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EADS et BAE Systems vont créer le numéro un mondial de l'aéronautique-défense


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L’Allemagne va-t-elle tuer EADS ?

La vérité est crue, mais il faut la voir en face : l’Allemagne a dézingué le projet de fusion EADS-BAE "façon puzzle", selon la célèbre expression des Tontons flingueurs. De source proche d’EADS, c’est la chancelière Angela Merkel elle-même qui aurait appelé François Hollande mercredi matin pour lui annoncer sa décision de refuser l’opération. Des pas énormes avaient pourtant été franchis, notamment l’accord des managements des deux entreprises et un compromis entre la France et le Royaume-Uni, pas gagné au départ, mais que les deux parties avaient réussi à trouver. Mais c’est bien Berlin qui a eu le dernier mot : un "nein" retentissant.

Si le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière a, assez piteusement, refusé d’endosser la responsabilité de l’échec de la fusion, c’est bien Berlin qui porte le poids écrasant de ce renoncement au plus grand projet de consolidation de l’industrie européenne de défense. "Une responsabilité historique", souligne-t-on de source proche d’EADS.

Les concessions de Paris et Londres n'ont pas suffi à rassurer Angela Merkel

Comment expliquer ce refus résolu ? "Berlin semble considérer que, dans un groupe plus gros, leurs intérêts seraient nécessairement dilués, explique le numéro deux d’EADS Marwan Lahoud dans Les Echos. Il n’y a même jamais eu de négociation avec eux. Aucune exigence formulée."

EADS n’avait pourtant pas été avare d’efforts en termes de garanties vis-à-vis de Berlin. Une action spéciale permettant à l’Allemagne de s’opposer à toute OPA, alors que Berlin n’est pas au capital d’EADS actuellement. Des engagements sur le maintien des effectifs, des sites et de la R&D en Allemagne. Un feu vert de Londres et Paris sur l’entrée de l’Etat allemand au capital du groupe européen, via la banque publique KfW, pour être à parité avec la France à 15% (9% après fusion). Mais rien n’y a fait.

"L’Europe plus responsable défendue par l’Allemagne est une chimère"

"L’impact le plus immédiat, c’est qu’une opportunité de faire une Europe de la défense plus unie et plus rationnelle a été perdue, assure David Reeths, directeur conseil au cabinet britannique IHS Jane’s. Les eurosceptiques y verront un nouvel exemple que l’Europe plus responsable défendue par l’Allemagne est une chimère."

Dans l’entourage d’EADS, on dénonce à demi-mot un certain égoïsme industriel, avec des Allemands arc-boutés sur leurs intérêts propres au mépris d’une consolidation européenne pourtant nécessaire. "Les Français ont répondu oui par intérêt stratégique car le projet s’inscrivait dans le cadre global de construction de l’Europe de la défense, résume Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’IRIS. Les Britanniques ont répondu oui parce qu’ils souhaitaient conserver la compétitivité de leur entreprise. L’Allemagne a répondu non car l’Europe de la défense n’est pas une fin en soi pour ce pays, que l’industrie allemande est compétitive et que les Allemands voulaient conserver le contrôle sur la définition de cette compétitivité."

Les Allemands mauvais coucheurs et les Français bonnes poires ?

Ce n’est pas la première fois que Berlin joue les mauvais coucheurs avec EADS. L’Allemagne, après avoir fait le plein de "retour industriel" (charge industrielle attribuée aux sociétés allemandes) en commandant un grand nombre d’équipements militaires (A400M, hélicoptères Tigre et NH-90...) est en train de raboter ses commandes initiales sous couvert de rigueur, sans pour autant renoncer aux retours industriels qui sont pourtant censés être proportionnels. Une stratégie inverse de celle de la France, qui joue les bons élèves – d’aucuns disent "bonne poire"- en maintenant l’essentiel de ses commandes.

Berlin avait également, au mépris des leçons régulières de non-interventionnismes administrées à la France, exigé de Tom Enders une prise en compte plus forte des intérêts allemands dans EADS. La lettre du coordinateur du gouvernement allemand pour le secteur aéronautique Peter Hintze avait fuité dans la presse au début de l’année, mettant en lumière le double discours allemand.

Berlin sera-t-il finalement l'arroseur arrosé ?

Le pari allemand est-il le bon ? Pas sûr. Par son intransigeance, Berlin risque de punir en premier lieu ses propres sites industriels. Sans fusion avec BAE, le problème de taille critique de la filiale défense Cassidian, dont l’essentiel des activités est outre-Rhin, reste entier, et l’avenir du site de bavarois de Manching risque de s’inscrire en pointillés du fait des difficultés à l’export du chasseur Eurofighter. Les garanties qu’un groupe fusionné était prête à apporter pourraient bien devenir caduques du fait de l’échec du projet.

En endossant le costume du "bad guy", Berlin risque aussi de crisper à la fois ses partenaires, Paris en tête, et la direction d’EADS, qui pourrait être tentée d’adopter une ligne plus dure à son égard. "Major Tom" avait déjà prouvé lors de la renégociation du contrat A400M qu’il n’avait pas d’état d’âme à cogner dur, y compris sur ses interlocuteurs à Berlin.

http://www.challenges.fr/entreprise/20121011.CHA1902/en-empechant-la-fusion-avec-bae-l-allemagne-va-t-elle-tuer-eads.html

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Point de vue de Le Drian sur la Fusion BAE/EADS, des choses interessantes et qu'on avait pas entendu jusqu'a maintenant de la part des politiques.

Une semaine avant l'échec de la fusion entre EADS et BAE Systems, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, semblait très réservé sur cette opération. Il craignait notamment certaines conséquences dramatiques pour les industriels de la défense français, dont certains pouvaient perdre "jusqu'à leur existence".

[...]Pourquoi une telle réserve ? "Les autres industries de défense risquent de se voir happées par ce gigantesque conglomérat et de perdre non seulement leur autonomie, mais jusqu'à leur existence"[...]

[...]S'agissant des intérêts français, le ministre avait rappelé que "plusieurs de nos intérêts stratégiques majeurs - notamment Astrium et MBDA - dépendent d'EADS". Et de rappeler qu'une "clause permet aujourd'hui de sécuriser la dissuasion dans ces deux entités : que se passera-t-il demain, dans un ensemble plus vaste ? C'est un sujet de préoccupation sérieuse"[...]

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20121015trib000724979/fusion-eads-bae-le-ministre-de-la-defense-jean-yves-le-drian-etait-tres-reserve.html

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Ah bah voilà!!! Comme quoi l'anti-Dassaultisme primaire du gouvernement actuel n'aura pas fait long feu.

En même temps Serge a tendu longtemps le bâton pour se faire battre, tellement que toute la famille veut le voir dehors du groupe ...

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Arrêtez moi si je me trompe.

DA + Thalès + DCNS (tous actionnaires les uns des autres), ça fait combien de CA?

C'est ambigue, mais n'aurions nous pas intérêt à nous rapprocher des Italiens Finnmecanica (dont OtoMelara et Agusta-Westland?) pour créer un contre poids à EADS?

Etant entendu que Dassaut serait plus là pour Système et NeuroN, que pour le Rafale?

Le groupe ne serait pas réellement concurrent de EADS, en tout cas, pas sur ses grands domaines et permettrait un contre poids relatif (la France étant dans la boucle des deux).

Reste ensuite à trouver une place à Nexter et Safran, peut être avec les Anglois?

Enfin, actuellement il semble plus malin de se rapprocher des Italiens, avec peut être la possibilité d'être majoritaire. Les ambitions Italiennes notamment du point de vue voilure tournante et maritime sont plus qu'intéressante, et ils ont une politique de l'espace qui n'est pas ridicule.

Les Anglais, dans un second temps, trouveront bien une place. Et étant donné qu'il est inacceptable de les voir nous rejoindre maintenant, une multiplication des coentreprises pourrait être imaginable non?

Ca permettrait à terme d'éloigner TKMS et Rheinemetal et ça forcerait les Allemands à se retrancher, expurgeant peu à peu le militaire d'EADS, sauf niches. D'ailleurs Eurocopter disait que leurs prochains appareils militaires seraient dérivés d'appareils civils, à la Lakota. Un aveu pour le futur Tigre?

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Rien n'empêchera EADS de coopérer sur des projets ponctuels avec BAE ; et ils peuvent aussi négocier avec l'italien Finneccanica

Les allemands veulent être les patrons despotiques, qui payent le minimum et engrangent le maximum des retours industriels ? Eh bien isolons les, et laissons le temps aux "seigneurs" qu'ils croient être le temps de se rendre compte qu'ils ont, comme tout le monde, besoin des autres et (ré)apprendre l'humilité ... 

En outre, quand on dit que "l'industrie allemande est compétitive" c'est également vrai, dans le secteur aéronautique en tous cas, des industries françaises et britanniques

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:rolleyes: En effet je n'avais pas ces chiffres en tête. je voyais pas Dassault si "petit" ou BAE S si gros, ou les deux.

En effet, Comparer Dassault à BAE n'a aucun sens.

Dassault fait juste des avions de petites tailles  avec sa branche civile et sa partie militaire produit à dose homéopathique 11 Raffy par an.

Alors que BAE font plein des choses ! BAE est le produit d'une fusion de l'ensemble des entreprises de défense britanniques et de quelques boites américaines!

Ils produisent des avions de chasses, des navires de guerres (bateau, porte-avion, et sous marin), des véhicules légers, des tanks, des systèmes d'artillerie, des canons navals, des lance-missiles et des munitions guidées, sans parler du domaine spatiale etc...

Bref, c'est comme ci tu disais qu'un magasin d'éléctro-ménager souhaitait acheter une grande surface. ;)

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Pour avoir une idee du poid de ces poissons. CA en milliards d'€

EADS, CA=49,128, employes 121 000

BAE, CA=23,933, employes 107 000

Dassault aviation, CA=3,305,  employes 11 472

Thales, CA=13,03, employes 68 325

DCNS, CA =2,6. , employes 12 800

Boeing, CA=52,291, employes 164 495

Lockheed, CA=34,9, employes 132 000

NEXTER, CA=1,1 , employe 2 700

Safran, CA=11,658 , employes 55 000

Finmeca, CA=17,176, employes 73 056

French corp ( FC ), CA=31,693, Employes 150 300

FC +Finmeca, CA=48,869, employes 223 360

EADS +FC,CA=80,793, employes 271 300

EADS +FC+Finmeca, CA=97,969, employes 344 360

EADS+BAE, CA=73,061,employes 228 000

BAE+Boeing,CA=76,224, employes 271 500

BAe + lockheed,CA=58,833, employes 239 000

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Arrêtez par pitié de faire des commentaires péremptoires sur les évaluations de Bae et d'EADS alors que vous n'avez aucune notion pour la plupart. Fox49 commence un peu par te documenter sur les méthodes d'évaluation des entreprises plutôt que nous sortir des listes de Chiffre d'Affaires et de déclarer que telle ou telle société est sous ou sur-évaluée c'est pathétique.

http://www.evaluationentreprise.net/Methodes_devaluation.php

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Nul ne détient la vérité de toute façon, mais tout le monde dans un forum à le droit de donner son avis- c'est le propre d'un forum - donc personne n'est pathétique.

Après, d'accord , pas d'accord, c'est une autre histoire.... et les points de vue diffèrent aussi selon la situation de chacun... si tout le monde savaient la situation exacte des entreprises, la cotation boursière n'aurait plus de sens.

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@Julien,

Personnellement, j'ai travaillé dans une grande banque d'investissement, où notre méthode de base pour évaluer une entreprise sans données internes était CA/nombre d'employés + carnet de commandes + capitalisation boursière + budget R&D lorsqu'il y avait lieu... Précisément ce qui a été fait "à la louche" sur ce forum... Après tu peux critiquer le fait que nous ne disposions que d'informations parcellaires, mais on a analysé à partir des données tout venant disponibles...

Et le site que tu mets en lien propose un audit à partir de chiffres fournis par l'entreprise elle-même, avec les méthodes de calcul adaptées, donc inatteignable en termes de précision par les pauvres foromeurs inquiets que nous sommes...

Cordialement,

StRaph

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Arrêtez par pitié de faire des commentaires péremptoires sur les évaluations de Bae et d'EADS alors que vous n'avez aucune notion pour la plupart. Fox49 commence un peu par te documenter sur les méthodes d'évaluation des entreprises plutôt que nous sortir des listes de Chiffre d'Affaires et de déclarer que telle ou telle société est sous ou sur-évaluée c'est pathétique.

http://www.evaluationentreprise.net/Methodes_devaluation.php

Mon but n'était pas d'imposer des vérités à coups de chiffres wiki mais d’acquérir une conscience plus poussée de ces entreprises. Cependant, je reconnais volontiers ma totale méconnaissance du domaine  =D et t'invite à fournir un comparatif ou une évaluation plus pertinente des acteurs en présence (je ne demande pas une super analyse mais juste un aperçu  ;) qui nous permettras à nous foromeurs de ne pas dégrader le niveau de ce forum dans des domaine qui nous sont étrangers).

(PS : Merci pour cette réflexion car elle m'a permis de voir que les commentaires en bas de la citation n'étaient plus en accord avec les connaissances acquise dans le domaine. le bête copier-coller peut faire des ravages  :P)

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Le problème d'une Aérospatiale Française, serait bel et bien le "Française", à qui peut on vendre des technologies stratégique quand il y a un nom de nation, qui plus est celle là? C'est pour ça que dans l'hypothèse je voyais forcément un rapprochement avec un autre gros Européen. Après, les relations des Italiens à l'étranger sont probablement moins brillantes que celles des anglais ou espagnols, dont la sphêre d'influence est immense. Mais, en dehors de la Russie de l'Angleterre et de l'Allemagne, c'est le seul pays d'Europe qui a une proximité de vue relative et une industrie intéressante à partager avec nous. Notons tout de même qu'un réel partenariat (d'EADS?) avec un groupe Polonais pourrait avoir un certains intérêt dans la volonté de concurrencer les Américains sur notre sol.

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Le problème d'une Aérospatiale Française, serait bel et bien le "Française", à qui peut on vendre des technologies stratégique quand il y a un nom de nation, qui plus est celle là?

Ca empêche pas DCNS de vendre des frégates et des sous-marins un peu partout, ni Dassault de vendre à l'Inde. C'est même parfois un plus.
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 Si on regarde Finmec.. et une de ses division phare qu'est Augusta Westland il ne faut pas se focaliser sur la situation actuelle mais essayer d'entrevoir ce qu'elle sera dans dix/vingt ans et sans démonstrateur technologique comme le X2 de Sikorsky ou le Xcube d'Eurocopter, ce ne sera sans doute pas glorieux.

 Ce n'est pas leur tilt rotor qui les sauvera.

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Pour en revenir à la question du ratio de valorisation, on a vu le chiffre de 70/30 donné par des analystes dans certains articles juste après l'annonce.

Les évolutions du cours des actions correspond peu ou prou au passage 70/30 à 60/40.

Après, il y a aussi la notion de goodwill ou survaleur qui valorise des choses moins quantifiable de manière comptable comme par exemple le ticket d'entrée sur le marché américain.

C'est là que BAe a certainement plutôt bien négocié.

Et ceci explique aussi que ce sont les anglais qui ont l'air le plus déçu.

Je ne suis pas financier alors pas taper si je m'a gouré. :-[

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Dans la lancé Berlin continue.

Berlin coupe les vivres à Airbus pour le développement de l'A350

.......

Le prêt de 600 millions d'euros dont le versement a été suspendu aurait été la deuxième tranche d'un prêt d'un milliard d'euros promis par l'Allemagne pour contribuer au développement de l'A350, l'une des réponses qu'Airbus souhaite apporter au 787 Dreamliner de Boeing.

Selon le Handelsblatt, le prêt aurait dû être débloqué ces jours-ci.

Berlin réclame qu'Airbus délocalise une partie de sa production en Allemagne et que la direction du groupe d'aéronautique soit composée à part égale d'Allemands et de Français.

.......

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