Tancrède Posté(e) le 25 avril 2011 Share Posté(e) le 25 avril 2011 Voilà un sujet qui manquait sur un aspect de l'histoire militaire en général (pas un peuple en particulier) qui est aussi un autre angle de vue sur l'art de la guerre et son évolution, à savoir la guerre telle qu'elle a été faite par les peuples nomades, cavaliers en particulier, qu'ils soient d'Asie centrale et orientale, du Moyen Orient, du Maghreb, d'Europe.... Comme les civilisations sédentaires, ils ont leurs spécificités, leurs problèmes, mais aussi leurs avantages parfois énormes qui en ont fait des acteurs militaires de premier plan et un des grands moteurs de l'histoire. Est-il même possible de leur trouver (dans les principes, les façons d'être et de penser) de lointains sucesseurs dans ces groupes armés africains sur leurs technicals, sans point d'attache fixe (plus des territoires) et opérant sur le mode de la razzia sans pour autant être étrangers aux objectifs de conquête? Une pré-liste, pour avoir quelques exemples: Scythes, Sarmates, Iazygues, Alains, Tcherkesses, Kazakhs, Mongols, Huns, Turcs, Parthes, Berbères, Bédouins, Ostrogoths (enfin c'est plus compliqué pour cet ensemble mal défini des Goths), Khazars (ceux par qui les futurs ashkénazes sont passés par le stade nomade-cavalier :lol:), Bulgares.... La liste est longue, mais ceux qui ont eu un grand impact par eux-mêmes ne sont pas non plus si nombreux. A une époque actuelle où le nomadisme pourrait redevenir une réalité démographiquement significative dans certaines parties du monde, il pourrait être amusant de constater les spécificités de ces peuples sur un plan militaire.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chronos Posté(e) le 25 avril 2011 Share Posté(e) le 25 avril 2011 Bon j'y vais de ma tentative de réponse pertinente =D. La comparaison n'est pas mauvaise par contre la nomadisation des populations et spécialement de peuples armés c'est peut-être osé non ? D'accord il existe une promotion de la mobilité professionnelle (cela dit à ce niveau là les américains ou du moins certaines CSP sont déjà fort nomades...) par chez nous et des mouvements migratoires objectivement constatables mais c'est peut-être aller un peu loin non ? Des groupements comme la LRA sont plutôt rares. Bref je vois pas désolé. De telles troupes auraient un avantage tactique voir opératif en ce qu'ils disposeraient toutes proportions gardées (drones à long rayon d'action, satellites) d'une initiative liée à leur mobilité supérieure et à une bonne capacité d'approche initiale "furtive". Cependant de tels groupe auraient du mal à mettre en oeuvre des moyens lourds (handicapants niveau manoeuvre) ce qui limiterait leurs cibles potentielles. Un gros avantage, pour peu que de tels groupes disposeraient de moyens de communication moderne, serait une bonne capacité de coordination et donc un renforcement des tactiques de type essaim à l'image des cavaliers perso-sassanides. À cheval ou sur technicals ou même sur hélicos de telles formations dépendraient de manière cruciale du carburant de leur époque et plus que tout, dans le cas du pétrole, du hardware le rendant consommable et donc le raffinant. Dans un tel contexte l'élimination de tels groupe ne reposerait-elle pas sur la fortification de ces points (raffinerie, distributions...etc, "points d'eau" d'une formation usant de véhicules modernes) ? Bref. Ils ont fait comment les romains ? :-X :P :lol: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 25 avril 2011 Auteur Share Posté(e) le 25 avril 2011 La comparaison n'est pas mauvaise par contre la nomadisation des populations et spécialement de peuples armés c'est peut-être osé non ? Pas au jour d'aujourd'hui, mais dans un avenir pas forcément si lointain, certaines causes peuvent produire certains effets: - raréfaction des ressources naturelles et concurrence accrue (donc conflictualité locale plus élevée rendant certaines zones hostiles au peuplement) - migrations climatiques/désertification - concentrations/mouvements vers des zones urbaines immenses dont beaucoup peuvent avoir un point de rupture (pas forcément dans l'absolu, mais il ne faut pas compter sur le fait que tout soit toujours bien géré) - tensions sociales résultant de la concentration accrue des richesses - déséquilibres démographiques hommes-femmes, ou jeunes-vieux, ou actifs-inactifs à charge.... Toutes choses pouvant produire, dès lors qu'une certaine échelle est atteinte, des catastrophes locales, des émeutes dégénérant très fortement, une criminalité dont le volume passe un point de non retour - "réappropriation identitaire", reconstitutions de groupes "tribaux" dans des grands centres urbains déshumanisés au développement déséquilibré, communautarismes en tous genres - développement des maffias, groupes armés locaux à cause plus ou moins politiques, voire purement "tribales" ou semi-maffieuse.... Bref, si l'analyse purement scientifique a tendance à lisser les choses dans des visions longues et intemporelles, c'est bien son défaut de ne pas voir que les causes de crises dramatiques, si elles existent en permanence, peuvent ne pas toujours et en tout lieux être absorbées/gérées par des sociétés organisées (plus ou moins), et qu'il suffit parfois d'un craquement ponctuel, juste en un endroit, pour casser ce mécanisme "civilisé" pour une région entière. L'occident romain est mort de ça, d'une petite crise ponctuelle et locale moins grave que d'autres qu'il avait géré, mais qui cette fois là n'est pas passée pour beaucoup de raisons structurelles et surtout conjoncturelles, et la suite est connue: retour en arrière civilisationnel, effondrement démographique avant tout du à la désorganisation économique résultant de la segmentation d'une entité pensée au niveau impérial, régression du phénomène urbain comme conséquence directe.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Suchet Posté(e) le 26 avril 2011 Share Posté(e) le 26 avril 2011 Je profite de ce sujet pour poser une question affirmative ( :O ) :Les Indiens d'Amérique du Nord étaient-ils des peuples cavaliers ? Pour se qui concerne les Comanches, ils me semble que oui. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 26 avril 2011 Auteur Share Posté(e) le 26 avril 2011 Pour les indiens d'Amérique, il s'agit pour beaucoup d'entre eux de peuples nomades ou semi-nomades (déménageant souvent, mais dans une aire géographique limitée, selon le rythme saisonnier) de toute façon. Mais le cheval n'est chez eux arrivé que très tard (ce n'est qu'à partir du XVIIIème siècle que les troupeaux de chevaux sauvages -issus d'animaux ayant fui les élevages et écuries coloniales- atteignent des tailles permettant aux Indiens d'y prélever des montures en nombre significatif) et n'a pas fondamentalement changé l'organisation profonde de leur vie, juste amené une commodité pour le transport. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 26 avril 2011 Share Posté(e) le 26 avril 2011 A une époque actuelle où le nomadisme pourrait redevenir une réalité démographiquement significative dans certaines parties du monde, il pourrait être amusant de constater les spécificités de ces peuples sur un plan militaire.... voyons voir de mes souvenirs les peuples nomades avaient tous un point commun : pléthore de cavalerie légère et masse de recrutement importante vu que chaque homme se doit d'etre un guerrier pour ramener à manger via la chasse, des femmes via les raids et des richesses via les pillages car ils ne produisaient pas grand chose de vendable auprès des civilisés Certains de ces peuples ont amélioré le concept avec l'introduction de cavalerie semi lourde ou lourde pour le choc (sarmates, roxolans et mongols) et en incorporant les spécialités leur manquant (génie et siège pour les mongols par exemple) est ce transposable dans un environnement moderne ? : je ne crois pas la cavalerie légère (technicals et autres pick up bricolés) ca consomme plus qu'un bourrin et ca doit etre ravitaillé en essence donc ca necessite une logistique moins rustique que leur ancetres antiques et médiévaux (carburant, pièces détachées et munitions) on a également perdu le coté un peuple = 100 % de combattants formés donc exit le 100 % de recrutabilité et puis l'essentiel de la population de nos jours est citadine ce qui est un gros problème pour des raids motorisés vu que les axes routiers en ville se bloquent assez facilement enfin ne pas oublier le facteur aérien de dominance qui sur un raid de plusieurs dizaines de vehicules non blindés se ferait une joie de reduire tout ce petit monde en tas de feraille enfin n°2 les nomades modernes ne seraient à leur aise (comme les anciens peuples) que dans des zones géographiques type steppe/desert Arriver en zone trop découpée par des accidents de terrain/coupures humides/forêts ils se retrouveraient dans la même situation que les mongols arrivant en Europe centrale cad un terrain défavorable à l'action de cavalerie légère Tout ca pour dire que c'est pas demain que un nouveau Gengis Khan va partir du Kazakstan (oui je sais l'est partie de Mongolie ;)) pourra arriver à Vienne en entier Je pense franchement que le temps des peuples nomades en tout cas militairement parlant est terminé (voir les evenements au Tchad il y'a 2 ans avec un rezzou stoppé par un fossé, 2 barbacanes et des T55 en ville) Après pour le coté menace non étatique due aux migrations là c'est un autre débat Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 26 avril 2011 Auteur Share Posté(e) le 26 avril 2011 Non mais disons que le développement d'une masse critique de populations devant bouger est aussi le corollaire de l'effondrement ponctuel de certaines régions fortement urbanisées/développées, d'un certain rétrécissement de la proportion de territoires, dans le monde, intégrés dans le circuit économique de la modernité, d'une forte polarisation des richesses et d'un affaiblissement relatif de l'Etat et de ses moyens militaires (tout est plus cher et plus compté, donc employé moins facilement). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 25 septembre Share Posté(e) le 25 septembre https://journals.openedition.org/transatlantica/5385 (20 juin 2011) Un empire comanche ? Tout en s’appuyant sur les analyses socio-économiques des zones-frontières1, P. Hämälainen en renverse ainsi le présupposé de marginalité : c’est la centralité du pouvoir comanche dans la région qui ressort de son étude, la longue portée d’une influence qui s’exerce des Rocheuses au Mississippi et aux Plaines du Nord pendant près de 150 ans, et, corrélativement, la marginalité des empires coloniaux euro-américains. Lorsque les Comanches arrivent dans la région vers 1700, il ne s’agit pas d’une simple migration : ce peuple issu des contreforts des Rocheuses met en œuvre un véritable projet colonial qui aboutit, un siècle plus tard, à une hégémonie de type impérial sur le plus grand domaine indigène du nord du continent. La réalisation de ce projet témoigne des capacités d’adaptation exceptionnelle des Comanches : c’est la maîtrise de technologies militaires empruntées qui leur permet d’écarter les autres peuples indigènes comme les Apaches, mais aussi la maîtrise des équilibres écologiques, en particulier ceux qui gouvernent les troupeaux de bisons. À l’aide du cheval et du fusil, ils poussent devant eux des peuples semi-sédentaires auxquels ils imposent des guerres de mouvement destructrices et, pour les Comanches, victorieuses. Si le niveau de la « bande » reste opérant pendant toute la période, les Comanches qui se divisent en deux grands blocs à l’est et à l’Ouest de leur domaine, se montrent également capables de coordonner leurs mouvements. Le cycle annuel de leurs déplacements permet d’assurer l’alternance entre dispersion et regroupements, propice aux conseils inter-bandes, aux négociations diplomatiques et à la planification commune, voire à la sélection de chefs puissants, sinon hégémoniques. On peut alors parler de confédération comanche. Au-delà d’une brillante adaptation à un environnement nouveau et conflictuel, il faut voir dans leur réussite la mise en œuvre d’une stratégie de contrôle et d’extraction. Leur hégémonie se caractérise ainsi par l’alternance raisonnée entre raids et pillages, et diplomatie et commerce, amenant une exploitation systématique de la région et la captation à leur profit de ses principaux réseaux d’échanges. Elle leur permet de jouer le rôle fondamental de diffuseurs de chevaux volés aux Espagnols, qui remontent à travers eux jusque dans les Plaines du nord. Ils sont bel et bien le modèle de toutes les sociétés équestres des Plaines. Sur cette base, ils transforment les provinces du nord du Mexique en zones vassales, hinterland d’où sont régulièrement emmenés en esclavage des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants qui alimentent la croissance de la population et des richesses comanches. Il ne s’agit pas, dans Comanche Empire, de raconter une conquête mais d’expliquer son caractère durable, puisque les Comanches ne sont pas remplacés par un autre peuple indigène. Ils sont, de fait, plus qu’une simple société prédatrice. Leur adaptabilité se transforme en hégémonie parce qu’ils se montrent aptes à organiser durablement la région, divisant les provinces mexicaines pour mieux les exploiter, et manipulant, à côté des armes, les éléments d’un soft power avant la lettre. Conscients de leur supériorité, qui transforme leur langue en lingua franca du commerce, et les voient imités jusque dans leur style vestimentaire, ils accueillent aussi dans leur domaine des tribus alliées, semi-vassalisées. À l’intérieur de ce domaine dans lequel nul ne peut s’aventurer sans leur accord, ils font régner ce que P. Hämälainen n’hésite pas à appeler une « paix comanche », pour lui la marque incontestable de leur organisation impériale. Le cas des Comanches invite à repenser la manière dont les États-Unis ont pu s’appuyer sur des expériences hégémoniques antérieures et indigènes pour s’étendre, puisque, de toute évidence, les Comanches les ont précédés dans le Sud-ouest, qui était au surplus loin d’être une terre vierge de toute construction politique. Le cas s’est présenté ailleurs : avec la confédération de Powhatan, celle des Iroquois, ou l’hégémonie sioux dans les Plaines du Nord. Dans ces trois cas, comme dans le Sud-ouest sous les Comanches, un empire indigène a crée vides et divisions propres à faciliter la pénétration ultérieure des Euro-américains. https://en.wikipedia.org/wiki/Comancheria#Greatest_extent_and_possible_empire 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 26 septembre Share Posté(e) le 26 septembre Il y a 19 heures, Wallaby a dit : https://journals.openedition.org/transatlantica/5385 (20 juin 2011) Un empire comanche ? Tout en s’appuyant sur les analyses socio-économiques des zones-frontières1, P. Hämälainen en renverse ainsi le présupposé de marginalité : c’est la centralité du pouvoir comanche dans la région qui ressort de son étude, la longue portée d’une influence qui s’exerce des Rocheuses au Mississippi et aux Plaines du Nord pendant près de 150 ans, et, corrélativement, la marginalité des empires coloniaux euro-américains. Lorsque les Comanches arrivent dans la région vers 1700, il ne s’agit pas d’une simple migration : ce peuple issu des contreforts des Rocheuses met en œuvre un véritable projet colonial qui aboutit, un siècle plus tard, à une hégémonie de type impérial sur le plus grand domaine indigène du nord du continent. La réalisation de ce projet témoigne des capacités d’adaptation exceptionnelle des Comanches : c’est la maîtrise de technologies militaires empruntées qui leur permet d’écarter les autres peuples indigènes comme les Apaches, mais aussi la maîtrise des équilibres écologiques, en particulier ceux qui gouvernent les troupeaux de bisons. À l’aide du cheval et du fusil, ils poussent devant eux des peuples semi-sédentaires auxquels ils imposent des guerres de mouvement destructrices et, pour les Comanches, victorieuses. Si le niveau de la « bande » reste opérant pendant toute la période, les Comanches qui se divisent en deux grands blocs à l’est et à l’Ouest de leur domaine, se montrent également capables de coordonner leurs mouvements. Le cycle annuel de leurs déplacements permet d’assurer l’alternance entre dispersion et regroupements, propice aux conseils inter-bandes, aux négociations diplomatiques et à la planification commune, voire à la sélection de chefs puissants, sinon hégémoniques. On peut alors parler de confédération comanche. Au-delà d’une brillante adaptation à un environnement nouveau et conflictuel, il faut voir dans leur réussite la mise en œuvre d’une stratégie de contrôle et d’extraction. Leur hégémonie se caractérise ainsi par l’alternance raisonnée entre raids et pillages, et diplomatie et commerce, amenant une exploitation systématique de la région et la captation à leur profit de ses principaux réseaux d’échanges. Elle leur permet de jouer le rôle fondamental de diffuseurs de chevaux volés aux Espagnols, qui remontent à travers eux jusque dans les Plaines du nord. Ils sont bel et bien le modèle de toutes les sociétés équestres des Plaines. Sur cette base, ils transforment les provinces du nord du Mexique en zones vassales, hinterland d’où sont régulièrement emmenés en esclavage des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants qui alimentent la croissance de la population et des richesses comanches. Il ne s’agit pas, dans Comanche Empire, de raconter une conquête mais d’expliquer son caractère durable, puisque les Comanches ne sont pas remplacés par un autre peuple indigène. Ils sont, de fait, plus qu’une simple société prédatrice. Leur adaptabilité se transforme en hégémonie parce qu’ils se montrent aptes à organiser durablement la région, divisant les provinces mexicaines pour mieux les exploiter, et manipulant, à côté des armes, les éléments d’un soft power avant la lettre. Conscients de leur supériorité, qui transforme leur langue en lingua franca du commerce, et les voient imités jusque dans leur style vestimentaire, ils accueillent aussi dans leur domaine des tribus alliées, semi-vassalisées. À l’intérieur de ce domaine dans lequel nul ne peut s’aventurer sans leur accord, ils font régner ce que P. Hämälainen n’hésite pas à appeler une « paix comanche », pour lui la marque incontestable de leur organisation impériale. Le cas des Comanches invite à repenser la manière dont les États-Unis ont pu s’appuyer sur des expériences hégémoniques antérieures et indigènes pour s’étendre, puisque, de toute évidence, les Comanches les ont précédés dans le Sud-ouest, qui était au surplus loin d’être une terre vierge de toute construction politique. Le cas s’est présenté ailleurs : avec la confédération de Powhatan, celle des Iroquois, ou l’hégémonie sioux dans les Plaines du Nord. Dans ces trois cas, comme dans le Sud-ouest sous les Comanches, un empire indigène a crée vides et divisions propres à faciliter la pénétration ultérieure des Euro-américains. https://en.wikipedia.org/wiki/Comancheria#Greatest_extent_and_possible_empire Oui, mais là c'est une colonisation des autres, là c'est bien, ça va ! 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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