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Opérations au Mali


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il y a 54 minutes, Patrick a dit :

J'en ai plein le cul de voir ces débiles en Centre Europe...

Ils peuvent pas porter du Digiflora ou quelque chose?

Les fabricants français continuent à leur en vendre ? Ca serait le meilleur moment :happy:.

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Il y a 20 heures, Benoitleg a dit :

Les fabricants français continuent à leur en vendre ? Ca serait le meilleur moment :happy:.

C'est très bien copié en Chine.

Le camo' des FAMA c'est le Vegetato logiquement, mais dans les faits chaque branches en Afrique aime bien avoir SON camo à elle.

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Il y a 17 heures, Polybe a dit :

Le camo' des FAMA c'est le Vegetato logiquement, mais dans les faits chaque branches en Afrique aime bien avoir SON camo à elle.

Dans les faits chacun met ce qu'il a/trouve/peut se payer/se voit offrir... :biggrin:

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Il y a 6 heures, Fanch a dit :

Dans les faits chacun met ce qu'il a/trouve/peut se payer/se voit offrir... :biggrin:

C'est aussi vrai, j'en conviens, mais y a quand même des dotations et des règles.

Il y a 1 heure, Patrick a dit :

Justement, Poutine peut pas leur offrir 25 containers de tenues ratnik en digiflora ou partizan?

Qui a dit que les Russes "offraient" quoique ce soit ? :sleep: Et là, dur de s'aligner sur les chinois...

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il y a 1 minute, Polybe a dit :

Qui a dit que les Russes "offraient" quoique ce soit ? :sleep: Et là, dur de s'aligner sur les chinois...

Ok, vendre pour seulement 100kg d'or par conteneur, 25 conteneurs de tenues russes en camo russe adaptées au grand froid du désert?

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il y a 2 minutes, Patrick a dit :

Ok, vendre pour seulement 100kg d'or par conteneur, 25 conteneurs de tenues russes en camo russe adaptées au grand froid du désert?

Les russes ont de très bonnes tenues climat chaud pour le coup. :wink: Et pour le coup, effectivement il peut faire "très froid" le soir dans le désert. Si ça tombe à 15°C tu te dis que ça va, mais quand il a fait +50°C la journée, la différence est violente en fait ! ^^

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Le possible signe de l'infiltration du JNIM (et pourquoi elle va se renforcer...:rolleyes:) https://fr.news.yahoo.com/mali-larmée-supplétifs-dozos-massacré-174554658.html

"Mali: l'armée et ses supplétifs dozos «ont massacré des villageois» dans la région de Ségou, selon HRW

Le 2 octobre 2025, vers 10 heures du matin, au moins sept pickups et trois véhicules blindés de l'armée du Mali, accompagnés de chasseurs dozos à moto, ont fait irruption à Kamona. Les témoins interrogés par Human Rights Watch (HRW) affirment que les jihadistes qui étaient présents dans le village l'avaient quitté avant l'arrivée de l'armée et qu'il n'y a eu, ce jour-là, aucun affrontement entre les deux camps.

Exécutions sommaires

Les hommes « qui n'ont pas pu fuir ont été rassemblés et exécutés » avant d'être ensuite « criblés de balles », expliquent des survivants, décrivant un scénario qui s'apparente à des exécutions sommaires. HRW dénombre « au moins 21 hommes » tués et « au moins dix maisons » incendiées à Kamona. À l'époque, les témoignages rassemblés par RFI évoquaient « au moins 28 » morts, peut-être davantage.

Onze jours plus tard, « le 13 octobre vers 13 heures, des soldats maliens à bord de cinq pickups et des miliciens dozos à bord d'au moins 30 motos sont entrés dans le village de Ballé », selon le communiqué de Human Rights Watch. « Je ne me suis pas enfui immédiatement, se souvient un survivant, qui raconte s'être caché après avoir vu les soldats frapper des habitants. Depuis ma cachette, j'ai entendu des coups de feu. »

Dix civils, dont une femme, ont été tués ce jour-là, et une centaine de vaches ont été volées, selon les habitants interrogés par l'ONG.

« L'armée ne fait pas de distinction entre eux et nous », déplore un habitant

Les villageois interrogés ont également expliqué vivre sous la domination des terroristes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim) et être obligés de se soumettre à leurs règles. Ils doivent par exemple leur payer un impôt. « Par conséquent, l'armée présume que nous sommes des combattants, déplore un habitant de Ballé. L'armée ne fait pas de distinction entre eux et nous. »

Human Rights Watch indique avoir sollicité le gouvernement de Transition sans obtenir de réponse. Dans un communiqué daté du 14 octobre, l'armée avait revendiqué « la neutralisation d'une vingtaine de terroristes » au cours d'une opération à Ballé."

Le vol de têtes de bétail me surprend un peu, c'est plus un truc de djihadistes ça en général. Mais objectivement, c'est un bon moyen d'emmerder les djihadistes. Par contre tu t'aliènes encore plus la population, et tu deviens un terroriste parmi d'autres. Ce qui ne fait que crédibiliser et grandir les djihadistes.

 

 

Un point de vu français, mais une synthèse intéressante je trouve :

"Mali, Burkina Faso et Niger : de l’enthousiasme à la désillusion

[...]

Le Sahel central (Mali, Burkina Faso, Niger) est confronté à un enchevêtrement de crises sociales, économiques, démographiques, climatiques et politiques qui s’auto-alimentent et fragilisent durablement la région. L’échec des politiques publiques, la pauvreté grandissante, l’explosion démographique, la vulnérabilité climatique, les tensions ethniques et religieuses, ainsi que la montée des extrémismes, la remise en cause des libertés publiques et des institutions par des pouvoirs autoritaires et enfin les ingérences étrangères, ont engendré un environnement instable et dangereux. La majorité des territoires échappe désormais au contrôle de l’État, la violence contre les civils explose, et une partie de la jeunesse, privée de perspective, se tourne vers des mouvements radicaux.

Cette situation de chaos favorise l’intervention de puissances étrangères aux intérêts divers, accentue le rejet des modèles occidentaux, et fait du Sahel un nouvel épicentre de luttes idéologiques et d’affrontements armés. Face à ce risque d’embrasement généralisé, il devient essentiel que les États voisins se protègent du risque de contamination, pour contrer la montée des régimes autoritaires et des dérives religieuses fondamentalistes.

[...]

Absence criante des voix panafricaines jadis triomphantes

Au moment des coups d’État, de la chute des régimes de liberté, de la mise au pas des pouvoirs judiciaires ou encore de la presse, du départ des forces françaises, une part importante des voix panafricanistes, sur les plateaux, réseaux sociaux et tribunes, s’enthousiasmait pour la « libération » du Mali puis du Sahel, appelant à en finir avec une supposée mainmise occidentale et à embrasser des « solutions africaines ».

Or, face au désastre sécuritaire patent, à l’illusion d’un retour à la vie démocratique, et à la dépendance nouée avec Moscou, ces mêmes voix, qu’elles soient intellectuelles, militantes ou populaires, se taisent, n’assumant plus publiquement les conséquences du chaos actuel.

Tel que le souligne Hervé Mahicka (expert en gouvernance et stratégies de développement), le panafricanisme se réduit de plus en plus à un rejet aveugle et viscéral de l’Occident et de la France notamment et à un néo-souverainisme de façade, alors qu’il est devenu silencieux par exemple sur la nécessité d’une réelle intégration régionale pourtant incontournable à terme. En lieu et place, le discours « anti-impérialiste » n’a abouti qu’à remplacer une dépendance par une autre et à ouvrir, dans les faits, la porte aux forces djihadistes.

[...]

Le silence actuel de ces tenants d’un panafricanisme d’apparat révèle la profonde crise de crédibilité d’une idéologie qui n’a pas résisté à l’épreuve des faits."

Personnellement j'aime beaucoup. Synthèse remarquable.

 

Côté politique intérieure https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251117-mali-face-à-la-crise-provoquée-par-les-jihadistes-les-opposants-appellent-au-réveil-le-régime-à-l-unité

"[...] Les autorités de Transition demandent aux Maliens de faire bloc derrière elles, sous peine de faire le jeu des terroristes et de leurs « sponsors » étrangers supposés. Les opposants appellent quant à eux au sursaut démocratique face à un régime militaire jugé dictatorial, qui utilise l'argument sécuritaire pour se maintenir indéfiniment au pouvoir. [...]"

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il y a une heure, Polybe a dit :

Si j'étais taquin, je dirai que le blocus n'était pas vrai, mais y a quand même des opérations militaires FAMA en réaction... :rolleyes:

J'ai pas compris.
Ils en sont réduits à faire des convois pour protéger les axes censément sécurisés, c'est bien ça? Ça rappelle un peu ce qui se passait en Afghanistan pour les forces de la coalition.

Dans ce cas, où étaient les hommes qu'on voit ici sécuriser ces axes avant de s'y trouver? Pas dans leur caserne à attendre l'arme au pied quand même?

Donc quelles garanties y a-t-il que les attaques ne recommenceront pas de plus belle très prochainement quand ces hommes ne seront plus disponibles pour sécuriser encore et toujours des convois de ce type?

Surtout que plus les FAMA seront immobilisées sur ce type de mission, plus les djihadistes auront le champ libre ailleurs.

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il y a 12 minutes, Patrick a dit :

J'ai pas compris.
Ils en sont réduits à faire des convois pour protéger les axes censément sécurisés, c'est bien ça? Ça rappelle un peu ce qui se passait en Afghanistan pour les forces de la coalition.

Dans ce cas, où étaient les hommes qu'on voit ici sécuriser ces axes avant de s'y trouver? Pas dans leur caserne à attendre l'arme au pied quand même?

Donc quelles garanties y a-t-il que les attaques ne recommenceront pas de plus belle très prochainement quand ces hommes ne seront plus disponibles pour sécuriser encore et toujours des convois de ce type?

Surtout que plus les FAMA seront immobilisées sur ce type de mission, plus les djihadistes auront le champ libre ailleurs.

Les convois là-bas c'est un peu comme dans l'Atlantique dans les années 40. Les civils le font déjà tout seul.

Non là j'ai l'impression qu'ils font un surge sur les axes Atlantique > Bamako. Et attention, je ne critique pas le fait que ça a pris du temps, vu leurs moyens je ne trouve pas ça déconnant du tout.

Si j'avais une inquiétude, ça serait de savoir si ils ont du dépoiler un autre secteur ou suspendre les opérations ailleurs pour y parvenir.

 

Je pense que les effectifs sont plus concentrés de base dans des opérations au Nord, autour de Bamako et sur les axes Bamako - Nord du Mali.

Ensuite il y a les moyens. Là-bas, avoir des véhicules et du carburant à mettre dedans, ça n'est pas acquis. Idem pour la génération de forces, parce qu'il ne s'agirait pas de pouvoir être submergé ou coupé de ses lignes.

Ah bah c'est clairement ce que joue le JNIM. Ils ont le temps d'avance, l'initiative et la mobilité. Peut importe qu'ils refusent l'affrontement (c'est même l'idée en fait), ce qu'ils perdent quelque part, ils le gagnent ailleurs. Mais je rejoins un peu les déclarations de l'EM FAMA quand ils disent que le JNIM survend un peu le truc. C'est pas faux. Mais c'est pas forcément le sujet en fait.

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https://nationalinterest.org/feature/russias-african-strategy-isnt-working (19 novembre 2025)

Contrairement au coup d'État de 2012 au Mali, qui avait été initié par des officiers subalternes et avait rapidement conduit à un retour au pouvoir civil, le coup d'État de 2020 a été mené par des officiers supérieurs qui, dès le début, bénéficiaient du soutien clair de la Russie. Deux des meneurs du coup d'État de 2020, Malick Diaw et Sadio Camara, venaient de rentrer d'une formation en Russie avant de lancer le coup d'État. La Russie a été le premier pays à reconnaître le nouveau gouvernement, et la population et le gouvernement ont d'abord accueilli chaleureusement le soutien russe.

Même avant le coup d'État, il y avait un certain désenchantement vis-à-vis des puissances occidentales. L'Occident souhaitait contenir l'extrémisme islamique, mais il n'y avait aucune volonté politique de mettre en place un programme de reconstruction à grande échelle, à l'image de ceux menés en Irak ou en Afghanistan, soutenu par d'importantes forces d'occupation. Déployer une telle force dans cinq pays (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger) dans le désert impitoyable du Sahara (une région représentant environ un tiers de la superficie des États-Unis continentaux) aurait été une entreprise trop coûteuse.

Au lieu de cela, une force très mobile composée principalement de parachutistes français et d'équipes d'opérations spéciales américaines a attaqué des cibles avec précision. En revanche, des forces plus importantes gardaient des positions statiques telles que des villes, des actifs économiques ou des bases militaires, libérant ainsi les forces gouvernementales pour le combat sans qu'elles aient à se soucier d'attaques provenant de directions inattendues. Il s'agissait d'une stratégie tactiquement judicieuse.

L'opération Barkhane menée par la France, avec pas plus de 6 000 soldats et seulement environ 500 déployés pour des opérations mobiles, a stabilisé les cinq pays dans lesquels elle a opéré pendant des années, tout en contribuant à améliorer la sécurité dans les États voisins tels que la Libye, l'Algérie, le Soudan, le Nigeria et la République centrafricaine. Les problèmes qu'ils ont été envoyés résoudre n'ont pas été définitivement réglés, et les problèmes structurels endémiques ont persisté. Néanmoins, en termes de conduite d'une contre-insurrection avec une empreinte légère, il existe peu de meilleurs exemples.

Aussi judicieuse que fût cette stratégie sur le plan militaire, elle constituait un cauchemar en termes de relations publiques, que la Russie n'a pas manqué d'exploiter. La défense des actifs économiques par les troupes occidentales a eu pour conséquence sur le terrain que de nombreux soldats occidentaux se sont regroupés autour de mines précieuses, sans faire grand-chose d'autre. Afin de libérer les armées locales, les troupes occidentales ont fini par rester sur place, défendant les routes, les villes et d'autres actifs économiques, tandis que les soldats locaux menaient l'essentiel des combats. L'image des troupes françaises gardant les mines françaises dans les anciennes colonies françaises à l'étranger, tout en exhortant les populations locales à faire de plus grands sacrifices, a été perçue comme du néocolonialisme. « La France se battra jusqu'au dernier Africain », pouvait-on lire sur une affiche dans la rue après le coup d'État de 2020 au Mali.

[Il ne faudrait pas faire l'impasse sur la MINUSMA qui a semble-t-il assez bien sécurisé les deux grandes villes du nord que sont Gao et Tombouctou. Une MINUSMA qui avait probablement une grande légitimité vu l'origine internationale des militaires la composant - il y avait même des Chinois - son principal inconvénient, pour l'ONU étant qu'elle a coûté très cher financièrement et qu'elle a subi des pertes importantes. Le congé donné par la junte malienne à la MINUSMA est probablement sa décision la plus inexplicable. L'inverse aurait été plus prévisible : que l'ONU supprime la MINUSMA contre l'avis du gouvernement malien parce qu'elle coûte trop cher en financement et en hommes. De ce que je comprends, la MINUSMA était payée gratuitement par l'ONU et le Mali n'avait pas un centime à débourser. La MINUSMA, ce n'était pas des "troupes françaises gardant des mines françaises" mais des troupes africaines ou asiatiques gardant des villes maliennes]

La stratégie occidentale méritait certainement des critiques qui allaient au-delà des apparences. Au-delà des petits programmes de formation destinés aux formations d'élite, peu de capacités de contre-insurrection ont été accordées aux armées locales, et peu d'équipements spécialisés ont été fournis. Les initiatives de renforcement des capacités, telles que la formation des bureaucrates ou la promotion des réformes économiques, étaient pratiquement inexistantes. L'aide financière était également limitée. Les choix effectués étaient compréhensibles, mais pas idéaux. Lorsque l'Occident a pris conscience de ses erreurs, il était trop tard : le Mali avait déjà connu son coup d'État et la « ceinture des coups d'État » s'étendait dans la région.

L'arrivée de la Russie dans la région a initialement donné un nouveau souffle à de nombreux gouvernements en difficulté. Le blé russe bon marché a afflué dans la région et fait baisser les prix des denrées alimentaires, tandis que la Russie a introduit des mercenaires prêts, aux yeux des gouvernements locaux, à « faire le sale boulot ». La volonté du groupe Wagner, la principale organisation mercenaire russe, de violer les Conventions de Genève pour pacifier les zones sous son contrôle a produit des résultats à court terme, mais, comme c'est souvent le cas dans les contre-insurrections, le mépris des pertes humaines a engendré un ressentiment à long terme. Même si Wagner a nettoyé certaines zones, il a renforcé ses ennemis.

Après le début de la guerre en Ukraine, le rythme des opérations russes s'est intensifié au Sahel, à peine affecté par la disparition de Prigozhin ou le changement de nom qui a suivi en Africa Corps. L'Africa Corps devait extraire le plus rapidement possible autant de matières premières fongibles et précieuses que possible afin d'alimenter la machine de guerre russe d'une manière que les sanctions ne pouvaient pas arrêter. De l'or, des diamants, de l'ivoire, des terres rares et d'autres marchandises ont afflué de la région vers la Russie. Cette stratégie au Sahel n'était peut-être pas viable, mais elle a permis d'aider la Russie à un moment où son économie était particulièrement vulnérable. Alors que les sanctions commençaient à se faire sentir pendant sa transition vers une économie de guerre, ces marchandises ont constitué des apports inestimables pour une économie assiégée.

Si les entreprises occidentales ou chinoises entretiennent des relations inégales avec les États africains qui manquent d'influence, elles ont toutefois un intérêt tangible pour la paix, la stabilité et les relations à long terme. La stratégie de la Russie était intrinsèquement à court terme, extractive et non durable. Il n'est pas nécessaire d'être un génie militaire pour comprendre qu'une stratégie consistant à terroriser et à piller les populations locales à la demande d'un gouvernement hôte a une durée de vie limitée.

Il convient de noter que la Chine s'est également opposée au coup d'État soutenu par la Russie au Mali. Les programmes à long terme de la Chine en Afrique, notamment l'initiative « Belt and Road », sont fondamentalement incompatibles avec le modèle opérationnel de la Russie en Afrique. Cela fait de la désapprobation de la politique africaine de la Russie un rare domaine d'accord entre Pékin et Washington.

Le siège de Bamako n'est donc pas simplement le dernier épisode en date de la saga de l'instabilité au Sahel. C'est l'aboutissement prévisible d'un gouvernement qui a confondu défiance et souveraineté, opportunisme et stratégie. En rejetant les partenariats occidentaux, certes imparfaits mais, en dernière analyse, stabilisateurs, voire chinois, au profit des promesses creuses de puissance de la Russie, la junte malienne a troqué une forme de dépendance contre une autre, plus corrosive. Les mercenaires russes ont donné un répit au gouvernement pendant qu'ils pillaient les zones sous leur contrôle et isolaient les gouvernements hôtes de leurs propres populations.

Le modèle de sécurité russe est l'un des perdants de cette triste histoire, mais le plus grand perdant est le peuple du Sahel. Ce qui se passe au Mali devrait servir d'avertissement : les protecteurs extérieurs, qu'ils soient occidentaux, chinois ou russes, ne peuvent se substituer à une gouvernance légitime ou au consentement populaire. Sans ces fondements, même les régimes les plus puissants finiront par s'effondrer sous le poids de leurs propres illusions. Si les autres États du Sahel qui dépendent encore de la Russie ne réagissent pas rapidement à ces développements, nous pouvons nous attendre à ce que cette tragédie se répète.

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https://www.lettrevigie.com/lv-278-reassurance-militaire-de-lukraine-antidrogue-et-force-armee-lorgnette-mali-rien-ne-va-plus/ (19 novembre 2025)

Dix ans après Serval, la France démonta l’opération Barkhane en 2022.

C'est la première fois que je vois quelqu'un ne pas écrire "la junte a chassé la France". Rien que ça - ne pas écrire une bêtise - ça mérite des félicitations.

Le Nord a été abandonné aux djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM en arabe). Ceux-ci poussent leur avantage et descendent jusqu’aux abords de la capitale.

Là je suis moins d'accord. Il faudrait s'entendre sur ce qu'on appelle "le Nord". Si c'est le triangle Tombouctou, Gao, Kidal, que les indépendantistes appellent "Azawad", alors c'est pas comme ça que je vois les choses, car à ma connaissance, les troupes maliennes (FAMA) tiennent toujours les 3 villes où elles subissent et repoussent des attaques régulièrement, avec des pertes, des difficultés, mais il n'y a pas "d'abandon" au sens d'un repli militaire, à ma connaissance.

À ma connaissance, les FAMA s'accrochent au symbole de Kidal, réoccupé pour la première fois par les FAMA le 14 novembre 2023 et précédemment sécurisée par la MINUSMA qui le faisait si j'ai bonne mémoire, avec une certaine tolérance et une paix négociée avec les mouvements armés indépendantistes, comme l'avaient fait les Français quand ils y étaient encore.

Donc l'image que j'ai n'est pas celle d'un Nord abandonné, mais d'un archipel de villes tenues par les FAMA, dans une mer de périphéries assez fortement dominées par les rebelles de toutes obédiences, comme on peut le voir sur la carte X/Twitter de Clément Molin relayée par le Figaro :

G5akPHuXkAAOb15?format=jpg

source : https://x.com/clement_molin/status/1987963816639164836 via https://www.lefigaro.fr/flash-eco/mali-apres-deux-mois-de-blocus-djihadiste-l-etau-se-desserre-autour-de-bamako-20251111

 

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Il y a 23 heures, Wallaby a dit :

mais il n'y avait aucune volonté politique de mettre en place un programme de reconstruction à grande échelle, 

Ben on peut pas, sinon c'est de l'ingérence et du néocolonialisme.

Je suppose que l'ONU, les ONG etc. ne comptent pas...

:rolleyes:

Il y a 23 heures, Wallaby a dit :

Au lieu de cela, une force très mobile composée principalement de parachutistes français et d'équipes d'opérations spéciales américaines a attaqué des cibles avec précision. En revanche, des forces plus importantes gardaient des positions statiques telles que des villes, des actifs économiques ou des bases militaires, libérant ainsi les forces gouvernementales pour le combat sans qu'elles aient à se soucier d'attaques provenant de directions inattendues. Il s'agissait d'une stratégie tactiquement judicieuse.

L'opération Barkhane menée par la France, avec pas plus de 6 000 soldats et seulement environ 500 déployés pour des opérations mobiles, a stabilisé les cinq pays dans lesquels elle a opéré pendant des années, tout en contribuant à améliorer la sécurité dans les États voisins tels que la Libye, l'Algérie, le Soudan, le Nigeria et la République centrafricaine. Les problèmes qu'ils ont été envoyés résoudre n'ont pas été définitivement réglés, et les problèmes structurels endémiques ont persisté. Néanmoins, en termes de conduite d'une contre-insurrection avec une empreinte légère, il existe peu de meilleurs exemples.

 

WTF ?

Ce passage c'est n'importe quoi. Genre tellement que l'on voit que l'auteur ne sait pas de quoi il parle.

Il y a 23 heures, Wallaby a dit :

Aussi judicieuse que fût cette stratégie sur le plan militaire, elle constituait un cauchemar en termes de relations publiques, que la Russie n'a pas manqué d'exploiter. La défense des actifs économiques par les troupes occidentales a eu pour conséquence sur le terrain que de nombreux soldats occidentaux se sont regroupés autour de mines précieuses, sans faire grand-chose d'autre. Afin de libérer les armées locales, les troupes occidentales ont fini par rester sur place, défendant les routes, les villes et d'autres actifs économiques, tandis que les soldats locaux menaient l'essentiel des combats. L'image des troupes françaises gardant les mines françaises dans les anciennes colonies françaises à l'étranger, tout en exhortant les populations locales à faire de plus grands sacrifices, a été perçue comme du néocolonialisme. « La France se battra jusqu'au dernier Africain », pouvait-on lire sur une affiche dans la rue après le coup d'État de 2020 au Mali.

C'est vrai que les US nous ont bien soutenu en terme de déclarations publiques...

De quelles mines on parle ? :rolleyes: Si c'est Arlit, on y était depuis les années 60, et les effectifs déployés là-bas, comment dire... :laugh:

Sinon, je veux bien que l'on me désigne desquelles on parle. Là comme ça moi je dirai AUCUNE !

Pareil, quelles combats les locaux ont livré que nous n'avons pas livré ? A la fin de Barkhane, a LEUR demande effectivement nous mentorions des opérations pour eux. Et ça n'est pas un secret que les résultats étaient globalement très mauvais (je pense surtout au Niger là).

Encore une fois, l'auteur ne sait absolument pas de quoi il parle.

Il y a 23 heures, Wallaby a dit :

[Il ne faudrait pas faire l'impasse sur la MINUSMA qui a semble-t-il assez bien sécurisé les deux grandes villes du nord que sont Gao et Tombouctou. Une MINUSMA qui avait probablement une grande légitimité vu l'origine internationale des militaires la composant - il y avait même des Chinois - son principal inconvénient, pour l'ONU étant qu'elle a coûté très cher financièrement et qu'elle a subi des pertes importantes. Le congé donné par la junte malienne à la MINUSMA est probablement sa décision la plus inexplicable. L'inverse aurait été plus prévisible : que l'ONU supprime la MINUSMA contre l'avis du gouvernement malien parce qu'elle coûte trop cher en financement et en hommes. De ce que je comprends, la MINUSMA était payée gratuitement par l'ONU et le Mali n'avait pas un centime à débourser. La MINUSMA, ce n'était pas des "troupes françaises gardant des mines françaises" mais des troupes africaines ou asiatiques gardant des villes maliennes]

 

La MINUSMA a sécurisé Gao ? Et Tombouctou ? Tu peux me la refaire sans trembler des genoux celle-là ?! :huh:

Les chinois qui faisaient...quoi ? ^^

Sérieux @Wallaby tu m'as habitué à mieux, il t'arrive quoi là ?! Oo

Il y a 23 heures, Wallaby a dit :

La stratégie occidentale méritait certainement des critiques qui allaient au-delà des apparences. Au-delà des petits programmes de formation destinés aux formations d'élite, peu de capacités de contre-insurrection ont été accordées aux armées locales, et peu d'équipements spécialisés ont été fournis. Les initiatives de renforcement des capacités, telles que la formation des bureaucrates ou la promotion des réformes économiques, étaient pratiquement inexistantes. L'aide financière était également limitée. Les choix effectués étaient compréhensibles, mais pas idéaux. Lorsque l'Occident a pris conscience de ses erreurs, il était trop tard : le Mali avait déjà connu son coup d'État et la « ceinture des coups d'État » s'étendait dans la région.

 

D'accord. Donc les ULRI, la formation de sous-JTAC locaux etc. c'est de la merde peut-être ?

Quelles équipements spécialisés ? De quoi parle-t'on ? Aviation ? Celle qui, comme on le craignait, a servi a tirer sciemment à proximité de Casques Bleus anglais en 2022 ? Armes lourdes, pour pouvoir génocider Kidal, comme les FAMA auraient voulu le faire dès 2013 ?

S'ingérer dans l'administration ? Mais...mais mais quelle forme de néocolonialisme ! C'est l'anti-thèse des mouvements panafricanistes qui nous ont jeté dehors. Il faut savoir à un moment.

Il y a 23 heures, Wallaby a dit :

Si les entreprises occidentales ou chinoises entretiennent des relations inégales avec les États africains qui manquent d'influence, elles ont toutefois un intérêt tangible pour la paix, la stabilité et les relations à long terme. La stratégie de la Russie était intrinsèquement à court terme, extractive et non durable. Il n'est pas nécessaire d'être un génie militaire pour comprendre qu'une stratégie consistant à terroriser et à piller les populations locales à la demande d'un gouvernement hôte a une durée de vie limitée.

Il convient de noter que la Chine s'est également opposée au coup d'État soutenu par la Russie au Mali. Les programmes à long terme de la Chine en Afrique, notamment l'initiative « Belt and Road », sont fondamentalement incompatibles avec le modèle opérationnel de la Russie en Afrique. Cela fait de la désapprobation de la politique africaine de la Russie un rare domaine d'accord entre Pékin et Washington.

Le siège de Bamako n'est donc pas simplement le dernier épisode en date de la saga de l'instabilité au Sahel. C'est l'aboutissement prévisible d'un gouvernement qui a confondu défiance et souveraineté, opportunisme et stratégie. En rejetant les partenariats occidentaux, certes imparfaits mais, en dernière analyse, stabilisateurs, voire chinois, au profit des promesses creuses de puissance de la Russie, la junte malienne a troqué une forme de dépendance contre une autre, plus corrosive. Les mercenaires russes ont donné un répit au gouvernement pendant qu'ils pillaient les zones sous leur contrôle et isolaient les gouvernements hôtes de leurs propres populations.

Le modèle de sécurité russe est l'un des perdants de cette triste histoire, mais le plus grand perdant est le peuple du Sahel. Ce qui se passe au Mali devrait servir d'avertissement : les protecteurs extérieurs, qu'ils soient occidentaux, chinois ou russes, ne peuvent se substituer à une gouvernance légitime ou au consentement populaire. Sans ces fondements, même les régimes les plus puissants finiront par s'effondrer sous le poids de leurs propres illusions. Si les autres États du Sahel qui dépendent encore de la Russie ne réagissent pas rapidement à ces développements, nous pouvons nous attendre à ce que cette tragédie se répète.

C'est vrai que les entreprises françaises ont un intérêt pour la guerre...:rolleyes:

 

C'est le stagiaire qui a écrit cet article ? :huh:

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