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Opération BONITE - La Légion saute sur Kolwezi


REPFIRST

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La Légion saute sur Kolwezi

La ville de Kolwezi est située au cœur de la région minière du Shaba, dans la province du Katanga, au sud-est du Congo (ex-Zaïre). Peuplée d’environ 100 000 habitants en 1978, la ville est très étendue (environ 40 km²), et divisée en quartiers nettement séparés par des collines. Elle est située sur des voies de communications importantes, sur la route et la voie de chemin de fer reliant Lubumbashi à Dilolo, et est dotée d’un aérodrome à 6 km du centre-ville.

Entre le 11 et le 13 mai 1978, 3 à 4 000 rebelles katangais bien armés, venus d'Angola et transportés par des avions cubains à travers la Zambie, neutre, s'emparèrent de Kolwezi et prirent en otage près de 3 000 européens.

Un peloton de Panhard AML 60 de l’armée zaïroise se rallia aux rebelles. En investissant la ville, les rebelles commencèrent par prendre l’aéroport, seul endroit par lequel il serait éventuellement possible d’acheminer des renforts.

Soutenus par le Cuba, l'Angola, l'Allemagne de l'Est et l'U.R.S.S., les rebelles katangais (Front National de Libération du Congo) visèrent un double but : s’emparer du Shaba et déstabiliser le président à vie Mobutu Sese Seko Waza Banga.

Incapable de repousser l'invasion, le président Mobutu appella alors les États-Unis, la France et la Belgique à l’aide.

Au moment où une action militaire sur Kolwezi fut envisagée, des exécutions sommaires eurent lieu (dont furent victimes plusieurs centaines de Zaïrois et de 90 à 280 Européens selon les sources).

Des centaines d'Européens furent sortis de force de leurs maisons et emmenés au quartier général des rebelles pour vérification d’identité. Certains n’en revinrent pas.

Les Européens emprisonnés se résignèrent à être massacrés par les soldats livrés à eux-mêmes et que plus personne ne semblait commander. Des officiers cubains et un conseiller de l’Allemagne de l’Est avoueront avoir été débordés par l’ampleur du désordre et de l’indiscipline des «Tigres».

L’inquiétude gagna dans les chancelleries alliées : les Américains mirent la 82e Airborne en alerte, les Anglais les imitèrent avec un bataillon parachutiste, les Belges avec les para-commandos. Mobutu demanda à la France une intervention armée. Le Président de la république, Valéry Giscard d’Estaing, prit une décision en ce sens et désigna le 2e REP de la Légion étrangère pour exécuter cette mission délicate et dangereuse.

Une réunion fut mise sur pied entre les autorités militaires belges et françaises afin de coordonner une opération commune. Elle échoua et la Belgique décida l'envoi de parachutistes dans une opération séparée. Les autorités françaises décidèrent d’intervenir seules et en force. Les Belges optèrent pour une intervention strictement humanitaire : c’est-à- dire évacuer les Européens.

Le 17 mai 1978, les légionnaires furent envoyés, dans quatre DC-8 appartenant à la compagnie civile UTA, de Corse vers Kinshasa. Ils furent suivis par un Boeing 707 emportant le matériel et l’armement. Ils arrivèrent à Kinshasa en fin de journée du 18. Les préparatifs opérationnels se déroulèrent à l’aéroport militaire de Kinshasa, notamment la réception de parachutes militaires américains, pour lesquelles les compagnies reçurent une instruction rapide durant la nuit du 18 au 19. Le briefing se tint également durant la nuit et permit de mettrre au point les détails de l’opération.

1 Transall de l'armée de l'air française et 4 C-130 Hercules zaïrois décollèrent dès 11 heures, le 19 mai, pour emporter la première vague.

Le 19 mai à 15 h 30, la première vague française, composée de 405 hommes (le PC et trois compagnies), sauta sur Kolwezi. Six légionnaires furent blessés par des tirs d’armes légères durant le largage, un autre, atterrissant loin de son unité, fut tué et mutilé sans avoir pu se défaire de son parachute. Il s'agit du Cpl. Richard ARNOLD de la 1ère Cie, mon ami personnel...

Immédiatement, de violents combats de rue se déroulèrent. Les légionnaires parvinrent à délivrer des Européens retenus en otage ou qui avaient pu se cacher.

Une colonne rebelle, soutenue par un blindé, fut stoppée vers 16 h30 à hauteur de la gare par un tir de lance-roquettes. Par de rapides actions débordantes, plusieurs groupes rebelles furent anéantis.

Kolwezi passa sous contrôle de la Légion dès la tombée de la nuit, vers 18h. Pendant la nuit, les rebelles contre-attaquèrent mais furent contenus par des embuscades de la Légion.

Le 20 Mai en fin de nuit, à 6 h 30, une deuxième vague de 250 parachutistes de la légion fut larguée (4ème compagnie et section d'éclairage et de reconnaissance). Sautant à l’est de la ville, elle prit les rebelles à revers et occupa cette partie de la ville dans la matinée. Les légionnaires découvrirent ainsi les victimes des massacres du quartier P2.

Le 20 mai à l'aube, les parachutistes belges atterrirent sur l'aérodrome de la plaine, à 5 km de Kolwezi. Progressant pédestrement vers la ville, ils tirèrent, par méprise, sur la Légion étrangère (fort heureusement sans victime à déplorer).

Les Belges entrèrent dans Kolwezi avec ordre de ne rester que "septante-deux" heures. Ils évacuèrent vers l'aérodrome les ressortissants Belges, à l'exclusion des Africains et autres Européens, qu'ils firent même redescendre des avions ! Ils laissèrent ainsi aux Français la tâche entière des combats de ratissage.

Sans commentaire...!

Dans l’après-midi du 20, la ville minière de Metal-Shaba fut également prise par le 2e REP. 200 rebelles y furent contraints à la retraite mais tuèrent un sous-officier légionnaire. Le S/C DANIEL de la 4ème Cie.

L’audace et la rapidité d’exécution de l'opération provoqua un effet de surprise favorable aux légionnaires qui s'emparèrent du centre-ville dans la foulée. En deux jours, ils prirent le contrôle de la région de Kolwezi, libèrant 2 800 ressortissants et les évacuant le 21 mai.

Vers le millieu du mois de Juin, les légionnaires furent relevés par une force africaine constituée par le Maroc, le Sénégal, le Togo et le Gabon.

Cinq légionnaires furent tués. Vingt autres furent blessés.

Voici la liste:

ETAT DES TUES ET DES BLESSES DU 2° REP

PENDANT LES OPERATIONS DE KOLWEZI

(Mai 1978)

1) - TUES :

Sergent-chef DANIEL

Caporal ARNOLD

Légionnaire CLEMENT

Caporal HARTE

Caporal-chef ALLIOUI

2) - BLESSES :

Sgt CABROL 2° Cie

C/C SENEKOVIC 2° Cie

Cpl OVACICK 2° Cie

Lég. SEEGER 2° Cie

Cpl PRUDENCE 4° Cie

Lég. SORAL 1° Cie

Lég. MARCO 1° Cie

Lég. GILBERT CCS

Cpl PAIN 1° Cie

Lég. RODRIGUEZ 3° Cie

Cpl DALLET 2° Cie

Lég. SVOBODA 3° Cie

Lég. FORESTIER 3° Cie

Cpl COURSON 3° Cie

Lt RAYMOND 2° Cie

Lég. DEMONT CAE

Cpl MUNOZ CAE

Lég. JAKOVIC 4° Cie

Lég. BECKER CAE

Cpl BAREDA 2° Cie

Bilan de l'opération:

Environ 247 rebelles ont été tués et 160 faits prisonniers, ainsi que cinq légionnaires tués et vingt autres légionnaires blessés ; 6 disparus à la mission militaire française, un parachutiste belge et un para-commando marocain ont péri, il y a 14 tués et 8 blessés au 311e bataillon parachutiste zaïrois. Les légionnaires ont également pris un millier d’armes légères, 10 mitrailleuses et 38 fusils-mitrailleurs, 4 canons, 15 mortiers et 21 lance-roquettes, et détruit 2 AML.

Quelque 700 civils africains et 170 européens ont trouvé la mort lors de cette tentative de déstabilisation.

Ce sauvetage démontra l’efficacité de troupes légères parachutées bénéficiant d'un effet de surprise au cours d’une opération bien préparée.

Image IPB

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Quelques images:

1) Drapeau 2ème REP 1978

Porte drapeau:Lt. RAYMOND - bléssé à Kolwezi.

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2) Colonel Philippe ERULIN - Chef de corps du 2ème REP 1978

Image IPB

3) A/C SAULNIER (PSO du 2ème REP) avec les mains derièrre la tête et moi-même (à droite assis avec la gaine à la jambe). Sur l'aeroport de Kinshassa avant l'embarquement pour le saut.

Sur la gauche le Lt. RAYMOND (assis avec béret), chef de section 2ème Compagnie.

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Je me souviens très bien de Kolwezi et du coup de maitre du 2eme REP

et de l'intelligence et de la très rapide réaction de Giscard.

Comme quoi quand le président est intelligent la France peu faire de bonne chose avec ses troupes.

Toutes mes condoléances aux morts civiles et militaires et tout particulièrement a votre ami.

Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin

Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains,

Pour les Belges, y en a plus, Pour les Belges, y en a plus,

Ce sont des tireurs au cul.

Merci pour les photos REPFIRST.

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Je me souviens très bien de Kolwezi et du coup de maitre du 2eme REP

et de l'intelligence et de la très rapide réaction de Giscard.

Comme quoi quand le président est intelligent la France peu faire de bonne chose avec ses troupes.

Toutes mes condoléances aux morts civiles et militaires et tout particulièrement a votre ami.

Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin

Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains,

Pour les Belges, y en a plus, Pour les Belges, y en a plus,

Ce sont des tireurs au cul.

Merci pour les photos REPFIRST.

Bonjour Durandal2,

merci pour ton message!

Oui, un coup de maître du REP et un Président de la Republique avec des cou***es, voila les ingrédients de la réuissite de cette opération exemplaire!

Le 19 mai 1978, 400 légionnaires libéraient la ville zaïroise de Kolwezi,

tenue par 4 000 rebelles. Un légionnaire contre dix rebelles, le

rapport de force était disproportionné. Mais l'opération éclair fut un

véritable succès. A tel point qu'elle est aujourd'hui enseignée dans

les écoles militaires françaises, mais aussi américaines.

Ce qu'on a appelé la deuxième guerre du Shaba a débuté le 13 Mai 1975. La première avait eu lieu en 1977 et avait été réglée, sans trop de dommages, par une intervention

franco-marocaine. Mais le Shaba, ex-Katanga, attise toujours autant les

convoitises. C'est un territoire grand comme la France et on y trouve,

pêle-mêle, du cuivre, du cobalt, de l'uranium et du radium. C'est donc,

bel et bien, à une nouvelle tentative de sécession que l'on assiste.

Avec l'appui, et malgré les démentis, de l'Angola, indépendant depuis

1975. Cette fois, néanmoins, ceux que l'on avait appelés par le passé

les gendarmes katangais, et qui se sont regroupés sous le sigle du

FLNC, Front de libération nationale du Congo, sont nettement plus au

point. Ils ont peaufiné leur entraînement, encadrés par les hommes de

la révolution cubaine de Fidel Castro. Et ils sont allés très vite.

Parce qu'au matin du 13 mai, le Shaba est coupé en deux parties et plus

de deux mille Européens ont été pris en otage.

Trente ans après, les acteurs se souviennent:

Kolwezi fut une affaire d'hommes, une histoire de héros. Une opération militaire, rapide comme l'éclair, redoutablement efficace, comme on aime à se les imaginer. Un condensé de force virile pour la bonne cause qui emballerait les esprits les plus chevaleresques.

On aimerait bien faire de la littérature avec le général Puga

à Kolwezi, ex-Zaïre. Imaginez un jeune officier, 25 ans, le plus jeune

d'ailleurs, brillant, parachuté au sens propre du terme, sur une toute

première mission aéroportée menée au sein de la Légion étrangère, et

qui deviendra plus tard un parfait cas d'école, étudié non seulement

dans les écoles militaires françaises, mais aussi dans les écoles

américaines.

"Il y a eu l'effet de surprise, souligne le général Puga,

parce que les rebelles s'attendaient à ce qu'on arrive par le sud et on

a sauté au nord. La prise de risque a été assumée aussi bien au niveau

politique qu'au niveau opérationnel." Et il fallait être gonflé

pour choisir de larguer ses hommes, au plus près de la ville. Et

s'isoler de facto de l'aéroport qui aurait pu représenter une porte de

sortie salutaire. Cela signifiait : vaincre ou périr. D'autant que le

rapport de force était pour le moins disproportionné : un légionnaire

contre dix rebelles, le premier jour, un contre sept par la suite. Il

n'y avait pas eu de saut opérationnel depuis 1956 et 1961. "On peut dire qu'avec Kolwezi, on a senti qu'il y avait un avant et qu'il y aurait un après", conclut le général Benoît Puga.

Le Caporal Richard ARNOLD tombé à Kolwezi:

Image IPB

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@Repfirst

Puisque nous avons la chance de "tenir" ;) un participant, j'aimerais savoir quels furent les disfonctionnements que vous avez dû surmonter au cours de cette mission...

sans fard ni volonté de noircir inutilement le débat simplement pour savoir quelle sont les parts d'improvisation et d'aléa qui doivent être surmontés pour atteindre l'objectif

enfin et là encore c'est sans polémique aucune, est-il vrai que le chef de corps s'est sonné à l'arrivée et si ce n'est pas une légende comment ce problème a-t-il été géré ?

Cordialement

P.

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@Repfirst

Puisque nous avons la chance de "tenir" ;) un participant, j'aimerais savoir quels furent les disfonctionnements que vous avez dû surmonter au cours de cette mission...

sans fard ni volonté de noircir inutilement le débat simplement pour savoir quelle sont les parts d'improvisation et d'aléa qui doivent être surmontés pour atteindre l'objectif

enfin et là encore c'est sans polémique aucune, est-il vrai que le chef de corps s'est sonné à l'arrivée et si ce n'est pas une légende comment ce problème a-t-il été géré ?

Cordialement

P.

Bonjour pascal,

je tenterai d'apporter des éléments de reponse à la prémière partie de ta question (en rouge).

En ce qui concerne la deuxième partie (en vert) je ne suis pas au courant, ou mieux exprimé, je ne connais pas cette version des faits. Le Colonel ERULIN a été opérationnel du début jusqu'à la fin!

Amicalement

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Re-bonjour,

voici de mémoire et "en vrac" quelques problèmes inattendus à surmonter par les Légionnaires du 2ème REP. Je n'évoquerai pas les problèmes "diplomatiques", ni même les problèmes de "logistique".

A l'époque j'étais simple Caporal (tireur d'élite - FRF1) et par consequent très peu informé de tout cela...

Quelques souvénirs:

On est parti en catastrophe, normal. Mais on avait dû choisir entre les

parachutes et les munitions avant de prendre l'avion qui nous emmenait

sur Kinshasa. Le commandement a évidemment opté pour la première des

solutions. Donc, on s'est servi sur place et les seuls parachutes à

disposition, c'étaient les T10, des modèles américains. - " Et alors ? "Alors,

ils n'avaient pas de dispositif pour accrocher notre arme (et la gaine), comme sur les parachutes

Français. On a dû bricoler avec de la suspente ou du fil de fer pour accorocher notre matériel!

On a dû laisser tout le superflu, les médicaments, les vêtements pas indispensables, pour ne garder qu'un bon gros paquet de munitions...

Inutile d'imaginer une palanquée de cartes avec des données ultraprécises et détaillées.

On n'était pas encore à l'ère de l'informatique et les gradés on du se contenter d'une photocopie en noir et blanc.

A8 h 30, le vendredi 19 mai, les avions sont en piste, prêts à décoller.

Cinq C130 zaïrois et deux Transall arrivés dans la nuit du Tchad. Il y

aura encore un contretemps, une tentative d'arrêter carrément

l'opération, mais, à 15 h 12, le premier des 400 parachutistes saute

sur Kolwezi.

Sur les sept avions initialement prevus deux sont tombés en panne et finalement, après plusieurs séquences épuisantes d'embarquement et de débarquement, nous avions trouvé place dans cinq appareils (soit 400 paras suréquipés pour à peine 300 places!).

Du départ jusqu'au largage tout a été chaotique. - L'afrique quoi...!

Les cinq heures de vol se transforment en calvaire. Nous sommes tellement entassés et coincés qu'il nous est impossible de bouger. La clim dans les appareils est comme tout le reste: complettement folle...! Après une chaleur tropicale il fait un froid de canard et de nouveau chaud à créver. Nous arrivons tous complettement trempés.

Au moment du saut les banquettes des appareils sont tellement endommagées (effondrées pour la plupart) que cela entrave la bonne circulation des paras harnachés. Grâce à l'aide des camarades nous avons tous pu nous accrocher. C'était déja ça...!

Quand on a ouvert les portes, on a senti que le sol n'était pas bien haut." 250 mètres, en effet, alors que, d'ordinaire, les sauts se font à 400 m de hauteur.

On a eu d'un coup les odeurs des hautes herbes vertes et celle de la mort, à cause des cadavres qu'il y avait déjà partout.

A suivre...

  • Merci (+1) 1
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D'aprés le livre ci dessous, l'armée de Mobotu était déja en plein délitement et des meurtres d'Européens attribué aux rebelles aurait était effectué par celle ci  :rolleyes: :

http://books.google.fr/books?id=82vxLvnQSu8C&pg=PA52&lpg=PA52&dq=Pierre+Yambuya&source=bl&ots=fvFdThi14E&sig=Yf2UV6R26FmALFJ2sNbLs-gaPbs&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=9&ct=result#PPA53,M1

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Bonjour,

Pierre Yambuya, écrivain, ancien directeur général des migrations de la République Démocratique du Congo depuis la prise de pouvoir par Mzee Laurent Désiré Kabila le 17 Mai 1997 n'est, à mon avis, pas plus crédible que ses sinistres prédécesseurs. Chacun se bat pour ses propres intérêts!

Quant à l'armée de Mobutu, sans commentaires...et sans intérêt pour les "Légionnaires de Kolwezi". Seule la libération des otages nous préoccupait!

Amicalement  ;)

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Bonjour,

il n'y a jamais eu de rivalité avec les paras belges!

...seulement une divergence de point de vue entre les deux gouvernements (de l'épque) concernant le "traîtement" de l'affaire Kolwezi.

L'histoire à donné raison au président Giscard. Il a osé et il a gagné!

Pourtant la prise de risque était énorme...

Les chants de la Légion ("Le Boudin") sont des chants traditionnels dont l'origine remonte au millieu du 19ème siècle. Rien à voir avec une rivalité quelconque, et encore moins liés à l'affaire Kolwezi!

Amicalement

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Bonjour,

Merci pour vos commentaires comme participant à 'Bonite'.

permettez-moi d'apporter quelques détails sur l'opération "Red Bean", l'opération belge à Kolwezi en 1978.  Vous remarquez que les belges ont seulement évacué d'autres belges, et cela est incorrect. 

Le but de 'Red Bean' était de libérer les otages à Kolwezi, mais en évitant d'intervenir pour appuyer le regime de Mobutu.  Le  gouvernement belge ne voulait pas que les rebelles et les zaïrois aient l'impression que les troupes belges venaient 'protéger' de qq sorte le regime de Mobutu.  A l'époque il y avait encore de nombreux compatriotes à travers le Zaïre et le gouvernement craignait des représailles d'opposants à Mobutu envers eux.

Avant le départ il y a eu des contacts avec le gouvernement français pour monter une opération de sauvetage franco-belge avec appui logistique américaine.  Selon les ministres belges telle coopération n'a pas été possible puisque Giscard d'Estaing voulait jouer solo pour gagner d'influence chez Mobutu.  C'est la fin des années '70 souvenez-vous.

Comme preuve les premiers C-130 partis de bruxelles n'ont pas reçu l'autorisation pour survoler la France, ce n'est qu'à partir du 3me C-130 que l'autorisation a suivi.

Le regiment paracommando et le 15me wing Transport se sont rassemblés à Kamina.  Le SABENA s'était chargé du transport des troupes avec 8 appareils ensemble avec les B-727 du 15me Wing, 10 C-130 ont transporté le matériel à Kamina : une antenne chirurgicale,  10x jeeps blindés-recce, 2x Unimog-ambulance et 18x jeeps avec remorque.

Ayant appris le largage du REP, le colonel Vanderpoorten a choisi de faire un poser d'assaut sur l'aéroport en mains des paras zaïrois.

Lors de l'approche du 1 bn Para vers la ville le PC volant français a interdit les belges d'entrer dans la ville, ordre auquel ils n'ont pas obéi.  Le 3me bn Para a été pris sous le feu des légionnaires, mais n'a pas riposté... comme quoi chaqun a son propre histoire...  Le colonel Gras a alors eu une réunion avec le colonel Vanderpoorten et les zones de responsabilité ont été délimités ; les bataillons belges devaient controler 2/3 de la ville. 

L'évacuation des expatriés a tout de suite commencé... et les belges ont bien évacué tout les expats : belges, français et autres sans discrimination : les C-130 ont volé 2000 personnes à Kamina le premier jour, d'ou ils ont été rapatriés par Sabena et l'USAF vers l'europe.

Des patrouilles ont poussé jusqu'à 25 km en dehors de la ville pour évacuer des européens.

Après 55hrs de présence à Kolwezi il n'y avait plus d'expats à rapatrier et une partie des troupes belges est retourné via Kamina. 

L'antenne chirurgicale a d'ailleurs traité aussi des legionnaires  blessés.

Le 1er bn Para avec des renforts est resté à Kamina pour d'éventuels autres evacuations, et ses compagnies ont patrouillé à Likasi et Lubumbashi pour rassurer les européens.  Le 10 juillet les derniers unités ont retourné en Belgique.

"Le Boudin" serait composé lors de la guerre franco-prussienne de 1870.  A cet époque la Belgique neutre voulait à tout prix éviter toute semblance de partialité, et le gouvernement de l'époque avait demandé Paris de ne pas envoyer des légionnaires d'origine belge en France, ce qui a apparamant été fait et les légionnaires d'origine  belge sont restés en AFN.

Voilà pourquoi il y a du boudin 'pour les alsaciens, les suisses et les lorrains", mais pas pour les belges... corrigez moi si je me trompe.

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"Le Boudin" serait composé lors de la guerre franco-prussienne de 1870.  A cet époque la Belgique neutre voulait à tout prix éviter toute semblance de partialité, et le gouvernement de l'époque avait demandé Paris de ne pas envoyer des légionnaires d'origine belge en France, ce qui a apparamant été fait et les légionnaires d'origine  belge sont restés en AFN.

Voilà pourquoi il y a du boudin 'pour les alsaciens, les suisses et les lorrains", mais pas pour les belges... corrigez moi si je me trompe.

Bonjour,

pour l'historique du chant "Le Boudin" pas d'objection, bien expliqué!

En ce qui concerne l'intervention des paras belges pas de commentaire en particulier. Perso j'ai vu aucun belge

en opération. Etant avec la 1ère Cie du 2ème REP à la pointe des hostilités, la probalité de rencontrer un para belge était très mince...

Concernant l'intervention belge je ne voudrais pas entrer dans des discussions stériles. Nos camarades "d'en face" ont executé les ordres de leur gouvernement (socialiste) de l'époque. Bravo...!

Pour faciliter la compréhension de la situation des troupes belges, voici un extrait de la presse belge de l'époque:

Il est certain que nos paras auraient pu, tout comme en 1964, à Stanleyville, sauver les Belges du Shaba. lIs ne sont pas en cause. lIs dépendaient des décisions politiques prises à Bruxelles. En apprenant que les paras du 2e régiment étranger de parachutistes faisaient pratiquement tout le travail, ils ont dû, eux aussi, éprouver un sentiment de colère et de gêne (cela se sentait chez. ces garçons courageux lors de leur retour à Melsbroeck: en 1964, leurs aînés étaient revenus en héros; eux, ils revenaient en infirmiers. Et pourtant, ils auraient pu faire aussi bien. Quant à la décision politique qu'ils attendaient, nous y reviendrons car c'est là que se trouve le neud du problème.

Source: http://sd-1.archive-host.com/membres/up/1817501366/Special24Mai1978.doc

Amicalement

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Bonjour,

Merci pour vos commentaires comme participant à 'Bonite'.

permettez-moi d'apporter quelques détails sur l'opération "Red Bean", l'opération belge à Kolwezi en 1978.  Vous remarquez que les belges ont seulement évacué d'autres belges, et cela est incorrect. 

Le but de 'Red Bean' était de libérer les otages à Kolwezi, mais en évitant d'intervenir pour appuyer le regime de Mobutu.  Le  gouvernement belge ne voulait pas que les rebelles et les zaïrois aient l'impression que les troupes belges venaient 'protéger' de qq sorte le regime de Mobutu.   A l'époque il y avait encore de nombreux compatriotes à travers le Zaïre et le gouvernement craignait des représailles d'opposants à Mobutu envers eux.

Avant le départ il y a eu des contacts avec le gouvernement français pour monter une opération de sauvetage franco-belge avec appui logistique américaine.  Selon les ministres belges telle coopération n'a pas été possible puisque Giscard d'Estaing voulait jouer solo pour gagner d'influence chez Mobutu.  C'est la fin des années '70 souvenez-vous.

Comme preuve les premiers C-130 partis de bruxelles n'ont pas reçu l'autorisation pour survoler la France, ce n'est qu'à partir du 3me C-130 que l'autorisation a suivi.

Le regiment paracommando et le 15me wing Transport se sont rassemblés à Kamina.  Le SABENA s'était chargé du transport des troupes avec 8 appareils ensemble avec les B-727 du 15me Wing, 10 C-130 ont transporté le matériel à Kamina : une antenne chirurgicale,  10x jeeps blindés-recce, 2x Unimog-ambulance et 18x jeeps avec remorque.

Ayant appris le largage du REP, le colonel Vanderpoorten a choisi de faire un poser d'assaut sur l'aéroport en mains des paras zaïrois.

Lors de l'approche du 1 bn Para vers la ville le PC volant français a interdit les belges d'entrer dans la ville, ordre auquel ils n'ont pas obéi.  Le 3me bn Para a été pris sous le feu des légionnaires, mais n'a pas riposté... comme quoi chaqun a son propre histoire...  Le colonel Gras a alors eu une réunion avec le colonel Vanderpoorten et les zones de responsabilité ont été délimités ; les bataillons belges devaient controler 2/3 de la ville. 

L'évacuation des expatriés a tout de suite commencé... et les belges ont bien évacué tout les expats : belges, français et autres sans discrimination : les C-130 ont volé 2000 personnes à Kamina le premier jour, d'ou ils ont été rapatriés par Sabena et l'USAF vers l'europe.

Des patrouilles ont poussé jusqu'à 25 km en dehors de la ville pour évacuer des européens.

Après 55hrs de présence à Kolwezi il n'y avait plus d'expats à rapatrier et une partie des troupes belges est retourné via Kamina. 

L'antenne chirurgicale a d'ailleurs traité aussi des legionnaires  blessés.

Le 1er bn Para avec des renforts est resté à Kamina pour d'éventuels autres evacuations, et ses compagnies ont patrouillé à Likasi et Lubumbashi pour rassurer les européens.  Le 10 juillet les derniers unités ont retourné en Belgique.

"Le Boudin" serait composé lors de la guerre franco-prussienne de 1870.  A cet époque la Belgique neutre voulait à tout prix éviter toute semblance de partialité, et le gouvernement de l'époque avait demandé Paris de ne pas envoyer des légionnaires d'origine belge en France, ce qui a apparamant été fait et les légionnaires d'origine  belge sont restés en AFN.

Voilà pourquoi il y a du boudin 'pour les alsaciens, les suisses et les lorrains", mais pas pour les belges... corrigez moi si je me trompe.

Le souvenir que j'en ai est que la décision de Giscard est prise rapidement, de mémoire  même le sénat n'est pas informé, pour ne pas rendre l'opération plus périlleuse si elle avait été médiatisé. Pas le temps non plus de tergiverser avec les Belges, c'est une course contre la montre et qui dit coopération dit perte de temps.

Merci pour votre explication sur le boudin, même si ça retire le petit coté taquin envers nos amis Belges. ;)

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Plutôt que "Red Bean" pour le nom de code de l'opération belge ne devrait-on pas lire "Red BeaM"...

Il me semble avoir lu plus récemment des nom de code comme "Blue Beam" pour une intervention des paras codos lors des évènement du Rwanda

"Beam" semble être ou avoir été un code pour les OPEX africaines des paras belges

Et puis quand même "rayon" çà sonne mieux que "haricot"...

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C'était bien "Red  Bean"... les noms de code ne sont pas fait pour avoir une logique je pense....

Mais vous avez raison pour "Beam" :

en 1990 en Rwanda ; "Green Beam" (green puisque le  bn qui partait était essentiellement le 2me bn Cdo au bérets vert)

en 1991 en Zaïre : "Blue Beam"

Mais ça s'arrête là, on a aussi eu :

"Red Dragon/Black Dragon" en '64, "Sunny winter" '93, "Silverback" (Rwanda '94) & "Blue Safari", "Green Stream" ('97)

Donc pas forcément logique.

Un ex-Repman flamand m'a dit un jour que c'était assez comique de chanter le Boudin : tout les yeux se tournaient vers lui pour voir son réaction au début.

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Le souvenir que j'en ai est que la décision de Giscard est prise rapidement, de mémoire  même le sénat n'est pas informé, pour ne pas rendre l'opération plus périlleuse si elle avait été médiatisé. Pas le temps non plus de tergiverser avec les Belges, c'est une course contre la montre et qui dit coopération dit perte de temps.

Merci pour votre explication sur le boudin, même si ça retire le petit coté taquin envers nos amis Belges. ;)

Bonjour,

« Giscard avait raison »

La France, peur sa part, a fait son opinion depuis longtemps et parce qu'elle n'a pas tergiversé, pas balancé d'un pied sur l'autre, c'est elle qui apparaît comme la grande gagnante des opérations. Dès que I'Elysée a eu pris sa décision, Paris a foncé. Et ce sont bel et bien les paras de la Légion étrangère qui ont libéré les otages de Kolwezi, opération dans laquelle les Belges semblent - à fort ou à raison - n'avoir joué qu'un rare accessoire. «Sans les Français, nous avons dit plu¬sieurs rescapés, nous ne serions plus vivants aujourd’hui.

Mais, puisqu'il est vrai que c'est le succès qui donne raison ou fort, la France n'a pas seulement gagné sur le plan humanitaire: l'opération de Kolwezi couronne la politique interventionniste du président Giscard d'Estaing. Elle donne par extension un label noble à l'intervention française au Tchad et au Sahara occidental.

Personne ne peut aujourd'hui se permettre de critiquer la politique giscardienne sans apparaître comme le complice moral des tortionnaires de Kolwezi. L'action française a été applaudie ouvertement par la plupart des pays africains modérés tandis que ceux qui auraient souhaité le succès du Flnc sont obligés de se tenir cois.

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Qu'on l'ai voulue ou non, on a soutenu Mobutu, qui était un des problèmes et non une solution pour son pays.

Dans un cas comme ca tu ne pense même pas a ca, tu pense aux otages et rien d'autre. Ca laisse epu être la porte ouverte aux critiques mais a la limite tu en a rien a faire car tu as fais ce qui devait être fait et je pense que les gars du 2eme REP devaient êtres plus que fiers car c'est la mission la plus noble qu'un soldat digne de ce nom puisse réaliser et plus particulièrement pour certains Légios qui possèdent une dette moral envers eux même et la société.

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