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Ils ne sont pas complètement cons et ont bien compris ce qui n'a pas marché sur l'EF: répartition industrielle en dépit du bon sens (réglé dans GCAP), implication de l'Allemagne sur la phase design qui a poussé vers l’ultra-manœuvrabilité (réglé) , renégociations permanentes avec l'Allemagne qui avait des largesses budgétaires quand les autres ne pouvaient plus suivre (réglé), blocages export dus à l'Allemagne (réglé). Vous remarquerez que le gros handicap du programme EF a souvent été de la même origine géographique... Encore une fois, ça ne veut pas dire que le GCAP sera un bon avion, ça veut juste dire qu'ils ont de bonnes bases. Nous on a même pas les bases saines pour avancer sur les rivets ou les salles de réunions. Il faut avoir la lucidité de dire que rien ne va et qu'en face c'est plutôt bien engagé.
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Il est évident que GCAP a au moins évité les erreurs du SCAF sur l'organisation et le leadership du programme. Savoir si ça sera un avion performant est une toute autre chose. Le Rafale omnirole était un pari (réussi) juste avant l'effondrement des crédits de défense suite à la chute du mur de Berlin et la fin de l'URSS. Réitérer le succès du Rafale n'est pas assuré compte tenu de l'environnement concurrentiel qui n'est plus le même et l'avance perdue depuis maintenant 8 ans. Il faut absolument un électrochoc et je ne comprends pas que cet électrochoc ne vienne pas de la maison et famille Dassault elle même. Si le portefeuille de commandes est confortable à l'horizon 10 ans, on peut s'inquiéter de la suite. GCAP avance, les coréens aussi, les turcs aussi, les chinois aussi. Je commence sérieusement à m’inquiéter car la classe politique est complètement aux fraises et, il faut avoir le courage de le dire, l'échec du SCAF c'est l'échec du brillant Sébastien Lecornu, en poste pendant 8 ans au MinArm et qui a piloté tout cela de très près jusqu'à son départ. Il est maintenant urgent de décider de quelque chose, de n'importe quoi, mais au moins de sortir de l'ornière. Il est impensable que BAE et les Britanniques arrivent à etre leader de leur GCAP alors que le leadership dans l'aviation de combat en Europe c'est Dassault. Il faut trouver une méthode, qui fédère peut être ou peut être pas, mais retrouver la méthode et revenir à la manœuvre avec une position de leader légitime; autorité de design, répartition de la charge, choix de conception, choix des fournisseurs, le contrôle pour la performance et rien d'autre. L'article de Anne Baeur dans Les Echos va d'ailleurs dans ce sens sur la fin ; les crédits de défense sont en augmentation et les Etats veulent revenir à la manœuvre sans faire de compromis ; les coopérations c’était pour les années 90 quand personne n'avait de sous. Maintenant c'est l'action pour la performance et la souveraineté.
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Le fait que rien ne soit sorti de cette "réunion de la dernière chance" suffit à en conclure que Dassault tient tête à la fois aux allemands mais aussi à ceux qui en France voudraient leur forcer la main. Si l'Elysée, MinArm étaient désespérés de signer, ils l'auraient fait depuis bien longtemps et auraient trouvé les arguments pour faire plier Trappier. Or, la sortie de Trappier post réunion du 12 pour réaffirmer ses positions nous permet de supposer que ça tient le choc chez DA et qu'ils sont quand même assez imperméables aux pressions politiques. Autre élément à mettre dans la balance, l'Allemagne détricote en parallèle tous les autres programmes; le char Leopard 3 est officiellement lancé entre Rheinmetall/KMW donc enterrant de facto MGCS qui était le programme mis en miroir du SCAF et sur lequel le contrat tacite en 2017 était : "vous faites les chars, on fait les avions". Huit ans plus tard, le char est donc allemand, l'Eurdrone est allemand, le MAWS sera français et américain outre Rhin, les drones du SCAF sont allemands, le cloud du SCAF est allemand, le remplaçant du Tigre (H145M) est majoritairement allemand et le SCAF doit être renégocié pour maintenant être 2/3 Airbus DS donc contrôlé par les allemands et avec Dassault en minorité. Je pense qu'à un moment il faut savoir dire stop et se faire respecter, budget ou pas budget pour faire autre chose en national. Cette volonté d'hégémonie sur tous les programmes est insupportable et je pense que ceux qui font le pari de la coopération (italiens et espagnols) vont vite déchanter aussi lorsque l'Allemagne renégociera les accords à mi-vie des programmes lancés car avec un budget à 150 quand les autres seront péniblement à 50, ça ne va pas être tenable. La trajectoire budgétaire allemande écrase la compétition et rend toute coopération équilibrée impossible, alors même que certains de ses industriels nationaux sont incapables de mener des programmes ambitieux à leur terme. La meilleure option pour la France est donc de maintenir un effort budgétaire progressif et mesuré (en lien avec la capacité de l'industrie à absorber les contrats et au MinArm à staffer derrière) et de ne pas tomber dans la surenchère qui serait inefficace et source de gaspillages. Cet effort doit aller majoritairement vers des programmes nationaux et faire l'impasse sur les coopérations qui amèneraient des compromis de design foireux sur des solutions embarquant les armes de la dissuasion. Exit le SCAF en coopération et surtout avec personne d'autre; ni les espagnols, ni les indiens ou émiratis ou martiens. Personne et nous même parce que c'est pas le moment, parce que les enjeux sont trop forts et parce qu'on sait faire.
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Je me fais l'avocat du diable; le programme Rafale a couté 20 Milliards pour son développement et l'industrialisation sur 30 ans, hors couts de production, dont 25% était à la charge des industriels de la team Rafale. Je vois mal Dassault puiser dans l'intégralité de ses réserves (8 Mrds) pour aller financer un démonstrateur sans le soutien de l'Etat et sur tous les développements associés. La trésorerie est aussi utilisée pour gérer le quotidien de l'entreprise et on peut pas taper dedans autant qu'on veut. Le groupe pourrait solliciter les actionnaires pour une augmentation de capital mais il faudra le justifier et ne pas dégrader le bénéfice et donc le versement des dividendes aux actionnaires. Ça reste une boite cotée en bourse et ils ne peuvent pas faire n'importe quoi. Même chez DA, les marges de manœuvres restent limitées sans s'accorder avec l'Etat sur le développement du successeur. Et quand l'Etat a décidé qu'il fallait se marier avec une nana certes pleine de thunes mais bien vilaine... le choix est compliqué. J'aimerais pas être à la place de Trappier en ce moment, faudra être solide demain.
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Bon. A quelques heures de la réunion fatidique, est-ce que certains d'entre vous ont pu sonder vos sources internes chez DA ? C'est quoi le mood en interne ? Si on leur force la main, ils font quoi ? J'ai un mauvais présage...
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En écoutant les récentes interventions d'Olivier Andries en commission, il ne fait pas de doute que Safran se rangera du coté de la team Rafale et que jamais ils iront faire de l'ombre à un NGF 100% français en équipant un NGF allemand concurrent en parallèle. Dassault et Safran ne sont pas les meilleurs amis du monde mais pas au point d'aller contre les intérêts de la France. Le succès du Rafale repose sur une recette française 100% souveraine qui plait aux clients et il n'est pas question de se tirer une balle dans le pieds en allant soutenir un concurrent naissant.
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Quelques heures avant que tout se décante, chacun reprend ses esprits et en revient au bon sens. Quelques réactions sur X coté espagnol: Tout de suite, quand on est au pieds du mur...
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Nous n'avons pas besoin d'un cloud en commun mais de standards et protocoles d'échange de données communs. Il n'y a rien à sauver dans ce SCAF parce que rien n'est indispensable à faire avec les allemands. La meilleure solution c'est de faire table raze de TOUT.
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Et vlà que j'te balance les arguments bidons pour te pousser à la signature et te "mettre la pression" : "On a plus le temps! La Russie arrive. Dassault, lâchez les brevets!", "Les USA quittent l'Europe, Trappier joue pas au con... file-nous ton logiciel de commandes de vol!". Quel talent pour faire cracher le gouvernement français quand même: Areva/Siemens 2001, Ariane, fusion EADS 2000, quasiment Alstom dans Siemens en 2017. Ca a marché tellement de fois, pourquoi ne pas tenter sur l'aviation de combat ? Vous pouvez être surs que les arguments sont bien rodés pour la réunion de la semaine prochaine histoire de tétaniser nos diplomates européistes à la tête de notre gouvernement: -"Si vous signez pas, c'est la fin de l'Europe de la Défense" -"Dassault ne joue pas la carte de l'Europe, alors que l'Europe c'est la PAIX" -"Si on signe pas, c'est une victoire pour Poutine" -"Si on signe pas, c'est une victoire pour Trump" -"Sans signature, la relation entre nos deux pays serait durablement affectée, ça pourrait même être la GUERRE" (special dédicace à Jacques Attali) -"Est-ce que vous voulez vraiment etre responsable de cet échec dans le contexte sécuritaire TENDU que nous connaissons ?" Qu'est ce qu'ils feraient pas pour sauver les 12 emplois du BE de Manching...
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C'est la douche froide à Berlin, le CEO de Saab calme tout le monde : Non, Saab n'abandonnera pas l'autorité de design sur la conception de son nouvel avion de chasse. Le plan germano-suédois tombe à l'eau, il va falloir trouver une autre parade. La visserie sur le GCAP ? Peinture sur F-47 ? En tout cas on est ravis d'apprendre que ça collabore entre Saab et Airbus sur les drones (on le savait déjà un peu après qu'Airbus ait échoué à développer lui même le FMS de l'Eurodrone et fasse appel à Saab pour le faire à sa place).
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Il parle du SCAF, un programme franco-allemand qui est, selon ses dire, en échec. On peut supposer qu'il imagine que l'échec est la cause d'un des 2 partenaires et de ses propos, on devine que ce n'est pas l'Allemagne. Aucune persécution. C'est lui qui amène le SCAF sur la table.
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Je pense que sur les commandes de vol hardware, le workshare n'a jamais été communiqué parce que la valeur des package était trop faible par rapport à d'autres domaines ou les enjeux sont énormes notamment par l'obsolescence et donc les contrats MLU qu'il y aurait eu derrière (cloud, capteurs). Sur les actionneurs, il était très clair dès le départ que Dassault allait faire tourner son site savoyard. Sur les trains d’atterrissages, Safran se serait battu comme un chien pour conserver son workshare acquis sur le Rafale et où ils ont une renommée mondiale. Je pense que Lieberr serait quand même rentré par la suite via sous traitance de sous ensembles. Quand je dit grand absent, c'est surtout parce que dans les communiqués allemands d'Airbus ou BDLI, ils ne sont jamais mentionnés sur le SCAF. Quand Trappier dit qu'il veut pouvoir choisir ses sous-traitants, c'est peut être parce qu'il veut pouvoir donner du taf à des gens comme Lieberr qui sont des valeures sûres et non pas Airbus DS qui ne sait pas de quoi il parle.
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Désolé si en France, on s’intéresse principalement à des choses aussi futiles qu'un avion qui vole, qui délivre un armement pour remplir une mission qui s'inscrit dans une doctrine et dans des scénarios de conflit eux même s'inscrivant dans un schéma géopolitique... Oui, le cloud de combat et les communications font leur révolution, mais à la fin il faut bien larguer une bombe ou tirer un missile. Un avion qui vole bien c'est vraiment pas secondaire. Je suis prêt à mettre ma main à couper qu'il a dans la tête ces imbéciles de français insupportables qui ne veulent pas coopérer et qui refusent de s'intégrer dans une coalition US à base de F-35.
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D'ailleurs, un avion de combat 100% allemand, est-ce crédible ? Est-ce possible ? Ma petite analyse de la soirée: Développement global de l'avion de combat : Airbus DS (-) Jusqu'à maintenant, ADS s'est contenté d'un rôle de partenaire sous traitant dans l'Eurofighter et Tornado. Si Airbus dispose d'un certaine expérience dans la fabrication de sous ensembles de fuselage, l'avionique, le groupe héritier des DASA/MBB/Dornier n'a jamais réellement fait de conception de cellule from scratch. Ca serait un paris très risqué pour un groupe deja pas à l'aise sur des choses moins ambitieuses. Commandes de vol (software) : Airbus DS (--) Difficile de sous-traiter cela à quelqu'un d'autre que l'intégrateur final bien que les groupes américains fassent souvent appel à de la sous traitance. Sur l'Eurofighter, le coeur des CDVE venait de chez BAE. Sur l'Eurodrone c'est Dassault qui s'en charge. ADS partirait de très loin là dessus, sans avoir développé de solution adaptées à un avion de nouvelle génération ni même effectué le travail sur l'EF, sans avoir connu les difficultés, les échecs, les crashs que l'avionneur Dassault a connu, emmagasiné, appris au fil des années. Probablement la domaine le plus douloureux et ou l'apprentissage serait le plus violent. Commandes de vol hardware : actionneurs (actuation hydraulique/électrique), trains d’atterrissage, transmissions, boîtes de vitesses : Liebherr Aerospace (+++) Grand absent du SCAF, groupe réputé et solide sur la scène aéro civile mondiale, Liebherr est probablement celui qui aurait le moins de mal sur son domaine puisque le passage civil militaire se ferait sans grands difficultés. C'est LE cœur de métier du groupe. Systèmes de gestion de l’air embarqué : Liebherr Aerospace (++) Là aussi pas de soucis pour faire un NGF sur ces sous ensemble. Seul problème; le pôle d'excellence de LA se trouve à Toulouse... et équipe le Rafale. Capteurs, cockpit, autoprotection : Hensoldt (+) On attend toujours les nouveaux radars AESA sur EF mais l'Allemagne prépare le terrain depuis 2017 en consolidant un groupe en capacité de rivaliser avec le mastodonte Thales en face d'eux. Hensoldt progresse rapidement au travers notamment des upgrades EF mais très souvent en partenariat avec d'autres acteurs parfois étrangers. Du 100% national peut être envisagé mais avec de vrais surcouts et risques de développements. Navigation/centrales inertielles : LITEF (+) Un petit concurrent de Safran, certainement pas à son niveau et surtout filiale de NG qui se targe sur son site d'être ITAR Free tout en étant la propriété de Northrop Grumman... : "LITEF, based in Freiburg, Germany, is an independently operating German company within the globally operating Northrop Grumman Corporation. As an ITAR-free company, LITEF has its own technology and product portfolio that is independent of the corporation." Moteurs, FADEC, APU : MTU Aero (-) Si MTU pourrait certainement prendre en main un certain nombre de sous ensembles, les parties chaudes seraient un challenge comparé à l'avance dont dispose RR et Safran sur le sujet. Peut etre un combo RR Germany + MTU permettrait de consolider les capacités en ingénierie pour sortir un moteur à une poussée suffisante pour un avion typé defense aérienne-bombardier mais on peine à voir comment ça serait possible sans partir d'une base EJ200 où ils seraient propriétaires de tout. Aerostructures/composites: Airbus Aerostructures, Mubea Aerostructures GmbH (++) Là aussi ça ne devrait pas poser de problèmes, l'écosystème européen d'Airbus Commercial a permis de structure la filière à la fois en France et en Allemagne. Un NGF ferait appel aux même sous traitants. Suite d'armement: Diehl/MBDA Gmbh (-) Missile AIM-2000 IRIS-T/METEOR, ils sont au point et sont parfaitement capables de développer un nouveau missile 100% allemand. De la propulsion aux capteurs... Missile de croisière: aucun remplacement du Taurus prévu à ce jour sur un missile de conception germano(67%)-suédoise(33%). En face, la roadmap de missiles de croisiere, antinavire et anti radiation est calée et la France avance vite. Armement Air-Sol ? Américain probablement. Siège éjectable: ??? (-) Ca parait bête mais les sieges de l'EF sont des Martin-Baker fabriqués au UK alors que la France fait faire ceux du Rafale via une coentreprise MB-Safran en France. Un NGF 100% allemand imposerait de revévelopper un sieège avec des industriels allemands et donc des investissements et savoir-faire inexistants. Ce n'est pas d'une complexité folle et c'est à la portée de l'industrie allemande, mais ça serait un surcout important. -------------------- Conclusion: plein de belles boites capables de faire de belles choses, mais pas de chef d'orchestre en mesure de trouver le bon compromis sur une cellule performante, une motorisation adaptée et une suite d'armement en cohérence avec la cellule. Si beaucoup de choses pourraient être faites en Allemagne, le risque de ratage au développement pourrait rapidement rendre le programme non viable économiquement sans succès export associé. Je ne vois pas l'Allemagne, même avec la nouvelle manne financière annoncée, prendre le risque de lancer un développement d'un NGF seule, surtout quand on voit les déboires d'ADS en tant qu'intégrateur, incapable de faire décoller l'Eurodrone et annonçant décalges après décalages.
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Ah non Monsieur Mayer-Lay, vous n'allez certainement pas développer un avion 100% allemand en toute independance, à l'exception du moteur qui serait principalement de conception française. C'est tout ou rien.