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Les terres rares, commencent a se faire vraiment rares !


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Terres rares : les industriels à la chasse au gaspi

Les prix flamblent pour les métaux rares essentiels à la contruction de produits technologiques. De fait, les fabriquants expérimentent de nouveaux procédés de fabrication pour réduire le recours à ces éléments.

16.09.2011 |  Tatyana Shumsky | The Wall Street Journal (par le biais de courrier international

Des téléphones portables aux moteurs à réaction, la fabrication de produits technologiques repose sur un approvisionnement ininterrompu de métaux parfois rares. Alors que la demande et les prix de certains métaux s’envolent et que les interruptions de livraison menacent de ralentir la production, plusieurs entreprises s’efforcent de réduire leur consommation.

Ces métaux peuvent être effectivement très rares – comme le rhénium – ou plus abondants mais d’extraction difficile – comme les terres rares, nom donné aux 17 minéraux utilisés dans la fabrication de produits comme l’iPhone, les aspirateurs ou les ampoules à basse consommation. La Chine contrôle plus de 90 % de la production mondiale de terres rares [voir carte interactive] et la réduction brutale des quotas d’exportation – décidée l’année dernière par Pékin pour renforcer son contrôle sur le secteur – a porté un coup dur à l’ensemble du marché qui a vu le prix de ces métaux monter en flèche. Résultat, certaines entreprises comme General Electric (GE) et Toyota essaient à présent de réduire leurs besoins pour ces métaux.

La stratégie de GE consiste essentiellement à limiter les gaspillages : faire plus avec moins, recycler et mettre au point des substituts. L’idée est de rééditer avec les terres rares ce que GE a fait avec le rhénium contenu dans les superalliages utilisés pour la fabrication de ses moteurs à réaction et ses turbines à gaz. Sous-produit d’un sous-produit du cuivre, le rhénium est l’un des éléments chimiques les plus rares [du tableau périodique]. Il a notamment pour particularité d’augmenter la résistance de l’acier soumis à des forces ou des températures extrêmes.

Lorsque la demande a commencé à dépasser l’offre et que les prix ont été multipliés par dix – atteignant plus de 6000 dollars [4 345 euros] les 450 grammes il y a cinq ans –, GE a décidé de lancer un programme de recherche afin de réduire sa consommation. En utilisant dans de plus grandes proportions des agents aux propriétés similaires mais moins chers ou plus abondants, comme le nickel ou le molybdène, GE a réussi à réduire ses besoins en rhénium de 6% à 3% pour sa production de moteurs à réaction. La société a également découvert qu’elle pouvait réduire le nombre de composants à base d’alliages de rhénium sans diminuer la performance de ses produits.

Tout en diminuant sa consommation de rhénium de deux tiers, GE a mis en place un partenariat international de recyclage entre fabricants de moteurs à réaction afin de limiter leurs besoins de nouveaux métaux.

Forte de ce succès, la société américaine espère trouver des substituts à d’autres métaux rares. GE cherche notamment à réduire ses besoins en néodyme, composant essentiel entrant dans la fabrication des puissants aimants utilisés dans les éoliennes. Le prix de ce métal est passé de 19,45 dollars le kilo début 2009 à 455 dollars le kilo aujourd’hui.

D’après Steven Duclos, responsable de la gestion des matières premières chez GE, la plupart des entreprises pourraient réduire leur consommation de terres rares de 10% à 80% rien qu’en révisant leurs processus de production pour limiter les gaspillages. “Bon nombre de méthodes de production ont été mises au point sans véritable impératif d’économie de matières premières”, explique-t-il.

Un scientifique aurait également trouvé une autre solution permettant à GE de diminuer sa consommation de néodyme. Celui-ci a utilisé le savoir-faire de la société en matière de nanotechnologies pour fabriquer de nouveaux matériaux magnétiques et réduire de manière significative les quantités de néodyme précisément utilisé pour ses propriétés [magnétiques]. “Nous n’en sommes encore qu’à la phase de recherche”, précise toutefois Duclos.

D’autres entreprises cherchent même à se passer entièrement des technologies nécessitant des terres rares. Toyota, qui utilise des aimants à néodyme pour le moteur de la Prius, sa voiture hybride électrique, a indiqué travailler sur un projet de moteur électrique plus efficace et n’utilisant pas de terres rares.

Le constructeur japonais a également un projet de coentreprise pour lancer l’année prochaine sa première voiture fonctionnant sans aimant permanent. C’est la société californienne, Tesla Motors de Palo Alto, qui fournira le moteur et la batterie de la voiture électrique RAV4.

Les systèmes d’éclairage représentent le domaine où les chercheurs peinent le plus à trouver des substituts aux terres rares. Tous les produits allant des ampoules à basse consommation aux écrans d’ordinateurs en passant par les iPhones, nécessitent l’utilisation d’europium pour créer une lumière rouge et de terbium pour une lumière verte. “Il n’existe qu’une centaine d’éléments chimiques connus et nous savons quelle couleur produit chacun d’entre eux. Ces deux-là sont les seuls à produire ces deux couleurs”, explique Alex King, directeur d’Amex Laboratory, un centre de recherche sur les terres rares.

En espérant que ça n'aura pas de concéquence facheuse sur l'industrie de défense ... Ceci dit que les industries classiques envoient des signaux vers une utilisation moindre pourrait induire a l'inverse une baisse de pression du marché sur ces matériaux s'ils en consomment globalement moins ...

La chine est devenu le principal exportateur de terres rares dans le monde, au point que l'essentiel du marché provient de ce pays aujourd'hui mais c'est aussi pour une grande part de compétitivité sur ce type de matériaux que permet ce pays : il existe des réserves de terres rares ailleurs dans le monde, mais on y touche pas tout simplement parce que par rapport aux terres rares chinoises : impossible de s'aligner sur le marché au vu des normes environnemental d'exploitation en occident

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Une seul solution : le recyclage. Mas encore faut il que cela soit rentable et pour le moment ça ne l'est pas.

100% pour !

Mais le problème c'est dans l'industrie des semis conducteurs & technologies liées : une bonne partie des terres rares sont consommée en tant qu'additifs de modifications des propriétés des semi-conducteurs dont la grosse base est en silicium (dieu merci lui il est pas rare  :lol:) avec des imbrications moléculaires a de très faibles quantités consommées ...

Mais réalisées en grande séries : ben ça consomme quand même ! Et la pour aller recycler ces matériaux rares & métaux "terres rares" la ! Faut hélas se lever de bonne heure : c'est pratiquement impossible ...

D'ailleurs dans le recyclage électronique : c'est Or/cuivre et le reste banané enfin pour faire gros, il peu y avoir des spécificités ou l'on va + loin si des quantités non négligeables d'un métal précieux ou rare sont atteignables

Un peu aussi comme il est émis dans l'article le problème de l'europium & terbium pour les couleurs dans les affichages électroniques : les quantités en jeu sont pas récupérables ni économiquement et surement techniquement non plus ! On a a faire a des utilisations ou l'ont peut considérer ces matériaux comme perdu pour de bon  :-[

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C'est pour ça qu'en électronique je crois qu'ils utilisent de plus de matériel basé sur des composants organique ou semi organiques.

Après ce sera peut être un point supplémentaire pour l'exploration spatiale, si vraiment les prix explosent. On pourrait aller chercher des métaux rare la ou il y en a en abondance.

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C'est pour ça qu'en électronique je crois qu'ils utilisent de plus de matériel basé sur des composants organique ou semi organiques.

Après ce sera peut être un point supplémentaire pour l'exploration spatiale, si vraiment les prix explosent. On pourrait aller chercher des métaux rare la ou il y en a en abondance.

Ce qui tombe plutôt bien : la NASA vient de présenter le SLS qui normalement devrait être le 1er engin qui va s'atteler a de la prospection spatial dans bien 20 ans environ quand ses phases les + élaborées a 130t seront mises au point

En effet on sait qu'obama qui a politiquement fait plier le programme constellation a préférer refaire diriger l'exploration spatiale vers les astéroïdes plutot que l'objectif lune de constellation, bien que tout compte fait SLS vient de révéler qu'il y aurait tout de même des missions lunaires habitées du moins peut être : en tout cas elles seront ponctuelles et ne feront pas office de tout un programme comme on pouvait le constater avec constellation qui prévoyait + ou - l'installation de base semi-permanente lunaire (habitées quelques mois entre 2 missions)

Le nouvel objectif d'aller visiter des géocroiseurs a des intérêts multiples dont la prospection spatiale "pure" car la NASA est parfaitement au courant combien certains matériaux notamment nécessaire a l'aéronautique tant civile, militaire que spatiale vont commencer a manquer : dont le rhénium l'un des + importants de tous (métal très rare ayant une tenue ultime a la fusion)

On sait que les métaux rares sont normalement en proportion beaucoup + interessante sur les astéroïdes que sur terre, au point par exemple qu'on estime aujourd'hui que tout l'or connu dans la croute terrestre ne provient pas des origines de la formation de la terre mais d'un bombardement tardif avec l'équivalent d'au moins 130 collisions de géocroiseurs géants (+ de 5-10 km) qui permet d'expliquer pourquoi il y a tant d'or dans la croute terrestre alors que si l'or existait d'origine a la formation de la terre : la logique voudrait qu'il soit intégralement piégé dans le noyau terrestre du fait de sa densité et absent de la surface

C'est ce qui explique pourquoi la NASA veut aller mettre les pieds sur les astéroïdes car il y a une prospection d'une importance stratégique pour le futur industriel humain en métaux rares a faire impérativement du fait des manques criants pour garantir un avenir radieux des stocks connus sur terre (ceci dit si on s'en tient qu'au rhénium par exemple, il vient d'être découvert au kamtchaka un volcan intéressant qui a tendance a faire remonter en surface du rhénium en quantité très interessantes que les russes voudraient mettre en exploitation) et ça concerne au final toute la panoplie des métaux rares a relativements rares et le fameux groupes des terres rares : qui sont pas si "rares" mais toujours a des niveaux de concentration dans les minerais peu engageant et couteux : la ou elles deviendraient + engageantes sur un astéroïde avec des concentrations bien + fortes et peut être + économiques dans l'avenir

Mais évidemment la partie du futur développement terrestre n'est qu'un petit volet, la mission sur un astéroïde fut décidé parce qu'on se rend compte + ou - dans l'urgence que les géocroiseurs potentiellement dangereux pourraient être beaucoup + nombreux (c'est même une certitude aujourd'hui) et qu'une mission habitée devient nécessaire pour étudier de + pret les vrais solutions qui s'offriront a nous pour leur faire prendre des orbites sécurisantes

Dernière chose : la science planétologique demande expréssément de l'échantillonnage en grande quantité (pouvoir en ramener pas sceaux entier comme a l'époque d'appolo pour les missions lunaires qui ont permis de redessiner un passé insolite du couple terre lune : la collision connue comme l'évènement théïa en planéténologie provient par exemple des informations qui ont mis l'évidence en avant avec l'étude poussée des roches lunaires rapportées)

Du coup la visite d'astéroïde par missions habités devient alors + importantes que la lune en elle même aujourd'hui : du moins dans l'immédiat ils pèsent + lourds !

Ha oui aussi, on a aucune expérience en exploration spatiale en sortie du système terre/lune par une mission habitée, et pour envisager mars dans l'avenir : il faut en passer par la par des missions lagrange/astéroïdes pour rattraper du savoir faire et faire aussi ressortir des inconnues éventuelles au niveau concept habité

Une chose est sur : la prospection minérale des matériaux rares sur astéroides a pesé un certain poids avec le recul alarmant pour dans 30-40 ans de la disposition de certains matériaux irremplaçables dans cette décision la ! Mais le + urgent étant le problème des géocroiseurs qu'on sait invisibles aujourd'hui mais aussi les astéroïdes de tailles intermédiaires dont certains pourrait frapper par surprise (des blocs de 100-500m) ou il est possible que certains n'apparaissent au grand jour que quelques semaines avant catastrophes : du coup il faut se bouger le cul sur ce type de menace avec les dernières découvertes des populations géocroiseurs dits "noirs" car invisibles jusqu'au dernier moment

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C'est pour ça qu'en électronique je crois qu'ils utilisent de plus de matériel basé sur des composants organique ou semi organiques.

Après ce sera peut être un point supplémentaire pour l'exploration spatiale, si vraiment les prix explosent. On pourrait aller chercher des métaux rare la ou il y en a en abondance.

En tout cas ça sera pas pour les terres rares: si les chinois ont réussi à faire baisser les coûts jusqu'à tuer la concurrence, ce ne sera pas en allant les chercher dans l'espace qu'on fera moins cher ... ;)

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En tout cas ça sera pas pour les terres rares: si les chinois ont réussi à faire baisser les coûts jusqu'à tuer la concurrence, ce ne sera pas en allant les chercher dans l'espace qu'on fera moins cher ... ;)

Heuuu : il faut savoir qu'elles restent over couteuses hein : + de 6000$ la livre

Elles y sont moins couteuse qu'elles ne le serait a exploiter dans les réserves connues en occident car leur extraction et traitement induisent des niveaux de pollutions qui rendent la chose économiquement impossible avec les stocks occidentaux eux n'ayant pas a s'emmerder avec ça !

Et pourtant, vu que toute la demande mondiale s'est concentrée sur l'offre chinoise : leur niveau de stock baisse de façon alarmante au point ou ils sont tentés a chaque crise diplomatique avec les pays acheteurs d'en cesser les exportations comme moyen de pression (comme ça c'est fait y a pas si longtemps avec le japon) mais aussi parce qu'ils sont de + en + tentés de se le garder pour eux voyant bien ou en sont les réserves aujourd'hui !

Si la production devrait reprendre en occident et dans d'autres pays contraint par des normes environnementales jusqu'ou vont devoir grimper les prix a la livre ? 15 000$ les 450g ? 20 000$ ? Ou pire encore ! Et pour des réserves exploitables jusqu'a quand ? Avec quelles demandes mondiales faisant pression derrière ? Sachant qu'il n'y a pas que l'industries des semi-conducteurs qui en est gourmandes : la recherche scientifique en consomme pas mal aussi

Le développement mondial en dépend donc ! Commencer a prospecter est une attitude donc + que raisonnable et nécessaire a ce niveau : ça veut pas dire qu'on a les moyens économiques d'aller exploiter une telle chose dans l'espace d'ici 20-30 ans (ça sera surement pas le cas) mais ça veut dire qu'il faut commencer dès maintenant l'inventaire des opportunités qui se présenteront devant nous pour préparer des besoins géo-stratégiques a 50 ans devant nous

Et la question de domination militaire en dépend aussi très certainement ... Les diplomaties mondiales font pareils, elles utilisent des politiques de long termes avec des visions parfois a 50 ans devant elles

Et il n'y a pas que les "terres rares" en jeu, mais la plupart des minéraux a forte pression économique sauf le fer (le fer lui on sait qu'on peut compter dessus même au de la des siècles futurs)

Ne serait ce que le cuivre en lui même devient inquiétant face a la demande mondiale avec l'explosion de la demande électrique dans les pays en voie de développement et la fermeture des + importantes mines a ciel ouvert

Pour la NASA dans l'immédiat le rhénium doit très certainement être le métal ou il va falloir des réponses pour la domination stratégiques futures : vu qu'en aéronautique le rhénium étant fondamental pour les motorisations via des alliages a bonne tenue a la fusion grace a des petites quantités de rhénium

Qui prépare l'avenir dominera ...

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Un reportage sur la fin des matieres premieres (avec les reserves actuelles connues et expoitables de maniere rentables) indiquait dans une case "Terre rare" qu'il y en a suffisament pour assurer la prod jusqu'en 2870, c'etait d'ailleurs le dernier de la liste.

Bon, ok, il est curieux de voir un terme si generique pour des dizaines de metaux differents.

Ensuite, si elles se font rare c'est parce qu'il n'y a guere qu'en chine qu'on les exploite, vu que les procedes actuels sont lourds et ultra polluants.

Des reserves il y en a dans les pays riches habituels, Bresil, Afrique du Sud et australie.

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Un reportage sur la fin des matieres premieres (avec les reserves actuelles connues et expoitables de maniere rentables) indiquait dans une case "Terre rare" qu'il y en a suffisament pour assurer la prod jusqu'en 2870, c'etait d'ailleurs le dernier de la liste.

Bon, ok, il est curieux de voir un terme si generique pour des dizaines de metaux differents.

Ensuite, si elles se font rare c'est parce qu'il n'y a guere qu'en chine qu'on les exploite, vu que les procedes actuels sont lourds et ultra polluants.

Des reserves il y en a dans les pays riches habituels, Bresil, Afrique du Sud et australie.

Oui y a le problèmes du nom générique en terres rares et métaux rares qui ne sont pas classés dans les terres rares (qui sont un groupe spécifique de numéro atomique qui se suivent du tableau périodique des élems)

Les "terres rares" sont en relative abondance dans la croute terrestre : le problème étant qu'elles n'existent sous forme exploitables que dans des minerais et résidus de minerais qu'a des concentrations faibles ... Sinon au niveau globale elles existent sous belles quantités : mais coutent malgré tout une fortune a la livre en provenance du pays pourtant le + compétitif en la matière

C'est pourquoi on craint qu'avec une demande mondial ou l'offre ne suit plus, une explosion des prix qui deviendrait un très gros problème économique tant dans les technologies grand public, que dans la recherche fondamentale ou elles sont irremplaçables

Mais le + gros problème étant les métaux rares/très rares qui font pas partis de ce groupe spécifique mais qui au niveau pression économique & stratégiques sont tout aussi préoccupant qu'au final ça se fond dans un même groupe de matériaux d'un point de vue matériaux rares

Le lithium a la limite qui est un des matériaux les + abondant de l'univers après hydrogène/hélium, connait lui aussi un gros problème : on en a des quantités énormes dans la croute terrestre et juste quelques millions de tonnes exploitables en termes de process chimiques industriellement viable pour produire ses formes exploitables ... A cause de la forte capacité de combinaisons chimiques du lithium qui fait que de très faibles quantités en comparaison sont réellement disponible

Pour les nodules polymétallique : il s'agit avant tout de minerais de cuivre/manganèse/titane/nickel/sodium/magnésium/cobalt et fer il me semble

Ceci dit, ils sont déja avec ça capable de répondre a de futurs problèmes miniers ce qui n'est pas rien

En parlant de l'ifremer : http://wwz.ifremer.fr/drogm/Ressources-minerales/Nodules-polymetalliques/Les-nodules-polymetalliques

Vous remarquerez sur la carte de distribution qu'on en a pas mal du coté de "chez nous" dans l'aire polynésienne  ;)

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http://www.lefigaro.fr/matieres-premieres/2011/07/04/04012-20110704ARTFIG00449-le-japon-decouvre-d-enormes-gisements-de-terres-rares.php

Pour information des scientifiques japonais ont découvert des gisements de terre rare au fond du Pacifique sous forme de couche de boues.

Ce qui pourrait casser le monopole chinois.

Pas d'infos si il y de tels sites dans la ZEE française du Pacifique ?

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  • 1 year later...

http://www.ifmer.org/assets/documents/files/documents_ifm/terres-rares.pdf

Les terres rares sont aussi présentes en grandes quantités dans les sédiments des fonds marins. Des chercheurs japonais ont identifié des gisements importants dans l’est du Pacifique nord autour d’Hawaï et au centre du Pacifique sud à l’est de Tahiti. Ils sont toutefois difficiles à localiser avec précision et surtout se situent à des profondeurs entre 3.000 et 6.000 mètres qui requièrent une technologie très performante et donc très onéreuse. Par ailleurs, le procédé de séparation/purification du minerai par lixiviation acide (c’est un lessivage par des acides dilués, essentiellement les acides chlorhydrique et sulfurique), s’il a le mérite d’être simple, ne va pas sans inquiéter quant aux conséquences écologiques possibles.

Les japonais estiment que les boues du fond de la mer pourraient contenir, sur une superficie de 11 millions de km2, près de 100 milliards de tonnes de minerais de terres rares et que sur ces gisements l’exploitation d’une zone d’un km2 pourrait fournir l’équivalent de 1/5ème de la production mondiale annuelle.

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  J'ai bien peur que pour exploiter ces terres rares "océaniques" un jour ... Qu'on soit contraint avec l'explosion des couts énergétiques de parier sur un renouveau du "nucléaire" naval ...

  Je sais que les rares essais qu'il y a eu (sauf les brises glaces russes/soviétiques qui sont une exception) en matière de "nucléaire civil naval" ont eu pour réponses que ce n'était pas économiquement viable par rapport aux hydrocarbures ... Le cout de "possession" d'un navire nucléaire, aussi gros soit il par exemple dans le domaine du transport naval (que ce soit cargo, ou porteur de matières premières type vraquier ou tanker, chemiquier ect) a chaque fois a montré l'échec du nucléaire dans ce domaine ... Ca coute trop cher par rapport au mazout dans l'ensemble, même si en termes de combustible le nucléaire se défendait quand même ... Mais en termes de maintenance, surveillance, accord de passage (parce que c'est pas tout les pays qui seront ok pour te voir dans leur port avec ton "machin" ni meme "capables de t'acceullir" car cela demande que les ports investissent dans le risque nucléaire ... Et ça c'est pas un "petit problème")

  Le problème étant qu'exploiter des terres rares avec des navires très spécialisés, est ce qu'on atteindrait pas la un seuil de besoins énergétiques ou le nucléaire naval civil pourrait revenir en force ? Car l'un des problèmes numéro 1 des couts très élevés d'exploiter des terres rares avec des "normes occidentales" c'est ce que cela va impliquer en couts énergétiques pour nombre d'opérations chimiques a assurer ...

  Pour faire baisser ces couts a des seuils acceptables, je me demandais si le modèle du navire usine, qui exploite par dragage ect les terres rares sur le plancher abyssal (déja un cout énergétique ... Il faut des navires capables de rester en position ect, bien sur ça on sait faire avec des pods aisément aujourd'hui) mais si le navire était aussi capable d'assurer des opérations de traitement a bord de ces matières ... A très haut couts énergétiques, peut être bien qu'on atteindrait un seuil ou il deviendrait alors intéressant tant d'affronter le cout de possession d'un réacteur nucléaire sur un navire, que des couts "portuaires" d'attache ou il se rend pour livrer a terre ect, faire ses maintenances, disposer de gens formés ...

  Avec l'envolée des prix du mazout ... A réfléchir

  Je m'étais posé la même question d'ailleurs avec le problème de la montée des océans, et les iles a risques dans le pacifique lors des grandes marées + typhons ... Alors qu'en même temps : il y a des quantités de sables + gravats coralliens (morts) gigantesques a "exploiter" a proximité des iles a problèmes, et que de relever des "motus" inhabitée pour en faire de futurs motus habitables avec une hauteur de socle de sable + gravats en adéquation avec la montée des eaux pour au moins 100 ans n'est qu'une question de volonté politique : mais aussi potentiellement énergétique, car ça couterait très cher en énergie a faire, mais si en parallèle pour certains besoins une filière navale civile nucléarisée apparait : ben du coup ... Tout devient possible, un drageur de sable pour assurer ce genre de travaux sur les iles franco-polynésiennes identifiées comme a problème "futur" et relever des motus de 4m pour en faire des futurs refuges ...

Ca pourrait valoir le coup pour un port comme Papeete tant pour l'exploitation abyssale des nouvelles ressources, que pour des travaux de relevages nécessaires d'iles, d'investir dans un port a capacité nucléaire civile, et que la France investisse dans les navires pour ces 2 domaines pour faire "chuter" les couts de possession par bénéfice énergétique très net par rapport au mazout qui couterait trop cher pour ce genre de travaux, bien qu'il y a bien eu les maldives qui ont investi dans le relevage d'iles "refuge" mais ça a couté tellement cher : qu'en vérité ce sont des "refuges de luxe"  (seuls la classe moyenne haute des maldives peut espérer y habiter au vu des couts des logements en adéquation a ce que ça a couté en sable dragué)

  Bon après y a un autre problème : le rapport des polynésiens a la question des démons nucléaires  :P  bien qu'on est loin des "essais" ... D'autant que y a des populations notamment dans les tuamotus qui apprécieraient l'investissement

  Enfin pour moi c'est en lien ... La France pourrait y avoir beaucoup a gagner en investissant dans ce domaine

 

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  • 1 month later...

Comment la Chine abuse de son monopole sur les terres rares

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20121225trib000739262/comment-la-chine-abuse-de-son-monopole-sur-les-terres-rares.html

Le premier producteur chinois de terres rares a décidé de prolonger l'arrêt de la production afin de redresser les cours. L'OMC a ouvert une enquête sur la politique chinoise dans ce domaine. La Chine produit 95% des terres rares du monde.

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Le monde n’a pas le choix. La Chine garde la haute-main sur la production de terres rares avec 95% de la production mondiale. Un monopole que Pékin n’entend pas dilapider en laissant les cours s’effondrer. Baotou Steel Rare-Earth vient ainsi de prolonger d’un mois supplémentaire la mise à l’arrêt de ses usines d’extraction situées à Baotou en Mongolie intérieure mais également dans le Jiangxi (Est de la Chine).

"Le marché des terres rares a enregistré un léger redressement dans les deux mois qui ont suivi l'arrêt de la production (...). Mais il n'y a pas eu de renversement fondamental" de la tendance, a expliqué le groupe dans un communiqué.

L’entreprise a arrêté la production de ces terres rares depuis le 1er octobre dernier. Le prix de l'oxyde de praseodymium-néodymium, une des 17 substances qui composent ce qu’on appelle les terres rares, a perdu les trois quarts de sa valeur en un an. Il s’échange 48 000 de dollars la tonne désormais. Cette baisse des cours a rovoqué une baisse de 90% du bénéfice net de Baotou Steel au troisième trimestre 2012. Il faut dire que certaines substances avaient au préalable fortement augmenté. Le néodyme avait ainsi augmenté de plus de 600% entre mars 2010 et mars 2011.

Manipulation des cours, restriction des exportations

Les terres rares sont des substances non-ferreuses essentielles à la fabrication de produits électroniques comme les écrans plats, les catalyseurs automobiles ou encore des ampoules à faible consommation. Plusieurs pays occidentaux ont mandaté l’Organisation mondiale du commerce pour enquêter sur ce qui constitue, d’après eux, une politique délibérée de manipulation des cours. Ils reprochent également à Pékin de fortement taxer les exportations des terres rares afin de privilégier son industrie électronique. L’OMC doit rendre son rapport prochainement.

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Donc, dans le conflit commercial avec les Japonnais sur les Terres rares, il y a potentiellement un volet (peut être corruptif mais le mot est peut être trop fort, d'intérêts entre décideurs politiques et économiques conjoint plutot ...)  d'intérêts joints de gens proche du pouvoir qui auraient voulu profiter de ces épisodes d'arrêt d'export vers le Japon :

 Japon qui possède aussi la plupart de la chaine industrielle de transformation de ces matières, en bloquant la vente vers le Japon on bloque toute la filière mondiale qui en a besoin pour les industries micro-électroniques et le marché des produits pour labos de science qui en consomment beaucoup ...

 Les Terres rares nécessaire pour faire un écran plat (europium) ou un disque dur pour parler des exemples les + simples : on besoin de passer par le Japon avant quoi qu'il arrive ... Même si les chaines d'assemblage qui en ont besoin sont en corée ou a Taïwan, Foxconn en Chine ect ...

Ces incidents entre la Chine et le Japon peuvent alors potentiellement provenir de volonté manifeste au coeur du pouvoir chinois en liens avec ces intérêts de faire Jackpot avec les fortes hausses que cela provoquerait a chaque blocage ... Même si les cours rebaissent de façon aussi violente une fois les besoins réapprovisionnés ...

 Une nouvelle forme d'extorsion de devise ?

Le pire dans cette histoire, c'est que ces mouvements de cours vont trop vite, pour espérer réactiver d'anciennes filières de production, notamment celles occidentales (les USA, la France : tout le monde ou presque en occident a d'anciennes mines ou lieux a exploiter mais fermé depuis longtemps a cause des couts très élevés et des normes très difficiles a suivre) ... Les fortes hausses pourraient donner le sourire en se disant : c'est potentiellement suffisant pour réactiver nos filières trop couteuses et les rendre a nouveau rentables et envisageables ...

Mais si dès les réappro après "manque" pour les industries, les cours se recassent la gueule au niveau d'origine pré crise diplo autour de ces matières, ça rend toutes alternatives impossibles ... Sauf a la limite dans un autre pays pauvres qui pourrait ouvrir des sites d'exploitation éventuels, comme apparemment il est question d'accord entre l'Inde et le Japon il me semble

  Ce qui serait pas mal, c'est qu'une enquête suffisament précise pour pointer du doigt des personnalités du PCC qui seraient en lien avec les acteurs miniers, potentiellement responsables de tout ça !

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Preuve de l’intérêt commercial que suppose la résolution de ces problèmes fondamentaux, une foule de start-up et de sociétés innovantes ont débarqué sur ce nouveau territoire encore en friche. En Suisse, une spin-off d’Oerlikon, Evatec, commercialise des systèmes dédiés au dépôt des couches nécessaires à la fabrication des dispositifs semi-conducteurs et optiques. Elle compte parmi ses clients Samsung et Osram. Plus près de l’arc lémanique, la start-up Novagan, sise au Parc scientifique d’Ecublens, s’est lancée elle aussi dans les procédés de fabrication par épitaxie pour différents dispositifs électroniques et photoniques, comme les transistors et les lasers. C’est peut-être la suédoise Glo qui suscite les espoirs les plus marqués, avec son projet de nanofils qui changerait radicalement la manière dont on fabrique les LED, chaque filament nanoscopique étant capable d’émettre de la lumière. Toutefois, les premiers tests affichent des rendements encore relativement faibles. Devant l’impossibilité de disposer d’une réponse immédiate de la science, les fabricants de systèmes d’éclairage sont bien obligés de subir de plein fouet le résultat de leur dépendance aux terres rares. Ils n’ont peut-être pas d’autre choix que celui adopté par Rhodia, un leader de la chimie de spécialité. Le groupe français a annoncé, pour ce semestre, la mise en œuvre d’un vaste programme de recyclage du terbium contenu dans les LED usagées. De quoi faire patienter Osram, Philips et l’ensemble des producteurs de diodes électroluminescentes avant l’ouverture, fortement attendue, de nouvelles mines susceptibles de répondre aux besoins des industriels. Signe des temps, la mine de Mountain Pass, dans le désert californien de Mojave, qui avait été fermée au début des années 2000, est exploitée à nouveau et pourrait rouvrir en 2012 avec une production initiale de quelque 20 000 tonnes de terres rares par an. De nouvelles ressources minières sont également en train d’être découvertes. La compagnie Lynas a ainsi annoncé l’exploitation d’une mine, dans l’Ouest australien, qui devrait débuter au quatrième trimestre 2011.

http://www.bilan.ch/articles/techno/le-boom-des-materiaux-qui-remplaceront-les-terres-rares
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  Au début je croyais que l'article parlais de tout un spectre d'utilisation les + diverses des terres rares avec des solutions alternatives viables ...

Mais une fois lu l'article, en vrai y a que pour l'éclairage LED dépendant du Terbium sur lequel Ok y aura bien des solutions, mais le reste ?

  D'autant + que ce qu'on ne parle pas beaucoup dans l'intérêt des terres rares et qui ne concerne pas les solutions industrielles : c'est la recherche "pure" qui en consomme de grandes quantités pour plein de raisons ... Les labos de la chimie a la physique ont besoin de terres rares a consommer pour un spectre immense de recherches :  qu'elles soient de sciences fondamentales sans retombées techno ... Ou que se soit des labos de recherche techno pour des produits, composant, technologie de demain :

  Les besoins restent immenses tout en étant totalement indépendant du spectre industriel d'applications directes et indirectes

On ne peut pas se permettre que nos recherches qu'elles soient nationales ou de labos privés (ou mix privé/état/université) soient ralenti par une baisse des matériaux de types Terres rares a disposition : ça serait dramatique au fil des décennies dans la course économique mondiale face a la Chine et la course scientifique (et spatiale aussi ...)

  Pire encore ... Les secteurs géostratégiques a potentiels militaires ...

 

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  L'article est pas très clair mais ...

  Quand au cas français : certes on consomme comme n'importe quel pays du G8 et du G20 énormément de terres rares, ne serait ce que dans la grande consommation de produits électroniques et informatiques ou encore d'audiovisuel-électroménager ...

  Mais peut on seulement prendre cela en compte comme notre consommation directe des terres rares, vu qu'il ne s'agit pas la des matériaux bruts, mais en immense majorité : des produits transformés dépendant industriellement du savoir faire japonais et de l'assemblage chez les dragons asiatiques

  Car si par exemple on parle de recyclage pour faire face aux besoins français : on parle alors de la consommation des terres rares bruts dans nos industries, et la je suis quand même très surpris d'y lire que le recyclage n'y suffirait pas ... A moins que cela concernait uniquement le cas du Terbium et des LED d'éclairage, je ne sais pas si on a une usine en France qui en fait, mais il me semble bien ? Et dans ce cas la Ok

  Mais si on parle de toutes les terres rares ... La France est encore un grand pays industriel (pour encore combien de temps ? Snif ...) ça fait pas de doute

Mais mis a part son industrie :

_de défense (et encore, dans le secteur de la défense la + grande consommation doit être au niveau de Thalès via l'éléctronique de défense : mais alors on parle que d'assez peu de matériaux bruts : mais surtout des produits transformés provenant du Japon puis encore manufacturés ailleurs pour une grande partie)  ...

  _ Spatial :  on a un atelier d'assemblage de satellite réputé il est vrai a Cannes ... qui doit consommer un peu de tout, mais aussi des produits transformés de l'industrie micro-électronique, et le reste en Gallium brut

  _ Nucléaire : qui doit représenter l'une des + grosse part des matériaux bruts

  _ Télécom (sagem/F telecom avec pas mal de datacenter ect : mais ce sont des équipements qui pour la plupart ne sont pas fait en France en terme de composants ...

  _ La recherche pure (labos du CNRS, labos privés, labos en montages financiers complexes, université, agences scientifiques majeures ...)

  Ca représente quoi eux qui consomment potentiellement des terres rares bruts qu'ils mettent en oeuvre potentiellement eux même, par rapport a des produits industriels de la micro-électronique/informatique qu'on importe ... La vraie question doit être la

  On en consomme autant en brut ? Pour que le recyclage n'y suffise pas si on l'envisageait ?

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  • 4 months later...

étonnant  :-[

http://www.latribune.fr/blogs/la-tribune-des-expats/20130513trib000764293/la-france-leader-mondial-des-terres-rares-c-est-possible-en-s-inspirant-du-groenland.html

Alors que le Danemark tente de profiter de sa relation historique avec le Groenland pour avoir sa part des réserves de "terres-rares" - matériau au coeur des nouvelles technologies et enjeu-source de la 4ème révolution industrielle, la France semble incapable de développer ses atouts polynesiens. Par Mikå Mered, Président Directeur Général de Polariis, Cercle Arctique.

Fibre optique, TV, smartphones, batteries, têtes de missiles, piles à combustible... les « terres rares » sont au cœur des NTIC et des cleantechs. Enjeu-source de la 4ème révolution industrielle, l'accès direct à ces 17 métaux rares sera d'une importance politique et géostratégique aussi considérable au 21ème siècle que l'accès aux hydrocarbures l'était au 20ème. Et pourtant, la France regarde les trains passer...

Groenland-Tahiti, les atouts-maîtres

Aujourd'hui, la Chine fournit environ 95% de la production de terres rares. Une arme politique cruciale pour Beijing: la pression par les quotas d'exportation envers ses concurrents coréens, japonais et américains est d'une efficacité redoutable. En revanche, face à ce géant, l'Europe possède deux atouts-maîtres pour mettre fin au monopole chinois : le Groenland et la Polynésie Française. En effet, dès 2008, le Danemark découvre le dépôt onshore historique de Kvanefjeld (sud-Groenland), estimé à lui seul comme la deuxième réserve de terres rares au monde.

En 2010, c'est une équipe de l'Université de Tokyo qui repère des dépôts offshores non moins historiques dans la Zone Economique Exclusive de la Polynésie Française. L'hexagone se trouve ainsi propulsé au rang de potentiel détenteur de 30% à 50% du marché mondial (en fonction de la politique de quotas qu'elle souhaiterait mener).

Alors, depuis 2010, le lobbying de Beijing pour emporter un maximum de licences minières au Groenland ne cesse de s'intensifier. Dans la même dynamique, l'Empire du Milieu a lancé en Avril 2012 la première association de producteurs de terres rares, avec pour ambition de jeter les bases d'un cartel international des producteurs de terres rares sur le modèle OPEC/GECF. Cependant, si la stratégie chinoise laisse de bonnes contre-chances au Danemark, il n'en va pas de même pour Paris qui pâtit de son incapacité à gérer ses outre-mers. Désormais respectivement deuxièmes et troisièmes réserves mondiales de terres rares, faisons ici le parallèle Groenland-Polynésie.

Danemark-Groenland : la stratégie du grand frère

L'intérêt du Groenland ne date pas de la fonte de l'Arctique. Depuis 1950, les relations entre l'île et la métropole se voulaient inclusives, sur la base d'une départementalisation avec toutefois une autonomie renforcée. Or, dans les années 70, puis depuis le référendum de 2008 sur l'autogestion, le Groenland est résolument tourné vers l'indépendance, toutes tendances politiques confondues. Dans ce contexte, le Danemark se construit une image de suzerain bienveillant, garant expérimenté du développement.

En accompagnant le processus d'autonomie de l'île et en la mettant largement en valeur sur la scène internationale, Copenhague veut offrir une réponse évidente à la question que tous les leaders politiques groenlandais posaient lors de la campagne législative de Février-Mars dernier : pour financer l'indépendance, étant trop peu nombreux pour développer une industrie extractive, de qui le Groenland devra-t-il être le rentier ? Et comment développer un état fort pour éviter la corruption et le népotisme ?

C'est ainsi que, la nouvelle Première ministre Aleqa Hammond défendit durant la campagne l'idée d'une « préférence danoise si possible » quant aux activités minières. Mieux : les velléités d'indépendance ne font tellement plus aucun doute (à l'horizon 2021) que même la famille royale danoise a appelé publiquement au soutien de la démarche.

C'est ainsi que, en investissant politiquement pour éviter un bras de fer contreproductif, le Danemark peut s'attendre à retirer des bénéfices économiques et géostratégiques dès la fin de la décennie. Sécurité, stabilité, proximité : l'assurance d'un jackpot pour Copenhague... que la France, passive, ne semble pas même jalouser !

France-Polynésie: la stratégie du bras de fer ?

« Qui paie contrôle ! » disait le Michel Rocard de Matignon. Aujourd'hui ambassadeur pour les pôles, il peut observer à travers l'exemple groenlandais qu'à l'heure du constructivisme politique, le contrôle s'obtient davantage par un rapport de coopération diagonal que par un colbertisme vertical suranné. En Polynésie, le contrôle métropolitain n'est qu'artificiel car la perfusion budgétaire entretient une corruption généralisée, elle-même génératrice d'instabilité économique, politique et sociale. Mais alors, comment assurer l'exploitation des terres rares polynésiennes sur le long terme dans un tel climat ? C'est bien la question à laquelle ne répond le Comité pour les métaux stratégiques (COMES).

Créé par le gouvernement Fillon en 2011, le COMES s'est orienté vers le recyclage et la prospection des terres rares en Guyane et Nouvelle-Calédonie. Parti donc à l'opposé du développement des terres rares polynésiennes, le COMES ne cherche-t-il pas à éviter le durcissement du bras de fer entre Paris et Papeete né de la loi organique du 27 Février 2004 sur l'autonomie ? Son article 14 stipule que les autorités de l'Etat « sont seules compétentes dans le champ des matières premières stratégiques ». A l'ancienne, Paris organise ici l'exploitation sans partage de sa colonie. La Polynésie n'y retirerait donc, contrairement au Groenland, aucun bénéfice direct ou capacité d'autogestion pour renouer localement avec la croissance.

En 2011, le jeune sénateur indépendantiste Richard Tuheiava et 29 représentants de l'Assemblée territoriale sont allés jusqu'à pétitionner pour la réinscription de la Polynésie Française sur la liste des territoires à décoloniser de l'ONU afin de « repenser un modèle de développement en conformité avec l'article 73 de la Charte des Nations Unies ». Initiative soutenue par le voyage du Président Polynésien Oscar Temaru au siège de l'ONU, elle est symptomatique du fossé qui se creuse toujours davantage entre Paris et Papeete.

Le triste signal de la France

L'an dernier, dans la droite ligne de l'ouverture mitterrandienne de 1984, le candidat Hollande avait promis aux polynésiens une "reconnaissance des ressources naturelles, (...) de pouvoir assurer, dans l'autonomie, votre propre développement". Lueur d'espoir dans l'interminable débat entre indépendance, autonomie et départementalisation ? Rien n'est moins sûr ! Avec la victoire toute prochaine de l'ex-RPR Gaston Flosse aux élections territoriales, la poussière sera plutôt mise sous le tapis en attendant une prochaine alternance à Paris ou Papeete...

Pendant ce temps-là, tenus à une relative distance au Groenland, les stratèges américains et chinois nous scrutent, prêts à investir massivement dans le Pacifique-sud pour gagner des parts de marché et bloquer des positions géostratégiques par la coopération économique. En somme, sur les terres rares polynésiennes comme sur le pétrole guyanais, saint-pierrais, et les schistes, alors qu'elle pourrait devenir leader mondial et dire adieu à la crise, la France, à l'inverse du Danemark, semble incapable de développer ses atouts. Pis, cette attitude défensive —pour ne pas dire passive— sur les ressources est le pire signal que la France puisse donner : puissance moyenne, et fière de l'être

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La tribune ils sont bien gentils mais, pèsent ils seulement dans leur article sans concession la difficulté actuelle pour la France pour financer sa recherche car étant a la base justement une nation forte de la science un pays aux dépenses hyper diversifiées dans le domaine ...

  Le problème de fond avec les nouvelles ressources minérales du territoire pacifique, vient potentiellement et même probablement de l'énorme difficulté pour l'état français en ce moment de pouvoir contenter TOUT les domaines de la recherche ou il est grosso modo très éparpillé ...

  Quand on se rend compte de la difficulté a financer notre politique scientifique et de développement technologique, au point qu'on en est a déclencher des "grands emprunts" spécialement pour eux car les caisses sont vides et qu'il n'y aurait pas d'espoir de financer autrement

  On comprend vite fait quelle est le problème numéro 1 dont on ne parle pas concernant les terres rares potentiellement exploitables dans nos territoires pacifiques :  Comment pourrait on financer quand déja ça tire la langue a fond et crève la gueule ouverte entre le CNRS et tout les instituts de science et technique qu'on n'arrive plus a satisfaire en métropole et l'aggravation du problème avec la crise ...

De la, rien de bien incompréhensible pourquoi le dossier est relégué sous le tapis ... Y a pas de pognon, on pourrait faire appel a des capitaux privés qui investiraient a la place de l'état français :  Mais on perdrait probablement l'intérêt alors de le faire si c'est pour au final permettre a des appetits internationaux costauds de ce goinfrer de la rente + tard

  On peut voir les choses d'une autre façon, ces ressources ne s'envoleront pas si le dossier est mis de coté pour financer d'autres priorité qu'on a déja du mal a financer dans les domaines éparpillés et élargie ou la France finance la recherche, et remettre au lendemain (a une période de vache budgétaire + grasse ...) n'est pas forcément une mauvaise chose, de toute façon le boom de la demande sera constant dans l'avenir

  Pour le Danemark la question est probablement + aisée si ce pays est beaucoup moins diversifié dans sa politique de science et recherche, intrinsèque au fait que c'est un pays a budget beaucoup + petit et que l'histoire n'a pas permis de le faire s'engager dans tout les sens de l'axe de la recherche, a l'inverse de la France puissance moyenne qui historiquement a été acteur majeur très diversifié et présent dans tout les domaines paye aujourd'hui le fait d'avoir été partout a la fois :  En période de crise ça devient visible qu'on s'est peut être étalé dans un peu trop de domaine dont beaucoup parfois sans retombées particulières, d'autres avec de fortes retombées :

  Le LHC est un bon exemple de choix "bienheureux" pour la France d'y avoir beaucoup investi : Elle a hérité d'une immense partie de la construction de l'acccélérateur et a permis de donner du job a bien des pme liée a la science et labo spéciaux (il me semble que grosso modo + de 60% du chantier du LHC a été français au niveau des entreprises)

  Un choix + malheureux est ITER qu'on sait par exemple qu'avec sa dérive budgétaire, il va être un gouffre en train d'assécher toute la recherche, mais on a bataillé comme des lions pour que ça se fasse chez nous : Soit, mais on va le payer ça ... (par rapport au LHC qui a été une belle réussite de retombées pour les entreprises françaises, ITER sera probablement un fiasco qui va nous couter un bras ... Ceci dit en 2050 on sera peut être aussi les premiers a pouvoir être en mesure de réaliser une centrale a fusion véritable chez nous : Mais c'est très lointain pour le bras que ça va nous couter aujourd'hui)

  Il est fort probable que le fond du problème actuel en France est une sur-implication dans trop de grands programmes de science et recherche qui en temps de crise se révèle comme un boulet ou tout le troupeau beugle qu'il n'y a plus de pognon et que notre recherche va s'effondrer ect

  De la, comment augmenter encore la voilure dans d'autres domaines avec la situation actuelle ou déja en métropole, tout le monde pleure du CNRS, aux labos d'universités, instituts ect ...

  Bon ceci dit ça nous a pas empêcher d'acter les milliards pour Ariane 6 récemment ... Mais la il y avait consensus et urgence industrielle de le faire si on ne veut pas voir le marché nous mettre une quenelle en 2020 entre la nouvelle politique US dans le domaine (Space X) et les pays émergents ect (dont la Chine qui va être en mesure de mettre pas mal de lanceurs sur le marché ...)

  Rien d'étonnant alors dans ces conditions qu'en effet on va avoir du mal a aider la recherche dans l'exploitation des terres rares polynésiennes dans ces conditions : Il y avait d'autres priorités, qui une fois satisfaites pose le problème qu'on pouvait rien faire d'autre que de glisser ça sous le tapis et attendre 

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Faudrait vraiment limiter l'exploitation des terres rares au dessert ,car leur exploitation est extrêmement polluante pire que technobyle et Fukushima. La Chine c'est bien débrouiller pour en avoir le monopole ,mais elle n'en veut plus...

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Faudrait vraiment limiter l'exploitation des terres rares au dessert ,car leur exploitation est extrêmement polluante pire que technobyle et Fukushima. La Chine c'est bien débrouiller pour en avoir le monopole ,mais elle n'en veut plus...

  Je n'ai jamais vu d'analyser évoquer une volonté chinoise d'en finir avec les terres rares pour cause d'exploitation trop polluante, après il est possible que j'en ai loupé certaine ou cela aurait pu ressortir mais cela me semblerait bien étonnant vu combien aujourd'hui cela ne dérange apparemment pas trop les chinois d'être pollués dans tout les domaines industriels avec rejets sans normes environnementales appliqués (appliquées, car il me semble qu'il en existe mais que le pays fait grosso modo comme si elles n'existaient pas) au point ou leur capitale a manifestement dépassé Mexico en pollution urbaine et industrielle avec son fog jaune inquiétant ...

  L'une des raisons majeures de l'agitation chinois dans le domaine des terres rares qui est le + souvent ressorti dans les analyses que j'ai pu voir sur le net étant une volonté avant tout de mettre le Japon au pied du mur sur la question de l'industrialisation des terres rares dans les domaines de leurs transformation pour la fabrication de composants électroniques dont il n'exporte pas les savoir faire et encore moins délocalise ...

  Tout est intégralement transformé au Japon et le pays concentre les compétences mondiales des process chimiques de traitement ect

  Ce que veut absolument la Chine, c'est sa part de gateau dans ces domaines industriels majeurs de maitrise des composants électroniques via le biais de la transformation des terres rares dont la Chine n'exporte que du minerai de base concentrant les matières et aussi des matières premières épurées (sous forme de poudres de cristaux d'oxydes de terres rares le + souvent et d'autres formes moléculaires)

  Les chinois veulent le savoir faire de la transformation des terres en composants électroniques chez eux, les japonnais pas si fous savent que s'ils ne veulent pas voir la délocalisation industrielle s'aggraver chez eux : Eux veillent au grain et se contentent de faire importer en restant sourds a cela, sachant très bien l'avenir qui leur ait réservé s'ils faisaient cette erreur de délocaliser en Chine ces procédés industrielles stratégiques pour garder la main mise sur le marché mondial de l'électronique high tech des télécoms et informatiques et domaines sensibles : C'est leur gagne pain industriel non délocalisé numéro 1 chez eux aujourd'hui et ils le garde jalousement, précieusement : Avec raison ...

  Quel intérêt aurait le Japon a transférer en délocalisant ou par transfert techno ces procédés alors qu'ils savent très bien que le seul et unique but de la Chine est de s'en accaparer le savoir faire pour leur rentrer dans le lard en concurrence immédiatement après, de la même manière que cela s'est passé pour tout les transferts techno qu'on a vu dans le passé et qui se sont finis en concurrence déloyale aux limites du viol industriel (voir les 2 pieds dedans même)

  Tout l'enjeu est la, la Chine a chaque épisode de crise avec le Japon, son but non avoué est que les intérêts financiers japonnais concernés "craquent" et s'installent en Chine pour contourner le problème ... Les chinois veulent surtout le savoir faire chez eux ...

    Et l'enjeu est assez grave car en dépend toutes l'électronique mondiale de demain s'ils mettaient la main sur ce savoir faire pour en imposer l'activité chez eux : Cela voudrait dire qu'ils prendraient controle géostratégique de l'ensemble de l'électronique de masse ! D'autant que si on remarque bien, la Chine est entrée dans une phase aujourd'hui ou elle est en train de perdre les assembleurs qui eux cherchent aujourd'hui a s'installer dans des pays encore + compétitifs que la Chine en bas salaires pour assembler pc portable, tablettes et smartphone !

  Eux qui espéraient probablement prendre la main sur le marché mondial avec tout ces assembleurs chez eux, le seul moyen pour eux de revenir en arrière est de devenir fabriquants de composants a terres rares en maitrisant la transformation de ces matières, qui leur permettrait alors de devenir pays décideur pour le monde

  L'enjeu est vraiment colossal quand on sait combien va encore + dépendre le monde demain des technologies qui les consomment ces terres rares

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