A ce compte, à l'exception peut-être de la Corée du Nord, je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de pays qui espèrent avoir à faire la guerre avec leurs machins.
Effectivement, le Canada ne court pas grand risque d'attaque directe sur son territoire. C'est d'ailleurs assez bien reflété par la taille de la défense: 4 escadrilles (48 chasseurs) pour couvrir un territoire 15 fois grand comme la France, on ne peut pas dire que les canadiens exagèrent. Et les fameux bombardiers russes viennent quand même faire leur petite visite mensuelle juste pour vérifier si les F-18 sont là pour leur souhaiter bienvenue. Et on ne parle pas des cas où les bombardiers rebroussent chemin sans avoir à être escortés. Il y a donc quand même un minimum à avoir, tant en terme de nombre que de performance.
Mais bon, au niveau de l'armée, le souci vient surtout des engagements avec l'OTAN et le NORAD, où il y a exigences pour un minimum de capacité. Et, à ce niveau, le téléphone sonne quand même assez souvent pour des mobilisations canadiennes envers des situations qui paraissaient hautement hypothétiques, voir farfelues, avant qu'elles ne surviennent. Il y a quelques semaines encore, il aurait paru hautement hypothétique que le Canada ait a déployer des F-18 en Europe en raison d'une annexion russe en Europe de l'est. Le 10 septembre 2001, personne n'aurait imaginé que l'armée canadienne se retrouverait en ligne de front pendant plus de 10 ans dans les déserts de l'Afghanistan...
Bref, même si le Canada ne souhaite pas faire la guerre avec qui que ce soit, il y a quand même un besoin pour un minimum de capacité. Et les pilotes de la RCAF voient probablement plus d'action que ceux de bien d'autres pays supposément plus à risque.
Si le but n'était que de créer de l'activité économique, il y a des moyens beaucoup plus efficace qu'acheter des avions. D'autant plus que, pour le Canada, cet achat ce fait depuis l'étranger. Les retombées éconimiques c'est surtout que, tant qu'à dépenser quelques milliards, aussi bien s'arranger pour qu'une partie de cet argent retourne dans l'économie nationale. Mais ce n'est pas le but premier.