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Guerre civile en Syrie


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C'est un peu le bordel, en Turquie le PKK s'est lancer dans un vengeance vis a vis des complice de l'EI  en Turquie, ils ont éxécuté deux policier "jugé traitre" et soit disant travaillat pour l'EI.

 

Au préalable on a eu plusieurs attentat anti kurdes dans les villes frontalieres.

 

Les vengeances s'enchaine tres rapidement.

 

Je pense que si Ankara ne marque pas la limite tres tres vite la guerre que l'EI ne peut gagner en Syrie contre les Kurdes - YPG soutenu par les américains mais avec semble t il une participation non négligeable du PKK - va se poursuivre en Turquie.

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Démocratie directe et multiconfessionelle au Kurdistan, presque trop beau pour être vrai : 

 

http://www.bastamag.net/En-Syrie-une-experience-de-democratie-directe-egalitaire-et

En Syrie, une expérience de démocratie directe, égalitaire et multiconfessionnelle tient tête à l’Etat islamique

Les médias occidentaux relaient abondamment les décapitations, les appels au meurtre et les exactions perpétrés par Daech, le pseudo « Etat islamique ». Pourtant, face à cette barbarie, les populations kurdes, arabes ou yézidis de la région de Rojava, au nord de la Syrie, mettent en oeuvre un autre modèle de société, émancipateur, égalitaire, multiconfessionnel, et très démocratique. Une expérience qui pourrait même servir d’inspiration pour ramener la paix dans la région. En attendant, les Kurdes et leurs voisins combattent pour défendre cette utopie concrète, sans véritable soutien international. Entretien avec des chercheurs et activistes qui en reviennent.

 
Photo : © Michalis Karagiannis
 
Les raisons d’espérer sont rares en provenance de Syrie. Mais en janvier 2015, le monde découvre, ébahi, les images de femmes kurdes en treillis qui participent à la résistance puis à la libération de la ville syrienne de Kobané. Un mouvement démocratique et anti-patriarcal vient de défaire les forces ultra-réactionnaires de l’État islamique, victorieuses ailleurs. Deux modèles de société radicalement différents se font face. Car le Kurdistan syrien fait l’expérience depuis 2011 d’une révolution démocratique inédite.
 
Assez vite débarrassé des forces du régime de Bachar el-Assad, le mouvement de libération kurde y a développé une organisation politique basée sur la démocratie directe, l’organisation en communes et la libération des femmes. Malgré la guerre, les attaques de l’État islamique (EI), l’embargo turc, sur fond d’indifférence de la communauté internationale, la région poursuit la mise en pratique de ce confédéralisme démocratique, un modèle de société multiconfessionnelle et multi-ethnique, sans État, pour l’émancipation de tous. Entretien avec Ercan Ayboğa et Michael Knapp, co-auteurs de Revolution in Rojava, ouvrage d’enquête militante sur cette révolution en cours au milieu du chaos syrien.
 
Basta ! : Ce qui se passe depuis 2011 dans la région syrienne de Rojava (au nord de la Syrie, à la frontière avec la Turquie), représente-t-il le contre-modèle absolu de la violence de l’État islamique ?
 
Ercan Ayboğa [1] : L’État islamique représente la ligne la plus réactionnaire qui existe aujourd’hui et en Syrie et au Moyen Orient, plus réactionnaire encore qu’Al-Qaïda, et le pôle le plus opposé au mouvement de Rojava. Il y a d’un côté le modèle de société de Rojava, une démarche démocratique et émancipatrice, et de l’autre, l’EI, extrêmement réactionnaire, hiérarchique, misogyne, absolument anti-démocratique, violent, et qui exploite les populations.
 
Michael Knapp : Rojava ressemble évidemment à une antithèse de l’EI. Mais c’est beaucoup plus profond. L’EI est aussi l’expression du jeu des forces présentes au Moyen Orient. Rétrospectivement, vu de l’Occident, on peut avoir l’impression que le mouvement de Rojava est né en opposition à l’EI. Mais en fait, c’est plutôt l’EI qui a été renforcé par des puissances comme la Turquie, entre autres pour détruire ce projet de Rojava.
 
Comment le projet démocratique du mouvement kurde s’est-il mis en place en Syrie, malgré la guerre civile ? Un compromis a-t-il dû être passé avec le régime de Bachar el-Assad ?
 
Michael Knapp : Quand la guerre civile a commencé en Syrie, le mouvement kurde n’a pas voulu s’allier à l’opposition. Il soutenait bien évidemment l’opposition démocratique, celle qui misait sur une sortie de crise politique et pas sur une escalade de la violence. Mais il voyait aussi que les forces d’opposition étaient soutenues par la Turquie, l’Arabie saoudite, le Qatar et les pays occidentaux. C’est pour ça que le mouvement kurde a décidé de prendre une troisième voie.
 
Du point de vue militaire, les forces combattantes d’autodéfense kurdes sont allées encercler les casernes du régime et leur ont dit : soit vous partez, soit on vous combat. Souvent, les soldats du régime se sont retirés relativement pacifiquement, pensant que les forces kurdes n’allaient pas combattre aux côtés de l’Armée syrienne libre. Le régime a donc préféré poster ses soldats ailleurs. Même s’il y a eu des combats autour des puits de pétrole. C’est dans ce vacuum que le modèle de Rojava a pu prendre naissance.
 
Les membres de la coalition nationale syrienne et de l’armée syrienne libre reprochent parfois aux structures d’auto-organisation de la région de collaborer avec le régime. Mais il faut comprendre que le mouvement kurde suit un principe d’autodéfense légitime et de primat de la politique civile. Cela veut dire qu’aussi longtemps qu’on n’est pas attaqué, il faut tout résoudre politiquement. C’est aussi la politique suivie par la guérilla du Nord-Kurdistan (Kurdistan turc).
 
Comment s’organise maintenant la vie politique dans la région ?
 
Michael Knapp : C’est complexe et dynamique à la fois. L’organisation s’adapte aux besoins. Les assemblées des conseils sont le moteur de tout. Il y a plusieurs niveaux de conseils : de rue, de quartier, de la ville… Chaque niveau envoie ensuite des représentants dans les structures du niveau supérieur : des conseils de rue aux conseils de quartiers, des conseils de quartiers aux conseils des villes, puis vers les conseils des cantons et jusqu’au conseil populaire de Rojava. Les communautés s’organisent aussi en commissions à ces différentes niveaux, pour la sécurité, l’économie, la justice…
 
Les commissions forment comme des ministères au niveau de la région. Les conseils sont toujours doubles, avec un conseil mixte et un conseil des femmes. Le conseil des femmes a droit de veto. Et dans tous les conseils mixtes, il y a une règle de parité, un quota de 40 % au moins pour chaque genre, et le principe d’une double direction, élue, avec une femme et un homme. Si dans une ville, il y a une communauté yézidie ou des communautés arabes, par exemple, ils ont aussi droit à une co-présidence dans les conseils. On a donc souvent une présidence de conseil triple voire quadruple.
 
Parallèlement aux conseils, il existe un parlement, parce qu’il y a encore des gens qui sont membres de partis et qui doivent aussi pouvoir s’organiser et être représentés. Dans ce parlement, il y a les partis, mais une partie des sièges sont réservés à des organisations de la société civile, associations de défense des droits de l’homme, de la communauté yézidie… Malheureusement, il n’a pas encore été possible de tenir des élections au niveau de toute la région pour désigner par le vote les membres de ce Parlement, à cause de la guerre.
 
D’où vient ce modèle de l’auto-organisation et de confédération démocratique ?
 
Ercan Ayboğa : Des structures d’auto-organisation communalistes sont nées au Nord-Kurdistan, en Turquie, en 2007-2008. Ces expériences se sont ensuite transmises à Rojava à partir de 2011. Le projet de confédération lui-même vient du KCK (Union des communautés du Kurdistan), une branche du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) créée en 2005. L’idée était de démocratiser le mouvement de libération kurde, de s’éloigner d’une structure de parti pour aller vers un mouvement porté par la société toute entière. Le mouvement a profité des héritages historiques comme la Commune de Paris (1871), mais surtout du mouvement zapatiste au Mexique. Avant, le PKK avait une démarche marxiste-léniniste. Le parti a lancé des discussions sur le « confédéralisme » démocratique au début des années 2000.
 
L’écologie joue-t-elle un rôle dans ce mouvement ?
 
Michael Knapp : L’écologie en est un point central. Pour développer le projet du confédéralisme démocratique, Öcalan (le leader du PKK, emprisonné en Turquie depuis 1999) s’est saisi du principe de l’écologie sociale du militant américain Murray Bookchin. Avec l’idée que le capitalisme est un système qui conduit à la destruction de la planète, et qu’il faut donc construire une économie basée sur une production régionale, écologique et décentralisée.
 
Quelles sont les structures d’émancipation des femmes à Rojava, à côté des conseils de femmes et des brigades féminines des forces d’auto-défense ?
 
Ercan Ayboğa : Dans chaque ville, il y a une maison des femmes. C’est un centre politique, mais aussi un centre de conseil, avec des séminaires, des cours, du soutien. Il y a aussi de nombreuses coopératives de femmes, des boulangeries, des coopératives textiles, de produits laitiers…
 
Michael Knapp : Le mouvement de libération des femmes profite aussi aux autres communautés, par exemple aux communautés suryoyes (chrétiens) et arabes. Sur la zone près de la frontière irakienne, il y avait des groupes arabes très conservateurs mais qui sont entrés en conflit avec l’EI et ont demandé aux unités kurdes des les aider à s’en libérer. Du coup, beaucoup se sont joints au mouvement. J’ai vu des unités de formations de ces hommes. Il ne s’agissait pas seulement de savoir-faire militaire, mais aussi de discussions sur les droits des femmes et sur la démocratie directe.
 
Nous avons aussi rencontré des jeunes femmes des communautés arabes qui ont rallié les forces combattantes d’autodéfense [2]. Elles nous ont dit qu’il y a deux ans, elles ne sortaient pas de leur maison, et maintenant, elles protègent la frontière les armes à la main. Ce modèle de confédéralisme démocratique n’est pas identitaire. C’est pour ça qu’on peut espérer qu’à plus grande échelle, il puisse aussi représenter un modèle de résolution des conflits ailleurs au Moyen Orient.
 
Comment s’organise l’économie ?
 
Michael Knapp : C’est très difficile notamment à cause de l’embargo imposé par la Turquie. Dans le canton de Jazirah par exemple [La région de Rojava a été découpée en trois cantons : Kobané, Jazirah et Afrin, ndlr] il y a, comme ressources, du pétrole et des céréales. Mais il n’y a pas de raffinerie et presque pas de moulins. Nous avons vu des silos assez pleins pour nourrir toute la Syrie pendant dix ans. Mais les céréales ne peuvent pas être transformés sur place. Une économie collectivisée se développe pourtant, avec des coopératives, qui raffinent, comme elles peuvent, le pétrole, des coopératives agricoles…
 
Ercan Ayboğa : Les coopératives jouent un rôle toujours plus important à Rojava. Elles sont soutenues par les conseils. Mais l’économie privée est aussi possible, ce n’est pas interdit.
 
Le mouvement reçoit-il des soutiens de l’étranger, du Kurdistan turc, irakien, ou de la communauté internationale ?
 
Ercan Ayboğa : Il y a quelques médicaments et des outils qui arrivent du Nord-Kurdistan, en Turquie. Mais la Turquie ne laisse passer que peu de choses. Le soutien du Nord-Kurdistan reste néanmoins très important. Les administrations auto-organisées du Nord-Kurdistan soutiennent vraiment Rojava. La ville de Diyarbakir a par exemple envoyé à Kobané des machines de construction, des ingénieurs, un soutien technique. Mais pas officiellement. Sinon, de l’aide arrive d’ailleurs, d’ONG, mais c’est très peu. La communauté internationale dit qu’elle a besoin de l’autorisation du gouvernement syrien pour envoyer de l’aide vers Rojava. Mais les gens à Rojava attendent évidemment plus de soutien international parce qu’ils considèrent qu’ils combattent pour l’ensemble du monde démocratique.
 
Michael Knapp : Rojava n’a presque pas de moyens financiers, et ne reçoit pas d’aide humanitaire. La communauté internationale dit que le problème, c’est que ce n’est pas un État. Manifestement, aux yeux de la communauté internationale, le système d’auto-organisation de Rojava n’a pas à être soutenu.
 
Pourtant, les forces combattantes kurdes d’autodéfense ont à leur actifs plusieurs succès militaires contre le pseudo État islamique...
 
Michael Knapp : Dans ces forces d’autodéfense, les gens combattent pour survivre, pour des convictions, et pour un projet de société. Certains ont longtemps combattu au Nord-Kurdistan auparavant. Ils ont déjà beaucoup d’expérience militaire. Mais leur armement est vraiment modeste, en comparaison à celui de l’EI par exemple.
 

Recueilli par Rachel Knaebel

 

 

http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/oct/08/why-world-ignoring-revolutionary-kurds-syria-isis

Why is the world ignoring the revolutionary Kurds in Syria?

 

In 1937, my father volunteered to fight in the International Brigades in defence of the Spanish Republic. A would-be fascist coup had been temporarily halted by a worker’s uprising, spearheaded by anarchists and socialists, and in much of Spain a genuine social revolution ensued, leading to whole cities under directly democratic management, industries under worker control, and the radical empowerment of women.

 
Spanish revolutionaries hoped to create a vision of a free society that the entire world might follow. Instead, world powers declared a policy of “non-intervention” and maintained a rigorous blockade on the republic, even after Hitler and Mussolini, ostensible signatories, began pouring in troops and weapons to reinforce the fascist side. The result was years of civil war that ended with the suppression of the revolution and some of a bloody century’s bloodiest massacres.
 
I never thought I would, in my own lifetime, see the same thing happen again. Obviously, no historical event ever really happens twice. There are a thousand differences between what happened in Spain in 1936 and what is happening in Rojava, the three largely Kurdish provinces of northern Syria, today. But some of the similarities are so striking, and so distressing, that I feel it’s incumbent on me, as someone who grew up in a family whose politics were in many ways defined by the Spanish revolution, to say: we cannot let it end the same way again.
 
The autonomous region of Rojava, as it exists today, is one of few bright spots – albeit a very bright one – to emerge from the tragedy of the Syrian revolution. Having driven out agents of the Assad regime in 2011, and despite the hostility of almost all of its neighbours, Rojava has not only maintained its independence, but is a remarkable democratic experiment. Popular assemblies have been created as the ultimate decision-making bodies, councils selected with careful ethnic balance (in each municipality, for instance, the top three officers have to include one Kurd, one Arab and one Assyrian or Armenian Christian, and at least one of the three has to be a woman), there are women’s and youth councils, and, in a remarkable echo of the armed Mujeres Libres (Free Women) of Spain, a feminist army, the “YJA Star” militia (the “Union of Free Women”, the star here referring to the ancient Mesopotamian goddess Ishtar), that has carried out a large proportion of the combat operations against the forces of Islamic State.
 
How can something like this happen and still be almost entirely ignored by the international community, even, largely, by the International left? Mainly, it seems, because the Rojavan revolutionary party, the PYD, works in alliance with Turkey’s Kurdish Worker’s Party (PKK), a Marxist guerilla movement that has since the 1970s been engaged in a long war against the Turkish state. Nato, the US and EU officially classify them as a “terrorist” organisation. Meanwhile, leftists largely write them off as Stalinists.
 
But, in fact, the PKK itself is no longer anything remotely like the old, top-down Leninist party it once was. Its own internal evolution, and the intellectual conversion of its own founder, Abdullah Ocalan, held in a Turkish island prison since 1999, have led it to entirely change its aims and tactics.
 
The PKK has declared that it no longer even seeks to create a Kurdish state. Instead, inspired in part by the vision of social ecologist and anarchist Murray Bookchin, it has adopted the vision of “libertarian municipalism”, calling for Kurds to create free, self-governing communities, based on principles of direct democracy, that would then come together across national borders – that it is hoped would over time become increasingly meaningless. In this way, they proposed, the Kurdish struggle could become a model for a wordwide movement towards genuine democracy, co-operative economy, and the gradual dissolution of the bureaucratic nation-state.
 
Since 2005 the PKK, inspired by the strategy of the Zapatista rebels in Chiapas, declared a unilateral ceasefire with the Turkish state and began concentrating their efforts in developing democratic structures in the territories they already controlled. Some have questioned how serious all this really is. Clearly, authoritarian elements remain. But what has happened in Rojava, where the Syrian revolution gave Kurdish radicals the chance to carry out such experiments in a large, contiguous territory, suggests this is anything but window dressing. Councils, assemblies and popular militias have been formed, regime property has been turned over to worker-managed co-operatives – and all despite continual attacks by the extreme rightwing forces of Isis. The results meet any definition of a social revolution. In the Middle East, at least, these efforts have been noticed: particularly after PKK and Rojava forces intervened to successfully fight their way through Isis territory in Iraq to rescue thousands of Yezidi refugees trapped on Mount Sinjar after the local peshmerga fled the field. These actions were widely celebrated in the region, but remarkably received almost no notice in the European or North American press.
 
Now, Isis has returned, with scores of US-made tanks and heavy artillery taken from Iraqi forces, to take revenge against many of those same revolutionary militias in Kobane, declaring their intention to massacre and enslave – yes, literally enslave – the entire civilian population. Meanwhile, the Turkish army stands at the border preventing reinforcements or ammunition from reaching the defenders, and US planes buzz overhead making occasional, symbolic, pinprick strikes – apparently, just to be able to say that it did not do nothing as a group it claims to be at war with crushes defenders of one of the world’s great democratic experiments.
 
If there is a parallel today to Franco’s superficially devout, murderous Falangists, who would it be but Isis? If there is a parallel to the Mujeres Libres of Spain, who could it be but the courageous women defending the barricades in Kobane? Is the world – and this time most scandalously of all, the international left – really going to be complicit in letting history repeat itself?

 
Un truc que j'ignorais, sur le deuxieme lien : 

 

The PKK has declared that it no longer even seeks to create a Kurdish state. Instead, inspired in part by the vision of social ecologist and anarchist Murray Bookchin, it has adopted the vision of “libertarian municipalism”, calling for Kurds to create free, self-governing communities, based on principles of direct democracy, that would then come together across national borders

 

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LE PKK a une essence "communiste" libertaire, économiquement collectiviste.

Le programme du PKK/YPG était déjà plus ou moins en vigueur dans le Rojava Syrien depuis 2012.

C'est d'ailleurs la principale hantise de la Turquie. Un état fédéraliste kurde de l’Iran a la méditerranée.

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Turquie: 251 arrestations dans l'opération contre l'EI et les rebelles kurdes

 

Istanbul - La police turque a interpellé 251 personnes dans le cadre d'une opération antiterroriste lancée vendredi dans tout le pays contre contre le groupe Etat islamique (EI) et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé le gouvernement.

 

Un total de 251 personnes ont jusqu'à maintenant été placées en garde à vue pour appartenance à une organisation terroriste, ont précisé les services du Premier ministre Ahmet Davutoglu dans une déclaration.

 

Ce coup de filet a été mené dans 13 provinces du pays, ont-il ajouté.

 

Une militante d'extrême gauche a été tuée lors de ce raid lors d'une fusillade avec la police dans un quartier d'Istanbul, a rapporté l'agence progouvernementale Anatolie. Elle faisait partie du Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), un groupe marxiste auteur de nombreux attentats en Turquie.

 

Selon l'agence de presse Dogan, les policiers ont visé quelque 140 adresses différentes dans la seule ville d'Istanbul, où quelque 5.000 policiers et des hélicoptères ont été mobilisés pour cette opération.

 

Elle intervient quatre jours après l'attentat suicide, attribué par le gouvernement islamo-conservateur turc au mouvement jihadiste, qui a visé des militants prokurdes à Suruç (sud), près de la frontière syrienne, faisant 32 morts et une centaine de blessés.

 

La Turquie, qui a décidé d'intensifier sa lutte contre le groupe Etat islamique (EI), a bombardé tôt vendredi matin plusieurs objectifs tenus par le mouvement radical en Syrie, au lendemain d'un accrochage entre l'armée turque et les jihadistes à la frontière.

 

Le PKK a de son côté revendiqué l'exécution mercredi de deux policiers, accusés d'avoir coopéré avec l'EI, en représailles à l'attentat de Suruç.

 

Le gouvernement turc a engagé en 2012 des discussions avec le PKK pour tenter de mettre un terme à la rébellion, qui a fait quelque 40.000 victimes depuis 1984. Un fragile cessez-le-feu est en cours depuis plus de deux ans mais les négociations n'ont pour l'heure abouti à aucun accord.

 

(©AFP / 24 juillet 2015 09h40)

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LE PKK a une essence "communiste" libertaire, économiquement collectiviste.

Quand on sait ce qu'est le collectivisme en terme de liberté pour les paysans, et ce que ça a donné dans l'histoire, je trouve toujours très drôle qu'on arrive à associer libertaire avec ce terme, et le communisme en général.  :wacko:

 

 

Sinon, la Turquie commencerait-elle a se rendre compte du monstre qu'elle a laissé prospérer ?

 

La Turquie a bombardé l’Etat islamique en Syrie pour la première fois

Trois chasseurs F-16 de l’armée de l’air turque ont bombardé, vendredi 24 juillet au matin, plusieurs objectifs tenus par l’Etat islamique (EI) en territoire syrien, ont annoncé les services d’Ahmet Davutoglu, le premier ministre de la Turquie. Ces frappes ont été menées peu avant 4 heures (3 heures en France), au lendemain d’un accrochage entre l’armée et les djihadistes qui a coûté la vie à un sous-officier turc.

[...]

 

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/07/23/la-turquie-aurait-autorise-des-avions-americains-a-frapper-l-etat-islamique-de-l-une-de-ses-bases_4696042_3214.html

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Quand on sait ce qu'est le collectivisme en terme de liberté pour les paysans, et ce que ça a donné dans l'histoire, je trouve toujours très drôle qu'on arrive à associer libertaire avec ce terme, et le communisme en général.  :wacko:

 

Si leur référence est Murray Bookchin, ils sont plus proches de l'anarcho-communisme que du trotskisme, du léninisme ou autre formes de communisme sociétal. En d'autres termes, ils seraient davantage centrés sur l'associationnisme que sur le collectivisme. Pour faire vite, le refus d'un seul membre de la communauté prévaut sur la majorité qui aurait pu s'établir et c'est donc le consensus qui est à rechercher. Murray Bookchin a d'ailleurs développé sa réflexion anarcho-communiste en réaction à un trotskisme qu'il considérait trop coercitif. 

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En fermant la frontière ils ont coupé un robinet vital pour l'EI, de l'autre côté le robinet qui alimente JAN et les mouvements AQ "compliant" lui est grand ouvert, alors on se demande si il ne s'agit pas juste de déshabiller Paul pour rhabiller Jacques.

Ils se sont rendus compte qu'a laisser le terrain à EI ils risquaient de perdre tout contrôle de la situation, intervenir leur permet de "choisir" les vainqueurs.

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Ils se sont rendus compte qu'a laisser le terrain à EI ils risquaient de perdre tout contrôle de la situation, intervenir leur permet de "choisir" les vainqueurs.

 

 

Enfin choisir les vainqueurs, sacré dilemme pour les turcs : 

 

- L'opposition modérée ne vaut rien, ils ne gagneront jamais ce conflit. 

- L'EI est une créature incontrolable dont les turcs commencent à voir le danger.

- Les turcs sont viscéralement opposés aux milices kurdes qui pourraient préfigurer un kurdistan indépendant, plus grande crainte de la Turquie. 

- Les trucs sont viscéralement opposés au régime de Bachar en raison de son soutien au PKK et aux incidents frontaliers. Plus encore avec les islamistes conservateurs sunnites au pouvoir en Turquie qui sont opposés au régime laïc alaouite de Bachar. 

 

Je ne sais pas quel vainqueur les turcs vont choisir mais ca ressemble à une situation assez inextricable pour eux. Plus que choisir un vainqueur les turs auraient davantage intérêt à faire durer cette situation conflictuelle sans qu'aucun belligérant ne prenne le dessus. Cela met hors d'état la Syrie en tant que pays et Etat, l'EI est contenu par les kurdes, l'armée syrienne et les occidentaux d'une part et les moyens qui lui sont accordés par les pays sunnites lui permettent d'entretenir le conflit sans prendre le dessus d'autre part, et enfin les kurdes sont occupés directement par l'EI et ne peuvent pas trop lorgner sur les régions turques majoritairement kurdes. 

 

Je pense que c'est le dessein d'Ankara depuis le début. Ils viennent d'avoir un léger accroc à cette stratégie mais je ne vois aucune autre option stratégique ouverte pour eux donc ca m'étonnerait qu'ils fassent plus que quelques gesticulations symboliques : type une frappe aérienne de représailles, ouvrir une base ou deux aux occidentaux limitées à des activités de soutien etc. 

Modifié par EOA
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Cet attentat est une bénédiction pour Ankara: ils vont pouvoir agir après avoir laissé la région plongé dans le chaos.

 

 

Un petit attentat et c'est carte blanche pour envahir une partie de la Syrie, abattre Assad et écraser les Kurdes.

Le retour de l'empire Ottoman avec des régions "sécurisés" qui seront sous perfusion durant minimum une décénnie, passer pour le champion du sunnisme face à l'ogre Perse.

 

La Turquie a tout à y gagner.

Sauf....

Si cela devient un Liban 80 /Viet Nam 60 /Astan  80/2000.

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Turkish airstrikes target ISIL in Syria

 

ANKARA

July/24/2015

 

Turkey carried out airstrikes against three Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) targets in Syria for 13 minutes early July 24.

 

Three Turkish F-16 fighter jets took off from the 8th Main Jet Base in the southeastern province of Diyarbakır at 3:12 a.m. and hit two ISIL headquarters and one rallying point inside Syria with guided missiles from 3:40 a.m. to 3:53 a.m., Turkish Prime Minister's Office said in a statement.

 

The operation was named after Yalçın Nane, a non-commissioned military officer who was killed during Turkish army's first gunfight with ISIL on the border in the province of Kilis on July 23.

 

Ankara informed its allies before the military operation on early July 24 that hit ISIL targets, a Turkish official told the Hürriyet Daily News.

 

ISIL targets were located near the Havar village of Syria, which is across Turkey's Kilis on the border, according to Doğan News Agency.

 

Private broadcaster CNNTürk reported that the Turkish jets launched their missiles from Turkey, without entering the Syrian airspace.

 

The decision was taken at a special security meeting in Ankara late July 23, hours after the clash on the border.

 

"The state of the Republic of Turkey is decisive in taking any precaution to safeguard its national security," the official statement confirming the airstrikes said on July 24, adding that the Turkish F-16s returned to their bases at 4:24 a.m.

 

Suicide bombing triggers more violence

 

The Turkish Armed Forces (TSK) had announced that five armed terrorists opened fire at a military outpost on Syrian border on July 23 and killed one non-commissioner officer, while wounding two troops. As a result of Turkish retaliation, one ISIL militant was killed and three ISIL vehicles were hit.

 

Hours before the July 23 border clash which involved four Turkish tanks, Turkey agreed to open its İncirlik military base to aircraft of the anti-ISIL coalition.

 

The new joint action consensus between Turkey and the United States also covers a partial no-fly zone over the Turkey-Syria border.

 

The 90-kilometer line between Syria’s Mare and Cerablus will be 40 to 50 kilometers deep, sources told daily Hürriyet, while elaborating on the security steps outlined by Deputy Prime Minister Bülent Arınç, following a cabinet meeting on July 22.

 

Turkey also recently decided to beef up security on its borders with Syria by flying surveillance balloons and building a two-fenced border system with a new moat.

 

On July 20, 32 people were killed by a suicide bombing in a Turkish town on the Syrian border that the government blamed on ISIL.

 

This sparked an upsurge in violence in Turkey’s Kurdish-dominated southeast, where many accuse the Turkish authorities of collaborating with ISIL, accusations Ankara denies.

 

Turkish police on July 24 launched raids to arrest suspected members of ISIL and other militant groups, including the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK), in an apparent bid to stamp down on all sources of violence, the state-run Anadolu Agency said.

 

 

Hurriyet Daily News

 

Partial no-fly zone included in US-Turkey consensus: Turkish sources

 

Uğur Ergan - ANKARA

July/24/2015

 

A recent joint action consensus between Turkey and the United States, which includes the use of the İncirlik Airbase in southern Turkey in fight against the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) jihadists, also covers a partial no-fly zone over the Turkey-Syria border, according to Turkish sources.

 

The 90-kilometer line between Syria’s Mare and Cerablus will be 40 to 50 kilometers deep, sources told daily Hürriyet, while elaborating on the consensus outlined by Deputy Prime Minister Bülent Arınç, following a cabinet meeting on July 22.

 

However, sources avoided saying whether such a zone would be broadened in the future.

 

This security line will prevent radical groups such as the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) or the al-Qaeda-affiliated al-Nusra Front from gaining the mentioned land.

 

U.S.-led coalition jets will provide security over the land “when needed,” carrying out “attacking or exploration” flights, sources said.

 

Jets belonging to Turkey, which is not a member of the coalition but lends support to the anti-ISIL fight, will also be allowed to take similar flights “when needed,” the sources added.

 

The coalition jets will be allowed to use the İncirlik NATO base and Turkish air field, they said.

 

In addition, an artillery backing by the Turkish military has also been considered. The consensus also covered permissions for jets from other countries which may possibly join the coalition in the future.

 

The use of the airfield will be coordinated with the Turkish army, sources said.

 

Following a final declaration of the agreement on the no-fly zone, the jets of the Bashar al-Assad regime in Syria will not be permitted within the zone, and those which violate this will be targeted.

 

The agreement did not directly target the Syrian-Kurdish Democratic Union Party (PYD), but a counter move will be possible if the PYD and its armed force, the People’s Protection Units (YPG), threaten the Turkish border, namely bidding to change the demographic structure, according to sources. However, they said the U.S. would not take a direct stance against the PYD, which is now fighting against ISIL.

 

The coalition jets will also be able to use bases in the southeastern provinces of Batman, Diyarbakır and Malatya in cases of emergency.

 

 

Hurriyet Daily News

 

 

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Modifié par Gravity
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Cet attentat est une bénédiction pour Ankara: ils vont pouvoir agir après avoir laissé la région plongé dans le chaos.

 

 

Un petit attentat et c'est carte blanche pour envahir une partie de la Syrie, abattre Assad et écraser les Kurdes.

Le retour de l'empire Ottoman avec des régions "sécurisés" qui seront sous perfusion durant minimum une décénnie, passer pour le champion du sunnisme face à l'ogre Perse.

 

La Turquie a tout à y gagner.

Sauf....

Si cela devient un Liban 80 /Viet Nam 60 /Astan  80/2000.

En effet, j'ai surtout l'impression que la Turquie est forcée d'intervenir contre son gré, et qu'elle va devoir intervenir de manière directe et massive. Ankara ne pourra pas se permettre d'intervenir ponctuellement, surtout sur sa frontière sud. Malheureusement pour elle, elle fait figure d'adversaire pour la quasi-totalité des factions engagées dans la guerre civile. Même les islamistes "modérés" du Front islamique et cie pourraient se retourner contre leur bienfaiteur à terme. 

Après, j'ai du mal à imaginer comment les Turcs arriveraient à justifier la légitime défense dans ce cas pour intervenir directement en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad. Contre des groupes terroristes armés qui la visent directement (et encore le droit international est très strict sur ce point), mais contre le régime en lui-même. Ceci dit, ils sont déjà intervenus en violation complète du droit international à Chypre, donc bon.

 

Pour moi, c'est une fausse bonne nouvelle : la Turquie ne risque pas de couper l'approvisionnement vers les autres rebelles de Syrie, et son action contre l'Etat islamique risque surtout de déplacer une partie du conflit sur son sol. Par ailleurs, à terme, les Turcs vont intervenir contre les milices kurdes (la seule véritable force capable de s'opposer à l'Etat islamique), ce qui risque de déstabiliser la Syrie, la Turquie, mais aussi l'Irakl (et pourquoi pas l'Iran). On a tendance à oublier que c'est le Moyen-Orient, c'est vraiment l'application de la théorie des dominos.

Nous l'avons vus : le Liban est au bord de la guerre civile depuis l'intervention du Hezbollah, et il y a eu des combats sur son sol. L'armée turque est certes plus puissante que l'armée libanaise, mais le terrain à la frontière sud de la Turquie est propice à l'existence de mouvements armés pratiquant la guérilla.

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Les bombardements turcs ont recommencés : 

 

BREAKING: Turkish jets have conducted strikes against #ISIS, this time from inside #Syrian territory - @CNNTURK_ENG

— Conflict News (@Conflicts)

July 24, 2015

 

many, many F16's leaving from #diyarbakır airbase, it just doesnt stop, one after another. unusual, even more so at this time of night.

— Frederike Geerdink (@fgeerdink)

July 24, 2015

 

Al Nosra est aussi visé dans le secteur par la coalition : 

 

Jabhat Al Nusra: U.S. coalition hit #JN positions on the frontline with #IS today https://t.co/JDyvkN6mna. #Syria

— Flea1862 (@Flea1337)

July 24, 2015
Modifié par Barristan-Selmy
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Turkey launches second wave of airstrikes against ISIS in Syria, hits PKK camps in Northern Iraq

 

ISTANBUL

Saturday, July 25 - 2015

 

Turkish F-16 jets took off from their airbase on late Friday as part of the second wave of operation against the self-proclaimed Islamic State of Iraq and al-Sham (ISIS) units in Syria.

 

The operation ended at around 2. am local time and Tırkish mediasoucres reported that the jets have returned back to the airbase in Diyarbakır.

 

In the operation five PKK camps of Zap, Basyan, Gare, Avashin and Metina in Northern Iraq were also targeted along with ISIS-held areas. PKK's headquarters located on Qandil Mountains in Northern Iraq were reportedly targeted in the attacks as well.

 

About 20 Turkish F-16 jets took off at around 10.30 pm local time from Diyarbakır 8th Main Air Base Command located in southeastern Turkey.

 

Nine of the jets set for the PKK camps crossed the border at 10.55pm local time and entered Iraqi airspace.

 

Commercial flights between 11.30 pm local time on Friday and 9.00 pm on Saturday in the region have been suspended until further notice. Turkish Airlines has also stopped all flights from Istanbul to Hakkari in Turkey.

 

DAILY SABAH

 

 

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...

Modifié par Gravity
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Les turcs ont bombardé les kurdes cette nuit...

ils joue a quoi ces abrutis !

C est pas des 20mm qu on aurait du donner aux kurdes mais des mistral !

 

C'est la réponse a l'assassinat de deux policiers turcs par le PKK - policier soit disant complice de l'EI - ... qui elle même est la réponse a l'attentat de Suruc - attribué a l'EI mais non revendiqué - etc.

 

En gros la Turquie essaye d'éviter que la guerre EI/YPG ne s'étende chez elle.

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En gros la Turquie essaye d'éviter que la guerre EI/YPG ne s'étende chez elle.

 

 

La Turquie souhaite aussi rappeler qu'elle ne tolèrera aucun état kurde indépendant au sud de sa frontière et qu'elle considère le PKK et ses émanations YPG comme des organisations terroristes au même titre que l'EI. Et c'est là que la limite de la politique Turque pointe le bout de son nez : les turcs n'ont aucun camp à soutenir en Syrie. Les turcs s'opposent à l'EI aux Kurdes et à l'Etat syrien. La stratégie turque est dans une impasse, le meilleur scénario pour le moment étant pour eux la conduite d'une guerre civile larvée qui met hors d'état les 3 belligérants. 

 

C'est pour ça qu'à mon avis après quelques frappes et déclarations symboliques la situation va revenir à la situation antérieure. Parce que sinon ça veut dire que les USA ont donné leur accord à une intervention pour créer une zone tampon (ce qu'ils ont catégoriquement refusé l'année dernière) et cela impliquerait une opération bien plus importante de l'armée turque avec des grosses troupes au sol, des pertes, des combats d'attrition dans la durée type insurrectionnel etc. Bref je n'y crois pas un instant. 

Modifié par EOA
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La Turquie souhaite aussi rappeler qu'elle ne tolèrera aucun état kurde indépendant au sud de sa frontière et qu'elle considère le PKK et ses émanations YPG comme des organisations terroristes au même titre que l'EI. Et c'est là que la limite de la politique Turque pointe le bout de son nez : les turcs n'ont aucun camp à soutenir en Syrie. Les turcs s'opposent à l'EI aux Kurdes et à l'Etat syrien. La stratégie turque est dans une impasse, le meilleur scénario pour le moment étant pour eux la conduite d'une guerre civile larvée qui met hors d'état les 3 belligérants. 

 

C'est pour ça qu'à mon avis après quelques frappes et déclarations symboliques la situation va revenir à la situation antérieure. Parce que sinon ça veut dire que les USA ont donné leur accord à une intervention pour créer une zone tampon (ce qu'ils ont catégoriquement refusé l'année dernière) et cela impliquerait une opération bien plus importante de l'armée turque avec des grosses troupes au sol, des pertes, des combats d'attrition dans la durée type insurrectionnel etc. Bref je n'y crois pas un instant. 

Tu oublies qu'il y a un quatrième camp dans la guerre le m^me que nous soutenons plus ou moins officiellement ainsi que les pays du Golfe : les islamistes "modérés".

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Les "islamistes modérés", c'est ceux qui exécutent les gens sans les décapiter ?

 

Non. C'est un peu comme les talibans modérés : ils mettent les femmes dans le coffre comme les talibans "normaux" mais ils enlèvent la roue de secours pour qu'elles aient plus de place. Je crois que la citation originale est de Marc Jolivet.

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Tu oublies qu'il y a un quatrième camp dans la guerre le m^me que nous soutenons plus ou moins officiellement ainsi que les pays du Golfe : les islamistes "modérés".

 

 

Moi j'appelle plus ça une variable d'ajustement. Sérieusement l'hypothèse n'est pas très crédible, hormis dans la région de la frontière jordanienne solidement tenue, les rebelles modérés ne représentent plus grand chose.

Dans la région d'idlib et de Jisr ils sont fortement imbriqués avec Al Nosra et donc plus vraiment apparentés à des rebelles modérés, sans compter qu'ils sont coincés entre les trois autres factions : armée qui semblent décider à reprendre l'offensive sur Jisr afin de sécuriser la région alaouite une fois l'opération de zabadani bouclée, ce qui ne devrait plus prendre beaucoup de temps, les kurdes au nord ouest et l'EI qui grignotent les territoires au nord est. 

 

Enfin je ne suis pas sur qu'ils représentent une alternative crédible, mais plus un moyen pour les turcs et les pays du golf de prolonger les hostilités. 

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Les "islamistes modérés", c'est ceux qui exécutent les gens sans les décapiter ?

 

Non Ils sont modérés, ils suivent le coran comme tout bon musulmans c'est tout :

 

"Tuez-les partout ou vous les trouverez !" (II, 187)

 

Mais ils se disent modérés afin d'avoir des aides occidentales.

 

Perso je préfère l'EI qui ne se la joue pas Taqiya au moins et annonce la couleur. Seulement on donne raison aux "modérés" vu que des groupes (al-qaida/ex-al-qaida) reçoivent des armes par le simple fait de se présenter comme "modérés".

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