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il y a 51 minutes, prof.566 a dit :

Changer un gouvernement n'est pas renverser un président.

Le vice-président peut être renversé par un vote de l'assemblée à la majorité des deux tiers :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vice-président_du_Venezuela

Le vice-président est nommé et destitué par le président de la République. Il peut également être destitué par une motion de censure ayant obtenu les deux tiers des voix de l'Assemblée nationale. Dans le cas où l'Assemblée destitue au moins trois vice-présidents durant le mandat de six ans du président de la République, celui-ci est alors autorisé à la dissoudre.

Le président peut être renversé par un référendum révocatoire du même type que celui qui a échoué contre Hugo Chavez en 2004.

Modifié par Wallaby
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7 février 2019

55:01 Sébastien Velut : On parlait tout à l'heure des positions du président Macron. Celui-ci est allé récemment en Amérique latine. Je pense qu'il commence un peu à découvrir ce continent. C'est un continent qui finalement compte, notamment dans les équilibres internationaux, et je pense que la ligne de crête est assez étroite, entre une intervention modérée dans la crise vénézuélienne et basculer dans un alignement sur les États-Unis qui serait très mal perçu par les autres pays de la région. Je pense qu'on a à y perdre, parce que la France, elle a construit en Amérique latine une image d'autonomie par rapport aux États-Unis, et on peut rappeler à ce titre le voyage du général de Gaulle en 1964 qui a parcouru tout le continent, qui a marqué la proximité des positions françaises avec les positions non-alignées en accord avec les pays d'Amérique latine : on n'a pas intérêt à dilapider ce capital. Tous les pays d'Amérique latine ont des relations très fortes [avec la France], mais [surtout] avec le Mexique, le Brésil, l'Argentine, et le Chili, je dirais, et aujourd'hui de plus en plus la Colombie.

56:06 Philippe Dessertine : Je vous rappelle, Simon Bolivar était venu en France. Il y a un lien fort entre la France et la fondation du Vénézuela, qui est quelque chose qui reste dans le peuple vénézuélien.

01:03:03 Pascal Boniface : Je crois qu'il y a plutôt un geste de Macron de politique intérieure et aussi de rapprochement avec Trump, de trouver un point d'entente avec Trump parce qu'il n'existe pas. Alors c'est un choix qui est compliqué par rapport au reste de l'Amérique latine effectivement parce que je ne suis pas sûr que pour les latino-américains il soit bon d'être trop proche des États-Unis, et encore moins de Donald Trump.

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Il y a 17 heures, Wallaby a dit :

Sébastien Velut : ...et on peut rappeler à ce titre le voyage du général de Gaulle en 1964 qui a parcouru tout le continent, qui a marqué la proximité des positions françaises avec les positions non-alignées en accord avec les pays d'Amérique latine : on n'a pas intérêt à dilapider ce capital.

https://gerflint.fr/Base/Argentine2/dascalakis_labreze.pdf (2013)

Du 3 au 6 octobre 1964, le président français Charles De Gaulle a visité l’Argentine dans le cadre de sa tournée latino-américaine afin de nouer des liens scientifiques et culturels et de donner son appui politico-économique à l’instable démocratie de ce pays de l’Amérique du Sud. Le général a lui-même déclaré: La politique de la France en Amérique Latine vise à contrecarrer l’hégémonie politique continentale orientée par les Etats-Unis [El Mundo, 3/10/1964].

Le journal New York Times affirme que: l’enthousiasme populaire dû à la position de De Gaulle atteint son point culminant. Cela est dû au fait que les partisans de Péron de la classe ouvrière considèrent que cette position rejoint celle du parti péroniste, entre le capitalisme et le communisme.

Modifié par Wallaby
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https://fresques.ina.fr/de-gaulle/fiche-media/Gaulle00098/voyage-en-argentine.html

Du 21 septembre au 16 octobre 1964, le général de Gaulle accomplit un triomphal voyage à travers toute l'Amérique latine, visitant successivement le Venezuela, la Colombie, l'Équateur, le Pérou, la Bolivie, le Chili, l'Argentine, le Paraguay, l'Uruguay et enfin, le Brésil (en mars 1964, il avait déjà rendu une visite officielle au Mexique). Pour le président français, il s'agit avant tout de créer des contacts avec cette autre Amérique, de lui prodiguer les mêmes encouragements d'indépendance qu'aux satellites de l'URSS, et d'inscrire ainsi la politique de la France comme une troisième alternative possible face au monde bipolaire. Les Etats-Unis, pour qui le continent américain tout entier est une " chasse gardée ", y voient quant à eux un nouvel affront - parmi d'autres - de la diplomatie française.

https://books.openedition.org/pur/42540 (2014)

Un autre document émanant de l’ambassade américaine à Paris conclut :

« Il apparaît de plus en plus clair que le gouvernement français attache la plus grande importance à ces futurs voyages, qui constituent une partie intégrante du projet de De Gaulle à l’échelle mondiale, visant à affirmer l’“indépendance” totale de la France dans chaque partie du monde. Le ton initialement provocateur des publications gaullistes à propos de ces voyages suggère que l’accent sera mis sur les “sœurs latines” et la “culture commune” et qu’aucun effort ne sera épargné pour tirer profit de toute difficulté que nous pourrions rencontrer ici ou là en Amérique latine à ce moment-là ».

La CIA y voit aussi pour le général le désir de retirer le plus d’avantages politiques possible de l’influence culturelle – l’élite mexicaine est très proche de la culture française – et de l’importance que les Mexicains accordent traditionnellement à leur « indépendance des États-Unis ».

Caracas constitue la première étape. Toute inquiétude n’étant pas encore totalement dissipée, l’attention américaine se focalise sur le contenu des discours de De Gaulle, même si la CIA ne peut s’empêcher de souligner que la foule était « à peu près moitié moindre que pour le président Kennedy en 196123 ».

« Le thème principal au Venezuela était l’hostilité à toute forme d’oppression et d’hégémonie. Bien qu’il n’ait pas spécifié l’origine de ces maux, nous pensons qu’à l’évidence ces paroles s’appliquent d’abord au communisme et en second lieu aux États-Unis, ainsi qu’au rôle soviétique à Cuba », décrypte l’ambassadeur [américain à Paris] Bohlen. En revanche, le rapport émanant de l’ambassade à Caracas apparaît plus positif : « Nous avons apprécié qu’il n’y ait eu aucune allusion à la rivalité franco-américaine ainsi que la retenue de De Gaulle qui n’a posé aucun problème ici pour les États-Unis ».

 

Modifié par Wallaby
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Les Américains préfèrent le renversement militaire car ça permet d'être sûr du résultat ; ce qui n'est pas le cas avec des élections démocratiques. L'objectif est d'obtenir un Pinochet, pas un nouvel Allende.

Je recommande à nouveau de regarder le pedigree de Mister Abrams, inlassable défenseur des génocides.

https://www.theguardian.com/us-news/2019/jan/26/elliott-abrams-venezuela-us-special-envoy

https://theintercept.com/2019/01/30/elliott-abrams-venezuela-coup/

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il y a une heure, Kelkin a dit :

L'objectif est d'obtenir un Pinochet, pas un nouvel Allende.

attention aux grilles de lecture déconnectées de la réalité du Venezuela 

"Pinochet" est déjà au pouvoir, dans le sens que c'est l'armée qui est au pouvoir au Venezuela.  

Par ailleurs, le parti d'Aiguado est affilié à l'Internationale Socialiste.  Même si à l'IS il y a un peu de tout, c'est loin de Pinochet quand même.  

D'ailleurs la coalition d'opposition, majoritaire au Parlement,  dite "unité populaire" est de gauche , centre gauche. Il y a dedans des partis comme "Drapeau Rouge", Mouvement pour le Socialisme, Cause Radicale (dissidents du parti communiste) etc . En Fait au Venezuela il n'y a pas vraiment droite  au sens européen,  les plus à droite ce sont les social démocrates.  

Par opposition le "chavisme"  s'inspire d'un courant comme le péronisme (où il y a boire et à manger en termes idéologiques et marqué par le culte de la personnalité du leader ...)  du castrisme , voir du sandinisme  

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Quand je dis un Pinochet, je ne dis pas un militaire quelconque, mais un militaire fasciste. Au Vénézuela, ce sont des militaires communistes, ils sont donc tout à fait incompatibles avec la Doctrine Monroe, qui veut que les ressources naturelles de l'Amérique du Sud soient à la pleine et entière disposition des compagnies états-uniennes exclusivement. Là, ces ressources ne profitent pas aux capitaines d'industrie américains, mais aux membres du régime vénézuelien, c'est un gaspillage éhontée et inacceptable.

Les régimes fascistes sont toujours d'accord pour que l'Oncle Sam pille leur pays, en échange contre l'assistance (via la School of America) dans leurs projets de massacres à grande échelle d'opposants présumés et de génocides des indiens d'Amazonie. Les régimes communistes préfèrent se débrouiller seuls et garder tout pour eux.

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Il y a 2 heures, Fusilier a dit :

le parti d'Aiguado est affilié à l'Internationale Socialiste. Même si à l'IS il y a un peu de tout, c'est loin de Pinochet quand même.  

Le parti de l'ivoirien Laurent Gbagbo était affilié à l'Internationale socialiste.

Pour revenir au Vénézuela, Carlos Andrés Pérez était aussi membre d'un parti affilié à l'Internationale Socialiste :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Carlos_Andrés_Pérez#Caracazo

Il annonce peu après son élection [en 1989] un plan d'austérité de ton néolibéral inspiré de ce même « consensus de Washington » : hausses généralisées de prix, libéralisation et privatisation de l'économie, gel des salaires et réduction des dépenses publiques.

Le virage néolibéral impulsé par Pérez provoque une série de protestations populaires, notamment par ceux qui, vivant dans les cités-dortoir de Caracas, devaient se déplacer quotidiennement pour travailler dans la capitale. En peu de temps, le mouvement qui commença à Guarenas s'étendit rapidement à Caracas et d'autres villes (La Guaira, Valencia, Barquisimeto, Mérida, Guayana et les Vallées du Tuy), se transformant en mouvement d'émeutes général. L'armée réprime dans le sang le Caracazo, faisant des centaines de morts. Le président Pérez refuse pourtant d'assumer toute responsabilité dans cette répression.

Le matin du 4 février 1992, le Venezuela entier fut secoué par une tentative de coup d'État commandée par le lieutenant colonel Hugo Chávez qui la justifiait par la détérioration de la situation sociale et l'augmentation de la corruption dans l'administration. Après quelques heures d'incertitude, Pérez récupéra le contrôle, rétablissant l'ordre constitutionnel. Cependant, la tentative n'améliora pas son image publique, tandis que les putschistes étaient bien accueillis par une partie de la population. Une fois la révolte battue par les forces loyales au président et ses meneurs mis en prison, Carlos Andrés Pérez s'engagea, devant l'opinion publique, à corriger certains aspects de ses mesures ; mais la dynamique engagée ne pouvait être l'objet de retours en arrière immédiats, car le processus de détérioration ne s'arrêterait pas.

En mars 1993, le procureur et inspecteur général des Comptes de la République, Ramón Escobar Salom, porta contre lui des accusations de malversations de 250 millions de bolivars.

C’est pourquoi le Congrès national a résolu de le destituer pour que se poursuive ledit processus, ce qui fut effectif le 31 août de cette même année.

Le 20 décembre 2001, un tribunal de première instance de Caracas ordonna que Pérez, alors en République dominicaine, soit retenu à son domicile de façon préventive, en relation avec les fonds publics détournés vers les comptes secrets.

Oui, il y a un peu de tout dans l'Internationale Socialiste.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

Oui, il y a un peu de tout dans l'Internationale Socialiste.

C'est bien ce que je signale dans mon message... :rolleyes: N’empêche, c'est loin tout même de Pinochet  et même de certaines droites européennes. Pas sur que ça soit comparable avec la problématique de la Côte d'Ivoire, Gbagbo vient d'ailleurs d'être acquitté par le CPI (en première instance) 

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Admettons que Gbagbo soit un pauvre innocent injustement persécuté, le tunisien Ben Ali était dans l'Internationale Socialiste.

En tout cas c'est sûrement vrai qu'il y a des liens entre Guaido et certains socialistes européens puisque Felipe Gonzalez le soutient complètement, et nous fait penser que l'ultimatum européen est une horreur parce qu'il aurait fallu le soutenir illico, sans attendre une semaine de trop.

Bref, vous écoutez Felipe Gonzalez, et vous croiriez entendre Aznar. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette entre Gonzalez et Aznar :

https://www.eldiario.es/politica/Aznar-Zapatero-Venezuela-consolidado-Maduro_0_860913979.html (25 janvier 2019)

Aznar soutient que la médiation de Zapatero au Venezuela "a consolidé le régime de Maduro".

Le fait que Sánchez n'ait pas encore reconnu Guaidó est, à son avis, "un inacceptable manquement à sa fonction". Le fait que l'Espagne n'ait pas été capable de mener l'UE vers une position commune sur une question de vie ou de mort est, à son avis, "pour le moins frappant et incompréhensible".

https://www.ecfr.eu/article/commentary_how_to_restore_democracy_in_venezuela (7 février 2019)

Gonzalez : il y a une légère contradiction entre déclarer Maduro illégitime et lui accorder un délai pour déclencher des élections.

D'ailleurs Wikipédia nous dit à propos de Carlos Andrés Pérez :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Carlos_Andrés_Pérez#Deuxième_mandat_présidentiel,_1989-1994

Sur le plan extérieur, pendant sa deuxième période au pouvoir, Pérez maintint une relation intense avec d'autres chefs d'États ou de gouvernements sociaux-démocrates, comme le président du Gouvernement Felipe González (Espagne).

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Il y a 5 heures, Fusilier a dit :

En Fait au Venezuela il n'y a pas vraiment droite  au sens européen,  les plus à droite ce sont les social démocrates.  

Henrique Capriles, adversaire malchanceux d'Hugo Chavez puis de Nicolas Maduro aux élections présidentielle de 2012 puis 2013 est membre de "Primero Justicia (justice d'abord), parti centriste membre consultatif de l'Organisation démocrate-chrétienne d'Amérique" ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Partis_politiques_du_Venezuela ), donc chrétien-démocrate, pas social-démocrate.

Le président Rafael Caldera (1994-1999) était un chrétien-démocrate. Si j'ai bien compris, la principale différence avec les sociaux-démocrates est que les chrétiens-démocrates soutiennent l'Église (et que réciproquement l'Église les soutient), alors que le sociaux-démocrates sont anti-cléricaux :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rafael_Caldera#Après_la_Seconde_Guerre_mondiale

Créateur en 1946 du COPEI, destiné à diffuser les idées du catholicisme social, celui-ci obtient 19 députés aux élections d'octobre 1946, devenant la deuxième force du pays, loin derrière, toutefois, l'Action démocratique (AD, social-démocrate) qui a 137 sièges. Celui-ci met en œuvre un programme anti-clérical (fermeture écoles religieuses, etc.), qui voit l'Église entrer dans l'arène politique aux côtés du COPEI.

Quant à Leopoldo Lopez, il est membre du même parti qu'Henrique Capriles (donc toujours ce parti chrétien-démocrate, pas social-démocrate) et la Suedeutsche Zeitung (journal allemand de centre-gauche, dont le coeur penche pour les sociaux-démocrates du SPD) indique la chose suivante :

https://www.eurotopics.net/fr/214106/lutte-de-pouvoir-au-venezuela-pas-de-consensus-europeen

Suedeutsche Zeitung (3 février 2019)

Guaidó, un candidat à prendre avec des pincettes

Juan Guaidó a beau être jeune et sympathique, cela ne justifie pas qu'on lui apporte un soutien inconditionnel, souligne Süddeutsche Zeitung :

«Leopoldo López, conseiller [de Guaidó] en coulisses, est un agitateur actuellement assigné à résidence car le gouvernement lui reproche - probablement à juste titre - d'être à l'origine d'émeutes violentes. »

 

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il y a une heure, Wallaby a dit :

donc chrétien-démocrate, pas social-démocrate.

Franchement c'est envie de couper les cheveux en quatre :rolleyes:  En Europe du point de vue des 30 glorieuses, fordisme , Etat providence, chrétiens démocrates ou sociaux démocrates , c'est  kif kif. 

1°  Je n'ai rien à branler de Gbagbo,  ni de Ben Ali, ni des autres connards que l'on peut trouver dans l'IS , ni de Gonzalez ou Aznar. 

2°  La question à laquelle je répondais était au concept de Pinochet,  je soulignais que si Pinochet il y a il est déjà au pouvoir et que faire un rapprochement de cette sorte vis-à-vis de l'opposition vénézuélienne me semblait déphasé.  Maintenant si pour toi conduire une politique néo-libérale permet de définir le "concept de Pinochet" , je n'y peux vraiment rien pour l'état de santé des tes cellules grises.

 

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il y a 35 minutes, Fusilier a dit :

2°  La question à laquelle je répondais était au concept de Pinochet,  je soulignais que si Pinochet il y a il est déjà au pouvoir et que faire un rapprochement de cette sorte vis-à-vis de l'opposition vénézuélienne me semblait déphasé.  Maintenant si pour toi conduire une politique néo-libérale permet de définir le "concept de Pinochet" , je n'y peux vraiment rien pour l'état de santé des tes cellules grises.

Le calque chilien se décalque très difficilement sur le Vénézuéla parce que :

- Au Vénézuela, le militaire qui fait un coup d'État c'est Chavez en 1992, et le coup d'État échoue.

- Les États-Unis soutiennent les opposants à Chavez et à son successeur qui sont - j'ai l'impression - principalement des civils.

 

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Il y a 7 heures, Wallaby a dit :

Le calque chilien se décalque très difficilement sur le Vénézuéla parce que :

- Au Vénézuela, le militaire qui fait un coup d'État c'est Chavez en 1992, et le coup d'État échoue.

- Les États-Unis soutiennent les opposants à Chavez et à son successeur qui sont - j'ai l'impression - principalement des civils.

Par ce que le projet, de la majorité parlementaire, de révoquer Maduro par une procédure de révocation, s'inscrit  dans le cadre constitutionnel existant  et elle est donc légale.

Par ce que l'invention d'une "assemblée constituante" pour faire pièce à la majorité parlementaire et l'organisation d'une élection présidentielle "fantoche",  s'apparentent davantage aux procédés  d'une dictature, fut-elle "populaire" , qu'à des procédés démocratiques. 

Par ce que ce sont les militaires qui sont au pouvoir.  

Maintenant laissons au "jury" le soin d'apprécier "l'opportune" annulation de l'élection des trois députés de la majorité (et d'un chaviste pour faire "bon poids") Sachant que cette annulation empêche mécaniquement d'enclencher la procédure révocatoire, faute de quorum. 

Il y a 7 heures, Kelkin a dit :

Le concept du Pinochet, c'est un dictateur qui massacre son peuple pour le bien des compagnies américaines, c'est pourtant simple.

Si le dictateur massacre son peuple sans que ça profite aux compagnies américaines, ce n'est pas un Pinochet.

Faut arrêter de regarder le monde avec des lunettes étroites...  Les raisons motivant les grandes puissances, ne sont pas uniquement économiques. A mon sens,  le mouvement des dictatures des années 70 en Amérique Latine tient davantage au cadre de l'affrontement de la guerre froide.  Si non faut démontrer de quels intérêts économiques concrets on parle et ne pas s'en tenir à des propos généralistes. Par exemple,  dans le cas du Chili la question économique se centre sur l'extraction du cuivre. Bien, si effectivement le Gouv de Salvador Allende nationalise la production de cuivre, cette production reste nationalisée sous la dictature (les mines sont d'ailleurs des vaches à lait pour les militaires, à l'instar du pétrole pour les militaires du Vénézuela) C'est sous les gouvernements civils post dictature, et parfois de gouvernements de gauche, que la compagnie nationalisée perd des parts de marché, 30 % aujourd'hui, le reste étant détenus par des multinationales pas spécifiquement US. Le pb au Chili c'est la faible rente que laissent ces compagnies, résultat d'une politique fiscale cherchant a attirer des investisseurs. Par exemple,  la plus grosse et moderne mine du Chili  "Escondida"  est exploitée par un consortium Anglo-Australien Rio Tinto & BHP Biliton  (Rio Tinto fondée en Espagne fin 19e par un consortium d'investisseurs étrangers, a même appartenu aux Rothschild) 

Pour l'Argentine ou autres pays je te laisse chercher. Tout ne se résume pas aux bananes du Honduras ou au Canal de Panama (plus stratégique, qu'économique) 

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https://www.independent.co.uk/news/world/americas/venezuela-nicolas-maduro-government-resign-elliot-abrams-trump-a8781131.html (15 février 2019)

Le ministre des affaires étrangères  Jorge Arreaza a rencontré Elliot Abrams à New York deux fois, le 26 janvier et le 11 février.

Jorge Arreaza a transmis à Elliot Abrams une invitation de Nicolas Maduro à venir au Vénézuéla, pour une visite privée ou officielle, secrète ou publique.

Le Venezuela cherche à vendre du pétrole à l'Inde pour remédier à l'embargo américain.

La première [rencontre], le 26 janvier, a été qualifiée d'hostile, l'envoyé américain menaçant le Venezuela de déployer des troupes et reprochant au gouvernement vénézuélien d'être prétendument de connivence avec Cuba, la Russie et le Hezbollah.

Lorsqu'ils se sont retrouvés à nouveau cette semaine, l'atmosphère était moins tendue, même si la rencontre du 11 février a eu lieu quatre jours après que M. Abrams eut déclaré que "le temps du dialogue avec Maduro était passé depuis longtemps". Au cours de cette réunion, M. Abrams a insisté sur le fait que de sévères sanctions américaines évinceraient M. Maduro même si l'armée vénézuélienne le soutenait.

M. Abrams n'a donné aucune indication que les États-Unis étaient prêts à assouplir leur exigence que M. Maduro démissionne. Pourtant, les Vénézuéliens ont vu dans ces rencontres un signe qu'il y a place pour la discussion avec les Américains, malgré la dure rhétorique publique venant de Washington.

Les sanctions interdisent effectivement tout achat de pétrole par les États-Unis, qui étaient jusqu'à présent le plus gros acheteur de pétrole du Venezuela.

Lors d'une conférence sur le pétrole à New Delhi, le ministre vénézuélien du pétrole, Manuel Quevedo, a suggéré que le pays était ouvert à un système de troc avec l'Inde pour contourner les sanctions américaines.

https://www.theguardian.com/world/2019/feb/15/can-juan-guaido-save-venezuela-from-cruel-dictatorship-nicolas-maduro (15 février 2019)

Juan Guaidó : « La chute du mur de Berlin a pris un jour... C'était une barrière et elle est tombée. Je crois que nous sommes sur le point de faire quelque chose de semblable ».

Modifié par Wallaby
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https://www.lesinrocks.com/2018/08/07/actualite/venezuela-pourquoi-nicolas-maduro-accuse-la-colombie-davoir-tente-de-lassassiner-111112038/ (7 août 2018)

“La Colombie est un sujet de politique intérieure au Venezuela, tout comme le Venezuela est un sujet de politique intérieure en Colombie”, note Christophe Ventura, chercheur à l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) spécialiste de l'Amérique latine.

Nicolas Maduro “poursuit aussi un objectif politique”, estime le chercheur : “En déclarant cela [accusation que le président colombien Juan Manuel Santos a commandité l'attaque par drones] maintenant, Maduro envoie un message à Ivan Duque [successeur élu de Juan Manuel Santos, qui prendra ses fonctions le 7 août], qui est d'une droite plus dure que Santos, et qui n'a jamais exclu une forme d'intervention armée au Venezuela : 'Je suis là et je vais rester, vous n'allez pas me déboulonner'”.

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ca commence à bouger les pions

Venezuela : Nicolás Maduro envisage de déployer l'armée à la frontière avec la Colombie

https://www.france24.com/fr/20190216-venezuela-nicolas-maduro-deploiement-armee-frontiere-colombie-aide-humanitaire

Venezuela: l'UE doit reconnaître Guaido comme président (Pence)

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/16/97001-20190216FILWWW00077-l-ue-doit-reconnaitre-guaido-comme-president-venezuelien-pence.php

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Au moins, le New York Times reconnaît le caractère très "humanitaire" des sanctions américaines :

https://www.nytimes.com/2019/02/03/world/americas/guaido-venezuela-maduro.html (3 février 2019)

Les sanctions pétrolières imposées par les États-Unis la semaine dernière vont bientôt étrangler l'économie déjà dévastée du pays, ce qui provoquera très probablement des pénuries de carburant et rendra la nourriture et les médicaments encore plus rares.

Je ne sais pas pourquoi, ça me rappelle la doctrine Albright :

https://www.theguardian.com/world/2001/oct/10/iraq.socialsciences (10 octobre 2001)

C'est ainsi qu'on a demandé à la secrétaire d'État de l'époque, Madeleine Albright, de répondre à l'émission télévisée US 60 Minutes du 12 mai : "Nous avons entendu dire qu'un demi-million d'enfants sont morts. Je veux dire, c'est plus d'enfants que morts à Hiroshima. Et... et vous savez, est-ce que le prix en vaut la peine ?"

Albright : "Je pense que c'est un choix très difficile, mais que le prix - nous pensons que le prix en vaut la peine."

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https://en.wikipedia.org/wiki/Edgardo_Lander

Edgardo Lander est un universitaire vénézuélien. Il a obtenu son doctorat de sociologie en 1977 à Harvard avec la thèse "La théorie de la marginalité dans une perspective marxiste". Dans les années 1980, il a été directeur de l'école de sociologie de l'université centrale du Vénézuéla et professeur invité à la London School of Economics and Political Science. Il a co-organisé le forum social mondial de 2006.

Lander soutenait de manière critique l'ancien président vénézuélien Hugo Chávez.

Dans son article de 2005 intitulé "Le conflit social vénézuélien dans un contexte mondial", il affirme que l'imposition de politiques néolibérales au Venezuela a ouvert la voie à l'élection de Chávez en 1998. Selon le New York Times, il a "déclenché une tempête de feu parmi les chavistes" en 2006 avec un article suggérant que la tentative de Chávez de construire un parti socialiste unique était peut-être prématurée à la lumière des souvenirs encore vifs de l'autoritarisme qui avait caractérisé les gouvernements socialistes au 20e siècle. Lander a également critiqué la dépendance économique du Venezuela des exportations de pétrole.

En juillet 2017, Lander était l'un des signataires d'une déclaration de la Plataforma Ciudadana en Defensa de la Constitución (Plate-forme citoyenne pour la défense de la Constitution), dont les membres avaient soutenu Chávez mais étaient très critiques envers son successeur Nicolás Maduro. La déclaration appelait au boycott de l'Assemblée constituante du Venezuela de 2017 en affirmant notamment : "Le Président Maduro et d'autres porte-parole du gouvernement ont affirmé que cette Assemblée constituante recherchera la paix et le dialogue. Rien n'est plus faux. Avec une assemblée illégitime et mono-partisane, la possibilité de dialogue et de négociation pourrait être définitivement fermée".

Lander vient de donner une interview à Mediapart :

https://alencontre.org/ameriques/amelat/venezuela/venezuela-le-risque-de-guerre-civile-est-important.html (15 février 2019)

Composée de chavistes dissidents et d’intellectuels de gauche, la « plateforme » de défense de la Constitution (de 1999) veut proposer une troisième voie. L’organisation, qui défend le retour à « l’ordre constitutionnel », fait campagne pour un référendum susceptible de mener à des élections générales afin de donner une nouvelle légitimité aux pouvoirs publics discrédités.

Edgardo Lander :

L’Assemblée nationale constituante a été élue par des mécanismes électoraux qui ont violé les lois fondamentales de la Constitution. Maduro en est venu à gouverner par décrets depuis janvier 2016. En situation d’urgence économique, le président a la faculté de déclarer l’état d’urgence pour trois mois. Il peut renouveler cet état d’urgence une seule fois avec l’appui de l’Assemblée nationale. Nous sommes en 2019, et ce décret se renouvelle et se renouvelle…

Pour la plateforme, il est évident que le pays a besoin d’une aide internationale. Mais il doit y avoir des mécanismes de collaboration internationale multilatérale, via des organismes comme la Croix-Rouge, l’Unicef, comme l’Organisation mondiale de la santé. Cela est très différent de l’instrumentalisation politique unilatérale des États-Unis, qui utilise l’aide comme un mécanisme de pénétration et d’exacerbation du conflit interne.

L’unique moyen d’éviter une sortie de crise par la violence est un accord élémentaire entre les deux parties qui permette de nommer un nouveau Conseil national électoral (CNE) et, ensuite, de réaliser un référendum consultatif où il sera demandé à la population si elle souhaite renouveler tous les pouvoirs publics.

La route que propose le président de l’Assemblée nationale Juan Guaidó suppose d’abord l’éviction de Nicolás Maduro. Pour lui, l’unique solution est la reddition complète du président en exercice. Cela est peu probable. Pour le moment, le soutien des forces armées au président en exercice demeure important.

Un référendum peut s’organiser rapidement. Le problème n’est pas le temps. La capacité technologique que possède le CNE permet d’organiser facilement et rapidement un référendum. Il serait simplement demandé à la population : « Êtes-vous d’accord pour re-légitimer tous les pouvoirs publics ? » Le problème est politique.

Luis Almagro, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), s’est transformé en une sorte de porte-parole des États-Unis. Quand les gouvernements du Mexique et d’Uruguay ont pris l’initiative d’organiser la conférence, mercredi, à Montevideo pour trouver une sortie par la collaboration, il a immédiatement déclaré que ce serait « ridicule ».

Avant même la proclamation de Juan Guaidó, dès le 21 janvier, des quartiers populaires ont manifesté contre Nicolás Maduro. C’est un changement par rapport aux manifestations de 2017. Diriez-vous que les oppositions au madurisme sont aussi populaires ?

Oui. Quelques jours avant la proclamation, dans différentes zones de Caracas, des cacerolazos [manifestations consistant à faire du bruit à l’aide de casseroles en signe de mécontentement – ndlr] se sont fait entendre. Elles ne se sont pas fait entendre, comme le veut la tradition, dans les zones des classes moyennes mais dans des quartiers modestes. Sous Hugo Chávez, ces secteurs populaires étaient majoritairement favorables au processus bolivarien. Cette opposition à Nicolás Maduro n’est pas qu’une question idéologique. La vie quotidienne de la population est extraordinairement difficile. Le salaire ne suffit pas. L’inflation est de 250 % pour le seul mois de janvier. Il y a des hôpitaux sans eau, sans électricité. Il y a cette sensation qu’il n’est pas possible d’en supporter plus.

Nicolás Maduro ne mène pas une politique de gauche. C’est une politique d’ajustements, de concentrations de la richesse, de détériorations des salaires, de perte de droits sociaux. Le discours, lui, continue d’être anti-impérialiste, dénonce Trump, l’oligarchie colombienne… Si c’est ça le socialisme, je ne veux rien avoir à faire avec ça.

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11 hours ago, Fusilier said:

Intéressant et son analyse de Maduro semble juste.  Bon c'est un chaviste et il veut sauver le régime,  c'est normal. Mais,  Maduro état déjà inscrit dans Chavez... 

Yep, et je trouve la formulation très intéressante:

Quote

un article suggérant que la tentative de Chávez de construire un parti socialiste unique était peut-être prématurée

"Prématurée", pas fausse dans le principe: c'est vrai que les régimes à parti unique, dans le fond, c'est de la balle! Faut juste choisir le bon moment. 

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