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AIR-DEFENSE.NET

CenZUb / techniques de combat en Zone Urbaine. Passé, présent, futur


BPCs

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Il y a 9 heures, Gibbs le Cajun a dit :

 

 

Le combat urbain est et reste particulier. On cherche et on doit l'éviter mais la recherche de victoires rapides, de conquêtes à l'échelle d'un pays, pousse à s'engager dedans, sans oublier le rôle de pacification contre des insurrections.

Pourtant ce problème n'est pas nouveau, les armes ont changés, les villes sont plus grandes et surtout plus peuplées, mais ça reste la même galère. Regardons le passé, nous avions généralement des villes "cités" qui se concentrait autour d'une place forte "refuge" (tel le château du seigneur local), si ce n'était des villes entières ceinturées de remparts. La situation était comme aujourd'hui, un rapport de force entre une position défensive avantageuse et complexe et une position offensive soumise à des contraintes et des objectifs. Comment se déroulait alors, naturellement, cela à tous les coins du monde, la conquête de ces places fortes? Généralement elles ne se prenaient pas d'assaut, elles tombaient à la suite de longs sièges. Si par le passé les zones à capturer étaient souvent réduites (une force militaire allait capturer une région ou une cité voisine et non un pays en quelques semaines/mois), l'aspect militaire était toujours un jeu d'échecs tactiques et stratégiques, très rarement un jeu ou l'on cherche à éliminer l'adversaire. C'est pour cela que le concept de combat urbain est perturbant, cela retire l'intelligence tactique et stratégique, cela met les forces au même niveau avec un avantage certain pour le défenseur. On cherche aujourd'hui à vouloir créer des tactiques et des pour combattre en ZUB, c'est bien, c'est nécessaire, c'est louable, mais ça ne doit pas être notre doctrine et notre stratégie globale.

 

Je pense qu'on doit distinguer 3 cas de figures principales.:

Le premier c'est lorsque nous sommes ceux qui tenons une ville et ou nous avons la population avec nous face à une agresseur. Dans ce cas il faut jouer la discrétion et laisser entrer l'ennemi pour le piquer par surprise et le piéger. On jouera de nos positions, de nos connaissances du terrain, de nos renseignements pour avoir le dessus et ne pas se retrouver dans une situation de siège (voir cas 3)

-Le second c'est celui ou on vient libérer une ville d'un occupant étranger, dans ce cas là, on passe pour un libérateur et on se mettra forcément la population de notre côté et l'ennemi sera facilement délogeable avec une mine de renseignements humains, dans ces conditions on pourra passer à l'offensive.

-Dans le deuxième cas c'est la prise d'une ville ennemie, avec des forces ennemies qui ont la population avec eux. Dans ce cas, pour moi, on doit éviter le combat sauf si on sait que l'ennemi combattant est faible. Sinon on doit effectuer un encerclement, créer un no man's land, construire des positions défensives et affaiblir globalement toute la ville. Organiser des évacuations massives des populations, exercer des pressions constantes (drones, frappes, incursions brèves) pour réduire les forces de l'ennemi (il vit de toute façon sur ses stocks, chaque balle qu'il tirera sera une balle en moins, jouons sur l'incapacité pour l'ennemi à combattre sur la durée). Ces sièges peuvent durer le temps qu'il faut. Au fur et à mesure, dans ces conflits offensifs, en particulier pour les villes, le contrôle du territoire doit être largement confié à des "locaux" qu'on recrutera massivement, qu'on armera légèrement. Ce sont des locaux qui doivent faire la police de quartier, qui doivent être au contact des habitants, nous on doit être le plus discret possible, on ne doit pas remplacer et s'imposer comme la force qui va tout faire, cela demande des quantités trop grandes de ressources militaires, cela pousse à amplifier notre rejet des populations. On doit contrôler la politique, les institutions et intégrer au maximum les locaux. Bien entendu, ce genre de conflit de "conquêtes" ne sont plus vraiment d'actualité pour nous, on reste bien plus dans le cas de l'assistance d'un autre pays et il est une folie que vouloir s'imposer "seul". On a souvent cette mauvaise habitude à vouloir croire que nous devons tout faire seul et que tout dépend que de nous alors que le facteur local est essentiel, il est même central, car une guerre n'est pas juste un coup de balai d'un jour, il y a le lendemain des combats, une pacification à mettre en place. C'est comme au Sahel actuellement, combien de fois on voit dans les commentaires en France une analyse de la situation ne tournant qu'autour de Barkhane? On ne voit que nous, c'est nous qui devons sécuriser avec 5000 hommes un territoire grand comme l'Europe, mais non, ce n'est pas notre mission que de sécuriser ces territoires, ce sont les missions des locaux, nous on est juste une aide pour combattre, tout ne dépends pas de nous et ce n'est pas parce que les locaux sont mauvais qu'il faut se dire qu'on doit faire le travail à leur place, énorme erreur.

Donc pour résumer, il faut toujours bien prendre en compte le paramètre des locaux "alliés" comme "ennemis" dans notre stratégie en zone urbaine. Toujours chercher des alliés locaux capables de tenir les villes dans la durée, capables également de faire la guerre à notre place. Ce n'est pas nouveau, généralement tout le monde recherche cela, mais certains peuvent l'oublier et la réflexion stratégique se centre alors sur la recherche d'une capacité à pouvoir et devoir gérer seul tous les aspects d'un conflit et à omettre l'investissement et l'intérêt des forces locales. Dans le cas récent de Daesh en Irak, on voyait bien souvent des critiques qui disaient qu'on avait une mauvaise tactique, que ça ne change rien à la situation, qu'il faudrait envoyer une force occidentale de XXXX milliers d'hommes pour faire le coup de balai à la place des locaux. Ces gens qui disaient cela, sont ceux qui regardent les conflits avec une montre en main et qui au lendemain du conflit ne comprennent pas qu'il y ait encore des troubles qui persistent et se plaignent d'un enlisement, d'un conflit sans fin. Non peu importe que ça dure plus longtemps, que les locaux subissent plus de pertes que nous n'en subirions, au final Mossoul et autres ont été conquises, nous ne comptons presque pas de victimes dans nos rangs, on comptait les bombes et l'argent, mais l'objectif a été accomplit. On doit toujours rechercher à accomplir l'objectif en économisant au maximum nos moyens, même si ça prend plus de temps, car derrière plus on s'implique, plus on se rend indispensable et plus l'effort local sera bas.

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@Jésus

J'adhère complètement à votre analyse. 

On doit être capable de combattre en zone urbaine mais ne pas en faire l'alpha et l'oméga , à l'instar des expériences sur des conflits tel que l'Afghanistan etc... Qui ne seront pas eux non plus l'alpha et l'oméga des possibilités de conflit type, même si on ne peut négliger les apports sur divers niveaux ( matériels, équipements, protection, armement, évolution dans la formation des basiques etc...) , en sachant que c'est plus l'effet retard à rattraper sur une évolution qui a fait aussi évoluer tout cela. 

D'où je pense l'importance d'avoir une capacité de gérer du retex en ayant je dirais un veritable outil gérant toute les infos des retex, bien organisé et permettant ainsi de mettre un cadre de connaissance offrant des axes de formation , mais qui rappelle aussi que l'on ne doit pas oublier que ceux-ci ne seront pas l'ultime but comme vous le soulignez très bien dans votre message. 

Vous avez raison sur le côté emploi de locaux qui comme vous le soulignez est aussi de mise en rase campagne. 

Merci pour votre analyse ! 

 

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  • 7 months later...
  • 1 month later...

Un compte rendu avec retex sur une opération en zone urbaine durant la 2ème guerre mondiale lors de la prise d'une ville allemande par les britanniques. 

https://51hd.co.uk/accounts/town_clearing

Ici j'ai mis le compte rendu retex :

Révélation

"TOWN CLEARING" - DÉGAGEMENT DE GENNEP ET GOCH,
OPÉRATION PLUNDER, PASSAGE DU RHIN, MARS 1945

"Notes on Town Clearing" écrit par le Lt Col JA GRANT-PETERKIN, DSO, OC, 1 GORDONS

Ces notes sont rédigées sur les expériences d'un bataillon qui a participé au nettoyage de deux grandes villes, GENNEP et GOCH, contre un ennemi déterminé et organisé. Une ville avait été lourdement bombardée, mais l'autre non, des civils avaient été évacués des deux. Les leçons apprises montrent que les principes énoncés dans Inf Trg Pt VIII sont solides dans la mesure où ils vont.

1. PLANIFICATION.

Plus que toute autre opération, une planification très minutieuse et détaillée est nécessaire avant de lancer une unité ou sous-unité dans une ville défendue. Des cartes à grande échelle, des photos aériennes agrandies et en particulier dans les obliques basses sont nécessaires pour déterminer les bâtiments clés sur lesquels il est probable que l'ennemi basera sa défense. Il ne tient pas toutes les maisons ou usines, mais celles d'où il peut obtenir un bon champ de tir et en particulier celles d'où il peut arrêter tout mouvement d'encerclement vers ses arrières.

L'idéal est que chaque section puisse voir exactement quels bâtiments elle doit nettoyer avant de franchir la ligne de départ.

2. PRINCIPES.

Il est essentiel que chaque sous-unité part d'une base très ferme, possède un petit objet compact, généralement un bâtiment clé sur lequel le commandant qui a fait une reconnaissance visuelle personnelle avant de se lancer.

Avec sa compagnie de fusiliers, il a prouvé qu'il n'est pas sage d'avoir plus d'une sous-unité en fonctionnement à la fois et que le commandant de l'unité ou de la sous-unité suivante doit être juste en avant avec le commandant attaquant pour voir le résultat et effectuer sa propre reconnaissance. . Comme toujours aussi, une réserve doit être réservée pour faire face aux postes inattendus qui prennent soudainement vie.

Le bruit et les échos du déblaiement des rues sont déconcertants et les hommes doivent toujours être «qui vive» pour essayer de localiser l'ennemi - le facteur le plus difficile de tous. Il est essentiel qu'ils se battent légèrement vêtus et sans le petit paquet et la pioche et la pelle, qui attrapent dans les cadres de fenêtres des portes de cave, etc. Un fusil et une baïonnette, le Bren, une offre libérale de grenades, des cœurs robustes et un niveau de leadership très élevé sont tout ce qui est nécessaire. Le degré de contrôle que les dirigeants doivent conserver dans ces opérations doit être élevé. Les individus et les sections doivent rester fidèles à leurs objectifs et ne sont pas autorisés à chasser l'étrange allemand.

Il a en effet été appris par une expérience amère que le défrichage est une opération fastidieuse et très fatigante qui ne peut être précipitée.

3. JOUR OU NUIT

Il a été prouvé que même dans l'obscurité complète, l'infanterie peut saisir un objectif limité dans une ville et dégager complètement cette zone, à condition qu'elle soit réduite. C'est peut-être le meilleur moyen de prendre pied dans une zone défendue, de précipiter immédiatement les concentrations d'artillerie dans l'obscurité et d'attraper l'ennemi alors qu'il est encore sous terre. Les opérations de nettoyage à grande échelle ne sont pas possibles dans l'obscurité car il est impossible de ne pas contourner l'ennemi - un principe - qui prend vie avec la lumière du jour et cause des dégâts et une confusion hors de proportion avec leur nombre. Les projecteurs ne sont pas d'une grande aide dans une ville.

4. SOUTIEN AU FEU.

Avant zéro, le poids le plus élevé de toute l'artillerie est nécessaire, mais à zéro et après, il devrait être soulevé des objectifs vers les faubourgs les plus éloignés de la ville, car il est déconcertant pour les troupes qui se défilent d'entendre des explosions devant eux, et se noient également. au bruit des tireurs d'élite s'ils sont tirés en appui rapproché. Aussi bien entraîné qu'il soit, dans une rue, il est impossible de dire avec précision de quel obus il s'agissait et les effets d'un 25 pdr sur une maison ne suffisent pas pour justifier son utilisation dans le soutien rapproché des troupes de déminage dans une ville. 4.2 Les mortiers ont par contre de la valeur lorsque les bombes atteignent le rez-de-chaussée: elles, en raison de leur zone de danger, sont naturellement mieux utilisées à l'arrière de la ville.

Les mouvements de tir des fantassins restent plus importants que jamais et les 77 grenades ont prouvé leur grande utilité pour couvrir les passages à niveau.

5. BOMBER SUR NE PAS BOMBER.

Du point de vue du fantassin, les bombardements lourds ont tous les inconvénients et aucun avantage, à moins qu'ils ne soient exécutés immédiatement avant l'assaut. Ensuite, les photos aériennes perdent certaines de leurs valeurs et la zone de danger pour les bombes lourdes empêche la précipitation immédiate de l'objectif lorsque la dernière bombe tombe. Les cratères et les gravats empêchent l'utilisation de chars, de crocodiles ou de guêpes et rendent l'évacuation des blessés encore plus difficile; cela rend l'exercice de défrichage à travers les jardins arrière peu pratique et le nettoyage des maisons du haut impossible. Cela rend également la tâche de l'ennemi de se cacher et de se camoufler plusieurs fois plus facilement; ses tireurs d'élite empêchent toujours l'utilisation de tous les bulldozers jusqu'à très tard dans les opérations.

De notre expérience de nettoyage d'une ville non bombardée, à celle qui a été lourdement bombardée, il ne fait aucun doute que le fantassin demanderait à l'aviateur d'aller ailleurs, d'autant plus qu'il ne tue ni même combat les défenseurs de l'infanterie et qu'il arrive à rencontrer.

6. MÉTHODES ENNEMIS.

Nous avons constaté que les Allemands que nous avons rencontrés, pour la plupart des parachutistes, se sont concentrés et combattus depuis les bâtiments clés, puis depuis le rez-de-chaussée; seuls les tireurs d'élite Spandau ont fait une histoire ou deux. Les pièges n'ont pas été rencontrés en grand nombre, des mines ont cependant été posées dans et autour de leurs démolitions, aux principaux carrefours et dans certains jardins, mais ces derniers étaient généralement marqués.

7. LES RÉSULTATS DE L'EXPÉRIENCE.

En repensant à nos expériences, les points que nous avons particulièrement notés sont peut-être: -

a) la lenteur de l'opération et la rapidité avec laquelle les troupes se fatiguent.
(b) la petitesse des objectifs qu'un peloton peut prendre la certitude,
(c) l'effet immédiat de la «guerre des flammes» - ce n'était pas une surprise, mais la vitesse avec laquelle l'ennemi a réagi était.
(d) les grandes difficultés supplémentaires que représentent les effets secondaires des bombes lourdes faites pour le fantassin.

8. PRINCIPES DE DÉGAGEMENT DE VILLE.

Enfin, les principes sur lesquels nous travaillerons pour la prochaine ville allemande que nous clarifions -

1. Planifiez toujours dans les moindres détails et informez chaque soldat visuellement si possible. Chaque homme doit connaître ce rôle particulier dans l'exercice de peloton.

2. Commencez chaque opération à partir d'une base très ferme.

3. N'opérez jamais plus d'un peloton à la fois dans la zone de l'entreprise.

4. Gardez une réserve prête, mais ne gardez pas les troupes en attente d'attendre leur tour sous le feu. Une fois en bas, il est parfois difficile de se relever.

5. Limitez sévèrement vos objectifs et basez vos opérations sur les bâtiments clés.

6. Ne contournez jamais un poste ennemi - ceci ne s'applique pas aux troupes coupées si elles sont envoyées largement autour de l'objectif entier.

7. Le feu et le mouvement s'appliquent autant que jamais - utilisez la flamme autant que possible.

8. Ne surchargez pas le soldat.

9. Priez pour que les troupes aient un grand cœur, désireuses de détruire l'ennemi dans un autre bastion allemand, car sans la plus grande combativité, les meilleurs plans peuvent acheter les chefs ne serviront à rien.

 

 

 

https://51hd.co.uk/accounts/notes_clearing

Révélation

LES LEÇONS DES OPÉRATIONS RÉCENTES.

Corps principal du QG 30

Ci-joint "Notes sur la compensation de la ville" écrites par le Lt Col JA GRANT-PETERKIN, DSO, OC, 1 GORDONS, à la suite d'expériences récentes dans ce type de combat.

Les pouvoirs publics chinois considèrent que les leçons tirées de ces notes sont d'une grande valeur et très bonnes. Il considère qu'il faut admettre qu'il faut du temps pour dégager une zone bâtie défendue par des troupes déterminées et que l'urgence de contourner la ville avec des unités pour empêcher l'arrivée de renforts et aussi à cause de l'effet moral de cet enveloppement sur les défenseurs de la la ville est importante. Les crocodiles ont toujours un effet immédiat mais il est souligné qu'ils ne peuvent pas fonctionner s'il y a des cratères de bombes causés par les bombardements aériens.

Il est considéré que ces notes auraient de la valeur pour être incluses dans les «Notes d'outre-mer» ou aux écoles de combat à la maison, et six exemplaires sont envoyés ci-joint pour transmission ultérieure.

 

https://51hd.co.uk/accounts/town_clearing

Révélation

"TOWN CLEARING" - DÉGAGEMENT DE GENNEP ET GOCH,
OPÉRATION PLUNDER, PASSAGE DU RHIN, MARS 1945

"Notes on Town Clearing" écrit par le Lt Col JA GRANT-PETERKIN, DSO, OC, 1 GORDONS

Ces notes sont rédigées sur les expériences d'un bataillon qui a participé au nettoyage de deux grandes villes, GENNEP et GOCH, contre un ennemi déterminé et organisé. Une ville avait été lourdement bombardée, mais l'autre non, des civils avaient été évacués des deux. Les leçons apprises montrent que les principes énoncés dans Inf Trg Pt VIII sont solides dans la mesure où ils vont.

1. PLANIFICATION.

Plus que toute autre opération, une planification très minutieuse et détaillée est nécessaire avant de lancer une unité ou sous-unité dans une ville défendue. Des cartes à grande échelle, des photos aériennes agrandies et en particulier dans les obliques basses sont nécessaires pour déterminer les bâtiments clés sur lesquels il est probable que l'ennemi basera sa défense. Il ne tient pas toutes les maisons ou usines, mais celles d'où il peut obtenir un bon champ de tir et en particulier celles d'où il peut arrêter tout mouvement d'encerclement vers ses arrières.

L'idéal est que chaque section puisse voir exactement quels bâtiments elle doit nettoyer avant de franchir la ligne de départ.

2. PRINCIPES.

Il est essentiel que chaque sous-unité part d'une base très ferme, possède un petit objet compact, généralement un bâtiment clé sur lequel le commandant qui a fait une reconnaissance visuelle personnelle avant de se lancer.

Avec sa compagnie de fusiliers, il a prouvé qu'il n'est pas sage d'avoir plus d'une sous-unité en fonctionnement à la fois et que le commandant de l'unité ou de la sous-unité suivante doit être juste en avant avec le commandant attaquant pour voir le résultat et effectuer sa propre reconnaissance. . Comme toujours aussi, une réserve doit être réservée pour faire face aux postes inattendus qui prennent soudainement vie.

Le bruit et les échos du déblaiement des rues sont déconcertants et les hommes doivent toujours être «qui vive» pour essayer de localiser l'ennemi - le facteur le plus difficile de tous. Il est essentiel qu'ils se battent légèrement vêtus et sans le petit paquet et la pioche et la pelle, qui attrapent dans les cadres de fenêtres des portes de cave, etc. Un fusil et une baïonnette, le Bren, une offre libérale de grenades, des cœurs robustes et un niveau de leadership très élevé sont tout ce qui est nécessaire. Le degré de contrôle que les dirigeants doivent conserver dans ces opérations doit être élevé. Les individus et les sections doivent rester fidèles à leurs objectifs et ne sont pas autorisés à chasser l'étrange allemand.

Il a en effet été appris par une expérience amère que le défrichage est une opération fastidieuse et très fatigante qui ne peut être précipitée.

3. JOUR OU NUIT

Il a été prouvé que même dans l'obscurité complète, l'infanterie peut saisir un objectif limité dans une ville et dégager complètement cette zone, à condition qu'elle soit réduite. C'est peut-être le meilleur moyen de prendre pied dans une zone défendue, de précipiter immédiatement les concentrations d'artillerie dans l'obscurité et d'attraper l'ennemi alors qu'il est encore sous terre. Les opérations de nettoyage à grande échelle ne sont pas possibles dans l'obscurité car il est impossible de ne pas contourner l'ennemi - un principe - qui prend vie avec la lumière du jour et cause des dégâts et une confusion hors de proportion avec leur nombre. Les projecteurs ne sont pas d'une grande aide dans une ville.

4. SOUTIEN AU FEU.

Avant zéro, le poids le plus élevé de toute l'artillerie est nécessaire, mais à zéro et après, il devrait être soulevé des objectifs vers les faubourgs les plus éloignés de la ville, car il est déconcertant pour les troupes qui se défilent d'entendre des explosions devant eux, et se noient également. au bruit des tireurs d'élite s'ils sont tirés en appui rapproché. Aussi bien entraîné qu'il soit, dans une rue, il est impossible de dire avec précision de quel obus il s'agissait et les effets d'un 25 pdr sur une maison ne suffisent pas pour justifier son utilisation dans le soutien rapproché des troupes de déminage dans une ville. 4.2 Les mortiers ont par contre de la valeur lorsque les bombes atteignent le rez-de-chaussée: elles, en raison de leur zone de danger, sont naturellement mieux utilisées à l'arrière de la ville.

Les mouvements de tir des fantassins restent plus importants que jamais et les 77 grenades ont prouvé leur grande utilité pour couvrir les passages à niveau.

5. BOMBER SUR NE PAS BOMBER.

Du point de vue du fantassin, les bombardements lourds ont tous les inconvénients et aucun avantage, à moins qu'ils ne soient exécutés immédiatement avant l'assaut. Ensuite, les photos aériennes perdent certaines de leurs valeurs et la zone de danger pour les bombes lourdes empêche la précipitation immédiate de l'objectif lorsque la dernière bombe tombe. Les cratères et les gravats empêchent l'utilisation de chars, de crocodiles ou de guêpes et rendent l'évacuation des blessés encore plus difficile; cela rend l'exercice de défrichage à travers les jardins arrière peu pratique et le nettoyage des maisons du haut impossible. Cela rend également la tâche de l'ennemi de se cacher et de se camoufler plusieurs fois plus facilement; ses tireurs d'élite empêchent toujours l'utilisation de tous les bulldozers jusqu'à très tard dans les opérations.

De notre expérience de nettoyage d'une ville non bombardée, à celle qui a été lourdement bombardée, il ne fait aucun doute que le fantassin demanderait à l'aviateur d'aller ailleurs, d'autant plus qu'il ne tue ni même combat les défenseurs de l'infanterie et qu'il arrive à rencontrer.

6. MÉTHODES ENNEMIS.

Nous avons constaté que les Allemands que nous avons rencontrés, pour la plupart des parachutistes, se sont concentrés et combattus depuis les bâtiments clés, puis depuis le rez-de-chaussée; seuls les tireurs d'élite Spandau ont fait une histoire ou deux. Les pièges n'ont pas été rencontrés en grand nombre, des mines ont cependant été posées dans et autour de leurs démolitions, aux principaux carrefours et dans certains jardins, mais ces derniers étaient généralement marqués.

7. LES RÉSULTATS DE L'EXPÉRIENCE.

En repensant à nos expériences, les points que nous avons particulièrement notés sont peut-être: -

a) la lenteur de l'opération et la rapidité avec laquelle les troupes se fatiguent.
(b) la petitesse des objectifs qu'un peloton peut prendre la certitude,
(c) l'effet immédiat de la «guerre des flammes» - ce n'était pas une surprise, mais la vitesse avec laquelle l'ennemi a réagi était.
(d) les grandes difficultés supplémentaires que représentent les effets secondaires des bombes lourdes faites pour le fantassin.

8. PRINCIPES DE DÉGAGEMENT DE VILLE.

Enfin, les principes sur lesquels nous travaillerons pour la prochaine ville allemande que nous clarifions -

1. Planifiez toujours dans les moindres détails et informez chaque soldat visuellement si possible. Chaque homme doit connaître ce rôle particulier dans l'exercice de peloton.

2. Commencez chaque opération à partir d'une base très ferme.

3. N'opérez jamais plus d'un peloton à la fois dans la zone de l'entreprise.

4. Gardez une réserve prête, mais ne gardez pas les troupes en attente d'attendre leur tour sous le feu. Une fois en bas, il est parfois difficile de se relever.

5. Limitez sévèrement vos objectifs et basez vos opérations sur les bâtiments clés.

6. Ne contournez jamais un poste ennemi - ceci ne s'applique pas aux troupes coupées si elles sont envoyées largement autour de l'objectif entier.

7. Le feu et le mouvement s'appliquent autant que jamais - utilisez la flamme autant que possible.

8. Ne surchargez pas le soldat.

9. Priez pour que les troupes aient un grand cœur, désireuses de détruire l'ennemi dans un autre bastion allemand, car sans la plus grande combativité, les meilleurs plans peuvent acheter les chefs ne serviront à rien. 

 

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Une technique de travail à 2 et en sécurité pour l'ouverture de porte, c'est bien vu. 

Ce sont des fantassins canadiens qui font une instruction à des réservistes des Marines, vous noterez que dans la tenue, le physique entretenu on fait pas la différence avec des marines d'active. 

Sinon voici la technique :

 

Modifié par Gibbs le Cajun
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  • 3 weeks later...

J'ai posté aussi la vidéo sur le file CENZUB

Je suis tout à fait d'accord avec tout se qui est dit dans la vidéo, et c'est très intéressant la mise en avant de l'inter-armes qui tire le meileurs de chaques pions employé, fantassins, sapeurs, chars, artilleurs etc... 

 

 

Modifié par Gibbs le Cajun
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Comme je l'explique dans se Tweet, on a dû s'inspirer de se que font les espagnols, car des gens du gênie de chez nous avait put s'entraîner dans le complexe sous-terrain et la mine que le génie de la Légion espagnole a récupéré. 

 

 

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@Gibbes 

En septembre j'avais envoyé l'info 

31e régiment du génie

PREPARATION AU COMBAT SUBURBAIN - 2CCG

Dans le cadre de la préparation au combat symétrique de haute intensité, la 2e compagnie de combat du génie #2CCG du #31RG aux ordres du capitaine Roch, développe une réflexion globale sur la capacité des unités génie à maitriser le milieu suburbain 3Dmoins dans le combat en zone urbaine.

Avec l'appui en expertise d'une équipe de plongeurs du 6e régiment du génie #6RG et d'un peloton spécialisé en nucléaire, radiologique et bactériologique (NRBC) du 2e régiment de dragons #2RD, la section de l'adjudant Tedy a réalisé en milieu souterrain, des tranchées, des merlons, etc. pour permettre aux sapeurs de s'entraîner au combat souterrain.

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Cette histoire est aussi un Retex des combats des FS en Irack ou les rats de Daech avaient creusé des mins tunnels. 

A l'époque des drogens des FS avaient été envoyé dans les tunnels et ils s'étaient fait bloquer par de simple planche de 80 cm de haut en travers.      minirogen.jpg

Il y avait aussi plusieurs article dans la presse 

https://www.parismatch.com/Actu/International/Syrie-La-guerre-des-tunnels-859169

Sans oublier que nous avons eu 3 morts en guyane dans un tunnel d'orpailleurs 

https://www.pressreader.com/france/dsi/20180701/282853666772275

 

Modifié par Scarabé
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  • 4 years later...
Le 20/04/2025 à 09:26, greg0ry a dit :

https://ihedn.fr/notre-selection/les-futurs-possibles-du-combat-en-zone-urbaine/

A retenir surtout je pense pour l’évolution de notre doctrine :

Toutefois, le contexte d’hybridation et de désinhibition des belligérants questionne l’interprétation du droit comme nouveau champ d’action pour pallier la contrainte liée aux très importantes pertes en zone urbaine.L’opération « Mer d’Atlantide » menée par Tsahal dans la bande de Gaza a démontré que des évolutions sont très certainement à venir au sein des armées occidentales. Des traités visant à humaniser le conflit armé pourraient être dénoncés.

Retex ukrainiens pour le combat en zone urbaine par l'IHEDN.

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  • BPCs changed the title to CenZUb / techniques de combat en Zone Urbaine. Passé, présent, futur

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