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Quelle organisation opérationnelle?


Tancrède

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Trop local  ; c'est pas pour copier les Rosbifs, mais sur le leur, il y a un globe traduisant un poil le principe, ou à tout le moins la prétention, du champ d'action de la brigade. Là, symboliquement, ça renvoie à une capacité d'action centrée sur le nord du Cotentin, ce qui, avouons, le, manque autant de panache que d'intérêt géopolitique.

Voyons, il faudrait un globe ou un autre symbole suggérant une amplitude mondiale, un peu d'héraldique, une devise ultra prétentieuse, une arme, un éclair ou un aigle (un pélican fait plus amphibie, mais vachement moins militaire et menaçant; et pareil pour une otarie ou un phoque  ).... Et faut pas trop surempiler les trucs: plus un logo est simple, plus il reste dans les mémoires

Euh dis donc ce que tu décris c'est pas l'emblème des US Marines  ;) = un aigle, un globe.......et une ancre

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La photo c'était pour donner une idée de la couleur de l'écu.  =D

Pour le reste la flotille amphibie a un blason pas mal, avec un globe, ancre et un dragon ailé (voir sur le site "flotille amphibie") la 9eme a aussi un globe si je ne fais pas erreur...

Le problème des meubles, ce n'est pas forcement compliqué (il y a le choix) Il s'agit de voir les références (traditions, liens avec la ville siége, etc...)

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Euh dis donc ce que tu décris c'est pas l'emblème des US Marines   = un aigle, un globe.......et une ancre

J'illustrais (mon rejet du pélican  :lol:), mais chuis pas tellement pour l'aigle: tout le monde l'utilise.... Ca finit par faire tristement banal, et chez nous, c'est politiquement connoté.

Mais j'aime bien le dragon: une ancre, un grand dragon avec une patte posée sur un globe, ça le fait bien! Faut pas foutre plein d'éléments comme nos chefs ont tendance à le faire. Il suffit de voir le blason du régiment/emblème/ex-drapeau de Picardie: une croix blanche sur fond rouge, et ça tient depuis 530 piges, qui dit mieux? Simple qu'on vous dit  :lol:!

La 9ème a un blason en damier avec une croix de Lorraine surimposée et une ancre en fond. Pas de globe.

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J'illustrais (mon rejet du pélican  :lol:), mais chuis pas tellement pour l'aigle: tout le monde l'utilise.... Ca finit par faire tristement banal, et chez nous, c'est politiquement connoté.

Mais j'aime bien le dragon: une ancre, un grand dragon avec une patte posée sur un globe, ça le fait bien! Faut pas foutre plein d'éléments comme nos chefs ont tendance à le faire. Il suffit de voir le blason du régiment/emblème/ex-drapeau de Picardie: une croix blanche sur fond rouge, et ça tient depuis 530 piges, qui dit mieux? Simple qu'on vous dit  :lol:!

Le dragon ca va bien ... pour le globe bof ... ou alors un petit qu'il tiendrait dans le creux de sa "main" ou qu'il ferait tourner sur une griffe comme on fait tourner un balon de basket :lol:

Sinon ... la notion d'amphibie me parait un chouilla restricctive ... y a pas moyne de mettre le concept de corps expéditionnaire plutot dessus comme tampon, je trouve que ca reflete plus les missions que la seul logique amphibie qui donne un sentiment trop marin et pas assez globale et autonome a l'action.

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Retour au sujet de l'organisation en général, merci Gally (ceci dit, entièrement d'accord pour le globe, il n'a pas besoin d'être le centre de l'emblème: dans la patoche du dragounet, c'est parfait): le nom de "brigade amphibie" serait restrictif si c'était le concept, mais ce n'est pas le cas. Il s'agirait d'une unité de combat mais organisée autour d'un mode d'insertion particulier nécessitant de forts moyens et des savoirs-faires si spécifiques qu'ils nécessitent d'en faire une entité un peu à part. L'appeler corps expéditionnaire serait aussi un peu vague, l'expression étant très générale. Si ta remarque est juste une question d'appellation, il suffira de se rappeler que cette brigade serait presque essentiellement formée de marsouins, avec quelques fuscos: les termes "d'infanterie de marine" ou "de marine" suffiraient bien à l'usage.

Maintenant, si ta remarque concerne le concept en lui-même, c'est autre chose, le concept de corps expéditionnaire étant en fait, dans la réalité comme dans ce topic, le concept de toute l'armée professionnelle qui est censée être une force projetable dans son intégralité (au moins en principe). Y'a plus d'unités de stricte défense du territoire, donc tout le monde est expéditionnaire  ;).

Sinon, pour Fusilier, on peut appeler l'unité:

- Brigade Franche de la Marine

- Brigade Ordinaire de la Mer

- Brigade Bleue

- Brigade Commando

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J'ai vraiment du mal à suivre. C'est quoi notre problème d'organisation ?

Trop grosses unités ? Trop spécialisées ? L'inverse.

Réponse en langage le plus simple possible par pitié. J'ai vraiment du mal avec les tartines. :-[

Mais le sujet m'intéresse. Après tout il s'agit des gens qui me protègent. =D

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Quelle organisation opérationnelle ? …

L’origine de cette question bien « Tancrèdéenne »  ;) prend sa source dans la nouvelle problématique d’un théâtre d’opération type A-Stan et de la façon dont on peut alors adapter notre outil de combat à celui-ci.

J’insiste sur les schémas d’un théâtre d’opération du type A-Stan car une tendance certaine à finalement TOUT refondre pour répondre à ce besoin particulier imprègne le quotidien de nos forces (CF la migration récente du 1er Spahis). Et je me plais à penser que le jeu de la chaise musicale ça ne fait que commencer… Donc le ton est donné, le combat dans un espace lacunaire devient notre centre de préoccupation majeur et à ce titre mobilise in situ l’ensemble de nos moyens (et de nos cerveaux).

Je pense  que pas mal d’entre vous ont été chiner du coté de cet ensemble de mots très tendances, l’espace lacunaire. Je couche donc quelques idées pour se rappeler le contexte global :

- la notion de front disparaît du vocabulaire et la manœuvre dans un espace de bataille lacunaire aboutit à une organisation fluide, non linéaire (à ce titre le "vide" de l'espace de bataille réhabilite la manœuvre). On peut dire que la manœuvre unidirectionnelle (droit devant) devient pluridirectionnelle, et donc agile.

- le fait d'opérer avec en permanence ses flancs "en l'air" et ses arrières découverts favorise l'adoption de dispositifs aptes à réagir contre une menace venue de n'importe quelle direction.

- les espaces lacunaires favorisent par nature la distribution des appuis et des capacités à des échelons plus bas …

Dès lors il est possible de tirer quelques pistes en vrac et à chaud assez intéressantes, notamment en terme de logistique (je sais, j’y tiens).

Les GTIA doivent disposer en propre de tous les moyens nécessaires à l'accomplissement de leur mission. La logistique devient cardinale et son adaptation procède plutôt de la manœuvre logistique (une gageure  ;)). Une certaine décentralisation de la logistique doit être organisée, de manière à donner une autonomie aussi grande que possible aux unités de combat. Parallèlement les unités logistiques doivent donc dans la mesure du possible voyager avec les unités de combat, ce qui implique d’impacter la protection de leur parc véhiculaire bien plus profondément qu’actuellement (blindage notamment). On peut avancer ainsi la notion d’une capacité d’auto défense crédible, une « logistique de combat ». Le mythe du « riz-pain-sel » en dépôt fixe prendrait donc plutôt la tournure d’un MEC-RAV-SAN en dépôt roulant… Pour un peut une décentralisation de la logistique devrait être organisée (Oups  ;)). De la même manière le MEC doit s’articuler exclusivement autour du GTIA et ainsi privilégier au maximum l’unité. L’échelon d’unité est littéralement « boosté » et intègre un nécessaire de pièces de rechange garantissant une certaine autonomie du niveau technique d’intervention (pièces/sous-ensembles de rechanges) ainsi qu’un lots d’outillage plus musclé. Les moyens de remorquage/évacuation/manœuvre de force et levage nécessitent autre chose que le simple lot 7 en actuelle dotation dans les unités et l’apparition d’un moyen « atelier » s’impose naturellement. De même la composante RH- MEC/AEB du DUO d’unité doit faire l’objet d’une monté en puissance significative.

Pas faire tartine c'est dur CVS, i'll be back  ;)

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  • 2 weeks later...

Je réchauffe ce sujet après y avoir pas mal réfléchi pendant les fêtes, notamment sous l'angle historique grâce à un bon ouvrage sur l'armée napoléonienne, et surtout à deux périodiques sur l'évolution de l'armée française pendant la première guerre mondiale, parus en décembre (un n° spécial du mag 14-18, et un n° spécial de Ligne de Front; je les recommande hautement).

Le fait est que, pour faire suite à Max, les armées se réorganisent toujours dans la douleur pendant un conflit selon des axes qui, au fond, se ressemblent toujours: on peut trouver cette même logique en permanence lors la Guerre de Cent Ans, sous Louis XI, pendant les Guerres de Religion, lors de la Guerre de Trente Ans, sous Louis XIV, après la Guerre de Sept Ans, pendant la Révolution et au début de l'Empire (l'évolution entre 1809 et 1814 est en soi une exception dictée autant par d'immenses contraintes que par un volntarisme très spécifique de Napoléon), après 1870 et pendant la Ière Guerre Mondiale.

Quelle que soit la forme prise, les grandes tendances sont toujours les mêmes: alourdissement de l'armement individuel, accroissement de l'autonomie des unités à tous les niveaux, fixation accrue des officiers à leurs unités, renforcement du rôle des sous-offs, constitution plus organique de l'intendance à chaque groupement de forces autonome (notamment, sous Louis XIV et napoléon, mais aussi pendant la Grande Guerre, constitution et/ou renforcement d'unités d'intendances spécialisées en réponse à des insuffisances notoires et/ou aux abus et à l'incompétence des contractants privés).

Donc mon point très "tancrédéen" sur ce topic est d'évoquer dans ce contexte l'organisation des grandes unités opérationnelles: l'entraînement en unités constituées n'existe quasiment plus en France, au point qu'il s'agit d'événements exeptionnels. Le fait est que nous n'avons plus vraiment de grandes unités opérationnelles de taille brigade, et des EM de division/CA non affectés à des unités particulières, au mépris des dynamiques, habitudes et spécificités qui font la force de ce type de formations: l'histoire comme le bon sens le prouvent.

Et mon point est précisément que nos actuelles brigades ne correspondent pas à grand chose d'autre qu'à des réservoirs mal foutus: si l'on tient absolument au concept modulaire, autant constituer des brigades réservoirs par métier (infanterie méca, infanterie légère, blindés lourds, blindés légers, reco, artillerie....) qui faciliteront la rationalité des dépenses d'entraînement et d'équipement. Si l'on veut des unités interarmes fonctionnelles, comme la logique devrait y pousser, il convient alors d'ajuster les besoins et les moyens: des EM correctement dimensionnés, un soutien organique, un entraînement interarme permanent (à toutes les échelles), et donc une organisation géographique en conséquence.

Et là je rejoins Max: les unités logistiques sont des unités de combat pleines et entières dans le cadre de guerres sans front continu, et devraient être perçues comme telle dans l'organisation. Et cette organisation globale, comme toujours dans les guerres suivant une longue période de paix où la "rationalisation" purement économiques des forces a fait pièce de toute logique opérationnelle, doit repartir du bas, de l'échelon pratique.

L'évolution des techniques, technologies et moyens de circulation des informations, de contrôle et de transport joue aussi son rôle en amont; je reprends mes arguments précédents sur la tendance historique à la réduction du format des grandes unités. Ce qui permet de poser la question à la cantonnade: quelle est la taille et la nature de la grande unité de manoeuvre interarme d'ajourd'hui?

Oublions un peu les appellations et visions traditionnelles de brigades/divisions.... Pour essayer d'envisager ce qui est utile et pertinent. Les Américains ont su faire cet exercice, qui plus est en s'inspirant de l'exemple de la réforme française post-96: le concept modulaire fondé sur des brigades, ils l'ont repris, mais ont su garder la notion de grandes unités organiques pour le mettre en place. Nous n'avons plus rien d'organique au-delà du régiment, et même plus précisément de la compagnie, l'Afghanistan correspondant peut-être à un renouveau puisqu'il a vu de nouveau des régiments déployés en totalité sur le théâtre.

Ma proposition, discutée et discutable, était de prendre les BCT américaines comme exemple, puisqu'elles sont en fait de gros régiments interarmes de 3300 à 3900h, avec EM et soutien organiques, mais restant casernées dans le cadre de grosses divisions permanentes continuant à pouvoir être mobilisées.

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  • 4 months later...

Je ré-essaie de remonter ce topic (j'y tiens) afin de re-poser la question sur ce qui vous semblerait l'unité tactique la plus pertinente à partir de laquelle on définit et on dimensionne l'armée: quelle que soit l'époque, il y a toujours une unité essentielle pour laquelle l'armée entière est dimensionnée, echelonnage qui définit en fait les acquisitions des matériels les plus critiques, les effectifs d'officiers, leur niveau d'autonomie, les rythmes de rotation et les taux de disponibilité des parcs.

Apparemment, le GTIA complet tournant autour de 1200 à 1500h semble l'unité bricolée vouée à l'usage le plus intensif, soit un bataillon renforcé incluant, en moyenne (y'a des variations), un escadron blindé, 2 à 3 CC d'infanterie, des pelotons de reco et d'appui-feu (voire des commandos), plus des moyens de Génie variables et surtout un groupement logistique et du matériel totalement complet et autonome.

Et c'est à un colonel ou à un lieutenant-colonel qu'on semble refiler le bébé (à un moment, j'ai eu peur de voir des généraux s'en mêler eu égard à la nature composite du bazar).

Le point est que, comme je l'ai déjà mentionné, la tendance historique absolue est le calibrage des armées sur la formation qu'on bricole à la démerde au combat, alors que l'évolution de temps de paix tend vers les grosses unités réservoirs et les grosses concentrations. De même, l'évolution de l'histoire de conflits a toujours tendu vers l'autonomisation maximale des échelons opérationnels de commandements et leur multiplication (le "caporal stratégique" est vraiment une image de la poursuite de cette tendance, et les systèmes d'informations un encouragement à sa poursuite).

Donc mon postulat est de voir émerger de petites brigades faites de 2 GTIA complets avec un volant de troupes en réserve pour garder les effectifs dispo à l'optimum pour les déploiements en OPEX. Avec en plus un entraînement régulier pour maintenir ces brigades comme "grande unité" de base de l'armée en format "conflit classique". Evidemment, mon postulat est assez radicalement hostile à la croyance trop absolue dans les armées faites d'unités plug and play: vive l'organique (ça fait bio, durable  ;)....)!

Quand on sait qu'on finit toujours par institutionaliser ce que l'opérationnel bricole, je me demande combien de temps ça va prendre avant que le GTIA dimensionné comme plus haut devienne la norme et prenne une dénomination plus orthodoxe.

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