Hé oui, force est de constater que ces trois entreprises d'Etat sont d'impressionants gouffres financiers, qui sappent notre budget de la défense (halala, si tout ce qu'elles nous coutent était investi en nouveaux armements...). Mais que faut il faire ?
-Maintenir le statut actuel, c'est à dire des entreprises tout à fait capables de créer de très bons armements (CDG, leclercs, armements d'infanterie...) mais à un prix absolument prohibitif et avec des retards systématiques sur les programmes, sachant que ce système a pour avantage de soutenir l'économie et l'emploi nationals, mais qu'il nous sappe nos exportations. En effet, à force de se dire que l'Etat sera toujours là pour payer derrière, on fait des armes efficasses mais dont le prix fait fuir tous les éventuels acheteurs, ce qui ne fait qu'aggraver la situation, puisqu'alors l'Etat devient la seule source de revenu du GIAT, en l'absence d'exportations.
-Privatiser, ou libéraliser, c'est à dire ouvrir les commandes des armées à des entreprises étrangères, en cassant le monopole de nos entreprises d'Etat. Ce scénario donne plusieurs options futures
-Nos entreprises s'effondrent, incapables de soutenir la concurrence et ramollies pas les décennies de mécénat généreux : nous sommes obligés de nous fournir en armement ailleurs et nous perdons notre appareil de construction militaire et un de nos fleurons en matière de dernière technologie ( il n'y a qu'à regarder le leclerc pour en être convaincu).
-Nos entreprises marquent de grandes difficultés pour redevenir concurrentielles et l'Etat est obligé de les soutenir financièrement et de les reprendre sous sa coupe.
-Nos entreprises, profitant de leur grande expérience et des faveurs de nos armées, parviennent à se reconvertir, créent des armes avec un meilleur prix pour d'aussi bonnes capacités en réduisant les temps de productions et réussissent brillament à l'export (cf entreprise allemande qui produit les leo). On parvient alors à payer nos armements moins cher et à éviter de financer nos propres entreprises.
Je pense personellement qu'une réforme s'impose mais qu'un compromis (cf EDF, air france... ?) serait une bonne solution et surtout pas garder le statut actuel, meme si ça demande du courage politique. J'attends vos avis sur cette épineuse mais inévitable question