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Les villes flottantes: la dernière utopie des marxistes de droite

Les libertariens américains engouffrent des millions de dollars pour construire d’utopiques cités en mer où une seule loi serait imposée: le libre-marché.

http://www.slate.fr/story/49727/INTERNATIONAL-villes-flottantes-libertariens-marxistes-droite

de vrais tarés... prêts à gaspiller des millions de dollars dans des conneries !  :O

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Les villes flottantes: la dernière utopie des marxistes de droite

Les libertariens américains engouffrent des millions de dollars pour construire d’utopiques cités en mer où une seule loi serait imposée: le libre-marché.

http://www.slate.fr/story/49727/INTERNATIONAL-villes-flottantes-libertariens-marxistes-droite

de vrais tarés... prêts à gaspiller des millions de dollars dans des conneries !  :O

Est-ce si utopique que cela?

Cela s'inscrit en toute logique dans le déploiement de l'humanité. Ce n'est pas plus ridicule que les articles sur la terraformation.

Je trouve que c'est un très beau projet.

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Déjà, des gens s'alignant sur la pensée "randienne" ont un sérieux manque de crédibilité sur la façon d'organiser une société. Encore pire quand on voit le genre de déclaration selon laquelle cette activité est une science quantifiable, un "problème mathématique à résoudre", pour quasiment paraphraser ce qui a été dit. Ajoute le côté "free for all", avec chacun son petit bout de "mode de gouvernance", les problèmes naturels et physiques d'une habitation maritime (surtout avec les conséquences actuelles des changements climatiques), les conséquences inévitables de personnes très aisées se créant ce genre de trucs déterritorialisés juste pour pas payer d'impôts.... Et on verra que ce genre d'idées ne peut naître que dans un pays qui, comme les USA, considère le fait d'avoir un territoire connaissant une paix civile durable et un relatif consensus national permettant la stabilité, comme un acquis ferme et définitif qui va de soi. Il n'y a que dans certaines franges d'une société en paix pendant très longtemps  que l'on peut à ce point sous-estimer la rareté (historique et géographique) d'une telle chose au point de nier ce que ça coûte et de considérer tout impôt par nature comme un vol.

Ce genre "d'îles", si elles devaient naître, leur ferait vite sentir le coût réel (en argent mais pas seulement) du maintien d'une communauté humaine, quand bien même ils sélectionneraient leurs candidats pour n'avoir quasiment que des gens très aisés, ou en tout cas une proportion très importante. sans compter le volet relations internationales d'une telle entité qui serait de fait vite un paradis fiscal de plus avec une position native de faiblesse dans toute négo qui rabattrait vite leur caquet à ceux qui réfléchissent à de tels problèmes en n'incluant que les paramètres qui les arrangent et qui rentrent dans le cadre de leurs petites idéologies.

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Le problème (et le clin d'oeil à Golden City est d'à propos :lol:), c'est que si ces petits ilôts mobile (des paradis fiscaux sans l'inconvénient d'être des bleds) donnent dans ce registre, tous les gens riches de la planète s'y feront domicilier ET continueront à résider où bon leur semble (en plus de ce cadre particulier), ayant le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière sans en payer le prix.

En somme, ce seraient de petits Luxembourg en kit et bougeables: paradis pour gens fortunés, avec une population limitée de domestiques et ouvriers (juste assez nombreux pour le standing et les travaux strictement nécessaires), qui vanteraient un "modèle social" qui a pu se construire en prélevant ce qui les arrange dans des pays développés et stables (qui n'ont pu l'être et le rester qu'à un coût exorbitant) et en drainant ce qui permet à ces pays de continer à l'être.... En niant par exemple le fait que ces gens soit disant plus "entreprenants" n'ont pu l'être et faire fortune QUE parce qu'ils étaient dans des pays déjà développés et stables, chose qui n'est pas gratuite et certainement pas un fait à considérer comme acquis. Si cela se fait, il faudrait que les dits Etats se rendent compte que de telles entités sont des parasites, pas des pourvoyeurs de "prospérité", et agissent en conséquence pour que leurs ressortissants n'aient pas les bénéfices de leur nouveau gadget ET ceux qu'ils avaient dans les Etats développés dont ils viennent, sous peine d'encourager le développement d'un tel modèle qui, comme les écoles privées sélect, prennent juste les candidats qui les arrangent sans se soucier de déstabiliser le système scolaire.

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Rick Santorum se bat contre Satan

Un débat organisé ce mercredi dans l'Arizona doit avoir valeur de test pour le candidat ultra-conservateur, dont les médias américains ont déterré cette semaine une allusion au diable, qui "attaque les grandes institutions de l'Amérique!" 

L'ultra-conservateur ne se sent plus de joie depuis ses victoires dans le Missouri, le Colorado et le Minnesota le 7 février. Dans les sondages, il fait plus que chatouiller Mitt Romney, qui reste le favori sur le long terme, il le menace clairement. Selon une enquête de l'institut Pew Research Center conduite du 8 au 12 février, il recueille 30% des intentions de vote dans le Michigan, Etat industriel du nord des Etats-Unis, contre 28% pour le candidat plus modéré.

Ce débat doit aussi être un test pour les sujets qu'il a placés au centre du débat récemment, ravivant ce que la presse américaine a appelé une "guerre des cultures". Parmi ses thèmes de prédilection: l'opposition à l'avortement et aux tests prénataux, l'opposition également au mariage homosexuel, la demande d'un retrait de l'Etat fédéral du secteur éducatif, ou encore la promotion du créationnisme comme matière scientifique... En bref, la défense de ses valeurs, alors que "Satan attaque les grandes institutions de l'Amérique !", clamait-il en 2008, condamnant dans le même élan les "vices que sont l'orgueil, la vanité et la sensualité". 

Cette allusion à Satan a été ressortie mardi par le site Drudge Report. Elle a suscité de nombreux commentaires. C'est du "fanatisme religieux", pour la commentatrice conservatrice Maureen Down. "On l'a comparé à Savonarole. C'est bien trop pour lui... Il est plutôt comme le mollah d'une petite ville", écrit-elle dans le New York Times, assassine. Le magazine Mother Jones tourne carrément en dérision le discours du candidat ultra-conservateur en proposant un quizz aux internautes pour qu'ils distinguent les propos de Santorum des paroles de Megadeth, un groupe de heavy metal satanique.

Ses positions ultra-conservatrices effraient l'establishment du parti républicain qui craint qu'un tel candidat ne soit incapable de rallier le vote centriste face à Barack Obama. Mais Romney peine à convaincre, y compris dans le Michigan où il est né: une défaite y serait un désaveu cinglant. Une campagne bien organisée et surtout bien financée ne suffit pas...

(Reuters/AFP)

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Déjà, des gens s'alignant sur la pensée "randienne" ont un sérieux manque de crédibilité sur la façon d'organiser une société. Encore pire quand on voit le genre de déclaration selon laquelle cette activité est une science quantifiable, un "problème mathématique à résoudre", pour quasiment paraphraser ce qui a été dit. Ajoute le côté "free for all", avec chacun son petit bout de "mode de gouvernance", les problèmes naturels et physiques d'une habitation maritime (surtout avec les conséquences actuelles des changements climatiques), les conséquences inévitables de personnes très aisées se créant ce genre de trucs déterritorialisés juste pour pas payer d'impôts.... Et on verra que ce genre d'idées ne peut naître que dans un pays qui, comme les USA, considère le fait d'avoir un territoire connaissant une paix civile durable et un relatif consensus national permettant la stabilité, comme un acquis ferme et définitif qui va de soi. Il n'y a que dans certaines franges d'une société en paix pendant très longtemps  que l'on peut à ce point sous-estimer la rareté (historique et géographique) d'une telle chose au point de nier ce que ça coûte et de considérer tout impôt par nature comme un vol.

Ce genre "d'îles", si elles devaient naître, leur ferait vite sentir le coût réel (en argent mais pas seulement) du maintien d'une communauté humaine, quand bien même ils sélectionneraient leurs candidats pour n'avoir quasiment que des gens très aisés, ou en tout cas une proportion très importante. sans compter le volet relations internationales d'une telle entité qui serait de fait vite un paradis fiscal de plus avec une position native de faiblesse dans toute négo qui rabattrait vite leur caquet à ceux qui réfléchissent à de tels problèmes en n'incluant que les paramètres qui les arrangent et qui rentrent dans le cadre de leurs petites idéologies.

Qu'ils le fassent ce truc, ca leur servira de leçon. Ca peut leur faire comprendre que nous sommes tous des animaux sociaux plutôt que des "self made mens". Par exemple, ils vont se rendre compte qu'il faudra bien des parties communes pour circuler, (aie ca commence mal  :lol:) et donc  ils devront faire une contribution pour la collectivité (j'ai encore dit un gros mot). Est ce qu'ils continueront à penser que l’impôt est du vol ?

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WikiLeaks publie des millions de courriels de la société privée de renseignement Stratfor

Le site WikiLeaks a annoncé lundi 27 février avoir commencé la publication de plus de cinq millions de courriels de la société privée de renseignement et d'analyse stratégique américaine Stratfor. Les messages électroniques, qui s'étalent de juillet 2004 à décembre 2011, révélent l'emploi par Stratfor de "réseaux d'informateurs, de structures de versement de pots-de-vin, de techniques de blanchiment d'argent et [l'emploi] de méthodes psychologiques", a affirmé WikiLeaks dans un communiqué. "Les documents montrent comment travaille une firme privée de renseignement et comment elle cible les individus pour leurs clients privés et gouvernementaux", a ajouté WikiLeaks.

L'organisation affirme détenir des preuves de l'existence de liens confidentiels entre la société Stratfor et des firmes telles que l'Indienne Bhopal's Dow Chemical Co et l'Américaine Lockheed Martin, ainsi qu'avec des agences gouvernementales, dont le département d'Etat, la sécurité intérieure, le corps des marines et l'agence de renseignement pour la défense.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, se trouve actuellement en Grande-Bretagne, où il tente d'éviter une extradition vers la Suède où il doit être interrogé pour des soupçons d'enlèvement et de viol. WikiLeaks craint que Julian Assange extradé en Suède, Stockholm l'envoie alors rapidement aux Etats-Unis. Washington attend impatiemment de mettre la main sur le fondateur de WikiLeaks après que la société en ligne a publié des centaines de milliers de documents diplomatiques américains.

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Qu'ils le fassent ce truc, ca leur servira de leçon. Ca peut leur faire comprendre que nous sommes tous des animaux sociaux plutôt que des "self made mens". Par exemple, ils vont se rendre compte qu'il faudra bien des parties communes pour circuler, (aie ca commence mal  :lol:) et donc  ils devront faire une contribution pour la collectivité (j'ai encore dit un gros mot). Est ce qu'ils continueront à penser que l’impôt est du vol ?

Puis la sécurité à bord, y faut bien des équipes de maintenance et des "policiers".

A moins qu'ils ne croient qu'une main invisible va régler tous leurs problèmes  :lol: :happy:

Vivement que des pirates somaliens capture ce genre de "ville" pour nous débarrasser de tout ces tarés  =D

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Là, il faut se renseigner sur la spécificité des courants libertariens aux USA, qui sont aussi bien de gauche (chez les "liberals" et surtout sur leurs franges) que de droite (de diverses tendances, des survivalists et de leurs multiples formes aux anarcho capitalistes en passant par certains types de communautaristes, y compris religieux). L'un des articles en liens incluait notamment le nom de David Friedmann (fils de Milton Friedmann) qui est une des grandes figures des anarcho-capitalistes, courant qui tient l'Etat pour une forme obsolète d'organisation et attentatoire à la "liberté" :P.

Mais le point plus global est que toutes tendances confondues, les libertariens de droite tout comme en fait l'ensemble des droites américaines partagent à divers degrés l'idée que l'Etat doit être petit, voire microbien. La contradiction est la plus flagrante dans les revendications des tea baggers, qui réclament toujours moins d'impôts mais veulent dans le même temps que les prestations de l'Etat augmentent, que les infrastructures soient renouvelées.... Débilités qui ont culminé avec une affiche désormais bien connue et spottée initialement dans une manif: "Obama, get your government hands off my Medicare" :lol:!

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Je suis bien d'accord avec ce que tu rappelles. À ceci prêt que la couverture maladie n'est pas une fonction régalienne.

Celles-ci sont assumées par les libertariens. Leur absence serait la fin de la societé, pour ne pas ecrire "la fin de l'Humanité". C'est la forme d'expression de chaque élément régalien qui change en fait.

Je tiens juste à rajouter (ce sujet est mon grand dada) qu'il faut éviter de parler de polarisation gauche/droite. La pensée politique n'est pas binaire (sauf pour les communicants et c'est ce qui, en partie, nous coule.).

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À ceci prêt que la couverture maladie n'est pas une fonction régalienne

Non mais c'est le principe de la citation: la négation qu'un service qu'ils considèrent comme normal ou dus (alors qu'ils sont de droite, et de droite américaine tendance anti-"Big Government") vienne de l'Etat. Négation en plus par ignorance complète, et qui témoigne bien, même s'il s'agit ici de quelque chose de caricatural relevant de la stupidité crasse, de ce que l'immensité de ce que fait un Etat, même pas un trop présent, pour un pays rien que pour ce qui regarde la création et le maintien des conditions d'une activité économique soutenue. Et c'est bien là qu'est l'os dans la théorie fondamentale de tous les courants libertariens de droite aux USA; même à des plus hauts niveaux, il y a négation, consciente ou inconsciente, d'une bonne part de ce qu'ils doivent à la dépense collective, et leur pensée magique est que l'activité privée peut suppléer à tout en mieux, qu'un Etat réduit à ses fonctions essentielles serait capable de contenir la puissance des grandes entreprises modernes, qu'une société pourrait garder une grande part de méritocratie (alors que dans les faits, il y aurait polarisation des richesses et une rapide sédimentation sociale), que toute régulation est par essence néfaste et apparemment est un fatras de lois chères et inutiles qui ne change rien sinon faire de la paperasse.... Il est assez intéressant de voir à quel point même Milton Friedman, pourtant Prix Nobel d'économie, reposait sur des axiomes de ce genre qui, selon lui, allaient sans dire.

La pensée politique n'est pas binaire (sauf pour les communicants et c'est ce qui, en partie, nous coule.).

La pensée non, mais ce qui m'intéresse en l'occurrence, c'est la scène politique, celle qui crée des majorités et, en définitive, gouverne; et là, la polarisation est une réalité. Par la décadence du système médiatique, celle des systèmes électoraux (financement particulièrement) et politique (lobbying entre autres), l'évolution des mentalités (infantilisation, consumérisme, disparition de toute forme de conscience collective impliquante, sauf pour des causes spécialisées), l'atomisation des sociétés développées qui fait qu'il est plus difficile et cher de regrouper/structurer l'électorat, ce qui contraint à des compromis aussi obligatoires que bancals (et à des baronnies électorales sur diverses bases: reigieuses, sociales, géographiques, culturelles.... Qui sont l'un des avatars de communautarismes prenant la place laissée vide par les grands mouvements et la cause nationale).... Bref, les évolutions récentes font que la polarisation, à grands renforts de communication, est une réalité incontournable, aussi néfaste que nécessaire.... Et qu'elle coûte de plus en plus cher, renforçant tous les aspects de ce cercle vicieux.

De fait, la politique est de plus en plus binaire, et le débat public encore plus: l'ère du sentimentalisme aux dépends de toute trace de débat dépassionné implique d'avoir des discours qui peuvent toujours au final se schématiser en "je suis le gentil et mon adversaire est trrrrrrès méchant".

De par des spécificités culturelles et politiques, mais aussi par la taille du pays, les USA sont l'exemple le plus abouti de cette évolution.

Leur absence serait la fin de la societé, pour ne pas ecrire "la fin de l'Humanité". C'est la forme d'expression de chaque élément régalien qui change en fait.

Le dernier point est débattable. Mais ton premier point, en fait, est reflète une mentalité très européenne ;): un libertarien américain ne reconnaîtrait pas nécessairement son fondement.

Par ailleurs, je pense plus personnellement qu'un Etat purement "régalien" est une absurdité dont l'idée ne peut résulter que d'une réflexion extrêmement abstraite, vraiment de la théorie assimilable à une discussion sur le sexe des anges. Plus encore dans le monde d'aujourd'hui qui suppose, pour qu'une population puisse être productive, relativement unie/en paix (y compris si besoin était de se défendre), mais aussi citoyenne (l'instruction n'est pas une fonction régalienne: pourquoi se faire chier avec cette idée socialiste d'une instruction publique, te demanderait la droite US), consciente d'elle-même, il faut beaucoup plus. Pareil pour la place de l'Etat dans l'activité économique (sinon, comme disait De Gaulle, on se tournerait vers la production de porte clés: c'est facile et ça se vent bien). Mais aussi pour constituer le seul grand acteur de pouvoir face aux nouvelles féodalités, au premier rang desquels se trouvent les très grandes entreprises.

De façon moins temporelle, l'idée d'un Etat purement régalien ne tient pas et n'a en fait jamais tenu (à moins de tellement saturer la société de contrôleurs/inspecteurs/arbitres en tous genres dans tous les domaines qu'on arrive à une autre hypertrophie de fonctionnaires). Ca peut encore se justifier dans une Cité Etat de quelques dizaines de milliers d'habitants, voire un peu plus, mais pas dans des pays de plusieurs millions d'habitants. C'est la négation de réalités de ce type qui rend les droites libertariennes américaines aussi dangereuses que délirantes: ils ne veulent pas voir le coût réel de la stabilité institutionnelle, sociale et politique, et invoquent à cet égard de vrais deus ex machina qui aident à faire tenir l'édifice abstrait de leurs croyances (il s'agit à ce stade d'une vraie croyance, pas d'une pensée). Il est d'ailleurs amusant qu'ils ne prennent chez Adam Smith que ce qui les arrange, notamment la "main invisible" et la rationalité supposée de chacun (sans même différencier la rationalité du consommateur et celle du citoyen, de l'actif et de l'individu, la rationalité à court terme et celle projetée dans l'avenir), mais oubliant les conditions édictées par Smith comme nécessaires pour un fonctionnement vertueux du marché (notamment les 5 conditions dites d'un marché "pur et parfait"), et son insistance sur une forme développée de Welfare State pour compenser les inévitables dérives et abus, même à conditions idéales.

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A mon avis tu vas un peu vite en besogne sur Friedman: le monétarisme prone l'intervention de la banque centrale (donc de l'Etat) dans l'économie, alors qu'un libertarien en a horreur. Le courant libertarien correspond à l'école autrichienne d'économie, qui est pas vraiment compactible avec le monétarisme. Friedman défendait aussi les vouchers (système de subvention de l'éducation des pauvres) et l'impôt négatif: difficile d'y voir un fanatique de la non-intervention étatique.

Sur l'intervention de l'Etat, chose sur laquelle tout le monde peut s'accorder en laissant de coté les délires anarcho-capitalistes qui de par leur radicalité extrême sont voués à rester anecdotiques, le problème est de savoir de quelle intervention on parle car c'est extrêmement général comme terme. Si il s'agit de pallier une défaillance majeure de marché en s'appuyant sur une analyse économique sérieuse d'accord. Mais si il s'agit de donner des subventions à de véritables tonneaux des danaïdes peu productifs ou de protéger des monopoles privés qui exploitent le consommateur grâce à la règlementation, non. Si il faut faire le bilan de l'interventionnisme étatique, il y'a des secteurs où il est utile mais un paquet d'autres, que je pense plus nombreux actuellement, où il est nuisible.

Pour prendre l'exemple de l'Etat acteur de pouvoir face à féodalités que sont les très grandes entreprises, ce qui est à craindre en premier lieu n'est pas tant la faiblesse de l'Etat que l'alliance de l'Etat et de ces féodalités au détriment de l'intérêt général. Après tout ces deux entités n'ont rien d'antagonistes, l'usage du pouvoir étatique peut servir à renforcer la position d'une entreprise, l'Etat lui est dirigé par des politiques qui quand ils prétendent servir l'intérêt général servent dans la réalité leur intérêt électoral (d'où financements de campagne et appuis de toute nature des très grandes entreprises). Des lois mettant en place une règlementation empêchant la concurrence dans un secteur économique où c'est inutile, sont une concrétisation de cette alliance peu reluisante qui a pour résultat l'exploitation des consommateurs par les acteurs privés (comme dans la grande distribution). En somme pour revenir au sujet, c'est nettement plus compliqué qu'une histoire "Etat / pas Etat".

D'ailleurs le problème du Tea Party est son flou complet dès qu'on sort des grands principes et qu'on commence à aborder les sujets concrets (en supposant qu'il aie dans l'idée d'arriver au pouvoir et pas d'être juste un mouvement de mécontentement). Ceci dit, bien des partis de gouvernement ne proposent rien de tangible dans le fond à part les traditionnels appuis aux intérêts communautaires de toute nature qui sont la conséquence directe d'un fonctionnement électoral.

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On est d'accord, mais sur le point de Friedmann (attention, je parlais aussi de 2 Friedmann dans mon post :lol:), il faut noter l'ambiguité du personnage, qui dit ne pas contester le principe d'action de l'Etat mais aime à "démontrer" par ailleurs que toutes les interventions concrètes sont mauvaises dans leurs principes et leurs effets, en laissant entendre sans le dire directement que le marché aurait par essence un fonctionnement vertueux et productif à la place (ce qui est d'un angélisme béat dans la plupart des cas, et fonctionne encore mieux quand on le suggère sans le dire).

Pour prendre l'exemple de l'Etat acteur de pouvoir face à féodalités que sont les très grandes entreprises, ce qui est à craindre en premier lieu n'est pas tant la faiblesse de l'Etat que l'alliance de l'Etat et de ces féodalités au détriment de l'intérêt général. Après tout ces deux entités n'ont rien d'antagonistes, l'usage du pouvoir étatique peut servir à renforcer la position d'une entreprise, l'Etat lui est dirigé par des politiques qui quand ils prétendent servir l'intérêt général servent dans la réalité leur intérêt électoral (d'où financements de campagne et appuis de toute nature des très grandes entreprises). Des lois mettant en place une règlementation empêchant la concurrence dans un secteur économique où c'est inutile, sont une concrétisation de cette alliance peu reluisante qui a pour résultat l'exploitation des consommateurs par les acteurs privés (comme dans la grande distribution). En somme pour revenir au sujet, c'est nettement plus compliqué qu'une histoire "Etat / pas Etat".

Encore une fois, on est d'accord, mais l'Etat reste la seule grande féodalité dont l'ensemble d'une population est actionnaire ;) et, sur laquelle, pour peu qu'ils sachent s'organiser, il est possible d'exercer une pression réelle. En plus, il a LA légitimité par rapport aux autres "féodaux". A supposer que syndicalisme, actionnariat de petits porteurs regroupés en grandes tendances et groupements de consommateurs puissent réellement être organisés (3 domaines où c'est délicat, contesté, et souvent faiblard), le même niveau d'influence serait difficile à avoir (surtout sur des entreprises mondiales), même si ce serait sans doute salutaire à bien des égards (mais ça ferait beaucoup d'implications dans beaucoup de domaines, et beaucoup de temps demandé aux individus) et si ça risquerait de créer d'autres "classes politiques" (mais la concurrence des forces est la base de la liberté, après tout :lol:).

Mais ce qui est sûr, c'est qu'un Etat réduit n'aurait qu'une puissance théorique face à de grandes entreprises multinationales telles que celles d'aujourd'hui, sauf peut-être à considérer que le système politique doit être financé par l'argent public et des dons individuels plafonnés et rien d'autre, et disposer de tous les moyens d'information, de recherche et d'enquête possibles et imaginables. Mais dans le monde réel, les lois ne sont pas observées parce qu'elles sont des lois, ni l'Etat obéi parce qu'il est l'Etat.

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Pour mieux comprendre ce que sont les libertariens:

Qui sont les libertariens?

Par Damien Theillier

Saviez-vous que Jimmy Wales, l'inventeur de Wikipédia, est un libertarien ? Il assure qu'il a conçu son encyclopédie sur le modèle de l'ordre spontané du prix Nobel d’économie Friedrich Hayek et se dit grand lecteur d’Ayn Rand[1]. Il en va de même pour les concepteurs de South Park ou des Simpson : la romancière et philosophe Ayn Rand apparaît régulièrement dans les épisodes de ces séries de cartoons.

Dans libertarianism : A Primer [Abécédaire du libertarianisme, non traduit en français], David Boaz, vice-président du Cato Institute, un influent think tank libertarien, définit le libertarianisme comme « l’idée que chacun a le droit de vivre sa vie comme il l’entend tant qu’il respecte les droits d’autrui, qui sont les mêmes que les siens. »

Longtemps marginalisés sur la scène politique américaine, les libertariens ont aujourd’hui le vent en poupe. Dans leur viseur : l’Etat fédéral et l’administration Obama. Lors d’un sondage Gallup réalisé en 2009, 23 % des Américains pouvaient être assimilés à des libertariens, contre 18 % en l’an 2000. Le mouvement Tea Party, dont le mot d’ordre est « moins de gouvernement, moins d’impôt » est ce qui ressemble le plus à un mouvement libertarien de masse dans l’histoire récente.

Ron Paul, représentant du Texas (sud), célèbre libertarien candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012, assure que les Américains sont désormais prêts à partager ses idées.  

Qui est Ron Paul ?

En France, le journal Le Monde lui a consacré un article en janvier 2011, expliquant que l’économiste français Frédéric Bastiat était son « maître à penser ». Ex-candidat à la présidentielle de 2008, élu à la Chambre des représentant depuis des décennies, Ron Paul (75 ans) a été nommé en 2011 à la présidence de la sous-commission parlementaire chargée de contrôler la Réserve fédérale. Il réclame « la fin de la Fed » (la banque centrale américaine) et le retour à l’étalon-or. Ces positions ont fait de lui une icône du mouvement Tea Party, composé pour moitié de libertariens et pour moitié de conservateurs traditionnels.

Son fils, Rand Paul (48 ans), a été élu en novembre dernier sénateur républicain du Kentucky. Tous deux sont médecins et tous deux s’opposent aux mesures interventionnistes de l’Etat fédéral, comme le programme de sauvetage des institutions financières, le plan de relance économique et la réforme Obama du système de santé. Depuis son élection, Rand Paul a déjà associé son nom à un projet de loi anti-avortement visant à déclarer que l’embryon était une personne dès le moment de sa conception. Surprenant pour un défenseur acharné des libertés individuelles ? Le libertarianisme ne se laisse pas facilement ranger dans des catégories toute faites.

Êtes-vous libertarien, conservateur ou socialiste ?

Il existe aujourd'hui un autre choix que la droite ou la gauche. Les socialistes défendent en général les libertés civiles, mais veulent que l’État contrôle les affaires économiques. Les conservateurs inversent cette tendance, en prônant une plus grande liberté économique, mais sont désireux de contrôler la vie privée. Les libertariens préconisent un maximum de liberté individuelle et économique compatible avec le respect d’autrui. Les libertariens ne sont ni « de gauche » ni de « droite » ni même une combinaison des deux. Ils pensent que, sur chaque question, chacun a le droit de décider pour lui-même ce qui est meilleur pour lui et d’agir selon ses préférences, tant qu’il respecte le droit des autres à faire de même.

Image IPB

Arthur Gautier, dans un article récent sur la morale des libertariens, expliquait que « le problème principal de l’axe gauche-droite est qu’il ne laisse aucune place à la pensée libérale, celle-ci ne pouvant être rangée ni avec l’égalitarisme de la gauche, ni avec le nationalisme de la droite. En son temps, l’économiste et député libéral Frédéric Bastiat votait tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite, selon le projet de loi discuté. »

Aux Etats-Unis, le bipartisme ne permet pas de troisième voie ou de parti politique indépendant. C’est pourquoi David Nolan, fondateur du Libertarian Party en 1971, a eu l’idée de créer un diagramme qui ajoute à l’axe gauche-droite un deuxième axe liberté-contrainte. De cette façon, explique Arthur Gautier, « la pensée libérale trouve enfin sa place sur l’échiquier politique. »

Les libertariens ont le vent en poupe

Récemment, le Courrier International publiait un dossier intitulé « Les libertariens en vedette » (Courrier international, n° 1058 du 10 au 16 février 2011). Il y était décrit que pour les libertariens, la liberté individuelle est la valeur politique dominante. Ce qui n'exclut pas qu'il y en ait d'autres ! Et c'est d’ailleurs pourquoi, il y a des différences de sensibilité entre libertariens, notamment sur l'avortement, les drogues dures, la défense nationale, l’immigration…

L’hebdomadaire soulignait : « comme toute philosophie politique, le libertarianisme renferme des milliers de courants, depuis les anarchistes qui veulent abolir l’Etat jusqu’aux conservateurs (...). La ligne libertarienne classique est que les seules activités auxquelles un gouvernement devrait se limiter sont l’entretien d’une armée de métier, le maintien de la sécurité du pays et l’organisation du système judiciaire. Rien d’autre. C’est ce qu’on appelle le minarchisme ».

Le libertarianisme est un courant qui est né dans les années 60 en opposition à la croissance ininterrompue de l’État au cours du XXe siècle. Mais il puise ses sources philosophiques dans l’histoire des États-Unis depuis ses origines. Selon le journal, « la révolution américaine a été un mouvement libertarien contre le pouvoir de la couronne britannique. La Constitution américaine est un texte libertarien qui limite le rôle de l’Etat à la couverture des besoins les plus basiques de la société en lui fournissant un corps législatif pour adopter des lois, un système judiciaire pour les interpréter et une armée pour la protéger (quoique certains des Pères fondateurs, comme Alexander Hamilton, aient voulu centraliser le pouvoir). »

Le politologue Sébastien Caré y a consacré un ouvrage[2] dans lequel il écrit, « les libertariens ne prétendent pas inventer une philosophie politique, mais plutôt réhabiliter la pensée libérale. Ils opèrent une mutation du libéralisme classique (…) en généralisant ses principes, autrement dit en projetant la logique du marché dans toutes les sphères de la vie sociale et en les subvertissant, en faisant de la défense des libertés une lutte incessante contre l'Etat. »

Aux Etats-Unis, un parti libertarien existe depuis 1970. Ce parti reste très minoritaire face aux deux grands partis traditionnels. Mais il arrive à présenter un candidat à chaque élection présidentielle. En fait, le véritable impact des idées libertariennes passe au travers d’Internet, de réseaux intellectuels informels et de think tanks comme le Cato Institute.

L’éthique libertarienne

Revenons à David Boaz. Dans un article de 1997[3], il proposait quelques éléments d’éthique « libertarienne » :

Droits des individus : les « libertariens » sont attachés au droit de chacun à la vie, à la liberté et à la propriété – que tout un chacun possède naturellement et ce, bien avant la création des gouvernements. Ces droits ne sont pas concédés par un gouvernement ni par la société ; ils sont inhérents à la nature de l’être humain. Dans cette optique, toutes les relations humaines doivent être volontaires. Les seules actions que la loi puisse interdire relèvent de l’usage unilatéral de la force – dans les cas de meurtre, viol, vol, rapt et fraudes.

Autorité de la loi : la doctrine « libertarienne » n’est ni libertinage, ni hédonisme. Loin de prétendre que « tout un chacun peut faire ce qu’il veut sans que quiconque puisse y redire », elle propose une société de liberté dans le cadre de la loi, où les individus peuvent vivre à leur guise tant qu’ils respectent les mêmes droits chez autrui.

Un gouvernement au pouvoir restreint : Les « libertariens » veulent diviser et limiter le pouvoir que le peuple délègue au gouvernement. Imposer des limites au gouvernement est le fondement politique de la doctrine « libertarienne ».

Liberté des marchés : Le droit de propriété entraîne celui de l’échanger par consentement mutuel. À des individus libres correspond le système économique des marchés libres, indispensables à la création de richesses.

Vertus de la production : les « libertariens » défendent le droit qu’ont ceux qui produisent de garder ce qu’ils gagnent, contre une nouvelle catégorie de politiciens et bureaucrates qui veulent s’emparer de leurs gains pour les redistribuer à ceux qui ne l’ont pas produite.

Harmonie des intérêts : les « libertariens » croient à l’existence d’une harmonie naturelle d’intérêts parmi les membres pacifiques et producteurs d’une société équitable. (…) C’est seulement lorsque le gouvernement se met à distribuer des récompenses à la suite de pressions politiques que se développent des conflits entre groupes, que s’exacerbe la course au pouvoir politique.

Paix : Les « libertariens » se sont toujours farouchement opposés au fléau qu’est la guerre. (…) Certes les hommes et femmes libres ont à maintes reprises eu à défendre leurs sociétés contre les menaces étrangères ; mais l’histoire du monde démontre que la guerre s’est faite le plus souvent l’ennemie commune des tenants de la paix et de la productivité dans les deux camps.

Damien Theillier (article publié sur 24HGold)

[1] Ayn Rand est l’auteur du roman Atlas Shrugged, considéré comme une référence littéraire et philosophique par tous les libertariens

[2] Les libertariens aux Etats-Unis : Sociologie d'un mouvement asocial, Presses Universitaires de Rennes, 2010

[3] The Coming Libertarian Age

A consulter :

http://www.libertarianism.org/ (en anglais)

http://www.institutcoppet.org/2011/07/25/les-libertariens-aux-etats-unis-par-sebastien-care/

http://www.institutcoppet.org/2011/12/23/ron-paul-la-revanche-du-liberalisme-classique%E2%80%8E/

Ron Paul, Liberty Defined, 2011, Appendice :

Les dix principes d’une société libre :

Les droits appartiennent aux individus, pas à des groupes ; ils découlent de notre nature et ne peuvent être ni accordés ni supprimés par le gouvernement.

Toutes les associations pacifiques et volontaires de nature économique ou sociale sont autorisées ; le consentement est la base de l’ordre économique et social.

Tout bien justement acquis est la propriété privée d’individus ou de groupes volontairement constitués, et cette propriété ne peut être arbitrairement supprimée par les gouvernements.

Le gouvernement ne peut redistribuer les avoirs privés ni consentir des privilèges particuliers à tout individu ou groupe.

Les individus sont responsables de leurs actes ; le gouvernement ne peut et ne doit pas nous protéger de nous-mêmes.

Le gouvernement ne doit pas s’arroger de monopole sur l’argent d’un peuple et il ne doit jamais s’adonner à la fausse monnaie, même au nom de la stabilité macroéconomique.

Les guerres d’agression, même si elles sont qualifiées de préventives, et même si elles ne concernent que des relations commerciales, sont interdites.

Le pouvoir législatif du jury, c’est à dire le droit des jurés de juger la loi aussi bien que les faits, est un droit du peuple et la norme des tribunaux.

Toutes formes de servitude involontaire sont interdites, pas seulement l’esclavage mais aussi la conscription, l’association forcée et la distribution imposée de subsides.

Le gouvernement doit respecter la loi qu’il demande aux autres de respecter et par  conséquent il ne doit jamais faire usage de la force pour inciter à des comportements, manipuler des arrangements sociaux, gérer l’économie, ou dire à d’autres pays comment ils devraient se comporter.

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La campagne politique dérape aux USA.

C'est la petite phrase dont tout le monde parlait en fin de semaine aux Etats-Unis. Et pour cause, mercredi dernier, l'influent animateur radio conservateur, Rush Limbaugh, avait violemment pris pour cible une étudiante qui avait témoigné devant le Congrès pour demander le remboursement de la contraception, la qualifiant de "slut" (salope) à l'antenne. Le commentateur ultraconservateur avait estimé qu'exiger le remboursement du mode contraceptif faisait d'elle "une prostituée". "Elle veut être payée pour avoir des relations sexuelles" avait-il ajouté.

Le président Barack Obama a alors appelé au téléphone cette étudiante à la faculté de droit de Georgetown à Washington, vendredi, pour lui exprimer son soutien, selon le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney. Le président "voulait exprimer son désappointement après les attaques personnelles indécentes qui l'ont visée, et la remercier pour avoir fait valoir ses droits, en tant que citoyenne, à parler d'un sujet d'intérêt public", a déclaré le porte-parole.

Devant le tollé suscité par ses propos orduriers, l'animateur radio a finalement présenté publiquement des excuses à la jeune étudiante. Coutumier des déclarations outrancières, il semble que cette fois Rush Limbaugh soit allé trop loin, à en croire les réactions de ses alliés républicains et la décision de sept de annonceurs de suspendre leur collaboration avec l'émission du commentateur.

Cet incident intervient dans le cadre de la campagne présidentielle qui voit les républicains les plus conservateurs s'opposer à la volonté de l'administration Obama d'appliquer des dispositions sur le remboursement de la contraception. celles-ci sont liées à la réforme de l'assurance-maladie promulguée en 2010. Le Sénat a d'ailleurs rejeté de justesse l'amendement controversé jeudi. Il aurait permis aux employés et assureurs de refuser de fournir une couverture pour la contraception, pour des raisons religieuses ou morales.

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Quel pays adorable, vraiment ! (Qui a dit "décadent" et "dégénéré" ?).

Nos alliés de toujours : Une amitié franche et sincère. Enfin... sauf pour les Républicains.

Paradis de l’euthanasie, patrie du socialisme, berceau de la crise de la dette… Dans la campagne pour les primaires républicaines américains, l’Europe apparaît comme le contre-modèle absolu pour effrayer les électeurs américains.

En Europe, on élimine les vieux décrépits, les capitaines sont les premiers à quitter le paquebot en train de couler, l’euro chancelant demeure un foyer d’infection dangereux pour le reste du monde, des Etats-providence pesants et prohibitifs asphyxient le dynamisme économique et les jeunes paient la facture de la crise.

Malgré 65 ans de plus ou moins bons et loyaux services, les anciens alliés européens en prennent plein la figure lors de ces élections primaires américaines : ils font office de tête de Turc sur laquelle les candidats républicains à la présidence prennent plaisir à cogner.

Due les politiciens s’insurgent les uns contre les autres lors des campagnes électorales fait partie du jeu. Rick Santorum n’est pas le premier conservateur qui clame, avec peu de respect pour la réalité, qu’aucun vieillard n’est plus en sécurité aux Pays-Bas depuis la légalisation de l’euthanasie. Mais dans la campagne actuelle, les choses prennent une ampleur inédite. S’y ajoute quelque chose d’encore beaucoup plus pénible pour les Européens : une certaine pitié. Comme si l’Europe n’avait plus aucune importance.

Dans les réunions de campagne républicaines, on parle de la Chine, de l’Inde et du Brésil. Les candidats se demandent encore si ces puissances émergentes constituent un danger ou une opportunité. Mais elles sont en tout cas considérées comme des acteurs d'avenir. L’Europe, elle, représente le passé. Elle n’est pas citée ou alors seulement à titre d’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. “L’Europe ne fonctionne pas, ni en Europe ni ici”, aime à répéter Mitt Romney.

Il utilise l’Etat-providence européen comme un bâton pour frapper Obama. Selon les républicains, le président démocrate “tire son inspiration des capitales européennes”. Il est partisan d’une politique où le citoyen épris de liberté ne peut pas profiter personnellement de l’argent qu’il a durement gagné mais doit le céder en grande partie à un Etat tout-puissant qui le redistribue aux autres.

Un tel État-providence à l’européenne va à l’encontre de “l’âme de l’Amérique”, proclame régulièrement Mitt Romney qui est à chaque fois accueilli par des applaudissements. Celui qui est pro-américain doit être anti-européen et donc anti-Obama. Cette logique peu nuancée de la rhétorique électorale du candidat républicain fonctionne.

Newt Gingrich va encore un peu plus loin. Il décrit Obama comme un “socialiste européen” qui essaie d’imposer une idéologie hostile et étrangère aux Américains.

Les faits sont une notion élastique en période électorale. Les Pays-Bas ne sont pas un “lieu d’extermination” ("killing field") pour les personnes âgées. L’Europe n’est pas un pays de cocagne social et Obama n’est pas socialiste. Même les républicains ne sont pas des darwinistes déguisés. Bien qu’ils mènent, en théorie, une campagne contre les pouvoirs publics, il ressort à chaque fois des sondages d’opinion que l’électeur républicain ne souhaite pas, en réalité, que l’on modifie les programmes sociaux en faveur des personnes âgées et des malades “pour lesquels il a payé toute sa vie”. Mais ce genre de nuances tendent à s’estomper en période électorale. Les élections font valoir les contrastes qui déforment rapidement l’image.

“La seule façon pour eux de maintenir leurs coûteux Etats-providence, c’est d’imposer aux jeunes des contrats de travail temporaires pour des bas salaires”,  écrivait en janvier dans le New York Times le chroniqueur Adam Davidson. Les dirigeants européens peuvent toujours se moquer des États-Unis en ce qui concerne les inégalités et l’absence de régime de protection sociale, mais l’Europe laisse les jeunes trinquer pour les plus âgés, selon Davidson. L’Amérique aussi a une énorme dette, mais la compétitivité est intacte. “Notre croissance va reprendre”, notait-il.

Même dans ce cas, on peut formuler des objections. Ainsi la mobilité sociale est plus importante en Europe qu’en Amérique. Mais l’image négative de sclérose domine. Le chômage des jeunes constitue un baromètre. En Espagne, il est de presque 50%, en Grèce de 48%. Les Etats-Unis sont en-dessous, avec 18%. Mais un chroniqueur du Wall Street Journal estime que c’est relativement élevé et craint que la “lassitude” européenne ne menace l’Amérique. Nous y revoilà. L’Europe est un épouvantail.

De temps en temps, même si c’est rare, on entend quelque chose de positif. Lors de la fête organisée pour célébrer la victoire de Mitt Romney dans le New Hampshire, Richard Breeden rayonnait de satisfaction. Son candidat avait gagné. Il a 62 ans et a travaillé à la Maison Blanche sous Bush père. “Nous devons stabiliser l’Europe, cela a une importance vitale pour nous.” Des mots qui résonnaient comme une voix venue du passé.

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Que l'Europe soit un acteur du passé, en l'état actuel des choses ça ne fait plus aucun doute. Et c'est clair qu'on fait figure d'épouvantail pour le reste du monde (sauf pour l'Afrique), c'est normal vu l'état du continent. 

Mouais ... faut pas pousser non plus.

Et puis je trouve cela très culotter de la part du pays qui à créer la crise économique mondiale de 2008.

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