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La crise financiere mondiale


Invité barbaros pacha

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Est-ce qu'une taxe sur les plus-values boursières est intéressante ?

La taxe sur les plus-values boursières adoptée par le Parlement (Taiwan)

Jeudi 26 juillet 2012

Le Yuan législatif a adopté hier lors d’une session extraordinaire le texte portant création d’une taxe sur les plus-values boursières, une réforme qualifiée de « mineure » par le ministre des Finances, Chang Sheng-ford [張盛和], lui-même. Les députés du Parti démocrate-progressiste (DPP), dans l’opposition, n’ont pas pris part au vote.

La taxe sera mise en place en deux temps, deux dispositifs parallèles de perception de la taxe étant mis sur pied pendant la première étape.

De 2013 à 2014, les investisseurs individuels pourront opter pour un taux fixe de 15% sur les plus-values réalisées ou pour une surtaxe sur les transactions financières (une telle taxe existe déjà à Taiwan). Le taux de cette surtaxe sera fixé en fonction du niveau atteint par l’indice TAIEX à la Bourse de Taipei. Quand celui-ci évoluera entre 8 500 et 9 499 points, la surtaxe sera de 0,02% des volumes échangés ; le taux passera à 0,04% pour un TAIEX compris entre 9 500 et 10 499 points, et à 0,06% si le TAIEX dépasse 10 500 points. L’indice TAIEX est aujourd’hui sous la barre des 7 000 points.

En revanche, les ventes de valeurs mobilières non cotées, l’échange de plus de 100 titres sur le marché de gré à gré ou la vente de plus de 10 titres acquis lors d’une introduction en bourse seront assujettis uniquement à une taxe fixe de 15%. Les plus-values réalisées sur les marchés financiers insulaires par les étrangers qui résident à Taiwan moins de 183 jours par an seront soumises à la même taxe.

A partir de 2015, ce double système sera remplacé par une taxe unique de 15% perçue sur les plus-values réalisées dans les quatre cas listés plus haut. Les investisseurs individuels ayant vendu dans l’année pour plus d’un milliard de dollars taiwanais de titres seront en outre soumis à la même taxe. La taxe sera divisée par deux si les titres sont conservés plus d’un an, et sera réduite des trois quarts dans le cas de titres acquis lors d’une introduction en bourse et conservés pendant au moins trois ans. Les pertes subies pendant la même année pourront aussi être déduites du montant des plus-values imposables.

Pour les investisseurs institutionnels, une taxe, dont le taux sera compris entre 12 et 15%, s’appliquera. En seront exemptées les sociétés dont les plus-values annuelles à la Bourse de Taipei sont inférieures à 500 000 dollars taiwanais. Les titres conservés plus de trois ans seront deux fois moins taxés. Au total, le ministre des Finances estime que la taxe sur les plus-values boursières générera 6 à 11 milliards de recettes fiscales supplémentaires par an et qu’elle touchera en 2015 environ 10 000 investisseurs.

L’adoption de ce texte, longtemps retardée, a été saluée par le président de la République, Ma Ying-jeou [馬英九]. Taiwan fait un pas vers plus de justice fiscale, a-t-il estimé, tout en soulignant que l’impact de cette nouvelle taxe sur l’attractivité des marchés financiers insulaires sera réduit. A l’inverse, l’opposition a dénoncé une coquille vide. Quant à l’Alliance pour une réforme fiscale juste, elle a estimé que la version adoptée par le Yuan législatif était la pire qui soit.

Taiwan Info

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Voici une nouvelle qui pourrait mériter autrement plus que les phrases bidons de Draghi:

http://www.marketwatch.com/story/house-passes-ron-pauls-audit-the-fed-bill-2012-07-25-1591034?link=MW_latest_news

Ron Paul est en train de marquer des points.

Ca fait que 100 ans que ça dure ... Un jour peut etre qu'ils s'interessont aussi aux actionnaires principaux de la FED et a son mode de gouvernance.

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La "super-sortie" de "Super-Mario" : du "super-pipeau" ?

Le billet de Philippe Béchade :

Notre allégorie du noyé figurant dans notre précédente chronique s’avère à sa façon prémonitoire. Après avoir regardé l’Espagne s’enfoncer dans la crise durant 10 jours (avec une inversion de la courbe des taux symptôme d’un infarctus massif des finances du pays et un bleuissement de l’épiderme synonyme de cyanose avancée), voilà que Mario Draghi déclare lors d’une réception en marge des JO de Londres qu’il va enfin sortir son défibrillateur et nous ranimer les pays asphyxiés par des coûts de refinancement insupportables.

Personne ne s’attendait à ce qu’il s’exprime ce jeudi (pas de réunion officielle avec la presse dans l’agenda de la BCE) mais les marchés ont réagi comme s’il venait d’annoncer qu’il allait sauver l’Europe en empêchant la faillite de l’Espagne et de l’Italie.

Résultat, les places européennes, totalement moroses jeudi matin, ont soudain retrouvé une forme olympique. Elles s’envolaient de 1,5% en quelques minutes et de 4,25% en moyenne en clôture (second meilleur score de l’année). On a eu du +4,1% à Paris, +5,4% à Madrid et +5,6% à Milan — mais seulement +1,35% à Londres et +1,6% à Zurich.

Cette journée d’euphorie débridée rappelle par de nombreux aspects celle du 29 juin, et pour des raisons finalement assez comparables. Après la magie du verbe de J.-C. Juncker (qui évoquait un accord pour le sauvetage des banques espagnoles via le MES, alors que seul le FESF était opérationnel), voici celle de Mario Draghi qui déclare que “la BCE se tient prête à faire tout ce qu’il faut pour sauvegarder l’euro”… notamment dans le cas où la tension des taux constituerait une menace pour la poursuite des objectifs visés par la banque centrale.

“Et croyez-moi, cela va suffire” a-t-il ajouté ! Nous sommes très impatient de découvrir ce que le “cela” recouvre, et par quoi “cela” va se traduire concrètement.

Il n’avait rien fait pour rassurer les marchés 15 jours auparavant, se bornant à rappeler que la BCE devait s’en tenir à son mandat. Les taux espagnols affichaient déjà 6,5% ; les journalistes le pressaient de s’exprimer sur la stratégie permettant de les faire rebaisser. Sa réponse fut que c’était aux gouvernements de faire le nécessaire pour rassurer les marchés.

▪ Du bluff à 90% ?

Vu les récents déboires de l’Espagne avec les agences de notation et la contamination qui a frappé l’Italie, on se demande pourquoi Mario Draghi n’a pas agi plus tôt, s’il était si facile de faire redescendre les taux sous les 6% avec toute la panoplie de moyens dont il prétend disposer (tout le monde comprend des rachats de dettes souveraines ou un nouveau LTRO).

Pourquoi avoir attendu que Madrid perdre les pédales et diffuse une fausse information — par des canaux officiels — concernant une pétition franco-italo-ibérique demandant à Bruxelles de traduire en initiatives concrètes l’esprit du communiqué du 29 juin dernier ?

Nos élites européennes savent pertinemment que pour traduire ces belles intentions en actes, il va falloir des semaines et des mois de délibérations… de lutte d’influence entre divers clans au sein de l’Eurozone… de nouveau chantage à la dislocation de l’Union européenne (que certains appellent de leurs voeux) et autres artifices qui vont certainement épater — ou consterner — les foules d’ici le début de l’automne.

Mais tout comme le 29 juin dernier, on a servi aux marchés le discours qu’ils avaient envie d’entendre. Cependant, il s’agit peut-être de bluff à 90% car la BCE doit bénéficier de l’aval de la Bundesbank et du Parlement allemand pour reprendre ses achats de dettes souveraines.

Vu la dégradation de la situation en Espagne, vu la prise de conscience que les problèmes sont infiniment plus sérieux que Madrid ne l’avouait ces dernières semaines… il va falloir que la BCE et Bruxelles sortent le grand jeu.

Entre les banques et les régions espagnoles, les besoins de renflouement devraient mobiliser au bas mot 500 milliards d’euros d’ici 2014. Toutes les futures ressources du MES vont y passer ; il ne resterait rapidement plus un euro pour voler au secours de l’Italie qui représente un risque systémique encore plus considérable.

C’est sans compter le risque d’un chaos social (grèves générales, faillites en cascade, effondrement des rentrées fiscales…) qui anéantirait la crédibilité des plans d’austérité mis en place sous la houlette de l’Allemagne. Rappelons que pour l’instant, ces plans n’ont produit comme résultat visible qu’une dépression de -7% en Grèce, 25% de chômage en Espagne… et un aveu de quasi-faillite de la Catalogne.

▪ L’euro se reprend… pour combien de temps ?

Pour l’heure, les déclarations de Mario Draghi fournissent une excellente occasion — la deuxième en quatre semaines — de plumer les vendeurs à découvert sur l’euro, lequel a repris jusqu’à 1,5% contre le dollar.

Sur le fond, les cambistes ne sont pas totalement rassurés : il n’y a aucune promesse concrète, simplement ce qui pourrait passer pour de la forfanterie de la part du patron de la BCE (qui soudain s’exprime comme s’il était le seul à décider).

Mais l’effet recherché a été atteint. Beaucoup d’opérateurs ont arbitré massivement en faveur de l’euro (remonté vers 1,2300 $) alors que les positions short étaient fort nombreuses compte tenu de la prolifération des rumeurs de sortie de la Grèce de l’Eurozone — jugée probable à 90% par Citigroup.

C’est le moment de nous souvenir que la BCE s’était à l’époque (mai/juin 2010) portée ouvertement au secours d’Athènes (nous en connaissons le résultat)… et voici qu’elle semble maintenant promettre de le faire au profit de l’Espagne.

Si cela ne suffit pas parce que le MES tarde à voir le jour, parce que les pays du nord s’y opposent, l’Europe devra mettre en oeuvre — tout comme pour la Grèce — un plan de sauvetage en faveur de Madrid… Il sera synonyme de mise sous tutelle du pays par une nouvelle Troïka, avec les même bonnes vieilles recettes qui ne fonctionnent pas — en particulier une décote sur la dette espagnole signifiant de lourdes pertes pour tous les créanciers du pays.

Mais chassons ces sombres pensées, c’est l’été, le soleil brille de nouveau sur les marchés, tous les espoirs semblent permis. La Fed et la BCE doivent se réunir la semaine prochaine : ce sera l’occasion pour Ben Bernanke de multiplier les allusions explicites à un QE3.

▪ Côté américain, c’est l’incertitude

Sur le front des statistiques américaines publiées jeudi, il n’y avait rien qui puisse inciter la Fed à agir dans l’urgence. En effet, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ressortaient en baisse : -35 000 à 356 000, tandis que les commandes de biens durables affichaient une progression de 1,6% contre 0,4% attendu (grâce surtout au secteur aéronautique).

Nous ne pouvons toutefois affirmer que la Fed bottera encore en touche comme elle l’a fait lors de ses précédents sommets — et comme Ben Bernanke l’a fait devant le Congrès US la semaine passée.

Car Wall Street a piégé la Fed en progressant de 10% à 15%, à contre-courant de la conjoncture depuis le début de l’année. Cela au nom du principe selon lequel chaque mauvais chiffre publié aux Etats-Unis ou en Europe accroît la probabilité d’un recours à la planche à billets. C’est le fameux “aléa moral”.

Mais cela ne dissuade pas Wall Street de faire le pari que Ben Bernanke finira par plier, tout comme Angela Merkel devant la BCE et l’Espagne… parce que si cela devient une question de moralité, le débat est clos : les marchés n’en ont aucune !

- "Votre manque de foi me consterne !" - Darth Vader, grand Seigneur Sith

L5PYJivG0Gk

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La "super-sortie" de "Super-Mario" : du "super-pipeau" ?

Le billet de Philippe Béchade :

C'est lui que j'avais entendu sur BFM. Il est très bien ce monsieur.

L5PYJivG0Gk

Sympa le compte rendu de la réunion du conseil d'administration de la BCE.

PS: un moment culte pour bien démarrer le week-end.

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Le scandale qui fera tomber le gouvernement Hollande ?

Reuters : Si la banque de France doit se recapitaliser pour absorber les pertes liées à une nouvelle décote des obligations souveraines grecques, elle devra faire appel à l'Etat ou peut-être...vendre son Or.

Note : Sarkozy, avait vendu en tant que Ministre du Budget, 600 tonnes d'or (de la Banque de France - que les Chinois et les Américains se sont empressé de racheter, sûrement parceque l'or n'a probablement aucune espèce d'importance stratégique). Ca s'appelle vendre les bijoux de famille...

Hollande - Sarkozy, bonnet blanc et blanc bonnet ?

[dailymotion=640,390]xcx4wa[/dailymotion]

L'Europe travaille à une nouvelle restructuration de la dette qui pourrait contrainte la banque centrale européenne (BCE) et la Banque de France à se recapitaliser. Pour faire baisser l'endettement de la Grèce et maintenir ainsi le pays dans la zone euro, cette restructuration de la dette supposerait en effet des pertes importantes pour la Banque centrale européenne et les banques centrales nationales. L'objectif serait, selon des informations obtenues par l'agence Reuters, de réduire l'endettement de la Grèce de 70 à 100 milliards d'euros afin de le ramener à 100% du produit intérieur brut.

L'une des options envisagées consisterait pour la BCE et les banques centrales nationales membres de l'Eurosystème à accepter une décote de 30% sur les obligations de l'Etat grec qu'elles détiennent. Le montant total des créances du secteur officiel sur la Grèce , qui comprend les prêts bilatéraux consentis à Athènes par les Etats membres, est estimé entre 220 et 230 milliards d'euros.

Les banques centrales de la zone euro détiennent en effet de grandes quantités de titres grecs acquis notamment dans le cadre du SMP (securities markets programme) et ces titres sont généralement assortis de taux d'intérêt très élevés. D'ailleurs, la Banque de France va reverser à la Grèce les intérêts qu'elle a perçu au tire des obligations souveraines grecques qu'elle détient, soit 754 millions d'euros comme le premier plan de restructuration le prévoyait.

Vers une recapitalisation de la Banque de France ?

La BCE s'est refusé à tout commentaires sur ce sujet. Mais certains responsables européens estiment que la Banque de France et les banques centrales de Malte et de Chypre seraient en première ligne. Elles sont les plus exposées à la dette publique grecque, et pourrait avoir besoin d'être recapitalisées pour compenser les pertes liées à la décote des obligations souveraines qu'elles détiennent. Certains imaginent même qu'elle pourrait vendre son Or...

G9QDLbR2VXo

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Bof le blabla de Béchade n'a rien d'exceptionnel. Tout le monde sait que le problème est avant tout politique et certainement pas une pénurie d'euros pour racheter de la dette souveraine.

A la différence de Trichet l'année dernière, Draghi ne relaie pas les conneries débitées par les allemands, c'est déjà rassurant de savoir qu'on a un banquier central qui est prêt à faire son taff plutot que de plaire à d'obscurs masochistes outre-rhin.

De plus malgré la pussillanimité de JCT et les imprécations des vautours qui annoncaient un "Grexit" certain à fin 2011, puis début 2012, puis mars 2012, puis juin 2012, etc... mais les grecs sont toujours là, alors hein vous savez ce qu'on dit les chiens aboient...

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Gagner du temps, certes. Mais en attendant quoi ? Un miracle économique ? Un crash total ?

Il y a un pic dans les besoins de refinancement des dettes européennes en 2012 et 2013, une fois ce cap passé, le gros de la dette aura été "roulé" et probablement à des taux super attractifs.

Le temps est un paramètre super important, il vaut mieux pour tout le monde que le processus de déflation de la montagne de dettes pourries soit liquidé progressivement, par arrivée à maturité, rollover, haircut ou défaut, ça permet à tout le monde d'étaler ses pertes dans le temps. C'est nettement préférable à un scénario "jugement dernier" qui paralyserait toute l'économie.

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@ 6:40 dans la vidéo de la conférence du Pr Fekete, vous avez la vidéo de l'allocution prophétique de De Gaulle

A revoir à l'aune de la crise actuelle.

De Gaulle au secours des "goldbugs"   :oops:

Mon avis : tous aussi nuls et arriérés en macro-économie. Ben oui comme si les déflations terribles de la fin du 19ème et des années 1930 n'ont pas démontré l'inanité de l'étalon-or. C'est l'un des pires systèmes, des milliers d'histoires de fermiers et d'entrepreneurs étranglés par des dettes contractées en or alors que le prix de leur production ne cessait de baisser (la production de biens augmentant plus vite que la quantité d'or en circulation). Une glorieuse époque pour capitalistes rentiers en chapeau haut de forme (ca explique aussi du coup le développement du marxisme), je comprends que ca séduise ceux qui ont une vision obssessive et archaique de l'argent

http-~~-//www.youtube.com/watch?v=Iz-8CSa9xj8

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Il y a un pic dans les besoins de refinancement des dettes européennes en 2012 et 2013, une fois ce cap passé, le gros de la dette aura été "roulé" et probablement à des taux super attractifs.

Le temps est un paramètre super important, il vaut mieux pour tout le monde que le processus de déflation de la montagne de dettes pourries soit liquidé progressivement, par arrivée à maturité, rollover, haircut ou défaut, ça permet à tout le monde d'étaler ses pertes dans le temps. C'est nettement préférable à un scénario "jugement dernier" qui paralyserait toute l'économie.

Ah bon? Elle aura été "roulée" la dette? En es-tu si sûr que ça? Ce que je vois c'est qu'on achète du temps en poussant la boule de neige de la dette devant nous et que la boule grossit, grossit... A mon avis la question n'est pas de savoir s'il y aura un clash, mais juste quand.
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Ah bon? Elle aura été "roulée" la dette? En es-tu si sûr que ça? Ce que je vois c'est qu'on achète du temps en poussant la boule de neige de la dette devant nous et que la boule grossit, grossit... A mon avis la question n'est pas de savoir s'il y aura un clash, mais juste quand.

Ben oui la plupart du temps la dette publique ne fait que grossir, c'est tout à fait normal et même le signe (toutes choses égales par ailleurs) que l'économie et la richesse d'un pays croissent. Vos commentaires me laissent penser que vous tombez tous dans le piège qui consiste à comparer une économie avec la gestion du budget d'un ménage ou d'une entreprise, ça n'a rien à voir !!! Le caractère "circulaire" de la macro-économie et la nature profonde de l'argent vous échappent. Si un génie se manifestait demain et nous proposait d'éliminer 90% de la dette publique par magie, on sera mieux peut être ? Un instantané des chiffres du budget national serait plus flatteur mais ce qui est sur c'est que les détenteurs de la dette (européens pour la plupart) seraient appauvris de 90% et que le PIB plongerait dans les abysses, réduisant aussi massivement les rentrées fiscales, etc. Même les billets qu'on a en poche sont l'équivalent du papier dette publique, réduire la dette publique pour la réduire, reviendrait à aller confisquer tous ces billets pour les bruler.

C'est une solution bien sur, mais permettez moi de préferer la solution qui consisterait à regonfler le ballon, une décennie avec une inflation à 5% et déjà la dette publique sera beaucoup plus controlable, évidemment les détenteurs de capital seraient lésés mais bon comme ils sont les premiers a avoir profité des exces qui nous ont mené dans cette galère ca me parait normal et au moins ils auraient le bénéfice d'avoir des économies qui tournent avec beaucoup de consommateurs/salariés.

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Ce graphique ne montre rien d'autre qu'un pays qui finance sa croissance par de la dette en émettant de la fausse monnaie.

C'est typiquement un système de monnaie Fiat.

Trois systèmes monétaires on existé au cours de l’histoire. La monnaie basée sur des métaux précieux (or, argent surtout), la monnaie de papier basée sur des commodités (or surtout) et la monnaie fiat, basée uniquement sur la crédibilité du gouvernement qui l’émet. Le système monétaire contemporain en est un basé sur la monnaie fiat.

A cause de sa rareté et de sa ductilité l’or fut rapidement vu comme un matériau idéal pour faciliter les échanges et remplacer le troc. Désormais il était possible d’échanger le fruit de son travail  contre des outils, du pain, des matériaux bruts ou des services sans avoir à négocier avec de multiples personnes des contrats séparés. Pendant plus de deux mille cinq cent ans la monnaie basée sur des métaux précieux s’imposa un peu partout même si des expériences avec d’autres systèmes furent tentées à différents endroits.

La première expérience connue impliquant l’utilisation de monnaie fiat se fit sous…Néron ! Les dépenses somptueuses des empereurs Claude, Caligula et Néron avaient mis le trésor de Rome à sec. En l’an 64 Néron eut donc l’idée de diluer la teneur en argent des pièces de monnaie de l’époque. Le principe de la monnaie fiat était né.

Une monnaie ne peut se maintenir que s’il existe une rareté relative de celle-ci pour que les utilisateurs potentiels lui assignent une valeur tangible. Dans le cas de l’or et de l’argent, il fallait prendre des risques financiers pour trouver de nouveaux gisements, creuser, acheter et nourrir des esclaves, payer des fonctionnaires et de l’outillage afin d’extraire la quantité voulue, puis fondre et purifier le minerai pour en faire des pièces. Cette opération étant coûteuse (particulièrement si la mine s’épuisait), un équilibre s’établissait et au-delà d’une certaine quantité, il n’était plus rentable pour un empereur de chercher à fabriquer de nouvelles pièces puisque leur valeur marchande diminuait avec le nombre. Admettons maintenant qu’un gouvernement dilue la teneur d’un métal précieux de 10% et y ajoute un métal qui peut être extrait à faible coût. La pièce de monnaie conserve le même nom, elle a pratiquement la même apparence que l’ancienne, mais l’empereur peut en fabriquer de 10 a 11% de plus pour pratiquement le même prix et empocher la différence puisque le commerçant est prêt a échanger la même quantité de biens qu’auparavant pour celle-ci.

Le premier bénéficiaire est celui qui fabrique cette nouvelle monnaie, puis ses amis immédiats, soit les sous contractants ou les amis politiques qui profitent de la nouvelle manne avant que l’inflation ne se manifeste. L’argent passe de mains en mains et stimule même la croissance économique; certaines personnes ont plus d’argent à dépenser et les commerçants font de bonnes affaires avant de commander d’avantage de produits de leurs fournisseurs pour remplacer les stocks vendus. L’argent se diffuse ainsi tranquillement. Cependant un tel système se doit de retourner à l’équilibre. L’argent étant un medium d’échange, il doit représenter le nombre d’heures de travail que quelqu’un est prêt a fournir en échange de d’autres heures de travail de la part d’un groupe de personnes. Par exemple en période de plein emploi rien n’empêche quelqu’un d’occuper deux emplois pour acheter d’avantage de biens mais la plupart des individus préfèrent limiter leur consommation et se garder des heures de loisir en produisant moins. Sauf s’il y a amélioration de la productivité  ou si de nouvelles inventions viennent apporter à la richesse collective, la production de biens et services redescendra donc à son niveau initial après ce mini boom ; les prix et les salaires auront donc augmenté pour s’ajuster à la croissance de la masse monétaire.

Cette inflation se manifeste de diverses façons, quand le commerçant découvre qu’il peut augmenter son profit plus substantiellement en misant sur un prix plus élevé plutôt qu’un volume plus élevé, ou quand l’acheteur offre plus d’argent lorsque la production ne suit pas. Puisque l’augmentation du volume des ventes n’est pas basée sur une augmentation du rendement des travailleurs, tôt ou tard une mini récession viendra corriger le mini boom du départ ; les acheteurs ralentissent la cadence et les commerçants restent  pris avec des stocks invendus.

Cependant le système économique ne retourne pas totalement à son état initial.  Celui qui a émis la monnaie et ceux qui ont reçu celle-ci directement (souvent des contracteurs privilégiés) ont pu l’échanger contre des biens tangibles avant l’apparition de l’inflation. Il y a eu redistribution de la richesse. La monnaie fiat permet donc de générer a volonté l’inflation, qui n’est qu’un système de taxation déguisé. Les gouvernements qui utilisent la monnaie fiat tirent un parti immense de la possibilité qu’il y a de détourner une partie de la richesse du pays d’une façon sournoise et beaucoup moins évidente que par le biais d’un système de taxation classique. Le réflexe populaire sera souvent de blâmer le commerçant  ou les spéculateurs pour la hausse des prix, parfois même certains croiront qu’il s’agit d’un phénomène « naturel » difficile à contrôler.

Puisque, contrairement à l’or, la monnaie fiat peut être fabriquée à faible coût elle offre des possibilités immenses mais les gouvernements ont vite compris que trop d’inflation pouvait engendrer de l’agitation sociale et mettre en péril leur pouvoir. Une faible inflation est donc préférée à une forte inflation ou à  pas d’inflation du tout.

Le système comporte cependant un piège. Si l’empereur a dilué de 10% la valeur des nouvelles pièces il lui en coûtera 10% plus cher (avec la nouvelle monnaie) pour nourrir ses esclaves ou payer ses fonctionnaires pour fabriquer de nouvelles pièces lorsque l’inflation aura fait son oeuvre. Il y a eu un gain  à court terme mais après un ou deux ans le coût de fabrication en heures de travail (ou en or pur) est le même. S’il faut aller chercher de l’argent supplémentaire par le biais d’une taxe déguisée, la teneur en or ou en argent sera donc réduite de nouveau afin de fabriquer d’avantage de pièces. C’est ce que plusieurs empereurs romains firent. En l’an 274 sous Aurelius la pièce d’argent ne contenait plus que 5% de ce métal et 95% de cuivre. Ce déclin se poursuivit jusqu'à la chute de l’empire.

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ok Perry, pour avoir déjà passé assez de temps à lire et débattre de toute cette littérature de "goldbugs" je sais que les tenants de ces théories sont aussi convaincus que des témoins de Jéhovah. Les arguments rationnels ne les touchent pas. Malheureusement ces blogs et sites qui pullulent coté anglo font leur nid aussi sur le web francophone.

C'est vraiment dommage car ça donne aux gens une vision erronée de l'économie, mais tellement séduisante car elle donne à nos problèmes une seule et même origine : le grand complot de la monnaie fiat pour dérober les honnêtes épargnants du fruit de leur travail. Complot universel dans lequel sont embarqués banquiers, élites et économistes depuis des décennies (presque aussi bien que les FM et autres Illuminati). Face à eux d'honnêtes blogueurs, des gens comme Ron Paul ou autres gérants de hedge funds spécialisés avec leur lot de newsletters et pièces de collections en or et argent à vendre pour se tenir prêts pour l'apocalypse financière...

L'or c'est bien, mais baser un système monétaire sur quelque chose que le gouvernement ne contrôle pas totalement est la recette assurée pour se retrouver dans le panade, voir le bordel avec l'euro qui se comporte un peu comme un étalon-or.

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