Tancrède Posté(e) le 27 octobre 2010 Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Ce topic est -peut-être- destiné à avoir une longue vie. Il s'agit de parler, aussi bien dans le détail que dans la globalité, de la nouvelle approche du renseignement que l'armée française est lentement en train d'adopter au travers de ce pôle d'activité des forces enfin pensé comme une spécialité unifiée nécessitant son approche propre et ses moyens.Rappel: - 44ème RT- 54ème RT- 61ème RA- 28ème Groupe géographique- 2ème RH- GAR- GRIS'ajoutent à cet ensemble les URB des 6 brigades de décision et multirôles qui, avec leurs équipes légères de guerre électronique, leurs sections ROHUM et RORAD, leurs Sections Opérations-Analyse et leurs sections ROIM avec les seuls drones corrects de l'armée ;) :lol:, ne pourront pas rester à l'écart du développement d'une culture propre à un renseignement militaire français. Hors SOA, les BRB représentent quand même entre autour de 600-700 personnes. Plus éventuellement les unités propres aux brigades para et montagne qui auront aussi une sous-unité dédiée, bien que le contenu en semble plus flou. S'y ajoute au final ce qu'il reste des EEI qui, sans leur section RASIT tranférée aux BRB, conservent quand même 3 pelotons d'éclaireurs et représentent encore des unités autonomes de 80h-100h (quoique si quelqu'un est capable de me dire combien il reste d'EEI après tous ces changements permanents....). Entre les unités ROHUM des BRB et les escadrons des EEI, il y aura de fait un partage des tâches, mais aussi un certain degré de culture commune (et une répartition du travail vu que de toute façon, être en sous-effectif est mal chronique). A divers degrés, certaines unités comme les GCP-GCM sont aussi concernés par la chose. Une première question concernerait les GRI: quelqu'un connaît un peu le contenu de ce machin là (effectifs, entraînement....)? A part des commentaires sur leur "dicrétion", ils ressemblent à peu près, au vu du peu qui est trouvable, à ce qui peut se rapprocher le plus en France des unités de Military intelligence américaines. La concentration de ces moyens de renseignement pour une intégration du dispositif, excellente chose dans le principe même si modeste dans ses effectifs et moyens, consacre une vision intégrée de la chose qui semble plus inspirée de l'exemple américain qu'anglais. De là à avoir, un jour, une Intelligence Community, ce serait un poil trop demander, mais l'idée de concentration implique nécessairement le développement de ce genre de culture. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 27 octobre 2010 Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Le GRI est maintenant un escadron organique du 2ème Hussard. Pour le renseignement, il faut intégrer le 13ème RDP même s'il ne fait plus partie de la BR. Sinon, un lien ZIR et ZRRpour aider à la réflexion. Enfin, trois notions distinctes qu'engerbe le mot renseignement: - le renseignement défini l'information en elle-même. - le renseignement défini les actions de collecte de l'information. On trouve ici le terme "recherche". Les actions sont classées par le capteur employé ( renseignement humain, electro-magnétique, image...). Elles le sont aussi pour le niveau d'ouverture de l'unité. Ainsi, le renseignement peut être "ouvert" (disponible ouvertument), couvert, banalysé.., - le renseignement défini le traitement des informations brutes pour en tirer l'intention adverse. On parle "d'analyse". Celle-ci n'est pas menée par les unités de recherche. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 27 octobre 2010 Auteur Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Je tenais un peu le 13 à l'écart: avec son déménagement et son côté "stratégique", il appartient de fait à une autre sphère, celle des FS qui tend à devenir pour ainsi dire une "arme" en soi. Vu pour le 2ème RH: les GRI sont rassemblés dans ces 2 "escadrons de Recherche de l'Information", apparemment. Une idée du genre de formations, missions et personnels? Ils font, entre autres choses, de l'interrogatoire de prisonniers et des relations avec les populations civiles, tout en appartenant au 2ème RH, ce qui traduit moins de chose vu que les moyens rens sont maintenant géographiquement concentrés, ce qui veut plus dire qu'il s'agit d'une concentration administrative pour raisons de rationalisation des coûts que d'une communauté de métiers. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Menchi Posté(e) le 27 octobre 2010 Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Il ne manque pas le 8ème RT de Suresnes ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 27 octobre 2010 Auteur Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Pas vraiment le même métier: le 8ème RT est, avant toute chose, entièrement fixe, et il oeuvre au niveau "stratégique" et assure plus le fonctionnement des systèmes des centres de décision. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
UHU Posté(e) le 27 octobre 2010 Share Posté(e) le 27 octobre 2010 et le GRI est en train de pleurer car il a été transféré à Oberhoffen et colocalisé avec le 2 RH et ce dernier souhaite en faire un escadron à part entière de Chamborant. Donc les mecs relax et cools dans leur tête du temps où ils étaient à Metz ne se pressent pas pour aller là bas car ils vont retrouver toutes les nombreuses joies de la vie régimentaire........et certains comptent quitter l'institution...Ben oui quand on passe sa journée en pull dans les bureaux à Metz ça pique les yeux de remettre le treillis à Haguenau.Que personne ne soit offusquer c'est une image. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) le 27 octobre 2010 Share Posté(e) le 27 octobre 2010 En vrac, les GRI/GAR forment maintenant chacun un escadron particulier du 2e RH. Ils continuent semble-t-il a profiter d'un recrutement spécifique, étant donné que les mutations vers ces escadrons sont toujours régies par les mêmes principes que les mutations vers le 1er RPIMa, 13e RDP, DPSD, DGSE, CIRP, ...Les meilleures drones en parlant du DRAC, c'est sans doutes une forme d'humourPour les EEI, le peloton rasit reversé à la BRB est remplacé par un peloton d'appui sur VAB C20, provenant de la dissolution des PAD au sein des ex RC80 Lerclerc.Clairon Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 27 octobre 2010 Auteur Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Les meilleures drones en parlant du DRAC, c'est sans doutes une forme d'humour En partie oui, en partie non (il est pas si mal.... A son échelle :P): tu veux parler du SDTI "courtes pattes/lourd en soutien/hors de prix pour ce que c'est" comme de quelque chose de fabuleux :lol:? Sinon, Haguenau est désormais un centre pas tout à fait neutre en la matière: - EM de la brigade rens - 2ème RH avec les GRI - 28ème Groupe Géographique - 54ème RT (le régiment RT d'où viennent les équipes légères, celui qui envoie du monde en avant) Plus de 3000 personnes réunies au même endroit pour une spécialité.... Et il était pas question d'un centre de formation général pour la chose, ou il s'agit juste d'une formule générique pour parler d'un "pôle" renseignement? et certains comptent quitter l'institution... A ce point là? Mais quelqu'un en sait plus sur ces gens là? A part que certains veulent partir pour des questions de garde robe ;) :lol:? De même, quelqu'un sait en quoi consiste exactement la mission des sections ROHUM des BRB? En quoi se distingue t-elle à la fois de celle des EEI (ou dans quelle mesure s'en distingue t-elle) et/ou SAED et de celle des éléments du 2ème hussard qui peuvent être adjoints à une unité déployée? Pour rappel: - 6 à 8 BRB avec 1 section ROHUM d'une trentaine d'hommes: 240h maxi - 6 EEI et 2 équivalents (plus ou moins) dans les 2 brigades d'intervention, avec 3 pelotons d'éclairage (appui compté à part): 600h - GCP-GCM: 200h à tout péter - 2ème RH: environs 4x14 patrouilles de 6h = 336h - les 2 escadrons de Recherche de l'Information (GIR) intégrés dans le 2ème RH Ca c'est les moyens de recherche ROHUM permanents des forces terrestres hors FS. Enfin, trois notions distinctes qu'engerbe le mot renseignement: Faut aussi relativiser les définitions et nomenclatures précises: elles sont à géométrie variable pour 2 raisons: - tout n'est pas toujours très nettement séparable, même s'il y a besoin de répartition pour mieux aiguiller vers les filières ou classifications pour le traitement - le nombre et la précision des définitions dépendent en grande partie du nombre d'unités (et de leurs effectifs) dédiés à ces missions. Plus t'en as, plus tu peux affiner. Mais si tu commences à vraiment trop définir de catgories et sous-catégories alors que les moyens, eux, se rabougrissent, cela témoigne d'un phénomène de powerpointisation aigue et de "remplissage du vide par le blabla", généralement néfaste aux processus d'analyse et de décision :lol: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Serge Posté(e) le 27 octobre 2010 Share Posté(e) le 27 octobre 2010 De même, quelqu'un sait en quoi consiste exactement la mission des sections ROHUM des BRB? En quoi se distingue t-elle à la fois de celle des EEI (ou dans quelle mesure s'en distingue t-elle) et/ou SAED et de celle des éléments du 2ème hussard qui peuvent être adjoints à une unité déployée? La différence peut être expliquée sur deux axes: - le niveau de compétence: Les ROHUM du GRI comme des BRB ne font que du traitement de source au quotidien. Ils ont une meilleure compétence par une formation plus poussée. Après, on trouve le 2ème Hussard dont la composante "renseignement conversationnel" est une part importante de la formation (mais ils ne font pas que cela en recherche). La partie "traitement de source" chez les EEI est beaucoup plus occasionelle. Ils en font mais sont naturellement moins bons que les autres. Maintenant, il y a autre chose: la capacité d'analyse. C'est bien beau d'avoir une information mais il faut l'analyser, la recouper. Les EEI n'en sont pas capable en autonome. Cette composante, souvent oubliée, est le cœur d'un système rens efficace. Le GRI et les hussards sont organisés pour. Les BRB sont à leur début. Les EEI ne peuvent rivaliser comme les SAED qui dépendent de leur régiment. - le niveau de l'employeur: Le GRI comme le 2ème Hussard sont employés par le théâtre même s'ils peuvent être détachés dans les régiments. Les BRB et EEI travaillent au profit des régiments dans lesquels ils sont détachés. , les SAED dans leur unités. Leur ZIR et ZRR sont donc moindre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 27 octobre 2010 Auteur Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Combien de niveaux de compétence dans cette nomenclature du renseignement opérationnel? A priori 3- BRB et GRI- 2ème RH- EEI(- SAED en plus, mais apparemment, ils sont juste les yeux d'un capitaine, ou en tout cas sa paire de jumelles, étant "distribués" par le niveau régimentaire aux détachements opérationnels)Les GCP-GCM se placent où dans cette hiérarchie des formations et compétences? Ils sont plus que des SAED de luxe en théorie. Il avait été question, à un moment, de fusionner les nouvelles URB avec les EEI; la renonciation à cette idée et l'adjonction d'un PAD aux EEI traduit-elle une hiérarchisation des compétences et/ou une réorientation partielle des EEI sur un concept de reconnaissance antichar? Cel se sent-il sur les formations des 3 sections d'éclairage d'un EEI?Pour le renseignement et la guerre électronique, la France semble rester à très bon niveau avec le 54ème RT et ses équipes légères (les sections ROEM des BRB, d'ailleurs, ce sont des permanents ou des détachements du 54?), mais il semble qu'il manque en France des équipes de coordinateurs de feux (plus que les EOP des BO de régiment d'artillerie) tels qu'en développent les USA et le RU, ce qui est ironique vu que les BRB sont rattachées à des régiments d'artillerie :lol:; qu'en est-il de ce côté? Les équipes spécialisés de l'USMC, par exemple, sont les plus intégrées en la matière, formant des équipes de 6h mêlant les personnels d'observation d'artillerie et des FAC (hélicos, aviation d'assaut) pour la coordination globale des feux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
UHU Posté(e) le 27 octobre 2010 Share Posté(e) le 27 octobre 2010 "tancrede"A ce point là? Mais quelqu'un en sait plus sur ces gens là? A part que certains veulent partir pour des questions de garde robe Wink cheesy?ben oui, mais je précise que c'est une image, le malaise est plus profond, quitter Metz pour Oberhoffen coup de déprime pour certains....Les EEI sont en danger on parle de sérieusement de les remettre dans le giron "cavalerie" voire disparaitre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 27 octobre 2010 Auteur Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Les EEI sont en danger on parle de sérieusement de les remettre dans le giron "cavalerie" voire disparaitre Il est toujours plus faciles de s'en prendre aux plus petits :lol:, en l'occurrence les moyens "brigade" non enrégimentés, surtout quand les EM de brigade ne correspondent plus à des commandements opérationnels pouvant effectivement prendre en main la dite brigade sur le terrain comme poste de commande mobile (ils ont, en l'état, besoin de beaucoup de renforts pour pouvoir faire ça). Mais supprimer des troupes de rens, reco et accrochage, vu la faiblesse de ces moyens dans les unités organiques à chaque régiment et leur première obligation qui va au dit régiment (ou plutôt à ses sous-unités), c'est ahurissant: à ce compte quels seraient les moyens d'éclairage et de rens un peu avancés d'une "grande unité" échelon GTIA? L'URB, qui est en soi peu séparable en plusieurs éléments (pour peu que 2 GTIA doivent être formés, c'est mort) et ne fait pas de reco du tout? Les SAED qui manqueraient cruellement aux compagnies et sections de combat? Les pelotons d'éclairages et les magnifiques "binômes" des Leclercs faits de VBL? Autant dire qu'il n'y a plus de capacité antichar de proximité, ni de binôme d'ailleurs. Ou alors, dernier recours s'il s'agit surtout de rogner tout ce qui peut l'être, il faut rassembler les EEI 1 ou 2 bataillons rationalisant les moyens, et en faire une spécialité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 27 octobre 2010 Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Le GAR faisait partie d'un RHC (le 1er RHC je crois, mais je peux me tromper) et était équipé de deux type d'hélicos : Cougar Horizon (radar air-sol) et Gazelle Viviane (caméra IR). Les Horizon sont sous cocon depuis mai 2008 pour cause de coûts MCO trop élevés. Je ne sais pas ce qu'il est advenu du GAR... Les EEI sont en danger on parle de sérieusement de les remettre dans le giron "cavalerie" voire disparaitre. C'est marrant ca. L'US Army avait senti le besoin de créer ses unités LRP/LRRP dans les années 60, avant qu'on les transforme en compagnies Ranger en leur faisant faire de l'action. Et puis dans les années 80, ils se sont aperçus qu'une unité de reco organique était vachement utile et ils ont re-créé le truc sous le nom de LRS. Idem chez les Marines qui ont dissout et recréé leur Force Recon deux ou trois fois... :P Pour le GRI/RH etc., il faut distinguer le ROHUM-C du ROHUM-RH. Quelques lien sur la doctrine du parti dans le domaine du rens : - une petite mise au point des définitions du ROHUM : http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/doctrine/doctrine09/version_fr/libre_reflex/art02.pdf - un petit récapitulatif des CMO/BRM/URB : http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/doctrine/no_spe_fonct_ops/version_fr/doc_spe_fonct_ops.pdf - constitution des URB : http://www.cdef.terre.defense.gouv.fr/publications/heracles/33/33H_reflexions.pdf Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 27 octobre 2010 Auteur Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Merci pour les liens. Faut noter d'ailleurs que le concept ISTAR chez les ricains, hollandais et anglais (d'autres aussi) est plus poussé, concevant comme une seule et même continuité l'acquisition, le contrôle/suivi de l'exécution et l'observation tout au long de cette exécution et après, d'où mon insistance plus haut sur les équipes de coordination et observation des feux de toutes origines (JTAC/FAC plus la version "3 armées" intrinsèque à la nature des Marines) qui est très pertinente à cet échelon de renseignement éminemment interarme et fait pour le niveau de commandement "supérieur" sur le terrain (c'est cet échelon qui a besoin de distribuer de tels moyens). Les ricains, dans les bataillons de reco de leurs BCT, conçoivent comme une seule et même chose la reco, la surveillance, la "target acquisition" et le renseignement. Un truc d'ailleurs sur les capteurs accoustiques dont la pub avait été faite il y a quelques temps? Par ailleurs, s'agissant du combat mécanisé, l'armée britannique, une fois de plus, a fait un choix plus tranché que l'AdT, tranchant définitivement avec ses régiments "Formation Reconnaissance" la question de la reco blindée AC, régiments dont le nombre est aligné sur le nombre de régiments MBT et qui forment la moitié de leur ABC. Entre les EEI tout réduits, la capacité AC (hors MBT) des régiments de chars éparpillée avec ces binômes de VBL, et les chasseurs de chars qui forment le rgt blindé et/ou de reco de brigades multirôles mal définies, y'a de quoi s'emmêler et faire perdre encore plus la notion de ce qui est la frontière entre reco, combat AC avancé et renseignement. Je ne sais pas ce qu'il est advenu du GAR... Pareil, mais ils étaient mentionnés comme encore en activité. Du moins leurs personnels: les gazelles IR, voire d'autres moyens héliportés sont encore dispos? C'est marrant ca. L'US Army avait senti le besoin de créer ses unités LRP/LRRP dans les années 60, avant qu'on les transforme en compagnies Ranger en leur faisant faire de l'action. Et puis dans les années 80, ils se sont aperçus qu'une unité de reco organique était vachement utile et ils ont re-créé le truc sous le nom de LRS. Idem chez les Marines qui ont dissout et recréé leur Force Recon deux ou trois fois... C'est toujours un cycle éternel dans les armées, qui dépend de: - la longueur du temps de paix qui incite à concentrer les unités, à diminuer la part de celles qui coûtent cher (comme les gros moyens en équipement, les personnels surqualifiés dans des unités spécifiques sont "dimensionnants") et à les faire "remonter dans l'organigramme: ainsi, les yeux, oreilles et projectiles à haute valeur (commandos comme MLRS :lol:) du chef de brigade deviennent ceux du chef de division, voire du chefs de corps, voire encore une ressource rare directement dépendante du commandement interarmé :lol:. Les politiques n'aiment pas les unités qui coûtent cher, les chefs de grandes unités n'aiment pas les "spéciaux" qui pompent de la ressource financière et humaine (surtout de qualité) et ne répondent pas aux mêmes règles (ils en nient l'importance au besoin), et enfin les chapelles des armes et spécialités appui" sont plus petites et moins "puissantes" que les plus "prestigieuses" armes de mêlée. - l'appréciation de la qualité de ces unités, qui leur fait faire le même mouvement dans l'organigramme pour d'autres raisons: concentration des hommes et moyens pour développer les savoirs-faires, habitude de l'usage concentré de ces unités souvent plus requises par les chefs de niveau plus élevés qui en usent et en abusent, voire ne jurent plus que par eux (ainsi, des petits groupes spéciaux sélectionnés en interne par des capitaines ou majors par besoins en reco et action se retrouvent souvent vampirisés par le dolonel ou le général, et parfois insitutionnalisés de fait en unité permanente, et encore parfois même prolongés en tant que telles la paix revenue.... Mais le capitaine du début s'est fait piquer ses meilleurs hommes :lol:) - de telles unités, dès qu'elles sont un peu structurées, veulent continuer à exister, ramener plus de moyens.... Donc développent leurs savoirs-faires, font leur propre "lobbying" en interne, se rendent indispensables.... Avec des résultats variés.... mais quand ça prend, ça rejoint encore le fonctionnement précédent, "vers le haut" de l'organigramme. Bref, quand la guerre revient, il n'y a jamais assez de ces unités spécialisées qui ont soit disparu et doivent être réimprovisées, soit sont devenues tellement rares que c'est limite s'il faut pas appeler le président pour obtenir quelques équipes qui devraient être sous l'autorité d'un colonel et présentes dans tous les battlegroups. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
UHU Posté(e) le 27 octobre 2010 Share Posté(e) le 27 octobre 2010 eh oui : tu as bien raison.Un officier du 2eme bureau disait déjà en mais juin 40. " le renseignement c'est comme l'air c'est quand on en a plus qu'on s'aperçoit qu'on en manque".Hé oui bien souvent le rens est le parent pauvre comme au même niveau que le NBC dans les corps de troupes.On met n'importe qui comme officier rens en sous officier rens en opex, ce sont des places pour militaires "méritants" ou alors qui on besoin de fric pour payer les traites de la baraque ou les études de l'ainée aux USA.On a pas de culture rens ou alors on l'a perdu et on fait du grand n'importe quoi. c'est déprimant et ça va pas aller en s'améliorant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 27 octobre 2010 Auteur Share Posté(e) le 27 octobre 2010 Pourquoi es-tu si pessimiste: la constitution d'un pôle spécifique avec localisation géographique de l'essentiel des unités dédiées au même endroit est plutôt un changement de culture qui se voir d'ailleurs dans d'autres parties de l'appareil d'Etat où une "culture du renseignement" est, péniblement, en train d'émerger. En interne, ça doit être même une petite victoire en soi pour les "spécialistes" qui ont du faire du bon lobbying. Ce comportement d'attribuer les postes rens des EM aux potes, c'est récurrent et à tous les niveaux :O? Ca fait vraiment majesté distribuant les prébendes à des copains aristos incompétents. Ceci dit, comme la constitution d'un pôle, la réorientation d'unités vers ce job (le 2ème RH dans sa vocation est récent), la multiplication des sous-structures spécifiques (EEI, GCP, GCM....) et la mise en permanence d'unités comme les URB contraindra, bon an mal an, à avoir des spécialistes au commandement de ces jobs. De même, à moins de vouloir passer pour des rigolos et se voir écartés des instances de décision sur un théâtre (voire même du QG :lol:), faudra bien que les officiers rens soient compétents vu l'imbrication des dispositifs interalliés et les commandements de forces otaniennes. Ce sera au forceps sans doute, mais ce sera. Y'a quand même beaucoup de structures et unités plus ou moins dédiées au rens pour que nombre de jeunes officiers y passent et soient forgés par le moule: ça et le besoin de spécialisation pour y agir, voire y commander, que certains le veuillent ou non, ça formera des mentalités et des profils. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 30 mars 2022 Share Posté(e) le 30 mars 2022 Je déterre ... Il me semble qu'il y a un autre fil traitant du sujet ?! Bref ... Vite débarqué, il paye le manque de vues en amont sur l'affaire Ukrainienne : Citation Le directeur du renseignement militaire français va quitter son poste, notamment à cause de sa gestion de la guerre en Ukraine. Le général Éric Vidaud quitte son poste après avoir pris ses fonctions il y a seulement sept mois. Une source évoque un "manque de maîtrise des sujets" sur la guerre en Ukraine. https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/le-directeur-du-renseignement-militaire-francais-va-quitter-son-poste-notamment-a-cause-de-sa-gestion-de-la-guerre-en-ukraine_5053879.html Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 31 mars 2022 Share Posté(e) le 31 mars 2022 Sur les coups d etats au Mali et au Burkina pas était très bon aussi la DMR Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Skw Posté(e) le 31 mars 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 mars 2022 (modifié) Sur le départ du Général Eric Vidaud de la Direction du Renseignement Militaire : Citation Les dessous du départ du Directeur du renseignement militaire Par Vincent Lamigeon le 31.03.2022 à 16h07 [...] Un fusible? [...] "Vidaud est probablement le fusible d’un échec plus général, estime un familier du service. La DRM a parfaitement vu la montée en puissance du dispositif russe, comme ses homologues anglo-saxons. Sa conclusion, c’était que le coût d’une opération, en pertes matérielles et humaines, était trop lourd pour qu’une invasion soit rationnelle. C’est exactement ce que montre la situation actuelle." Ce que la DRM n’avait pas, reconnaît la même source, c’est une certitude sur l’intention de Poutine d’y aller ou pas. "Pour avoir ce genre d’informations, il faut taper dans le premier cercle de Poutine, qui s’est drastiquement réduit ces derniers temps, poursuit-on de même source. Et ça, ce n’est plus du renseignement militaire, mais une opération d’infiltration politique. Donc le boulot de la DGSE, pas celui de la DRM." En clair, si la DRM a été myope, elle n’est pas la seule à devoir changer de lunettes, estime-t-on en interne. "Au-delà du cas de la DRM, c’est tout le renseignement français, obnubilé par le terrorisme au Sahel et au Levant, qui a perdu ses capteurs à l’est de l’Europe et en Russie depuis vingt ans", confirme un expert du renseignement. L’échec à prévoir l’invasion ukrainienne ne semble d’ailleurs pas être la seule cause du départ du général Vidaud. "Entre Vidaud et le CEMA, le contact n’est jamais bien passé, assure un familier de la DRM. Le général Burkhard a un profil très opérationnel, très direct: il aime bousculer, avancer vite, quitte à mettre des baffes. Ca ne cadrait pas avec le caractère plus politique, plus prudent, de Vidaud." Selon un proche du dossier, une visite du CEMA en février dernier au siège de la DRM à Balard, juste avant l’invasion russe en Ukraine, s’est très mal passée. "Ca a quasiment tourné à l’inspection", résume la source à Challenges. Le sort du patron du renseignement militaire aurait été scellé à ce moment, l’invasion de l’Ukraine, lancée quelques jours plus tard, ne faisant qu’accélérer les choses. Pour bien comprendre l’affaire, un petit retour en arrière est nécessaire. Actée en septembre 2021, la nomination du général Vidaud s’était faite dans des conditions très particulières. Le patron des forces spéciales n’était, à l'époque, pas candidat à la DRM. Selon le schéma envisagé initialement, c’est un autre officier, le général Bertrand Toujouse, qui devait débarquer à la tête du renseignement militaire. Cette nomination semblait assez naturelle: Toujouse, numéro deux de la DRM et même directeur par intérim après le départ du général Jean-François Ferlet, était un spécialiste reconnu du renseignement, passé par le "13", le prestigieux 13ème régiment de dragons parachutistes (13ème RDP), une unité des forces spéciales qui sert souvent de bras armé à la DRM. La DGSE dézingue Toujouse Mais en plein été 2021, l’Elysée change brusquement son fusil d’épaule. Exit Bertrand Toujouse: à la surprise générale, c’est le général Vidaud, au profil bien moins marqué renseignement, qui est bombardé à la tête de la DRM. Bertrand Toujouse, qui avait déjà commencé à faire ses équipes à la DRM, est quant à lui nommé à la tête du Commandement des opérations spéciales (COS)… à la place de Vidaud. Que s’est-il passé? "Les services de renseignement, DGSE en tête, craignaient qu’avec Toujouse à sa tête, la DRM remonte en puissance et vienne marcher sur leurs platebandes, décrypte un familier du dossier. En clair, Mortier (du nom du boulevard où se situe le siège de la DGSE, NDLR) a convaincu l’Elysée de sortir Toujouse." Cette guerre des services n’est pas nouvelle. Depuis sa création il y a trente ans, après une guerre du Golfe qui avait mis en évidence la faiblesse du renseignement militaire français, la DRM (2.100 agents) n’a cessé de chercher sa place. Statutairement placée sous l’autorité directe du chef d’état-major des armées, même si Emmanuel Macron lit régulièrement ses notes, elle a navigué, au gré des dirigeants, entre le statut de structure au service des armées en opérations, et des aspirations plus hautes de conseiller du prince, directement en lien avec l’Elysée. Le général Christophe Gomart, patron du service de 2013 à 2017, tente même une sorte de coup de poker, en essayant d’imposer la DRM comme un outil de renseignement directement en lien avec l’Elysée, au même titre que la DGSE. Pour la "Boîte", très jalouse de ses prérogatives, la tentative du général Gomart est un crime de lèse-majesté. La DGSE n’aura de cesse de torpiller la montée en puissance de la DRM, et les ambitions de carrière de son patron. Mi-2017, le départ du général Gomart pour le privé (Unibail) et la nomination du général Jean-François Ferlet à la tête du service calment l’incendie. "La DRM est restée sous cloche depuis quatre ans, sans les grandes réformes nécessaires, résume un familier du dossier. On lui a dit clairement: votre boulot, c’est de compter les chars, pas de concurrencer la DGSE." Entre la surveillance étroite de Mortier et la méfiance grandissante du chef d’état-major des armées, Eric Vidaud n’aura pas eu le temps d’imprimer sa marque à la DRM. Celle-ci, malgré des compétences techniques pointues, reste en crise existentielle. [...] Pour lire le restant de l'article : https://www.challenges.fr/entreprise/defense/les-dessous-du-depart-du-directeur-du-renseignement-militaire_807367 Modifié le 31 mars 2022 par Skw 5 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mudrets Posté(e) le 31 mars 2022 Share Posté(e) le 31 mars 2022 Le 27/10/2010 à 22:29, UHU a dit : eh oui : tu as bien raison. Un officier du 2eme bureau disait déjà en mais juin 40. " le renseignement c'est comme l'air c'est quand on en a plus qu'on s'aperçoit qu'on en manque". Hé oui bien souvent le rens est le parent pauvre comme au même niveau que le NBC dans les corps de troupes. On met n'importe qui comme officier rens en sous officier rens en opex, ce sont des places pour militaires "méritants" ou alors qui on besoin de fric pour payer les traites de la baraque ou les études de l'ainée aux USA. On a pas de culture rens ou alors on l'a perdu et on fait du grand n'importe quoi. c'est déprimant et ça va pas aller en s'améliorant. Pas tout à fait d'accord. Le Rens n'est pas dans l'esprit français en général. Il suffit de voir comment des hauts responsables civils s'offusquent lorsqu'on leur demande de collaborer ou de signaler ce qu'ils ont vu ou entendu lors d'une de leurs visites à l'étranger . Expérience hélas maintes fois vécues. 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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