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AIR-DEFENSE.NET

Airbus A350


Julien

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Au niveau du choix de loi, moyenne ou somme algébrique des inputs, tout peut se discuter. Il faut juste envisager les conséquences des choix.

  • Si les inputs vont dans le même sens :
    • La moyenne revient à tempérer l'action du pilote le plus excessif, et à exagérer l'action du pilote le plus modéré
    • La somme algébrique revient à sur-sensibiliser les commandes, chacun obtenant plus que ce qu'il supposait solliciter
  • Si les inputs vont dans des sens opposés (et qu'il n'y a pas de pondération en gain dès l'input) :
    • Moyenne et somme algébrique reviennent au même pour des valeurs égales au signe près : ça s'annule
    • Mais s'il y a différence entre les valeurs absolue des consignes, c'est la plus forte qui s'exprime de manière résiduelle, de manière plus marquée (doublée ?) dans le cas de la somme que dans celui de la moyenne (qui est n'est qu'une somme pondérée par le nombre d'inputs). Pour autant, ça reste une consigne résiduelle - en ce sens qu'une action modérée de l'un sera franchement dépassée par l'action marquée de l'autre.

Le premier cas est favorisé par le design Boeing avec les manches conjugés (et donc une perception haptique, par chaque pilote, de l'action de l'autre) : il faut passer une "barrière" (un effort plus que significatif) pour quitter le mode conjugué. Les consignes vont, naturellement, plus ou moins dans le même sens en permanence.

Le second cas (consignes en opposition) peut plus facilement se produire chez Airbus, mais je pense que c'est dans ce but qu'a été mis en place le bouton de prise de priorité, afin d'effacer l'opposition par une prise de responsabilité franche (i.e. "je prends les commandes - ce qui arrivera maintenant dépend de moi").

Au doigt mouillé, j'aurai tendance à dire que la conception Boeing favorise un travail en équipe où tout le monde aurait la même perception de ce qui se passe et travaille en concertation, sans désaccord. J'appellerai ça le "pilotage consensuel". A contrario, la conception Airbus favorise un travail individuel où celui qui a la meilleure vue de la situation prend le lead, soit de manière absolue, soit par une action complémentaire à celle de son équipier. Tant qu'on se parle et qu'on s'informe mutuellement, ça va, mais si l'un des pilotes est déjà dans le gaz pour comprendre la situation, et qu'il ne sait pas ou ne comprend pas ce que fait l'autre, ça provoque des réactions à la "l'avion a fait n'importe quoi" (même si cette sentence a été attribuée à un B777)... Ca me paraît davantage relever d'un "pilotage de crise" - pas tout le temps, seulement quand la situation se dégrade.

C'est, du moins, ce que j'en perçois depuis mon canapé.

Modifié par FATac
C'est le B777 qui a fait n'importe quoi, en réalité.
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