pascal Posté(e) le 3 avril 2022 Share Posté(e) le 3 avril 2022 il y a une heure, Ronfly a dit : Il a un gros souci ailleurs... oui par exemple comment et sur quels critères a-t-on sélectionné l' (les) organisme(s) chargé(s) de la maintenance ? Comment sont rédigés les contrats de MCO ... les flux logistiques de pièces détachées ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 3 avril 2022 Share Posté(e) le 3 avril 2022 il y a 17 minutes, pascal a dit : oui par exemple comment et sur quels critères a-t-on sélectionné l' (les) organisme(s) chargé(s) de la maintenance ? Comment sont rédigés les contrats de MCO ... les flux logistiques de pièces détachées ... http://www.paxaquitania.fr/2015/11/mco-des-hercules-et-rafale-le-siae.html?m=1 on a focalisé les problématiques depuis un certain temps finalement mais c'est toujours la misère malgré le changement d'organismes et autres... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 6 avril 2022 Share Posté(e) le 6 avril 2022 http://www.opex360.com/2022/04/05/litalie-veut-porter-le-niveau-de-ses-depenses-militaires-a-2-du-pib-en-2028/ Après l'Allemagne et ses 100 mds + 70 mds/an de budget de défense (doublement en 10 ans), l'Italie prévoit 40 mds/an en 2028, soit également un doublement sur 10 ans... Allons nous enquiller aussi vers plus de 60 mds dans les années qui vont venir....!? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 6 avril 2022 Share Posté(e) le 6 avril 2022 il y a 3 minutes, Ronfly a dit : Allons nous enquiller aussi vers plus de 60 mds dans les années qui vont venir....!? Oui voir un peu plus encore avec le nucléaire (je compte pas l'inflation qui portera le chiffre plus haut encore). Je pense qu'on va droit à une réindustrialisation par le militaire, les usines devront etre dual et on pourra subventionner sous couvert de. Encore faut il avoir les matières premières. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Nec temere Posté(e) le 7 avril 2022 Share Posté(e) le 7 avril 2022 Il y a 16 heures, wagdoox a dit : Oui voir un peu plus encore avec le nucléaire (je compte pas l'inflation qui portera le chiffre plus haut encore). Je pense qu'on va droit à une réindustrialisation par le militaire, les usines devront etre dual et on pourra subventionner sous couvert de. Encore faut il avoir les matières premières. Sachant que la BITD est un des premiers secteurs industriels en France ça me paraît jouable Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 7 avril 2022 Share Posté(e) le 7 avril 2022 Il y a 1 heure, Nec temere a dit : Sachant que la BITD est un des premiers secteurs industriels en France ça me paraît jouable C'est une solution discutée depuis très longtemps mais toujours avec le "la commission est pas dupe et on ira pas loin". Aujourd'hui le retour au réel et les idéologies s'adaptent (quitte a se contredire mais ca c'est pour tard). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. LBP Posté(e) le 8 avril 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 8 avril 2022 https://marine-oceans.com/le-fil-info-de-mo/32-propositions-pour-preparer-la-france-au-conflit-de-haute-intensite/ 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Scarabé Posté(e) le 26 avril 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 avril 2022 Bon mainteant que Macron est rééluOn va passer aux choses sérieuse. Dans le programme LREM le budget défense doit continuer à respecter la LPM soit + 3 + 3 +3 Milliards en plus chaque année. Pour arriver à 50 Mds en 2025. Pour une cible Terre = 45% de Scorpion Armée de l'air = 15 MRTT + la 4 EM Tranche Rafale qui devrait être commandé en 2024 La Marine = 6 POM, 2 BRF, 2 FDI , 2 PO et des AVISMER. Bref pas de quoi se rejouir . Mais nos industriels ont lancé la machine de la remontée en puissance. Le programmes Scorpion aprés les dernieres commande est prévu pour atteindre sa cible en 2034 Livraisons prévues 1872 véhicules blindés Griffon d'ici 2033 ; 54 MEPAC (Griffon embarquant un mortier de 120 mm) d'ici 2027 ; 300 engins blindés Jaguar à l'horizon 2030 ; 200 chars Leclerc rénovés d'ici 2027 ; la commande des 50 premiers exemplaires a été notifié le 1er juin 2021. Les livraisons s'échelonneront entre 2021 et 2024. 2038 Serval d'ici 2034. https://www.defense.gouv.fr/terre/dossier-programme-scorpion/programme-scorpion On sais égalment que la production des Serval est prévu de continuer au déla de 2040 avec l'export https://www.defense.gouv.fr/serval-vehicule-blinde-multi-role-leger la cible de ces engins est de plus de 3800 Véhicules dans differentes versions pour l'armée de terre et de l'air. Il faudra équiper l'ensemble des régiment des brigades légere ansi que les R du Train les R de Transmissions et du Renseignement; deux brigades air . Et certaint régiment d'artillerie. Décliné en 4 versions principales : patrouille, renseignement et reconnaissance relais de communication, guerre électronique Par contre le prochain MINAR sera en charge de rédiger la prochaine LPM 2026/2032. (Mr Parly ne devrait pas continuer à ce poste) Mainteant que cela est dit on revient sur la LPM 2026/ 2032. En 2025 nous somme donc à 50 Mds mes rélations me font dire que la hausse devrait normalement continuer aprés 2025 pour atteindre la cible de 60 Mds en 2030 et 64 Mds en 2032. Soit environ 2 Mds de plus chaque année entre 25 et 32 . Les objectifs sont immenses Pour l'armée de terre Finir Scorpion ( Equipements des Brigades Legere et Mediane et leur soutien )et lancer Titan ( renouvellement complet des engins des Brigades Blindées ) Chars VBCI NG Artillerie NG et moyens de soutiens et de franchissement NG. Pour la Marine Le PA NG les SNLE NG les EPC et les FDA qui remplaceront les Horizons Pour l'armée de l'air Rafale puis SCAF + de MRTT et d' A 400M Des Drones voir hélicos lourd Il y aura aussi des petits programmes hors budget mais pour l'instant rien n'est encore sur la table. 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 28 avril 2022 Share Posté(e) le 28 avril 2022 En tous cas, le cemaae explique les besoins et priorités dans sa revue stratégique avec un discours clair: « Au regard de l’évolution du contexte stratégique, et des menaces qui se précisent, les formats, notamment celui de l’aviation de chasse, définis par l’ambition opérationnelle sont désormais des minima dont la rejointe doit constituer une priorité. Sans modifier l’ambition opérationnelle, la montée en puissance du Rafale prévue dans l’actuelle LPM doit être réalisée dans les plus brefs délais », affirme cette vision stratégique, en soulignant, au passage, que les « risques d’attrition ne peuvent plus être écartés ». En gros, c'est bien d'exporter des chasseurs de l'AAE mais le format ni est plus, et encore moins avec la guerre actuelle au porte de l'UE! http://www.opex360.com/2022/04/28/selon-larmee-de-lair-les-risques-de-paralysie-militaire-et-de-declassement-strategique-se-precisent/ 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) le 28 avril 2022 Share Posté(e) le 28 avril 2022 Bon bon bon, pas grand chose à voir avec vos débats actuels (j'en suis encore à la page 192 de la remontée de lecture xD), mais vu que je repasse un peu ici bas, et que j'ai légèrement mis à jour mon ORBAT de 2013, voici la nouvelle version avec l'ajout du domaine spatial et quelques diminutions de matériel (bizarrement :o) : https://drive.google.com/file/d/0Bw7v4yuxPh16dmdhNVhicm1OdEk/view?usp=sharing&resourcekey=0-_EOmrRGbYwz9GgYak72Dzg 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 28 avril 2022 Share Posté(e) le 28 avril 2022 @Asgard Concernant ton préambule sur les alliances fortes que avoir la France, pour l'heure, avec la Russie, c'est râpée... Je n'en suis qu'au tout début. A tu pris en compte le fait d'améliorer les stocks immédiatement disponibles de matériel ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) le 28 avril 2022 Share Posté(e) le 28 avril 2022 Oui, râpée effectivement ^^" en 2013, les relations n'étaient pas ce qu'elles sont. Mais jusqu'à cette attaque plus que surprenante, j'etais sur que la Russie pouvait être un allié de poids dans un conflit que je voyais plutôt avec la Chine. Pas notre meilleur allié, c'est certain, mais j'imaginais que la Russie aurait pu servir de médiateur/influenceur auprès des chinois, plus que les Européens ou américain en cas de conflit. Et dans ces cas là, avoir un 'ami' avec qui la discussion se fait est un plus non négligeable. C'est ballot Pour le stock des munitions, non pas vraiment car : - je n'aborde pas cette question dans le doc qui étaient plutôt sur du temps long (Doc de 2013 revu à la marge ;) ) plutôt que court-terme (les questions de munitions et la nécessité d'augmentation des stocks est actuelle et relativement court-terme) - les munitions (surtout mal stockées) ont une DLU Date Limite d'Utilisation qui fait que ça peut vite coûter de l'argent. Même si je suis d'accord qu'on en manque cruellement, mais ptre pas autant que certains peuvent le penser ici. (Je serais plus sur, en plus de stocks plus importants de munitions terminées, l'achat et le stock de matières premières et de composants pas trop périssables pour pouvoir soutenir une prod accélérée si besoin et la préparation de l'outil industriel pour permettre cela) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 29 avril 2022 Share Posté(e) le 29 avril 2022 Il y a 11 heures, Ronfly a dit : En tous cas, le cemaae explique les besoins et priorités dans sa revue stratégique avec un discours clair: « Au regard de l’évolution du contexte stratégique, et des menaces qui se précisent, les formats, notamment celui de l’aviation de chasse, définis par l’ambition opérationnelle sont désormais des minima dont la rejointe doit constituer une priorité. Sans modifier l’ambition opérationnelle, la montée en puissance du Rafale prévue dans l’actuelle LPM doit être réalisée dans les plus brefs délais », affirme cette vision stratégique, en soulignant, au passage, que les « risques d’attrition ne peuvent plus être écartés ». En gros, c'est bien d'exporter des chasseurs de l'AAE mais le format ni est plus, et encore moins avec la guerre actuelle au porte de l'UE! http://www.opex360.com/2022/04/28/selon-larmee-de-lair-les-risques-de-paralysie-militaire-et-de-declassement-strategique-se-precisent/ Toujours tendance à minoré les parcs en service Si on par sur 117 Rafale, faut rajouter les 36 Rafale M + les 55 Mirage 2000D modernisé + les 12 Mirages 2000 C qui vont rester en service jusqu'en 2028 Soit un parc Total de 220 Avions de combat. En plus l'armée de l'air à obtenue 15 MRTT au départ seulement 12 étaient prévu sur la LPM . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 29 avril 2022 Share Posté(e) le 29 avril 2022 @Scarabé A ma connaissance, l'Escadron de chasse 2/5 Île-de-France qui est le dernier a utiliser des 2000C doit toujours être dissous ce mois de juin 2022. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 30 avril 2022 Share Posté(e) le 30 avril 2022 Il y a 23 heures, collectionneur a dit : @Scarabé A ma connaissance, l'Escadron de chasse 2/5 Île-de-France qui est le dernier a utiliser des 2000C doit toujours être dissous ce mois de juin 2022. Effectivement, les derniers M2000C vont être réformés avec. Et il réapparaîtra en 2024 sur Rafale avec le RAF5 à la BA125 d'Orange. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 30 avril 2022 Share Posté(e) le 30 avril 2022 il y a 54 minutes, Ronfly a dit : Effectivement, les derniers M2000C vont être réformés avec. Et il réapparaîtra en 2024 sur Rafale avec le RAF5 à la BA125 d'Orange. Il y a encore les 2000-5.Non? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Clairon Posté(e) le 30 avril 2022 Share Posté(e) le 30 avril 2022 (modifié) il y a 12 minutes, Fusilier a dit : Il y a encore les 2000-5.Non? Oui à Luxeuil, avec le 1/2 Cigognes Clairon Modifié le 30 avril 2022 par Clairon gros doigts boudinés 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 30 avril 2022 Share Posté(e) le 30 avril 2022 il y a 6 minutes, Clairon a dit : Oui à Luxeuil, avec le 1/2 Cigognes Clairon Oui c'est ça ils seront remplacé par des Rafale à partir de 2028 Le 6 em Escadron Rafale est prévue d'être implanter à Luxeuil le 5 em à Orange en 2024 https://www.estrepublicain.fr/edition-de-vesoul-haute-saone/2019/10/23/le-mirage-2000-5-fete-ses-vingt-ans-a-la-ba-116 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 30 avril 2022 Share Posté(e) le 30 avril 2022 Reste à voir quelle version de Rafale et dans quelle quantité équipera le RAF5 (F3R 4T1, 4T2, F4-1...)(A son ouverture, l'AAE disposera de ~105 Rafale). Pour le RAF6 en 2028 une part importante de la flotte sera F4-1/2. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Schnokleu Posté(e) le 19 mai 2022 Share Posté(e) le 19 mai 2022 https://www.usinenouvelle.com/article/face-a-la-hausse-du-budget-des-armees-des-arbitrages-seront-necessaires-previent-la-cour-des-comptes.N2004132#xtor=EPR-418 La Cour des comptes dresse un bilan d’étape positif de l’exécution budgétaire de la loi de programmation militaire (LPM). Elle a permis de renforcer l’équipement des armées et d’augmenter les effectifs ces trois dernières années. Le budget des armées doit passer à 50 milliards d’euros d’ici à 2025, contre 35,9 milliards en 2019. Mais des arbitrages seront nécessaires. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gargouille Posté(e) le 19 mai 2022 Share Posté(e) le 19 mai 2022 il y a 30 minutes, Schnokleu a dit : https://www.usinenouvelle.com/article/face-a-la-hausse-du-budget-des-armees-des-arbitrages-seront-necessaires-previent-la-cour-des-comptes.N2004132#xtor=EPR-418 La Cour des comptes dresse un bilan d’étape positif de l’exécution budgétaire de la loi de programmation militaire (LPM). Elle a permis de renforcer l’équipement des armées et d’augmenter les effectifs ces trois dernières années. Le budget des armées doit passer à 50 milliards d’euros d’ici à 2025, contre 35,9 milliards en 2019. Mais des arbitrages seront nécessaires. Enfin, on verra bien, ce n'est pas elle qui décide. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 19 mai 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 19 mai 2022 (modifié) Bilan de Parly au ministère par Parly: Interview de Cabirol https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/cooperations-il-faut-trouver-des-solutions-mais-pas-des-compromissions-florence-parly-918004.html Coopérations : "Il faut trouver des solutions, mais pas des compromissions" (Florence Parly) Révélation "Est-ce que la défense peut être considérée comme une activité non soutenable ? C'est une absurdité puisque c'est la survie de la nation qui est en question", affirme la ministre des Armées Florence Parly dans un entretien accordé à La Tribune. (Crédits : Benoit Tessier) La ministre des Armées Florence Parly avait déjà fait ses cartons quand La Tribune l'a rencontrée lundi 9 mai lors d'une discussion de plus d'une heure et quart à bâtons rompus. Des cartons à la fois remplis durant ses cinq ans de présence à l'Hôtel de Brienne de souvenirs tragiques, avec les militaires morts en opérations extérieures, de satisfactions (exécution de la loi de programmation militaire, exportations, politique spatiale, innovations) et enfin de quelques frustrations et regrets (coopérations européennes, taxonomie, Barkhane). Le bilan de Florence Parly, sur le départ, est positif ne serait-ce principalement parce que les trois premiers exercices budgétaires de la loi de programmation militaire (LPM) entre 2019 et 2021 ont été exécutés de façon conforme aux prévisions. Du jamais vu depuis plus de 20 ans. Elle a donc pu travailler dans un contexte où elle savait qu'elle aurait des moyens en croissance. Ce qui n'est pas négligeable. "La LPM nous a permis dès le départ de pouvoir construire notre feuille de route en nous appuyant sur des fondamentaux que mes prédécesseurs n'avaient pas eu", explique-t-elle. "Les cinq dernières années ont été très atypiques par le nombre de crises qui s'y sont succédé et qui ont été également atypiques compte tenu de ce qu'avaient été les 25 dernières années avant mon arrivée au ministère en matière d'exécution de LPM", explique à La Tribune la ministre. Un alignement des astres Très clairement, Florence Parly a bénéficié d'un alignement des astres, ce qui n'a pas été le cas de ses prédécesseurs. La ministre a pu travailler sur une feuille de route plus ambitieuse en disposant de moyens budgétaires. "À peine arrivée, la feuille de route était claire. Il fallait tracer un chemin vers les 2 % de dépense de défense par rapport au PIB de 2025 et donc bâtir une loi de programmation militaire. Cela a été d'entrée de jeu le premier chantier, qui a structuré tout le reste", note-t-elle. Pour autant, elle s'est rapidement heurtée à deux freins au sein même de son ministère : le scepticisme sur une croissance durable des moyens et les tentatives habituelles de "bourrage" de la LPM pour caser le plus possible de programmes. "L'une des difficultés auxquelles je me suis heurtée avec toute l'équipe, c'est que pendant plusieurs années, le ministère n'a pas vraiment cru que la remontée en puissance des moyens budgétaires serait durable. Il a fallu faire beaucoup de pédagogie face à un réflexe de précaution que l'on peut tout à fait comprendre compte tenu de ce qu'avaient été les 25 dernières années", souligne-t-elle. Les grandes satisfactions de Florence Parly "Les budgets de la LPM ont été votés et exécutés conformément à la programmation. C'est la première des satisfactions", assure Florence Parly. Elle s'est également lancée dans plusieurs grandes réformes, dont celle du maintien en condition opérationnelle (MCO), dont elle a confié les clés du MCO aéronautique à la "tenace" Monique Legrand-Larroche. "En matière de MCO, les industriels doivent produire des résultats. Et en particulier dans le domaine des hélicoptères, un secteur qui n'est pas à la hauteur des attentes. On n'est pas du tout au taux de disponibilité qu'il conviendrait d'avoir. Il y a un vrai défi pour les industriels concernés qui ont conçu de formidables machines. Mais l'enjeu du MCO n'a pas suffisamment été pris en compte. A l'époque ce n'était pas dans le cahier des charges", regrette-t-elle. Pour autant, elle estime que "les premiers résultats du MCO sont encourageants" même si "on peut voir le verre d'eau à moitié vide ou à moitié plein bien sûr, suivant la perspective dans laquelle on se place". Elle se dit satisfaite "d'avoir pu initier cette réforme et j'espère avoir convaincu tout le monde que ce n'était pas un sujet secondaire. C'est un sujet prioritaire". Autre sujet de satisfaction, la politique spatiale que Florence Parly a "revisité le sujet de fond en comble". Le ministère des Armées "a pu tirer beaucoup de conséquences très pratiques aussi bien en termes d'investissement, de renouvellement des matériels que d'organisation et de bonne articulation de la dimension spatiale avec les autres milieux", estime-t-elle. Florence Parly estime avoir beaucoup fait pour l'innovation au sein du ministère. Et principalement sur l'innovation en cycle court avec la création de l'Agence de l'innovation de défense (AID), censée "éviter que nos armées soient privées du bénéfice de l'innovation en cycle court". "Emmanuel Chiva essaie de faire bouger les lignes. C'est une politique qui est à consolider et à ancrer fermement" dans le paysage du ministère, souligne-t-elle. L'exportation des armements tricolores, dont le Rafale, a également apporté beaucoup beaucoup de satisfactions à la ministre. "Les performances à l'exportation ont été excellentes pendant ces cinq ans. La prise de commande est de 65 milliards sur la période", indique-t-elle. Au-delà de la vente des matériels, la LPM imposait au ministère des succès à l'export, notamment du Rafale, sans quoi les "équations budgétaires de la LPM auraient été difficiles à tenir", se rappelle la ministre. Et la vente du Rafale à la Grèce et à l'Égypte en... 2021 a permis de ne pas déstabiliser la LPM même si cette dernière ne prévoyait pas l'achat de Rafale supplémentaires pour remplacer les appareils vendus d'occasion à Athènes, puis plus tard à la Croatie. Florence Parly reconnaît que le ministère "a eu un moment délicat parce que nous n'arrivions pas à concrétiser un export Rafale, ce qui aurait eu des répercussions sur la LPM". Interrogée également sur d'éventuelles défaillances de l'intelligence économique française après Aukus mais aussi sur le contrat remporté par Fincantieri en Indonésie à la grande surprise de la France, la ministre explique qu'elle a fait de "l'intelligence économique, un des axes prioritaires" pour les services de renseignement. "Et d'ailleurs, estime-t-elle, beaucoup a été fait au cours de ce quinquennat, en lien étroit avec Bercy", pour vraiment remettre l'intelligence économique au cœur des préoccupations des services. "Il est clair que certains pays ont des méthodes plus agressives que les nôtres". Des méthodes en dehors des clous légaux..."Je suis confortable avec le fait de ne pas jouer ce jeu-là. Nous, nos contrats, on les a eu à la loyale", insiste la ministre. Les frustrations de Florence Parly En dépit de la volonté d'Emmanuel Macron de lancer la France dans une série de coopérations structurantes avec l'Allemagne, les résultats ont été finalement maigres (SCAF, MGCS, avions de patrouille maritime - MAWS -, modernisation de l'hélicoptère Tigre (Mark 3) et son armement (missile MHT), spécifications de l'Eurodrone. Pour autant, Florence Parly souhaite rester pudique sur les raisons de cet échec même si elle a des idées bien précises qu'elle ne souhaite pas exposer. Les coopérations sont également difficiles aussi avec la Grande-Bretagne (missiles) et l'Italie (naval). Des difficultés certes, mais pas de renoncement de la part de la ministre. La coopération est "un combat". "Non, on ne va pas lâcher l'affaire. Je pense qu'il ne faut pas renoncer et qu'il faut trouver des solutions, mais pas des compromissions", insiste la ministre. La coopération avec la Grande-Bretagne a fait long feu en raison du "contexte politique" qui "n'a pas été propice non seulement au développement de la coopération, mais tout simplement à sa poursuite, explique Florence Parly. Je le regrette profondément mais je ne pense pas que ce n'est pas irréversible". Avec l'Italie, la ministre a également "un regret". "Néanmoins, Naviris, la mini-structure créée par Naval Group et Fincantieri a survécu, mais elle reste petite. C'est la communauté réduite aux acquêts. Mais je pense que le jour où il y aura là aussi une volonté plus claire du côté italien d'avancer, nous aurons l'outil pour le faire", estime-t-elle. Pour autant, la France a réussi à lancer le programme de bâtiments ravitailleurs (FLOTLOG) avec un design italien, qui va permettre à la marine nationale de disposer de ses quatre navires plus rapidement que s'il avait réalisé en franco-français. Enfin, la ministre estime s'être "battue pour obtenir des règles d'utilisation du Fonds européen de défense qui ne permettent pas ou qui n'incite pas les industriels européens à faire rentrer le loup dans la bergerie". Ce qui ne sera pas simple puisque les filiales européennes des groupes étrangers, notamment américains, pourront être acceptées après avoir passé un filtre soi-disant sévère. A suivre avec une extrême vigilance. Le moteur de l'Eurodrone, un programme financé par le Fonds européen de défense (FED), sera fourni par Avio, filiale du géant américain General Electric. Florence Parly regrette par ailleurs profondément les débats concernant les menaces de la taxonomie sur l'industrie de défense. "Est-ce que la défense peut être considérée comme une activité non soutenable ? C'est une absurdité puisque c'est la survie de la nation qui est en question", affirme-t-elle. Mais là aussi, elle appelle à "une vigilance de tous les instants". Car, selon elle, "on voit bien que ceux qui sont à la manœuvre n'ont pas renoncé. Cela veut dire que le combat n'est pas terminé". S'agissant de l'industrie, la ministre s'étonne des délais de fabrications de certains équipements. "Il y a un vrai défi pour les industriels de l'armement qui est de s'organiser différemment pour produire plus vite. J'ai conscience aussi que certains défis sont difficiles à relever parce qu'il y a des sujets sur lesquels ils ne sont pas complètement décideurs, mais il leur appartient de trouver des solutions, notamment sur les chaînes d'approvisionnement lorsqu'il y a des dépendances stratégiques. Tout ça nécessite d'être vraiment travaillé". En outre, Florence Parly souhaite faire une mise au point sur les munitions, un dossier sensible pour les armées françaises qui a surgi au moment de la guerre en Ukraine et du concept de guerre de haute intensité développé par le chef d'état-major des armées."Je ne souscris pas du tout aux accusations dont nous avons été l'objet sur par exemple le thème des munitions. C'est faux de dire que, au bout de trois jours, les armées françaises n'ont plus de munitions", soutient-elle. "En revanche, c'est vrai de dire que les munitions ont été l'une des variables d'ajustement au cours des 25 dernières années, constate-t-elle. Il y a une question de moyens sans doute mais aussi une question de pondération entre les différents types de munitions. Il y a aussi la capacité des industriels à répondre à nos besoins". Enfin, le Sahel est un sujet de frustration important pour la ministre même si la France a surtout subi un défaut de la volonté des États concernés et particulièrement du Mali. Interrogée sur la présence de long terme de la France au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, la ministre rappelle que "le président de République a toujours été persuadé qu'il fallait très vite être préparé à se désengager du Mali". Mais la capacité à apprécier le moment d'un retrait est restée difficile quand les chefs d'État des pays africains demandaient instamment à la France de rester. Finalement le deuxième coup d'État au Mali a provoqué le départ des militaires français dans un pays vendu aux mercenaires de Wagner. Michel Cabirol Partager : Rédiger un commentaire Suivez La Tribune Partageons les informations économiques, recevez nos newsletters Modifié le 19 mai 2022 par herciv 5 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 21 mai 2022 Share Posté(e) le 21 mai 2022 Les prochains mois vont être difficiles pour les armées. La dégradation massive des finances avec des conjonction d'effets économiques (inflation, hausse taux d'intérêt, baisse croissance) va malheureusement subir une nouvelle fois des contraintes budgétaires. Quel seront les programmes impactés... C'est là l'inconnue. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gargouille Posté(e) le 21 mai 2022 Share Posté(e) le 21 mai 2022 il y a une heure, Ronfly a dit : Les prochains mois vont être difficiles pour les armées. La dégradation massive des finances avec des conjonction d'effets économiques (inflation, hausse taux d'intérêt, baisse croissance) va malheureusement subir une nouvelle fois des contraintes budgétaires. Quel seront les programmes impactés... C'est là l'inconnue. On verra bien, dès le début du précédent quinquennat cette musique n'a pas arrêté d'être jouée et pourtant .... . 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fusilier Posté(e) le 21 mai 2022 Share Posté(e) le 21 mai 2022 Il y a 2 heures, Ronfly a dit : Les prochains mois vont être difficiles pour les armées. La dégradation massive des finances avec des conjonction d'effets économiques (inflation, hausse taux d'intérêt, baisse croissance) va malheureusement subir une nouvelle fois des contraintes budgétaires. Quel seront les programmes impactés... C'est là l'inconnue. Si l'on évite les procès d'intention et les plans sur la comète, les débats seront plus sereins... 1° - le contrat a été ténu c'est un fait, 2° les armées ont été mieux traitées que pendant les 20 années précédentes et son en meilleur état qu'en 2017, le reste c'est du verbiage. De quoi sera fait l'avenir.... Faisons d'abord confiance. Je cite : "bâtir une loi de programmation militaire. Cela a été d'entrée de jeu le premier chantier, qui a structuré tout le reste", note-t-elle. Pour autant, elle s'est rapidement heurtée à deux freins au sein même de son ministère : le scepticisme sur une croissance durable des moyens et les tentatives habituelles de "bourrage" de la LPM pour caser le plus possible de programmes." "L'une des difficultés auxquelles je me suis heurtée avec toute l'équipe, c'est que pendant plusieurs années, le ministère n'a pas vraiment cru que la remontée en puissance des moyens budgétaires serait durable. Il a fallu faire beaucoup de pédagogie face à un réflexe de précaution que l'on peut tout à fait comprendre compte tenu de ce qu'avaient été les 25 dernières années". Tu m'étonnes qu'elle soit fatiguée... Je suis persuadé que la LPM et la remontée du budget vont être ténues. Il y a plusieurs raisons à cela, d'abord l'état du monde l'impose, le chef le veut, le budget militaire, bien utilisé, favorise les plans de réindustrialisation... 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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