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[Afghanistan] Archive


Messages recommandés

C'est l'indifférence la plus totale !!La presse ne parle plus de cet attentat, plus occupée à commenter la prochaine grève des fonctionnaires, celle des enseignants chercheurs et j'oubliais les bénéfices records de total.

Nous sommes dans un sacré pays tout fout le camp.

Le capitaine Sonzogni, un officier exemplaire

Le parcours du capitaine Patrice Sonzogni, 46 ans, qui a été tué le 11 février lors d’une attaque d’insurgés en Afghanistan, aura été exemplaire. Engagé en qualité de sous-officier à l’âge de 21 ans, il gravit tous les échelons avant de réussir le concours des majors. En 2001, il accède à l’épaulette, puis il est promu au grade de capitaine en juillet 2005.

De par sa conduite et sa façon d’être, le capitaine Sonzogni était l’officier le plus décoré de son régiment. Selon différents témoignages, il était un homme “enthousiaste au caractère entier” qui commandait ses hommes par l’exemple. Son expérience et ses qualités humaines firent de lui une référence pour les artilleurs du quartier Soult.

Au cours de sa carrière, cet ancien commando de recherche et d’action en profondeur (CRAP) a participé à la plupart des opérations extérieures menées par la France, que ce soit en Afrique ou encore dans les Balkans. En 1991, lors de la première guerre du Golfe, il est grièvement blessé par l’explosion d’une mine lors d’un assaut donné contre un fortin d’As-Alman.

Le capitaine Sonzogni ne connaissait pas l’Afghanistan avant de rejoindre, en novembre dernier, l’équipe OMLT (Operational monitoring liaison team), commandée par le lieutenant-colonel Smagghe et chargée d’encadrer et de conseiller la 1ere Brigade du 201e Corps de l’armée nationale aghane, dont la mission consiste à sécuriser les deux principaux axes logistiques menant à Kaboul.

Plusieurs militaires du 35e RAP ont été blessés en Afghanistan dernièrement. Le médecin du régiment, le commandant Boniface, ainsi que son auxiliaire, le brigadier-chef Stéphane Rouffet, avaient été blessés au cours d’un accrochage, le 27 septembre dernier. Il y a quelques semaines, le brigadier-chef Valens avait été touché à un oeil dans des circonstances similaires. Et sans oublier le brigadier-chef Trévor Rodrigues, gravement atteint aux jambes et au thorax lors de l’attaque qui a coûté la vie au capitaine Sonzogni.

Décoré de la Légion d’honneur, cet officier au parcours exemplaire était marié et père de deux enfants.


http://www.lasemainedespyrenees.fr/actualite/viewArticle.php?idArticle=1128

Tarbes - Un officier du 35ème RAP tué en Afghanistan

Le 35ème RAP de Tarbes est en deuil.

Un officier du 35ème RAP, Patrice Sonzogni, a été tué ce mercredi 11 février en Afghanistan. Un brigadier chef a été également blessé.

Mercredi 11 février en début d'après-midi, une patrouille militaire motorisée franco-afghane a été touchée par l'explosion d'un Engin Explosif de Circonstance (EEC) dans la province du Logar, près du village de Deh-e-Manakah (30 km au sud de Kaboul), puis a été visée par des tirs insurgés.

La patrouille était conduite par des éléments du 4ème bataillon d'appui de la 1ère brigade du 201ème corps de l'armée nationale afghane accompagnés d'une cinquantaine de militaires français.

Le véhicule français touché par un engin explosif

Un véhicule français a été touché par l'explosion de l'engin explosif.

Deux avions A10 et des hélicoptères Apache ont immédiatement fourni un appui aérien. Des moyens importants ont été engagés pour sécuriser la zone, mettant un terme à l'accrochage qui a suivi l'explosion.

Un soldat français a été tué, Patrice Sonzogni, 45 ans, et un autre très gravement blessé, Trévor Rodrigues. Le blessé a été évacué par hélicoptère médicalisé américain vers l'hôpital militaire de Bagram.

L'interprète afghan qui se trouvait également dans le véhicule est décédé, aucun blessé n'est à signaler du côté de l'armée afghane.

L'officier était capitaine au 35ème RAP de Tarbes

Le soldat qui a été tué au cours de cette patrouille motorisée était officier du 35e Régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes. Il s'agit du capitaine Patrice Sonzogni. Il était marié et père de deux filles. Il demeurait à Laloubère. Il était titulaire de la Légion d'Honneur au titre des Décorés au péril de leur vie. Le brigadier-chef qui a été grièvement blessé appartient à la même unité, il s'agit de Trévor Rodrigues.

Hervé Morin, ministre de la Défense, a réagi à cette nouvelle. « Je m'incline avec émotion devant le sacrifice de cet officier et de son interprète morts au combat et m'associe pleinement à la douleur de leurs familles et de leurs proches. » Il leur adresse ses condoléances attristées.

Le ministre de la Défense a salué l'engagement des soldats français auprès de l'armée nationale afghane pour que la sécurité et la paix progressent en Afghanistan et leur renouvelle toute sa confiance.

Nicolas Sarkozy a aussitôt fait part de sa « vive émotion ». « Un officier a payé de sa vie l'engagement de la France », explique-t-il dans un communiqué. Le chef de l'Etat a « condamné avec force cette violence aveugle » et « exprimé la détermination de la France à continuer d'oeuvrer au rétablissement de la paix en Afghanistan ».

La réaction de Gérard Trémège, maire de Tarbes et président du Grand Tarbes

"La Ville de Tarbes vient de perdre en Afghanistan un de ses soldats du 35ème Régiment d'Artillerie Parachutiste. C'est avec beaucoup d'émotion que je m'incline devant cet officier, Capitaine. Je pense aussi au Caporal-Chef qui l'accompagnait, gravement blessé dans cette embuscade. Je veux rendre hommage à tous nos militaires qui sur de nombreux théâtres d'opérations portent avec honneur le drapeau Français et représentent dignement notre Ville. J'ai pu le vérifier lors de mon déplacement au Tchad au début de ce mois. Je tiens à dire aux familles qui vivent là une terrible épreuve que le Maire de Tarbes et toute la Ville, affectés, sont à leur côté. Nos pensées vont aussi vers leurs camarades de Régiment et le Colonel Pellerin, Chef de Corps, touchés par ce drame".

La réaction de Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées

Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées, a adressé mercredi le message suivant au colonel Jean-Jacques Pellerin, chef de corps.

« Le 35e Régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes est durement touché par le décès d'un officier français et la grave blessure reçue par un brigadier-chef au cours de la même opération. Nos concitoyens savent que ces hommes accomplissent en Afghanistan leur devoir au service de la France et pour la défense de la liberté. Je tiens, dans cette tragique circonstance, à vous assurer de la solidarité et de la compassion de toute la population de Midi-Pyrénées qui garde toujours en mémoire le sacrifice des huit soldats du 8è RPIMa de Castres tombés en août dernier. Nous espérons tous le retour rapide du soldat blessé auprès des siens et son rétablissement. En mon nom personnel et au nom de l'ensemble du Conseil régional, je vous prie de transmettre à la famille de l'officier décédé le témoignage de notre sympathie et de nos plus sincères condoléances. »

La réaction de Chantal Robin-Rodrigo, députée.

Chantal Robin-Rodrigo, députée des Hautes-Pyrénées, a tenu a manifesté son soutien au Colonel Pellerin et aux Militaires du 35ème RAP suite aux évènements dramatiques survenus en Afghanistan ce 11 février.

« Je tiens en cet instant à vous exprimer ma vive émotion suite aux évènements dramatiques dont ont été victimes des soldats du 35ème Régiment d'Artillerie Parachutiste en mission en Afghanistan. Nos soldats et plus particulièrement ceux du 35ème RAP participent avec courage, au péril de leur vie, aux missions de rétablissement de la paix en Afghanistan. Pays en proie à une violence intense entretenue par des groupes terroristes. La paix et la sécurité du monde se joue aussi dans cette région. En cet instant douloureux, mes pensées vont d'abord à la famille du Capitaine Sonzogni, décédé au cours d'une mission de formation de militaires afghans ; à qui je présente mes très sincères condoléances et les assure de toute ma sympathie ainsi qu'à ses frères d'arme. Mes pensées vont aussi vers le Brigadier Chef Rodriguez, gravement blessé à qui je transmets mes voeux de total rétablissement.  La grande famille de l'Armée et la nation toute entière porte ce deuil. Pour ce qui me concerne, soyez assuré de mon soutien dans ces instants difficiles et douloureux. Je partage votre peine ».

Jean Glavany, député des Hautes-Pyrénées

" Dès l'annonce du décès du capitaine Sonzogni, j'ai appelé le Colonel commandant le 35 ème RAP pour lui transmettre, à destination de la famille et de l'ensemble du régiment mes pensées personnelles émus et solidaires.  Travaillant depuis plusieurs mois pour le compte de la Commission des Affaires Etrangères de l'Assemblée Nationale sur l'évolution  du conflit afghan, j'ai eu l'occasion il y a quelques semaines de me rendre à Kaboul et d'y rencontrer, dans une rencontre informelle et chaleureuse, des militaires du 1er RHP et du 35 ème RAP tarbais. J'avais pu mesurer à la fois le caractère extrêmement difficile de la mission, « la plus difficile de notre carrière » m'ont dit plusieurs d'entre eux, et, en même temps, l'engagement professionnel et passionné de nos soldats. Ce tragique épisode en est une preuve supplémentaire. En  m'inclinant devant le décès du capitaine Sonzogni, en renouvelant mes condoléances sincères pour sa famille, je veux redire ma confiance et mon soutien aux militaires de nos deux régiments tarbais, durement  affectés en ce douloureux moment. "

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Ce qui m'écoeure moi c'est qu'ils oublient quasi tous de s'adresser aux proches de l'interprête ..

Sinon je pense pas que ça soit le moment de rallumer le débat avec le PS ,surtout qu'ils ne profitent pas du décès pour remettre en question l'engagement Français (en tout cas cette fois) .

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http://www.defense.gouv.fr/ema/operations_exterieures/afghanistan/breves/afghanistan_ceremonie_de_levee_du_corps_du_capitaine_patrice_sonzogni

Image IPB

La cérémonie de levée du corps du capitaine Patrice Sonzogni, décédé le mercredi 11 février 2009, a eu lieu ce jeudi 12 février 2009 sur la place d’armes du camp de Warehouse. Le capitaine Sonzogni, du 35ème régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes, avait rejoint le théâtre afghan le 23 novembre dernier. Volontaire pour faire partie des OMLT(operational mentoring and liaison team), il avait, après une longue préparation, rejoint le kandak appui de la 1ère brigade du 201ème corps de l'ANA au Sud de Kaboul dans la province du Logar, qui opère en étroite relation avec les troupes de l’ISAF du RC-Est.

Présidée par le général Stollsteiner, commandant le RC-C et REPFRANCE, la cérémonie a réuni pour un dernier hommage une délégation de plusieurs centaines de militaires français, ainsi que de nombreux militaires d’autres nations, dont une délégation américaine, avec à sa tête le général Huber, représentant le commandement américain.

Le colonel Guttierez, commandant des OMLT françaises sur le théâtre, a ouvert la cérémonie en ces termes : " votre décès, celui de votre interprète, et les blessures graves du brigadier-chef Trevor Rodriguez, nous rappellent de façon tragique que notre mission est dangereuse, et notre engagement des plus exigeants. Nous savions combien vous étiez engagé dans votre mission. Le sacrifice de votre vie en est le témoignage ultime ".

Avant que le corps du capitaine ne soit emporté vers la chapelle du camp pour une veillée funèbre, le général Stollsteiner a déclaré : " mort pour la France dans l’accomplissement de votre devoir, vous avez ainsi rejoint les 25 soldats français qui ont donné leur vie en Afghanistan au service de la France […]. En cet instant, nous associons dans nos pensées vos proches qui sont dans la peine. Au nom de tous les militaires présents sur le théâtre afghan, et de tous ceux qui se sont associés à cette cérémonie, nous vous disons adieu ".

Dès demain, le corps du capitaine Patrice Sonzogni sera rapatrié en France. Le brigadier-chef Trevor Rodriguez a quitté le théâtre ce jour par un avion militaire médicalisé.

Image IPB

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Invité Uncle Sam

Au niveau du matériel, j'trouve qu'il faudrait investir plus, j'veux dire par là étudier qqchose pour éviter les morts

pendant les attaques de convois.

J'sais qu'il y a pas grand chose mais les véhicules de types MRAP américain ça sauve des vie.

J'ai entendu dire qu'il y en aura 5 dans l'armée française en Afghanistan

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C'est l'indifférence la plus totale !!La presse ne parle plus de cet attentat, plus occupée à commenter la prochaine grève des fonctionnaires, celle des enseignants chercheurs et j'oubliais les bénéfices records de total.

Nous sommes dans un sacré pays tout fout le camp.

http://www.francesoir.fr/societe/2009/02/14/afghanistan-le-militaire-francais-abattu-formait-les-futurs-soldats.html

Mort à 45 ans, Patrice Sonzogni œuvrait à l’édification des troupes afghanes. Une mission dont dépend l’issue du conflit.

« La vie n’a pas de prix, mais la guerre a un coût, humain. » La formule, que nous glisse un haut gradé du ministère de la Défense, se veut aussi abrupte que le constat se veut lucide. Vendredi, la dépouille du capitaine Patrice Sonzogni a été rapatriée en France. « Mort au combat en Afghanistan », l’officier est tombé sous les balles des talibans mercredi dernier. Jeudi, ses frères d’armes, compatriotes et étrangers, lui ont rendu un hommage lors d’une « cérémonie de levée du corps » qui s’est déroulée sur le camp de Warehouse. Drapeau tricolore sur le cercueil, sonnerie aux morts et discours solennels. Il s’agit déjà du 25e service funèbre organisé pour un Français, autant que de soldats tués dans le pays depuis le début de l’intervention armée, fin 2001.

Le plus décoré du régiment

Le capitaine Sonzogni était l’officier le plus décoré du 35e régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes, au sein duquel il servait depuis 1983, apprend-on auprès de l’état-major. Et l’Afghanistan n’était que la dernière en date d’une longue série d’« Opex » (opérations extérieures) auxquelles il avait pris part : Centrafrique, première guerre du Golfe où il fut blessé, Afrique de nouveau, puis Bosnie, Kosovo et Macédoine.

Ce militaire de 45 ans, marié et père de deux enfants, était arrivé à Kaboul le 23 novembre dernier. La tâche à laquelle il participait revêt une importance particulière dans ce conflit. Le capitaine s’était en effet porté volontaire pour rejoindre les OMLT (Operational Mentoring and Liaison Team), chargés notamment de former et d’accompagner les membres de l’Armée nationale afghane (ANA). Sur quelque 3.000 militaires français déployés en Afghanistan, 300 sont intégrés aux OMLT. Leur mission consiste en rien de moins que de former les futurs soldats et officiers du pays. En clair : préparer l’avenir. C’est d’ailleurs en accompagnant une trentaine d’hommes de l’ANA que le capitaine Sonzogni, avec cinq autres de leurs « mentors » français, a été pris dans une embuscade et sous les tirs des insurgés dans la région de Deh-e-Manaka, à une trentaine de kilomètres au sud de la capitale. Le rôle des OMLT est donc crucial. Le ministre de la Défense le répétait encore lundi dernier, après sa rencontre avec le général américain Petraeus, commandant en chef pour l’Afghanistan et l’Irak.

Selon Hervé Morin, « l’issue et la sortie » (du conflit comme du pays) passent par un « rétablissement de la souveraineté ». D’où l’importance primordiale de la formation d’une armée ainsi que d’une police nationales. Patrice Sonzogni ne verra pas ce passage de relais aux militaires du pays, pas plus que son interprète afghan, mort à ses côtés. Le brigadier-chef Trevor Rodriguez, grièvement blessé mercredi, y assistera peut-être. Un jour.


http://www.leparisien.fr/international/un-francais-tue-en-afghanistan-12-02-2009-407844.php

http://www.ladepeche.fr/article/2009/02/12/547496-Un-parachutiste-tue-en-Afghanistan-Il-etait-une-reference-pour-tous.html

http://www.lalsace.fr/article/afghanistan-le-capitaine-tue-avait-passe-son-enfance-en-alsace---519470?symfony=8b420358eb3e3f534ebf797502d0107a

http://www.lepost.fr/article/2009/02/13/1423172_le-11-fevrier-c-est-le-35eme-mort-au-combat-en-afghanistan-dans-la-famille-parachutiste.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/asiepacifique/20090212.OBS4369/une_minute_de_silence_au_senat_a_la_memoire_de_lofficie.html

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Le souvenir amer des vétérans soviétiques d'Afghanistan



MOSCOU (Reuters) - Vingt ans après leur retraite humiliante d'Afghanistan, les anciens combattants soviétiques n'ont qu'un message à adresser aux Etats-Unis: la guerre est ingagnable dans ce pays.

Les derniers soldats soviétiques ont quitté le sol afghan le 15 février 1989, après dix ans de combats, 15.000 morts dans leurs rangs et la conviction, pour toute une génération, d'avoir combattu pour rien.

La décision du nouveau gouvernement américain d'envoyer des renforts dans le pays pour lutter contre l'insurrection islamiste les replonge en plein cauchemar.

"C'est comme se battre contre du sable. Aucune force au monde ne peut prendre le dessus sur les Afghans", assure l'ancien officier Oleg Koubanov, un homme trapu âgé de 47 ans, la médaille de l'Ordre de l'Etoile rouge fièrement accrochée à la poitrine à l'occasion d'une commémoration vendredi à Moscou.

"C'est leur terre sainte. Peu importe que vous soyez russes ou américains. Nous sommes tous des soldats à leurs yeux", explique-t-il encore.

Comme plusieurs milliers d'autres anciens combattants, certains en costume de ville, d'autres en tenue de combat, Koubanov est venu assister à un concert somptueux financé par la mairie de la capitale.

"LE NOMBRE NE RÉSOUT RIEN"

L'heure est aux retrouvailles. On s'embrasse, on se prend en photo, puis on discute de l'intention du président Barack Obama de porter les effectifs américains de 37.000 à 60.000 hommes dans les prochains mois. Au plus fort de la guerre de 1979-89, les Soviétiques étaient 150.000 en Afghanistan.

"Le nombre ne résout rien", affirme Chamil Tioukteïev, 59 ans, qui a commandé un régiment entre 1986 et 1988.

"Vous pouvez mettre un soldat devant chaque maison ou installer une base sur chaque montagne. Nous l'avons constaté nous-mêmes. Plus vous envoyez des troupes, plus vous rencontrez de résistance."

Les chars soviétiques ont envahi l'Afghanistan en 1979, à la demande du gouvernement communiste alors au pouvoir à Kaboul. Après une décennie à envoyer toujours plus de soldats, Mikhaïl Gorbatchev a sonné la retraite en 1989.

"Plus ils enverront de soldats, plus ils en perdront", prédit Andreï Bandarenko, un ancien officier des forces spéciales âgé de 42 ans, à propos des plans américains.

"Qu'est-ce qu'Obama sait de la situation sur le terrain? Nous avions aussi notre imbécile, Gorbatchev, qui en savait encore moins."

Vingt ans après, Bandarenko ressent toujours de l'amertume au souvenir de sa retraite dans les montagnes au milieu de l'hiver, par moins trente degrés.

L'état-major soviétique, dit-il, n'avait pas mesuré la difficulté de se battre contre des moudjahidine maîtres du terrain, dans des montagnes arides où les températures peuvent plonger en quelques heures d'une chaleur caniculaire à un froid glacial.

A l'image des Américains, les Soviétiques avaient tenté de transformer l'Afghanistan en un pays unifié, au-delà des rivalités ethniques ou tribales, rappelle encore Bandarenko.

"Il n'y a pas de langage commun entre les groupes ethniques, entre les clans. Ils sont impossibles à contrôler."

DE GRANDS OBJECTIFS

Les Etats-Unis rejettent la comparaison avec l'Union soviétique, en soulignant qu'ils veulent apporter la liberté à un pays que Moscou voulait assujettir.

L'affirmation fait sourire l'ancien instructeur de pilotes d'hélicoptères Gourgen Karapetian, 73 ans.

"Nous avions de grands objectifs nous aussi", dit-il. On nous disait que le communisme apporterait des écoles, des routes, l'électricité, transformerait une société primitive.

"J'étais persuadé que nous pourrions aider ce peuple, améliorer sa vie. Les Américains veulent leur donner la démocratie, mais ils n'en veulent pas. Ils vivent selon leurs propres règles."

Iouri Chaidourov, un ancien soldat âgé de 47 ans à la poitrine bardée de médailles, estime que la meilleure leçon à tirer, pour les Américains, de l'expérience soviétique serait de simplement accepter la défaite.

"Ils ne gagneront jamais. Il faut qu'ils partent avant qu'il ne soit trop tard."

Version française Jean-Stéphane Brosse

>>> http://www.liberation.fr/depeches/01...-d-afghanistan
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"J'étais persuadé que nous pourrions aider ce peuple, améliorer sa vie. Les Américains veulent leur donner la démocratie, mais ils n'en veulent pas. Ils vivent selon leurs propres règles."

En d'autres termes on n'impose pas un système politique en général et la démocratie (qui ne qu'être le fruit d'un processus interne) en particulier depuis l'extérieur, ça sert à rien.

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http://www.cyberpresse.ca/international/asie-oceanie/200902/13/01-827188-pakistan-les-drones-americains-decollent-dune-base-sur-place.php

Pakistan : les drones américains décollent d'une base sur place

Les drones utilisés par les Etats-Unis au Pakistan décollent et atterrissent d'une base dans ce pays, selon une sénatrice américaine, une révélation inhabituelle alors que Washington ne commente jamais les frappes de ces avions sans pilote visant des extrémistes islamistes.

Evoquant l'utilisation de drones Predator dans les zones tribales du nord-ouest pakistanais, la sénatrice Dianne Feinstein, qui préside la commission sénatoriale du Renseignement, a affirmé jeudi: «Si je comprends bien, ils viennent d'une base au Pakistan».La CIA et le Pentagone ont refusé vendredi de commenter ces propos.

Les forces américaines en Afghanistan ou la CIA multiplient ces derniers mois les tirs de missiles visant des cadres d'Al-Qaeda et les talibans dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, le long de la frontière afghane, mais ne confirment toutefois jamais mener ce type d'opération.

Ces missiles ont tué de nombreux combattants islamistes présumés, dont des cadres d'Al-Qaïda, mais aussi des civils selon les autorités pakistanaises, qui protestent vivement en dénonçant une violation de leur souveraineté.

Les médias américains et pakistanais assurent toutefois qu'un accord secret entre Islamabad et Washington autorise ces frappes.

Mme Feinstein a souligné jeudi qu'Islamabad avait fait part de sa «grande préoccupation au sujet des frappes de Predator dans les régions tribales fédéralement administrées (FATA)» à Richard Holbrooke, l'émissaire américain pour l'Afghanistan et le Pakistan actuellement en tournée dans la région.

Elle s'exprimait dans le cadre de l'audition parlementaire du nouveau directeur du Renseignement américain, l'amiral en retraite Dennis Blair, venu jeudi au Congrès pour présenter son rapport annuel sur la sécurité.

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http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-souvenir-amer-des-veterans-sovietiques-d-afghanistan_740978.html

MOSCOU - Vingt ans après leur retraite humiliante d'Afghanistan, les anciens combattants soviétiques n'ont qu'un message à adresser aux Etats-Unis: la guerre est ingagnable dans ce pays.

Un cimetière de tanks soviétiques, au nord de Kaboul. Vingt ans après leur retraite humiliante d'Afghanistan, les anciens combattants soviétiques n'ont qu'un message à adresser aux Etats-Unis: la guerre est ingagnable dans ce pays. (Reuters/Ahmad Masood)

Un "cimetière" de tanks soviétiques, au nord de Kaboul. Vingt ans après leur retraite humiliante d'Afghanistan, les anciens combattants soviétiques n'ont qu'un message à adresser aux Etats-Unis: la guerre est ingagnable dans ce pays. (Reuters/Ahmad Masood)

Les derniers soldats soviétiques ont quitté le sol afghan le 15 février 1989, après dix ans de combats, 15.000 morts dans leurs rangs et la conviction, pour toute une génération, d'avoir combattu pour rien.

La décision du nouveau gouvernement américain d'envoyer des renforts dans le pays pour lutter contre l'insurrection islamiste les replonge en plein cauchemar.

"C'est comme se battre contre du sable. Aucune force au monde ne peut prendre le dessus sur les Afghans", assure l'ancien officier Oleg Koubanov, un homme trapu âgé de 47 ans, la médaille de l'Ordre de l'Etoile rouge fièrement accrochée à la poitrine à l'occasion d'une commémoration vendredi à Moscou.

"C'est leur terre sainte. Peu importe que vous soyez russes ou américains. Nous sommes tous des soldats à leurs yeux", explique-t-il encore.

Comme plusieurs milliers d'autres anciens combattants, certains en costume de ville, d'autres en tenue de combat, Koubanov est venu assister à un concert somptueux financé par la mairie de la capitale.

"LE NOMBRE NE RÉSOUT RIEN"

L'heure est aux retrouvailles. On s'embrasse, on se prend en photo, puis on discute de l'intention du président Barack Obama de porter les effectifs américains de 37.000 à 60.000 hommes dans les prochains mois. Au plus fort de la guerre de 1979-89, les Soviétiques étaient 150.000 en Afghanistan.

"Le nombre ne résout rien", affirme Chamil Tioukteïev, 59 ans, qui a commandé un régiment entre 1986 et 1988.

"Vous pouvez mettre un soldat devant chaque maison ou installer une base sur chaque montagne. Nous l'avons constaté nous-mêmes. Plus vous envoyez des troupes, plus vous rencontrez de résistance."

Les chars soviétiques ont envahi l'Afghanistan en 1979, à la demande du gouvernement communiste alors au pouvoir à Kaboul. Après une décennie à envoyer toujours plus de soldats, Mikhaïl Gorbatchev a sonné la retraite en 1989.

"Plus ils enverront de soldats, plus ils en perdront", prédit Andreï Bandarenko, un ancien officier des forces spéciales âgé de 42 ans, à propos des plans américains.

"Qu'est-ce qu'Obama sait de la situation sur le terrain? Nous avions aussi notre imbécile, Gorbatchev, qui en savait encore moins."

Vingt ans après, Bandarenko ressent toujours de l'amertume au souvenir de sa retraite dans les montagnes au milieu de l'hiver, par moins trente degrés.

L'état-major soviétique, dit-il, n'avait pas mesuré la difficulté de se battre contre des moudjahidine maîtres du terrain, dans des montagnes arides où les températures peuvent plonger en quelques heures d'une chaleur caniculaire à un froid glacial.

A l'image des Américains, les Soviétiques avaient tenté de transformer l'Afghanistan en un pays unifié, au-delà des rivalités ethniques ou tribales, rappelle encore Bandarenko.

"Il n'y a pas de langage commun entre les groupes ethniques, entre les clans. Ils sont impossibles à contrôler."

DE GRANDS OBJECTIFS

Les Etats-Unis rejettent la comparaison avec l'Union soviétique, en soulignant qu'ils veulent apporter la liberté à un pays que Moscou voulait assujettir.

L'affirmation fait sourire l'ancien instructeur de pilotes d'hélicoptères Gourgen Karapetian, 73 ans.

"Nous avions de grands objectifs nous aussi", dit-il. On nous disait que le communisme apporterait des écoles, des routes, l'électricité, transformerait une société primitive.

"J'étais persuadé que nous pourrions aider ce peuple, améliorer sa vie. Les Américains veulent leur donner la démocratie, mais ils n'en veulent pas. Ils vivent selon leurs propres règles."

Iouri Chaidourov, un ancien soldat âgé de 47 ans à la poitrine bardée de médailles, estime que la meilleure leçon à tirer, pour les Américains, de l'expérience soviétique serait de simplement accepter la défaite.

"Ils ne gagneront jamais. Il faut qu'ils partent avant qu'il ne soit trop tard."

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C'est mis 2 fois, mais c'est toujours aussi exact, on ferait mieux de se barrer le plus vite possible de ce merdier.

Avec des moyens supérieurs, et beaucoup plus d'hommes, les russes n'ont pas réussis, on ne fera pas mieux, les afghans ont tout leur temps, même s'ils doivent mettre 100 ans, ils nous mettrons dehors.

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Et pendant ce temps, chez le voisin du sud....

"Des responsables régionaux ont annoncé lundi que le Pakistan va appliquer la charia -la loi islamique- dans certaines parties de ses zones tribales dans le nord-ouest du pays à la frontière afghane où les talibans semblent gagner en puissance. Cette décision survient alors que le gouvernement d'Islamabad a ouvert des pourparlers avec une organisation pro-taliban pour tenter de convaincre les militants retranchés dans la vallée du Swat de déposer leurs armes. Mian Iftikhar Hussain, le ministre provincial de l'information, a précisé que toutes les lois qui ne conforment pas aux textes islamiques ont été suspendues dans la région de Malakand qui englobe Swat. Le chef de la région Amid Haider Khan Hoti a affirmé de son côté que l'application de la charia ne viole pas la Constitution pakistanaise. AP"

Toujours copain avec les USA après ça ?

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Réorganisation stratégique des Talibans


Image IPB


une équipe de l'union Taliban-AlQaida de l'armée de l'ombre opérant à SWAT début 2009.

Al-Qaida a réorganisé ses formations paramilitaires dévastées en afghanistan durant l'invasion de l'afghanistan en 2001-2002.

La formation arabes et asiatique de la Brigade 055 a été recomposée en une formation plus large et plus nombreuses en effectifs sous l'appelation Lashkar al Zil ou l'armée de l'ombre a affirmé un responsable de la CIA sous anonymat.

Toujours selon cette source l'armée de l'ombre est active au sein des régions des tribus pakistanaises , la frontiere du nord-ouest, est et du sud de l'afghanistan.

Cette force paramilitaire est tres bien entraînée et équipée et a defait avec succes l'armée pakistanaise dans de multiples engagements . Dans le pakistan l'armée de l'ombre s'est manifetsée dans les campagnes talibans du nord et sud du Waziristan, Bajaur, Peshawar, Khyber, et Swat.


En Afghanistan l'armée de l'ombre a conduit de multiples operations contre la coalition et des forces afghanes dans les provinces du Kunar, Nuristan, Nangahar, Kabul, Logar, Wardak, Khost, Paktika, Paktia, Zabul, Ghazni, et Kandahar .

Cette armée a aidé a consolider les talibans dans le nord-ouest du pakistan.Et sont derriere les succes enregistrés dans le sud et de l'est de l'afghanistan et sont à l'oeuvre pour renverser Kaboul.

Les talibans ont intégrés les groupes Tehrik-e-Taliban et Haqqani dans l'armée de l'ombre comme symbol.

Le groupe pakistanais Tehrik-e-Taliban est dirigé par le leader du sud du Waziristan Baitullah Mehsudqui a battu l'armée pakistanaise dans une bataille conventionelle . Le réseau Haqqani opere le long de la frontiere afghano-pakistanaise et est derreire les attaques les plus spectaculaires.

En octobre 2008 les USA ont tués dans un bombardement Khalid Habib al Shami le leader de l'armée de l'ombre .

L'armée de l'ombre 'est manifestée a travers les différents groupes al Qaeda, the Haqqani Network, Hizb-i-Islami, Lashkar-e-Taiba, Harkat-ul-Jihad Islami,et autres groupes.

Le Long War Journal a affirmé que des groupes variés tournaient autour des différents camps dans les zones tribales et s'étaient organisés sous une structure militaire.Il estime a 150 le nombre de camps et à 500 les points de locations.
Un de ces camps servirait a entrainer la guarde noire , des gardes du corps d'élite de Osama bin Laden, Ayman al Zawahiri et d'autres responsables d'al- Qaida.


Les talibans sous le commandement de Baitullah Mehsud ont défaits par deux fois l'armée pakistanaise dans le sud du Wariztan en 2005-2006 et en 2008 .

A SWAT l'armée pakistaisme a été défaie par deux fois par les forces commandées par le mollah Fazlullah en 2007 et 2008,

Recemment le gouvernement tente de reprendre le controle de SWAT qui a été solidement mis sous contrôle Taliban. Fazlullah a initié une amnestie à certains membres du gouvernement et a appelé les autres a être jugée par un tribunal de la charia. les combats sont rudes, qques jours avant les talibans ont ratissé un poste de controle de police et ont capturés 30 policiers .

Les talibans ont hérissés un serie de réseuax de tunnel fortifiées et de positons retranchées. les officers pakistanais ont avoués que les talibans ont un meilleur équipement et une meilleur communication militaire qu'eux. "Meme leurs tireurs d'élite sont meilleurs que les nôtres".

Les talibans ont egalement mené des operation à l'echelle de bataillon à Hangu.

L'armée de l'ombre enregistre également qques succes en afghanistan .
En juin 2008 les talibans, Al-qaida et les groupes Lashkar-e-Taiba et Hizb-e-Islamise sont réunis pour une opération dans un poste avancé US dans le Wanat (Nuristan province).9 soldats US sont morts c'est la plus grosse perte US vécue lors d'un engament en Afghanistan.

L'armée de l'ombre est suspectée egalement d'avoir perpétré l'operation pres de Kaboul ayant fait 10 morts du côté de l'armée francaise.

http://www.longwarjournal.org/archiv...paramilita.php
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Afghanistan : l'Occident dans le sillage de l'ex-URSS


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Le 15 février 2009, 20 ans se sont écoulés depuis le retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan. En 1989, le monde espérait que le retrait de l'URSS de ce pays d'Asie centrale ramènerait la paix en Afghanistan. Malheureusement, cet espoir s'est avéré vain. Les Etats-Unis, soutenus par leurs alliés de l'OTAN, effectuent actuellement leur opération en Afghanistan. Le contingent international déployé dans ce pays ne cesse de s'accroître : les Etats-Unis ont déjà annoncé qu'ils avaient l'intention de doubler leurs effectifs en les portant à 52.000 hommes. Ils espèrent que cela permettrait, grâce à l'accroissement des effectifs de certains alliés, de remporter enfin la victoire décisive sur les détachements de talibans et les groupes éparpillés de combattants islamistes.

A l'époque de l'URSS, l'accroissement des effectifs du contingent limité de troupes soviétiques fut considéré comme l'un des principaux moyens de remporter la victoire : le nombre accru de soldats permettait de contrôler un grand territoire et de mieux protéger les convois de cargaisons. En principe, cette décision était juste, mais il devint toutefois clair que l'augmentation des forces à elle seule était inutile si on ne pouvait pas de porter des coups aux bases d'approvisionnement et d'entraînement de l'adversaire. Les "douchmans" ("ennemis" en dari) tués furent tout de suite remplacés par des combattants, des groupes et des bandes importantes venus du Pakistan et dotés d'armes américaines, chinoises et soviétiques (livrées par certains anciens alliés de l'URSS).

L'unique moyen de venir à bout de l'ennemi était de mener une opération militaire au Pakistan en vue d'y détruire ses bases, mais ce scénario était impossible.

Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui? A peu près la même chose. Les Etats-Unis luttent contre les groupes de combattants islamistes qui reçoivent leur approvisionnement de l'étranger - en provenance d'Iran et du Pakistan - et ils n'arrivent pas à détruire ces bases étrangères. Toute guerre sur le sol pakistanais, aussi bien que contre l'Iran, est en ce moment impossible. En fin de compte, à quoi peut-on s'attendre? Le renforcement du contingent américain en Afghanistan ne fera qu'accroître les pertes (il convient de signaler que les Etats-Unis sont réticents sur leurs pertes essuyées dans la zone du confit). En fait, ils seront placés devant le choix suivant : soit cesser l'opération soit l'élargir radicalement. L'arrêt de l'opération signifierait un échec. Après le départ des Etats-Unis, l'Afghanistan se retrouvera rapidement sous le pouvoir des talibans: même les prévisions les plus optimistes ne donnent au gouvernement de Hamid Karzaï que quelques mois d'"existence autonome".

Il est encore plus difficile de prévoir comment cela se répercuterait sur le règlement des problèmes intérieurs des Etats-Unis, mais, dans le contexte de l'approfondissement de la crise - économique et psychologique - l'échec essuyé dans cette guerre aurait un impact négatif sur le pays.

Les Etats-Unis ont de plus en plus de mal à approvisionner leur contingent en Afghanistan. Evidemment, il vaut mieux le faire à partir du Nord où la Russie jouit de l'influence. Dennis Blair, actuel directeur du renseignement national américain, a carrément accusé ces jours-ci Moscou d'avoir évincé les Etats-Unis de la base aérienne de Manas au Kirghizstan. "A vrai dire, je suis déçu du rôle joué par la Russie aux négociations sur la base aérienne de Manas au Kirghizstan, a-t-il déclaré. On a l'impression que la Russie ne joue pas un rôle utile, bien que, dans l'ensemble, la Russie estime que le rôle des Etats-Unis en Afghanistan et la lutte contre le terrorisme dans ce pays correspondent à ses intérêts, car elle se heurte à l'extrémisme sunnite dans ses régions méridionales".

Pourtant, le jour où Dennis Blair a fait cette déclaration, la Russie menait des négociations avec des représentants des Etats-Unis sur le transit par son territoire de cargaisons non militaires en Afghanistan.

La Russie contrecarre les tentatives des Etats-Unis d'accroître leur influence dans les anciennes républiques soviétiques, mais, en même temps, elle ne fait pas obstacle à l'opération des Etats-Unis en Afghanistan pour plusieurs raisons. L'absence de succès de l'opération peut rendre les Etats-Unis plus conciliants sur plusieurs problèmes clés concernant l'influence en Asie. D'autre part, si les Etats-Unis et leurs alliés quittent l'Afghanistan, la Russie devra défendre de nouveau ses alliés centrasiatiques contre les agissements des extrémistes à partir du territoire de l'Afghanistan.

La question de savoir si les Etats-Unis et l'OTAN peuvent modifier leur stratégie d'une manière ou d'une autre reste en suspens. Pour trouver une issue à cette situation, l'Occident renforce sa pression militaire et instaure "des institutions démocratiques" sur le sol afghan, en imposant aux habitants autochtones des formes d'administration et de la structure sociale qui leur sont étrangères. Bien entendu, tout ceci ne conduira à rien de bon.

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur.

>>> http://fr.rian.ru/analysis/20090216/120165088.html
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Et pendant ce temps, chez le voisin du sud....

"Des responsables régionaux ont annoncé lundi que le Pakistan va appliquer la charia -la loi islamique- dans certaines parties de ses zones tribales dans le nord-ouest du pays à la frontière afghane où les talibans semblent gagner en puissance. Cette décision survient alors que le gouvernement d'Islamabad a ouvert des pourparlers avec une organisation pro-taliban pour tenter de convaincre les militants retranchés dans la vallée du Swat de déposer leurs armes. Mian Iftikhar Hussain, le ministre provincial de l'information, a précisé que toutes les lois qui ne conforment pas aux textes islamiques ont été suspendues dans la région de Malakand qui englobe Swat. Le chef de la région Amid Haider Khan Hoti a affirmé de son côté que l'application de la charia ne viole pas la Constitution pakistanaise. AP"

Toujours copain avec les USA après ça ?

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