alexbaba Posté(e) le 7 janvier 2020 Share Posté(e) le 7 janvier 2020 (modifié) il y a 30 minutes, Rufus Shinra a dit : Justement, c'est ce qu'il dit. Effectivement mais je trouves ça curieux de parler de "terroriste" alors qu'en France, un terroriste n'est pas dans une situation dérogatoire du droit commun (en tout cas vis à vis des droits de la défense). Alors je comprends bien l'effet de manche mais il aurait pu se contenter de dire que les droits de la défense n'avaient pas été respecté point. Modifié le 7 janvier 2020 par alexbaba Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 7 janvier 2020 Share Posté(e) le 7 janvier 2020 (modifié) Si ils reviennent, ca sera pas sans négociation préalable. EXCLUSIF. Le mode d'emploi pour arrêter Carlos Ghosn Un document a été diffusé dans tous les aéroports français pour permettre l'interpellation de l'ex-patron de Nissan, si celui-ci revenait dans l'Hexagone. https://www.lepoint.fr/economie/exclusif-le-mode-d-emploi-pour-arreter-carlos-ghosn-07-01-2020-2356554_28.php Citation On ne pourra pas lui reprocher d'avoir traîné les pieds. La police française a réagi avec célérité à la saisine d'Interpol le 2 janvier par le Japon. Cinq jours plus tard, le ministère de l'Intérieur via la direction générale de la police nationale a fait diffuser une « mise en attention » à l'encontre de Carlos Ghosn et de son épouse Carole. Ce document dûment épinglé dans toutes les guérites de la police aux frontières des aéroports doit permettre d'alerter l'officier de quart de la procédure judiciaire en cours et de procéder, le cas échéant, à l'interpellation de l'ancien patron de Renault et de son épouse Carole, née Nahas, selon le document. Les autorités françaises mettent en avant la possibilité pour le couple de fugitifs d'utiliser de faux papiers d'identité (Ghosn dispose de trois passeports de trois pays dont il détient la nationalité : Brésil, Liban et France). Mais comment faire si le fugitif le plus célèbre du monde voyage dans une malle ou autre cachette ? Modifié le 7 janvier 2020 par zx 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 Ghosn voudrait être jugé au Liban plutôt qu'au Japon (Financial Times) https://www.lefigaro.fr/flash-eco/ghosn-voudrait-etre-juge-au-liban-plutot-qu-au-japon-financial-times-20200108 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 Conférence de presse à 14 heures, heure de Paris. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 (modifié) Tous les journalistes voulaient avoir des détails sur son évasion, il n'abordera pas ce sujet, côté justice, visiblement il restera au liban, il a peu de chance d'obtenir le transfert du dossier, le liban n'ayant pas une jurisprudence adaptée pour des multinationales, et ils resteront des fugitifs et ils ne pourront plus quitter le Liban. Il parlera surtout du "complot" de nissan et de ce qu'il l'arrange. les journalistes japonais resteront sans doute sur le pas de la porte. je pense que beaucoup vont restés sur leur faim. Modifié le 8 janvier 2020 par zx Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 il concentre tout sur Nissan https://www.lefigaro.fr/societes/2020/01/08/20005-20200108LIVWWW00002-carlos-ghosn-conference-presse-evasion-japon.php Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Picdelamirand-oil Posté(e) le 8 janvier 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 8 janvier 2020 (modifié) Début de la prise de parole de Carlos Ghosn Carlos Ghosn commence sa prise de parole en «saluant» les journalistes du monde entier, en Français, Anglais et Arabe. «Aujourd'hui est une journée très importante pour moi», débute-t-il. Il rappelle qu'il a été «interpellé brutalement», et dit que sa famille comme ses collègues lui ont «manqué». «Je n'ai pas vécu de moment de liberté» depuis lors, dit-il, ajoutant qu'il adressait sa «profonde reconnaissance» d'être réuni avec ses proches. «Vous ne pouvez pas imaginer à quel point cette privation de liberté m'a touché». Il y a un an, Carlos Ghosn rappelle qu'il a «plaidé son innocence» devant les juges japonais. «J'étais pieds et poings liés», déclare-t-il, «sur le point d'être détenu en isolement. Je venais de passer Noël seul, et je n'avais pas parlé à ma famille depuis six semaines. Le seul contact que j'ai pu avoir avec eux était par le biais de lettres confiées par mes avocats». Auparavant, Carlos Ghosn explique avoir été interrogé «8h par jour, sans mes avocats». Il dénonce une «violation de [ses] droits humains». Le procureur lui a conseillé de plaider coupable, ajoute-t-il. Le procureur lui aurait dit : «si vous ne confessez pas vos crimes, on s'attaquera à vos familles et vos proches», cite-t-il. Carlos Ghosn remercie sa famille et «toutes les personnes qui le soutiennent» «Pendant 130 jours de détention, j'ai dû me battre pour prouver mon innocence», a continué Carlos Ghosn, dans son propos liminaire. «On m'a mis en isolement 24h sur 24. Un isolement qui ne répond pas au droit», estime-t-il. «Je ne veux pas me victimiser, je suis là pour mettre la lumière sur les principes basiques de l'Humanité qui ont été violés», a-t-il encore ajouté. «J'aimerais d'abord exprimer ma profonde gratitude à ma femme, Carole (applaudissement), mes quatre enfants, mes sœurs, ma mère. Même les médias n'ont pas pu me voir ou me parler», lance Carlos Ghosn, ajoutant encore une fois que les allégations à son encontre «ne sont pas vraies». Il remercie également «le nombre incroyable de personnes qui (lui ont) envoyé des lettres de soutien.» Ghosn accuse les procureurs japonais d'être «de mèche» avec Nissan pour le faire tomber "Mes avocats ont lutté sans cesse contre le système inhumain, dépassé, de la justice japonaise" assène Carlos Ghosn. Il dénonce un système « injuste », qui « vise à restreindre les libertés des différents inculpés ». Il salue également son bras droit, Greg Kelly, un « homme honorable » arrêté en novembre dernier. « Aucune date de jugement n’est annoncé » pour lui, regrette-t-il. « Il est puni alors que c’est quelqu’un d’honorable, qui n’a pas souhaité participer au complot mis en place par les dirigeants de Nissan ». Carlos Ghosn se dit victime d'un "système qui visait à [le] prouver coupable, sans [lui] donner la possibilité de se défendre". "Au cours des 14 derniers mois, j'ai du me battre quotidiennement et faire face à des individus revanchards de Nissan, soutenus par le procureur de Tokyo". Ghosn veut rétablir sa réputation : "Je n'ai pas fui la justice, mais l'injustice et la persécution politique, après plus de 400 jours de traitement inhumain, et dans l'incapacité d'avoir accès à une justice équitable". Il a donc choisi de quitter le Japon, cherchant un "procès équitable". "Ceux à qui j'avais affaire ne souhaitaient qu'une chose : entendre une confession", ils ne cherchaient pas la "justice", dénonce-t-il. "Je n'avais pas d'autre choix que la fuite pour me protéger et protéger ma famille", martèle-t-il. Cette fuite "était la décision la plus difficile de ma vie" Ghosn revient ensuite à la charge contre le système juridique japonais : "la justice doit se reposer sur la recherche de preuve, d'une justice équitable. Or, les procureurs étaient de mèche avec des dirigeants de Nissan, qui viennent, dans le même temps, détruire la réputation de Nissan et du Japon dans le monde entier", martèle-t-il, s'élevant contre une "campagne complotiste". Des accusations de malversations financières «sans fondements», juge Carlos Ghosn "Pourquoi, selon vous, les procureurs ont publié de fausses informations à mon encontre?", questionne Carlos Ghosn. Il reprend : "pourquoi ont-ils repoussé de 13 mois la date du procès ?" Selon lui, cela s'est fait "simplement pour laisser plus de temps à l’enquête et essayer de rassembler des preuves inexistantes", juge-t-il. Pour lui, les accusations de malversations financières sont "sans fondements". Pour conclure son propos, Carlos Ghosn a présenté le programme de cette conférence. Ainsi, il reviendra point par point sur tous les sujets et tous les chefs d'accusation contre lui avant de répondre aux questions des journalistes. "Je ne suis pas là pour raconter comment j'ai fui le Japon", tranche-t-il sur le sujet de son évasion. Ghosn dénonce une volonté de l'écarter à cause de ses velléités de rapprochement entre Renault et Nissan Ghosn voit deux raisons principales pour sa chute. D'abord, "les performances de Nissan, malheureusement, n'étaient pas aussi bonnes que prévu". En 2016, l'homme d'affaires a préféré se concentrer sur Mitsubishi, "en tant que président du conseil d'administration". A l'époque, il a proposé d'être co-président. "Quand on m'accuse d'avoir nommé monsieur Bolloré, c'est faux, il a été nommé par les membres du conseil d'administration, à l'unanimité, c'est ça, la vérité". "Je suis parti, Nissan avait des revenus de plus de vingt milliards, c'était une entreprise qui se portait bien", assure Ghosn, expliquant qu'il a donc choisi de se tourner vers Mitsubishi. Mais le PDG doit "rendre des comptes en fonction de la performance de l'entreprise" : "malheureusement, après la reprise par Hiroto Saikawa, les résultats ont commencé à chuter. Il était PDG, c'était lui le responsable, il devait trouver une solution pour améliorer les résultats". A un moment, "il devait y avoir des changements apportés à la tête de Nissan". Ensuite, en France, en face, la loi Florange "limitait les revenus des actionnaires". Les japonais considéraient qu'il était injuste que Nissan possédait 50% des actions de Renault sans avoir le droit de vote, alors que l'inverse n'était pas vrai. L'ingérence de l'Etat français a également pu entraîner des "interférences" dans l'Alliance. "C'est là que les conflits ont commencé à apparaître" : les Japonais avaient "des doutes sur la stratégie, et sur" le mandat de Ghosn. "J'étais prêt à prendre ma retraite avant juin 2018, mais on m'a dit que j'étais la meilleure personne pour rester en place", poussant l'homme d'affaires à rester en place. L'homme d'affaires a souhaité rapprocher les deux entreprises, pour renforcer l'Alliance automobile. "Je voulais que les Japonais, les Européens soient fiers de l'Alliance, que chaque entreprise puisse se sentir bien au sein de l'Alliance". Mais la volonté de Ghosn s'est heurtée au scepticisme des Japonais : "Certains de nos amis japonais ont pensé que la seule manière de se débarrasser de Renault était de se débarrasser de moi", dénonce-t-il. Carlos Ghosn donne des noms sur ce qu'il qualifie encore de «complot» "Qui sont les gens ?", lance Carlos Ghosn au sujet d'un "complot". "Je peux vous donner des noms", promet-il. Il cite coup sur coup le PDG de Nissan, Hiroto Saikawa, Hitoshi Kawaguchi, ancien de la communication et des relations avec le gouvernement de Nissan ainsi que Hidetoshi Imazu, autre cadre de l'entreprise japonaise. Des noms déjà bien connus du dossier Carlos Ghosn. "Il y aussi d'autres personnes, les membres du conseil d'administration de Toyota qui ont facilité les liens entre Nissan et les autorités", selon lui. Toutefois, il n'a pas souhaité communiquer davantage de noms, "s'imposant le silence" sur ce point. "Je suis ici au Liban, je respecte l’hospitalité qu’ils ont su m’offrir et je ne vais rien dire pour ne pas les contrarier ou les mettre en difficulté. Je ne veux pas dire quelque chose qui aille à l’encontre des autorités libanaises". Selon lui, "les seules personnes qui ne comprennent pas que c'est un complot, ce sont peut-être les Japonais". Ghosn conteste l'illégalité de ses revenus non déclarés L'ex PDG de Renault revient d'abord sur son arrestation et le premier chef d'accusation (les revenus minorés) : il considère que la rémunération en question n'avait pas encore été décidée ni fixée, et ne devait donc pas être déclarée, ce que conteste Nissan. "J'étais arrêté pour des revenus différés, qui n'avaient pas été décidés, pas validés" par le conseil d'administration. En d'autres termes, Ghosn considère qu'il n'avait aucune obligation de déclarer les revenus incriminés, puisqu'ils n'avaient pas été approuvés formellement et ne devaient être versés qu'au moment de son départ à la retraite. "Il n'y avait aucune raison de m'arrêter", conclut-il donc sur ce point. Ce n'est "pas une affaire pénale, pas un délit non plus, et en aucun cas cela ne justifie une arrestation". Les avocats de Ghosn n'ont vu "aucune justification" dans cette décision : un expert en droit, consulté par leurs soins, a ainsi déclaré que l'arrestation était "une honte", martèle-t-il. Ghosn dit n'avoir vu son épouse que deux heures en neuf mois "Ils ont également émis un mandat d'arrêt à l'encontre de ma femme, pour des déclarations tenues neuf mois auparavant, s'offusque Carlos Ghosn. Et, quelle coïncidence", le mandat d'arrêt est arrivé "le jour d'avant ma conférence de presse", se moque-t-il. Pourtant, déclare-t-il, son épouse était revenue volontairement au Japon, en avril 2019, afin de répondre aux questions des procureurs. Elle n'avait donc pas souhaité se soustraire à la justice, considère-t-il. "Le juge chargé de l'enquête" a toujours refusé les contacts entre Carlos Ghosn et son épouse, par peur qu'elle ne manipule les preuves. "J'ai pu recevoir des visites de mes amis, de mes filles, mais pas de Carole. Pourquoi ? Si j'avais voulu manipuler des preuves, j'aurais pu le faire avec eux", s'interroge-t-il. Les autorités se demandaient également pourquoi Ghosn souhaitait voir sa femme, "comme si je n'étais plus humain, comme si je n'étais qu'un objet", regrette l'homme d'affaires. Au total, sur neuf mois, Carlos Ghosn n'a pu voir son épouse que deux heures seulement, en présence d'un avocat. "J'étais convaincu que j'allais mourir au Japon", dit-il, après "dix-sept ans au service d'une entreprise japonaise". Pour l'ancien homme fort de l'Alliance, les autorités japonaises "savaient qu'ils le brisaient" en l'empêchant de voir sa femme. «Je pensais que j’allais mourir au Japon», dit Carlos Ghosn Carlos Ghosn revient sur ce qui l'a mené à s'enfuir du Japon. "Quand j’ai demandé combien de temps cela allait prendre, ils m’ont dit que j’allais rester cinq ans au Japon." Selon lui, "c’était vraiment le procureur qui décidait tout. Il y avait tous les signes devant moi qui montrait que je ne serai pas traiter de manière équitable." Il cite alors le très fort taux de condamnation au Japon, environ 99,4% des procès selon lui. "Je pensais que j’allais mourir au Japon, ou alors il fallait que je quitte le pays", explique Carlos Ghosn, qui a quitté le pays la semaine dernière. Il regrette le jugement à son encontre, "après avoir été considéré pendant 17 ans comme un modèle au Japon". Il reprend : "et en un clin d’œil, quelques cadres de Nissan ont dit que j’étais un homme froid, un dictateur. Nous avons demandé que le procès soit annulé en raison de toutes les violations de la part du procureur mais cela n’a pas encore eu lieu." A l'aide d'un vidéo projecteur dans la salle de conférence, il pointe du doigt la liste de toutes les violations de la part du procureur. Sur sa demande d'annulation du procès, il s'exprime : "mes avocats m’ont dit que cela n’aurait pas lieu. Il n’y a aucun cas au Japon où les procès sont rejetés, cela n’a jamais eu lieu." Ghosn conteste le troisième chef d'accusation, qui n'a eu «aucun coût» pour Nissan Ghosn revient ensuite sur une autre accusation, celle selon laquelle il a fait passer sur les comptes de Nissan des pertes sur des investissements personnels. "Aucun pays démocratique ne met en prison qui que ce soit pour ces faits". Ghosn projette une résolution du conseil d'administration, qui montre que "si un dirigeant étranger souhaite avoir un taux d'échange pour ses revenus, il peut le faire". La résolution a notamment été signée par Saikawa, insiste-t-il. Pour lui, les contrats Swap n'ont représenté "aucun coût pour l'entreprise". Début janvier, Carlos Ghosn avait été inculpé une troisième fois, pour abus de confiance aggravé. La justice nippone lui reprochait d’avoir fait passer sur les comptes de Nissan des pertes sur des investissements personnels lors de la crise financière d’octobre 2008. Plus précisément, les procureurs accusent Ghosn d’avoir indiqué Nissan comme garant dans une opération financière de 14,7 millions d’euros exécutée à titre personnel. Puis, l’un de ses amis, l’homme d’affaires saoudien Khaled Juffali, s’est effectivement porté garant, et a été rémunéré par la suite en commissions versées par le constructeur japonais, via la «réserve du PDG» dont disposait Ghosn, en échange de services fictifs. Sur ce point, Carlos Ghosn a reconnu que Nissan s’était porté garant, mais a précisé que la décision avait été validée par le conseil d’administration du groupe, en octobre 2008. De plus, la société de Khaled Juffali a précisé que ses rémunérations étaient dues à des«services tangibles» rendus par le Saoudien, dont son appui pour implanter Nissan en Arabie Saoudite. "Comment cela se passe-t-il ? Vous avez le vice-PDG qui demande les fonds, et une telle demande fait l'objet de vérifications, notamment de la part du département juridique", dit Ghosn, décrivant l'utilisation de la "réserve du PDG". "Tous les dirigeants viennent approuver cette demande", dit-il. "Il y a des contrôles à chaque fois". En d'autres termes, "on a tendance à croire que cette réserve sont des revenus secrets, cachés, alors que ce n'est pas le cas". Lors des perquisitions, "aucun document ne prouvait qu'il y avait des mouvements illégaux" de fonds. Ghosn regrette les conséquences de l'affaire sur Renault et Nissan Nissan «a dépensé plus de 200 millions de dollars durant l'enquête, tout ça pour 14,7 millions de dollars». «Comment peut-on dépenser 200 millions de dollars en frais ?», s'interroge Carlos Ghosn, qui rappelle que le constructeur japonais n'est pas le seul à avoir souffert du scandale : «la capitalisation de Renault a perdu jusqu'à 20 millions d'euros par jour». «Les seules entreprises qui ont souffert ces derniers mois, ce sont Renault, Nissan et Mitsubishi, alors que les autres se portent bien», regrette-t-il. "Nissan et Renault ont perdu des dizaines de millions de dollars par jour depuis 2018", chiffre le franco-libanais. "La valorisation de Nissan depuis mon arrestation a baissé de plus de 10 milliards de dollars. Ils ont perdu plus de 40 millions de dollars par jour pendant cette période", a-t-il dit. «L'important, c'est de générer de la valeur. Le conseil d'administration doit protéger la valeur, les actionnaires. Mais qui me protège moi ? Qui protège la réputation de l'entreprise ?», critique-t-il. Les propriétés à Rio, Beyrouth et en France appartiennent à Nissan, martèle Ghosn "On me dit que j'ai des propriétés à Rio, en France, à Beyrouth, comme si j'avais des propriétés secrètes", s'étonne Ghosn. Il montre ensuite un document projeté derrière lui, montrant que ces propriétés appartiennent à Nissan et sont mises à la disposition du PDG. "Tant que le PDG génère de la valeur pour le groupe et reste en activité, il a le droit de les utiliser. Il n'y a rien de secret !", martèle-t-il. Ghosn se justifie sur sa soirée d'anniversaire à Versailles Sur son choix d’avoir fêté l’anniversaire de l’Alliance de Renault-Nissan à Versailles, Carlos Ghosn s’explique. "Ce n’est plus le château de Louis XIV, c’est le symbole du génie français, de l’ouverture de la France au monde". "Tous les étrangers veulent aller a Versailles. Voila pourquoi j’ai voulu aller la bas, ce n’est pas parce que j’ai voulu devenir Louis XIV ou épouser Marie Antoinette, c’est ridicule." Il reprend : "ensuite, on m’a demandé pourquoi les autres dirigeants n’étaient pas là ?". Selon lui, la réponse est simple, la soirée concernait exclusivement "les partenaires". » LIRE AUSSI - Carlos Ghosn: les images inédites de la fête d’anniversaire à Versailles "Nous avons décider de faire une sorte de mécénat, se justifie-t-il, nous avons payé plus d’un million d’euros pour payer la rénovation d'un salon, heureusement cela n’a pas été caractérisé comme un abus de confiance." Carlos Ghosn explique ensuite qu'une salle lui a été proposée à Versailles si besoin pour une fête car il était un bon mécène et ami du château. Il a dit oui quelques mois plus tard pour l’anniversaire de sa femme, Carole, explique-t-il. Il montre la facture sur le vidéoprojecteur, qui montre le chiffre de 0 euro. "On s'est dit que c'était un geste commercial qui profitait également au château", lance Carlos Ghosn. Ghosn : «Je suis innocent de tous les chefs d'accusation» Qui sort gagnant de l'affaire, conclut Ghosn ? "En 2017, l'Alliance était le premier constructeur au monde. Renault, Nissan et Mitsubishi étaient en bonne santé, avec une bonne stratégie". De plus, Fiat-Chrysler se préparait à rejoindre l'Alliance. Aujourd'hui, en comparaison, "l'Alliance est morte. Toutes les décisions sont prises sans consensus, et pour avoir mené cette Alliance pendant 17 ans, si vous ne la menez pas à bras-le-corps, elle s'effondre", met en garde Ghosn. Aujourd'hui, l'Alliance connaît une "croissance atone, sans direction stratégique, sans innovation". Derrière, Fiat-Chrysler a préféré aller s'allier avec PSA, une "énorme occasion manquée" : "comment peut-on passer à côté d'une telle opportunité ? J'ai du mal à le comprendre", s'étonne l'ex-PDG. Pour Carlos Ghosn, cette année de rebondissements à répétition n'a pas été "une affaire conventionnelle". "Toute l'affaire est biaisée, elle a été construite pour que vous puissiez avoir une vision incomplète", dit-il à la salle. Il assume donc vouloir "rétablir la vérité". "Ce qui est important, c'est que le groupe développe des innovations" et se porte bien. Mais aujourd'hui, "une page a été tournée, mais c'est une mauvaise page, il n'y a plus d'Alliance, de stratégie, d'innovation, de croissance". Ghosn considère donc que "l'Alliance n'ira nul part", à présent. Il dénonce une "affaire politique. Je suis innocent de tous les chefs d'accusation. Aujourd'hui, j'ai pu réunir des preuves qui viendront prouver [son] innocence". Ghosn : «J'ai quitté le Japon parce que je ne pouvais obtenir justice» "J'ai quitté le Japon parce que je ne pouvais obtenir justice", conclut Carlos Ghosn. Avant la pause, il envoie un message au Japon : "On m'a dit que j'étais quelqu'un de froid, de manipulateur, d'avare. C'est faux. J'aime beaucoup le Japon, les Japonais. Tous les mois où j'étais libéré sous caution, j'ai pu circuler au Japon et j'ai rencontré des gens qui me disaient qu'ils étaient désolés de ce qui m'arrivait". Personne n'aurait pu penser, après dix-sept ans au service de Nissan, qu'il avait voulu profiter du Japon, considère-t-il. "Mes enfants ont grandi au Japon, ils sont allés à l'école au Japon, j'ai un énorme respect pour le Japon, et je me demande pourquoi le système judiciaire se comporte de cette manière après tout ce que j'ai apporté au Japon", déclare-t-il. En parallèle, Ghosn refuse d'être considéré comme "cupide" : sollicité par General Motors, il y a plusieurs années, l'ancien PDG déclare qu'il a préféré rester à l'Alliance, malgré une promesse de voir son salaire doublé. "Il n'y a pas d'avarice, ici". Enfin, Ghosn réfute l'accusation selon laquelle il serait un "dictateur". "Pendant dix-sept ans j'étais PDG de l'entreprise. J'ai reçu la visite de professeurs d'universités prestigieuses qui venaient analyser notre stratégie, et personne n'a vu que je me comportais comme un dictateur !", s'insurge-t-il. Il rappelle qu'il n'a "jamais eu aucun problème" au Japon, qu'il n'était pas ciblé, et qu'il avait une "très bonne relation avec les Japonais". Le franco-libanais dénonce donc des déclarations mensongères visant à le salir. La première partie de la conférence se termine Après un peu plus d'une heure de prise de parole continue, Carlos Ghosn a terminé son propos liminaire. Après une "courte pause", actuellement en cours, il répondra aux questions des journalistes. A la fin de son propos, il a été brièvement applaudi par une partie de la salle avant de rejoindre sa femme quelques secondes. Le procureur du Liban va interroger Ghosn jeudi Le procureur général du Liban vient d'indiquer avoir convoqué Carlos Ghosn, jeudi, pour l'interroger. Cette demande intervient à la suite de la réception d'une notice rouge d'Interpol, émise par le Japon. La chose était attendue : Tokyo a demandé à Beyrouth de coopérer dans l'affaire Ghosn, hier, lors d'une rencontre entre le président du pays du Cèdre et l'ambassadeur du Japon au Liban, Takeshi Okubo. Durant la rencontre, le représentant nippon a «regretté que Carlos Ghosn ait quitté illégalement le Japon et soit arrivé au Liban». Il a, en outre, exhorté les autorités libanaises à «fournir la coopération nécessaire» dans ce dossier judiciaire et politique, y compris dans le cadre d’une «enquête», afin d’éviter toute «répercussion négative» sur les relations entre les deux pays. Les deux parties ont également évoqué les «liens d’amitié solide» entre les nations, souhaitant les maintenir. Carlos Ghosn commence à répondre aux questions des journalistes Après quelques minutes de pause, Carlos Ghosn entame la deuxième partie de la conférence de presse, en répondant aux questions des journalistes présents. Ghosn fournira aux médias les documents prouvant sa bonne foi Carlos Ghosn affirme qu'il pourra fournir les documents qu'il a projeté durant sa conférence, et qui, selon lui, prouvent son innocence dans les différentes accusation. "Plein d'autres documents" seront transférés par la suite, dit-il. "Il y a beaucoup de gens qui vont parler", promet-il également, assurant que sa fuite permettra aux langues de se délier. Ghosn ne «s'expliquera pas» sur la manière dont il a quitté le Japon L'ancien président de l'Alliance a déclaré qu'il ne décrirait pas la manière dont il a fui le Japon, car cela "exposerait des personnes qui [l'ont] aidé" dans son entreprise. Les circonstances romanesques de son départ intéressent beaucoup les médias, qui ont abondamment écrit sur ce sujet ces derniers jours. «Je suis habitué aux missions impossibles», lance Ghosn sur son avenir "Qu'allez-vous faire ensuite ? Allez-vous vivre toute votre vie en tant que fugitif ?", a questionné un journaliste. Chose à laquelle Carlos Ghosn a répondu être "un habitué des missions impossibles". "Quand je suis arrivé au Japon en 1999 on m'a dit que c'était impossible, que je n'allais pas y arriver. Je ne pense pas être dans une situation aujourd'hui où je ne peux rien faire et je vais faire en sorte que la vérité soit rétablie", a-t-il dit. "Vous pouvez vous attendre à ce que dans les prochaines semaines je fasse quelque chose, que j'essaie de laver mon nom afin que tout soit révélé", a aussi déclaré Carlos Ghosn, assurant vouloir rétablir sa réputation. Ghosn se dit «ravi» d'être au Liban Comment se présentera l'avenir pour l'homme d'affaires ? "On peut combattre une notice rouge" d'Interpol, répète Carlos Ghosn, citant ses avocats. "Je ne me considère pas comme un prisonnier au Liban, je suis ravi d'être ici", dit-il, expliquant être "prêt à rester sur le long terme au Liban". Pour autant, il promet à nouveau de "se battre pour rétablir [sa] réputation". "Je ne peux pas accepter qu'il soit possible de formenter un tel complot et de s'en sortir", promet-il. Pour Ghosn, le gouvernement français temporise, et ne souhaite pas prendre, dans cette affaire, "des initiatives qui pourraient être mal perçues" par Tokyo. Cela explique la position discrète de Paris, selon lui, depuis novembre 2018. Carlos Ghosn se dit prêt à participer à un procès, tant que celui-ci sera «équitable» "Personnellement, je ne tiens pas à envenimer les relations entre le Liban et le Japon", répond Carlos Ghosn à un journaliste. L'homme d'affaires se dit prêt à "participer à un procès, où qu'il ait lieu", tant qu'il est "équitable". "J'ai demandé à mes avocats à plusieurs reprises si je pouvais avoir un procès équitable, et même mes avocats ne pouvaient me le garantir" au Japon, explique-t-il. "On allait vers un procès où je n'avais presque aucune chance d'être acquitté. Imaginez vous retrouver dans une situation comme la mienne, où cela peut prendre jusqu'à plus de cinq ans, et qu'après, vous avez 99,4% de chances d'être inculpé : cela ne vous donnera pas envie de rester au Japon", soupire-t-il. Les avocats de Ghosn s'attendaient à ce que les conditions de surveillance et de détention s'adoucissent avec le temps, mais "il n'en a rien été", regrette-t-il. L'ancien PDG explique par ailleurs qu'un juge lui a indiqué qu'il ne pourrait voir son épouse avant son "deuxième procès". "Il s'agissait d'une persécution contre moi. Je sais que je suis représenté comme le méchant de l'histoire, mais j'ai quitté le Japon pour avoir accès à une justice équitable", répète-t-il à nouveau. «Je fais confiance aux lois libanaises» Interrogé sur son choix se rendre au Liban, Carlos Ghosn a rappelé qu'il était libanais et que ce choix était le plus simple au niveau "logistique", plutôt que le Brésil ou la France, ses deux autres nationalités. "Je fais confiance aux lois libanaises", a-t-il dit concernant l'absence d'accord d'extradition entre le Japon et le Liban. "Les pratiques existantes vont être respectées au Liban", s'assure-t-il. Ghosn accuse le système judiciaire japonais d'avoir «violé [ses] droits» "Vous avez brisé la confiance que le Japon avait envers vous", lance un journaliste nippon à Carlos Ghosn, lui demandant s'il avait l'impression d'avoir "abusé" des Japonais. "Je pense que je suis encore un homme d'affaires respecté au Japon", lui rétorque Carlos Ghosn. "Personne ne contestait" ses capacités de management, considère-t-il. "Bien sûr que j'ai violé la loi en quittant le Japon, mais ne pensez-vous pas que le Japon, en m'empêchant de me défendre, a violé mes droits ?", répond-t-il ensuite. "Moi, quand je viole une loi, c'est la fin du monde, alors que lorsque le procureur en viole une dizaine, personne ne le relève. Le système est injuste. Le peuple japonais est un peuple bon, mais je regrette qu'après dix-sept ans de bons et loyaux services, le système japonais me traite ainsi", dit Ghosn. "Pourquoi dois-je recevoir un tel traitement ? Qu'ai-je fait pour mériter cela ? C'est cela que j'ai du mal à comprendre", conclut l'homme d'affaires. Pas d'accréditation pour les journalistes japonais «qui sont du côté du procureur» Peu de médias japonais dans la salle, s'étonne un journaliste... japonais. A ce sujet, Carlos Ghosn assure ne pas avoir "rejeté de médias japonais". "Nous avons décidé de ne pas forcément accréditer les personnes qui sont clairement du côté du procureur", s'explique-t-il. "Je souhaitais avoir ici la BBC, CNN (etc.) car ce sont des personnes qui représentent des médias objectifs alors que certains de vos collègues, pendant 14 mois, ont toujours présenté la situation à la faveur du procureur", tranche l'ancien dirigeant. Il assure toutefois qu'il aurait "aimé accueillir plus de personnes" mais que la salle de la conférence ne le permet pas. Par ailleurs, Carlos Ghosn a déclaré qu'il ne pensait pas que le premier ministre nippon, Shinzo Abe, était impliqué dans le "complot" visant à le faire tomber. "Je ne crois pas que (les responsables de) haut niveau étaient impliqués", a-t-il précisé. Ghosn ne «croyait pas» à l'idée d'une fusion entre Renault et Nissan "Saikawa était responsable" du déclin de Nissan, après le départ de Carlos Ghosn du constructeur, et cette baisse d'activité a été l'une des deux allumettes mettant le feu à l'affaire Ghosn. "Hériter d'une situation florissante, et m'accuser de tous les problèmes alors qu'on est responsable, c'est lamentable", accuse Ghosn, citant les propos offensifs de son successeur à la tête de Nissan. Ensuite, "la méfiance créée au Japon par la loi Florange et des déclarations de tous les gens qui veulent s'occuper de Renault sans être dans l'entreprise" ont "fait très peur" aux Japonais, martèle-t-il. En d'autres termes, "le fait qu'on a refusé aux Japonais un droit de vote, et qu'on ait dit qu'il fallait créer une Alliance irréversible" - sous-entendu, une fusion - a effrayé les Japonais, les poussant à écarter Ghosn, considère le principal intéressé. Ghosn précise par ailleurs qu'il ne "croyait pas" lui-même à un projet de fusion entre les constructeurs automobiles. Celle-ci aurait été "impossible à manager", estime-t-il. Ghosn précise qu'il n'a «pas démissionné» de Renault mais a été écarté Carlos Ghosn répète à nouveau qu'il compte bien "défendre ses droits". Il rappelle aussi qu'il n'a pas démissionné de Renault, à proprement parler : "je me suis simplement retiré pour permettre à Renault de fonctionner normalement alors que j'étais en prison". Parler de démission serait "une forfaiture", dit-il. Ghosn se refuse à dire s'il attaquera Renault ou Nissan, à l'avenir. "Je défendrai mes droits", se contente-t-il de répondre. Ghosn «ne se prononce pas pour l'instant» sur la position de la France à son égard Carlos Ghosn a été questionné sur la façon dont il avait ressenti la position de la France à son sujet. "Soutenu ? Défendu ? Lâché ? Neutre ? Je ne sais pas, je ne me prononce pas pour l’instant", a-t-il dit, espérant avoir eu un traitement le plus neutre. "Je ne demande pas à être au-dessus de qui que ce soit mais je ne veux pas être en-dessous de qui que ce soit." L'abandon du rapprochement avec Fiat, «un vrai gâchis» Sur Fiat, Carlos Ghosn précise avoir "eu des contacts" avec l'entreprise FCA. "On avait beaucoup de points communs, on a pu dialoguer, mais ce n'est malheureusement pas allé beaucoup plus loin". Une réunion avec Fiat était prévue en janvier 2019 pour acter le rapprochement entre les deux entreprises, mais les discussions ont pris fin avec son arrestation. "C'est un vrai gâchis", considère-t-il. Sur son départ du Japon : «C'est comme si je revenais à la vie» Carlos Ghosn a quitté le Japon il y a une dizaine de jours. Interrogé sur son sentiment au moment de cette "évasion", il ne livre que peu de détail, comme il avait prévenu. "Quelque part le jour de mon arrestation en novembre 2018, c'est comme si j’étais décédé. Je vivais chaque jour en me disant, finalement, j’ai eu une vie réduite. Je ne savais pas si j’allais revoir les gens que j’aime, comme si j’étais mort", dit-il. Alors quand j’ai vu que j’étais sorti, reprend Carlos Ghosn, c’est comme si quelque part je revenais à la vie." Ghosn : «J'étais une cible facile» Ghosn craint-il de ne jamais pouvoir laver son nom ? "Vous aurez toujours des gens qui vous diront qu'il n'y a pas de fumée sans feu. Cela se tient. Mais c'est toujours à l'avantage de celui qui vous critique", répond-t-il. "J'étais une cible facile. C'est facile de dire que je m'enfuis parce que je suis coupable. Mais je ne me suis pas enfui parce que j'étais coupable, mais parce que je n'avais aucune chance d'être reconnu innocent". Carlos Ghosn n'attend «rien du tout» des autorités françaises Carlos Ghosn n'attend "rien du tout" du gouvernement français. "Puisqu'il a parlé de présomption d'innocence, je le crois", dit-il en parlant d'Emmanuel Macron. L'homme d'affaires critique en parallèle les "responsables français" qui "parlent de présomption d'innocence en ayant un "body langage" montrant le contraire". Ghosn explique pourquoi il a quitté le Japon "Je me suis rendu compte qu’il fallait que je parte quand j’ai perdu espoir d’avoir un procès équitable et quand j’ai vu que ce procès était toujours remis à plus tard", explique Carlos Ghosn. L'ancien dirigeant explique qu'il lui a été dit que "le parquet ne pouvait pas avoir deux procès en même temps". "Alors j’ai demandé à quand on pouvait reporter les procès et on m'a dit, pas avant 2021", regrette-t-il. Carlos Ghosn évoque ensuite le manque de sa femme. "Je souhaitais la voir, pour certains c’est peut être une bénédiction de ne pas voir sa femme pendant longtemps mais pas pour moi !", plaisante-t-il. "Au Japon, ils savaient tout sur ma relation avec ma femme alors ils m’ont empêché de la voir et m’ont mis a terre". "Donc seule chose à faire : il fallait que je parte", conclut-il. Ghosn se montre dubitatif quant au futur de l'Alliance automobile "Je pense que l'Alliance pourra s'en sortir sans moi. Mais elle doit suivre certaines règles", déclare Carlos Ghosn, qui cite notamment la recherche d'un consensus entre ses membres. "Je ne suis pas très rassuré quant à l'avenir de l'Alliance", tempère-t-il. «Je n'ai rien à me reprocher», lance Ghosn sur son changement de résidence fiscale "Je n’ai rien à me reprocher", tranche Carlos Ghosn. "Pour changer de résidence fiscale en 2012 je me suis bien sûr adressé à l’administration fiscale. Il y a eu un contrôle fiscal et on m’a dit "vous pouvez faire ce que vous voulez"". Depuis, "la loi a changé", rappelle-t-il, "mais en 2012 je ne l’ai pas fait en catimini, j’ai eu un fiscaliste qui l’a fait et qui a obtenu toutes les autorisations", s'explique Carlos Ghosn. Pour autant, Ghosn assure rester à la disposition de la justice française : "Il est évident qu'à partir du moment où la justice française me convoque, j'y répondrai", déclare Carlos Ghosn, en se tournant vers ses avocats. Ghosn regrette ne pas avoir quitté l'Alliance pour General Motors Ghosn qualifie sa décision de rester à l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi plutôt que de rejoindre l'américain General Motors, en 2009, de "connerie". "J'ai fait une connerie", dit-il, estimant qu'il aurait du "faire des choix plus simples" dans sa vie, plutôt que de rester titulaire de la triple couronne franco-japonaise. Renault est extérieur au complot, considère Ghosn Pour renforcer l'Alliance, Carlos Ghosn conseille de modifier en profondeur la stratégie actuelle. "Renault ne fait pas partie du complot", considère-t-il. La manière de faire du «business» a changé "On ne peut pas faire des affaires comme il y a 5 ou 10 ans", estime Carlos Ghosn. "Aujourd’hui, il y a plein de suspicions et les entreprises doivent faire des choix. Avant il fallait aller vite et prendre des courts circuits, aujourd’hui il faut aller lentement et suivre toutes les règles", juge celui qui a dirigé Renault pendant 14 ans. Sur Versailles : «J'ai considéré que c'était un geste commercial» Sur le château de Versailles, Carlos Ghosn déclare avoir été prêt à "tout payer" et avoir pris la réduction de prix comme un "geste commercial" de l'établissement, lorsque le Château a offert la salle pour la réception. "Ce n'était pas gratuit, ça faisait partie d'un package", précise-t-il. "Si je pensais qu'il y avait un problème d'éthique, je ne l'aurais pas fait", ajoute l'homme d'affaires. Carlos Ghosn ne comprend pas le mandat d'arrêt lancé à l'encontre de sa femme "Je peux vous dire que si on m’avait donné des signaux d’un procès équitable, je n'avais aucune raison de quitter le Japon. C’était l’endroit idéal pour me défendre mais je voulais juste un peu d’espoir pour être traité justement", a rappelé Carlos Ghosn en toute fin de conférence. "J’ai compris qu'Emmanuel Macron en avait parlé au premier ministre japonais Shinzo Abe mais cela n’a eu aucun effet", déplore-t-il. Concernant sa femme, Carole, il s'interroge sur la légitimité du mandat d'arrêt lancé à son encontre. "On soupçonne qu’elle n’ait pas dit dans sa déclaration il y a 9 mois qu’elle connaissait quelqu’un qu’elle n’avait pas rencontré et on lance un mandat d’arrêt international pour ça ?", s'insurge l'ancien dirigeant. Fin de la conférence de presse de Carlos Ghosn La prise de parole publique de l'ancien président de l'Alliance vient de se terminer, sous les flashs des photographes. Carlos Ghosn dit avoir "beaucoup d'interviews" à faire, dans les prochaines heures. Sa conférence de presse aura duré près de 2h30, divisée en deux temps équivalents : une première moitié consacrée à sa défense, et une seconde pour répondre aux interrogations des journalistes. Modifié le 8 janvier 2020 par Picdelamirand-oil 6 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 (modifié) Ca eu son petit effet au Japon, ils ont très très mal digérés les critiques de Ghosn envers le japon et le système judiciaire japonais, ils vont faire une conférence de presse en réponse. on comprend pourquoi ils ne voulaient pas qu'il parle. Le problème il parle d'une collusion nissan procureur, mais il n'a aucune preuve, on ne peut que le supposer. Modifié le 8 janvier 2020 par zx Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 Il y a 2 heures, Picdelamirand-oil a dit : Sur Versailles : «J'ai considéré que c'était un geste commercial» Sur le château de Versailles, Carlos Ghosn déclare avoir été prêt à "tout payer" et avoir pris la réduction de prix comme un "geste commercial" de l'établissement, lorsque le Château a offert la salle pour la réception. "Ce n'était pas gratuit, ça faisait partie d'un package", précise-t-il. "Si je pensais qu'il y avait un problème d'éthique, je ne l'aurais pas fait", ajoute l'homme d'affaires. C'est anecdotique mais je tique la dessus ... Qu'il trouve éthique d'utiliser personnellement un geste commercial donné après un mécénat fait avec l'argent de la boite ... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MIC_A Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 bah, faut voir comment ça fonctionne le mécénat qui octroi forcément des "à coté" plus ou moins important suivant le montant du chèque en plus de ceux qui sont énumérés dans la "charte". Il aurait tort de s'en priver si on le lui a proposé, j'en connais de moins bien méritant qui auraient accepté sans se poser plus de questions ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 Il y a 1 heure, zx a dit : Ca eu son petit effet au Japon, ils ont très très mal digérés les critiques de Ghosn envers le japon et le système judiciaire japonais, ils vont faire une conférence de presse en réponse. on comprend pourquoi ils ne voulaient pas qu'il parle. Le problème il parle d'une collusion nissan procureur, mais il n'a aucune preuve, on ne peut que le supposer. On va pleurer pour eux. Leur système judiciaire avait une réputation exécrable bien avant cette affaire, à qui la faute ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 (modifié) ce qui est marrant, aux USA, il a signé un gros chèque en règlement et il évite le procès, en France on l'aurait jugé, condamné à payer un très gros chèque avec quelques mois avec sursis, au Japon c'est le gnouf sous régime carcéral à la sauce militaire. pour se rendre compte, la bas tout est fait pour briser l'individu, même type de traitement pour Ghosn comme cité dans le reportage Modifié le 8 janvier 2020 par zx 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Capitaineconan Posté(e) le 8 janvier 2020 Share Posté(e) le 8 janvier 2020 Au Japon, 99 % des personnes envoyés devant un tribunal sont déclarés coupables,ça interpelle Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. rendbo Posté(e) le 9 janvier 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 janvier 2020 Il y a 6 heures, clem200 a dit : C'est anecdotique mais je tique la dessus ... Qu'il trouve éthique d'utiliser personnellement un geste commercial donné après un mécénat fait avec l'argent de la boite ... Dans ma boite la charte d'éthique nous oblige à demander l'accord de la hiérarchie si on nous fait un cadeau d'une valeur supérieure à 100 euros... bon à coté de ça les miles des transports aériens tombent dans la poche personnelle, dans certaines boites les cartes essence (qui vont avec les belles voitures de fonctions) sont actives même quand ceux qui en ont une partent en vacances... Il y a 6 heures, zx a dit : Ca eu son petit effet au Japon, ils ont très très mal digérés les critiques de Ghosn envers le japon et le système judiciaire japonais, ils vont faire une conférence de presse en réponse. on comprend pourquoi ils ne voulaient pas qu'il parle. Le problème il parle d'une collusion nissan procureur, mais il n'a aucune preuve, on ne peut que le supposer. Il y a 5 heures, zx a dit : ce qui est marrant, aux USA, il a signé un gros chèque en règlement et il évite le procès, en France on l'aurait jugé, condamné à payer un très gros chèque avec quelques mois avec sursis, au Japon c'est le gnouf sous régime carcéral à la sauce militaire. pour se rendre compte, la bas tout est fait pour briser l'individu, même type de traitement pour Ghosn comme cité dans le reportage si vous préférez lire des mangas-reportage plutot que de regarder un documentaire à l'écran, je ne peux que vous conseiller le seinen paru en 2010 chez les éditions Delcourt : l'Affaire Sugaya (https://www.manga-news.com/index.php/serie/Affaire-Sugaya) Citation Résumé Condamné à perpétuité pour le meurtre d'une petite fille, Toshizaku Sugaya passera dix-sept ans de sa vie en prison avant d'être innocenté et de retrouver sa liberté. Désigné coupable d'un crime commis par un tueur en série à cause d'une police peu soucieuse de la qualité de ses enquêtes, il sera finalement libéré grâce à l'acharnement d'une équipe de journalistes de télévision, oeuvrant pour une émission d'actualité d'un nouveau genre. Conscient de ses responsabilités à l'égard de la société et de ce que doit être la justice, Kiyoshi Shimizu, un journaliste obstiné, entend prouver que son métier n'a de valeur que si les journalistes n'hésitent pas à se confronter aux institutions pour défendre l'intérêt des citoyens ! Les points forts de la série: - Histoire vraie sur l’une des plus grandes erreurs judiciaires, l’affaire Sugaya avait suscité de vives préoccupations quant au fonctionnement de la justice au Japon. Retour sur l’enquête d’investigation. - Un véritable docu-manga, qui relate l'enquête d'une équipe de journalistes pour innocenter un homme accusé de meurtre à tort... 2 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 9 janvier 2020 Share Posté(e) le 9 janvier 2020 Il y a 15 heures, zx a dit : Ca eu son petit effet au Japon, ils ont très très mal digérés les critiques de Ghosn envers le japon et le système judiciaire japonais, ils vont faire une conférence de presse en réponse. on comprend pourquoi ils ne voulaient pas qu'il parle. Il y a 13 heures, Rufus Shinra a dit : On va pleurer pour eux. Leur système judiciaire avait une réputation exécrable bien avant cette affaire, à qui la faute ? Ils peuvent peut être demander conseil aux Turques 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 9 janvier 2020 Share Posté(e) le 9 janvier 2020 Il y a 14 heures, Rufus Shinra a dit : On va pleurer pour eux. Leur système judiciaire avait une réputation exécrable bien avant cette affaire, à qui la faute ? Exécrable mais peu médiatisé et surtout diablement efficace Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rufus Shinra Posté(e) le 9 janvier 2020 Share Posté(e) le 9 janvier 2020 il y a 36 minutes, clem200 a dit : Exécrable mais peu médiatisé et surtout diablement efficace Pour emprisonner, c'est sûr, il est efficace. Mais pas très efficient : ils arriveraient au même résultat en retirant les juges, les avocats et les procureurs, enfin, le tribunal dans son ensemble. Même taux d'incarcération, frais beaucoup plus faibles. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 9 janvier 2020 Share Posté(e) le 9 janvier 2020 La justice libanaise interdit à Carlos Ghosn de quitter le territoire Le lendemain de sa conférence de presse tenue à Beyrouth, Carlos Ghosn a été entendu par des enquêteurs libanais. https://www.lefigaro.fr/flash-eco/carlos-ghosn-entendu-ce-jeudi-par-les-enqueteurs-libanais-20200109 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 9 janvier 2020 Share Posté(e) le 9 janvier 2020 «Le Japon, pays moderne et démocratique, a encore une justice médiévale» estime l'avocat de Carlos Ghosn https://www.lefigaro.fr/flash-eco/le-japon-pays-moderne-et-democratique-a-encore-une-justice-medievale-estime-l-avocat-de-carlos-ghosn-20200109 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Teenytoon Posté(e) le 9 janvier 2020 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 9 janvier 2020 Il y a 1 heure, zx a dit : La justice libanaise interdit à Carlos Ghosn de quitter le territoire Parce qu’au Japon il avait l’autorisation ? 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 9 janvier 2020 Share Posté(e) le 9 janvier 2020 (modifié) Le problème et qu'il pourrait être en procès au Liban pour une histoire de voyage en israel, vu qu'ils sont toujours en état de guerre, c'est interdit. https://www.lci.fr/international/carlos-ghosn-pourquoi-des-avocats-libanais-reclament-des-poursuites-pour-un-voyage-en-israel-2142291.html il va peut être goûté à l'univers carcéral libanais Modifié le 9 janvier 2020 par zx 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 9 janvier 2020 Share Posté(e) le 9 janvier 2020 Il y a été sous passeport français. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 9 janvier 2020 Share Posté(e) le 9 janvier 2020 Moi je pense que Ghosn devrait s'arranger pour que la justice libanaise convoque Saikawa afin qu'il puisse se défendre contre l'accusation de complicité dans l'affaire concernant les pertes sur des investissements personnels de Carlos, puisque c'est lui qui a signé la résolution qui le permettait et que Nissan ne semble pas d'accord. Citation Ghosn revient ensuite sur une autre accusation, celle selon laquelle il a fait passer sur les comptes de Nissan des pertes sur des investissements personnels. "Aucun pays démocratique ne met en prison qui que ce soit pour ces faits". Ghosn projette une résolution du conseil d'administration, qui montre que "si un dirigeant étranger souhaite avoir un taux d'échange pour ses revenus, il peut le faire". La résolution a notamment été signée par Saikawa, insiste-t-il. Pour lui, les contrats Swap n'ont représenté "aucun coût pour l'entreprise". 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 10 janvier 2020 Share Posté(e) le 10 janvier 2020 (modifié) échange de baffes avec la ministre japonaise Depuis Beyrouth, Carlos Ghosn contre-attaque à nouveau face à la justice japonaise Ce vendredi, l’un des avocats de l’homme d’affaires a de nouveau critiqué le système judiciaire japonais, qui vise à «faire craquer l’accusé» plutôt que de chercher la vérité. https://www.lefigaro.fr/conjoncture/depuis-beyrouth-carlos-ghosn-contre-attaque-a-nouveau-face-a-la-justice-japonaise-20200110 pour l'instant, il amuse la galerie mais il ne règle rien sur le fond et sur les faits constatés en France et au Japon avec une belle notice rouge sur le derrière. ca va durer qu'un temps, après ca va vite le rattraper Modifié le 10 janvier 2020 par zx 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 10 janvier 2020 Share Posté(e) le 10 janvier 2020 Lebanon may lift Ghosn's travel ban if files not received within 40 days: caretaker justice minister Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant