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Jojo67

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Tout ce qui a été posté par Jojo67

  1. Pour 1940 il y a malentendu, c'est un sujet que je connais très bien et loin de moi l'idée de dire que le combattant de 40 ne s'est pas battu. Je disais simplement qu'il n'était pas au niveau (exceptionnel) de celui de 14. Cf mon étude sur la défaite de 1940 où je parle de cepoint et dont voici un passage: 132- L’autre réalité : des pertes françaises très élevées avec 55 000 tués et 200 000 blessés en 45 jours Finalement, l’armée française s’est battue, de manière inadaptée certes, face à un type de guerre à laquelle elle ne s’était pas préparée (mais quelle armée l’était-elle en 1940?) mais ses pertes de 55 000 tués et 200 000 blessés en 45 jours de combats pour 100 divisions, sont à rapprocher du rythme de pertes des premiers mois de la guerre de 14-18 où l’on a compté 300 000 tués d’août à fin décembre 1914 !. Une armée qui se rend et refuse le combat a peu de tués à déplorer ! Remarque : Le chiffre de 90 000 tués souvent avancé pour mai-juin 1940 recouvre en fait tous les morts de 1940 (y compris les prisonniers de guerre décédés ultérieurement en camps de prisonniers). Le chiffre des tués de la campagne de France se situe entre 50 000 et 60 000 d’après une étude détaillée du docteur Jean-Jacques Arzalier (actes du colloque "La campagne de 1940" dirigé par Christine Levisse-Touzé et publiés chez Tallandier - 2000). Bref les quelques paniques de Sedan et d’ailleurs ne doivent pas masquer l’essentiel. Car on pourrait citer maints faits d’armes peu connus car masqués dans les mémoires par le voile opaque de la défaite : la résistance opiniâtre de la 14° DI du général de Lattre à Rethel où elle repousse 3 fois les Allemands, leur faisant 2000 prisonniers ; les contre-attaques de la 4° DCR du colonel de Gaulle à Montcornet et Abbeville (où des cas de paniques parmi les fantassins allemands terrorisés par l’irruption des chars lourds sont signalés); les combats très durs autour de Dunkerque, et plus tard sur la ligne Weygand, le long de la Somme. L’on peut aussi évoquer la résistance acharnée des 16° et 24°divisions d'infanterie françaises, pendant la bataille d'Amiens, du 24 mai au 9 juin 1940, qui stoppent trois corps de Panzers pendant neuf jours, et causent la perte 196 blindés allemands. Citons plus en détail les deux batailles de Hannut et de Stonne dans les Ardennes françaises et belges qui opposent le Corps de Panzers du général Hoepner (3° et 4° Panzer et 20° motorisée) au Corps de cavalerie du général Prioux (2° et 3° DLM, Divisons Légères Mécaniques, qui sont en fait deux divisions de chars). La bataille d’Hannut fut une victoire défensive française et celle de Stonne (surnommée « le Verdun de 1940 ») une coûteuse victoire allemande. Que constate-t-on ? Les chars français sont meilleurs, mieux blindés, mieux armés. Mais les chars allemands sont plus rapides, coopèrent mieux, sont mieux commandés et sont tous dotés de postes radios, alors que l’armée française en est gravement sous-équipée. Pourtant, le 13 mai, les Français ont détruit 160 Panzers contre la perte de 110 chars. Le 15 mai, Stonne change 7 fois de mains au cours de combats acharnés. Le 16, un seul char français de type B-1 (celui du capitaine Billotte) détruit 13 chars allemands et rejoint ses lignes avec 140 impacts d’obus sur son blindage ! Le 17, le village de Stonne change encore 6 fois de mains ! Finalement, le 18 mai, Stonne est prise. 1190 soldats allemands ont été tués au combat, notamment parmi le régiment d’élite Gross Deutschland, et la 3e DCR française intervenue entre temps a perdu la moitié de ses chars. C’est une victoire de l’organisation allemande sur le courage français. En conclusion, ce n’est donc pas sur le combattant de base qu’il faut faire tomber l’opprobre, les quelques défaillances étant surtout le fait d’unités de réserve de série B au tout début des hostilités, postées en sous-nombre sur la Meuse, mal équipées, et soumises à des bombardements massifs de Stukas. Le grand historien militaire suisse Eddy Bauer, auteur d’un ouvrage capital, La guerre des blindés rapporte (page 138 à 141) que les combattants français ont eu la plus forte proportion de pertes -rapportées aux effectifs totaux- des armées alliées (Britanniques, Belges et Hollandais confondus). Ajoutons pour faire bon poids que Eddy Bauer a calculé que les pertes moyennes journalières allemandes pendant la marche sur Moscou en 1941, ont été moins fortes que pendant la campagne de France de 1940, ce qui peut paraître surprenant quand on n’a en tête que l’image lourdement assenée mais partiale d’un désastre subi sans réaction… Certes l’historiographie récente a fait litière des ces idées reçues sur un prétendu déficit de combativité du soldat français de 1940, mais certaines images anciennes demeurent, même chez des historiens, comme on le constate par exemple dans le livre d’Antony Beevor, un historien anglais auteur d’une histoire de la seconde guerre mondiale parue en 2010, qui continue bizarrement à véhiculer des poncifs éculés de ce type. Ajoutons pour finir que l’Armée française n’avait ni la Manche ni les grands espaces russes pour gagner du temps et se ressaisir après la surprise initiale de la Blietzkrieg.
  2. Hum là je crois que tu surestimes ce point à ce stade de la guerre. La menace du peloton n'est qu'une explication mineure. Ce qui compte le plus c'est la cohésion de l'unité, le regard des camarades, la peur de la honte, et le conditionnement physique (ce sont surtout des paysans durs à la tâche) et moral (la propagande patriotique d'avant-guerre, partout, à l'école, dans les journaux, au café, à la messe, etc. ), autant de facteurs qui ont joué en 14 et manqué en 40. La peur du peloton n'empêche pas des types de se laisser faire prisonnier, et ne fait pas de types découragés des combattants agressifs capables d'attaquer. Pour le reste, le parallélisme entre La Marne et les frontières on est tout à fait d'accord. ;) Ajoutons qu'à la Marne on a des voies de communications plus courtes que les Allemands, et que l'on manoeuvre sur lignes intérieures pour les basculements de forces de l'Est vers l'Ouest.
  3. C'est bien pourquoi le recours à la guerre doit être murement réfléchi et des gens comme Sun Tzu ne l'admettent qu'en dernier recours. Le fin du fin étant pour lui de vaincre sans combat.
  4. En dehors des défauts de toute organisation humaine, hiérarchique ou pas, des problèmes d'ego et de chapelles d'egos, de communication et de doctrine, que tu décortiques fort bien, il y a le fait que la guerre est par essence le royaume du contingent, de la friction, de la fatigue et par dessus tout de la peur. Du manque d'information et du temps qui se déroule vite, imposant des décisions rapides. Certes plus on monte dans la hiréarchie plus le temps imparti s'allonge, mais plus aussi les effets d'une décision prise mettent du temps à se concrétiser... Ces facteurs amoindrissent les facultés des exécutants, qui installés dans un bureau et au calme ne commettraient pas les mêmes fautes. Les plans les mieux conçus peuvent échouer sur un hasard malheureux comme la charge de la cavalerie anglaise prenant le corps de d'Erlon au pire moment et au pire endroit sur le chemin creux à Waterloo. Une bataille que Napoléon ne devait pas perdre alors qu'à Marengo il n'aurait jamais dû la gagner... ;) La victoire française de la Marne est elle aussi un bon exemple de plan allemand très bien conçu, et se déroulant parfaitement, qui échoue finalement sur une cascade de contingences, erreur du généralissime von Moltke qui affaiblit son aile droite par manque de sang froid vis-à-vis des événements de Prusse Orientale, erreur de l'aile marchande allemande qui infléchit sa course vers l'Est etc. Mais aussi résistance morale et physique extraordinaire du fantassin français de l'époque, à qui on peut tout demander, et sang froid remarquable de Joffre dans la défaite, etc. Rien n'est jamais acquis à la guerre, même si la préparation est excellente, avec une doctrine d'emploi en phase avec l'état de l'art du moment, et un entraînement de la troupe très poussé dès le temps de paix. Cumuler tous ces facteurs positifs ne donne qu'une assurance, celle qu'au pire on limitera la casse. Mais pas celle de la victoire. Sauf bien sûr si en face c'est du mou et du mal préparé.
  5. http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/11/14/20002-20131114ARTFIG00309-competitivite-l-ocde-accable-la-france.php Compétitivité : l'OCDE accable la France: L'organisation internationale pointe dans son rapport les tares profondes de l'économie française : baisse du niveau d'éducation et de formation, fiscalité excessive, généralisation des 35 heures, smic trop élevé... On comprend mieux, à sa lecture, pourquoi la publication de ce brûlot a été différée à deux reprises cette année. C'est un rapport accablant. Publiée un an après le rapport Gallois, l'étude commandée par l'Élysée à l'OCDE sur la compétitivité de la France est presque angoissante. Et l'on comprend mieux, à sa lecture, pourquoi sa publication a été différée à deux reprises cette année. Pour répondre aux pertes records de parts de marché de la France depuis les années 2000, Louis Gallois proposait une recette, somme toute, assez simple: un choc de compétitivité de l'ordre de 30 milliards d'euros, à travers une baisse massive des charges pesant sur les entreprises. Le gouvernement y a partiellement répondu à travers le CICE, le «crédit d'impôt compétitivité emploi». Ce CICE est d'ailleurs l'un des rares bons points accordé par l'organisation internationale au gouvernement français. Pour le reste, l'OCDE est sans indulgence pour la France. Très sévère, son rapport dénonce les tares les plus profondes de l'économie hexogonale - de l'excès de réglementation à la baisse du niveau d'éducation des jeunes ou du niveau de formation des adultes - comme autant d'obstacles à sa compétitivité. La fiscalité excessive pesant sur les entreprises françaises - la plus élevée d'Europe - est aussi montrée du doigt. Mais les experts du Château de la Muette insistent sur deux points politiquement embarrassants pour le gouvernement: le smic, bien trop élevé à leurs yeux, et le passage aux 35 heures. Baisse de la productivité: Les 35 heures ne sont pas citées en tant que telles dans le rapport. Pour expliquer les pertes de parts de marché, le rapport de l'OCDE insiste toutefois sur la baisse de productivité française. Si la productivité horaire des salariés compte parmi les plus élevées de l'OCDE, il y a eu, en France, «un recul prononcé du nombre d'heures travaillées», souligne le rapport, «recul tout juste compensé par des gains de productivité horaire». D'après les auteurs du document, le passage aux 35 heures généralisées en 2000 expliquerait une bonne partie du décrochage français. L'OCDE ne pouvait pas dénoncer plus directement la semaine de 35 heures, qui, malgré ses aménagements, reste la règle en France. «L'écart de niveau de vie entre la France et les pays les plus riches de l'OCDE tient largement à la sous-utilisation du facteur travail…», ajoute l'organisation économique. Comparés à leurs voisins européens, qui sont leurs concurrents directs, les Français ne travaillent pas assez, et lorsqu'ils travaillent, ils sont trop payés pour ce qu'ils font, estime en résumé l'OCDE. Le salaire minimum est «de 80 % plus élevé que dans la moyenne des pays de l'OCDE». C'est, pour l'organisation économique internationale, l'un des principaux obstacles à l'emploi des jeunes. «Ajustement par le haut»: À l'inverse de l'Allemagne, les salaires ont augmenté plus vite que la productivité, ce qui a détérioré la «compétitivité coût» relative de la France. La crise, qui a servi de détonateur dans le sud de l'Europe, n'a pas abaissé le coût du travail en France, au contraire. Ce qui explique la dégradation continue du solde commercial, jusqu'à ces derniers mois. «Les salaires horaires réels ont baissé en 2008, puis sont repartis à la hausse dès 2009, alors que la productivité horaire continuait de baisser, rappelle l'OCDE. Cela affecte les parts de marché de la France en Europe comme dans les marchés tiers, mais aussi plus globalement l'attrait de la France pour les investisseurs.» Si la France refuse de baisser les salaires, ce qui paraît compréhensible politiquement - même aux yeux de l'OCDE -, elle doit faire «un ajustement par le haut» pour accroître sa productivité. Cela signifie travailler plus et mieux pour fabriquer des produits plus innovants, plus compétitifs, à haute valeur ajoutée. «En comparaison internationale, les efforts français en matière de recherche et de développement sont faibles, déséquilibrés et peu efficaces», note l'OCDE. Perte rapide des compétences: Il y a surtout urgence à agir sur l'éducation des enfants et la formation des adultes, dit l'OCDE, qui déplore une perte rapide des compétences en France. Non seulement elle ne cesse de perdre des places dans les enquêtes (Pisa) de l'OCDE sur le niveau scolaire des enfants de 15 ans, mais elle est en queue de peloton pour ce qui concerne les compétences des adultes, passées au peigne fin par l'organisation depuis cette année, dans ses nouvelles enquêtes (PIAAC). L'Éducation nationale a beau être l'un des principaux budgets de l'État, elle a visiblement failli à sa tâche. «L'école ne joue plus son rôle d'ascenseur social. La France est l'un des pays où l'origine sociale des parents a le plus d'impact sur les performances scolaires des enfants, regrette Anguel Gurria, le secrétaire général de l'OCDE. C'est la même chose pour la formation: il y a beaucoup d'argent pour la formation professionnelle, 32 milliards d'euros en 2012, mais cet argent ne fait que creuser les inégalités scolaires.» Conclusion de l'OCDE: «La dégradation de la compétitivité française apparaît avant tout comme le symptôme des faiblesses économiques sous-jacentes de la France». Pour y remédier, l'organisation recommande à la France, non seulement de réformer sa fiscalité, son marché du travail, de mieux former ses jeunes et ses salariés, mais aussi de rendre son secteur public plus efficace, de renforcer la recherche et l'innovation, et d'accroître la concurrence dans les industries de réseau et le commerce de détail. Un travail de Sisyphe, en somme....
  6. C'est quoi le but de ce fil de discussion? Parler des techniques de sauvetage?
  7. Tu crois vraiment que le régime d'Assad est si bête? Assassiner les rebelles qui renoncent à se battre contre l'armée syrienne c'est tarir en quelques jours les défections. Si le comportement du régime était si basique comment expliquer les soutiens dont il dispose dans la population? Et le fait qu'il gagne du terrain?
  8. Là tu caricatures en oubliant l'aspect nucléaire quand même. Il est de notre intérêt national que le club nucléaire ne s'aggrandisse pas. C'est le seul point qui me fait penser que notre opposition au nucléaire iranien n'est pas motivée que par de basses considérations liées à Israël et aux monarchies du Golfe. J'ignorais ce point et je vois notre position à présent avec un regard plus équilibré. Même si je nous trouve toujours un peu trop en pointe sur ce dossier.
  9. Je parlais des employés ou ouvriers travaillant dans les PME ou les grandes entreprises. L'artisanat c'est un cas particulier. G4lly tu es un ancien cadre si je comprends bien. Tu accepterais que ta retraite ressemble à celle d'un ouvrier?
  10. Une explication de la position jusqu'auboutiste de la France sur le dossier nucléaire iranien: Iran : Pourquoi la France est aussi intransigeante ? Par Georges Malbrunot le 10 novembre 2013 19h10 | Réactions ( 8) C’était en 2010 lors d’un déjeuner à la résidence de l’ambassadeur de France à Téhéran, qui recevait les dirigeants du groupe fromager Bel, désireux de s’implanter en Iran. « Attention, avertit l’un des diplomates présents, savez-vous que si vous vous installez en Iran, vos activités aux Etats-Unis seront menacées, car les groupes de pression pro-israéliens monteront alors au créneau contre vous !» Un moment ébranlés par la mise en garde, les responsables du groupe Bel ouvriront quand même leur entreprise à Téhéran, convaincus que « la vache qui rit n’avait pas grand-chose à voir avec le nucléaire ». A l’époque, tous les arguments paraissaient bons pour faire de l’Iran un Etat infréquentable. Il faut dire qu’un an auparavant, une implacable répression s’était abattue contre les manifestants qui avaient protesté contre le trucage de l’élection présidentielle. Quant à son programme nucléaire controversé, après en avoir dissimulé certains aspects, Téhéran profitait de son différend avec l’Occident pour le faire avancer. Les années ont passé, mais les oukases demeurent. Gare aux entreprises françaises qui osent toujours s’aventurer en Iran : l’an dernier, l’une d’elles a dû livrer au ministère de l’Economie l’intégralité de ses factures, soit deux mètres cubes de paperasse. Bercy tenait à savoir si ladite entreprise n’avait pas violé les batteries de sanctions que l’Occident impose à l’Iran pour le faire reculer sur ses ambitions nucléaires. Deux anecdotes pour dépeindre une même réalité : depuis presque dix ans, la France apparaît, avec Israël, comme le pays occidental le plus dur contre l’Iran. Plusieurs raisons expliquent cette intransigeance. Elles ont été fort bien décrites dans un télégramme diplomatique (TD) rédigé par l’ambassade américaine à Paris et révélé par Wikileaks en 2010, mais toujours d'actualité. Tout d’abord « une croyance ferme en la non-prolifération pour préserver la dissuasion nucléaire française ». Paris ne veut pas que dans la foulée d’un Iran nucléaire, la Turquie, l’Egypte et l’Arabie saoudite se lancent dans la course à la bombe. D’où à Genève, l’insistance de Laurent Fabius à clarifier les zones d’ombre concernant le réacteur à eau lourde d’Arak, le devenir du stock d'uranium enrichi à 20% et plus généralement l’enrichissement d’uranium que Téhéran pourrait effectuer à l'avenir. Deuxième raison citée dans la note américaine : « une préoccupation réelle s’agissant de la menace (que la bombe iranienne fait peser) sur Israël ». Laurent Fabius l’a clairement déclaré samedi matin sur France Inter au terme d’une nuit de négociation au cours de laquelle le chef de la diplomatie française était monté au créneau contre "un accord de dupes", au risque d’irriter ses partenaires occidentaux. Et cet argument en faveur de la sécurité d’Israël prend encore plus de poids à dix jours d’un voyage de François Hollande dans l’Etat hébreu où le Premier ministre Benjamin Nétanyahou a promis de lui déplier « le tapis rouge ». Le TD indiquait enfin « une colère personnelle liée à la façon dont l’Iran a essayé de manipuler la France », dans l’affaire de la chercheuse Clotilde Reiss, injustement retenue en Iran, après avoir maladroitement photographié une manifestation. Mais au-delà, combien d’autres irritants pourrait-on citer qui ont envenimé la relation Paris-Téhéran, au point que François Hollande a été l'un des derniers chefs d'Etats à féliciter Hassan Rohani, le nouveau président modéré qui permit à l'Iran de tourner la page du populiste Mahmoud Ahmadinejad. Forte sous Nicolas Sarkozy, la défiance des responsables français envers leurs homologues iraniens l’est restée sous François Hollande, où les dirigeants de l’antique perse sont encore régulièrement traités de fieffés « menteurs ». Mais là encore, rien de très nouveau ! Sous Jacques Chirac déjà, la confiance était plus que réduite. « Il ne voulait pas que j’aille voir le président réformateur Mohammed Khatami après son élection en 1997 », se souvient Hubert Védrine, son ancien ministre des Affaires étrangères sous la dernière cohabitation. « C’était l’effet Hariri, son ami Premier ministre libanais sunnite, qui dépeignait devant Jacques Chirac les Iraniens chiites comme des menteurs », ajoute un bon connaisseur du dossier. Enfin, face à une direction iranienne qui a changé, il convient de signaler la continuité de l’équipe de diplomates français qui gèrent depuis des années le dossier Iran depuis Paris ou à l’ONU, que leurs détracteurs dépeignent avec malice comme des « ayatollahs de l’anti prolifération » ou de « grands admirateurs d’Israël », voire parfois les deux en même temps… Le facteur saoudien A toutes ces raisons, s’ajoute avec François Hollande une autre explication : le facteur saoudien. L’Arabie saoudite se tient elle aussi vent debout contre un Iran nucléaire. Mais au-delà, Ryad redoute l’expansionnisme irano-chiite dans le monde arabe, que ce soit chez elle, à Bahreïn, en Irak, au Liban et bien sûr en Syrie, où la chute de Bachar el-Assad – alliée de l’Iran - a été définie comme une priorité par la monarchie wahhabite. Or sur la Syrie, Paris et Ryad convergent largement, même si certaines livraisons d’armes saoudiennes ne vont pas tout à fait aux rebelles que la France privilégie. Pas de quoi jeter une ombre sur une relation bilatérale décrite par le Quai d’Orsay comme extrêmement prometteuse. Depuis le début de l’année, cinq milliards d'euros de contrats ont en effet été signés au profit d'entreprises françaises, et cinq autres sont attendus d’ici au 1er janvier. « En 2014, c’est également dix milliards d'euros de contrats qui devraient être remportés par nos entreprises », se félicite un diplomate français. « L’Arabie saoudite apparait de plus en plus comme un pôle de stabilité et de développement majeur dans le monde et cela justifie notre investissement avec ce grand pays émergent », insiste le diplomate. Seul petit problème : la signature d’un très important contrat de plusieurs milliards d'euros - avec plusieurs centaines d’emplois menacés en France – est, pour une raison inexpliquée, actuellement en carafe. Montrer que la France se bat pour un accord le plus contraignant possible pour l’Iran ne peut qu'être bien vu actuellement à Ryad. Car l’entourage de Laurent Fabius semble peu douter que lors du prochain round de pourparlers le 20 novembre, un accord sera finalement trouvé. Ainsi la France pourra-t-elle affirmer que grâce à son intransigeance, la sécurité du Moyen-Orient aura été préservée. Une rhétorique déjà entendue il y a deux mois lors de la crise chimique en Syrie, mais qui n'avait alors pas vraiment convaincu.
  11. Drakene tu vas quand même pas soutenir que les ouvriers et les employées travaillent plus hebdomadairement que les cadres? ??? La plupart des ouvriers et employées tournent à 35 heures, 39 à 40 maxi. Les cadres c'est 45 heures à 60 heures et sans heures sup payées. Et j ene parle pas de la valeur ajoutée du travail d'un cadre, qui est supérieure. Alors lui donner une retraite proche de celle d'un ouvrier/employé c'est tout simple, c'est le faire fuir à l'étranger. Sans oublier le caractère injuste de la chose.
  12. Oui le nivellement par le bas c'est coco et le coco ça n'a jamais marché nulle part. Je ne vois pas pourquoi un cadre qui a bossé pour passer des examens ou des concours, puis qui a bossé largement plus de 35 heures durant sa vie active (au moins 45 à 55 heures en France) serait ramené à sa retraite à un revenu trop proche de celui d'un ouvrier ou employé. Où serait la justice? Conséquence: La fuite des cerveaux à l'étranger serait énorme.
  13. Mais alors pourquoi tous les pays européens voisins du nôtre l'ont-ils fait? Ils sont tous gouvernés par des idiots ou quoi? ???
  14. Allonger l'âge de départ en retraite ne servirait à rien pour le financement ? Elle est bien bonne celle-là. On ne me l'avait encore jamais sorti. C'est lu dans le Nouvel Economiste? =D
  15. par Jean-Baptiste Vey et Yann Le Guernigou PARIS (Reuters) - La politique de réformes structurelles à petits pas de François Hollande et les ternes performances économiques de la France sont sous le feu des critiques et expliquent la dégradation de la note souveraine du pays vendredi par Standard & Poor's. La semaine prochaine, la Commission européenne pressera à son tour la France d'améliorer sa compétitivité et son marché du travail, en répétant que les réformes étaient la condition du délai qu'elle lui a accordé pour réduire son déficit public. Les dirigeants français font, eux, le dos rond, se bornant à rappeler les réformes récentes, notamment l'allongement de la durée de cotisation pour les retraites, la baisse du coût du travail à travers le CICE et l'accord sur le marché du travail. Après l'abaissement de la note française vendredi, François Hollande a lui-même expliqué que "cette politique qui repose sur des réformes qui ont déjà été engagées, qui se poursuivront, est la seule qui permette d'assurer la crédibilité". Les ministres peinent quant à eux à préciser ce qui, au-delà d'une réforme de la formation professionnelle dont personne n'attend d'effets spectaculaires et d'assises de la fiscalité des entreprises pour lesquelles ils refusent de promettre une baisse des prélèvements, pourrait constituer une nouvelle vague de réformes. Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a jugé "inexacts" les jugements portés par S&P, tandis que celui du Redressement productif, Arnaud Montebourg, estime que "les agences de notation n'ont aucune crédibilité". LA FRANCE EN DEUXIÈME DIVISION? Souvent critiques sur ces réformes, notamment celle des retraites jugée loin des enjeux financiers, les économistes et les partenaires de la France doutent de la volonté réformatrice de l'exécutif. Et ils refusent de prendre les promesses de sérieux de ses dirigeants pour argent comptant. La Commission européenne n'a ainsi pas retenu les assurances non documentées par Paris sur le redressement des comptes publics en 2015, pour ne retenir qu'une projection à politique inchangée qui voit le déficit loin de l'objectif de 3% du PIB en 2015, à 3,7%. "La France est en train de passer en deuxième division", déplore l'économiste Jacques Attali, ancien collaborateur du président socialiste François Mitterrand. "Il n'y a pas de projet à moyen terme clair aujourd'hui, gauche et droite confondues, il y a une incompréhension de la situation qui amène à plus de dépenses", a-t-il ajouté sur LCI et Radio Classique. "Il faut passer à une autre étape: la réduction massive des dépenses par une modernisation de l'appareil public.". Selon Philippe Waechter, économiste chez Natixis Asset Management, "le gouvernement français considère que la crise est cyclique, alors que S&P y voit des problèmes structurels, et juge insuffisantes les mesures prises jusqu'à maintenant". Pour Ludovic Subran, économiste chez Euler Hermes, "la France était un peu en liberté conditionnelle mais elle s'est mal comportée", d'où la sanction de S&P, qui pourrait être suivie par les autres grandes agences de notation. LES MARCHÉS RESTENT CALMES Parmi les difficultés de la France, S&P évoque le faible soutien pour l'exécutif le moins populaire de la Ve République. L'agence souligne notamment "le mécontentement grandissant de l'opinion publique face au poids croissant de la fiscalité" et estime que "le niveau actuel du chômage amoindrit le soutien populaire en faveur de nouvelles réformes structurelles et sectorielles et affecte les perspectives de croissance". Au plus bas dans les sondages, bousculé par une majorité paniquée face par la perspective de revers électoraux, fragilisé par les manifestations parfois violentes liées aux plans sociaux et au "ras-le-bol fiscal", François Hollande bénéficie paradoxalement encore de la bienveillance de celui qu'il avait désigné comme son principal adversaire: le monde de la finance. La dégradation de la note de la France ne s'est pas traduite par une nette tension sur les marchés, le rendement des obligations souveraines progressant faiblement, tandis que l'écart avec l'Allemagne (le "spread") évoluait à peine. "L'impact de la dégradation par S&P est quasi nul aujourd'hui et nous n'anticipons pas de ventes panique dans quelque secteur que ce soit", a dit Guillaume Dumans, codirecteur du bureau d'analyse 2Bremans à propos du marché actions. L'annonce de la dégradation de la note française a été suivie de la publication d'une nouvelle batterie d'indicateurs négatifs pour l'économie française, avec une baisse de la production industrielle, une aggravation du déficit du commerce extérieur et des prévisions d'investissements négatives.
  16. Cette nromalisation avec l'Iran est une bonne chose. Dommage que ça ne se fasse qu'après le feu vert des US. La position "plus royaliste que le roi" de la France de monsieur Fabius est grotesque. Pour qui roule-t-on? Pour Israël? Pour les Etats-Unis? La France n'a plus de politique étrangère indépendante et surtout qui corresponde à ses intérêts nationaux.
  17. g4lly, la dernière "réforme des retraites" est un exemple précis de 1/4 de mesure qui ne résout rien. La seule mesure sérieuse prévue dans cette "réforme" est l'augmentation de la durée de cotisations mais elle ne s'appliquera que dans des années et en attendant le déficit augmentera. Il fallait allonger encore l'âge de départ, ce qui aurait produit des effets immédiats comme ça été fait il y a quelques années quand on est passé de 60 à 62 ans. Il fallait passer à 64 ou 65 ans. C'est bien pour ça que les agences de notation, Bruxelles et la plupart des économistes, ne sont pas convaincus par la volonté de réformer le pays du gvt actuel. D'où la dégradation de la note et les prévisions de déficit de Bruxelles qui sont plus hautes que celles de Bercy. Maintenant si tu penses que la France actuelle peut se passer de réformes là c'est autre chose... ??? Moi je crois que maintenir notre système social actuel en puisant dans le crédit n'est plus tenable. Attendre le retour de la croissance en repoussant les vrais réformes c'est ce qui se fait en ce moment et je crains qu'il ne faille le payer cher un jour.
  18. Si les taux d'intérêts que nous payons pour rembourser la dette montent, ce qui a commencé, bonne nouvelle. Cela mettra le feu au lac et du coup des réformes type 1/4 de mesures ne seront plus de saison. On devra trancher dans le vif et réformer vraiment le pays. D'un mal sort un bien souvent...
  19. Oui. Mais la croissance ne repart pas et le déficit commercial se dégrade. Vu les sommes engagées le bilan est fort maigre. La fuite en avant dans le déficit, passé un certain niveau de ce dernier, est-elle la bonne idée?
  20. Source Le Figaro: Selon la télévision syrienne, l'armée aurait repris une ville clé aux rebelles, au sud de Damas. La télévision d'Etat à Damas a confirmé la prise de Sbeineh, assiégée pendant un an par l'armée. La cité constituait une base-arrière pour approvisionner les rebelles dans le sud de la capitale syrienne, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. J'ai l'impression que le régime est en train de gagner peu à peu la bataille de Damas.
  21. Tu peux en dire plus sur ce point? Comment ce renseignement a-t-il été collecté et par qui?
  22. J'ai lu une info selon laquelle la Turquie serait en train de retourner sa veste et de cesser de soutenir les rebelles pour se rapprocher de l'Iran et de la Syrie. Ceci suite à des affrontements avec des islamistes à la frontière turque, mais surtout pour des raions géopolitiques: en effet, la Turquie s'est depuis quelques années coupée de tout ses voisins. Coupée d'Israël avec l'affaire des flottilles, coupée des monarchies du Golfe en critiquant le coup d'Etat des militaires en Egypte, coupée de la Syrie et de l'Iran par son soutien à la rébellion syrienne.
  23. Source Secret Défense: Les ménages de militaires ont des revenus inférieurs aux civils: Par rapport à un ménage de fonctionnaire civil de l'Etat, le niveau de vie moyen annuel du foyer militaire est inférieur de 18%, le revenu du conjoint étant lui inférieur de 33%. Par rapport à un ménage travaillant dans le secteur privé, la différence est de 21% pour les officiers, 11% pour les sous-officiers et 4% pour les militaires du rang. Néanmoins, le niveau de vie annuel d'un ménage dont la personne de référence est un militaire du rang est supérieur de 7% à celui d'un ouvrier. La carrière des officiers, avec ces mutations fréquentes, tous les deux ou trois ans, est en effet historiquement construite sur le sacrifice de la carrière de leurs épouses. Le HCECM n'en critique pas moins "la mobilité pour la mobilité", estimant qu'elle est restée l'an dernier à un taux très élevé (15,2% des militaires mutés dans l'année) alors que la grande vague est restructurations est passée. Cette mobilité entraine le phénomène bien connu du célibat géographique, qui concerne 10% des militaires, et se répand plus on monte dans la hiérarchie : 5% chez les militaires du rang, 17% chez les officiers supérieurs. Si les revenus des militaires ont progressé ces dernières années, au point que la masse salariale augmentait alors que les effectifs baissaient, la situation concrète des ménages militaires restent donc moins bonne que celle des civils à catégorie égale. Il y a là une vraie spécificité militaire : la mobilité (peut-être trop importante, mais qui ne peut être réduite au delà d'un certain seuil) empêche les conjoints de mener des carrières normales. D'où moins d'argent au final. http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/menages-militaires-ont-revenus-inferieurs-aux-civils-5696
  24. A Pascal, La réunion de crise s'est faite avec FH plus les ministres des Affaires étrangères et de la Justice. On ne parle pas du ministre de la Défense ni de l'Intérieur. On a décidé quoi? "Renforcer les mesures de sécurité à Kidal"...
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