Akhilleus Posté(e) le 5 février 2011 Share Posté(e) le 5 février 2011 Avec une telle subdivision, l'Autriche a une meilleure chance de tenir le premier choc face à l'envoi de 250 000 Prussiens sur ses positions de défense. je me trompe peut etre mais de toute façon l'Autriche n'a pas pris en plein la totalité des forces prussiennes, celles ci etant deja divisées en 2 pour contrer les hanovriens à l'Ouest et les saxons et autrichiens à l'Est (ou plutot au centre) quant à l'armée italienne elle est elle aussi quasi totalement engagée en Venetie je vois pas ce qui change par rapprot au scénario réel mis à part le gros plus de l'intervention française qui en autorisant une victoire appuyée dans le Hanovre pourrait derouter une partie de l'armée prussienne engagée en Saxe-Moravie vers l'Ouest dans ce cas ce ne sont plus 250 0000 hommes que les autrichiens auront à combattre mais moins et c'est la le gros avantage de ce scénario par ailleurs il semble que la coordination entre états allemands et autriche était assez pauvre ce qui a permit aux Prussiens de defeaire les armées saxonnes puis hanovriennes puis autrichiennes dans le detail une meilleure coordination (what if à lui tout seul) change également la donne puisque le Hanovre (comme historiquement) fixe les armées prusiennes à l'ouest mais l'autriche combinée aux saxons fait tout de suite un plus gros morceau qui peut en plus porter les hostilités sur l territoire prussien via la saxe justement (ce qui lui laisse plus de profondeur stratégique) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 5 février 2011 Auteur Share Posté(e) le 5 février 2011 je me trompe peut etre mais de toute façon l'Autriche n'a pas pris en plein la totalité des forces prussiennes, celles ci etant deja divisées en 2 pour contrer les hanovriens à l'Ouest et les saxons et autrichiens à l'Est (ou plutot au centre) Suis en train de voir le détail des opérations, mais le corps prussien envoyé contre le Hanovre n'avait rien de gigantesque (l'armée hanovrienne, c'est de l'ordre de 20 000h en campagne à tout péter, et ce sont 9000 Prussiens qui se font battre, soit pas un corps énorme); certainement pas la même concentration que si la France était de la partie. Et les Saxons n'opèrent pas en front séparé, mais avec un corps expéditionnaire envoyé pour appuyer l'Autriche, et comme pour le Hanovre, c'est pas gigantesque (20 000h, tout ce qu'ils ont), et pas au niveau. Et encore une fois, il faut voir le tout en dynamique: la concentration des troupes dans le temps, vu les différentiels de temps de mobilisation. Il ne faut pas oublier que le tout s'est déroulé en moins d'un mois: la supériorité numérique autrichienne, toute relative, n'a pesé en rien vu qu'ils ne sont jamais parvenus à suivre le tempo prussien. Les Prussiens ont aligné successivement les mêmes corps d'armée face à des troupes autrichiennes différentes pour arriver à leur concentration finale à Sadowa. une meilleure coordination (what if à lui tout seul) change également la donne puisque le Hanovre (comme historiquement) fixe les armées prusiennes à l'ouest mais l'autriche combinée aux saxons fait tout de suite un plus gros morceau qui peut en plus porter les hostilités sur l territoire prussien via la saxe justement (ce qui lui laisse plus de profondeur stratégique) Supposer la coordination, surtout avec la France en plus dans le mix, c'est peut-être trop demander :lol:: historiquement, c'est toujours foireux ces trucs là. Grosso merdo, l'armée autrichienne immédiatement dispo est aussi nettement moins homogène que son adversaire: c'est ce que Von Benedek, pourtant un très bon général, notera (équipements, dotations et stocks insuffisants). Donc une partie des forces dispo est moins opérante, moins mobile. A aucun moment les Autrichiens n'auront sur le front allemand plus de 200 000h, plus des garnisons et le corps saxon. Les Prussiens amènent 160 000h très rapidement et 40-50 000 de plus immédiatement derrière. Avec 250 000 de plus pour une mobilisation complète qu'ils auraient pu envoyer à l'ouest. Et les combats ont montré leur meilleure coordination et leur esprit offensif. Avec un deuxième front majeur, ils auraient certainement été plus prudents et économes, et les Autrichiens auraient plus résolument cherché à temporiser en jouant la défensive et en cherchant à user de leur meilleure artillerie. Mais les Prussiens, pressés par l'urgence, surtout avec une armée française prenant leurs territoires occidentaux (battant pour ce faire leur "armée de l'ouest" plus réduite et plus novice puisque conscrite depuis seulement 4 ans) et venant assister les Hanovriens, ils n'auraient pas eu une telle latitude. La rapidité de mobilisation/concentration prussienne ne les autorisait pas quand même pas à battre les Autrichiens puis à envoyer les troupes d'Autriche contre les Français. De fait, ils auraient bien eu 220 à 250 000h au sud (dont 20 000 sans doute contre la bavière et le Wurtemberg, le reste focalisé sur l'Autriche) et 250 000 contre France et Hanovre (10 000 en Hanovre pour l'offensive plus 30 000 autres). La France aurait eu sans doute autour de 60 000 Prussiens à battre très vite dans la Prusse rhénane: environs 15-20 000 d'active proprement "prussienne" et 40 000 conscrits d'active rhénans dans des unités nouvelles (dont 13 000 dans leur première année, donc pas vraiment aptes), avec peu de réserve locale étant donné qu'une seule classe était sortie du service et pouvait être rappelée, soit moins de 13 000h. Cela pouvait être fait assez vite, tout en laissant une marge pour envoyer un premier corps de soutien rapidement aux Hanovriens, même si réduit (20 à 40 000h), qui leur aurait donné toute latitude pour poursuivre un corps prussien réduit et défait, voire pour le tenir en respect et le cantonner à la défensive. Donc il faut aussi voir que les 250 000h que la Prusse peut aligner à l'ouest sont une globalité théorique, non une concentration comme face à l'Autriche: la France n'a pas besoin de temps de rappel de réserviste pour aligner 150 à 200 000h, juste le temps de les concentrer sur l'est (ce qui, avant le conflit, aurait été en grande partie fait), avec un deuxième échelon de 100 000h arrivant vite. Son active est toujours disponible. Les Prussiens auraient ainsi en fait à l'ouest autour de 40 000h contre le Hanovre, 60 000h en Prusse rhénane (les troupes les plus inégales, avec une forte proportion de nouvelles unités et de conscrits peu formés), et 120 à 140 000h pouvant être concentrés assez rapidement sur l'ouest de la Prusse, mais pas assez vite pour empêcher une action sur le Rhin. Conséquence d'un Hanovre vite appuyé par un corps français: même sans trop d'options en raison des 40 000 Prussiens lancés contre ses 20 000h, le Hanovre peut temporiser et capitaliser sur une victoire d'arrêt contre un des 4 corps prussiens. Dans l'histoire, il a capitulé parce qu'il ne pouvait rien faire sans réserves ou appuis. Avec 40-50 000 Français arrivant pour le soutenir, il reste en campagne. Du coup, l'action préventive de Moltke visant à paralyser l'aide des alliés de l'Autriche ne fonctionne plus. La Saxe et les autres peuvent mobiliser leurs réserves et ne pas se contenter de leur active; le total des alliés (en ordre dispersé) représente autour de 100 000h qui, de ce fait, parce qu'il reste des options, sont quand même mis en campagne, même si pas forcément dans un temps optimal. La Prusse doit donc calculer avec un maintien obligatoire d'une certaine dispersion de ses troupes, ne pouvant autant concentrer que dans le cours historique des choses où l'élimination rapide du Hanovre et l'intimidation de la Saxe avaient amené les alliés autrichiens à vite composer, laissant l'Autriche toute seule. Autre élément susceptible de modifier l'attitude prussienne et sa stratégie générale, il y a une contradiction: - d'une part, l'opinion, la majorité des élites, l'EM, et Bismarck en tête, veulent l'unité allemande prussienne, et abattre l'Autriche. C'est une volonté très manifeste et qui teinte toute la vie politique prussienne et les groupes d'intérêt, avec en plus la reculade d'Olmütz comme amer souvenir - de l'autre, Guillaume Ier et les milieux plus conservateurs et/ou plus "calmes", refusent toute politique d'agression, refusent l'idée d'un déchirement par la guerre des Allemands même s'ils veulent l'unité allemande sous égide prussienne, et ne veulent surtout pas de trop grande prise de risque. L'histoire montre que cette opposition à été vaincue à grand peine, mais qu'une fois Sadowa passée, c'est Guillaume Ier qui voulait marcher sur Vienne et Bismarck qui a arrêté le mouvement, pour pouvoir conclure une paix rapide et éviter toute ingérence extérieure. Autres conséquences de ce scénario: - une Autriche non vaincue et renforcée est plus solide politiquement: les événements menant à la création de la double monarchie n'ont pas lieu. - l'Italie passe durablement dans l'hostilité à la France et à l'Autriche (ça c'était déjà fait), la Vénétie reste autrichienne Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 7 février 2011 Auteur Share Posté(e) le 7 février 2011 Actualisation de trucs glanés ici et là sur les armées en présence, en leur état de 1866: - fusils: seuls les Allemands (et les unités suédo-norvégiennes d'infanterie légère) ont alors un fusil à rechargement par la culasse, donc une cadence de feu tournant autour des 6 coups par minute en moyenne pour les unités très entraînées (ce qui n'est pas le cas de toutes les unités prussiennes: ni la Landwehr, ni les conscrits dans leur première année, ni les unités nouvellement créées, surtout dans les territoires rhénans, n'ont ces cadences). Le tir allongé est permis par ce rechargement, contrairement aux autres armes. Inconvénients du Dreyse: portée moindre que les fusils à rechargement par la bouche, puissance moindre, encrassage rapide qui tempère les performances, difficulté de tirer à l'épaule (tir à la hanche généralisé). -canons: seuls les autrichiens ont une artillerie à rechargement par la culasse, avec des équipages bien formés. Les canons prussiens sont les moins bons, et leurs équipages les moins formés, mais la doctrine générale est bonne et en accord avec celle de l'infanterie. L'artillerie française a les meilleurs artilleurs, de bons canons, mais une doctrine générale à l'éparpillement du feu qui, si elle donne un bon punch aux unités de manoeuvre, empêche les effets de rupture (doctrine plutôt défensive) autres que locaux. Armée prussienne Elle vient de connaître sa première mise à l'épreuve face au Danemark dans la 2ème guerre des Duchés, la première ayant vu un échec lamentable des Austro-Prussiens face au petit royaume, ce qui avait entraîné une refonte en Prusse, et un autre échec ayant été enregistré par la Prusse au moment d'Olmütz, où les Autrichiens avaient démontré un bon usage du chemin de fer pour la rapidité de concentration (comme quoi, les Prussiens n'ont rien inventé, juste retenu les leçons). La conscription généralisée n'a pas changé le système, juste augmenté les effectifs d'active d'environs 60 000h; le système prévoit 3 ans d'active, 4 ans de réserve d'active, plus un effectif minimal de Landwehr. L'organisation territoriale et le système de formation sont les piliers de la rapidité de mobilisation et de la qualité des troupes: aucun conscrit n'est à plus de 30 kilomètres de son bataillon d'affectation, et tous sont passés par une formation incluant surtout une grande homogénéité pour la formation des cadres. De même, l'organisation du réseau ferré a correspondu avant tout à des objectifs militaires avant même les considérations économiques, optimisant au mieux la vitesse de mobilisation, d'acheminement et de concentration que le grand EM planifie comme aucun autre. En 1866, la Prusse de 18 millions d'habitants (face à une Autriche de près de 35 et une France dans les mêmes eaux, quoiqu'elle en ralentissement démographique) peut ainsi aligner les premiers effectifs militaires du continent: - un contingent annuel d'environs 80 à 85 000h - une active de 260 000h - une réserve équivalente, mais sans doute un peu inférieure et surtout inégale pour une certaine portion (autour de 2/3 au standard contre 1/3 plus "récents", avec pas assez de cadres et ceux dispo sans expérience) en raison de l'extension récente du système à l'ensemble de la population - une landwehr de 100 à 130 000h, de moindre qualité, un peu moins encadrée, mais pas moins équipée - 263 bataillons d'active (le bataillon prussien est à 1000h, le régiment à 3 bataillons), 200 escadrons de cavalerie, 9 brigades d'artillerie à 85-89 pièces chacune Armée française Qualitativement la meilleure, pour ce qui concerne les troupes et les unités élementaires: une proportion de professionnels importante, un niveau d'expérience plus élevé, et 7 ans d'active lui donnent de grands avantages. Mais la doctrine défensive et surtout le manque de professionalisme du corps des officiers, surtout à haut niveau, tempèrent cela pour une "grande" guerre. A noter aussi une dualité du corps des officiers, dont une moitié vient du rang, ce qui est généralement un avantage pour les unités et sous-unités élémentaires, très bien conduites, mais aussi un inconvénient en ce que cela occasionne un certain niveau de division, de même que cela concourt d'un manque de considération pour les besognes "théoriques" et "abstraites" à haut niveau. - 260 000h présents en métropole, avec en plus la possibilité de disposer de 20 000 fantassins de marine présents dans le pays. - une réserve qui existe, dont une partie est formée et rappelable, mais avec des délais plus longs que les Prussiens, et sans doute des problèmes d'acheminement, peu planifiés, et d'équipements, non complets. Compter sur plus de 150 000h rapidement utiles est illusoire, même si le fond total de la réserve doit en compter près du double. - pas encore de Garde Nationale, ou de politique importante concernant les réserves, chose qui ne commence à changer historiquement qu'après la guerre de 1866 - 362 bataillons (bataillon français à 672h), 251 escadrons, 780 canons, une fois déduits les effectifs présents en Afrique. Ceux d'infanterie de Marine peuvent y être ajoutés Une note cependant sur son EM: s'il n'est pas au niveau du Prussien, loin de là, en termes de planification, il est cependant assez efficace, étrangement, pour organiser la projection et la gestion de forces importantes loin des frontières grâce à l'expérience de la Crimée, du Mexique et de l'Italie, et dans une moindre mesure grâce à l'expérience coloniale. Entretenir un conflit au-delà du Rhin pourrait donc paradoxalement lui être plus facile que d'organiser une défense massive en un point unique de la frontière. En cela, la configuration générale d'un conflit en 1866 aux côtés de l'Autriche est certainement meilleure qu'en 1870. Armée autrichienne - 240 000h pour l'armée permanente, dans 246 bataillons d'active et pros, plus 288 escadrons de cavalerie (surtout pros), 900 pièces d'artillerie, plus de vastes contingents d'unités d'infanterie légère garde-frontière; ces dernières ne pèseront de rien dans le conflit, mais leur importance suffit à libérer l'Autriche du souci de poster des unités d'active dans les Balkans face aux Ottomans. L'active est donc réservée aux 2 fronts principaux - une armée "triple": La majorité de l'armée permanente est professionnelle, sur base de volontariat majoritairement allemand, sauf dans la cavalerie où la part des Hongrois est très importante. La conscription est complémentaire pour le recrutement et ses effectifs très majoritairement répartis dans les unités professionnelles, avec assez peu de régiments purement conscrits. Le service y est de 10 ans et alimente une réserve réduite d'unités (équivalent d'un bataillon par régiment). L'autre "réserve" est faite de territoriaux, surtout sur les marches ottomanes où ils sont en mobilisation partielle constante. Dans les autres régions, il s'agit d'un complément pour la réserve qui, issue de la conscription, fonctionne mal. - une armée territoriale vénitienne de 20 à 25 000h "utiles" - une réserve mal organisée, avec de nombreuses dispenses pures et simples octroyées en fin de service - un total mobilisable de 800 000h, la plus vaste armée d'Europe, mais dans des délais doubles de ceux des Prussiens La conscription, comme la mobilisation, sont peu efficaces en raison d'impératifs politiques: les unités mobilisées le sont loin de chez elles pour éviter les occasions de soulèvement et les répressions refusées par la troupe. Le tranport ferroviaire militaire, où l'Autriche fut pionnière, pâtit d'un développement moins rapide qu'en Prusse, ce qui laisse le front italien alimenté par une seule voie et surtout le front allemand, côté Bohême-Saxe, alimenté lui aussi par une seule voie, même si ce fait est rendu relatif par la proximité de Prague comme base de concentration majeure. La logistique et l'intendance sont moins homogènes que celles de leurs adversaires, ce qui rend les troupes plus inégalement traitées et équipées. L'n des vrais grands problèmes de l'armée autrichienne est sa récente doctrine de la recherche du combat d'infanterie, favorisant les charges à la baïonnette au lieu de profiter de la portée de ses fusils et de la cadence de son artillerie (sauf en défense où elle prouvera son efficacité face aux Prussiens). Face aux cadences de feu de l'infanterie prussienne, ce fait est problématique, même si la "projection" prussienne montre vite ses limites, notamment face aux difficultés d'approvisionnement dès que les voies ferrées sont lointaines, avec l'aggravation des problèmes sanitaires que cela entraîne (débuts d'épidémies importantes dès la fin juin). A toutes fins utiles, ces concentrations humaines énormes sont très vulnérables, et de fait, les distances qui semblent faibles sont en fait une vraie profondeur stratégique pour les Autrichiens en mode défensif. La perte de facteur de puissance dès la fin des chemins de fer est très importante côté prussien, ce qui réduit leur fenêtre d'opportunité et donne aux Autrichiens, même choqués par des premiers chocs défavorables, la possibilité de se regrouper et de préparer leurs positions. Dans l'histoire "normale", l'Autriche a surtout été victime d'un "shock and awe" auquel elle a sur-réagi, suite à la rapide éviction du conflit de ses alliés et à ses premières défaites, ce dont Bismarck s'est empressé de profiter, autant pour éviter que France et/ou Russie s'en mêlent que pour éviter de montrer les limites prussiennes pour une éventuelle poursuite du conflit, voulue par un Guillaume Ier euphorisé par la victoire de Sadowa. Autre conséquence insoupçonnée d'une guerre de 1866 perdue par la Prusse: Bismarck est alors sans le moindre doute viré. Déjà controversé par beaucoup de factions politiques, "chargé" pour ses années de gestion sans budget, par décrets, et toujours sur le fil de rapports houleux avec Moltke et surtout Guillaume Ier, il ne survivrait pas à une défaite. Historiquement, la guerre de 1866 est ce qui lui a permis de se consolider (avec notamment une amnistie pour sa gestion sans budget)..... Une Europe post-1866 sans Bismarck :lol:!!!! 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aqva Posté(e) le 9 février 2011 Share Posté(e) le 9 février 2011 Un Europe sans bismarck c'est une europe sans alliances permanentes en pleine paix, principe nouveau qu'il a introduit. En ce sens on évite peut être une cause de la première mondiale, la seconde étant le trop fort déclin autrichien qui aura beaucoup moins de raisons d'arriver dan un tel scénario où les forces sont bien plus équilibrées.Par contre étant donné la puissance destructrice des armes de la première guerre mondiale, tout conflit sur un front réduit aurait rapidement dégénéré en un combat statique, la question étant la possiblité d'obtenir l'intervention d'une autre puissance pour changer le cours des évènements ou un paix blanche.A propos de l'artillerie française, elle était loin d'être au point en 1870: les obus explosifs ne fonctionnaient correctement qu'à certaines plages de distance, ailleurs ce n'étaient que des boulets trop légers et trop chers. On peut imaginer que c'est aussi le cas en 1866. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 février 2011 Auteur Share Posté(e) le 9 février 2011 En 1866, ils sont encore aux obus fusants avec 3 réglages de temps pour l'explosion, comme d'ailleurs tout le monde à ce moment, les obus percutants n'arrivant que juste après, et en premier chez les Prussiens (mais eux, c'est juste après 1866 que cette artillerie est arrivée) . L'artillerie française a récemment été réformée, étant la première à avoir mis en batterie à grande échelle des canons rayés (système dit de La hitte) en 1858 (les Anglais le font à petite échelle en 1859).A ce moment, en 1866, l'artillerie prussienne est sans doute la plus en retard des 3 belligérants principaux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 9 février 2011 Share Posté(e) le 9 février 2011 Un Europe sans bismarck c'est une europe sans alliances permanentes en pleine paix, principe nouveau qu'il a introduit. En ce sens on évite peut être une cause de la première mondiale, la seconde étant le trop fort déclin autrichien qui aura beaucoup moins de raisons d'arriver dan un tel scénario où les forces sont bien plus équilibrées. Par contre étant donné la puissance destructrice des armes de la première guerre mondiale, tout conflit sur un front réduit aurait rapidement dégénéré en un combat statique, la question étant la possiblité d'obtenir l'intervention d'une autre puissance pour changer le cours des évènements ou un paix blanche. ... Pour les alliances, c'est une question que je me suis posé aussi. ça me rappelle la remarque faite sur ce site ou un autre de la part d'un joueur de Diplomacy, ou il était difficile, voir impossible de maintenir une alliance Franco-allemande... Alors? le Rhin barrière politique infranchissable ou on aurait pu voir, dans ce contexte, avant Khôl et Mitterand, Napoléon III tenir la main à Guillaume I er :lol: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 9 février 2011 Auteur Share Posté(e) le 9 février 2011 Diplomacy n'est pas le meilleur exemple pour simuler les impératifs qui gouvernent le comportement des nations de ce temps, même plus souvent malgré la volonté de leurs dirigeants qu'en accord avec elle :lol:.... Mais s'il est fun pour faire des what ifs :lol:: en fait, dans Diplomacy, il est quasiment impossible de maintenir la moindre entente un peu fiable avec un Etat voisin plus de quelques tours, sauf élément extérieur peu propre au jeu (entente frauduleuse préalable, affection ne supportant même pas une bisbille dans un jeu -si, si, ça c'est vu :lol:-, coup de pute concerté....). L'entente franco-britannique survit rarement à quelques tours de jeu (une fois que la Gibi a fait ses tentatives initiales en Scandinavie, la Belgique est proche, l'Espagne et le Portugal salement atteignables, et la France est si occupée à l'est que ce serait dommage de se faire chier à aller tout de suite emmerder la Russie :lol:). Bon, les 2 empires centraux réclament les meilleurs joueurs, ça c'est un fait :lol:. Dans le scénario 1866 et après, en supposant une guerre remportée par l'Autriche et la France, mais pas de façon trop décisive:- les armées prussiennes ne sont pas écrasées et retraitent, et les menaces d'intervention extérieure russe, de même que le taux de pertes et des débuts d'instabilité interne en Autriche (drainage de trop de mobilisés, ordre menacé) incitent tous les camps à négocier. La France par manque de réserves et crainte de vulnérabilité, au moins le temps que d'autres troupes soient correctement formées et équipées, la Prusse par menace directe, affaiblissement à un taux non prévu et crainte des Russes, l'Autriche par le taux de pertes et les fragilités- Bismarck est viré, donc son équilibrisme (système des 3 empereurs et autres) ne verra pas le jour, tenant trop à sa personne. - le taux de pertes important révélant leur absolue vulnérabilité incite les Etats allemands du Sud à joindre l'Autriche sur un mode confédéral dans l'absolu, mais fédéral sur le plan militaire, et à orienter leur développement économique (avant tout le rail) vers l'Autriche et la France, ce qui changera quelque peu la carte géo-économique et démographique de l'Europe centrale avec le temps, rendant Vienne plus centrale- les Etats allemands protestants du nord, Hanovre et Oldenburg en tête, sont vraisemblablement happés par la Prusse, pas forcément par conquête via l'appui français pendant la guerre, mais plus sûrement par évolution économique et concessions politiques de la Prusse, leur situation étant intenable stratégiquement à moins d'une intervention britannique. Or l'Angleterre peut craindre "l'axe Paris Vienne" autant qu'elle craint une Russie avançant vers l'ouest ou une Prusse trop dominante. Elle cherchera donc à équilibrer les nouvelles entités, accomodement auquel pourrait se résoudre l'Autriche malgré sa vocation de "protectrice des libertés allemandes", étatn donné le déroulement de la guerre, la menace ottomane toujours présente et la Russie qui lui souffle dans le cou. le "Reich" qui en résulte assure sa continuité territoriale, donc stratégique, et offre à l'Angleterre sa "garantie" contre la France et ses visées en Belgique, et contre la Russie. A noter qu'il existe à Londre un tropisme naturel envers la Prusse qui, même s'il ne contrebalance pas le pragmatisme envers une puissance trop grande, tempère cependant cette vision purement analytique, de même que la défiance traditionnelle à l'égard des Français joue un peu en sens inverseMais à quoi ressemlerait la guerre de 1866 avant cela? Ce ne serait pas la "guerre de 7 semaines" qui a eu lieu, mais elle serait sans doute nettement plus sanglante encore. De même, dans ce "post-1866" alternatif, l'Etat le plus fragile d'Europe.... C'est la France; bien qu'ayant une plus grande sécurité extérieure, et une puissance relative plus grande vu le meilleur équilibre, c'est du coup toujours le même Second Empire, avec sa fragilité qui, à moins de sérieuses réformes, a du mal à concilier les 2 "camps", conservateurs/monarchistes/catholiques et républicains/libéraux, avec un mouvement ouvrier qui se renforce. Pour ce dernier cas, le Reich connaît les mêmes difficultés, n'ayant pas un Bismarck pour couper l'herbe sous le pied des syndicats "rouges" en installant le système social allemand, chose qu'il a soutenue seul à bout de bras contre le kayser et la majorité politique, favorisant l'essor de ce qui deviendra la social-démocratie allemande. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 12 février 2011 Auteur Share Posté(e) le 12 février 2011 Juste un petit truc en passant: rejouer la guerre de 1866 change énormément les facteurs et décisions stratégiques et opératifs du conflit, même si les facteurs tactiques ne changent guère. Par exemple:- les cadences de feu de l'infanterie prussienne sont toujours les plus élevées via l'usage du Dreyse; en théorie 6 à 7 coups par minutes contre 3 à 4 en face (dans les 2 cas, pour les unités les plus entraînées), tempérés par le très rapide encrassage de l'arme, sa portée d'1/3 moins grande, son imprécision eu égard aux difficultés de tirer à l'épaule. Avec cependant l'avantage pour l'usage en tirailleur/infanterie légère de pouvoir facilement tirer allongé- la tactique de charge à la baïonnette de l'infanterie autrichienne favorise le kill ratio prussien, si et seulement si l'armée autrichienne est en posture offensive; en combat de position/défense, son allonge relativise un peu sa cadence de feu faiblarde- l'optique de combats franco-prussiens implique sans doute le moins grand différentiel: cadence côté prussien (avec ses bémols), entraînement et professionalisme côté active française- plus généralement, les décisions stratégiques autrichiennes sont les plus susceptibles d'être différentes de celles "historiques": la présence de la France dans le conflit donne plus de marge à Vienne qui peut se permettre une défensive mieux préparée avec de meilleures options, étant donné que les Prussiens n'auront pas tant de possibilités de concentrations avec réserve, et seront de façon certaine forcés de rechercher le contact décisif à tout prix, là où le commandement autrichien pourra temporiser et laisser l'avance ennemie se fatiguer un peu, quitte à sacrifier du terrain- malgré la possibilité de mobiliser 250 000h sur chaque front, la position prussienne à l'ouest n'est pas confortable en ce que la mobilisation ne peut y être faite en une masse de manoeuvre, eu égard à l'éclatement territorial avec des adversaires sur le chemin. les territoires rhénans sont ainsi très vulnérables avec des forces limitées et exposées (sans compter une forte part de troupes "neuves") n'ayant pas de possibilités de recevoir de soutien rapidement, et pouvant être au mieux fixées, au pire anéanties par la masse de manoeuvre française qui elle garde en plus assez de marge pour expédier une force de soutien au Hanovre. L'effort principal prussien à l'ouest (130 000h) sera donc vraisemblablement utilisé plus prudemment étant donné que c'est un pistolet à un coup Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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