Kiriyama Posté(e) le 4 mars 2018 Share Posté(e) le 4 mars 2018 La période du Vietnam est plutôt intéressante pour ce genre de biographie. A l'inverse, tout ce que j'ai lu sur la période contemporaine (Irak et Afghanistan) est rarement intéressante. C'est souvent très manichéen (l'œuvre de Chris Kyle est un modèle du genre) et ressemble à un récit d'événements sans véritable pensée ni réflexion de l'auteur. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 6 mars 2018 Share Posté(e) le 6 mars 2018 Je me lance dans le bouquin de Claude d'ABZAC-EPEZY : L'armée de l'air des années noires Vichy 1940-1944 Qui doit être l'un des rares (voir le seul ?) livre qui traite de cette période assez sombre de l'armée de l'air 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 7 juillet 2018 Auteur Share Posté(e) le 7 juillet 2018 Derniers achats de passage chez les bouquinistes : Pour une fois, il s'agit surtout de "rattraper" des titres relativement récents et connus. Sauf le Gaujac, lui je suis tombé dessus par hasard (juste après avoir utilisé son papier de conférence pour contribuer à Wiki, il y a de ces coïncidences), et au prix où il était c'était cadeau. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 4 septembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 4 septembre 2018 (modifié) Orr Kelly, Brave Men–Dark Waters: The Untold Story of the Navy SEALs (1993) C'est un ouvrage généraliste sur les SEAL, qui commence par parler de leurs ancêtres de la 2e GM et finit à la guerre du Golfe, que j'ai trouvé très intéressant et qui mérite une présentation très détaillée : Dans la légende des SEAL, le débarquement de Tarawa de fin 1943 avec ses erreurs est considéré comme l'évènement fondateur des UDT. Mais en fait, de telles unités avaient commencé à être entraînées avant. Les Scouts and Raiders sont créés dès mai 1942 pour soutenir les opérations amphibies. L'un d'entre eux, Phil Bucklew, observe les débarquements en Afrique du Nord fin 1942 où un groupe de marins démolit un obstacle barrant l'entrée du Wadi Sebou. Bucklew travaille ensuite sur les préparatifs du débarquement en Sicile avec les Combined Operations Pilotage Parties (COPP) britanniques qui font des reconnaissances hydrographiques nocturnes en kayak, et balisera des plages en Sicile (juillet 43) puis à Salerne (septembre 43). En janvier 1943 déjà, l'Army avait commencé à expérimenter la démolition d'obstacles sous-marins à Fort Pierce. A l'été, les Naval Combat Demolition Units (NCDU) sont créées en vue de détruire les obstacles du mur de l'Atlantique. C'est là qu'est créée la « Hell Week », une semaine de tests très sélective destinée à ne retenir que les hommes aptes à la mission. L'auteur soulève la question de comment s'assurer que la sélection sélectionne bien les personnes réellement compétentes pour ce job - et n'en exclut pas à tort ? Une question à laquelle personne n'a de réponse définitive et qui réapparaîtra plusieurs fois. Les NCDU s'entraînent à opérer en uniforme, à partir d'embarcations, de nuit, et mettent au point des méthodes pour détruire les obstacles. La natation n'est guère prise en compte. Les Scouts & Raiders font des reconnaissances pour le débarquement en Normandie, auquel les NCDU participeront en fournissant des équipes de 13 hommes. Seize de ces équipes, chacune combinée avec une équipe de 26 sapeurs de l'Army, débarqueront le Jour J pour ouvrir les sorties de plages, huit à Utah Beach et huit autres à Omaha Beach (sur cette dernière plage, les marins auront 52% de pertes). Dans le Pacifique, les Underwater Demolition Teams (UDT) opèrent en plus grandes unités, 80 hommes et 16 officiers. Leur première épreuve du feu a lieu à Kwajalein en janvier 1944. L'emploi de chalands explosifs télécommandés se solde par un échec. Des reconnaissances imprévues leur sont demandées, durant lesquelles ils inaugurent la méthode d'opérer de jour, à la nage en maillot de bain. Les UDT demandent un appui-feu naval important pour couvrir leurs opérations. A Saipan en juin 1944, ils s'aperçoivent qu'ils peuvent opérer relativement en sécurité, jusqu'à 15 mètres d'une plage tenue par l'adversaire : leurs têtes seules dépassent de l'eau, montant et descendant dans les vagues, ils constituent des cibles extrêmement difficiles. Ils rapportent, à cette occasion, que la route prévue pour les chars est trop profonde et trouvent un autre chemin à la place. Ils inaugurent également la récupération d'hommes par un bateau en mouvement. A Guam en juillet, les UDT doivent aussi détruire des obstacles sous-marins. A Peleliu en septembre, sous un feu continu, ils posent plus de mille charges pour détruire de nombreux obstacles artificiels et naturels, confirmant la validité d'opérer de jour. Le même constat est fait sur le théâtre d'opérations Pacifique Sud-Ouest, où Frank Kaine sera surnommé « le plongeur de MacArthur ». Les UDT des deux théâtres sont réunies pour l'invasion des Philippines. Les UDT subissent une expansion (tout en restant secrètes : ce n'est qu'après la guerre qu'un article sera publié à leur sujet). Quatre UDT prennent ainsi part à l'invasion d'Iwo Jima, où elles subissent leurs pires pertes (après Omaha Beach) quand 18 hommes sont tués dans le bombardement de leur destroyer. A Okinawa, ce sont huit UDT qui sont impliquées, où elles découvrent que dans ces eaux plus fraîches, les hommes passent en hypothermie après quelques heures. Une des UDT nouvellement formées se débande après la perte d'un de ses hommes, et on confiera le lendemain à une autre équipe le soin d'achever son objectif. Pendant la guerre, les États-Unis vont rater le train du développement des nageurs de combat. C'est pourtant un scientifique américain, Christian Lambertsen, qui met au point le recycleur LARU (Lambertsen Amphibious Respiratory Unit) dès 1940, mais l'US Navy n'y prêtera pas attention. Lambertsen trouvera preneur auprès de la Royal Navy, pressée de rattraper les Italiens, et de l'Office of Strategic Services (OSS). Les UDT ne le trouvent pas avantageux par rapport à l'apnée pour leur travail (de même qu'ils ne verront pas l'utilité des palmes, faute de les employer avec le mouvement de jambes correct). L'OSS sera le plus aventureux dans ses expérimentations, mais n'aura pas l'occasion de l'utiliser en opération. La guerre terminée, les seuls officiers restant dans les UDT sont ceux n'ayant pas d'autre ambition que de bien faire leur travail. Le commander Francis Douglas Fane expérimente des opérations type raid commando (destruction d'un objectif à l'explosif ; en revanche, il est contre les missions requérant l'emploi d'armes à feu), des opérations sous-marines et l'utilisation de la troisième dimension. Le LARU est adopté, mais vite abandonné au profit d'une autre invention : le scaphandre autonome de Cousteau, plus fiable mais adapté seulement à travail de génie sous-marin, pas aux nageurs de combat à cause de ses bulles. Le parachute, l'emploi de l'hélicoptère et le système Fulton sont testés. En Corée, les UDT mènent des opérations de sabotage depuis la mer, et de soutien à des guérillas, certaines sous autorité purement militaire, d'autres sous l'aile de la jeune CIA. Toutes ces expérimentations précèdent donc de plusieurs années les ordres de John F. Kennedy d'améliorer les capacités US de guerre non-conventionnelle. La haute hiérarchie de la Navy soutien fortement les initiatives de ces « pionniers », et les deux premières unités SEAL sont créées en 1962. Cependant, le choix est fait de conserver les UDT, même si les premiers personnels SEAL en sont issus. Dès leur création, les SEAL sont impliqués dans plusieurs préparatifs contre Cuba et, surtout, au Viêt Nam. (suite & fin) Le premier déploiement de SEAL au Viêt Nam a lieu début 1963, il s'agit de formateurs pour la guerre secrète de la CIA contre le Viêt Nam du Nord. Suivent l'année suivante les premiers conseillers des LDNN, les forces spéciales navales sud-vietnamiennes, puis l'intervention directe dans la zone spéciale du Rung Sat où les SEAL pratiquent des patrouilles et embuscades pendant 48 à 72 heures sans sommeil, en équipes réduites mais sous appuis d'artillerie ou aériens, pour interdire les mouvements Viêt Cong. Les SEAL perdent leur premier homme au combat à l'été 1966, marquant la fin de ce qui était jusque-là une « plaisante petite guerre ». Plusieurs SEAL quitteront les unités dans les semaines suivant cette mort. Un officier SEAL interviewé soulève une idée intéressante : à chaque fois que les SEAL ont eu une perte au combat, il y avait eu une erreur de faite. Viennent ensuite les opérations à large échelle dans le delta du Mékong et le reste du pays. Les SEAL se mettent à collecter leur propre renseignement humain à fin d'action. Ils découvrent qu'ils peuvent pénétrer les sanctuaires Viêt Cong. Un détachement travaille avec les PRU (Provincial Reconnaissance Units). Au total, ils auront 43 tués dans ce conflit. Trois SEAL (Bob Kerrey, Tom Norris et Michael Thornton) recevront Medal of Honor, la plus haute décoration américaine. Le chapitre suivant s'ouvre sur l'opération Thunderhead, qui vit le dernier SEAL tué au combat au Viêt Nam, pour développer l'histoire des mini-sous-marins (impliqués dans l'opération). L'histoire du développement des mini-sous-marins américains, comme celle des nageurs de combat, n'est pas très glorieuse pour une grande puissance. Un facteur est que la force sous-marine interdira aux UDT/SEAL d'opérer des mini-sous-marins « secs », ce qui limite leurs capacités. Le chapitre détaille l'évolution des différents SDV et s'attarde longuement sur les conséquences sur la physiologie des plongeurs qui les opèrent. La perte de chaleur est le premier problème, et plus les nageurs sont habitués à ces plongées, plus leurs corps sont rapides à « mettre en veille » leurs fonctions non vitales - à commencer par la dextérité des mains. De plus, l'absence de gravité trompe un senseur du coeur qui croit qu'il a trop de sang, et le corps se met à se délester de ses fluides - en huit heures d'immersion, un plongeur peut perdre un sixième de son volume sanguin, ce qui le laisse dans un état peu propice à l'effort physique. Pour ne rien arranger, la préparation des missions et l'attitude des SEAL de relever tous les défis font qu'ils ne suivent guère le régime le plus adapté à mitiger ces effets. Le (court) chapitre suivant raconte une anecdote lors de l'affaire du Mayaguez où un lieutenant (junior grade) SEAL a refusé un ordre idiot d'un amiral. Les officiers des SEAL dépassaient alors rarement un niveau subalterne, et ils ont souvent affaire à des officiers supérieurs qui ne connaissent pas grand-chose aux opérations spéciales. Ces officiers doivent donc risquer leur carrière pour éviter de suivre un plan inepte. Vient ensuite un chapitre sur le SEAL Team Six, créé spécifiquement pour l'antiterrorisme, ce qui signifie à son époque surtout la libération d'otages. En fait, il couvre surtout les controverses entourant son fondateur, Richard Marcinko, de la création du Team Six en passant par la Red Cell jusqu'à sa condamnation en 1990. En 1983, les UDT sont transformées en unités SEAL, l'argument étant qu'une force amphibie a besoin d'opérations type UDT et SEAL mais pas simultanément, et n'a de la place disponible que pour embarquer une seule section. Enfin, les interventions de la Grenade, du Panama et du Golfe ont chacune leur chapitre. L'auteur a réussi à reconstituer correctement les opérations des SEAL à la Grenade, souvent embrouillées. Le chapitre du Panama se focalise sur leurs deux opérations importantes : la démolition d'un navire par des nageurs de combat et l'assaut très controversé de l'aéroport de Paitilla (quatre morts). L'auteur vise surtout l'idée d'opération à plusieurs sections (il est vrai que même les partisans ont du mal à donner des arguments « pour »). Enfin, dans le Golfe, l'auteur présente la seule opération à haute valeur stratégique : la diversion faisant croire à un débarquement de Marines sur la côte. Bref, je pense que vous l'aurez compris, Brave Men–Dark Waters est une présentation des SEAL qui sort de l'ordinaire par sa profondeur historique et critique. C'est une excellente lecture de base sur les SEAL, et on aimerait un ouvrage équivalent du Golfe à aujourd'hui. La seule limite est son cahier photos assez pauvre (8 planches seulement). Modifié le 17 novembre 2018 par Rob1 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 5 septembre 2018 Share Posté(e) le 5 septembre 2018 The Unspoken Alliance: Israel's Secret Relationship with Apartheid South Africa. L’alliance inavouée d’Israël avec l’Afrique du sud Comment un pays né des persécutions nazies a-t-il pu s’allier à un régime raciste ? Israël et l’Afrique du Sud ont entretenu, dans les années 1970 et 1980, d’intenses relations commerciales et militaires. L’État juif serait allé jusqu’à proposer des armes nucléaires à Pretoria. Alliance immorale ou realpolitik bien comprise de la part de ces deux États parias ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kalligator Posté(e) le 5 septembre 2018 Share Posté(e) le 5 septembre 2018 Savez-vous s'il existe une traduction des écrits de Boyd (pilote stratège) car les trd.auto Google c'est pas ça Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 23 septembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 23 septembre 2018 Je signale une bibliographie sur laquelle je suis tombé : http://edmoise.sites.clemson.edu/ En fait deux, vers le bas de la page : une sur la guerre du Viêt Nam et une sur les guerres d'Irak. Intéressantes parce qu'elles sont très développées, on y trouve des ouvrages pas très connus, et qu'il y a souvent des commentaires de l'auteur (certes souvent limités à essayer de situer les lieux/dates des mémoires). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 14 octobre 2018 Share Posté(e) le 14 octobre 2018 (modifié) Je viens de finir "Les Héros de Bagdad" Bon livre, on y apprend pas mal de trucs, après (mais ça l'auteur le précise bien), il y a pas mal de dates d’événements ou certaines anecdotes qui ne semblent pas correspondre à la réalité, notamment sur les dates des victoires aériennes par exemple Modifié le 14 octobre 2018 par Banzinou 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 14 octobre 2018 Share Posté(e) le 14 octobre 2018 Pas mal comme idée ce livre. Ca me fait penser à une anecdote racontée par un formateur français. Les français avaient tendance à se moquer de leurs élèves irakiens, pas spécialement très bons il est vrai. Mais une fois, un des élèves a rétorqué à son instructeur que eux (les Irakiens), ils faisaient réellement la guerre et allaient au combat ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 14 octobre 2018 Share Posté(e) le 14 octobre 2018 il y a 38 minutes, Kiriyama a dit : Pas mal comme idée ce livre. Ca me fait penser à une anecdote racontée par un formateur français. Les français avaient tendance à se moquer de leurs élèves irakiens, pas spécialement très bons il est vrai. Mais une fois, un des élèves a rétorqué à son instructeur que eux (les Irakiens), ils faisaient réellement la guerre et allaient au combat ! Cette anecdote je l'ai vu dans le Fana sur les Super Etendard je crois 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 20 octobre 2018 Auteur Share Posté(e) le 20 octobre 2018 (modifié) En train de lire Aarugha!, une histoire interne de la Force Recon de ses origines aux années 1970. Ouvrage un peu galère à trouver, il y a des liens sur cette page : https://www.shadowspear.com/vb/threads/aarugha-marine-recon.29160/ EDIT : une version commerciale existe, Inside Force Recon: Recon Marines in Vietnam de Michael Lee Lanning et Ray W. Stubbe chez Stackpole. Quelques remarques qui me sont venues à l'esprit au cours de la lecture : - dès la première doctrine de reconnaissance amphibie de l'USMC en 1906 (!), il semble naturel pour l'auteur de répartir les rôles entre Navy et Marines entre ce qui concerne la mer jusqu'au rivage d'une part (hydrographie, navires, etc.), et la plage et les terres d'autre part (topographie, fortifications, dispositions de troupes ennemies). Une séparation sacrément pertinente. - les vrais ancêtres sont, comme souvent, des unités de la 2e GM (Amphibious Reconnaissance Company puis Battalion dans le Pacifique Centre), unités dont je n'avais pas entendu parler. En revanche, pas de lien direct avec des unités plus connues comme les Marine Raiders ou les Paramarines. J'avais déjà été surpris par les SEAL et leurs liens avec des unités peu connues comme les Scout & Raiders et les Beach Jumpers. - comme pour les SEAL, la période de l'après-guerre jusqu'au début du Viêt Nam est une période qui voit l'introduction de procédures pas utilisées pendant la guerre (sortie/ré-entrée de sous-marin en plongée et qualification parachutiste), et d'intenses expérimentations : chute libre, système Fulton "skyhook", et un peu plus surprenant, le saut en parachute depuis des F3D Skyknight et A3D Skywarrior. Modifié le 15 décembre 2020 par Rob1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 27 octobre 2018 Share Posté(e) le 27 octobre 2018 Je remonte ce fil pour indiqué un récit uchronique sur Kindle gratuit aujourd'hui : Un mois d'octobre sans fin... https://www.amazon.fr/dp/B01E4JOPR6/ref=pe_386181_48772441_TE_M1DP En 1918, l'offensive allemande réussi a capturé Paris et le Front Ouest se stabilise à quelques dizaines de km au sud ou l'armée française se sent seul après le retrait américain et un soutien réduit britannique tandis que l'Italie tant bien que mal. Le gvt français s'est replié à Nantes. En 1921, la Résistance s'organise peu a peu dans Paris... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 23 novembre 2018 Share Posté(e) le 23 novembre 2018 Bon, voici quelques acquisitions de livres, le Père Noël est passé plus tôt. Bien évidemment pour moi la 1ère Guerre Mondiale en se centenaire de l'armistice à orienté mes lectures, j'ai d'ailleurs fait un petit point sur des livres que j'avais déjà en ma possession. J'ai retrouvé un traité de paix entre les puissances alliées et associées et l'Allemagne et protocole, signés à Versailles le 28 juin 1919, livre d'origine (1919) , Paris :Imprimerie Nationale. Un autre livre que j'ai depuis longtemps , "Château-Thierry et ses environs dans la tourmente 1918, 27 mai-21 juillet" de Pierre Drémont . Il remet les pendules à l'heure sur les actions des uns et des autres dans la défense de Château-Thierry, alors que le travail de mémoire a vu les actions des unités française réduite à un rôle mineur alors qu'elle fut la principale. J'ai d'autres livres mais la liste serait trop longue à énumérer. En nouveauté, j'ai acheté à des prix raisonnable plusieurs livres : J'ai aussi put rencontré un auteur qui vit pas loin de chez moi et qui avait déjà écrit sur 1918, Bruno Jurkiewicz, et plus précisément dans mon secteur le plateau Picard ou à eu lieu la contre offensive française du Général Mangin dans la bataille du Matz. D'ailleurs il est l'un des membres qui travaillent à la mémoire sur le plateau Picard, ceux qui ont créer le circuit des chars 1918, qui passe par chez moi. D'ailleurs la contre offensive française est parti de mon village, et d'autre points. http://www.musee-territoire-1418.fr/Parcourir/A-pied/Lataule-circuit-des-chars-de-la-bataille-du-Matz J'avais déjà en ma possession 3 de ses livres : - Paris menacé 9 juin 1918, la bataille du Matz (1). - Mangin sauve Paris 11 juin 1918, la bataille du Matz (2). - Montdidier-Grivesnes mars-avril 1918. L'un de ses derniers livres, le plateau Picard pendant la Grande Guerre, Maignelay-Montigny, Saint-Just-en Chaussée 1914-1918. Il me l'a dédicacé tout en prenant mes coordonnées, on a eu un échange très intéressant, et il a beaucoup apprécié mes humbles connaissances sur le sujet. Se livre, fortement précis et documenté en cartes, photos, information, situation des civils et militaires, sociétale dans la vie des villages, des combats et d'une qualité impressionnante montre se que fut le plateau Picard, avant et pendant la phase des combats en 1918. L'organisation française au niveau logistique, zone d'entraînement, moyens moderne ( transmission, DCA, ravitaillement, motorisation, terrains d'aviation préparé en prévision même si pas forcément employé, etc...), capacité d'observation et de renseignement, zone régulièrement bombardé par l'aviation allemande, l'artillerie française, étant bien installée, la lourde montée sur voie ferrée ( intéressant comment le réseau ferré de l'époque à été adapté, via des "lignes en épis sur 6 voies " permettant rapidement une mise en action de ces pièces, impressionnant . Organisation du logement des unités d'infanterie etc...utilisation des carrières pour retaper les routes, les camps de prisonniers allemand, les hôpitaux etc... Les relations entre l'autorité militaire et civils. On a des images des capacités de transmission via les antennes mobile sur camion, ancêtre mais tellement proche de se que l'on connaît avec nos stations mobile de relai transmission. Idem, on a des photos de démonstrations auprès d'officiers étrangers, mettant en avant le groupe de combat, la section et les armements d'appui ( FM, lance grenade VB, canon de 37 mm etc...). Les images de destructions liées aux combats sont impressionnante via des villages rasés, se qui dans mon cas me permet d'avoir une perception au niveau sensibilité plus concrète puisque je vis sur se plateau Picard. La précision sur la contre offensive de l'armée française à la bataille du Matz en 1918. Un cadeau de mon épouse, un très beau livre "La Grande Guerre des français, à travers les archives de la Grande collecte" , fait par le courrier Picard, Aisne nouvelle, centenaire 1914-1918. J'ai acheté à un prix raisonnable le livre de Maurice Genevoix, ceux de 14, enfin en 2 versions car l'un traite du début, et l'autre Des Éparges. J'en étais resté au croix de bois, passant à côté de la superbe œuvre de Genevoix. On m'a guidé grâce au travail de Jean Norton Cru de celui qui fit une analyse des livres écrit par des vétérans. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jean_Norton_Cru Via un prix attractif j'ai aussi acquis Orages d'acier de Ernst Jünger, livre que j'avais en ma possession mais que j'ai prêté, malheureusement la personne a cru que s'était un prêt à longue durée, et les aléas de la vie ont fait que j'ai bougé pendant une période. Celui-ci et le boqueteau 125... Bon j'avais toujours lieutenant Sturm du même auteur. Petit plus en terme d'acquisition, un livre de Michel Gravel, historien canadien via son livre "une military cross à Arras, 1918". Superbe livre basé sur l'histoire de George Burdon McKean, éclaireur au 14ème bataillon du Royal Montreal regiment. Un superbe travail sur le terrain via des photos d'époque et d'aujourd'hui, des cartes très bien faite et permettant de très bien visualiser les progressions et les positions. Des détails important sur l'état des unités, allemande et canadienne, un lien très fort avec la population de Cagnicourt qui l'a beaucoup aidé dans son travail d'étude du champs de bataille durant 15 ans, qui replace dans un contexte historique et géographique les mots de MCKean qui avait écrit un livre sur son expérience. Superbe livre qui met en avant les capacités tactique, inter-armes, matériels moderne côté allié. Voilà, j'ai pas mal de lecture à faire, cela étant compliqué par mes difficultés de concentration suite à mes pb de santé, mais je prendrais le temps qu'il faut pour lire ces nouveaux livres. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 23 novembre 2018 Share Posté(e) le 23 novembre 2018 Je me suis acheté il y a peu un livre de Bruno Fuligni. J'ai hésité entre " Tour du monde des terres françaises oubliées " et " Tour du monde à travers la France inconnue ". Ces livres ayant un certain coût, et ne connaissant pas l'auteur j'ai commencé par la France inconnue... De façon générale, les titres des ouvrages de ce Chevalier des Arts et des Lettres me font déjà voyager / rêver. https://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/les-livres-ont-la-parole-tour-du-monde-des-terres-francaises-oubliees-de-bruno-fuligni-7771271888 https://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Fuligni 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SinopeMT Posté(e) le 23 novembre 2018 Share Posté(e) le 23 novembre 2018 J'ai lu un essai politique de Thomas Frank : Pourquoi les riches votent à gauche, 2015 (revue post élection de Trump). L'auteur est un journaliste et essayiste de gauche américain. C'est un livre évidemment militant mais qui a mis des mots sur certains maux que je pressentais mais que je n'arrivais pas expliquer simplement. La thèse du livre est: le parti démocrate a abandonné les travailleurs et les sans-dents pour épouser la cause des winners parce que ces winners sont plus méritants, déséquilibrant de ce fait la politique américaine et permettant la formidable hausse des inégalités et la création d'Ubuland. Avec force exemples, il vise la "classe professionnelle" avec sa mentalité "le professionnalisme" dont le comportement est ingrat, myope et d'une profonde hypocrisie. Cette classe est celle des diplômés, managers, professions libérales et consultants qui n'acceptent pas de contrôle extérieur, promeuvent une orthodoxie basée sur des faits ou la science et une réduction de toute situation à celle du mérite: in fine, la crème remonte toujours à la surface, pour le reste ils n'ont que leurs yeux pour pleurer. Par rapport à des Républicains, beaucoup plus transparents quant à leurs goûts pour les capitalistes, les Démocrates ont également totalement épousé leur cause sous l'optique du mérite personnelle annulant de ce fait la lutte politique fondamentale d'après l'auteur de la répartition des fruits de la production. L'auteur taille brillamment en pièce le gouvernement technocratique de la Ivy League de Barack Obama, les messes permanentes organisée par la frange démocrate remplis de sycophantes faisant l'éloge de leur vertu et de leur mérite (parce qu'ils sont plus diplômés, éduqués s'intéressent aux problématique "sociales" (en réalité sociétales et microscopiques comme les toilettes pour les transgenres ou les pissoirs debouts pour les femmes) et surtout le culte de l'innovation disruptive. Les meilleurs passages du livres sont ceux sur le micro-crédit, la double pensée permanentes des Démocrates et pourquoi Hillary Clinton et Obama furent in fine pathétiques. D'ailleurs à ce propos la pub d'Asus avec Gal Gadot et son slogan "Libérez votre pouvoir créatif" partout au cinéma et sur les colonnes Morris tombe particulièrement à point pour soutenir la thèse du livre. En résumé c'est un bouquin qui déplore l'abandon du populisme économique par les Démocrates, reproche de plus que la situation actuelle si déséquilibré soit l'oeuvre de son camps (le mandat de Bill) et renoue avec une vision plus globale des problèmes américains. Là, je prends un risque en disant ça mais ce bouquin est le pendant américain du livre de Patrick Buisson (Buisson ayant une vrai plume de surcroît). Les US ayant une inégalité bien plus terrible tandis que la France souffre d'un manque de patriotisme et de conviction dans son être. Deux faces d'un populisme manquant et qui pour des raisons différentes dessert considérablement la majeur partie de nos populations respectives. https://www.amazon.fr/Pourquoi-riches-votent-à-gauche/dp/2748903641 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Rob1 Posté(e) le 15 décembre 2018 Auteur C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 décembre 2018 (modifié) No Heroes, de Danny O. Coulson (1999) Mémoires d'un agent du FBI qui fut notamment le premier chef de l'Hostage Rescue Team (HRT), l'unité de libération d'otages fédérale au nom bien connu mais dont le détail reste assez peu médiatisé. C'est un livre bien épais (presque 600 pages) mais le texte est clair et se lit facilement. C'est organisé quelques grandes parties sur les affaires marquantes de la carrière de l'auteur. Ca commence assez fort en 1971 avec une série de meurtres d'officiers de police par un mouvement dissident des Black Panthers, la Black Liberation Army (BLA), qui espérait lancer une révolution sur le modèle de la Bataille d'Alger. Ils avaient vu le film et le mode opératoire pour les assassinats en était directement inspiré. Les services de police et le FBI le regarderont aussi, et en tireront des leçons aussi bien tactiques (les duos d'agents ne se baladeront plus côte à côte mais espacés de plusieurs mètres pour se couvrir mutuellement) que stratégiques (aucune bavure risquant d'alimenter un cercle vicieux attentat-représailles). Danny Coulson zappe rapidement ses années au QG qui ne furent pas ses préférées, et arrive début années 80 aux années formatrices de l'HRT, quand le FBI s'inquiéta tardivement qu'en cas de prise d'otages majeure sur le territoire américain, on lui refilerait le bébé et qu'il n'y était absolument pas préparé. Le bain de sang de la prison d'Attica ou la multiple prise d'otages par les Hanafis qui avait paralysé Washington en 1977 n'avaient apparemment pas eu de conséquences directes, assez étonnamment. C'est un peu par hasard que l'auteur, parmi divers autres agents du FBI ayant une expérience tactique, sera le premier chef de l'unité. Celle-ci apprendra évidemment de toutes les références de l'époque (SAS, GSG-9, GIGN...) mais surtout de la Delta Force, tout en veillant à garder une culture policière (emploi de la force létale uniquement en légitime défense de soi-même ou d'autrui, d'où d'ailleurs le choix du nom de l'unité et de sa devise "to save lives"). La structure de l'unité n'est pas complètement expliquée, mais elle est divisée entre snipers-observateurs et opérateurs. Les opérateurs sont en équipes de quatre hommes, chacune ayant une spécialité : assaut d'avions de ligne, assaut maritime, assauts mobiles (interceptions de suspects en véhicules, il me semble que c'était assez novateur pour l'époque) et assaut de place forte. Le HRT est une nécessité, mais à cause de l'empilement d'autorités de polices aux Etats-Unis, son positionnement est assez bâtard : d'une part, peu d'incidents nécessitent l'utilisation de l'unité, d'ailleurs pour trouver quelque-chose à faire, Coulson enverra son personnel (tous des agent spéciaux donc enquêteurs judiciaires) en renfort de bureaux locaux pour l'enquête sur le groupe suprémaciste blanc The Order. Et d'autre part, quand le HRT est appelé, c'est souvent sur une situation tactique qu'un autre service de police vient de rater, réduisant les possibilités de résoudre la crise par la négociation ou par une action bénéficiant de la surprise pour éviter d'avoir à utiliser la violence. Ca sera le cas à Ruby Ridge et à Waco. Après la traque de membres de The Order, la première véritable opération du HRT sera une mission quasi-impossible : exécuter des mandats d'arrestation et de perquisition contre The Covenant, Sword and Arm of the Lord (CSA), un autre groupe suprémaciste/survivaliste/paramilitaire/anti-gouvernement fédéral très bien armé qui s'était basé dans un grand complexe rural en Arkansas. Face à l'impossibilité de faire une perquisition de manière classique, Danny Coulson commence par accumuler un maximum de renseignements tactiques en faisant notamment plusieurs reconnaissances clandestines à l'intérieur du périmètre du CSA, puis met en place une stratégie de siège & négociation avec les spécialistes du comportement du FBI. Le HRT est mobilisé au complet (et là on parle de mitrailleuses M60) avec le renfort des équipes SWAT de plusieurs bureaux locaux du FBI pour assiéger le complexe, avec également le soutien du premier avion du FBI avec boule infrarouge pour la surveillance. En combinant cette démonstration de force avec une approche par la négociation, le FBI obtient sans violence la reddition des membres du CSA après plusieurs jours de siège. Coulson quitte le commandement du HRT après quelques années, mais sa décennie suivante sera marquée par plusieurs affaires où il bossera à nouveau avec son unité. En 1987, lorsque des prisonniers cubains se révoltent dans deux prisons à Oakdale et Atlanta et prennent des gardiens en otages, le HRT prend en compte la première alors que Coulson est envoyé à la seconde avec sous ses ordres 400 hommes de différentes unités tactiques (FBI SWAT, US Marshall SOG, Border Patrol). S'ensuivent des jours de siège, de négociations, de gestion de mille et un petits problèmes jusqu'à la reddition des Cubains. Ensuite Coulson est au QG mais sera un des superviseurs à distance de nouvelles grandes affaires impliquant des extrémistes de l'Amérique profonde. En 1992, des US Marshalls ayant un mandat d'arrêt pour Randy Weaver font une reconnaissance autour de sa cabane familiale à Ruby Ridge en Idaho mais sont détectés et une fusillade s'ensuit, faisant un mort de chaque côté. Alors que la plupart de ce genre de survivalistes comme ceux du CSA sont des wannabes (en France on appellerait ça des mythos), Weaver lui est un ancien béret vert du Viêt Nam positionné dans une situation tactique sans faille au sommet d'une crête montagneuse. Lui et ses proches ont montré une attitude inédite lors de la confrontation avec les Marshalls : là où n'importe qui se serait contenté de voir les Marshalls détaller, ils les ont poursuivis jusqu'à rétablir le contact. Les Marshalls s'étaient mis en position défensive et ont fait des sommations, pourtant la famille Weaver a ouvert le feu. Cette attitude fera que les assiégeants du FBI prendront facilement tout comportement un peu suspect comme présentant une menace létale. Il y aura un mort de plus très controversé pendant le siège, avant une résolution par la négo. Ruby Ridge est aussi la première fois que l'auteur est confronté à une exploitation politique et médiatique intense, qui auront des conséquences (je ne sais plus combien d'enquêtes) pendant des années. L'année suivante c'est le siège de Waco au Texas. Ca commence par l'ATF qui a un mandat contre une communauté sectaire, les davidiens, pour possessions d'armes illégales - et là on parle de centaines de fusils d'assaut. Le gourou, David Koresh, refusant d'obéir, l'ATF fait l'erreur de lancer un assaut alors même qu'ils savent qu'ils sont surclassés en puissance de feu. L'assaut tourne mal, avec quatre agents et plusieurs davidiens tués, et l'ATF contraint de se replier et d'appeler à l'aide. Le FBI prend le commandement de l'affaire. Toutes les critiques imaginables ont été faites sur la gestion de l'affaire. L'auteur reconnaît une déconnexion entre les négociateurs et le personnel tactique (d'ailleurs c'est peu après que le FBI créé son Critical Incident Response Group - CIRG - comme groupe spécialisé intégrant tous les éléments de gestion de crise), il passe peut-être un peu facilement sur l'erreur d'escalader la confrontation. Mais il faut voir l'ensemble : d'un côté une secte ayant toujours vécu dans une idéologie apocalyptique, complètement soudée autour de son gourou. Koresh avait le choix entre se rendre, et aller directement en prison en étant désormais un pédophilie célèbre et inculpé de meurtres aggravés dans un Etat ayant la peine de mort, ou rester à l'intérieur. De l'autre, le FBI ne pouvait pas laisser les davidiens libres après le meurtre des quatre agents et ne pouvait rien obtenir par le siège, n'avait pas le choix que de recourir tôt ou tard à un assaut. Pour l'auteur, on aurait pu faire des choses différemment, mais on n'aurait pas pu éviter le suicide collectif de 82 personnes qui s'en est suivi. L'auteur revient ensuite dans son Texas natal comme chef du bureau du FBI de Dallas, pour se retrouver à nouveau au coeur d'une grande affaire : l'enquête sur l'attentat d'Oklahoma City en 1995 (168 morts), justement commis par des extrémistes anti-gouvernement enragés par le dénouement du siège de Waco. Malgré leurs efforts, ils laisseront plusieurs indices derrière eux permettant de les arrêter très rapidement. Quant à Danny Coulson, sa carrière se termine tristement avec une sanction tardive par le directeur du FBI Louis Freeh en lien avec Ruby Ridge. Celui-ci est pas mal critiqué, sans que l'auteur semble prendre ça personnellement, et ça corrobore les autres critiques que j'ai pu lire ailleurs sur Freeh (directeur qui veut donner une bonne image de lui-même mais qui du coup devient trop servile envers les politiques et les médias). Bref, une lecture bien sympathique. Modifié le 30 décembre 2018 par Rob1 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 30 août 2019 Auteur Share Posté(e) le 30 août 2019 Ce n'est pas parce que j'ai été inactif longtemps que j'ai arrêté de lire... John Plaster, SOG (1997) Une histoire du MACV-SOG, l'organisation militaire responsable des opérations clandestines pendant la guerre du Viêt Nam. L'auteur y a fait trois tours d'opérations, et ça se sent dans le style du livre : bien qu'il présente correctement tous les aspects du SOG (infiltration d'agents au Nord Viêt Nam, raids navals, guerre psychologique et "propagande noire", opérations Bright Light de sauvetage de pilotes abattus et de prisonniers), il se focalise largement sur les Recon Teams (équipes de reconnaissances) infiltrées au Laos et au Cambodge. Plaster a visiblement fait un gros boulot de recherche auprès de vétérans pour compiler de nombreuses anecdotes, donnant un ouvrage certes pas forcément à la rigueur historienne, mais informatif et sympathique à lire. Orr Kelly, From a Dark Sky (1996) Même auteur que Brave Men–Dark Waters, même qualités : ce livre est une vue d'ensemble des forces spéciales de l'USAF de la 2e GM à nos jours, très complète et synthétique en environ 300 pages. Couvre le 1st Air Commando Group en soutien des Chindits en Birmanie, les Carpetbaggers en Europe, la guerre de Corée et l'Air Resuply and Communications Service (qui aura l'originalité de maintenir les compétences en temps de paix, du moins pendant un temps). Evidemment l'Asie du Sud-Est occupe une bonne partie avec les spécialistes de conflits de basse intensité au début du conflit vietnamien, les FAC Butterflies et Ravens dans la guerre secrète au Laos, les Nimrods et le développement des gunships pour l'interdiction de la piste Ho Chi Minh, le raid de Son Tay et - surtout à travers un témoignage - l'affaire du Mayaguez, où la perte de compétences est déjà sensible... L'Iran, la Grenade, le Panama et le Golfe sont également couverts correctement. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 28 septembre 2019 Auteur Share Posté(e) le 28 septembre 2019 Tout vient à point à qui sait attendre... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kiriyama Posté(e) le 3 octobre 2019 Share Posté(e) le 3 octobre 2019 Salut ! Je ne sait pas trop où poster ça, mais je rebondis sur une lecture de Rob1 pour parler de l'affaire Randy Weaver, cet Américain survivaliste qui va résister aux forces de l'ordre venu l’arrêter C'est le siège de Ruby Ridge. Dans cette affaire finalement, les torts ne sont pas réellement du coté de Weaver, mais bien du gouvernement fédéral : fausses accusations (en fait la descente même des Marshalls n'était pas légale) ; règles d'engagement permettant le tir à vue ; Un très bon article, ici. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 2 décembre 2019 Auteur Share Posté(e) le 2 décembre 2019 (modifié) John Parker, SBS: The Inside Story of the Special Boat Service, 1997 (il existe diverses rééditions) Ce livre est visiblement une histoire commanditée par le Special Boat Service qui ne dit pas son nom (l'auteur dit notamment avoir utilisé des archives déclassifiées pour l’occasion). A noter qu'il ne donne pas le détail de ses sources, il y a seulement une bibliographie à la fin, ce qui gênera ceux qui voudraient aller plus loin. L’ouvrage démarre pendant la Seconde Guerre mondiale, détaillant les différentes unités ancêtres du SBS. D'abord les Special Boat Sections, montées par une poignée d’hommes qui ont vu l'intérêt des opérations en kayak (l'auteur parle de canoes en VO et je ne suis pas familier de la différence). Bien que faisant formellement partie des bataillons Commando, ces SBS opèrent indépendamment, effectuant à partir de sous-marins des raids de sabotage, des infiltrations/exfiltrations d'agents, la récupération de soldats coincés derrière les lignes ennemies en Crète, etc. Des Royal Marines ont une idée similaire et montent le RM Boom Patrol Detachment (RMBPD) qui mènera l'opération Frankton (le rapport de mission complet est cité). Le RMBPD va aussi se livrer à des expérimentations (nageurs de combat, Chariot, Welman, X-Craft, canot submersible Sleeping Beauty) qui finiront regroupées dans les Sea Reconnaissance Units. En Asie, ces moyens sont utilisés par le Special Operations Executive (SOE). Lors d'une de ces opérations, Jaywick, deux kayaks opérant à partir d'une jonque arrivent à piéger quatre navires dans le port de Singapour. Ce succès pousse à une autre tentative, l'opération Rimau, avec une utilisation de quinze Sleeping Beauties. Mais l'opération tourne mal dès le début : les raiders doivent capturer une jonque pour l'approche mais n'en trouvent qu'une blanche, pas discrète et sans moteur. Contrôlés par une patrouille, ils sont obligés d'engager une fusillade, qui déclenche une traque de plusieurs semaines. Ils seront décimés, et dix faits prisonniers seront décapités en juillet 1945. Enfin, une autre unité est créée suite au désastre de Dieppe, les Combined Operations Pilotage Parties (COPP), spécialisées dans la reconnaissance de plage en vue de débarquements et le guidage des troupes amphibies. Si le mode opératoire peut sembler similaire aux autres unités évoquées, leurs hommes ont la particularité de connaître des secrets des plans d'invasion alliés, ce qui explique que les COPP seront placées sous un lourd sceau du secret - leur existence ne sera rendu publique qu'en 1959. Si leur emploi improvisé en Afrique du Nord se passe sans accroc, la chance les abandonne en Sicile début 1943 où elles ont été envoyées avec une préparation très insuffisante. Sur 16 hommes, sept sont capturés et cinq disparaissent. Deux autres, n'ayant pas retrouvé leur sous-marin, ont réussi à pagayer 75 miles jusqu'à Malte. Parmi les disparus se trouvent trois officiers dont une légende dira qu'ils se sont noyés volontairement pour éviter la capture - sans faits pour étayer, ça reste de la supposition. En tirant les conséquences, les COPP feront bien mieux pour les débarquements subséquents. Après la guerre, ce qui reste de ces unités est regroupé dans une école attachée aux Royal Marines, la SCOBBS puis COBBS, pour conserver et développer ces compétences. (L'auteur est souvent sommaire, et, par exemple, ne détaillera pas ce qu’est devenu le personnel Army et Navy.) Très vite, la guerre froide naissance entraîne l'établissement d'unités opérationnelles, appelées Special Boat Sections. La 2 SBS, rejointe par une 3ème, est affectée sur le Rhin. Quelques volontaires servent avec le 41 Independant Commando RM pendant la guerre de Corée. En mai 1952, les SBS accomplissent une mission spéciale : une reconnaissance de la plage du palais du roi Farouk près d’Alexandrie en Egypte en vue d’une éventuelle exfiltration. A partir d’un sous-marin, quatre hommes partent – mais seuls trois reviennent, un nageur n’était pas au rendez-vous avec son kayak. Le sous-marin va au rendez-vous de secours, mais une frégate égyptienne et un avion y patrouillent. Il reçoit l’ordre d’aller à Port Saïd, où sur la jetée les attend… le nageur maquant. Celui-ci n’avait pas pu quitter la plage et rejoindre son kayak à cause de sentinelles et avait tenté de nager au rendez-vous de secours. Découvert par un garde-côte, il avait prétendu être un pêcheur tombé de son navire. Apparemment l’explication a satisfait les Egyptiens, qui l’ont rendu à la marine. Cette mission en Egypte préfigure de nombreuses missions clandestines de reconnaissances de plages dans le pourtour méditerranéen et le Moyen-Orient. C’est d’ailleurs une des raisons de la création de la 6 SBS à Malte. D’autre part, le SBS (l’auteur ne cherche pas à utiliser les noms successifs de l’unité) développe à cette période la sortie de sous-marin en plongée, et le parachutage de plongeurs équipés. Un chapitre assez long détaille l’implication du SBS dans la confrontation indonésio-malaisienne en racontant les déploiements de quelques témoins. Reconnaissances de plages, patrouilles de jungle, postes d’observations côtiers… Revenant d’une mission de reconnaissance derrière les lignes ennemies, un binôme découvre qu’une marée puissante a décroché le piquet auquel ils avaient amarré leur kayak. Les deux hommes partent à la nage, et auront la chance d’être aperçus par un chasseur de mines britannique. Par ailleurs, les reconnaissances de plages dans le monde continuent sans interruption pour le compte du Joint Intelligence Bureau (un service de renseignement interarmées par la suite absorbé dans le Defence Intelligence Staff). Les hommes opèrent en civil, sous la direction du « représentant local du JIB » (en fait, je pense, du MI6) avec de plus en plus un focus sur le monde arabe (Yémen, Oman, Koweït) au point que la 6SBS créera un détachement, le 3SBD, à Bahreïn. Le SBS va également tisser des liens avec les forces spéciales de la marine du Shah d’Iran. Une troisième partie couvre l’apparition du terrorisme moderne, qui arrive d’ailleurs avec la fin de l’Empire britannique et le repli des sections SBS au Royaume-Uni. L’incident de l’alerte à la bombe sur le Queen Elizabeth 2 en mai 1972 est bien détaillé, ainsi que deux missions ultérieures de protection du QE2. En revanche, le chapitre suivant sur l’Irlande du Nord et le contre-terrorisme maritime est très sommaire. Si on passe sur la présentation de la 14 Int (reprise d’ailleurs), tout ce qu'on a est un unique témoignage d’un clandestin sur une situation où il hésite à ouvrir le feu [edit : je viens de voir qu'elle ne vient pas d'un SBS comme je l'avais cru, et est également reprise d'un ouvrage à succès du SAS ]. A partir de 1975 le SBS fournit une unité de libération d’otages maritime, mais là aussi c’est sommaire : deux mots sur l’organisation et les moyens d’infiltration, rien sur les structures d’entraînement (killing house ?), le matériel, l'envoi d’observateurs sur des prises d’otages à l’étranger… Deux chapitres sur la Géorgie du Sud et les Malouines, là on comprend bien leur rôle, à quoi ressemblaient les opérations, les contraintes du milieu, même si on n’aura pas de noms ou de dates exactes. Il y a aussi un chapitre sur le Golfe (deux opérations : raid sur un câble de communications et reprise de l’ambassade UK) et un qui ouvre sur les dernières opérations (une saisie antidrogue, un sauvetage d’une expédition militaire perdue en jungle à Bornéo en 1994, reconnaissance pour le déploiement de la 1st Armored Division US dans le cadre de l’IFOR début 1996). Que dire de ce livre ? Il donne pas mal d’informations, donc, mais dans une forme qui m’a dérouté. C’est très inégal, impossible de dire ce que vous allez trouver dedans : une vague phrase sur le SBS dans l’état d’urgence en Malaisie (1948-60, où on ne comprend même pas si on parle d’une opex de l’unité ou d’une SBS formée localement), mais un chapitre de vingt pages sur la confrontation indonésio-malaise (1963-66). Il y a aussi le fait que l’auteur ne peut pas se retenir de lancer régulièrement des petites piques sur le SAS, ce que j'accepte d'un témoin comme Duncan Falconer mais moins d'un auteur qui devrait avoir du recul. Se moquer au passage du SAS comme ayant la lourdeur d'un régiment, mais sans aucune argumentation, ça me laisse dubitatif. Et quand en plus j’ai l’impression que le contexte présenté en début de divers chapitres est largement repompé de l’histoire commanditée par le SAS… Modifié le 10 janvier 2020 par Rob1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 11 janvier 2020 Auteur Share Posté(e) le 11 janvier 2020 (modifié) J'ai lu il y a quelques temps The Hut Six Story: Breaking the Enigma Codes de Gordon Welchman. Welchman était un mathématicien mobilisé au début de la 2e GM à Bletchley Park (BP), le centre de décryptage britannique. D'abord affecté à l'analyse du trafic radio intercepté pour déterminer quels messages appartiennent aux mêmes réseaux utilisant la même clé, il a plusieurs idées pour essayer de "casser" Enigma, dont il parle à ses chefs... pour s'apercevoir que d'autres ont eu les mêmes idées et qu'elles commencent à être mises en pratique. Apparemment Welchman a eu les grandes lignes de l'organisation de la "Hutte 6" (la Hut Six du titre), le groupe qui cassera les codes de la Luftwaffe et de la Heer, organisation dont il sera le chef. Le gros intérêt du livre est que c'est un témoignage-clé pour avoir une idée de ce à quoi ressemblait la vie et l'activité à BP *. Welchman donne des explications techniques détaillées, les seules que j'aie vues jusqu'ici expliquant l'impact du "Stecker", comment on faisait les "menus" pour les bombes, et décrit le "diagonal board" qu'il a inventé (bon, j'avoue, je n'ai compris que la moitié, mais je n'ai pas trop cherché à m’accrocher non plus). Plus tard dans le conflit il sera nommé Assistant Director for Mechanisation, un poste où il s'occupe de l'organisation de BP mais où il ne touche plus personnellement au décryptage. Soit dit en passant, il a ajouté quelques pages d'une opératrice d'interception de la Royal Air Force qui décrit son travail, c'est bref mais ca me semble notable car si la littérature sur Ultra est pléthorique, je n'ai rien vu de substantiel sur les Y-services **. Dans le chapitre 10, Welchman revient sur les erreurs commises par les Allemands, et remarque que les succès de BP sont dûs à pas mal de chance : jusqu'en mai 1940, les Allemands font l'erreur de transmettre en double la position des clés, ce que BP, qui n'a pas encore de "bombes", exploite avec de simples feuilles perforées. Ca s'arrête en mai 1940 et jusqu'à la fin de l'année, BP n'a toujours pas de "bombes". Mais les Britanniques arrivent à casser des clés Enigma en exploitant deux types d'erreurs commises par les chiffreurs allemands, les "Sillies" et le "Herivel tip". Les Allemands arrêteront de faire ces erreurs plus tard dans la guerre, mais à ce moment-là, il sera trop tard, les "bombes" permettant de tester toutes les clés possibles jusqu'à trouver la bonne. Je n'ai pas terminée la partie sur l'après-guerre. Welchman a travaillé comme consultant pour divers services US, il trouve que les études qu'il a faites n'étaient généralement pas utilisées. Il pense que c'est dû au manque de la pression de l'état de paix -- ca donne l'impression qu'il n'a jamais été aussi heureux dans son travail que pendant la guerre. * en témoignages de vétérans de BP, je ne vois que Peter Calvocoressi et son Top Secret Ultra, mais on ne parle pas du tout du même niveau, Calvocoressi étant traducteur-rédacteur. ** à part le titre d'Aileen Clayton, The Enemy is Listening: The Story of the Y Service... apparemment il n'y a rien sur le MI8 de l'armée (mis à part le MI8(c)/Radio Security Service de contre-espionnage) ni le Y-service de la Royal Navy (?) Le sommaire : Révélation PROLOGUE ... 1 PART ONE Backdrop to Hut Six 1 Britain Went to War ... 7 2 Germany Prepared for War ... 18 PART TWO The First Year 3 Cottage and School: September and October 1939 ... 31 4 Ideas and Plans: October and November 1939 ... 59 5 Early Days: December 1939 to May 1940 ... 84 6 Silly Days: May to September 1940 ... 97 PART THREE The Rest of the War 7 Hut 6 Faces New Problems: 1940/41—1942—1943/44/45 ... 119 8 Bombes and Wrens ... 138 9 From Interception to Intelligence ... 149 10 A Comedy of Errors ... 163 11 My Tasks as A.D. (Mech): 1943 to 1945 ... 170 12 The Bletchley Park Environment ... 185 PART FOUR Today 13 Danger Signals ... 195 14 Military Considerations ... 218 15 Communications for Combat and Command ... 255 16 Secrecy, Security, and Survival ... 279 APPENDIX The Bombe with a Diagonal Board ... 295 ACKNOWLEDGMENTS ... 311 BIBLIOGRAPHY ... 315 INDEX ... 319 Modifié le 11 janvier 2020 par Rob1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Phoenix Posté(e) le 11 janvier 2020 Share Posté(e) le 11 janvier 2020 (modifié) --- Modifié le 10 avril par Phoenix 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 16 janvier 2020 Auteur Share Posté(e) le 16 janvier 2020 Le 11/01/2020 à 20:14, Phoenix a dit : existe t il une version française ? (The Hut Six Story: Breaking the Enigma Codes de Gordon Welchman.) Non (ou alors j'ai raté quelque-chose). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Phoenix Posté(e) le 18 janvier 2020 Share Posté(e) le 18 janvier 2020 (modifié) --- Modifié le 10 avril par Phoenix Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 8 février 2020 Auteur Share Posté(e) le 8 février 2020 (modifié) Deux ouvrages officiels de l'US Air Force sur l'histoire de ses forces spéciales, dispos en ligne : Air Commando! 1950-1975 - Twenty-five years at the Tip of the Spear trouvé à https://www.afsoc.af.mil/About-Us/AFSOC-Heritage/ Apollo’s Warriors: US Air Force Special Operations during the Cold War trouvé sur https://www.airuniversity.af.edu/AUPress/Display/Article/1545438/apollos-warriors/ (Précisons qu'en fait de "guerre froide", Apollo's Warriors s'arrête lui aussi à 1975.) Ca parle des opérations spéciales de l'USAF en Corée, Vietnam, Laos, leurs coups de main à la CIA au Tibet et à Cuba... Bien fichu pour approfondir le sujet après l'introduction d'Orr Kelly. Le 31/08/2019 à 00:18, Rob1 a dit : Orr Kelly, From a Dark Sky (1996) J'ai remarqué en particulier une mission de conseil à l'Iran du Shah contre une insurrection kurde au début des années 60 dans le premier ouvrage ; et la description détaillée de l'organisation de l'Air Resupply and Communications Service (ARCS) - et deux petites anecdotes d'exfiltrations de personnes des Balkans et de la Caspienne côté soviétique en hydravion Albatross. Modifié le 8 février 2020 par Rob1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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