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Défense du territoire de 1960 à 1980


aigle

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Dans une Europe "sanctuarisée" par l'équilibre de la dissuasion, une hypothèse de guerre "réaliste" serait de voir un des deux camps "contourner par le bas" l'arme nucléaire en engageant un conflit de très basse intensité excluant toute frappe nucléaire de la part de l'agressé. En France, un tel contournement aurait pu prendre la forme d'opérations commandos éventuellement appyées sur des mouveements locaux : terroristes régionalistes (Bretons ou Corses), gauchistes ou pacifistes habilement manipulés, militants communistes ou CGT ...

Face à cela, le général de Gaulle et Pierre Messmer avait structuré une forte DOT - active dès le temps de paix avec 5 régiments de cavalerie sur AML90 et 20 régiments d'infanterie motorisée (parfois surnommés "régiments commandos") à raison d'un par région administrative. Je ne retrouve pas sur le net d'infos précises sur ces unités. Où en trouver la liste ? des photos? des témoignages sur leurs activités, leur efficacité, les thèmes d'exercice ? Qui peut m'aider ?

Ensuite en 1976, Giscard approuve un changement radical : la "réforme Lagarde" du nom du CEMAT de l'époque. La DOT est exclusivement assurée par des unités de réserve constituées en 14 divisions de réserve (dont 4 issues des écoles et 10 dites "mobilisées"). Dans le même temps les régiments d'infanterie et de cavalerie de la DOT années 1960 sont regroupés en 4 divisions d'infanterie qui avec la 2è DB forment un 3è corps d'armée en gros destiné à faire face à la Belgique. Là encore je ne trouve rien sur le net pour justifier cette réorganisation radicale. A l'époque il me semble qu'on craignait les parachutages massifs des troupes aéroportées soviétiques (les GMO me semble-t-il).

Pour ma part, j'ai toujours douté de la réalité d'une menace aéroportée : stratégiquement, cela aurait constitué une agression caractérisée susceptible de déclencher le feu nucléaire - et tactiquement je ne suis pas certain que des vagues d'avions de transport auraient pu aisément franchir l'Allemagne de l'ouest ...

D'autre part je n'ai jamais non plus compris la pertinence de la création du 3è corps : s'aggissait il de protéger Paris contre une insurrection communiste ? contre une invasion soviétique venant de Belgique au cas où l'OTAN n'aurait pas employé le nucléire tactqiue et aurait été enfoncé par les divisions soviétiques ? ou bien d'engager ce corps en Belgique contre les parachutistes soviétiques (mais alors à quoi servait l'atrmée belge ?) ? ou bien d'engager ce corps en Allemagne du Nord aux côtés des Anglais (j'ai entendu parlé de cette idée à l'époque mais franchement envoyer des AML ou des EBR dans la plaine de Hanovre m'a toujours semblé invraisemblable) ?

Pourriez vous m'éclairer soit en répondant à ces questions soit en m'apportant des références sur le net ? Merci d'avance !

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Dans une Europe "sanctuarisée" par l'équilibre de la dissuasion, une hypothèse de guerre "réaliste" serait de voir un des deux camps "contourner par le bas" l'arme nucléaire en engageant un conflit de très basse intensité excluant toute frappe nucléaire de la part de l'agressé. En France, un tel contournement aurait pu prendre la forme d'opérations commandos éventuellement appyées sur des mouveements locaux : terroristes régionalistes (Bretons ou Corses), gauchistes ou pacifistes habilement manipulés, militants communistes ou CGT ...

La dissuasion française n'était pas si crédible que ça entre 60 et 80. Notre troisième SNLE (indispensable pour la permanence à la mer des SNLE) n'est arrivé qu'en 74 et le reste de notre armement pouvait être intercepté ou détruit lors d'une première frappe.

mais alors à quoi servait l'atrmée belge ?

A défiler, à faire beau, à montrer une participation symbolique à la défense du pays ? Toutes les armées européennes n'ont pas le même niveau, je ne suis pas sur du tout qu'un soldat belge de l'époque vaille un soldat français.
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Comme réflexion, à propos de la défense de Paris, il faut intégrer la Gendarmerie dans le raisonnement.

La Gendarmerie est le maillon entre l'armée de terre et la Police. Dans leur spectre, il y a le rétablissement de l'ordre, ce que ne fait pas la Police.

À l'époque, il y avait le Groupement Blindé de la Gendarmerie Nationale. En protection de la députation et du sénat, il était vu comme la dernière ligne de défense de la démocratie. Une insurrection aurait été de son domaine.

Pour le 3ème corps d'armée, il me semble que c'était bien une force "dynamique". Conceptuellement, il défend Paris car Paris est au centre de la toile d'araignée française.

Pour sa protection, Paris avait une corolle de régiments sur sa périphérie. À la réforme de fin des années 90, il restait le RMT au nord (à la place du 8ème RI) et le 2ème Hussard à l'Est. Il était dit que c'était la réserve d'intervention pour Paris. Un infanterie, un cavalerie. Mais je ne peux confirmer cette impression.

Actuellement, cette logique de défense parisienne n'a plus lieu d'être. Par l'AdT tout du moins. Il me semble que le retour à des missions opérationnelles de la Garde Républicaine. Il faudrait gratter dans ce sens. La défense de Paris n'est-elle pas un nouveau paradigme. Celui d'une guérilla de banditisme.

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