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il y a 48 minutes, Tancrède a dit :

Ce n'est sans doute pas ZE événement qui a libéré les consciences -il en faut plus, la réalité était déjà patente en Irak et en Afghanistan, et il y a des paires de couilles ailleurs-, mais il a sérieusement donné un ton et un visage à la chose. 

Parler de facteur déclenchant unique, ce n'est pas mon truc, mais d'un coup :

  • ça a touché les jeunes et les branchés, qu'on a vu soutenir ensuite en grand nombre Obama ;
  • le numéro de Colbert était dense, ultra-dense, et synthétique ;
  • tant Bush qu'une bonne partie de l'auditoire étaient KO debout :  depuis combien de temps un "couillu", pour reprendre ton thème, ne leur avait-il pas tenu un tel discours, à la fois ravageur, inattaquable sur le fond comme sur les messager (le bouffon royal, son rôle, ses privilèges ancestraux !) ;
  • le fait que ça se soit ensuite propagé par Internet était assez neuf, et hors de contrôle des spin doctors : panique... Et en fait c'est aussi ça le catalyseur : d'un coup, l'empereur et sa cour ont su qu'ils étaient nus, et se sont délités.

Un grand moment vraiment. Cheney mourra dans son lit, mais sans gloire.

 

Quant à Scallia : un salaud certainement, mais un immense original, presque honnête dans son extrémisme : quel personnage aussi !

Dans la vidéo, j'aime particulièrement le moment fugace où Stephan Colbert salue Laura Bush, à la fin (vers 1:15 ici) Et d'ailleurs quelle est cette dame de certaine importance qui le félicite vivement vers 1:20 ?

Allez, j'en rigole toujours autant : c'était aussi une forme de libération pour tous ceux qui avaient fulminé pendant 5 ans devant les méfaits de cette administration.

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Cruz vient d'abandonner après la large victoire de Donald Trump en Indiana, la nomination de ce dernier en temps que candidat est donc presque assurée.

Sanders a gagné mais Hillary a toujours une sérieuse avance donc l'espoir est faible.

Donc maintenant Trump joue la partition de l'unité et Hillary commence déjà a réclamer des fonds pour battre Trump à la présidentielle.

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Il y a 18 heures, Tancrède a dit :

C'est un "demi-monde" (parce que peuplé de putes) très difficile à vraiment circonscrire et réellement définir, tant il est protéiforme et tant le turnover y est important: quasiment tous les politiciens en exercice y appartiennent ou y ont appartenu, et Mme Clinton en est un bon exemple avec son réseautage intensif et l'ONG de son mari 

Rôooh... Tancrède s'inspire du style Donald :laugh: ? On nous l'aurait changé ?

master-yoda.jpg

Applying for Trump propaganda services, you are ?

 

Il y a 19 heures, Tancrède a dit :

Motivé, mais insuffisant. Au mois d'avril, la campagne Sanders a récolté 25 millions de dollars, loin du record absolu des 43 millions de mars, ou des 40 millions de février, mais encore un chiffre très impressionnant puisque reposant sur un très grand nombre de petites contributions, et ce alors même que la défaite à NY a plus ou moins signalé la fin de ses chances concrètes de l'emporter, sauf à espérer un événement de nature et d'ampleur suffisante pour changer les règles du jeu et retourner l'opinion lors de la convention démocrate. Hors de l'enquête en cours du FBI qui déboucherait soudain sur un vrai scandale authentiquement justifié, ou une révélation sur des liens prouvés et compromettants entre Clinton et des intérêts financiers majeurs, on a du mal à voir ce qui pourrait créer un tel changement. 

Je crois que c'est précisément ce qui pourrait être la "dernière chance" pour The Bern. Car aux dernières nouvelles il y a toujours une équipe d'une douzaine de flics au FBI en train d'enquêter sur l'affaire-que-vous-savez.

Ça, et la question de savoir qui serait en mesure de battre Trump. Si la victoire de Clinton sur le milliardaire devient tout à coup moins évidente, moins inévitable, y compris comme Desty-N et toi en discutiez si c'est sur la foi de seulement quelques sondages qui trouvent une résonance et une sur-interprétation médiatique, alors Sanders pourrait se retrouver en mesure à la convention démocrate de faire valoir les sondages qui prévoient non pas une victoire, mais un triomphe pour lui s'il devait être opposé à Trump dans la générale.

Voir pour les derniers chiffres - et à tort ou à raison ce sont bien les tout derniers chiffres chaud chaud allez on va en parler qui seraient pris en compte - la page correspondante de RealClearPolitics. Où l'on voit que le social-démocrate mettrait une moyenne de plus de 13 points dans la vue au milliardaire, tendance stable, quand la conférencière pour Goldman Sachs n'aurait que 6 points d'avance, et surtout tendance forte baisse.

C'est une possibilité plutôt étroite, mais elle n'est pas fermée. Sanders sera-t-il nominé par la convention démocrate... parce qu'il aura pu "retourner" les super-délégués démocrates effrayés par la perspective d'un candidat démocrate vaincu par Trump et / ou d'un candidat mis en examen en pleine campagne :laugh: ? Ce serait paradoxal pour dire le moins, mais cette campagne est d'ores et déjà complètement hors-normes...

 

A propos du précédent type qui a empêché Clinton d'être désignée candidate. Oui, je parle du mec qui si le FBI demande une mise en examen de, au hasard, Madame C., devra d'abord donner son agrément avant que la procédure puisse se poursuivre.

Le dénommé Obama donc, a fait péter la baraque (*) avec son discours humoristique lors de son dernier Dîner des correspondants à la Maison Blanche, dont voici le film complet - les extraits postés plus haut ne couvrent pas le plus intéressant à mon avis

Un numéro comique réussi, à n’en pas douter. Quelques beaux morceaux contre The Donald, à la fois bien troussés mais aussi évidemment attendus. Et pour cette raison pas si intéressants.

Et aussi, ce que je trouve nettement plus révélateur, une différence de traitement… comment dire… bien marquée entre Sanders et Clinton.

Le premier, seul candidat à la présidence présent, a bien été la cible de quelques vannes, par exemple cette astuce :

« C’est un million-dollars-man. Ou, pour qu’il me comprenne bien, un homme à 37 000 contributions de 27 dollars »,

faisant allusion au nombre record de petites contributions reçue par le social-démocrate de la part de millions de citoyens, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas méchante. Pour ne pas dire que c’est en fait un compliment déguisé.

Quant à Clinton ! Le président a d’abord déclaré de son discours :

« Je vais vérifier s’il marche bien, et alors je pourrai le réutiliser chez Goldman Sachs. Je vais me faire sérieusement de l’oseille »

Puis ayant complimenté Sanders sur son slogan Feel the Bern, il enchaîne  et affirme que du côté d’Hillary c’est moins bon. Oui, son slogan serait Trudge up the hill - ce qui se comprend à la fois comme « Monter péniblement la colline » et comme :

« La Hill, il faut se la coltiner »

Bref, Obama s’en est donné à cœur joie, et Clinton a vraiment eu les oreilles qui sifflent.

Faut-il donner une grande importance politique à ces sentiments si ouvertement exposés ? Non… sauf si.

Sauf si Clinton se trouve avoir besoin du président, par exemple pour bloquer sa mise en examen. Car Obama approchant de la fin de sa carrière politique en devient d’autant plus libre. Et ce n’est pas comme si Hillary Clinton était inévitable, ni la seule option pour le Parti démocrate…
 

(*) à votre question je réponds : Oui, j'ai honte. Mais je maintiens.

 

 

Il y a 7 heures, Pseudonyme a dit :

Cruz vient d'abandonner après la large victoire de Donald Trump en Indiana, la nomination de ce dernier en temps que candidat est donc presque assurée.

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Il y a 16 heures, Tancrède a dit :

 Pour la présidentielle, oui.... Et sans doute aussi pour l'élection au Sénat (qui est une élection à l'échelle de chaque Etat, plus difficilement truquable). Mais beaucoup moins pour l'élection à la Chambre, et surtout avec un parti démocrate présentant Clinton comme figure de proue: elle ne risque pas d'amener beaucoup d'électeurs aux urnes. Du coup, maintenir une confortable avance à la Chambre reste atteignable pour le GOP, et avec ça, une forte emprise sur le système politique et un blocage de tout mouvement démocrate significatif aussi. Et il ne faut pas oublier qu'il s'agit aussi d'un cycle électoral complet aux USA: ça veut dire que beaucoup de gouverneurs et de parlements d'Etat vont être en jeu, où les logiques locales restent de mise. Le GOP contrôle actuellement 60% des Etats américains, à divers degrés, et a une influence forte ou une capacité modérée de blocage dans 15% de plus: continuer à tricher aux élections par mille et un moyens reste d'un grand intérêt pour eux. 

Pour la chambre des représentants, ok. On a déjà évoqué les circonscriptions, dont le découpage fait parfois penser à un tableau d'art abstrait. Mais pour l'élection des gouverneurs, impossible de recourir à ce genre d'astuces.

Un autre lien sur l'abandon de Cruz face à Trump, et les conséquences pour le parti Républicain: 

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/michel-colomes/colomes-trump-met-k-o-cruz-et-le-parti-republicain-04-05-2016-2036892_55.php

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http://nationalinterest.org/feature/the-war-delusion-16021 (2 mai 2016)

John J. Duncan Jr, représentant républicain du Tennessee qui a voté non à la guerre d'Irak de 2003. Lors de la première guerre d'Irak de 1991 il a eu l'impression de s'être fait avoir quand il a vu que l'armée de Saddam Hussein n'était au final pas aussi puissante que ce qu'on lui avait bourré le crâne pour lui arracher son vote. Donc lorsque la deuxième guerre d'Irak est arrivée il a partagé le point de vue sceptique d'un certain nombre d'articles de presse. Il a été convoqué à la maison Blanche par Condoleeza Rice et George Tenet. Ils lui ont dit que la guerre ne coûterait que 60 milliards. Elle en a coûté finalement 3000. Il a demandé s'il y avait des preuves de menace imminente, et on lui a dit que non.

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1 hour ago, Alexis said:

 

« Je vais vérifier s’il marche bien, et alors je pourrai le réutiliser chez Goldman Sachs. Je vais me faire sérieusement de l’oseille »

 

Je préfère son expression "I'm gonna make some serious Tubmans".... En référence au très controversé changement du billet de 20$, qui remplacera la tronche du président Andrew Jackson (idole chez les conservateurs-libertariens pour sa haine du gouvernement fédéral.... Mais aussi esclavagiste et anti-indien.... Et président catastrophique) par celle de Harriet Tubman, une ex-esclave abolitionniste. Evidemment, c'est plus une polémique sur FoxNews que dans le pays.... 

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Jackson est quand même le président qui a fait plier en la menaçant d'une guerre la Caroline du Sud qui voulait utiliser un droit de véto et même faire sécession à cause des taxes fédérales de 1828 et 1832 que les sud-caroliniens tenaient pour anticonstitutionnelles.

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il y a 38 minutes, Wallaby a dit :

http://nationalinterest.org/feature/the-war-delusion-16021 (2 mai 2016)

John J. Duncan Jr, représentant républicain du Tennessee qui a voté non à la guerre d'Irak de 2003. Lors de la première guerre d'Irak de 1991 il a eu l'impression de s'être fait avoir quand il a vu que l'armée de Saddam Hussein n'était au final pas aussi puissante que ce qu'on lui avait bourré le crâne pour lui arracher son vote. Donc lorsque la deuxième guerre d'Irak est arrivée il a partagé le point de vue sceptique d'un certain nombre d'articles de presse. Il a été convoqué à la maison Blanche par Condoleeza Rice et George Tenet. Ils lui ont dit que la guerre ne coûterait que 60 milliards. Elle en a coûté finalement 3000. Il a demandé s'il y avait des preuves de menace imminente, et on lui a dit que non.

Il y a des gens comme ça, quel que soit leur bord, qui redonnent confiance en l'humanité ainsi qu'en la possibilité d'un gouvernement représentatif et d'un Parlement qui fonctionne.

 

Oui, ils sont trop peu nombreux. Mais ils ont le mérite d'exister, ne boudons pas notre plaisir :smile: ...

 

Sinon, une étude de Gallup parue le 2 mai nous apprend tout ce qu'il y a à savoir sur la chute de Cruz devant le Donald.

Voici les taux de bonnes opinions envers les deux hommes parmi les Républicains et sympathisants :

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Les deux hommes étaient au coude-à-coude dans l'opinion de tendance républicaine début avril, à +12% / +15% de taux net de bonnes opinions. A la fin avril, c'était à la fois Trump qui s'était envolé à +24% et Cruz qui s'était effondré jusqu'en territoire négatif à -6%.

Autrement dit, non seulement Trump a attiré plus efficacement qu'avant, mais Cruz a repoussé davantage qu'il ne l'avait jamais fait.

 

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13 minutes ago, Alexis said:

Il y a des gens comme ça, quel que soit leur bord, qui redonnent confiance en l'humanité ainsi qu'en la possibilité d'un gouvernement représentatif et d'un Parlement qui fonctionne.

 

Oui, ils sont trop peu nombreux. Mais ils ont le mérite d'exister, ne boudons pas notre plaisir :smile: ...

 

Sinon, une étude de Gallup parue le 2 mai nous apprend tout ce qu'il y a à savoir sur la chute de Cruz devant le Donald.

Voici les taux de bonnes opinions envers les deux hommes parmi les Républicains et sympathisants :

 

Les deux hommes étaient au coude-à-coude dans l'opinion de tendance républicaine début avril, à +12% / +15% de taux net de bonnes opinions. A la fin avril, c'était à la fois Trump qui s'était envolé à +24% et Cruz qui s'était effondré jusqu'en territoire négatif à -6%.

Autrement dit, non seulement Trump a attiré plus efficacement qu'avant, mais Cruz a repoussé davantage qu'il ne l'avait jamais fait.

 

Quand on voit ce qui lui a été balancé, et qu'on essaie 2 minutes de faire abstraction du personnage, de ce qu'il a dit et fait, de comment il a traité et traite les autres (dans et hors de son parti), de ses mensonges et insultes.... On aurait presque de la compassion pour Ted Cruz: il a des gamines, putain, et les comédiens (c'est leur rôle, OK) comme les journalistes et les autres politiques l'ont vraiment plus que descendu, avec des insultes et méchancetés assez hallucinantes. Et puis la seconde d'après cet effort, vain ou non, on se souvient de qui est Ted Cruz, de ce qu'il a dit et fait, de comment il a traité et traite les autres (dans et hors de son parti), de ses mensonges et insultes. Tant pis pour les gamines et ce qu'elles risquent de prendre à l'école de la part de leurs camarades. Elles seront traumatisées..... Et se présenteront à la présidentielle de 2046. 

Il faut noter que Cruz a même perdu les évangélistes et les très conservateurs hier, comme il l'avait fait dans nombre d'Etats hors du vieux sud..... Ca la fout mal. 

20 minutes ago, Wallaby said:

Jackson est quand même le président qui a fait plier en la menaçant d'une guerre la Caroline du Sud qui voulait utiliser un droit de véto et même faire sécession à cause des taxes fédérales de 1828 et 1832 que les sud-caroliniens tenaient pour anticonstitutionnelles.

Oui, mais faut pas être effrayé par les contradictions chez les libertaro-jacksoniens, excroissance exacerbée des Jeffersoniens: de l'utopie agrarienne (il était aussi anti-villes) incompatible avec le maintien d'une nation, et encore plus avec son développement. Beaucoup de lui s'incarne dans son combat contre la première banque centrale américaine qu'il a fait disparaître. 

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il y a 2 minutes, Tancrède a dit :

Tant pis pour les gamines et ce qu'elles risquent de prendre à l'école de la part de leurs camarades. Elles seront traumatisées..... Et se présenteront à la présidentielle de 2046.

La présidentielle de 2046 tu veux dire :smile: ... 46 n'est pas un multiple de 4.

C'était l'intermède "prof de maths". Tu voudras bien me pardonner :laugh:

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Enfin en 2048, Melania Trump sera certes une dame âgée mais aussi la gardienne respectée et la continuatrice de l'oeuvre de feu son mari the president who made America great again. C'est pas pour dire, mais pour l'investiture républicaine je parierais plutôt sur elle.

 

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15 minutes ago, Alexis said:

La présidentielle de 2046 tu veux dire :smile: ... 46 n'est pas un multiple de 4.

C'était l'intermède "prof de maths". Tu voudras bien me pardonner :laugh:

 

 

Tu as raison, j'ai pas fait attention..... Mais c'est pas pour autant qu'il fallait la ramener comme ça: personne n'aime ceux qui narguent, na! Et donc:

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:tongue:

 

 

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Quelqu'un sait-il nous dire précisément ce que chercheraient les gens qui continuent à enquêter sur Hillary Clinton et quel est leur mandat ?

Est-ce toujours la recherche de quelque-chose-n'importe-quoi concernant Benghazi ? Ou quelque-chose-mais-quoi dans ses courriels ?

 

Depuis le temps qu'ils creusent, ont-ils la moindre chance de déterrer un os pas encore rongé jusqu'à la moelle ? Je ne sais pas moi... la date de l'andropause de Bill ? Un amant ? Y a-t-il quoi que ce soit d'un peu tangible ou est-ce pour pouvoir continuer à susciter l'idée que puisqu'il y a enquête elle forcément coupable de quelque chose ?

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6 minutes ago, Boule75 said:

Quelqu'un sait-il nous dire précisément ce que chercheraient les gens qui continuent à enquêter sur Hillary Clinton et quel est leur mandat ?

Est-ce toujours la recherche de quelque-chose-n'importe-quoi concernant Benghazi ? Ou quelque-chose-mais-quoi dans ses courriels ?

 

Depuis le temps qu'ils creusent, ont-ils la moindre chance de déterrer un os pas encore rongé jusqu'à la moelle ? Je ne sais pas moi... la date de l'andropause de Bill ? Un amant ? Y a-t-il quoi que ce soit d'un peu tangible ou est-ce pour pouvoir continuer à susciter l'idée que puisqu'il y a enquête elle forcément coupable de quelque chose ?

De ce que j'ai compris, il y a plusieurs objectifs:

- 4 emails découverts sur un échantillon pris au hasard de 40 contenaient des informations classifiées, ce qui a motivé l'adresse de l'inspection du Département d'Etat au FBI et déclenché l'enquête; ces mails étaient sur un serveur non sécurisé et sur une clé USB lambda, par Clinton et son avocat. Il s'agit de ce fait plus d'une inspection que d'une enquête criminelle formelle, qui adresse la façon cavalière dont Clinton et son staff ont géré les questions de sécurité des informations en leur possession, et de leurs communications. 

- Clinton a par ailleurs très rapidement effacé une masse d'emails quand l'inspection a commencé et juste après qu'elle ait été sommé de remettre ses disques durs, ce qui a attisé la polémique. La campagne Clinton s'est abstenue de répondre aux questions suivant l'événement, et il apparaît que la chose a été faite à la va vite et maladroitement, si bien que la société gérant les serveurs de Clinton a pu récupérer ces mails et les remettre à la justice. 

- l'inspection a ensuite été élargie pour déterminer si les "méthodes" de Clinton et de son staff (ils sont aussi dans la ligne de mire) ont mis en danger la sécurité d'informations sensibles (dont elle était alors responsable). 

Vu la masse d'emails en question (des dizaines de milliers), la douzaine d'agents qui semble former le noyau dur de l'équipe de recherche (le nombre varie selon le moment) expliquerait la lenteur de l'enquête: s'il faut regarder chaque mail et évaluer ce qui y est dit en le rapportant à la liste de ce qui est "sensible" ou non, c'est un travail de fourmi. 

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il y a 2 minutes, Tancrède a dit :

De ce que j'ai compris, il y a plusieurs objectifs:

- 4 emails découverts sur un échantillon pris au hasard de 40 contenaient des informations classifiées, ce qui a motivé l'adresse de l'inspection du Département d'Etat au FBI et déclenché l'enquête; ces mails étaient sur un serveur non sécurisé et sur une clé USB lambda, par Clinton et son avocat. Il s'agit de ce fait plus d'une inspection que d'une enquête criminelle formelle, qui adresse la façon cavalière dont Clinton et son staff ont géré les questions de sécurité des informations en leur possession, et de leurs communications. 

- Clinton a par ailleurs très rapidement effacé une masse d'emails quand l'inspection a commencé et juste après qu'elle ait été sommé de remettre ses disques durs, ce qui a attisé la polémique. La campagne Clinton s'est abstenue de répondre aux questions suivant l'événement, et il apparaît que la chose a été faite à la va vite et maladroitement, si bien que la société gérant les serveurs de Clinton a pu récupérer ces mails et les remettre à la justice. 

- l'inspection a ensuite été élargie pour déterminer si les "méthodes" de Clinton et de son staff (ils sont aussi dans la ligne de mire) ont mis en danger la sécurité d'informations sensibles (dont elle était alors responsable). 

Vu la masse d'emails en question (des dizaines de milliers), la douzaine d'agents qui semble former le noyau dur de l'équipe de recherche (le nombre varie selon le moment) expliquerait la lenteur de l'enquête: s'il faut regarder chaque mail et évaluer ce qui y est dit en le rapportant à la liste de ce qui est "sensible" ou non, c'est un travail de fourmi. 

Si j'ai bonne mémoire, une partie voire toutes les informations "classifiées" censément manipulées par Clinton sur son serveur-passoire (dont nul n'affirme qu'il a été violé, en plus, à ma connaissance) :

  • n'ont été classifiées qu'après qu'elles eussent transité par ces courriels,
  • et classifiées à un niveau  très faible.

12 enquêteurs à plein temps ? Pffff...

Ca fleure bon l'enquête à charge, quand même... "on a rien mais on va trouver, vous allez voir..."

Et pendant ce temps Andrew Card court toujours, non ?

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5 minutes ago, Boule75 said:

Si j'ai bonne mémoire, une partie voire toutes les informations "classifiées" censément manipulées par Clinton sur son serveur-passoire (dont nul n'affirme qu'il a été violé, en plus, à ma connaissance) :

  • n'ont été classifiées qu'après qu'elles eussent transité par ces courriels,
  • et classifiées à un niveau  très faible.

12 enquêteurs à plein temps ? Pffff...

Ca fleure bon l'enquête à charge, quand même... "on a rien mais on va trouver, vous allez voir..."

Et pendant ce temps Andrew Card court toujours, non ?

J'en sais pas plus sur le détail, mais apparemment, pas mal de bruits circulent, issus de "l'intelligence community", et pas que chez les républicains, que cette position initiale qui semblait celle de bon sens face à un nouveau et aussi artificiel "Benghazi-gate", ne serait pas si justifiée que ça. Pour être honnête, ce serait très loin d'être la première fois que les Clinton se comportent comme si les règles ne s'appliquaient pas à eux, une des raisons pour lesquelles elle n'est pas franchement très aimée. Par ailleurs, tant qu'il ne s'agit pas d'une enquête formelle, beaucoup de sujets peuvent être abordés dans ce que révèleraient ou non les emails, notamment les transactions parfois douteuses de la fondation Clinton, et son instrumentalisation comme outil d'influence et de financement de la carrière d'Hillary. 

Par ailleurs, aux commandes du FBI se trouve toujours James Comey qui, en tant que Deputy Attorney General en 2004 ("vice ministre de la justice" en quelques sortes, ou assistant au ministre de la justice) et acting Attorney General (le ministre était alors hospitalisé) a quand même eu les couilles de dire "non" à Bush sur un tas de mesures autorisant le programme d'écoutes de la NSA.... Et ce alors que c'est un républicain convaincu. Il est plutôt très considéré pour sa probité. 

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il y a 9 minutes, Tancrède a dit :

De ce que j'ai compris, il y a plusieurs objectifs:

- 4 emails découverts sur un échantillon pris au hasard de 40 contenaient des informations classifiées, ce qui a motivé l'adresse de l'inspection du Département d'Etat au FBI et déclenché l'enquête; ces mails étaient sur un serveur non sécurisé et sur une clé USB lambda, par Clinton et son avocat. Il s'agit de ce fait plus d'une inspection que d'une enquête criminelle formelle, qui adresse la façon cavalière dont Clinton et son staff ont géré les questions de sécurité des informations en leur possession, et de leurs communications. 

- Clinton a par ailleurs très rapidement effacé une masse d'emails quand l'inspection a commencé et juste après qu'elle ait été sommé de remettre ses disques durs, ce qui a attisé la polémique. La campagne Clinton s'est abstenue de répondre aux questions suivant l'événement, et il apparaît que la chose a été faite à la va vite et maladroitement, si bien que la société gérant les serveurs de Clinton a pu récupérer ces mails et les remettre à la justice. 

- l'inspection a ensuite été élargie pour déterminer si les "méthodes" de Clinton et de son staff (ils sont aussi dans la ligne de mire) ont mis en danger la sécurité d'informations sensibles (dont elle était alors responsable). 

Vu la masse d'emails en question (des dizaines de milliers), la douzaine d'agents qui semble former le noyau dur de l'équipe de recherche (le nombre varie selon le moment) expliquerait la lenteur de l'enquête: s'il faut regarder chaque mail et évaluer ce qui y est dit en le rapportant à la liste de ce qui est "sensible" ou non, c'est un travail de fourmi. 

Merci pour les précisions - pas pour la baffe, hein !

Il s'agit donc - ou il s'agirait - d'une part de négligence, d'autre part d'obstruction à la justice. Je peux imaginer que la question suivante est le degré de la négligence - peut-elle être qualifiée de criminelle ?

Même compte tenu de la masse d'emails, j'ai du mal à comprendre qu'une douzaine d'enquêteurs prennent tant de temps à parvenir à une décision. Si vraiment un échantillon aléatoire présentait 10% de mails contenant des infos classifiées, alors il est difficile de croire que la proportion de tels mails dans la totalité du courrier soit très en dehors d'une fourchette disons de 3% à 30%. Alors, il ne devrait pas falloir des lustres pour examiner suffisamment d'emails pour décider si oui ou non la négligence présentait un aspect criminel.

... Faut-il croire qu'il n'y avait justement aucune négligence criminelle, que les enquêteurs n'ont rien trouvé pour l'instant, et c'est pourquoi ils continuent un travail de bénédictin - tant qu'ils n'ont rien trouvé, leurs ordres sont de continuer ?

... Faut-il croire qu'il y a en réalité suffisamment de matériau pour mettre en examen la conférencière de Goldman-Sachs, mais que pour des raisons... disons, politiques, l'affaire est mise sous le boisseau, par exemple sous le prétexte que nan nan on peut rien dire tant qu'on n'a pas retourné toutes les pierres, même si on a déjà démontré l'existence de la négligence criminelle ?

 

Kikipédia précise que :

Citation

Nearly 2,100 emails on the server have been retroactively marked as classified by the State Department. They were not marked as classified at the time they were sent. This includes 65 emails deemed "Secret" and 22 deemed "Top Secret". Government policy, reiterated in the non-disclosure agreement signed by Clinton as part of gaining her security clearance, is that sensitive information should be considered and handled as classified even if not marked as such.

Personnellement, tout ça me rappelle l'affiche présente à côté d'un photocopieur sur un de mes anciens lieux de travail, qui disait à peu près ceci : "30 secondes pour photocopier, 300 000 euros d'amende, 3 ans de prison"

Car oui, photocopier sans autorisation un document barré du tampon "Confidentiel Défense" est en soi un délit passible de prison ferme et de lourde amende. Y compris si c'est juste pour faciliter une réunion entre collègues.

Si l'accord de non-divulgation signé par Clinton lui faisait effectivement obligation de considérer une information sensible comme confidentielle même alors qu'elle n'était pas encore marquée comme telle - ce qui serait d'ailleurs raisonnable, et les serveurs gouvernementaux n'existent pas juste pour consommer de l'électricité... :dry:

C'est du mauvais esprit si je fais remarquer que le même comportement pour un ingénieur ou un responsable de rang moyennement élevé mènerait à la case prison en passant par la case licenciement pour faute lourde ?

 

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il y a 33 minutes, Boule75 a dit :

Si j'ai bonne mémoire, une partie voire toutes les informations "classifiées" censément manipulées par Clinton sur son serveur-passoire (dont nul n'affirme qu'il a été violé, en plus, à ma connaissance) :

  • n'ont été classifiées qu'après qu'elles eussent transité par ces courriels,
  • et classifiées à un niveau  très faible.

12 enquêteurs à plein temps ? Pffff...

Ca fleure bon l'enquête à charge, quand même... "on a rien mais on va trouver, vous allez voir..."

Ce que disent les opposants à Clinton, c'est que des gens ont été condamnés pour moins que cela. Où est l'équité si elle s'en sort alors que d'autres ont eu des ennuis ? Par exemple le général Petraeus.

D'après https://en.wikipedia.org/wiki/Hillary_Clinton_email_controversy pour obtenir son habilitation secret défense, Clinton a signé un accord qui l'oblige à protéger les secrets même s'ils ne sont pas classés comme tels.

Si Hillary Clinton est mise en examen elle aura droit à un avocat et à produire des éléments d'enquête à décharge, suivant les règles de procédure américaine que je ne connais pas exactement, mais généralement les Etats-Unis sont considérés comme un pays qui assure une bonne garantie des droits de la défense.

D'autre part, pour déclencher une enquête, il ne faut pas avoir "quelque chose" mais une présomption.

D'autre part il ne s'agit pas uniquement de secrets d'Etat à garder mais aussi de corruption :

http://www.foxnews.com/politics/2016/01/11/fbis-clinton-probe-expands-to-public-corruption-track.html (11 janvier 2016)

L'enquête du FBI dans l'usage de emails privés par Hillary Clinton comme secrétaire d'Etat se serait étendue à rechercher une possible "intersection" entre le travail de la Fondation Clinton et les affaires du Département d'Etat auraient violé la loi sur la corruption administrative, selon trois sources des services de renseignement non autorisées à parler ouvertement à Fox News.

http://dailycaller.com/2016/03/09/claim-hillary-grand-jury-looking-into-political-corruption/ (9 mars 2016)

Joseph E. diGenova ancien procureur dit qu'il y a 100 à 150 enquêteurs du FBI sur l'affaire et que cela ne peut s'expliquer que s'il y a autre chose qu'une simple affaire de protection de secrets, donc vraisemblablement une enquête sur des soupçons de corruption.

 

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il y a 8 minutes, Alexis a dit :

C'est du mauvais esprit si je fais remarquer que le même comportement pour un ingénieur ou un responsable de rang moyennement élevé mènerait à la case prison en passant par la case licenciement pour faute lourde ?

Pas du mauvais esprit, mais pas forcément réaliste non plus.

(je ne parle pas de secret-défense ou autre informations vraiment sensibles) Le principe souvent appliqué des responsables de la sécurité fait fi des possibles pour énoncer de l'inapplicable. Par exemple : systèmes documentaires inaccessibles à tous ceux auxquels ils seraient utiles, mots de passe impossibles à retenir et changeant tous les 2 mois, login impossible à retenir aussi, et surtout, surtout, sur-classification forcenée de la criticité des informations.

Le résultat net est souvent contre-productif : documentation sauvage et pour le coup totalement hors contrôle, travaux cachés aux responsables de la sécurité, mots de passe sur des post-it, etc, etc...

Et pour la sur-classification des informations, le résultat net c'est qu'à force de voir les mêmes informations dans les journaux et marquées comme confidentielles dans des documents internes, les gens qui manipulent ces documents finissent par ne plus accorder la moindre importance aux classifications, car elles n'en ont plus la plupart du temps.

De première main bien qu'un peu daté :
http://krugman.blogs.nytimes.com/2016/01/29/my-classified-life/?_r=0

Citation

Gah. Another Clinton email story, this time involving emails covering material that wasn’t classified when sent but is now deemed top-secret — with the Clinton campaign demanding that they be released, presumably to show how innocuous they really were. Max Fisher at Vox suggests that it’s basically a story about the craziness and excesses of the classification system, and my own experience — although deeply out of date — suggests that he’s probably right.

You see, I was in the US government, as a senior staffer at the Council of Economic Advisers, in 1982-1983. No, I wasn’t a Reaganite — it was a sub-political, technocratic position, which I filled because Martin Feldstein, the council’s chairman, wanted the smartest young technocrats he knew. I was the senior international economist; the senior domestic economist was a guy named Larry Summers. What ever happened to him?

Anyway, given the area I covered, I received a lot of classified reports from the CIA, the State Department, etc.. They had all sorts of warnings in capital letters on their covers: SECRET NOFORN NOCONTRACT PROPIN ORCON, I think, was the standard litany. And there was a security person who came through our offices at night, scooped up any classified documents we left out, put them in a safe, and issued citations. Between the number of classified documents I received and my continuing true identity as an absent-minded professor, I got a lot of citations — second only to Marty.

But the reason I kept forgetting to lock the things up was that none of them — literally not one, during a whole year — contained anything actually sensitive. There was nothing in any of them you couldn’t have read in newspapers, or figured out for yourself given public information.

I was privy to a few bits of sensitive information, I guess — for example, I knew that Brazil was out of money a few days before it was public — but none of it was in classified documents. (And the larger secret I learned from my year — that the quality of discussion in cabinet-level meetings is lower than you can imagine — isn’t the kind of thing people put in classified documents.)

So my guess is that the only scandal here is how much anodyne stuff gets “Top secret” slapped on it.

 

 

il y a 5 minutes, Wallaby a dit :

Ce que disent les opposants à Clinton, c'est que des gens ont été condamnés pour moins que cela. Où est l'équité si elle s'en sort alors que d'autres ont eu des ennuis ? Par exemple le général Petraeus.

Pour moins que quoi, en fait ?

il y a 5 minutes, Wallaby a dit :

D'autre part, pour déclencher une enquête, il ne faut pas avoir "quelque chose" mais une présomption.

Manifestement, les comité d'enquête du Sénat n'ont, actuellement, pas du tout besoin de présomption, non : un bon motif politique suffit.

il y a 5 minutes, Wallaby a dit :

D'autre part il ne s'agit pas uniquement de secrets d'Etat à garder mais aussi de corruption :

http://www.foxnews.com/politics/2016/01/11/fbis-clinton-probe-expands-to-public-corruption-track.html (11 janvier 2016)

L'enquête du FBI dans l'usage de emails privés par Hillary Clinton comme secrétaire d'Etat se serait étendue à rechercher une possible "intersection" entre le travail de la Fondation Clinton et les affaires du Département d'Etat auraient violé la loi sur la corruption administrative, selon trois sources des services de renseignement non autorisées à parler ouvertement à Fox News.

 

Kssss... ! Quand Wallaby en est à s'appuyer sur des sources anonymes citées par Fox News (des généraux en retraite peut être ?), c'est qu'on a quitté le terrain du rationnel ! :fachec:

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il y a 23 minutes, Boule75 a dit :

Et pour la sur-classification des informations, le résultat net c'est qu'à force de voir les mêmes informations dans les journaux et marquées comme confidentielles dans des documents internes

Voir ce que j'avais écrit ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?page=216#comment-955209

http://observer.com/2016/03/hillary-has-an-nsa-problem/ (18 mars 2016)

Le New York Observer, qui affirme que le email le plus embarrassant d'Hillary Clinton est celui envoyé par Sidney Blumenthal le 8 mars 2011, soit 24 heures après une réunion de hauts dirigeants militaires soudanais, qui a "90% de chances" d'être tiré d'une écoute électronique. Le fait que ce genre de document se retrouve sur un serveur privé fait un peu désordre, un peu wikileaks.

Il s'agirait ici d'un véritable acte d'espionnage d'un gouvernement étranger. Donc pas de "surclassification".

 

 

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il y a 14 minutes, Boule75 a dit :

Pas du mauvais esprit, mais pas forcément réaliste non plus.

(je ne parle pas de secret-défense ou autre informations vraiment sensibles) Le principe souvent appliqué des responsables de la sécurité fait fi des possibles pour énoncer de l'inapplicable. Par exemple : systèmes documentaires inaccessibles à tous ceux auxquels ils seraient utiles, mots de passe impossibles à retenir et changeant tous les 2 mois, login impossible à retenir aussi, et surtout, surtout, sur-classification forcenée de la criticité des informations.

Ça ne correspond pas à la - modeste - expérience que j'ai pu avoir dans le passé de ce type de système de classification.

Je n'ai jamais travaillé aux Etats-Unis, j'admets. Mais ce que j'ai pu voir de la classification dans un système français était relativement raisonnablement appliqué. Le nombre de documents "CD" était maîtrisé, la règle du besoin d'en connaître appliquée dans les deux sens, et je n'ai jamais vu de cas de dérive risible du type classification de l'heure de lever du Soleil par exemple.

Est-ce que les Etats-Unis sont différents au point d'avoir basculé dans l'absurde ? Je ne sais pas.

Et ce n'est pas comme si Clinton avait respecté les règles admises en général, et fait seulement quelques erreurs, ce qui pourrait passer dans la catégorie du "personne n'est parfait". Elle s'est mise elle-même dans ce pétrin en refusant d'utiliser les moyens mis à la disposition des membres du gouvernement pour protéger leur confidentialité, moyens qui auraient été tout aussi pratiques que son serveur privé - hébergé à son domicile. Refus motivé par aucune bonne raison à ma connaissance - évidemment il y a aussi des théories comme quoi elle aurait pu avoir des raisons cachées, que ces théories soient fondées ou pas.

 

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Quote

et je n'ai jamais vu de cas de dérive risible du type classification de l'heure de lever du Soleil par exemple.

Pfff, évidemment, puisque c'est une information si classifiée que seul Dieu la connaît: sérieusement, quand on pose la question dans l'absolu, vu que ça dépend d'où on se trouve, qui peut répondre à cette question. Et si quelqu'un m'argue que le soleil ne se lève pas, et que c'est la Terre qui bouge, je le traiterai d'ignare, puisque la question a été SCI-EN-TI-FI-QUE-MENT tranchée en 1633, procès équitable et condamnation à l'appui. Non mais! 

Quote

Merci pour les précisions - pas pour la baffe, hein !

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il y a 5 minutes, Wallaby a dit :

Voir ce que j'avais écrit ici : http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?page=216#comment-955209

http://observer.com/2016/03/hillary-has-an-nsa-problem/ (18 mars 2016)

Le New York Observer, qui affirme que le email le plus embarrassant d'Hillary Clinton est celui envoyé par Sidney Blumenthal le 8 mars 2011, soit 24 heures après une réunion de hauts dirigeants militaires soudanais, qui a "90% de chances" d'être tiré d'une écoute électronique. Le fait que ce genre de document se retrouve sur un serveur privé fait un peu désordre, un peu wikileaks.

Il s'agirait ici d'un véritable acte d'espionnage d'un gouvernement étranger. Donc pas de "surclassification".

Ben non.

Tiré de ton article :

Citation

Sidney Blumenthal, Ms. Clinton’s unsavory friend and confidant who was running a private intelligence service for Ms. Clinton.

Et donc, le courriel incriminé n'était pas un courriel officiel, il n'a pas été émis par Hillary Clinton ou quelqu'un de son administration, et il n'avait donc aucune raison  de passer sous les fourches caudines des classificateurs de l'administration.

Que M. Blumenthal ait tort de divulguer ce genre d'info, peut être (encore que l'article affirme immédiatement que les informations proviendraient d'écoutes US, ce qui n'est corroboré par rien : ça pourrait aussi bien être une source humaine et/ou étrangère). Qu'elle (Hillary Clinton) ait des rapports bizarre avec ce M. Blumenthal, qu'elle reçoive de lui de bien étranges services : peut être.
Mais peut être aussi que toutes les personnes exerçant un pouvoir sont amenées à s'appuyer sur des éminences grises à un moment ou à un autre. Et là ça devient d'une banalité totale... Si au moins il était précisé qu'elle aurait retransmis ces infos à quelqu'un, mais même pas ! Elle a reçu un courriel privé sur un serveur privé contenant des informations privilégiées, et voilà l'fromage !

Et donc je répète : pour la divulgation - franche, absolument illégale, dangereuse : de la trahison pure et dure - du rôle de Valerie Plame en tant qu'espion de la CIA, quelles condamnations ? Que les Républicains la ferment : ils ont la même haleine que les fesses de mon petit dernier les jours de grande inondation.

il y a 19 minutes, Alexis a dit :

Je n'ai jamais travaillé aux Etats-Unis, j'admets. Mais ce que j'ai pu voir de la classification dans un système français était relativement raisonnablement appliqué. Le nombre de documents "CD" était maîtrisé, la règle du besoin d'en connaître appliquée dans les deux sens, et je n'ai jamais vu de cas de dérive risible du type classification de l'heure de lever du Soleil par exemple.

J'ai le souvenir distinct d'une grande société française "appliquant" Sarbanes-Oaxley (en clair : payant grassement des consultants jusqu'à ce qu'ils acceptent de signer le papelard une fois qu'ils eussent suffisamment palpé) : les documentations d'exploitation et d'architecture des plates-formes informatiques devaient rentrer dans une "armoire" informatique sécurisée, avec des Workflows, des revues de qualité, des itérations tout ça. Bref, quand on te disait "occupes toi de l'évolution de la plate-forme X, tu es chef de projet" et que tu réclamais de la doc, on te disait "elle est inaccessible ! (mais va voir Machin)". Machin t'expliquait que l'armoire électronique vachement sûre contenant des documents super-validés était en fait toute remplie de documents périmés et consultables par personne, et finissait par te sortir la dernière version de la doc en sa possession qu'il avait conservé dans un coin.

Là c'était un délire partagé entre gens de la sécurité et gens de la qualité : tous unis pour produire de l'inexploitable, tous !

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il y a 4 minutes, Boule75 a dit :

J'ai le souvenir distinct d'une grande société française "appliquant" Sarbanes-Oaxley (en clair : payant grassement des consultants jusqu'à ce qu'ils acceptent de signer le papelard une fois qu'ils eussent suffisamment palpé) : les documentations d'exploitation et d'architecture des plates-formes informatiques devaient rentrer dans une "armoire" informatique sécurisée, avec des Workflows, des revues de qualité, des itérations tout ça. Bref, quand on te disait "occupes toi de l'évolution de la plate-forme X, tu es chef de projet" et que tu réclamais de la doc, on te disait "elle est inaccessible ! (mais va voir Machin)". Machin t'expliquait que l'armoire électronique vachement sûre contenant des documents super-validés était en fait toute remplie de documents périmés et consultables par personne, et finissait par te sortir la dernière version de la doc en sa possession qu'il avait conservé dans un coin.

Ben quoi ? Du moment que la procédure "conserver dans un coin" était bien documentée dans le Plan d'assurance qualité, validée et appliquée avec les signatures adéquates et tout, j'vois pas l'problème ? :tongue:

Bon, ma conclusion provisoire sera la relativité des expériences individuelles, la diversité des situations... et le fait que tout ça ne nous avance pas beaucoup sur la question de savoir si les "raccourcis" utilisés par Clinton - monptitserveurchezmoi pour un responsable de rang moyen, en l'occurrence le Secrétaire d'Etat des Etats-Unis d'Amérique - étaient justifiés par un bor..l inimaginable dans le gouvernement américain, la NSA, et tutti quanti, ou non.

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il y a 19 minutes, Boule75 a dit :

Et donc, le courriel incriminé n'était pas un courriel officiel, il n'a pas été émis par Hillary Clinton ou quelqu'un de son administration, et il n'avait donc aucune raison  de passer sous les fourches caudines des classificateurs de l'administration.

Ce qui est allégué avec un certain nombre de précautions de langage dans l'article de The New York Observer, c'est que le email de Blumenthal serait une synthèse de quatre documents officiels de la NSA classés "top secret".

 

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