CUBA -PLAYA GIRÓN - Brig Assalto 2506

[Miguel Machado]

Invasion de Playa Girón (CUBA): Le 1er bataillon de la brigade de parachutistes d'assaut 2506 au combat:

http://www.operacional.pt/invasao-de-playa-giron-cuba-o-1%C2%BA-batalhao-de-para-quedistas-da-brigada-de-assalto-2506-1%C2%AA-parte/

http://www.operacional.pt/invasao-de-playa-giron-cuba-o-1%C2%BA-batalhao-de-para-quedistas-da-brigada-de-assalto-2506-2%C2%AA-parte/

Miguel Machado

www.operacional.pt

[collectionneur]

Avez t il réellement une chance de vaincre le régime castriste ? Il me semble que les planificateurs de la baie des Cochons se soient trompé vraiment dans les grandes largeurs sur les modes d'opérations et le lieu du débarquement.

[Zamorana]

Aucune chance, le plan prévoyait un appui aérien américain pour pouvoir réussir, soutien qui n'a pas été fourni au final par crainte d'une réaction soviétique.

[collectionneur]

Je parle de la stratégie. Au lieu de faire une guérilla comme Castro quelques années plus tôt et infiltrer discrètement commando après commando , tenter un débarquement de ''masse'' dans une zone aussi géographiquement inadéquate me semble idiot.

[Zamorana]

C'est pour ça que j'ai dis que ce plan n'avait aucune chance de marcher, ils croyaient bien à tort que la population se soulèverait pour les aider, sous estimant à la fois la popularité de Castro et la solidité de son régime.

[collectionneur]

C'est qui au juste qui à concocter ce débarquement ? Des militaires, des bureaucrates, ou des hommes de ''terrain'' de la CIA ? Envoyer des hommes dans une zone marécageuse, c'est n'importe quoi.

Les débarquements de la 2e GM dans le Pacifique n'étaient pourtant pas si loin. Le service concerné avaient perdu le mode d'emploi ?

[Zamorana]

Plutôt les bureaucrates américains, et la direction de la CIA.

Il aurait fallu envoyé 200000 hommes pour espérer faire un débarquement de type seconde guerre mondiale qui puisse réussir d'un point de vu militaire, et il n'y avait pas autant d'exilés cubains prêt à risquer leur peau dans une opération de ce type.

Le plan de la baie des cochons visait à forcer la main de Kennedy, l'obligeant à faire intervenir l'armée américaine devant un désastre prévisible.

Heureusement que pendant la crise des missiles, l'invasion n'a jamais eu lieu comme le réclamait les généraux les plus jusqu'au boutistes comme Curtiss Lemay, les troupes soviétiques à Cuba étaient équipés de petits missiles nucléaire tactiques, étant acculés sur une île, ils n'auraient pas hésité à s'en servir pour repousser une invasion.

[Rob1]

- déterrage -

J'ai regardé en diagonale The Official History of the Bay of Pigs Operation, il y a des infos assez contradictoires sur l'évaluation de la faisabilité du projet, puisque les JCS ont eux aussi estimé l'opération faisable. Si c'est le cas, cela semble être un cas généralisé d'incompétence et de phénomène "groupthink" *.

Au niveau stratégique, il semble clair que débarquer 1500 hommes ne pouvait pas battre Castro de toute manière. Mais comment l'affaire aurait évolué au niveau tactique si les raids aériens avaient bien eu lieu comme prévu initialement, et notamment s'ils avaient effectivement détruit l'aviation de Castro ? Les gars de la CIA se sont beaucoup défendus en attribuant l'échec aux décisions de JFK sur ce plan.

* la théorie d'un complot visant à pousser JFK à intervenir directement via l'armée me semble un peu capillotractée, sa demande de réviser le plan Trinidad montrant bien qu'il tenait à éviter d'impliquer les USA dans l'affaire.

[aigle]

- déterrage -

. Si c'est le cas, cela semble être un cas généralisé d'incompétence et de phénomène "groupthink" *.

Excusez moi :-X mais j'ignore le sens de l'expression "groupthink" . Pouvez vous le préciser ? Merci d'avance.

[Rob1]

J'ai édité mon message précédent pour mettre un lien. Grossièrement, ca décrit le phénomène d'un groupe moins intelligent que la somme de ses individus parce que ceux-ci n'expriment pas de désaccord et ne tiennent pas compte d'objections extérieures, ce qui les conduit à ne pas voir des obstacles pourtant prévisibles.