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Edito : L’intelligence économique sur la sellette


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http://www.infoguerre.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=1258&Itemid=2

Edito : L’intelligence économique sur la sellette

Plusieurs affaires d’escroquerie à l’information auxquelles s’ajoutent les révélations faîtes dans l’ouvrage de l’ex-gendarme Patrick Baptendier ont amené les médias à se repencher sur les liaisons dangereuses entre le monde de l’intelligence économique et celui du renseignement privé. Cette confusion est logique compte tenu de la situation qui prévaut bien avant le rapport Martre. La première responsabilité de cette confusion incombe-t-elle à une partie des chefs d’entreprise qui appliquent une théorie de la valeur de l’information erronée mais tenace ? En effet, celle-ci repose sur le fait que la seule information utile est celle que nous cache le concurrent (état des inventions, bilan financier, portefeuille clientèle, liste des prospects commerciaux, évaluation de la propriété intellectuelle, cartographie des réseaux d’influence sur les marchés à conquérir). Cette trop forte focalisation sur le secret est justement le point de départ de la démarche d’intelligence économique. A la fin des années 80, la montée en puissance de la société de l’information a modifié cette perception de la valeur. L’information structurée (informatisation des données liées au processus industriel, numérisation de l’archivage, bases de connaissance sur les brevets, banques de données payantes sur les innovations technologiques et les flux commerciaux, internationalisation de l’offre dans le domaine du renseignement commercial) et l’information non structurée (études pluridisciplinaires sur l’environnement de l’entreprise, sites Internet institutionnels, nouveaux médias virtuels, blogosphère, web 2.0) ont généré une nouvelle théorie de la valeur de l’information fondée sur la rentabilité des sources ouvertes. Cette distinction a été prise en compte dans le monde anglo-saxon qui réfléchit aujourd’hui sur une approche globale de l’information structurée et non structurée.

C’est justement cette dimension du besoin informationnel qui est traitée par les différents champs d’expertise de l’intelligence économique. La question de fond qui a été amorcée dès le rapport Martre portait justement sur la rentabilité de l’information. Le rapport Martre amorçait un début de réponse en soulignant que la rentabilité des sources ouvertes était exponentielle alors que la rentabilité des sources fermées était appelée à décliner en ordre de grandeur. Cette vérité n’a pas encore été perçue en France. L’émission c’est dans l’air, qui a été diffusée le 12 juin 2008 sous le titre Le retour des grandes oreilles, est une illustration des stéréotypes du passé sur la valeur de l’information. Le fil de l’émission reposait sur l’idée qu’une conversation écoutée fortuitement dans un restaurant avait une valeur plus stratégique qu’une recherche documentaire sur Internet. Cette pensée de maquignon est encore fortement ancrée dans le milieu des décideurs français et influe sur le type de prestation que certains chefs d’entreprise demandent aux officines privées. Certains patrons travaillent dans l’urgence et veulent aller vite, trop vite et souvent sans s’être posé préalablement les bonnes questions. Les demandes reflètent l’image de leur manque d’anticipation et d’une certaine manière de leur impuissance à contrer la concurrence. Certains souhaitent même parfois que ces officines recourent à des pressions proches du gangstérisme dès lors qu’ils évoquent le recours à des pressions physiques.

ette inculture informationnelle a des retombées néfastes sur la structuration du marché privé de l’information dite non structurée dans notre pays. Certains cabinets prennent ces contrats pour vivre et les honorent comme ils le peuvent. Là commence le mélange des genres puisque la ligne rouge est franchie alors que ces cabinets affichent dans le même temps sur leur plaquette des services en intelligence économique qui ne devraient pas tomber sous le coup de la loi. Une telle confusion des genres est fortement préjudiciable à la compétitivité informationnelle de nos entreprises. Le Ministre de l’Intérieur veut réglementer la pratique de l’intelligence économique. L’effort est louable mais ne résoudra pas la question sur le fond. Les premiers responsables sont ceux qui passent les commandes, pas ceux qui les honorent. Cette vérité est passée systématiquement sous silence alors qu’il s’agit de la problématique fondamentale à résoudre. Lorsque les chefs d’entreprise auront enfin une idée claire sur les enjeux informationnels de la mondialisation des échanges, un pas décisif aura été franchi. Il existe en fait deux marchés de prestataires : le marché des sociétés privées de renseignement qui comme leur nom l’indique renseignent l’entreprise (et dans chaque pays s’applique très cyniquement la règle du pas vu, pas pris, notamment lorsque les services rendus recoupent des enjeux de puissance) et le marché des sources ouvertes, autrement dit de l’intelligence économique qui doit s’exercer dans un cadre légal. La France n’a pas atteint ce stade de maturité stratégique, excepté dans l’appareil d’Etat et dans les expériences menées au niveau des territoires et des pôles de compétitivité. Pour ce qui concerne les grandes entreprises et les PME, de grandes mutations sont à l’ordre du jour. Mais celles-ci ne pourront avoir un sens que dans un cadre stratégique maîtrisé au niveau de la France et de l’Europe. Bernard Carayon et Alain Juillet n’ont cessé de plaider la cause de l’intelligence économique dans cette optique de résultats : gagner des marchés, accompagner le développement des entreprises, créer des emplois en France. C’est le défi qui reste à relever dans les années à venir.

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  • 9 months later...

http://www.usinenouvelle.com/article/renseignement-industriel-la-france-a-perdu-la-culture-du-combat.163212

Renseignement industriel : «La France a perdu la culture du combat»

Renseignement industriel : «La France a perdu la culture du combat» La France est-elle une cancre de l'intelligence économique ?

F.D - Le terrain des affrontements plus classiques a laissé place à la guerre économique, mais une grande naïveté reste effectivement prégnante en France. On n'a pas beaucoup l'habitude de voir ces choses-là en face. On a perdu la culture du combat. Pourtant, il est souvent possible de décrypter l'actualité géostratégique. Cela pose parfois un problème éthique : beaucoup d'alliés politiques sont aussi nos adversaires sur le terrain économique. Le message de faible intensité envoyé par Vladimir Poutine sur le gaz peu apparaitre comme un exemple assez clair de ce point de vue.

Beaucoup d'entreprises ont affaire à ce contexte. Les très grosses entreprises mais aussi les PME-PMI (voir interview demain, NDLR).

Pêche-t-on par manque de débrouillardise ?

F.D - Nous sommes dans une société de haute information. Notre capacité à admettre ces affrontements sous-jacents dépend du système de valeurs en place. Au Japon, le MITI emploie des méthodes musclées pour permettre aux entreprises vernaculaires d'exporter. En Chine le principe de la copie ne pose pas les mêmes problèmes qu'en France, les normes culturelles ne sont pas identiques. Nous sommes plus tatillons.

A lire aussi :

La crise : du pain béni pour les attaques industrielles ?

D'autres pays ont complètement intégré dans leur arsenal ces méthodes d'actions qui passent sous les fourches caudines de la loi. Le facteur humain est plus difficile à cerner, à la différence des méthodes d'acquisitions par l'électronique : ces pays sont beaucoup plus offensifs dans leur approche globale. La France se contente bien souvent de se défendre. La réputation est aussi une arme : « Médisez, il en restera toujours quelque chose » disait Beaumarchais.

Les anglo-saxons de manière plus générale sont très forts en matière d'actions d'influence et l'assument beaucoup mieux. Cette philosophie en France n'a jamais eu bonne presse. Résultat : quand certaines méthodologies non conventionnelles d'action s'opèrent, peu arrivent à y lire les actions avisés de la concurrence en sous-main. C'est l'histoire de Gemplus, leader des cartes à puces rachetées par un fond d'investissement proche du Département de la Défense Américaine. L'Etat ne s'en est pas préoccupé à l'époque, faute d'une grille de lecture des événements adaptée. Cela restera pour beaucoup un cas d'école.

Les fonds étrangers sont-ils l'armée de l'ombre ?

F.D - Les fonds souverains sont en effet en première ligne : Gemplus attaquée par un actuariat proche des fonds américains le montre. A fortiori en période de crise, ces fonds profitent de la possibilité d'acquérir des entreprises à moindre coût, trop peu soutenues par les pôles de compétitivité, et démarchent des créateurs en mal de financements. De manière plus générale, les anglos-saxons sont dans une logique d'investissement sur le moyen et le long terme. La France s'enlise souvent dans une logique de court termisme.

On parle d'agents du renseignement récupérés au service du secteur économique ?

F.D - Sous l'ère Clinton, les Etats-Unis ont réorienté l'appareil de renseignement d'état en direction du champ économique. Les spécialistes du renseignement ont fait leur entrée dans les directoires des grandes entreprises stratégiques : aviation, automobile, énergie. La création de « l'Advocacy center » sorte de « war  room » a permis très vite de mieux orienter les efforts de conquêtes de marchés au profit des entreprises nationales. C'était d'autant plus facile que la fin de la guerre froide avait laissé les effectifs des différentes agences du renseignement vacants. Il en fut de même en Russie ou de très nombreux spécialistes, du FSB notamment, sont ainsi passés des problématiques militaires aux problématiques plus économiques.

La communication d'influence s'impose aussi là où on ne l'attend pas. Avez-vous des exemples ?

F.D - Il s'agit d'une politique en "mille-feuille" :  les liens entre Hollywood et le Pentagone sont connus par exemple. La CIA qui utilise l'actrice de la série culte "Alias" Jennifer Gardner pour promouvoir son image dans une campagne de recrutement, c'est de la politique d'influence intelligente. Les actions d'influences ne sont pas figées, ne viennent pas d'une source unique et peuvent prendre de multiples formes. On a bien souvent du mal à y voir une action globale. Pour tenter de les décrypter, on utilise en pratique des cartographies et des matrices d'acteurs (sociétales, économiques, médiatiques), puis on les superpose. Ces 3 niveaux de lecture cumulés permettent de mieux lire la logique des événements. Des convergences apparaissent bien souvent, permettant de mettre en lumière des alliés et des contradicteurs afin de déterminer les intentions sous-jacentes.

L'ouvrage de Jacques Myard paru en 2006, La France dans la guerre de l'information, liste toutes les forces en présence et qui peuvent contrer nos intérêts économiques. Beaucoup restent dans l'angélisme quand il est question d'aborder ces sujets. On relie rarement l'échiquier politique, économique, sociétal pour se donner les moyens de lire ce qui se passe. Ce n'est pas toujours évident. L'USAID par exemple, est une organisation très proche du Département de défense américain qui constitue à ce titre un moyen d'influence « soft ». Mais nous sommes encore très frileux et craignons de nous engager sur ce terrain susceptible de blesser nos alliés, qui ne manquent pas de nous tacler dès que leurs intérêts sont en jeu.

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http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-04-22/en-charge-de-l-intelligence-economique-exclusif-alain-juillet-quitte-ses-fonctions/1648/0/336866

La rumeur courait depuis quelques semaines, mais lepoint.fr est cette fois en mesure de le certifier : le haut responsable en charge de l'intelligence économique auprès du Premier ministre , Alain Juillet, quittera ses fonctions dans les prochains jours. Il ne s'agit pas d'une éviction, mais plutôt du terme logique d'une mission qui a atteint ses limites dans son organisation actuelle. L'intéressé nous l'a en personne confirmé mardi matin, sans autre commentaire que celui-ci : "Avant même l'élection du président Sarkozy, j'avais indiqué que la fonction que j'occupe depuis décembre 2003 doit évoluer, sans doute en changeant les structures. Une décision en ce sens a été prise, et je n'attends que le décret mettant fin à mes fonctions."

Né en septembre 1942, Alain Juillet est un ancien membre des services secrets, ancien officier du service Action du SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage) dès les années 1960, qui est demeuré ensuite un HC (Honorable Correspondant) durant sa très longue carrière dans diverses entreprises, commencée auprès de Paul Ricard. Il s'est ensuite fait une spécialité des restructurations d'entreprises - Marks & Spencer étant la dernière - avant de revenir aux services secrets en 2002, pour prendre le poste de directeur du renseignement de la DGSE , numéro deux du service. Sa mésentente notoire avec le patron du service, l'ambassadeur Pierre Brochand, ne pouvait que se traduire par l'arrêt du moins ancien dans le grade le moins élevé, et Alain Juillet est parti pour le SGDN mettre en place la fonction créée pour lui .

L'interlocuteur privilégié de grands patrons du CAC 40

Au fil des mois, il s'y est taillé une place très discrète, mais aussi très originale dans les structures de l'État, aux confins des univers souvent antagonistes de l'entreprise et des services de renseignement. Certes très actif dans le domaine flou de l'intelligence économique où des services proches de l'État cohabitent avec des acteurs privés aux méthodes parfois douteuses, Alain Juillet a progressivement élargi son influence à des secteurs adjacents. Il est ainsi devenu l'interlocuteur privilégié de nombreux grands patrons du CAC 40 ou des entreprises d'État confrontées à des problèmes de concurrence déloyale, de corruption, de marchés extérieurs acrobatiques ou de sécurité informatique.

La perspective de son départ a progressivement réduit le nombre de ses collaborateurs, aujourd'hui au nombre de sept : Jacques Fanouillère, venu du quai d'Orsay, est chargé des relations avec les ministères. Frédéric Puaux, administrateur civil venu des Finances, est en charge du suivi des entreprises stratégiques. Bernard besson, contrôleur général de la police nationale, est chargé des formations à l'intelligence économique. Trois économistes renforcent l'équipe : Sophie Marlet suit les fonds souverains, Émilie Mathelin est spécialiste de la gestion de crise, et Rodolphe Monnet gère la veille stratégique.

Juillet prépare se reconversion

Selon nos informations, le départ d'Alain Juillet se doublera de celui de la cellule, qui partira tout entière du Secrétariat général de la défense nationale, de facto en cours de profondes réformes, sinon de dislocation, avec le transfert de la plupart de ses compétences en matière de renseignement vers la cellule de coordination du renseignement créée autour de Bernard Bajolet à l'Élysée, et le départ annoncé de la Direction centrale de la sécurité des systèmes d'information, sans doute transformée en agence indépendante. Pour autant, il semble que la future localisation des compétences du futur haut responsable en charge de l'intelligence économique ne soit pas arrêtée, des rumeurs évoquant soit un transfert physique vers la "cellule Bajolet", soit une absorption par Bercy, éventuellement sous l'autorité d'un délégué interministériel. À moins que la fonction ne disparaisse, option qui ne saurait être totalement écartée !

Quant à Alain Juillet, il n'a pas l'intention de se contenter de cultiver ses rosiers, et prépare sa reconversion dans le secteur privé, se dit attiré par les cabinets d'avocats d'affaires et par l'enseignement, conservant au service de l'État sa seule fonction bénévole de membre du Conseil économique et scientifique de sécurité installé par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.

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  • 2 months later...

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20090625trib000392170/exclusif-3.000-entreprises-francaises-victimes-d-espionnage-economique-en-trois-ans.html

Selon une note de la DCRI, Direction centrale du renseignement intérieur, que s’est procuré latribune.fr, les attaques contre les entreprises sont d’abord financières. La comparaison avec un précédent document montre un accroissement du nombre des agressions.

Près de 3000 firmes françaises ont été victimes de très nombreuses "actions d’ingérences économiques", destinées à leur voler leurs secrets de fabrication, à déstabiliser leur direction ou à gêner le lancement de nouveaux produits. Très exactement, 2963 entreprises ou laboratoires ont été visés depuis janvier 2006 et jusqu’à fin 2008, selon une "note blanche" de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) que latribune.fr s’est procurée. Sollicité, le service de renseignement n’a pas donné suite à nos demandes d’entretien.

Selon cette note, 71 % de ces entreprises emploient moins de 500 salariés, des PME qui négligent leur sécurité, ou ne disposent pas des moyens indispensables pour se protéger, à la différence des entreprises de plus grande taille. Cependant, ces dernières ne réussissent pas si bien que cela à empêcher les intrusions. Les firmes de plus de 500 salariés représentent tout de même 29 % des entreprises victimes.

Depuis janvier 2006, selon la DCRI, les 2963 entreprises visées ont été victimes de 4765 agressions. Ce qui signifie que nombre d’entre elles ont été victimes de plusieurs attaques au cours de la période. Omettant d’améliorer leur protection après une première effraction.

Le service de renseignement intérieur a détecté 3719 "auteurs, commanditaires, bénéficiaires ou complices identifiés" de 90 nationalités différentes. Ils mettent en oeuvre des "modes opératoires légaux dans l’immense majorité" des cas, note la DCRI. Parmi eux, figurent en première ligne les "risques financiers", qui représentent 33,51 % des attaques. Ils sont de nature très diverses, depuis le paiement trop tardif jusqu’à la prise de contrôle.

Les attaques par "visiteurs autorisés et intrusions consenties" représentent 16,95 % des attaques, suivis par les atteintes aux savoir-faire (11,8 %), les risques informatiques (10,72 %), les atteintes physiques sur sites (10,53 %), les désorganisations et fragilisations orchestrées (6,54 %), les atteintes à la réputation (5,26 %) et l’exploitation des vulnérabilités humaines (4,57 %).

Dans les dernières années, le nombre d’entreprises visées s’est accru, ainsi que le nombre de nationalités dont sont originaires les agresseurs. C’est ce que montre la comparaison de cette note avec une précédente portant sur le même sujet pour l’année 2006, que latribune.fr avait publiée le 15 décembre 2006. Ce document, rédigée par feu la Direction centrale des renseignements généraux, dont la DCRI est l’héritière, recensait 888 entreprises victimes pour la seule année 2006. Les agresseurs étant originaires de 34 nationalités. Un calcul simple montre que le nombre d’attaque s’est accru ainsi que le nombre d’entreprises visées. La comparaison entre ces deux études souligne donc un durcissement de la compétition économique et de la mondialisation.

Image IPB

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Mmhhh pour le grand public, il y a des confs assez régulièrement mais qui restent confidentielles si on a pas quelques lectures du milieu, je me souviens avoir assisté à une organisée par l'EGE (école de guerre économique) avec un patron de la DST.

quelques liens:

http://www.infoguerre.fr/ (site de l'EGE - que ce soit clair, je n'en sors pas, mais ils restent une référence du domaine)

compilations de liens:

http://www.veille-intelligence-economique.fr/-Intelligence-Economique-.html

Les CCI peuvent également être une bonne source, certaines sont très actives sur le sujet et organisent des conférences.

Pour les boites sous contrats confidentiel défence, secret def etc., il y a régulièrement des séminaires tenus par des agents de la DPSD et des RG

Si vous êtes PDG ou responsable d'un service d'innovation/ de sécurité dans une entreprise (quelle que soit sa taille), n'hésitez pas à joindre votre CCI (pour renseignements) ou même la DST, ils ont des gens dédiés à la sensibilisation.

edit: j'oubliais, le medef a également des groupes de réflexion. Je ne connais pas trop les autres syndicats patronaux (bien moins présents médiatiquement), mais ils peuvent être une piste à explorer.

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  • 1 month later...

http://www.spyworld-actu.com/spip.php?article11358

Il avait tenté de vendre des secrets industriels au groupe nippon Bridgestone, le numéro deux mondial du pneumatique. L’"espion" Michelin comparaîtra en octobre devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. Marwan Arbache, 33 ans, encourt dix ans de prison et 150 000 euros d’amende pour avoir voulu livrer à une firme étrangère des documents dont l’exploitation est "de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation".

Tout au long de l’instruction du juge Jean-Christophe Riboulet, Michelin a fait valoir qu’il avait échappé au pire. Parmi les secrets qui auraient pu tomber entre les mains de son rival figurait un nouveau procédé de fabrication de pneus de poids lourds, destiné à leur assurer une plus grande longévité. Connu d’une dizaine de personnes, il est considéré comme une technologie majeure de Michelin pour les cinq prochaines années. Sa divulgation aurait permis à Bridgestone de gagner dix ans de recherches. "Dans un contexte concurrentiel, la maîtrise des technologies qui confère à Michelin une longueur d’avance est primordiale", explique une porte-parole du groupe.

PIÉGÉ

Avant de démissionner, en mars 2007, du groupe Michelin où il avait passé sept ans, M. Abache, agrégé de physique, a copié de très nombreux fichiers informatiques. Décidé à les monnayer, il a pris contact par courriel avec Bridgestone le 3 juillet 2007 sous le pseudonyme d’Alexander Pablo de Santiago. Le groupe nippon a alors prévenu Michelin.

Sous le nom de Fukuda, les responsables de la sécurité de Michelin se sont substitués aux Japonais pour tendre un piège. Pendant que Pablo de Santiago appâtait ses interlocuteurs en envoyant des extraits de documents, Fukuda s’employait à cerner son identité. Jusqu’à un dépôt de plainte, suivi d’une enquête éclair et de l’interpellation de M. Arbache le 9 janvier 2008.

"Michelin n’a subi aucun préjudice", tempère Me Renaud Portejoie, l’avocat de M. Arbache. Aucun document n’est tombé entre des mains étrangères, ce qui lui évite de comparaître devant une cour d’assises. "Il dit qu’il ne serait pas allé jusqu’au bout. C’était pour lui une sorte de jeu pervers", précise l’avocat qui fait valoir la somme demandée pour les documents qualifiés de "hautement stratégique" par Michelin : seulement 100 000 livres sterling (117 000 euros).

La société fait grand cas de ses secrets. Le général Bernard Fesquet prendra, le 1er septembre, la tête de la direction de la sûreté du groupe. Ex-adjoint au directeur technique de la DGSE - le service extérieur de renseignement français - c’est un spécialiste... des systèmes informatiques.

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  • 3 weeks later...

ça ne traite pas de la France, plutôt de l'espionnage industriel et économique en général. Si ce n'est pas adapté je retirerai et créerai un fil propre.

http://www.infoguerre.fr/edito/des-affrontements-economiques-a-visage-decouvert/#more-2407

Des affrontements économiques à visage découvert

La crise mondiale accentue-t-elle les tensions économiques entre puissances ? Rien ne le démontre en apparence mais plusieurs signaux relevés ces derniers mois sur le net semblent indiquer des crispations dans les relations économiques entre pays. Les langues se délient. En Europe, c’est l’Allemagne qui donne l’exemple en  rendant public la face immergée de l’iceberg dans la compétition économique. La communication officielle de l’administration allemande est de plus en plus explicite sur le sujet et est relayée par les médias (lire à ce propos le dossier de sept pages publié en juillet 2009 par le mensuel allemand EURO spécialiste de l’économie et équivalent du magazine Challenges en France). Selon Walter Opfermann, membre de l’office de contre espionnage du Land de Bade-Wütemberg, l’Allemagne serait la victime d’un nombre de plus en plus grand d’opérations d’espionnage qui coûteraient chaque année aux entreprises allemandes 50 milliards d’euros et trente mille emplois. Les secteurs les plus exposés sont les industries traditionnelles comme l’automobile, la chimie, les machines-outils, les communications ainsi que les industries de technologies de l’information. Beaucoup plus explicite que ses collègues français, le représentant du Verfassungschutz vise en particulier la Chine et la Russie.

Concernant la Chine, les menaces sont multiples, l’espionnage chinois ratisse large et utilise des méthodes de guerre froide en pillant résolument tout ce qu’il peut. Opfermann cite le cas d’un ingénieur chinois employé par une entreprise située dans la région du lac de Constance qui a fait la copie exacte de la machine sur laquelle il était en train de travailler pour la transmettre à une entreprise chinoise. Il a quitté l’Allemagne après son forfait. Mais la menace la plus dangereuse viendrait d’Internet. Il semble de plus en plus difficile de travailler avec la Chine en passant par ce système de communication car les Chinois truffent leurs fichiers joints de chevaux de Troie afin de s’infiltrer dans les réseaux informatiques des entreprises et récupérer de l’information technique et commerciale. Selon le syndicat interprofessionnel des experts conseils allemands, 20 % des entreprises allemandes seraient ainsi affectées par ces opérations d’espionnage industriel. Le responsable allemand du contre espionnage signale que la différence entre la Chine et la Russie est le nombre d’agents employés. Les Chinois déploient à l’étranger des effectifs beaucoup plus importants que les Russes. Cette quête systématique du renseignement rappelle l’effort déployé par le Japon pour rattraper son retard industriel à la fin du XIXème siècle. La différence entre le modèle japonais et chinois est justement la rapidité d’exploitation de l’information recueillie. Les technologies de l’information et la mutation des systèmes de production donnent à la Chine une capacité de traitement et de transfert de connaissances vers son infrastructure industrielle nettement plus rapide que le Japon lors des deux siècles précédents.

De son côté, la Chine ne reste pas inactive lorsque des puissances rivales tentent de limiter ses appétits économiques. L’affaire Rio Tinto est un excellent exemple de la manière dont les Chinois peuvent réagir lorsqu’on les empêche d’atteindre un objectif. Rappelons les faits. Le 5 juillet dernier, la police chinoise procédait à l’arrestation de Stern Hu, directeur du groupe minier anglo-australien Rio Tinto à Shanghai et trois de ses collaborateurs pour « espionnage et vol de secrets d’Etat », alors qu’ils participaient aux négociations annuelles sur le prix du minerai de fer. Selon le quotidien officiel China Daily, ils auraient corrompu les employés de seize grands aciéristes chinois pour obtenir des renseignements sur les besoins de la Chine en minerai de fer, matière première dans la production de l’acier. En 2008, les usines sidérurgiques  chinoises ont importé d’Australie plus de la moitié des 450 millions de tonnes de minerai de fer provenant de l’étranger. Pour limiter cette dépendance et dans le but de faire baisser le prix du fer, Pékin recherche depuis plusieurs années à prendre des parts dans des groupes occidentaux et australiens. C’est le cas de l’entreprise chinoise Chinalco qui a cherché à augmenter sa part dans le capital de l’australien Rio Tinto. Cette tentative avait aussi pour objectif de bloquer le rapprochement entre les deux grands du secteur, Rio Tinto et le numéro un mondial de la mine et des métaux, l’anglo-australien BHP Billiton. Cet échec a été vécu à Pékin comme un véritable camouflet et la riposte ne s’est pas faîte attendre. Rien n’interdit de penser que l’affaire de l’arrestation des cadres de Rio Tinto à Shanghai ait été montée  de toutes pièces. Dans ce dossier, la Chine a voulu montré aux autorités australiennes qu’elle avait des capacités de rétorsion pour défendre ses intérêts de puissance. Aux dernières nouvelles, Rio Tinto aurait décidé d’évacuer son personnel travaillant en Chine.

De l’autre côté de l’Atlantique, le président Barack Obama semble revenir sur son credo antiprotectionniste prononcé aux lendemains de son élection. En juin 2009, le président américain a annoncé une réforme fiscale visant à récupérer 210 milliards de dollars notamment en taxant les entreprises qui délocalisent une partie de l’emploi à l’étranger. L’Inde est le premier partenaire des Etats-Unis visé dans son application. Le président américain estime qu’il est anormal « de payer moins d’impôt quand on crée un emploi à Bangalore en Inde qu’à Buffalo dans l’Etat de New York ». Des multinationales américaines emblématiques comme IBM ou General Electric emploient des dizaines de milliers de citoyens indiens. Il en est de même pour de nombreuses banques américaines qui délocalisent une partie de leurs services clients dans le sous continent indien. Ce revirement de position de la Maison Blanche souligne une fois de plus les contradictions entre les pressions concurrentielles de l’économie de marché et les impératifs de préservation de la puissance d’un territoire comme les Etats-Unis d’Amérique. Les affrontements économiques à visage découvert dont on relève les traces sur Internet, ne sont que des péripéties passagères. Les mouvements de fond qui vont affecter la réalité conflictuelle du monde à venir sont d’une toute autre amplitude.

Une fois de plus, on mesure le décalage entre la théorie et la pratique. Gageons que les prix Nobel d’économie tels que Robert C. Merton, professeur à Harvard et défenseur de la légitimité du système financier qui est à l’origine de la crise actuelle tombent enfin dans les oubliettes de l’Histoire. On retire des médailles à des champions olympiques pour cause de dopage, il est regrettable qu’on ne retire pas des prix à des Nobel pour cause de crétinisme notoire ou d’affabulation théorique démontrés par les faits.

Christian Harbulot

Quelle est la parade à ce genre de choses ?

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Quelle est la parade à ce genre de choses ?

Déjà il faut sensibilisé nos entreprises à l’intelligence économique,

les CCI, l'état, l'europe le font.

Mais comme la dit Thierry Lorho dans l'affaire EDF/Greenpeace :

Sauf que, en France, l’intelligence économique est mal perçue et souvent assimilée à des barbouzeries d’officines. Pour le consultant en sécurité, le grand public ne se rend pas compte que c’est une véritable guerre souterraine qui se joue à présent entre groupes industriels.

« L’Intelligence économique, c’est vieux comme le monde. Autrefois, on appelait ça espionnage industriel. Je mets au défi quiconque de me citer un seul grand groupe qui ne l’ait pas pratiquée une fois ! »

Et d’envier les pratiques anglo-saxonnes : « Outre-manche, les services de l’État épaulent les entreprises du Royaume sans état d’âme. Eux n’ont pas cet angélisme hypocrite, cette prudence de sainte nitouche que l’on retrouve en France ! »

http://www.lerenseignement.com/00_koama/visu_espionnage/index.asp?sid=339&cid=13312&cvid=20400&lid=1

justement Obama va nommer un responsable pour la cybersécurité.

Peut être faut-il crée un service pour aider les entreprises ou alors avoir plus de missions pour le Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

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justement Obama va nommer un responsable pour la cybersécurité.

Peut être faut-il crée un service pour aider les entreprises ou alors avoir plus de missions pour le Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).

On en a ... sous le gouvernement Raffarin on nous avait pondu un bidule spécial sécurité info/com ... ca se trouve le machin existe encore.

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