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Quoi ? Avant que les autres aient pu apporter leur contribution au débat ? Nicht akzeptabel !

 

Tu essaies de tuer Wile E Coyote avec de simples missiles? As-tu vu les nombreux documentaires décrivant ses épreuves et ce à quoi il a survécu et peut résister? Ce serait presque touchant, naïf mortel que tu es. 

 

 

Sinon, pour rebondir sur le suffrage des femmes: aux USA.... Outre les habituels motifs d'opposition qu'on peut trouver partout (peur du changement dans l'absolu et reluctance à quitter le connu pour l'inconnu, rôle des religions organisées -ou certaines d'entre elles- pour des modèles paternalistes, perception d'une menace sur le rôle et la compétence des hommes....), on peut noter certains facteurs plus propres aux USA dans la façon dont la chose s'est faite, la résistance au changement comme les circonstances du changement:

- une forte opposition de longue date a existé assez uniformément autour de l'alcool, tant chez les producteurs (toute la filière, de l'agriculture à l'industrie) que chez les distributeurs (débits de boisson et magasins), et par ricochet, chez une certaine portion des consommateurs pour qui la chose a pris une importance certaine (après tout, les bars, la pub et les magasins vendant de l'alcool sont de bons intermédiaires pour faire du marketing relationnel et du lobbying à grande échelle: quels meilleurs forums pour toucher le public, surtout un public rendu vulnérable par le produit?). En effet, les femmes étaient le moteur principal des ligues de tempérance qui ont eu, aux USA, une importance extrême pendant la 2ème moitié du XIXème siècle, jusqu'à l'aboutissement de leur combat avec la prohibition (dont l'échec ultime les a disqualifiées). 

- la population d'origine germanique (et gardant, jusqu'aux guerres mondiales, une forte identité germanique) était lourdement investie dans ce commerce de l'alcool, et pesait lourd dans la coalition religieuse opposée au suffrage des femmes luthériens surtout, mais aussi catholiques allemands/autrichiens): le retour de bâton de leur opposition arriva avec la première guerre mondiale, pendant et après laquelle ils subirent un fort contrecoup, souvent teinté d'opprobre public, qui sapa leur capacité de lobbying. Cet effondrement de l'opposition organisée "germanique" fut sans doute l'élément principal qui permit politiquement au vote de passer, ainsi que le subséquent XIXème amendement constitutionnel. 

- d'une manière générale, le vote des femmes était perçu comme amenant avec lui le risque d'un tournant progressiste, soit une situation différente de la configuration européenne où la perception était justement à l'opposé. La remise en question de choses comme le travail des enfants étaient vues comme des conséquences inévitables du vote des femmes, et à ce titre combattues par le patronat, petit et grand, et les propriétaires terriens. 

- toute cette période est aussi aux USA le temps des "political machines", ces organisations locales partisanes contrôlant (souvent étroitement) d'énormes pans d'électorat et l'accès physique au vote dans de nombreuses circonscriptions clés, et ayant de ce fait une mainmise sur la politique que le doublement de l'électorat risquait de diluer. En fin de compte, après une longue opposition (de la moitié du XIXème siècle aux années 1910), la plupart finiront neutres quand surviendra le vote, travaillées au corps par leurs propres employés (ouvent des femmes) et leurs familles. 

- le Sud fut un fort foyer d'opposition, à cette période post guerre de Sécession où il était alors en pleine réaction ségrégationniste, faisant rater la paix voulue initialement par Lincoln puis Grant. Après une brève fenêtre de progressisme, le retour de bâton fut brutal, créant les "Jim Crowe Laws" et l'attitude générale qui condamna de facto (puisque le de jure était désormais impossible) toute possibilité d'émancipation concrète et de progrès économique des noirs.... Ce qui incluait le refus du progrès aussi pour les femmes noires. Le Vieux Sud, zone d'un conservatisme culturel et social extrême fondé sur la "mentalité de plantation", aristocratique et agraire en essence, ajoutait ainsi ce combat à sa "plate-forme" politique, avec le soutien des femmes blanches (surtout de la haute société), qui s'inscrivait dans sa posture générale en faveur du droit des Etats devant ceux de l'Etat fédéral (confédéralisme toujours vivace), n'ajoutant qu'un item à la liste de cet anti-progressisme généralisé, où la puissance politique était disproportionnellement tenue par l'élite qui monopolisait/contrôlait beaucoup plus qu'ailleurs les lieux de réunion, la vie associative, les moyens d'information, les ressources.... 

- extension du point précédent: le conservatisme était infiniment plus marqué dans le Parti Démocrate, même si cette question plus que beaucoup d'autre vit le début d'un rift profond au sein de ce parti, entre les progressistes urbains et les conservateurs ruraux, entre le nord et le sud (qui éclatera avec l'élection de Kennedy et la southern strategy de Nixon). Le progressisme était encore de façon écrasante du côté républicain, comme le montrera le vote de 1919 qui ouvrira le suffrage généralisé aux femmes (avant qu'il ne soit ratifié l'année suivante), alors même que de nombreux Etats avaient déjà fait passer divers changements partiels ou complets en la matière (vote aux présidentielles, vote aux primaires, vote aux élections municipales, droit de vote complet....), surtout dans l'ouest et le nord du pays (plus progressistes), et que la majorité de la classe politique avait perçu le changement comme inévitable. 

 

Modifié par Tancrède
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Tu essaies de tuer Wile E Coyote avec de simples missiles? As-tu vu les nombreux documentaires décrivant ses épreuves et ce à quoi il a survécu et peut résister? Ce serait presque touchant, naïf mortel que tu es.

He, c'est pas moi, c'est Angela, et tu sais bien qu'il ne faut jamais sous-estimer les teutons en matière de guerre et d'armement. T'as jamais entendu parler des ogives chimiques chargées à la trempette ?

 

Modifié par Carl
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Râaaaah Tancrède nous pond l'étude historique N° 2015/U/2756B, en pas plus que 800 mots et 4469 caractères (plus les espaces), donnant au fil l'occasion de se recentrer sur le sujet - c'était quoi déjà ? ah oui bien sûr les US of A - et voici que vous essayez de redémarrer le n'importe quoi dans lequel je me vautrais moi-même il y a quelques posts ! Honte à vous Messieurs !

Non, pour continuer sur la lancée de Tancrède, il suffit de trouver quelque chose à dire de plus sur les suffragettes en Amérique.

Voyons, par exemple...

Je vais trouver quelque chose à ajouter...

...

 

Sinon, vous avez vu la dernière sortie de Trump ? Cette fois-ci, c'est contre le F-35, qu'il compte "virer" s'il est élu, se référant à un rapport fuité par WarIsBoring comme quoi les pilotes de test avaient la dent dure pour la planche à repasser l'avion de Lockheed-Martin

Donald Trump wants to tell the F-35 that it’s fired.

“When they say that this cannot perform as well as the planes we already have, what are [we] doing, and spending so much more money?” Trump said during an appearance on the Hugh Hewitt radio show.

(...) “I do hear that it’s not very good,” he said. “I’m hearing that our existing planes are better. And one of the pilots came out of the plane, one of the test pilots, and said this isn’t as good as what we already have.”

Trump referenced a scathing, five-page report that was leaked in June by the website War is Boring. In the memo — meant to be seen only by defense officials and Lockheed Martin — the test pilot derides the F-35’s ability to engage in high aerial maneuvers and a close-in dogfight.

The Lightning II can’t, the test pilot wrote, defeat an older F-16 in visual combat.

Dans l'hypothèse - qui reste improbable - où il serait élu, j'ai de plus en plus l'impression que cet homme serait vraiment un mix de bénédictions et de malédictions pour les Tazus. Les unes comme les autres de belle dimension - comme son bon sens à l'occasion par exemple à l'endroit du F-35, et ses énormités à d'autres moments.

(Ouf ! Merci, The Donald !)

 

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Sinon, vous avez vu la dernière sortie de Trump ? Cette fois-ci, c'est contre le F-35, qu'il compte "virer" s'il est élu, se référant à un rapport fuité par WarIsBoring comme quoi les pilotes de test avaient la dent dure pour la planche à repasser l'avion de Lockheed-Martin

 

Donc après son élection, ce sera le 1er discours donaldien sur l'Etat de l'Union:

See original image

 

En même temps, on peut pas lui reprocher l'usage de cette formule: c'est sa catchphrase en tant qu'animateur de télé-réalité. C'est LE gimmick par lequel il est le plus connu: devant les divorces, les banqueroutes frauduleuses, l'étalage de fric et de mauvais goût, les bâtiments abominables et la moumoute-qui-n'en-est-pas-une-mais-on-sait-pas-en-fait. 

Modifié par Tancrède
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Clap de FIN des ILLUSIONS !

Le taux de mortalité de la population blanche américaine la moins éduquée, âgée de 45 à 54 ans, a augmenté de façon inédite au cours de la dernière décennie, indique une étude publiée, lundi 2 novembre, par la National Academy of Sciences. La tendance est d’autant plus spectaculaire que dans le même temps ce taux continuait de baisser au sein des minorités noires et hispaniques. A l’origine du phénomène : une augmentation des suicides et des pathologies liées à la drogue et à l’alcool au sein de la population blanche. Cette étude est le fruit des travaux de deux économistes de l’université de Princeton (New Jersey) : Angus Deaton, qui vient de recevoir le prix 2015 de la Banque centrale de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel et Anne Case, qui est par ailleurs son épouse.

...

Le facteur économique est d’ailleurs très présent dans l’étude d’Angus Deaton et Anne Case, qui évoquent notamment le fait que le fameux « rêve américain » est de plus en plus difficile à réaliser pour cette catégorie de la population. D’abord, ils constatent que les revenus des ménages, où le chef de famille n’a pas poursuivi d’études au-delà du lycée, a chuté de 19 % entre 1999 et 2013.
 

C'est maintenant qu'on va voir si la tendance va s'amplifier dans une dérive qui ne peut etre qu'autoritaire et/ou guerriere aux USA comme dans les pires films de SF ou si l'Amérique va réagir en donnant de réelles perspectives de mieux être à ses populations.

On va finir par accueillir des réfugiés économiques Américains ...

 Qu'en pense Merkel ?
 
Modifié par Lezard-vert
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Clap de FIN des ILLUSIONS !

Illusions de qui ? Des journalistes du Monde ?

Le facteur économique est d’ailleurs très présent dans l’étude d’Angus Deaton et Anne Case, qui évoquent notamment le fait que le fameux « rêve américain » est de plus en plus difficile à réaliser pour cette catégorie de la population. D’abord, ils constatent que les revenus des ménages, où le chef de famille n’a pas poursuivi d’études au-delà du lycée, a chuté de 19 % entre 1999 et 2013.
 

Et depuis la mise en marche effective de la réforme de la santé (si l'accès à la sécu est comptabilisé dans l'étude) ? Ca doit un peu changer le chiffre quand même...

Mais sinon, la baisse du revenu réel des ménages les plus modestes aux US, d'une part, la totale stagnation du revenu de classes moyennes depuis le début des années 1980, d'autre part, sont très documentés aux Etats-Unis eux-même.

C'est maintenant qu'on va voir si la tendance va s'amplifier dans une dérive qui ne peut etre qu'autoritaire et/ou guerriere aux USA comme dans les pires films de SF ou si l'Amérique va réagir en donnant de réelles perspectives de mieux être à ses populations.

Ah ? Il y a  l'option "moutons" et "anti-dépresseurs" aussi ; l'option canabis est en cours de test, pourrait donner des résultats.

 Qu'en pense Merkel ?
 

Rien, la question n'ayant pas été abordée par les sondeurs allemands.

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Il y a  l'option "moutons" et "anti-dépresseurs" aussi ; l'option canabis est en cours de test, pourrait donner des résultats.

Tiens, un fan de Bob Marley ? :laugh:

 

 

Bon, le message fondamental je crois que je le rejoins. Keep cool, man... Keep cool.

L'augmentation de la mortalité dont il est question est bien notable, et liée évidemment à la stagnation économique - quoique sans doute pas de manière simple ni linéaire. De là à commencer une guerre...

 

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D’abord, ils constatent que les revenus des ménages, où le chef de famille n’a pas poursuivi d’études au-delà du lycée, a chuté de 19 % entre 1999 et 2013.
 
 

J'ai du mal à situer la signification de ce chiffre (19%) en l'absence de données sur l'évolution de la part de cette population dite blanche et non qualifiée dans la population générale. Si c'était lié à un rétrécissement de cette part, ce ne serait pas forcément inquiétant : il suffirait d'accentuer le phénomène jusqu'au point où cette part atteindrait 0% et donc la disparition du phénomène. En revanche si cette part est constante, alors il y a un problème de justice sociale qui s'aggrave et qui ne se résorbera pas en restant les bras croisés.

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J'ai du mal à situer la signification de ce chiffre (19%) en l'absence de données sur l'évolution de la part de cette population dite blanche et non qualifiée dans la population générale. Si c'était lié à un rétrécissement de cette part, ce ne serait pas forcément inquiétant : il suffirait d'accentuer le phénomène jusqu'au point où cette part atteindrait 0% et donc la disparition du phénomène. En revanche si cette part est constante, alors il y a un problème de justice sociale qui s'aggrave et qui ne se résorbera pas en restant les bras croisés.

Le NYTimes a un papier sur le sujet.

Le point saillant est que l'augmentation de la mortalité des hommes blancs d'âge moyen a d'abord été observé sur des données ne distinguant pas le niveau d'étude : l'anomalie s'observe au niveau de la tranche d'âge (aller dans l'article pour avoir les légende... mais oui : c'est la courbe rouge).

mortality-300.png

 They concluded that taken together, suicides, drugs and alcohol explained the overall increase in deaths. The effect was largely confined to people with a high school education or less. In that group, death rates rose by 22 percent while they actually fell for those with a college education.

Ils en ont déduit que la somme des suicides et décès dûs à la drogue et à l'alcool expliquaient le gros de l'augmentation des décès. La surmortalité observée était grosso-modo cantonnée à les personnes ayant au mieux étudié  jusqu'au lycée. Dans ce groupe, les taux de décès [des adultes "blancs" âgés de de 45 à 54 ans] ont augmenté de 22% alors qu'ils ont en fait diminué, pour la même période, pour ceux qui ont suivi des études supérieures.

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Faire des études c'est bon pour la santé quand on est blanc et pauvre? J'ai bien compris :ohmy: ?

On pourrait dire ça.

Ou alors : "les américains blancs et faiblement qualifié sont si déprimés qu'une bonne partie d'entre eux décède prématurément du fait d'une hygiène de vie déplorable. C'est original".

 

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Ou encore: "les gens faiblement qualifiés (blancs ou non, mais les non blancs plus encore que les blancs) ont de moins en moins d'opportunités d'emploi (et surtout d'emploi correctement payé) et de perspectives de carrière et de vie, et un accès faible ou nul au système de santé, même en mode dégradé; en résultent de faibles possibilités d'avoir une hygiène de vie correcte, un faible optimisme (qui est la cause moteur de la dépression et du recours à la drogue) et des problèmes de santé qui ne peuvent que s'accumuler plus vite qu'ils ne peuvent être combattus/guéris".... 

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Ou encore: "les gens faiblement qualifiés (blancs ou non, mais les non blancs plus encore que les blancs) ont de moins en moins d'opportunités d'emploi (et surtout d'emploi correctement payé) et de perspectives de carrière et de vie, et un accès faible ou nul au système de santé, même en mode dégradé; en résultent de faibles possibilités d'avoir une hygiène de vie correcte, un faible optimisme (qui est la cause moteur de la dépression et du recours à la drogue) et des problèmes de santé qui ne peuvent que s'accumuler plus vite qu'ils ne peuvent être combattus/guéris".... 

Non apparemment, c'est ça qui est étonnant : c'est ne déprime blanche, par opposition aux latinos, noirs et autres... D'ici à ce que l'on corrèle la baisse de l'espérance de vie des pauvres avec la détention d'armes à feu, il y a un pas que je ne saurais franchir seul, mais ça n'est pas l'envie qui manque.

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Non apparemment, c'est ça qui est étonnant : c'est ne déprime blanche, par opposition aux latinos, noirs et autres... 

J'ai du mal à comprendre comment ils peuvent réellement faire la différence, étant donné que sur l'ensemble des populations, même décile par décile en terme de niveau de ressources, les noirs et latinos sont plus mal lotis, de même que les femmes par rapport aux hommes (donc si tu es une femme noire non mariée avec au moins un enfant aux USA, et résidant dans un Etat du vieux sud....). 

Pour les hommes noirs, la surmortalité par la violence et la drogue est beaucoup plus marquée que pour aucun autre groupe statistique, d'après tout ce que j'ai entendu, et le problème lié à une plus courte espérance de vie se trouve multiplié par l'invraisemblable taux d'incarcération, à mille lieues de celui de la communauté blanche, même à CSP équivalente: prison = à peu près la fin de tout espoir de vie professionnelle aux USA, et donc de toute assurance santé même très limité (plus inéligibilité à Medicare pour la majorité), de tout accès à un niveau de vie satisfaisant (y compris pour la santé). 

Donc là j'essaie de placer ta statistique dans le contexte; pour l'instant, ça fait pas trop de sens avec ce que je lis ailleurs. 

Modifié par Tancrède
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Donc là j'essaie de placer ta statistique dans le contexte; pour l'instant, ça fait pas trop de sens avec ce que je lis ailleurs. 

Ma stat, ma stat... : outre le fait qu'elle a d'abord été signalée par Lézard Vert, il s'agit surtout de données provenant... du dernier lauréat du prix Nobel d'économie ! Et là, tout de suite, ça fait sérieux :-)

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J'ai du mal à comprendre comment ils peuvent réellement faire la différence, étant donné que sur l'ensemble des populations, même décile par décile en terme de niveau de ressources, les noirs et latinos sont plus mal lotis, de même que les femmes par rapport aux hommes (donc si tu es une femme noire non mariée avec au moins un enfant aux USA, et résidant dans un Etat du vieux sud....). 

Utilisation simple d'une variable dummy binaire éventuellement avec prise en compte d’interactions de degré 1, en première approximation. C'est un modèle de données de panel avec prise en compte des effets d'auto sélection et de variables endogènes estimé par la très classique méthode des variables instrumentales (MCO en deux étapes).

http://www.soc.aau.dk/fileadmin/user_upload/kbm/VoF/Kurser/2011/kvantitative-metoder/Slides/TR-Endogeneity.pdf

Bon, là évidemment c'est la version simple du papier qui est bien plus astucieux que ça.

Une fois le premier lien parcouru, on lira http://eric.univ-lyon2.fr/~ricco/cours/cours/pratique_regression_logistique.pdf

 

 

 

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Ma stat, ma stat... : outre le fait qu'elle a d'abord été signalée par Lézard Vert, il s'agit surtout de données provenant... du dernier lauréat du prix Nobel d'économie ! Et là, tout de suite, ça fait sérieux :-)

Ouais, ma faute; j'aurais du lire l'article. Ils précisent que le taux de mortalité des noirs (mais pas des latinos, beaucoup plus bas) de la même tranche d'âge est toujours très nettement supérieur, même à cette catégorie de blancs peu éduqués de la tranche d'âge 45-54 ans (quand même un créneau précis); c'est l'écart qui se réduit, et apparemment, à un taux quasiment sans précédent, qui n'aurait d'équivalent que le sida/VIH sur quelques populations particulières. C'est l'évolution qui est spectaculaire, et apparemment, sans qu'on constate de changement aussi significatif dans les causes majeures de mortalité de la population en général (diabète et infarctus, les deux tueurs dominants aux USA): l'article pointe un nombre de problèmes qui peuvent être souvent liés à l'hygiène de vie et l'état de santé en général, et à des conséquences de l'obésité en particulier (problèmes de dos et d'articulation notamment), ainsi qu'à l'absence de perspectives et ce qu'on appelle généralement le déclassement et ses maux associés (renforcé aux USA dans la "white working class" par la comparaison, fondée ou non, aux populations "de couleur", qui reste un étalon de mesure surtout pour ce groupe qui a grandi en tant que classe moyenne avec l'habitude de voir les minorités "en dessous", et garde une conception fortement racialisée du pays). La dépendance aux opiacées, illégales ou légales (mais aussi les "légales de contrebande et/ou contrefaites", premier trafic criminel du monde aujourd'hui) et à l'alcool serait plutôt une conséquence de ces maux, mais évidemment une conséquence qui tue.

Il manque une donnée cependant: la répartition géographique de cette surmortalité. Est-elle homogène, ou particulièrement concentrée dans certains endroits? Le vieux sud (surtout la zone apalachienne), les Etats vides du Midwest avec peu d'activité (comme le Nebraska) et la "rust belt" semblent tout désignés pour voir une surreprésentation dans ce triste tableau, avec une collection de facteurs jouant plus fortement dans l'importance des maux présentés. 

On peut aussi faire un lien particulier avec la primaire républicaine: la particularité de la base acquise par Donald Trump consiste précisément dans le ralliement massif de cette "working class" blanche, dans les tranches d'âge évoquées et autour. Aucun autre candidat républicain ne les a touché, sinon, marginalement et tant qu'il a été un candidat porteur (cad pas longtemps), Scott Walker, gouverneur du Wisconsin, un Etat à l'identité fortement "white working class", qui n'a jamais récupéré de la désindustrialisation, et a toujours du mal à redémarrer. Ben Carson rallie les évangélistes avant tout, Cruz d'autres religieux et un certain type de radicaux idéologiques plus particulièrement liés aux Etats du sud (surtout à l'ouest des Apalaches), Rubio et Bush touchant plus la "upper middle class" conservatrice liée à l'establishment républicain. Mais l'Amérique des truckers, des ouvriers et ex-ouvriers, des déclassés conservateurs, des hillbillies et rednecks, des amateurs de talk show sans nuances, des gun shows, des monster truck events, des ligues de catch pourries et du conspirationnisme, elle appartient désormais au Donald. Et cette Amérique là est très en colère. Si les taux de suicide et de dépendance sont un indicateur plus général (des symptômes -extrêmes- d'un mal plus large), ce n'est pas une petite colère. 

 

 

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Ouais, ma faute; j'aurais du lire l'article. Ils précisent que le taux de mortalité des noirs (mais pas des latinos, beaucoup plus bas) de la même tranche d'âge est toujours très nettement supérieur, même à cette catégorie de blancs peu éduqués de la tranche d'âge 45-54 ans (quand même un créneau précis); c'est l'écart qui se réduit, et apparemment, à un taux quasiment sans précédent, qui n'aurait d'équivalent que le sida/VIH sur quelques populations particulières. C'est l'évolution qui est spectaculaire, et apparemment, sans qu'on constate de changement aussi significatif dans les causes majeures de mortalité de la population en général (diabète et infarctus, les deux tueurs dominants aux USA): l'article pointe un nombre de problèmes qui peuvent être souvent liés à l'hygiène de vie et l'état de santé en général, et à des conséquences de l'obésité en particulier (problèmes de dos et d'articulation notamment), ainsi qu'à l'absence de perspectives et ce qu'on appelle généralement le déclassement et ses maux associés (renforcé aux USA dans la "white working class" par la comparaison, fondée ou non, aux populations "de couleur", qui reste un étalon de mesure surtout pour ce groupe qui a grandi en tant que classe moyenne avec l'habitude de voir les minorités "en dessous", et garde une conception fortement racialisée du pays). La dépendance aux opiacées, illégales ou légales (mais aussi les "légales de contrebande et/ou contrefaites", premier trafic criminel du monde aujourd'hui) et à l'alcool serait plutôt une conséquence de ces maux, mais évidemment une conséquence qui tue.

Il manque une donnée cependant: la répartition géographique de cette surmortalité. Est-elle homogène, ou particulièrement concentrée dans certains endroits? Le vieux sud (surtout la zone apalachienne), les Etats vides du Midwest avec peu d'activité (comme le Nebraska) et la "rust belt" semblent tout désignés pour voir une surreprésentation dans ce triste tableau, avec une collection de facteurs jouant plus fortement dans l'importance des maux présentés. 

On peut aussi faire un lien particulier avec la primaire républicaine: la particularité de la base acquise par Donald Trump consiste précisément dans le ralliement massif de cette "working class" blanche, dans les tranches d'âge évoquées et autour. Aucun autre candidat républicain ne les a touché, sinon, marginalement et tant qu'il a été un candidat porteur (cad pas longtemps), Scott Walker, gouverneur du Wisconsin, un Etat à l'identité fortement "white working class", qui n'a jamais récupéré de la désindustrialisation, et a toujours du mal à redémarrer. Ben Carson rallie les évangélistes avant tout, Cruz d'autres religieux et un certain type de radicaux idéologiques plus particulièrement liés aux Etats du sud (surtout à l'ouest des Apalaches), Rubio et Bush touchant plus la "upper middle class" conservatrice liée à l'establishment républicain. Mais l'Amérique des truckers, des ouvriers et ex-ouvriers, des déclassés conservateurs, des hillbillies et rednecks, des amateurs de talk show sans nuances, des gun shows, des monster truck events, des ligues de catch pourries et du conspirationnisme, elle appartient désormais au Donald. Et cette Amérique là est très en colère. Si les taux de suicide et de dépendance sont un indicateur plus général (des symptômes -extrêmes- d'un mal plus large), ce n'est pas une petite colère. 

 

 

en faite tous les rednecks, et hobo, son avec Trump parce qu'il ressente une descente social ?

donc en faite trump et une sorte de marine de la bas !!!

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Jeb Bush s'excuse auprès de la France ! ;)

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/11/04/97001-20151104FILWWW00026-les-excuses-de-jeb-bush-a-la-france.php

"Je sais maintenant que la durée moyenne du travail hebdomadaire en France est supérieure à la durée moyenne en Allemagne. Donc, mon Dieu, j'ai totalement insulté un pays entier, notre premier allié qui nous a aidé à devenir une nation libre. Je lui présente mes excuses."

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en faite tous les rednecks, et hobo, son avec Trump parce qu'il ressente une descente social ?

donc en faite trump et une sorte de marine de la bas !!!

Par définition, les "hoboes" ne votent pas, le terme voulant essentiellement dire "vagabond", donc sans domiciliation. Trump se contentera donc des Américains vivant dans les "trailer parks". 

 

Sinon une statistique complémentaire de l'article évoqué: sur la période étudiée (99-2013), le revenu des hommes n'ayant pas été au-delà du lycée, mais en étant diplômé, a été diminué de 20%. C'est pire pour ceux n'ayant même pas fini le lycée. 

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en faite tous les rednecks, et hobo, son avec Trump parce qu'il ressente une descente social ?

donc en faite trump et une sorte de marine de la bas !!!

Y a des gens qui l'ont prétendu. :laugh:

S'il faut risquer un parallèle entre Etats-Unis et France, je serais bien tenté de comparer Trump et Le Pen :

- Message anti-immigration et économiquement protectionniste

- Situation particulière procurant une certaine indépendance par rapport aux moyens les plus courants de parvenir sur le devant de la scène politique - l'un est suffisamment fortuné pour se priver de grands contributeurs privés, l'autre a hérité de son père un parti politique tout constitué

- Popularité avant tout dans les classes moyennes / populaires et rejet intense de la plupart des mieux éduqués
- Talent de débatteur, allant jusqu'à susciter une certaine fascination des médias

- Sursaut de popularité rendant apparemment "pensable" de parvenir au pouvoir, mais avec des obstacles formidables sur le chemin - Hillary Clinton et Nicolas Sarkozy respectivement, "vainqueurs actuels" haut la main de la prochaine élection au vu des sondages

Bien sûr on pourra aussi lister des différences, il ne s'agit pas de défendre une quelconque identité. Mais enfin la liste des points communs est assez longue.

 

Voir aussi cette analyse de l'Américain Paul Gottfried The French National Front and Donald Trump (à partir d'un point de vue plus que sympathique à ces deux candidats, il faut le signaler)

Ou encore, cette fois-ci avec un point de vue hostile, cette intéressante présentation de Donald Trump comme une sorte d'hybride entre Marine Le Pen et Bernard Tapie : Donald Trump, là où on ne l'attend pas. Selon Olivier Postel-Vinay, Trump est en fait supérieur par son habileté à la fois à la femme politique et à l'affairiste français.

Imaginons que par un tour de passe-passe de la biologie synthétique on parvienne à hybrider Marine Le Pen et Bernard Tapie. Et que, par un tour de passe-passe du génie génétique ou de la réalité augmentée, on booste un bon coup leurs traits de caractère les plus saillants. On approcherait peut-être d’un être fait de chair, d’os et de neurones : Donald Trump. Un personnage impensable dans notre douce France, et dont aucun commentateur américain, jusqu’à tout récemment, ne pensait qu’il pourrait devenir un candidat sérieux à la présidentielle de 2016. Or, l’animal reste obstinément en tête des sondages dans le camp des républicains, loin devant Jeb Bush.

Les points communs avec la stratégie de Marine Le Pen sont flagrants. L’un et l’autre surfent sur la désaffection, voire la fureur populaire à l’égard des politiciens traditionnels et la haute administration, sur l’angoisse devant le déclin national et celui de la race blanche, sur la désignation des mêmes boucs émissaires : les immigrés, les pays étrangers qui volent nos emplois, l’idéologie du libéralisme économique, la kleptocratie des nantis qui noyautent les rouages du pouvoir, les chantres du politiquement correct qui ont abandonné les références aux valeurs morales chrétiennes.

Donald Trump pousse le bouchon encore plus loin que Marine Le Pen. Le Mexique nous inonde de ses criminels et de ses violeurs, il faut construire un mur étanche entre les deux pays, financé par les Mexicains. Il faut expulser les quelque 11 millions de clandestins présents sur le sol américain et refuser la nationalité à leurs enfants (un droit garanti depuis 1868). 

Il faut interdire aux entreprises de délocaliser les emplois à l’étranger et imposer des droits de douane de 25 % sur tous les produits chinois. Conformément au vade-mecum du parfait démagogue, Trump annonce aussi son intention de limiter à 15 % la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu et de supprimer les passe-droits fiscaux dont bénéficient les financiers qui s’en mettent plein les poches.

Comme Marine Le Pen, Donald Trump se défend d’être raciste, mais en 1989, quand cinq adolescents noirs et latinos ont été arrêtés pour le viol d’une Blanche dans Central Park, il a payé des pleines pages de publicité dans les journaux new-yorkais pour réclamer leur exécution (ils ont été innocentés).

Comme Tapie, Trump est un homme d’affaires qui a réussi (même s’il a, comme Tapie, beaucoup échoué), et c’est un bretteur, une bête des médias, avec un franc-parler aussi vulgaire qu’efficace. Mais dans le genre, il est un cran au-dessus. Sa fortune se situe quelque part entre 3 et 4 milliards de dollars. C’est un escroc notoire. Et un spécialiste des shows télévisés. Il a gagné 200 millions de dollars en jouant son propre rôle 14 saisons d’affilée dans une émission de télé-réalité. Lors du premier débat télévisé entre candidats républicains, en août, il a fait exploser les compteurs, sans se gêner pour injurier la modératrice.

C’est une autre raison de sa popularité, y compris auprès des femmes. Il donne le sentiment de dire ce qu’il pense, quand il en a envie, même s’il a conscience de choquer. Lors de ce débat, accusé d’avoir donné de l’argent à Hillary Clinton, il a répondu : «Je donne à tout le monde. Quand ils appellent, je donne. Et savez-vous quoi ? Quand je veux quelque chose d’eux, deux ou trois ans après, je les appelle, et ils répondent présents.» Mais là perce une dimension qui est rarement soulignée. Donald Trump est un homme très intelligent, qui n’hésite pas aussi à prendre des positions aux antipodes de ce qu’on attendrait de lui. Il s’était opposé à l’intervention militaire en Irak. Il a défendu les programmes de contraception. Déclaré que Bill Clinton a été le meilleur des quatre derniers présidents. Que l’économie marche mieux quand les démocrates sont au pouvoir. Il prétend vouer aux gémonies l’«Obamacare», mais en 2000, il avait défendu dans un livre l’idée d’un système de protection de santé universel avec tiers payant.

Il tisse sa toile en artiste. Dans un autre livre publié en 1987, il écrit : «Je joue avec les fantasmes des gens. J’appelle ça l’hyperbole véridique. C’est une forme innocente d’exagération - et une technique de promotion très efficace.» Ne sous-estimons pas Donald Trump.

 

Modifié par Alexis
Ajout du texte de Libération
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http://www.leparisien.fr/international/classement-forbes-poutine-est-l-homme-le-plus-puissant-du-monde-hollande-16e-04-11-2015-5247235.php (4 novembre 2015)

C'est une petite dépêche sur le dernier classement "Forbes" qui prétend classer les plus puissantes femmes et hommes du monde.

Cela n'a pas grand intérêt sauf comme révélateur de la fascination que les Etats-Unis continuent d'exercer sur le courant principal de la presse française, puisque le journaliste prend le soin d'informer ses lecteurs qu'Hillary Clinton et Donald Trump font leur entrée au classement, alors que la place ou l'exclusion de Xi Jinping dans cette liste reste pour lui un non-sujet.

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Une anecdote qui dégénère, avec potentiel pour un scandale national: quand vous vivez aux USA, vous allez, plus ou moins souvent, assister à un événement sportif ou un autre, qu'il s'agisse de basket ou de hockey, mais plus encore, de baseball, de soccer (le "faux" football, s'il faut en croire les ricains) ou du roi football (celui avec les mains, comme son nom l'indique:unsure:), ces 3 derniers dans de grands stades à ciel ouvert, rassemblant de larges foules dans des kermesses culturelles dépassant même les Eglises.... Et comme toute messe, elle inclue des chants.... Notablement le chant patriotique de rigueur au début de chaque match, interprété le plus souvent (sauf au Superball) par des militaires en grande tenue, qui viennent faire une démonstration et un acte de présence. 

Il est de notoriété publique que ce "moment" de tribut à la nation incarné par les personnels en uniforme est payé par les propriétaires de club, coaches et équipes.... Mais la notoriété publique a t-elle raison? Le remuant senior senator de l'Arizona, vétéran et faucon hyperactif, John McCain, accompagné de son "junior collegue" Jeff Flake, est parti en croisade contre ce qu'il voit comme une hypocrisie nationale aux frais du contribuable, parce qu'il s'avère que la facture de ce moment patriotique dans les stades est payée.... Par le Pentagone, qui permet cependant aux équipes et proprios de porter le noble chapeau aux frais de la princesse, tout comme ces mêmes équipes font un chantage permanent aux villes qui les hébergent en forçant la construction de stades hors de prix, renouvelés plus vite qu'elles ne peuvent les payer, et si possible exclusivement réservés à un sport et une équipe (de nombreuses villes se retrouvant avec un parc invraisemblable de stades faits pour un seul sport.... Et qu'il faut reconstruire parfois moins de 10 ans après), dans un pur exemple de "corporate welfare". McCain appelle ce moment au début de chaque match "paid patriotism" (patriotisme acheté, en essence).

La revue budgétaire en cours au Congrès est tombée sur ce point et, semble t-il, le prochain budget fera disparaître cette dépense, et sans doute avec elle, cette pratique. Elle dérive des dépenses de marketing du DoD destinées au recrutement et à ce que nous appellerions le "lien armée nation": les équipes sportives sont ainsi payées pour faire place à ce "moment", tout en se drapant dans le pur manteau du patriotisme pour se donner une belle et noble image. Reste à voir si la pratique disparaîtra sitôt que Washington cessera de payer pour. 

Il est à noter que les propriétaires se sont déjà défendus d'avoir eu même connaissance de cette pratique, renvoyant la responsabilité sur les divisions marketing de leurs équipes: vraie ou fausse, cette dénégation a été reprise haut et fort par le tout puissant M. Football aux USA, Roger Goodell, le commissaire de la NFL (encore récemment pris jusqu'au cou dans une série d'histoires ayant vu la NFL étouffer un très grand nombre de cas de violence domestique, parfois spectaculaires, dans ses rangs, ainsi que dans les tumultes du "Deflategate"), qui s'est porté, comme toujours, garant de l'intégrité parfaite du plus gros sport-business aux USA. 

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