationale, était ravi de ce rapprochement spectaculaire.» L'Elysée n'a jamais reconnu que les choses s'étaient déroulées si tôt et d'une façon si abrupte. En fait, l'histoire du retour complet de la France dans l'Otan recèle nombre d'épisodes gênants pour Nicolas Sarkozy et son équipe. Certains d'entre eux nous ont été racontés par différents responsables français, américains et européens, sous couvert de l'anonymat.

Comme il est d'usage sous la Ve République, l'essentiel s'est déroulé dans le bureau du conseiller diplomatique du président de la République, l'incontournable Jean-David Levitte. Tout commence là, le 27 juillet 2007, trois semaines avant la rencontre «privée» de Kennebunkport, quand Jean-David Levitte réunit le chef des armées, le chef d'état-major particulier de Nicolas Sarkozy, le directeur politique du Quai-d'Orsay et le conseiller diplomatique du ministre de la Défense. Il ne leur annonce pas exactement la couleur. Il dit vouloir sonder les différents ministères sur un «éventuel» retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan. Mais chacun comprend que tout est déjà joué, et que Nicolas Sarkozy, bien qu'il n'ait jamais évoqué la question pendant la campagne, a déjà tranché. Si bien que le chef d'état-major de l'armée française, le général Georgelin, conclut ainsi, en souriant, la réunion : «Messieurs, le moment est historique. On devrait prendre une photo pour l'immortaliser»

Au cours de cette réunion «historique», on évoque déjà les postes dans l'Otan que la France devrait obtenir «en échange» de son retour complet dans la structure militaire de l'Alliance. On veut au moins l'un des trois «qui comptent vraiment», et qui sont déjà occupés par des Européens : adjoint du chef américain de l'Otan, poste tenu par un Britannique; chef d'état-major des opérations, poste toujours occupé par un Allemand; ou commandant de «Brunsumm», le QG d'où sont gérées, en partie, les opérations en Afghanistan, poste également tenu par un Allemand. Comme on va le voir, la France n'obtiendra aucun de ces trois commandements.

Ce 27 juillet 2007, dans le bureau de Jean-David Levitte, on évoque aussi la défense européenne. Mais il ne s'agit pas - pas encore - de faire de son avancée un préalable au retour complet de la France dans l'Otan. En fait, un seul des participants en parle pour lancer, exaspéré : «Cette réintégration, celle que vous préparez, c'est la mort de la défense européenne...»

L'Elysée comprend le danger d'une telle remarque si elle fait tâche d'huile au sein de l'establishment français. Car depuis 1998 l'élite politique française, de droite comme de gauche, a fait de l'Europe de la Défense l'un des axes majeurs de la diplomatie française. L'équipe de Sarkozy ne peut donc prendre le risque d'être accusée à la fois de se réaligner sur l'Amérique et de négliger un symbole de la souveraineté européenne. Bref, de tuer simultanément de Gaulle et Monnet.

Quelques jours après cette réunion, et sous la pression de François Fillon, on décide donc deux choses : d'abord de ne pas réintégrer tout de suite, sous Bush, mais en 2009 après l'élection d'un nouveau président américain. Et pour célébrer l'événement, on envisage d'organiser en France le sommet du 60e anniversaire de l'Otan. Angela Merkel, qui veut elle aussi accueillir cet événement historique, proposera un sommet commun franco-allemand - ce que Nicolas Sarkozy acceptera en novembre 2007.

Seconde décision : profiter de la future présidence française de l'UE pour essayer de décrocher des avancées importantes dans l'Europe de la Défense, en prétendant qu'on ne reviendra complètement dans l'Otan que si on les obtient. Cependant, on se garde bien - et c'est là toute la manip - de fixer un objectif précis. Si bien que n'importe quel progrès, si minime soit-il, fera l'affaire... Au début, on espère pouvoir décrocher le gros lot, la seule avancée qui vaille : la création d'un vrai quartier général de la défense européenne, à la fois stratégique et opérationnel, un QG permanent comportant des centaines d'officiers - un symbole fort. Fin août, Jean-David Levitte en parle à son homologue britannique au cours d'un déjeuner à Paris. Cela ne paraît pas impossible.

Mais, patatras, Gordon Brown, jusque-là très populaire, s'effondre dans les sondages. Or les élections britanniques approchent. Il n'est plus question pour lui d'apparaître trop «europhile». Du coup, dès l'automne 2007, le ministre britannique de la Défense Des Browne annonce à son homologue français que, si cela peut aider Nicolas Sarkozy à faire revenir totalement la France dans l'Otan, il est prêt à consentir quelques efforts en matière de défense européenne, mais que, pour le QG, c'est non. «C'est une ligne rouge», dit-il à Hervé Morin.

A l'Elysée, on ne lâche pas prise. Paris espère contourner Londres par Washington. Grâce à l'habile Levitte, et en échange de l'envoi en renfort de 700 soldats français en Afghanistan, George Bush accepte de faire un véritable panégyrique de l'Europe de la Défense, lors du sommet de l'Otan de Bucarest en avril 2008. Mieux, quelques semaines plus tard, le Pentagone fait savoir qu'il n'est plus opposé à la création d'un QG européen. C'est une révolution. Mais Gordon Brown ne veut toujours rien entendre. Que faire ? Bien que l'Allemagne ait, elle aussi, acquiescé du bout des lèvres, Nicolas Sarkozy décide de ne pas tenter l'épreuve de force avec Londres. Et, avant même la présidence française de l'Union, il abandonne, sans le dire, l'idée de ce QG. Il n'y aura donc pas de véritable avancée de la défense européenne.

Sur le front de l'Otan, aussi, les choses restent au point mort. Les Britanniques - et, cette fois, les Allemands - bloquent. Début 2008, Paris a demandé à Londres d'accepter que le poste d'adjoint au chef militaire de l'Alliance, toujours occupé par un Britannique, devienne tournant, c'est-à-dire soit attribué successivement à un Anglais, un Allemand et un Français. La réponse ne tarde pas : c'est «No !» Du coup, Berlin refuse de lâcher l'un des ses commandements. Et Nicolas Sarkozy ne parviendra pas à convaincre Angela Merkel de changer d'avis. «Comment les Français, qui nous ont craché dessus pendant des années, ont-ils pu croire un instant que nous allions nous réjouir de leur retour complet dans l'Otan et leur céder nos places comme ça, pour leurs beaux yeux ?», demande un responsable allemand.

Concessions

A l'été 2008, au début de la présidence française, voilà donc Nicolas Sarkozy Gros-Jean comme devant. Pas de QG européen, pas de grands commandements : comment, dans six mois, «vendre» aux Français la réintégration de la France dans l'Otan ? Côté défense européenne, il faut faire le forcing, arracher quelque chose. Plus résolu et concentré qu'on ne le dit, Hervé Morin obtient de ses 26 homologues quelques concessions qui, regroupées et bien enveloppées, pourront peut-être faire illusion. Mais, pour les postes à l'Otan, il faut aller voir le grand frère. En octobre 2008, le Pentagone accepte le principe de lâcher deux de ses commandements au profit des Français. Mais rien n'est signé. Il faut obtenir le feu vert final auprès de l'équipe d'Obama. Au lendemain de l'élection présidentielle américaine, Jean-David Levitte traverse discrètement l'Atlantique pour rencontrer son homologue, le général Jones, lui-même ancien patron de l'Otan et francophone. Bien que Barack Obama ne soit pas encore officiellement investi, Jones donne son accord. Si bien que juste avant Noël, en conseil restreint de défense, le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy révèle aux ministres concernés, Kouchner et Morin, ce qu'il a obtenu à Washington : les commandements de Norfolk et de Lisbonne.

La pêche semble bonne. Norfolk est un poste prestigieux, l'un des deux commandements «stratégiques» de l'Alliance. Mais il n'est pas opérationnel. «Le QG de Norfolk, SACT, est une sorte de think tank censé diffuser les nouvelles pratiques militaires américaines auprès des Européens. C'est tout», dit un responsable français, très sceptique sur la valeur réelle de ce commandement. Quant à Lisbonne, il s'agit du QG de la «Force de réaction» de l'Otan (la NRF), force qui n'a été employée qu'une seule fois. C'était au Pakistan pour aider les populations après un tremblement de terre. Ce fut un désastre. «Lisbonne, raconte un officiel français, n'a réussi qu'à mobiliser deux bulldozers espagnols que les autorités pakistanaises ont finalement refusés.» Belles prises, en effet.

08:08 Publié dans Otan | Lien permanent | Commentaires (8) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note | Tags : sarkozy, bush, obama, otan, kouchner, morin, levitte

http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/04/03/otan-histoire-secrete-du-retour-de-la-france.html
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Zamorana => effectivement, quelles raisons à l'existence de l'OTAN aujourd'hui, maintenant qu'elle ne sert plus à lutter contre l'URSS ?

Pour Bush, l'OTAN servait (sert ?) à faire barrage à l'URSS la Russie.

On peut voir l'OTAN comme le bras armé des nations occidentales du nord. Ce qui permet à l'ONU (organisme faible car regroupant trop de monde) de demander à l'OTAN d'agir (Yougo, Kosso, A-Stan, ...).

Les problèmes de l'OTAN sont :

- sa représentativité qui devrait être étendue à plus de nations (Australie, Japon, Corée du Sud, Brésil ?, Inde ?, Russie ?? - faudra plus l'appeller OTAN ...),

- son organisation qui n'est pas opérationnelle car beaucoup trop bureaucratique et procédurière (c'est un peu l'armée mexicaine : plus de généraux que de soldats ...), du coup il faut la réformer.

- l'article 5 qui est aussi son essence : la protection mutuelle des membres vis-à-vis d'une agression, ce qui rend problématique l'entrée de pays à la c... comme la Géorgie mais limite la prolifération d'armes nucléaires car des pays comme la Turquie, le Japon ou l'Allemagne misent sur la dissuasion nucléaire américaine.

- le financement : c'est cher en temps de paix car ça sert pas vraiment et faut payer les fonctionnaires (définition d'une armée en temps de paix ...).

Les missions de demain seront :

- lutte contre le terrorisme,

- lutte contre le piratage,

- lutte contre les états voyoux qui ne respectent pas les décisions du CS de l'ONU.

- lutte contre les paradis fiscaux, ex : invasion de Monaco.

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  • 2 months later...

http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2009/06/1-267-fran%C3%A7ais-dans-les-%C3%A9tatsmajors-de-lotan-en-2012.html

1 267 Français dans les états-majors de l'Otan, en 2012

Le retour de la France dans l'Otan va peser lourd sur les ressources humaines des armées. Dix-sept postes de généraux ont été attribués à la France - ce qui correspond à vingt-cinq étoiles (lire la note précédente). Or, la mécanique de l'Otan prévoit qu'à chaque étoile correspondent 50 postes d'officiers et de sous-officiers que le pays doit fournir à l'organisation militaire intégrée.

Faisons les comptes : 25 étoiles X 50 postes = 1250 postes + 17 généraux = 1267 Français otanisés.

Actuellement, les Français sont environ 200 "insérés" dans les différentes structures : l'effort sera donc d'un millier d'hommes et de femmes, l'équivalent d'un régiment de l'armée de terre. Mais si l'on réflechit en terme de masse salariale (les officiers à l'étranger coûtent plus chers que les Evat en France), c'est l'équivalent de deux ou trois régiments d'infanterie qui vont être absorbés par le retour dans l'Otan.

Au final, les Français devraient représenter 10% des 12.000 militaires des états-majors et structures permanentes de l'Otan.

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  • 1 month later...

"L'intendance suivra." Ce vieux précepte gaullien semble avoir été mis en oeuvre à l'occasion de la prise par la France de l'un des deux commandements suprêmes de l'Otan, Supreme Allied Commander Transformation (SAC-T, prononcer "sakti"), à Norfolk. Car, pour l'instant, personne ne sait trop de quels moyens (fournis par la France) disposera le général Abrial, nommé à ce poste. Le retour de la France dans l'Otan a été marqué par l'attribution par l'Alliance de deux commandements majeurs à la France : Lisbonne, confié au général Philippe Stolz . Et surtout le poste de SAC-T, confié au chef d'état-major de l'armée de l'air sortant, le général d'armée aérienne Stéphane Abrial. Il arrivera à Norfolk le 22 août, pour prendre officiellement ses fonctions le 10 septembre. Dans quelles conditions ? C'est toute la question.

Depuis sa création en juin 2003, ce commandement basé à Norfolk, où il a succédé en juin 2003 au commandement suprême atlantique de l'Otan (SACLANT-Supreme Allied Command Atlantic), a toujours été dirigé par un officier général américain. Celui-ci, actuellement le général des marines James Mattis, commande simultanément le U.S. Joint Forces Command (USJFCOM), l'un des dix commandements opérationnels interarmées américains. James Mattis possède donc deux casquettes, et les moyens matériels considérables dont il dispose au titre de l' USJFCOM sont mis à profit de SAC-T. Énorme villa de fonction pour recevoir des centaines d'invités simultanément, avion privatif pour se déplacer dans les 28 États-membres de l'Otan durant trois semaines par mois, avec à chaque fois un état-major d'une douzaine de personnes. Bref, un train de vie à la hauteur de l'immensité diplomatico-stratégico-militaire de la fonction, que la France va devoir assurer à Stéphane Abrial. Sauf que cela n'en prend pas le chemin.

Le logement de fonction qui doit être du niveau d'une résidence d'ambassadeur, si le général veut tenir le rang de la France, pour l'instant, n'est pas trouvé et un observateur avisé s'indigne : "Il sera dans ses fonctions dans six semaines, et il ira à l'hôtel, puisque le général Mattis conserve sa résidence. Combien la France est-elle disposée à mettre pour le loger ? On ne va pas le mettre dans un trois pièces cuisine, tout de même !" Une source très au fait du dossier estime que "rien ne presse. Le général Abrial sera à Norfolk en août, il nous dira comment il voit la question, et on avisera. Rien ne sert de se précipiter, d'autant plus que l'enveloppe budgétaire que l'état-major des armées consacrera à ces postes n'est pas encore arrêtée." Moins anecdotiquement, une vraie difficulté apparaît pour l'avion qui devra véhiculer le général Abrial d'un bout à l'autre de l'année dans tous les pays membres de l'Otan. En principe, la France doit lui fournir ce moyen de transport pour lui et son état-major. Mais... rien ! La flotte de Falcon gouvernementaux et d'Airbus gouvernementaux de l' ETEC (Escadron de transport, d'entraînement et de calibration) compte actuellement un Falcon 7X , deux Falcon 900 - dont l'un doit être retiré très rapidement - deux Falcon 50 et deux Airbus A319CJ). Mais c'est très loin d'être pléthorique, et ces avions sont réservés en priorité au chef de l'État et au gouvernement.

À l'état-major des armées, on indique avoir obtenu pour Stéphane Abrial "un droit de préemption sur des avions de l'ETEC. Mais si aucun n'est disponible, ce sera la VAC (voie aérienne civile )." Toujours à l'état-major des armées, on indique que le nouveau SAC-T et son état-major voleront sur des avions américains, lorsque leur destination se trouvera aux États-Unis et au Canada. Tout ceci dénote en réalité un problème majeur, car pour les autres pays de l'Otan, tous en Europe, le général et sa suite devront prendre un vol civil pour Paris, avant de réclamer une place sur un avion militaire. Curieux, tout de même ! On indique de bonne source que plusieurs autres solutions sont à l'étude, dont la location d'avions civils au cas par cas. Mais alors, "la dimension budgétaire ne sera pas indifférente". Autre possibilité : que la France demande leur collaboration à des pays membres de l'Otan, disposant de flottes militaires moins sollicitées. La Belgique, l'Allemagne et l'Italie seraient dans ce cas. Mais une personne suivant de près cette affaire note qu'il est "possible de faire avec moins de moyens que les Américains. Le SAC-T peut parfaitement se déplacer sans se faire accompagner par quarante personnes". Certes. Mais si la France ne peut pas octroyer des moyens dignes de son rang au titulaire d'un poste qu'elle n'a pas obtenu sans combattre, pourquoi l'avoir réclamé ?

http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-07-27/otan-la-france-ne-fournira-pas-d-avion-au-commandement-francais-a/1648/0/364803

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  • 1 month later...

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Intervention du général d’armée Jean-Louis Georgelin devant les membres de l’Atlantic Council le 10 septembre 2009

Le général d’armée Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des armées, s’est exprimé devant l’Atlantic Council of the United States, un think tank américain, sur les relations entre la France et l'OTAN. C'était le premier discours majeur sur l'OTAN prononcé aux Etats-Unis par une haute autorité militaire française depuis le plein retour de la France dans le commandement militaire de l'alliance.

Ce discours du général Georgelin intervient au lendemain de la prise de commandement, par le général Stéphane Abrial, du SACT (commandement suprême allié pour la transformation) de l'OTAN à Norfolk.


Ladies and gentlemen

It is a privilege to address the Atlantic Council on such a timely occasion:

as you probably know, I attended yesterday the change of command of Allied Command Transformation in Norfolk. A French General, Stephane Abrial, now holds one of the most senior military positions in the Alliance’s military structure. Materializing President Sarkozy’s decision, this symbolic step is, more than a source of personal satisfaction, a clear sign of France’s determination to fully commit itself to the transformation of a 60 year-old Alliance.

Last week, I spent several days in Afghanistan in the company of our soldiers, who are contributing every day to ISAF’s effort against the insurgency. I had the occasion to thoroughly discuss with Gen Mc Chrystal his new strategy. I also met Minister Wardak and General Bismullah Khan to get their views on the post-electoral situation.

As you can see, NATO and the transatlantlic link just stand at the top of my agenda and I am personally committed to making this full participation a success.

I will not come back on the rationale of this decision, which was to draw the consequences of the strategic environment, as set out in our 2008 White paper, and to match our responsibilities inside the Alliance with our contributions to operations and budgets.

It is also a clear political signal of France’s commitment to transatlantic partnership, a key requirement for our global security. Believe me, this is not an easy task, as for the French armed forces it does bear significant implications in terms of human resources, defence planning, task organization and the like.

You could regard this as another French Revolution, but this time you don’t have to be afraid of the consequences...

Before proceeding any further, let me say a few words of introduction, so as to give you an idea of where I speak from: as the French Chief of Defence, my function is to be the government’s military advisor while being responsible, under the President’s direct authority, for the planning and conduct of operations. Part of my burden also relates to equipment programmes, international military relations and forces preparation.

Let me also give you a hint of what French Armed Forces represent today: like the other Western armies, they have undergone a deep evolution. During the Cold War, they were designed to fight one single violent and short conflict at our borders. They have now become forces capable of conducting simultaneously several long lasting operations far away from home.

A few figures will give you an idea of what our armed forces are today:

- 242 000 military personnel plus almost 70 000 civilians;

- a budget of about 40 billion Euros (approximately 55 billion US $) not including pensions;

- 33,000 servicemen deployed outside metropolitan borders;

- bilateral agreements with 65 nations (not including NATO and EU member states).

They now have three main types of missions:

The first one consists in always being able to cope with the deterioration of the international situation liable to jeopardize the security of our country. If the President considers that our vital interests are threatened, he may eventually resort to nuclear assets. In the case of a serious crisis, we can also intervene and provide our allies with a significant conventional contribution. In this case, we can deploy 30,000 soldiers to which we can add 70 combat aircrafts, an aircraft-carrier and nuclear attack submarines.

The second mission consists in ensuring the security of our fellow citizens and protecting our interests against threats or immediate risks such as terrorism, intrusion in our airspace or territorial waters, threats to our commercial ships or natural or ecological disasters.

Thirdly, we must contribute to the fight against instability through preventing crises or at least preventing their extension. Our operational commitments have been multiplied by three since 1990. We permanently have from 10 to 15,000 servicemen deployed in ongoing operations, the most important of which being of course Afghanistan and Lebanon.

I would now like to use this opportunity of being here to exchange some views with you regarding the future of our Alliance.

Let me first come back shortly to Afghanistan. It is my strong personal feeling that the new course, as set by the American administration, is headed in the right direction. I have no doubt that there will be difficult times, and that success will require sustained efforts and perseverance, but I am convinced that it is attainable.

At the same time, you will agree with me that the situation in the Afghan theatre of operations is reviving in a dramatic way two fields of vital interrogations:

- the first one regards the determination and capacity of member nations to be up to our common security challenges and take an effective part in the fight. It is covering a wide range of issues, from the acquisition of critical capabilities, to interoperability, or national caveats. From a personal point of view, as a military leader, I believe that the man you have trusted with the responsibility of running an operation must be given full authority regarding the employment of the contingents under his command.

- the other one, directly questions the very ability of NATO, in front of existing dangers, to streamline and marshal its own assets, to include command structures, commonly funded acquisitions, communication networks...

We all are familiar with those already long-debated questions, but they are now, more than ever before, standing out against an increasingly worrying trend. No one can ignore the growing dissymmetry between US commitment in Afghanistan and that of the rest of nations. Should we let ISAF’s efforts be overly perceived by our opinions as an “American war”, this could jeopardize, very unfortunately, European engagement. I know that everyone here is convinced of the existence of that risk.

There is growing unbalance between US and European troops, in terms of number, equipment, responsibilities on the ground. Some will claim that European should send more troops. The political reality is that it will be difficult to make it happen, at least in significant terms. It is always easy to speak about figures. My recommendation would be to look at things in qualitative terms rather than quantitative : each Nation should be invited to improve the quality and robustness of its contingent, through lifting caveats, changing its modus operandi, providing better and stronger equipments and by moving and concentrating troops in critical areas.

At the end of the day, what counts is not numbers but results on the ground. This is what France is now doing in the Kapisa province under US command, with a view to deliver a stable and secure environment within two years.

I have no intention of painting too gloomy a picture. Yet we all understand that in such circumstances, the Alliance’s credibility is at stake and I am feeling more resolute than ever to support a more credible and efficient organization. France’s full participation will of course mean a full participation in the coming debates aimed at transforming it in front of a rapidly changing world.

To be sure, the question reaches far beyond the Afghan horizon. Many other, diverse and complex threats are already emerging. The burgeoning debate on a new Strategic Concept is our occasion to come to grips with that reality and lay the ground for what we want our collective, transatlantic security system to look like.

Of course, we can expect discussions to be intense. They will have to mix two elements:

- First : already mature or ongoing reflections. I refer to ACT’s Multiple Futures, to the US’s Quadriennal Defence Review, to many national White or Green Papers. In that regard, France did its homework last year.

- Secondly : imagination, creativity and openness of mind. That will be the task of the Group of Experts, led by Madeleine Albright, with the help and contribution of Nations.

The Strasbourg declaration on the Alliance security provides us with guidance from heads of states and governments.

At this stage, we can foresee some of the main questions that, together, we will have to come to terms with. As for me, I can see three of them:

- First, what does a military alliance mean ?

- What does it mean, in front of new, complex threats blurring the traditional lines between external defence and domestic security. Those have been reshaping in depth our national security apparatus, imposing cross-disciplinary and interagency approaches to defence problems. Solid conclusions remain to be drawn for NATO in terms of intelligence sharing, of multinational interagency approaches and multi-level cooperation;

- What does it mean, when purely military answers are proving increasingly inefficient. Building collective forces that can be deployable, sustainable and interoperable, spearheaded by a revamped NRF, will not be sufficient until they are included in an effective “comprehensive approach”.

- What does it mean, when intelligence and anticipation are getting more and more challenging.

- And what does it mean at the time of financial crisis.

In addition to these questions, the Alliance will have to take into consideration some other classical debates, mainly relating to deterrence. Therefore, I would just like to recall that our White Paper just reminded the central role of independent nuclear deterrence in our defence architecture.

Missile defense can play a role as a complement, but cannot be substituted. It is up to the Allies to decide whether they are interested by extended deterrence or not, and the three nuclear states to decide whether they are ready to commit themselves in this respect. In my view, robust nuclear deterrence will remain one of the key elements of the Alliance security in the future.

- Secondly, what does the transatlantic link mean ?

At stake here is the foundational role of the Article 5, in front of threats less linked to territories. And also the relationship of the Alliance with other partners, to include the EU and its own defence and security objectives, as well as other significant players, Russia being at the top of the list.

The historical unbalance between US and European forces remain a key problem. It has a number of consequences for the transatlantic link :

The US side fully expect European Allies to do more, but do not receive a positive answer. Many Europeans rely on the US commitment to their security and do not invest enough in Defense. There are 2 millions European military personal, most of them are static and the least we can say, is that they are not matching the equivalent number of US military personal in terms of deployability, robustness, efficiency.

Under the French European Union presidency, Europeans have committed themselves to improve their military capabilities, for both NATO and EU operations. It will take time and energy to make things move. But it is key for a sound transatlantic partnership.

A good articulation with what the EU does is necessary. For too long there has been an institutional competition between NATO and ESDP. When you look from the top, and not from the bureaucracy point of view, you see different instruments which all concur to the same objective : our collective security.

A good example is the counter piracy off the coast of Somalia. The EU has developed for one year a strong naval operation “Atalanta”, under UK command. More than 6 000 ships have been escorted or supported when crossing that perilous area. NATO has just decided to launch another operation : “Ocean Shield”, which we hope will help generate more capabilities. Improving security, ensuring best value for money, avoiding duplication and institutional competition implies that NATO does something different, more robust and complementary. Why not ensuring reinforced surveillance of Somalian harbours, where pirates have their bases? We would then have a perfect example of how best our different tools could work together.

- Thirdly, what conclusions should be drawn in terms of everyday life of our Alliance?

I mean such easy matters as decision-making processes, the principle of consensus at the different levels of the process, and the voice of the nations, the degree of autonomy of NATO military commanders and their relationship with the Military Committee…

Meanwhile, in front of such ambitious interrogations, we are all too aware of the difficulties to reform existing structures. In the light of the experience of those past years, I cannot underemphasize the need to stay realistic, to be pragmatic in our approach. Beyond a common vision of the world threats shared by the member states, it seems indispensable to define ambitions both coherent and reasonable with our capabilities.

NATO is the reference military forum which can ensure the interoperability of the forces, either in the overall context of the Alliance, or in that of an ad hoc coalition. This invaluable aspect of its action must be preserved because it guarantees the effectiveness of our forces committed in operations.

The definition of a right level of ambition, watching current challenges and military realities, will have numerous consequences, particularly in the field of structures. It will inevitably be followed by a review of the command structure, the number of Headquarters, the manning of structures, the basis of the defense planning and the capability objectives assigned to the member states.

In my view, the size of the command structure should be reduced but as part of a global study, excluding none of the organization’s numerous agencies.

We have 14 000 personals in the structure, and 60 000 men on the ground. There is clearly room for efficiency improvement here.

To increase their effectiveness and its reactivity, the restructuring of NATO’s operational command structures will have to take into account the lessons learned from our engagement in Afghanistan.

These lessons deserve all our attention if we want tomorrow’s Alliance to improve its performance in the field.

Improving the effectiveness of our organization also implies a reflection on solidarity.

Solidarity actually is the basis of an alliance. It determines how sincere national commitments are to collective defence. Should this solidarity be of an operational or financial nature, it should in no way hinder the conduct of operations. These days, many difficulties stem from the fact that perceptions on solidarity are lacking precision. We will have to clarify the situation in terms of financing operations as well as common funding.

On this specific issue, it seems to me that it is quite legitimate to extend common funding but we must also be realistic. France cannot afford two defense budgets.

In that matter, I would like to remind that France’s multi-annual defence funding bill just received the Parliament’s blessing. It sets the level of defense expenditures at 190 billion euros (approximately 265 billion dollars) for the next five years. Those are modest figures, compared to that of the United States, but believe me, they are the manifestation of tough political commitments of our nation.

It is clear that we will rapidly reach the limits of our system if we must fund twice our participation in operations. May I add that it is commitment in the field, not common funding, which constitutes an expression of solidarity in an engagement?

To summarize those reflections in a few words, I would say that, as we are at the early stage of redefining what we expect of an Alliance that has provided common security for over half a century, it is vitally important to start building on solid grounds. Those are the converging lines of our common values and interests, and from there on, we will have to share responsibilities accordingly.


http://www.acus.org/event/general-jean-louis-georgelin-france-nato
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http://www.defense.gouv.fr/marine/base/breves/la_france_organise_un_exercice_otan_en_mediterranee

La France organise un exercice OTAN en Méditerranée 

Plus de 4 000 militaires, 33 bâtiments de guerre et sous-marins, des avions de chasse et des hélicoptères de la force de réaction rapide de l’OTAN participeront à un exercice majeur au large des côtes de Toulon du 21 septembre au 3 octobre 2009.

C’est la première fois que la France accueille dans ses eaux territoriales, et sur son sol, un exercice OTAN de cette ampleur depuis son retour dans les structures de commandement intégrés de l’OTAN.

Appelé « Loyal Midas », cet exercice a pour objectif d’entraîner les forces navales de la 14ème rotation de la force de réaction rapide de l’OTAN et de certifier leur état de préparation avant la prise de commandement de ces forces par l’Italie à compter du 1er janvier 2010.

L’amiral italien Claudio GAUDIOSI, embarqué avec son état-major à bord du pétrolier ravitailleur Etna, commandera le dispositif. Neuf nations composent cette force : Allemagne, Bulgarie, Espagne, Etats-Unis, France, Grèce, Italie, Portugal et Turquie. A travers un scénario fictif et complexe, la force OTAN devra déployer l’ensemble de ses moyens pour répondre à une crise civile de haute intensité. La force sera amenée à conduire une opération amphibie sur les côtes varoises et mener parallèlement des manœuvres à terre sur le camp de Canjuers.

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