Le problème des zadistes de NDDL c'est qu'ils ne sont pas, pour l'instant, dans les clous pour reprendre une exploitation dans les règles de l'art.
La propriété des lieux est certes un problème mais un contrat de fermage peut ce faire assez facilement avec le propriétaire. Les soucis pour ces "jeunes" sont d'abord d'ordre réglementaire. pour s'installer en tant qu'agriculteur il faut un certain nombre de compétences (5 ans d'activité reconnu chez un professionnel si sans diplôme spécialisé), il faut déposer un dossier de jeune agriculteur (JA) si l'on veut touché les subventions qui vont bien, auprès de la DDT locale, dossier constitué bien souvent avec la chambre d'agriculture (c'est une prestation payante qui peux être longue). une fois ton dossier accepté en commission préfectoral : Préfet, syndicats agricoles, banques, tu peux commencer l'exploitation.
cela va supposer un certains nombres de contraintes de type réglementaire car qui dit subventions d'installation et financement européen (PAC :déclaration annuelle) dit aussi contrôles sur place du bien fondé de l'exploitation. Santé animal, respect des normes phytosanitaires, certificats bio auprès d'organismes certificateurs et biens d'autres.
Ces contrôles seront effectués par des agents de l'état spécialisés. Si refus de contrôle les subventions sautent avec remboursement de ce qui a été perçu. Si lors du contrôle de mauvaises pratiques sont constatées, un pourcentage de subvention sera retiré en fonction de l'infraction. Personnellement, je plais les fonctionnaires qui feront ces contrôles (j'en suis parfois), certains ont été accueilli à coup de fusil dans des contrées bien plus calme alors s'il faut y aller avec les CRS, bonjour l'ambiance.
je reviens sur le problème de la propriété des lieux. La gestion des terres agricoles disponibles est le fait des SAFER. SAFER géré essentiellement par les syndicats agricoles. Et là la profession va certainement voir d'un mauvais œil l'acquisition de terre à des personnes hors système. On aime bien faire notre petite gestion entre amis... je pense que les exploitants locaux proche de la ZAD seraient bien heureux de les récupérer afin d'agrandir leur exploitation.
Ce pose aussi le problème des anciens propriétaires qui doivent être prioritaire à la reprise d'une activité sur le site mais j'ai bien peur que le temps ai fait son oeuvre.
Bref ne pas mésestimer le rôle et l'influence de la profession et des syndicats agricoles dans la gestion de ce dossier.