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  1. Je pense que si on veut comprendre ce qui est en train de se passer, il faut avoir en tête cette vue plus générale : la fin de l'hyperpuissance US. Cela permet de voir l'ensemble du tableau : - réduction de 40% du budget militaire => repli sur le continent nord-américain pour l'essentiel des forces - nouvelle doctrine "neo-Monroe" : hégémonique en Amérique du Nord (cf sorties sur le Canada, le Mexique, le Groenland...) mais pour l'essentiel non-interventionniste en dehors - sortie des mécanismes de soft power ou multi-latéraux avantageux pour les alliés - les US défendent leurs intérêts de manière visibles dans un grand jeu à l'échelle des continents. - pour compenser cette réduction d'ambition mondiale, réinvestissement probable à venir dans les "nouvelles frontières" de l'espace et du numérique - de facto, fin de la "pax americana" pour le meilleur et pour le pire C'est le programme des Koch & Cie, pas besoin de voir la main des russes derrière tout ça, même si cela arrange Poutine sur certains points (ex : retrait Europe / Ukraine) et moins sur d'autres (émergence forcée de l'Europe comme puissance politique et militaire, probable intervention plus affirmée des puissances Européennes en Ukraine suite au retrait des US qui "calmaient le jeu" depuis le début du conflit...). Le monde change, comme en 1989, avec une super-puissance qui "implose" sous nos yeux....
  2. Cela dépend quel est l'effet recherché. Si l'objectif c'est de forcer la main des russes pour que l'Ukraine ait des garanties de sécurité sous forme d'un corps d'armée européen (avec la bénédiction des US mais garantie sans GI), alors le plus simple c'est de faire entrer une ou deux divisions avec une bonne couverture aérienne, de se poser en position "défensive" en shootant tous les Shahed qui passent... et attendre le prochain move des russes. Si l'objectif recherché est de disloquer le front et redonner l'initiative aux Ukrainiens, les enjeux seront plus élevés, c'est sur.
  3. Les dirigeants européens (qui ne sont pas plus futés que les dirigeants de l'autre coté de l'océan) réagiront pour suivre leur opinion publique. L'Ukraine a un énorme capital sympathie au sein de la population (il y a plein de communes dans ma région qui ont mis depuis longtemps par solidarité un drapeau de l'Ukraine sur la mairie, tout le monde connait un réfugié via les enfants à l'école ou le boulot etc..). La peur et la colère peuvent aboutir à des résultats pas forcément attendus, genre justifier une intervention plus directe dans le conflit. Bizarrement, j'ai l'impression que la Russie perçoit mieux ce danger que les US (qui donne honnêtement l'impression d'être en roue libre, reste-t-il des adultes quelque part à Washington ?).
  4. Les pays d'Europe de l'Est admirent les Etats-Unis car c'est leur protecteur face à l'ours russe. Si les Etats-Unis trahissent l'Ukraine et ne sont plus perçus comme fiable, leur opinion changera immédiatement (tout bord politique inclus)... AUCUN pays de l'Est ne revenir sous la botte russe. C'est l'un des seuls points d'accord transpartisan dans ces pays pour qui la chute du mur est un souvenir encore bien vivant...
  5. Concernant les tergiversations "jamais sans l'appui des US" de certains des pays européens, attention à distinguer la posture de négociation et la position finale recherchée. Je pense que la plupart de ces pays sont prêt à sa faire violence pour y aller si les US le demande (l'exige ?). Ils sont bien tous allés en Afghanistan. Mais ils ne veulent pas le faire sans le soutien des US (parapluie nucléaire, soutien logistique, ...). Ils cherchent à obtenir un compromis entre la position de Trump (no GI on the ground,no involvement of US whatsoever) et la forme habituelle des coalition US-lead. La position de la France est plus simple et lisible car on est prêt à agir avec juste un soutien tacite des US.
  6. C'est quand même très intéressant. La Russie admet de manière indirecte le droit de l'Ukraine a exister, a être souveraine et pouvoir s'intégrer dans une organisation politique qui n'est pas une "union russe". On progresse....
  7. A mon avis, il n'y a pas que sur l'armée de terre allemande que l'on peut donner des anecdotes sur l'aguerrissement. J'ai vu hier par hasard sur une chaine allemande un reportage à bord d'une frégate allemande. C'était... surprenant... Commandant débonnaire, ambiance plus scout que militaire. Le journaliste essayait de de dramatiser en donnant le contexte dans la baltique, en decrivant par le menu l'armement de la frégate... pour être contredit sur le plan d'après en immersion avec l'équipage à la cool.
  8. Et pour compléter, je dirai que l'analyse de @g4lly a une portée plus large que le nez rouge au milieu de la figure des normes imposées par la loi ou par tel ou tel organisme de normalisation Dans mon métier, le problème c'est effectivement la complexité mais plus précisément la perte de maitrise et de connaissance de cette complexité. On ne sait plus pourquoi on a fait tel rapport ou tel fonctionnalité, qui l'utilise et si c'est important ou pas. Alors par faiblesse intellectuelle on s'impose de tout maintenir, de tout garder lorsque l'on fait des migrations etc... On s'etouffe dans la complexité et une sorte de principe de précaution (on garde le truc car sinon on court le risque de se faire taper sur les doigts). Les pertes de compétences provoquees par exemple par des départs de sous-traitants aboutissent à transformer des pans entiers de processus en boites noires et les règles l'exploitation en rituels à appliquer avec dévotion et zèle pour éloigner le malheur (un incident que l'on ne saurait pas gérer, un chef pas content...). On peut également tracer un lien direct entre les difficultés de certains grands programmes et la complexité que l'on s'impose (tiens, si je faisais travailler des ingénieurs de cinq pays différents, basés dans 10 villes différentes pour des raisons historiques ou electoralistes, qui ne se verront jamais physiquement parce que les déplacements c'est mal, utilisant des outils différents et qui sont dans des boites concurrentes...). Le tout en essayant de singer des "bonnes pratiques" mal comprises (la double redondance c'est has been, visons la triple redondance ! Pourquoi ? Ben c'est mieux...) Une partie de l'explication du succès d'une boite comme SpaceX, c'est d'être partie d'une feuille blanche, d'avoir tout ses ingénieurs à un seul endroit, sur un seul site, une seule version de fusée F9 et d'assumer ses risques... Ils ont réduit la complexité auto-imposée à l'extrême.
  9. Oui, et c'est bien !! Par contre, ce n'est pas la version VTOL hybride qui est livrée, mais la version actuelle (version avion 6h d'autonomie, avec transformation possible par ajout de modules / rotors en version VTOL ayant seulement 3h30 d'autonomie)
  10. Les anglais étaient dans une situation similaire et ils ont continué le combat (il est vrai avec l'espoir que leur situation insulaire et leur supériorité maritime encore incontesté leur permettrait de tenir, mais sans avoir aucun garantie). Ils ont d'ailleurs vécu des moments sombres pendant le blitz quand les américains regardaient encore ailleurs et qu'ils étaient matériellement seuls à se battre contre le Reich, sans espoir d'avoir une quelconque cavalerie qui viendrait à leur secours. La volonté de résister prime tout autre facteur dans ce genre de situation indécise où le bon sens, malheureusement, c'est toujours de se coucher pour limiter la casse. PS : Pour mémoire, Tolkien a écrit le Seigneurs des Anneaux pendant la guerre, ne sachant pas si son fils survivrait. Toute la séquence sur le royaume de Rohan, le gouffre de Helm est inspirée de l'avant guerre (Munich & Co, le souverain sous influence...) et du Blitz (décision de résister jusqu'à la mort dos au mur dans leur citadelle). Cela montre comment les anglais ont vécu cette période.
  11. Sauf erreur, on a pas encore parlé de l'interview de Macron au FT. Il y a quelques déclarations intéressantes concernant l'Ukraine. Source originale (derrière un paywall, si quelqu'un sait comment récupérer l'article...) : https://www.ft.com/content/1ee43b51-9d3a-47d2-adf6-3315c38e1c38 Résumé en français : https://www.lepoint.fr/monde/guerre-en-ukraine-emmanuel-macron-donne-des-gages-a-l-electrochoc-trump-et-appelle-au-reveil-de-l-europe-14-02-2025-2582392_24.php
  12. Je n'ai pas vu beaucoup d'info. Le début des livraisons en Ukraine était annoncé en décembre. Concernant le prix, d'après le site Usine Nouvelle : "Le montant de la commande est estimé à une centaine de millions d’euros, selon la presse outre-Rhin, ce qui n’a pas été démenti.". Pour 6000 unités, cela ferait environ 20 000€ pièce ? Cela me parait peu.
  13. Grosse commande de drone Helsing HX-2 annoncée aujourd'hui, pour l'Ukraine (sans doute payée par l'Allemagne) : 6000 pièces. Helsing annonce pouvoir monter jusqu'à 1000 exemplaire par mois avec son usine bavaroise ! La bête pèse 12kg, à une portée jusqu'à 100km et dispose d'une IA pour contourner le brouillage d'après la fiche produit (https://helsing.ai/fr/hx-2). Helsing est une boite franco-allemande. https://helsing.ai/fr/newsroom/helsing-va-produire-6000-drones-hx-2-supplementaires-pour-l-ukraine
  14. Tu répète cette analyse sur plusieurs post. Je respecte ton avis mais je ne pense pas que la situation soit aussi tranchée. La Russie a aussi un intérêt objectif à terminer cette guerre (on voit que ses ressources en hommes et en matériel, bien que très vastes, ne sont pas infinies et cette guerre lui coûte de plus en plus cher). Elle va donc se retrouver dans une situation où, face à une possibilité de deal, elle devra se positionner. Compromis (sans doute assez favorable, car comme tu le dis Trump semble vouloir beaucoup lâcher, notamment sur des questions de principes ou sur des choses que les autres états européens devront accepter) et fin de la guerre, ou position braquée et poursuite du conflit ? Chacun devra manger (un peu ou beaucoup) son chapeau si il y a un deal, même si cela sera présenté pour faire passer la pilule de telle ou telle manière pour convaincre les plus radicaux de chaque camp que c'est une victoire.
  15. Non, il n'y a pas de renversement d'alliance. Chacun commence à abattre ses cartes en acceptant publiquement certaines demandes de la partie opposée, afin d'aller plus loin. Les USA viennent d'annoncer que l'Ukraine ne rentrera pas dans l'OTAN et que il n'y aura pas de GI sur place => c'est ce que voulait Poutine (et c'est une manière flatteuse pour l'électorat MAGA de présenter ce qui aurait pu être vu comme une reculade il y a quelques mois). Ils ont aussi accepté d'être l'interlocuteur de la Russie dans cette négociation (exigence Poutine), tout en prenant soin de dire que Trump a rappelé Zelensky dans la foulée. Et la question de garanties de sécurité fournie par des pays européens a été mise sur la table, pas par hasard à mon avis (c'est un prérequis de l'Ukraine pour signer). L'Ukraine a annoncé être prêt à des échanges de territoires. On sait que l'Ukraine n'a rien d'autre à échanger que le saillant de Koursk, c'est donc une manière politiquement correcte d'accepter des concessions territoriales. Et a aussi accepter de donner des gages aux USA sur ses ressources en terre rares (requête US). Ayant pris connaissance de ces différents points, la Russie accepte de parler de traité de paix. C'est la aussi une concession car jusqu'à présent la Russie faisait de capitulation de l'Ukraine est prérequis à toute discussion. Sans le dire, elle accepte aussi le principe d'un soutien militaro-économique de l'Europe à l'Ukraine qui a été évoqué publiquement juste avant (pas de commentaire = prêt à discuter). Le grand jeu a commencé...
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