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Opérations au Mali


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Il y a 2 heures, Polybe a dit :

[la demande d'intervention en 2013] Les maliens prétendent qu'on leur a fait signer presque de force en abusant de leur position de faiblesse. Comme d'hab' je pense qu'ils se cherchent des excuses pour ne pas se regarder dans un miroir. Mais sur le principe, disons que je prend leur narratif, qui est souvent sincèrement cru, donc un ressenti, en compte.

Je ne doute pas que Paris ait exigé du gouvernement malien de l'époque une demande formelle, il me semble même que c'est explicitement raconté et écrit par les acteurs français de cet épisode, non-contesté.

En revanche, que Paris ait exigé d'intervenir est une invention pure et simple. En menaçant qui, de quoi ? Que certains, à Paris, Washington, Bamako, Abidjan ou au Niger ait poussé dans ce sens : évidemment. Mais forcé : non. L'opération a d'ailleurs été très bien accueillie par la population à l'époque, et pour cause !

Il y a 2 heures, Polybe a dit :

Encore une fois, d'après les Maliens il y a un soutien actif : celui de la France.

La junte russo-malienne a le monopole de la parle "locale", il ne faut pas l'oublier. Les autres sont persécutés. Et ensuite il reste tous les débiles panafricains établis bien au chaud en Europe, soit-disant "anti-système" mais confortablement installés dans un système qui les gratifie par l'égo et parfois par l'argent, et qui déblatèrent leur conneries de manière mécanique avec une cible qui bien souvent n'a rien à voir avec le Mali, le Niger ou le Burkina-Fasso, et tout avec les luttes d'influence entre puissances, à travers les réseaux ou même la presse anglo-saxonne ; Rokhaya Diallo a ainsi tribune ouverte dans le Guardian ou le Washington Post par exemple.

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il y a 10 minutes, Boule75 a dit :

Je ne doute pas que Paris ait exigé du gouvernement malien de l'époque une demande formelle, il me semble même que c'est explicitement raconté et écrit par les acteurs français de cet épisode, non-contesté.

En revanche, que Paris ait exigé d'intervenir est une invention pure et simple. En menaçant qui, de quoi ? Que certains, à Paris, Washington, Bamako, Abidjan ou au Niger ait poussé dans ce sens : évidemment. Mais forcé : non. L'opération a d'ailleurs été très bien accueillie par la population à l'époque, et pour cause !

La junte russo-malienne a le monopole de la parle "locale", il ne faut pas l'oublier. Les autres sont persécutés. Et ensuite il reste tous les débiles panafricains établis bien au chaud en Europe, soit-disant "anti-système" mais confortablement installés dans un système qui les gratifie par l'égo et parfois par l'argent, et qui déblatèrent leur conneries de manière mécanique avec une cible qui bien souvent n'a rien à voir avec le Mali, le Niger ou le Burkina-Fasso, et tout avec les luttes d'influence entre puissances, à travers les réseaux ou même la presse anglo-saxonne ; Rokhaya Diallo a ainsi tribune ouverte dans le Guardian ou le Washington Post par exemple.

Demande formelle oui, mais le narratif malien est que ça a été fait avec le couteau sous la gorge. Je pense personnellement que c'est présenté comme ça pour diluer le fait que c'était la panique totale, et que très rapidement les maliens se sont apperçus qu'ils avaient signé trop vite un chèque en blanc. Ils sauront nous le reprocher à Kidal.

Attention, je m'attache juste à prendre en compte la vision malienne. Je ne dis pas que je lui accorde beaucoup de crédit.

 

Je pense que Paris a exigé oui. Pas d'intervenir (encore que). Mais surtout des conditions de l'intervention. Probablement avec une forte pression. Mais LE point clé est que les maliens ont cédé parce qu'ils se sont mis dans une situation catastrophique ! Et ça ils ne veulent pas l'assumer.

Les fantasmes (fondés sur la réalité du passé) de la françafrique ont fait le reste pour le narratif malien.

 

Ah ben ceux chez nous t'expliqueront qu'ils sont légitimes à se payer des compensations sur les souffrances de la colonisation... ^^

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https://www.egmontinstitute.be/is-malis-military-regime-running-out-of-gas/ (3 novembre 2025)

L'expansion territoriale [de JNIM] a également inclus la prise de contrôle, en août dernier, de la ville symboliquement importante de Farabougou, stratégiquement située à la frontière mauritanienne. Cette ville, libérée du joug djihadiste par le nouveau régime militaire en 2020, était considérée comme un symbole du succès militaire du général Goïta. Or, depuis août, elle est devenue une ville modèle pour l'imposition de la charia par les djihadistes : interdiction de l'alcool et de la musique, restrictions sévères des droits des femmes.

https://theconversation.com/bamako-assiegee-pourquoi-larmee-malienne-peine-a-briser-le-blocus-djihadiste-de-la-capitale-268898 (4 novembre 2025)

Je pense que l'armée malienne n'a pas réussi à déloger les terroristes parce que les zones de blocus sont vastes, semi-arides et traversées par des routes non contrôlées, rendant toute surveillance difficile. Beaucoup de ces zones se trouvent hors de portée d'une présence étatique efficace. Dans ces zones, les mouvements de l'armée sont prévisibles et lents, tandis que les insurgés se fondent relativement facilement dans les communautés locales et les forêts.

Le terrain favorise les tactiques de guérilla : les routes étroites, les chemins de brousse et les rivières saisonnières créent des obstacles naturels aux mouvements militaires mécanisés. En revanche, les groupes terroristes équipés de motos peuvent facilement se déplacer.

Le blocus n'est pas un siège militaire conventionnel impliquant des tranchées ou des positions fortifiées. Il s'agit plutôt d'une stratégie de perturbation en réseau, consistant à bloquer les routes qui relient le Mali à ses voisins côtiers, notamment le Sénégal et la Côte d'Ivoire.

Ces routes sont des artères vitales pour l'économie malienne, servant de corridors pour le commerce, le carburant et les approvisionnements humanitaires. Les couper isole non seulement les communautés, mais sape également la confiance du public dans la capacité de l'État à gouverner et à sécuriser ses périphéries.

Bien que la junte ait sollicité l'aide du groupe russe Wagner (aujourd'hui Africa Corps) dans le cadre d'un partenariat militaire, ces collaborations n'ont donné que peu de résultats.

Lorsque le JNIM impose simultanément plusieurs blocus dans le sud du Mali, l'armée se retrouve débordée. Ses forces sont trop dispersées pour mener une contre-offensive coordonnée et soutenue. Les renforts sont victimes d'embuscades sur des routes en mauvais état ou se perdent dans des zones qu'ils connaissent mal.

L'État malien a longtemps lutté pour étendre sa présence au-delà des centres urbains comme Bamako et Ségou. Dans les zones rurales, l'arrivée de l'armée est souvent perçue non pas comme un retour de l'État, mais comme une intrusion, avec le risque de violations des droits humains.

Des décennies de négligence, de corruption et de pratiques abusives de contre l'insurrection ont créé une distance avec les populations locales et affaibli les réseaux de renseignement.

Contrairement aux mouvements qui dépendent d'une structure de commandement unique, le JNIM fonctionne comme un réseau hautement décentralisé de cellules semi-autonomes. Cela lui permet de s'adapter rapidement aux conditions locales, d'exploiter les faiblesses de l'État et d'étendre son influence sans surexploiter ses ressources. Chaque cellule s'appuie sur les griefs locaux pour recruter et mener ses opérations.

L'adaptabilité est la plus grande force du JNIM et la principale faiblesse de l'État malien.

Malgré l'augmentation des dépenses militaires, les nouvelles alliances et la rhétorique agressive, l'emprise territoriale et la sophistication tactique du JNIM n'ont cessé de croitre.

Plus l'État se militarise, moins ses citoyens semblent en sécurité.

Ce paradoxe reflète une tendance plus large au Sahel. Les efforts de contre-insurrection sont principalement militaires, sans aborder les conditions socio-économiques et de gouvernance qui alimentent les insurrections.

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Il y a 5 heures, Hubisan a dit :

qui finance et arme  ces islamistes au sahel? Turquie/Qatar ou autres?

Ca fait plaisir de voir que tu as bien lu tout ce que j'ai écrit précédemment, juste quelques messages plus haut, sur la Turquie :

Il y a 23 heures, Wallaby a dit :

Et nous apporte des informations sur un acteur dont on ne parle peut-être pas assez souvent dans ce fil, qui a peut-être déjoué notre radar la Turquie :

Mais c’est la Turquie qui pourrait se révéler la grande gagnante de la reconfiguration des alliances au Sahel. Elle ne cesse de renforcer ses liens avec les États de l’AES à travers des livraisons d’armements et des projets d’infrastructures, tout en affichant un intérêt accru pour les ressources naturelles de la région. Avant même les coups d’État, Ankara avait construit des mosquées et des hôpitaux au Niger et au Mali dans l’intention de se poser en partenaire fiable, capable d’aider à venir à bout de la menace djihadiste.

En 2019, à Niamey, c’est une société turque qui a financé la reconstruction de l’aéroport international et érigé l’hôtel Radisson Blu à l’occasion du sommet de l’Union africaine — des investissements aussi stratégiques que symboliques. Enfin, Ankara signifie aussi ses ambitions en misant sur les connexions aériennes, avec des vols Turkish Airlines directs vers les trois pays de l’AES.

[Cela me hérisse de lire le jargonneux "signifie ses ambitions en misant". Peut-être que ces lignes sont rentables tout simplement, et qu'il n'y a pas de but caché à part gagner de l'argent]

Contrairement à la Chine, bien plus en retrait dans ce domaine, la Turquie ne néglige pas la coopération sécuritaire. Dès 2018, elle a déboursé 5 millions de dollars pour financer la force conjointe du G5 Sahel (dissoute en 2023 après le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger). Plus récemment, elle s’est imposée comme le premier fournisseur de drones en Afrique, devenant l’un des principaux pourvoyeurs d’armements des États sahéliens grâce à ses Bayraktar TB2, beaucoup moins coûteux que les modèles occidentaux. Des instructeurs turcs sont d’ailleurs présents sur place pour assurer la maintenance des engins et la formation des utilisateurs. Le choix des membres de l’AES de privilégier le matériel turc face aux concurrents russes et chinois garantit à Ankara une présence durable sur le terrain.

 

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Si la France réintervenait, on se retrouverait confronté aux mêmes limites que Barkhane :

Le 12/01/2021 à 19:57, Wallaby a dit :

Depuis au moins trente ans, de très nombreux travaux de recherche ont mis en évidence le fonctionnement de l’État néo-patrimonial (accaparement privé des biens publics par l’élite dirigeante et pratique politique essentiellement clientéliste) et ses effets délétères.

À long terme, le fonctionnement de l’État néo-patrimonial aboutit au délitement insidieux des services publics, à la criminalisation des élites dirigeantes, à l’intensification des luttes de pouvoir et à la neutralisation de l’aide internationale. Celle-ci est assez largement détournée de son but initial et sert surtout à la survie des élites politiques du pays. Elle équivaut à remplir un tonneau que d’autres vident, notamment quand elle prend la forme de l’aide budgétaire, ce qui est de plus en plus fréquent. En 2020, la démonstration du lien entre décaissements d’aide budgétaire et gonflement de comptes offshore a coûté son poste à Penny Goldberg, l’économiste en chef de la Banque mondiale, ce qui en dit long sur l’omerta qui règne dans les milieux de l’aide internationale.

L’aide internationale a démontré son incapacité à changer l’État néo-patrimonial. Par conséquent, si l’on estime que l’une des conditions essentielles pour vaincre l’islamisme radical au Sahel est de demander aux gouvernants de mettre en œuvre des changements profonds qui vont à l’encontre de leurs intérêts directs, on comprend pourquoi la victoire est douteuse.

https://www.liberation.fr/debats/2021/01/11/la-france-au-sahel-il-est-temps-de-partir_1810838

Marc-Antoine Pérouse de Montclos :

Dans un opuscule publié en 1900, le maréchal Hubert Lyautey avait d’ailleurs proposé une analyse assez lucide de la situation. «On n’arrive rarement, sinon jamais, à la destruction par la force d’une bande pirate, écrivait-il. Le résultat, toujours partiel, ne s’obtient qu’au prix de fatigues, de pertes, de dépenses, qui ne sont certes pas compensées par le succès […]. L’action politique est de beaucoup la plus importante.»

Mais évidemment, Lyautey était un colonisateur. Affranchi des contraintes quinquennales des mandats présidentiels, il avait le temps pour lui et était prêt à s’engager dans des œuvres de longue haleine. De plus, il ne se souciait guère de respecter d’éventuelles souverainetés nationales. Ce n’est plus le cas aujourd’hui au Sahel. Le piège n’en est que plus évident.

Modifié par Wallaby
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il y a une heure, Wallaby a dit :

https://www.egmontinstitute.be/is-malis-military-regime-running-out-of-gas/ (3 novembre 2025)

L'expansion territoriale [de JNIM] a également inclus la prise de contrôle, en août dernier, de la ville symboliquement importante de Farabougou, stratégiquement située à la frontière mauritanienne. Cette ville, libérée du joug djihadiste par le nouveau régime militaire en 2020, était considérée comme un symbole du succès militaire du général Goïta. Or, depuis août, elle est devenue une ville modèle pour l'imposition de la charia par les djihadistes : interdiction de l'alcool et de la musique, restrictions sévères des droits des femmes.

https://theconversation.com/bamako-assiegee-pourquoi-larmee-malienne-peine-a-briser-le-blocus-djihadiste-de-la-capitale-268898 (4 novembre 2025)

Je pense que l'armée malienne n'a pas réussi à déloger les terroristes parce que les zones de blocus sont vastes, semi-arides et traversées par des routes non contrôlées, rendant toute surveillance difficile. Beaucoup de ces zones se trouvent hors de portée d'une présence étatique efficace. Dans ces zones, les mouvements de l'armée sont prévisibles et lents, tandis que les insurgés se fondent relativement facilement dans les communautés locales et les forêts.

Le terrain favorise les tactiques de guérilla : les routes étroites, les chemins de brousse et les rivières saisonnières créent des obstacles naturels aux mouvements militaires mécanisés. En revanche, les groupes terroristes équipés de motos peuvent facilement se déplacer.

Le blocus n'est pas un siège militaire conventionnel impliquant des tranchées ou des positions fortifiées. Il s'agit plutôt d'une stratégie de perturbation en réseau, consistant à bloquer les routes qui relient le Mali à ses voisins côtiers, notamment le Sénégal et la Côte d'Ivoire.

Ces routes sont des artères vitales pour l'économie malienne, servant de corridors pour le commerce, le carburant et les approvisionnements humanitaires. Les couper isole non seulement les communautés, mais sape également la confiance du public dans la capacité de l'État à gouverner et à sécuriser ses périphéries.

Bien que la junte ait sollicité l'aide du groupe russe Wagner (aujourd'hui Africa Corps) dans le cadre d'un partenariat militaire, ces collaborations n'ont donné que peu de résultats.

Lorsque le JNIM impose simultanément plusieurs blocus dans le sud du Mali, l'armée se retrouve débordée. Ses forces sont trop dispersées pour mener une contre-offensive coordonnée et soutenue. Les renforts sont victimes d'embuscades sur des routes en mauvais état ou se perdent dans des zones qu'ils connaissent mal.

L'État malien a longtemps lutté pour étendre sa présence au-delà des centres urbains comme Bamako et Ségou. Dans les zones rurales, l'arrivée de l'armée est souvent perçue non pas comme un retour de l'État, mais comme une intrusion, avec le risque de violations des droits humains.

Des décennies de négligence, de corruption et de pratiques abusives de contre l'insurrection ont créé une distance avec les populations locales et affaibli les réseaux de renseignement.

Contrairement aux mouvements qui dépendent d'une structure de commandement unique, le JNIM fonctionne comme un réseau hautement décentralisé de cellules semi-autonomes. Cela lui permet de s'adapter rapidement aux conditions locales, d'exploiter les faiblesses de l'État et d'étendre son influence sans surexploiter ses ressources. Chaque cellule s'appuie sur les griefs locaux pour recruter et mener ses opérations.

L'adaptabilité est la plus grande force du JNIM et la principale faiblesse de l'État malien.

Malgré l'augmentation des dépenses militaires, les nouvelles alliances et la rhétorique agressive, l'emprise territoriale et la sophistication tactique du JNIM n'ont cessé de croitre.

Plus l'État se militarise, moins ses citoyens semblent en sécurité.

Ce paradoxe reflète une tendance plus large au Sahel. Les efforts de contre-insurrection sont principalement militaires, sans aborder les conditions socio-économiques et de gouvernance qui alimentent les insurrections.

Lol. Dans le genre enfoncer des portes ouvertes...

A se demander comment faisait l'armée française.

il y a 27 minutes, Wallaby a dit :

Si la France réintervenait, on se retrouverait confronté aux mêmes limites que Barkhane :

Depuis au moins trente ans, de très nombreux travaux de recherche ont mis en évidence le fonctionnement de l’État néo-patrimonial (accaparement privé des biens publics par l’élite dirigeante et pratique politique essentiellement clientéliste) et ses effets délétères.

À long terme, le fonctionnement de l’État néo-patrimonial aboutit au délitement insidieux des services publics, à la criminalisation des élites dirigeantes, à l’intensification des luttes de pouvoir et à la neutralisation de l’aide internationale. Celle-ci est assez largement détournée de son but initial et sert surtout à la survie des élites politiques du pays. Elle équivaut à remplir un tonneau que d’autres vident, notamment quand elle prend la forme de l’aide budgétaire, ce qui est de plus en plus fréquent. En 2020, la démonstration du lien entre décaissements d’aide budgétaire et gonflement de comptes offshore a coûté son poste à Penny Goldberg, l’économiste en chef de la Banque mondiale, ce qui en dit long sur l’omerta qui règne dans les milieux de l’aide internationale.

L’aide internationale a démontré son incapacité à changer l’État néo-patrimonial. Par conséquent, si l’on estime que l’une des conditions essentielles pour vaincre l’islamisme radical au Sahel est de demander aux gouvernants de mettre en œuvre des changements profonds qui vont à l’encontre de leurs intérêts directs, on comprend pourquoi la victoire est douteuse.

https://www.liberation.fr/debats/2021/01/11/la-france-au-sahel-il-est-temps-de-partir_1810838

Marc-Antoine Pérouse de Montclos :

Dans un opuscule publié en 1900, le maréchal Hubert Lyautey avait d’ailleurs proposé une analyse assez lucide de la situation. «On n’arrive rarement, sinon jamais, à la destruction par la force d’une bande pirate, écrivait-il. Le résultat, toujours partiel, ne s’obtient qu’au prix de fatigues, de pertes, de dépenses, qui ne sont certes pas compensées par le succès […]. L’action politique est de beaucoup la plus importante.»

Mais évidemment, Lyautey était un colonisateur. Affranchi des contraintes quinquennales des mandats présidentiels, il avait le temps pour lui et était prêt à s’engager dans des œuvres de longue haleine. De plus, il ne se souciait guère de respecter d’éventuelles souverainetés nationales. Ce n’est plus le cas aujourd’hui au Sahel. Le piège n’en est que plus évident.

Et ça c'est exactement la solution Barkhane. Maintenir la situation militairement pour laisser le politique travailler. Les maliens n'ont pas voulu. Qu'ils en profitent maintenant !

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il y a 14 minutes, Polybe a dit :

Dans le genre enfoncer des portes ouvertes...

Et encore je t'ai épargné les deux autres articles de la très prolixe The Conversation, celui-ci qui nous apprend :

https://theconversation.com/le-mali-bientot-sous-controle-djihadiste-analyse-dune-rhetorique-alarmiste-269009 (6 novembre 2025)

le caractère hautement inflammable du carburant ;

Et celui là, que :

https://theconversation.com/crise-au-mali-ce-que-revele-le-blocus-djihadiste-de-bamako-268870 (4 novembre 2025)

la situation reste donc très confuse et imprévisible.

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