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[Iran] projet nucléaire et conséquences / Archive


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Un gars te dit qu'il est contre l'idée de se servir d'une arme pour tuer. Qu'il te jure qu'il n'achetera jamais de balles mais au meme moment achete un fusil d'assaut, tu le crois?

En vérité, ca va te paraitre dure a le croire, oueh je suis assez naif pour le croire. En faite les collectionneurs d'armes raisonne en partie comme ca.

;)

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Invité barbaros pacha

Phénix: Israel n'a jamais intégré le TNP donc pas de restrictions au niveau nucléaire.

Et n'a jamais caché ses ambitions d'avoir l'arme nucléaire alors que Moumoud jure devant tous les media que c'est une arme contraire à l'Islam. Mais en meme temps developpe le vecteur necessaire pour s'en servire.

Tu me fais beaucoup rire barabaros, tu critiques tout ceux qui ne sont pas de ton avis en disant qu'ils regardent TF1 pour s'informer (vu leurs participation je crois qu'il y a plus que cela...) et tu cites Al djezera, plus connu sous le nom de taliban TV pour présenter de maniere objective la situation en A-stan?

On dirait que certains sont content que les Talibans soient encore la?

Si Al-jazeera etait un ''Talibans TV'' il serait interdite aux USA et aux UK, la version anglaise est un grand succes...

PS: je defend personne, j'ai un point de vue totalement neutre, je suis ni un pro-americain ni un pro-talibans...

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Les autres pourraient tres bien servir de leurres, L'Iran tire sa floppée de Shahab en mettant les nucléaires dans le tas.

Les systemes de defenses sont saturé et il y a de grandes chances qu'un nucléaire passe.

C'est cette ambiguité qui est volontairement maintenu qui me fait douté serieusement de la veracité des annonces iraniennes.

oui c'est un emploi possible mais on peut aussi penser que l'iran met en place un systéme gradué de réponses en partant du missile à tête classique comme arme pouvant être employée sans problèmes jusqu'au nuke ou au bactériologique comme arme de réponse ultime.

il y a plusieurs doctrines possibles quant aux missiles ballistiques.

à prendre en compte aussi que pour le moment l'aviation iranienne ne peut pas vraiment espérer mener des frappes en profondeur contre une force US ( par ex ......) les missiles ballistiques représentent un succédané plus ou moins éfficace ( selon leur CEP ) à une aviation de bombardement

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En faite non en algérie défaite politique et militaire au vu de l'inefficacité de l'armée francaise a faire face à un groupe de maquizard. Si le conflit persistait le conflit aurait probablement ete "exporté" chez mere patrie.

Dire une contre-vérité pareille il faut le faire! :O Je sais bien que c'est l'Histoire revisitée par le FLN pour se faire mousser et faire oublier son inefficacité économique, mais quand même, là ça va loin. Cela me fait penser à un officier égyptien avec qui j'avais sympathisé en son temps et qui ne connaissait de la guerre de 1967 que ce qu'en disait l'histoire officielle égyptienne, qui mentait effrontément, par exemple en accusant les Américains d'avoir aidé l'aviation israëlienne dans son attaque des aérodromes égyptiens en 1967. Il fut fort surpris de lire un livre écrit en Occident sur ce conflit qui démontrait -entre autres- que c'était faux et que d'ailleurs les Russes étaient là en Mediterrannée à l'époque et avaient confirmé eux-mêmes que c'était faux...

En 1961 la guerre était gagnée militairement en Algérie sur le terrain par l'Armée française, pas forcément avec des méthodes civilisées mais c'est une autre histoire. Mais politiquement c'était impossible de se maintenir dans un pays dont une grande partie de la population n'acceptait plus la présence française dans un contexte de décolonisation mondial. Sauf à payer un prix exorbitant financièrement. D'où la décision de de Gaulle de laisser tomber.

Nul ne peut affronter le futur s'il est incapable de voir la réalité en face. Je crois qu'une des plaies profondes du monde arabe*, c'est le verbe, le verbe roi, qu'il maîtrise fort bien d'ailleurs, mais qui se retourne contre lui, car à trop l'aimer il lui fait oublier le monde réel.

* Je dis "le monde arabe" pour faire court car ça relève d'une réalité bien différente selon les pays.

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Retour au sujet, la guerre d'Algérie a deja un sujet lancé dans la partie histoire.

D'accord avec toi Loki, l'Iran peut moduler ses moyens mais pour l'instant la la CEP importante des Shahab en fait difficelement un vecteur de frappe chirugical. Dans le futur ce sera autre chose on est d'accord.

Pour Barbaros: tu presentais TF1 comme une chaine de débutant pro americain, je ne faisais que repondre à ton racourci par un autre racourci.

Et tu as vu que les choses n'étaient pas si simple. Les chaines de télés sont à mes yeux des moyens peu fiable d'informations, quelques soit le pays d'origine.

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Réunion du "Shanghai six"  (Russie , Chine ,  Kirghizstan , Tadjikistan , Turkmenistan , Uzbekistan )  et critique de Ahmadinejad du bouclier anti-missile Americain , qui selon lui , met en danger  le continent Eurasien et la région  (Iran , Pakistan , Inde observateurs)

http://fr.rian.ru/world/20070816/71835738.html (RIA-Novosti  est l'agence presse  du gouvernement Russe il me semble ) 

En tout cas il utilise bien cet erreur de Bush sur le coup  ,  car ce projet de bouclier non seulement était mal approprié au niveau timing , mais sert pour l'instant , juste a diviser l'Europe sur la question et faire marquer des points à leur ennemis  (d'aprés la Pravda , Sarkozy est malheureusement pour ce projet , alors que dans la presse Française ,  j'ai pas vraiment vu qu'elle était notre position , ni lu de déclaration officielle de notre gouvernement) 

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Reste l'option aérienne ...

L'Iran n'a pas le droit de developper l'arme atomique un point c'est tout. Elle est signataire du TNP, point.

De plus, il y a certaines ambiguïtés comme par exemple lorsque le président iranien évoque un "compte à rebours" ou de developper la technologie nucléaire "à l'extrème".

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L'option aérienne ne servirait pas à grand chose je pense  , car leur centrales sont surement bien protégées et à l'abri  d'une attaque du type Osirak .

A moins que tu envisages  qu'ils  bombardent  les villes et civils  , opération du type Allemagne 1943  ,  mais ce n'est pas serieux de faire ça de nos jours , ça servirait juste à  créer des martyrs , radicaliser le monde contre eux et créer une crise encore plus grande  .

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Le viet nam c'est comme l'algérie, une victoire millitaire et une défaite politique.

Je pense que les US doivent abandonné la politique de la convention de genéve, aux vue des médias qui montre que les US ne la respectent pas.

Grace à ça ainsi qu'avec l'utilisation de moyen de recco, des bombardements massifs avec la quasi totalité de leurs bombardiers stratégiques (700B52 , et d'autre appareil en moins grand nombre) peut plier n'importe quelle nation, cela passe par la destruction totale de ville entiere pour dimminué le nombre de combattant et de combattant potentiel, suivit par un minage à la CBU sur tout les points d'eau, de récoltes et d'habitation pour encore dimminuer le nombre de combattant

Parfait permet moi aussi de rajouter deux ou trois truc, le naplam pour les villes a forte densités humaine, plusieur frape biologique et ensuite finir le boulot au sol avec un lance flamme.

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Reste l'option aérienne ...

L'Iran n'a pas le droit de developper l'arme atomique un point c'est tout. Elle est signataire du TNP, point.

De plus, il y a certaines ambiguïtés comme par exemple lorsque le président iranien évoque un "compte à rebours" ou de developper la technologie nucléaire "à l'extrème".

ne pas respecter le TNP  ( qu'elle respecte d'ailleurs pour le moment , c'est quand elle passera à la militarisation effective qu'il y aura rupture ) ne justifie pas des frappes aériennes qui seront une violation de la charte des nations unies et qui permettra à l'iran de répliquer en légitime défense.

de plus ces frappes ont peu de chances d'être éfficaces à long ou moyen terme et seuls les USA ont les moyens d'une frappe aérienne ......

bref il va falloir bientôt ( quelques années ) intégrer un futur état doté de l'arme nucléaire 

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Invité barbaros pacha

Voici La portée des Shahab-3, Israel, la Turquie, l'Arabie saoudite sont sous le feu des shahab-3, Les Iraniens vont bientot mettrent en service le Shahab-4 et le Shahab-5 (5500 km, l'Europe sera menacer):

Image IPB

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Phénix: Israel n'a jamais intégré le TNP donc pas de restrictions au niveau nucléaire.

Et n'a jamais caché ses ambitions d'avoir l'arme nucléaire alors que Moumoud jure devant tous les media que c'est une arme contraire à l'Islam. Mais en meme temps developpe le vecteur necessaire pour s'en servire.

Tu me fais beaucoup rire barabaros, tu critiques tout ceux qui ne sont pas de ton avis en disant qu'ils regardent TF1 pour s'informer (vu leurs participation je crois qu'il y a plus que cela...) et tu cites Al djezera, plus connu sous le nom de taliban TV pour présenter de maniere objective la situation en A-stan?

On dirait que certains sont content que les Talibans soient encore la?

Alors d’après toi les pays qui ne respect pas les accords internationaux et l’ONU et de façon chronique voir obsessionnellement sont les pays plus respecter et légitime ! donc tu es pour « deux poids et deux mesures »     

Pour le missile tu peux demander la même chose aux israéliens, surtout pour leur nouveau modèle Jéricho avec une portée de 5000 Km

Et pour info et voir comment les USA manipulent les médias

http://www.20minutes.fr/article/175141/High-Tech-Wikipedia-noyaute-par-la-CIA.php

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Le TNP: on vous donne l'energie nucléaire civil mais vous promettez de pas faire du militaire.

L'Iran a signé le TNP donc doit l'appliqué.

Pas Israel, ni l'Inde ou le Pakistan. Donc ils n'ont trahis aucun traité puisque des le début ils ont clairement signifié que le nucléaire militaire serait developpé.

Et pour l'ONU: y'a pas mal de paragraphes qui precisent que les pays membres doivent respecter certains criteres en matiere de droits de l'homme, democratie etc et qui pourtant sont bafoués par pas mal de pays membres...

Cite moi les pays democratiques de la region?

En parlant de l'Iran, pays de tolérance et de paix:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3218,36-944920@51-823016,0.html

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Loki tu sais comme moi que un tel missile pour une charge classique  c'est du gachis, pas suffisant pour du chimique, le biologique est trop compliqué et dangeureux.

Les missiles Shahb 3 sont équipés 3 ogives/charges fragmentations (1200 par ogives) de cette façon ils vont arrêter chez l'ennemie toutes activités économiques et civil et même militaire pendant longtemps, un peu comme à la fin de la guerre du Liban l’été dernier, que les Israéliens ont largué plus de 1.5 millions de ces petites bombes, il peut aussi envoyer sur les bases aériennes, les casernes et etc.

Peut être la stratégie des militaires iraniens sont différant « Quand on peut simplifier la vie pourquoi la faire compliquer »

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Un article  interessant sur le sujet  : http://www.politiqueinternationale.com/revue/article.php?id_revue=114&id=594&content=synopsis

(il faut cliquer sur "article" )

Voici un extrait :

Après avoir consacré beaucoup d'encre à critiquer le projet américain de « Grand Moyen-Orient » - un exercice qui ne coûte pas cher tant il fait l'unanimité -, il serait prudent de se pencher sur le seul véritable plan concurrent, celui de l'Iran qui, contrairement au précédent, progresse, même si les résultats des élections de décembre n'ont pas été favorables au président iranien. Au moment où Téhéran continue d'afficher une politique de confrontation avec la communauté internationale,  où les manoeuvres dans le Golfe et en mer d'Oman se multiplient (1) et où l'armement des milices chiites se perfectionne (2), on pourrait ainsi percevoir les vrais risques de bouleversement pour la région - voire pour le reste du monde. Plutôt que de répéter ad nauseam des formules toutes faites sur les naïvetés de l'« exportation de la démocratie » (3), il serait préférable de concentrer les esprits sur les dangers plus réels d'un autre type d'exportation : celle du nationalisme perse et du messianisme chiite, où l'on retrouve l'alliance des militaires, des Pasdaran et du président iranien.

Non que la population iranienne ou le monde chiite partage l'interprétation religieuse de Mahmoud Ahmadinejad (4). Celle-ci est au contraire très minoritaire, y compris au sein de la communauté chiite iranienne. Mais les radicaux, soutenus par l'armée et les organisations paramilitaires, détiennent à présent un pouvoir bien réel et occupent des postes clefs. Surtout sur les sujets les plus controversés, qu'il s'agisse du nucléaire, des menaces à l'égard d'Israël ou du soutien au terrorisme, les différences semblent plus rhétoriques que réelles entre les conservateurs (5). La politique de Téhéran est donc le fait des durs, non des pragmatiques, même si ces derniers refont surface à l'occasion. Leur ambition est toujours d'exporter la révolution islamique dans l'ensemble du Moyen-Orient et, contrairement à leurs adversaires, dans la région ou au-delà, ils ont une authentique pensée stratégique qui porte déjà ses fruits. L'extrémisme fait suffisamment d'adeptes hors des frontières de l'Iran pour que l'on reconnaisse qu'une analyse purement nationale est trop limitée : la popularité d'Hassan Nasrallah auprès des populations musulmanes à l'été 2006 ou celle de Mahmoud Ahmadinejad lui-même, plus fêté à l'extérieur que dans son propre pays, en sont un signe évident. En fait, l'Iran est présent dans toutes les zones de crises régionales : le Caucase, l'Asie centrale, l'Afghanistan, le Liban, l'Irak, la Syrie, les territoires palestiniens, le Golfe, et même l'Égypte, où Téhéran accorde son soutien aux Frères musulmans.

La fermeture de la parenthèse Khatami en juin 2005 n'a pas été un simple retour à la situation de 1997 : le pouvoir est passé des mains des clercs à celles d'un laïc fanatique soutenu par le complexe militaro-industriel et par des technocrates ayant fait leurs classes chez les Pasdaran. L'esprit de 1979 est constamment invoqué, avec des accents que même le Guide suprême Ali Khamenei n'utilisait pas - ou n'utilisait plus. Depuis un an et demi, les événements se succèdent très vite. Les menaces à l'égard d'Israël ou des Occidentaux se multiplient ; l'ONU exprime une « profonde inquiétude » sur la situation des droits de l'homme (6); et les pays du Golfe font part de leurs craintes dans des enceintes publiques (7). Quant à Mahmoud Ahmadinejad, il se sert de la « primauté » de l'Imam caché sur les institutions politiques pour mener à bien son projet, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Pour cette raison, il y a fort à parier qu'il tentera de faire en sorte que les élections de décembre, qui lui ont été défavorables, soient traitées comme un non-événement par rapport à la lutte principale qu'il a engagée : celle des peuples. Face à ces développements qui se produisent au grand jour, le monde occidental semble paralysé, sans stratégie ni volonté. Il le paiera tôt ou tard.

Le retour aux sources révolutionnaires

Dans le préambule de la Constitution de 1979, il est écrit que les forces armées de la République islamique « seront responsables non seulement de la préservation du territoire national, mais aussi de l'accomplissement d'une mission idéologique, le djihad pour le compte de Dieu, ainsi que de la lutte pour ouvrir la voie à la souveraineté de la parole de Dieu dans le monde ». Ce projet, qu'on crut un temps abandonné, et qui n'a pas la faveur du peuple iranien, est de nouveau à l'ordre du jour. Les autorités iraniennes ou leurs représentants à l'étranger n'hésitent pas à s'y référer ouvertement. Un an et demi après son accession au pouvoir, les intentions du nouveau président apparaissent clairement. Qu'il s'agisse de ses déclarations fracassantes sur Israël (8 ), le retour du Mahdi (9) ou l'ordre mondial (10), de l'organisation de manoeuvres militaires d'intimidation dans le détroit d'Ormuz et la mer d'Oman (11), de l'accélération du programme nucléaire (12), du resserrement des liens avec Damas (13) et avec Pyongyang (14), voire du conflit de l'été 2006 entre le Hezbollah et Israël (15), voilà un pouvoir qui dit tout haut ce que les plus radicaux à Téhéran pensent depuis des années : il est temps de reprendre le flambeau révolutionnaire des origines, avec un zèle que les mollahs, corrompus par le pouvoir et les affaires, ont perdu depuis longtemps. Et c'est aux civils, soutenus par le pouvoir militaire, que cette mission incombe. Si nous ne comprenons pas ces propos en Europe, et plus largement dans le monde occidental, c'est que nous ne prenons pas au sérieux un fanatisme religieux qui trouble notre confort (16).

Certes, le pouvoir se trouve toujours entre les mains de l'ayatollah Khamenei, mais c'est une piètre consolation. Car, outre que le Guide suprême a toujours été présenté comme l'incarnation du clan des conservateurs (17), il a désormais un concurrent plus radical en la personne de l'ayatollah Yazdi qui, malgré le revers électoral de décembre, n'a pas dit nécessairement son dernier mot (18). Parmi les dernières nominations de Mahmoud Ahmadinejad, il faut noter celle de Mojtaba Hashemi Samareh, l'émissaire que le président iranien avait choisi pour rencontrer Jacques Chirac en septembre 2006, au poste de vice-ministre politique de l'Intérieur. Un titre qui est, à lui seul, tout un programme. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, ce personnage sinistre, connu pour avoir longtemps organisé les interrogatoires des diplomates iraniens avant leur envoi à l'étranger, est appelé à superviser les élections (19). C'est à lui que l'on doit probablement le retard de près d'une semaine avec lequel les résultats ont été rendus publics en décembre. Ce n'est pas le genre d'individu qui reconnaît aisément un échec.

Au Moyen-Orient, les discours politiques et les manoeuvres militaires de Téhéran sont suivis avec crainte ; les pays du Golfe parlent même désormais ouvertement de modifier leur politique de défense si personne ne parvient à arrêter l'Iran. De même, la découverte à l'été 2006 de la puissance de feu du Hezbollah a mis en évidence la capacité de nuisance iranienne. L'arsenal des milices chiites s'est révélé beaucoup plus important que ce qui était soupçonné ou connu - notamment en matière de drones, de missiles de croisière et d'armes antichars. Mais la surprise principale est venue de l'entraînement (20) et de la détermination des combattants du Hezbollah dans la phase terrestre, où ils ont souvent pris des risques inouïs pour détruire les chars israéliens. Il y a là un avertissement pour ceux qui auraient l'audace de s'opposer à l'Iran - un Iran dont la gestion de réseaux terroristes de plus en plus performants sur le plan militaire ne saurait échapper aux observateurs (21). D'autant que les dirigeants iraniens, qui rêvaient, dans les premières années de la révolution, de prendre le pouvoir à Beyrouth, s'interrogent publiquement sur la pérennité du gouvernement de Fouad Siniora - surtout depuis la démission des ministres chiites en novembre dernier. Israël est donc loin d'être le seul pays à avoir pris bonne note de ces développements.

L'Arabie saoudite, qui dénonce à présent l'instauration d'un État chiite en Irak, s'est lancée dans une politique active de soutien à Walid Joumblatt et à l'opposition syrienne à Bachar el-Assad, tenu à Riyad pour un dangereux aventurier (22). Le royaume aimerait réduire l'influence chiite en Irak, conforter l'opposition au Hezbollah et tenter de séparer la Syrie de l'Iran. A-t-il les moyens d'y parvenir? C'est là une autre histoire, et la réponse est probablement négative. Mais cette volonté, comme d'ailleurs la décision saoudienne d'acquérir le système de défense antimissile Aegis, en dit long sur l'inquiétude du pays. Naturellement, Washington est conscient de cette situation, et c'est une des raisons pour lesquelles l'administration Bush durcit le ton à l'égard de l'Iran, contrairement aux attentes des autorités iraniennes après le rapport Baker.

....

Les déclarations du nouveau président indiquent, d'emblée, une volonté de retour aux sources de la révolution islamique. C'est sur le thème de la redistribution sociale qu'il a fait campagne, contre la corruption des mollahs.  Mais son propos est de portée mondiale. Élu sur un programme de politique intérieure, Mahmoud Ahmadinejad, incapable de tenir ses promesses économiques (26), se fait connaître sur la scène internationale dont il est devenu - signe des temps - une star. Ses discours de politique étrangère révèlent une ambition évidente de bouleversement. Quand il évoque le Moyen-Orient, il s'adresse surtout aux populations de la région, par-delà les divisions entre Arabes et Perses, ou entre chiites et sunnites (27). Mais lorsqu'il prend la parole devant les représentants des pays non alignés, c'est l'injustice de l'ordre international hérité de la Seconde Guerre mondiale qu'il dénonce, dans un style flamboyant qui n'est pas sans rappeler celui d'Hugo Chavez (28). Ce thème, dont la simplicité a pour corrélat une universalité potentielle, lui assure une large popularité. Il souligne aussi l'absence de légitimité des institutions multilatérales et le caractère obsolète des traités internationaux (29). Le Guide suprême lui-même est-il encore en mesure de se défaire de lui s'il le désire? Ce n'est pas certain et il est plus probable qu'il joue sur les différents clans en fonction des événements. Mahmoud Ahmadinejad incarne un messianisme politique professé par l'ayatollah Misbah Yazdi, dont les élèves, quel que soit le désaveu des élections de décembre, occupent toujours des postes clefs à Téhéran (30). Leur idéologie est la marque la plus inquiétante de ce pouvoir. Aux yeux de cette équipe, c'est aux pays « épris de valeurs spirituelles », au premier plan desquels se trouve naturellement l'Iran, qu'il appartient d'instaurer l'ordre nouveau.

...

Le mérite des armes nucléaires est plus clair dans des contextes où il s'agit de préserver le statu quo que dans ceux où l'intention est de le modifier. C'est l'une des leçons les moins contestables de la guerre froide. En d'autres termes, un Iran nucléaire poserait, en tout état de cause, de graves problèmes de stabilité régionale et internationale, mais les risques seraient fortement accrus par un régime dont l'ambition serait de dominer le Moyen-Orient, d'étendre ses réseaux terroristes en Europe, en Afrique et en Amérique du Sud, et de nouer avec de grandes puissances comme la Chine des relations ambiguës, voire une alliance déguisée. Ce serait là une version peu plaisante du monde multipolaire cher à tant d'hommes politiques. Les craintes ou les résistances que rencontrerait cette ambition pourraient conduire les voisins de l'Iran à entrer dans une course aux armements tandis que d'autres choisiraient, faute d'une meilleure option, de s'aligner sur Téhéran. D'ores et déjà, l'Égypte et l'Arabie saoudite pourraient bien s'engager dans la première voie. Quant aux petits États du Golfe, auront-ils vraiment le choix ? Après les manoeuvres militaires de novembre, les uns comme les autres ont confié aux Européens que la pression exercée sur Téhéran était décidément trop faible.

Dans une région où le risque de conflit n'est jamais très éloigné, et où les frontières et les États ne sont pas reconnus par tous, la dissuasion deviendrait un exercice délicat. Combien d'acteurs seraient en cause ? Résisterait-on à la tentation d'éradiquer de petits arsenaux nucléaires ? Comment empêcher des conflits conventionnels de dégénérer en conflits nucléaires ? Toutes ces questions lourdes de conséquences n'ont jusqu'ici trouvé aucune réponse. La nature révolutionnaire du régime, son caractère messianique, le soutien qu'il apporte au terrorisme contribuent à exaspérer les tensions et à accroître les incertitudes. Les règles du jeu nucléaire pour le siècle ne sont pas encore écrites ; il est préférable pour tout le monde qu'elles ne le soient ni par Kim Jong Il ni par Mahmoud Ahmadinejad.

À quelles aventures serait prêt un Iran doté de l'arme nucléaire ? Personne n'en sait rien, mais chacun peut à bon droit se poser la question. Les ambitions et les rêves de grandeur de Téhéran sont connus. Que se passera-t-il le jour où le territoire iranien sera sanctuarisé ? Même si rien ne permet d'affirmer que l'Iran privilégierait une doctrine d'emploi, l'acquisition de l'arme nucléaire lui conférerait une puissance de coercition sans commune mesure avec les menaces qu'il exerce actuellement, qu'il s'agisse du prix du pétrole, de la fermeture du détroit d'Ormuz ou des attentats terroristes. On a parfois tendance à l'oublier.

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tant que les uSA seront embourbés en Irak, il n'y aura aucuns moyens de dissuader l'Iran de faire ce qui lui plait.

Il ne faut pas rester doper par cette situation, même les iraniens ne pensent plus, les commandants des forces armées iraniennes ont dit assez sauvant, « même si les américains sont en très grand difficulté en Irak et en Afghanistan, nous ne devons pas baisser notre vigilance » 
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Génant pour certain pays qui ne font rien, moin si le pays est en etat de guerre et mobilise sa population pour eliminer les sous munitions restantes.

Des troupes du génie peuvent nettoyer une zone tres rapidement.

Comme au sud du Liban ? Depuis +1an les casques bleu ne sont arrivée qu’aux neutralisés10%, et ton idée pour mobilise la population pour éliminer les sous munitions est très intéressant, par exemple on peut les demander de continuer à marcher ou les ramasser comme la fraise
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