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Denis Bauchard a rédigé une longue note faisant le point sur la situation actuelle en Tunisie : « L'An III de la révolution en Tunisie: quel bilan? » http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/03/lan-iii-de-la-revolution-en-tu.html (25 mars 2013). Il conclut notamment que :
 

Comme on l’a vu, la Tunisie est, parmi les pays arabes, celui qui dispose des meilleurs atouts pour cheminer vers la démocratie : une élite de qualité, une classe moyenne importante, une société civile engagée un acquis social, l’arrivée sur le marché du travail de générations de jeunes diplômés soucieux d’entrer dans la vie active, un islam à dominante modérée, un modèle économique viable même s’il demande des réformes, une ouverture sur le monde, …La Tunisie est en quelque sorte le laboratoire de la démocratie arabe.


Le communiqué final du G8 de Lough Lerne https://www.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/207583/Lough_Erne_2013_G8_Leaders_Communique__2_.pdf page 17 (juin 2013) soutient la création d'un "Institut international de la justice et de l’Etat de droit" en Tunisie.

J'ai trouvé des précisions sur ce projet dans le document :  « Facilitation de la mise au point des programmes de formation de l’Institut international de la justice et de l’état de droit en Tunisie », Bruxelles 10 et 11 avril 2013 : http://www.globalct.org/wp-content/uploads/2013/04/3.-Brux-RoL_Document-de-Reflexion_FINAL.pdf

Al Monitor traduit un article du journal Al Hayat du 23 mai 2013 au ton assez pessimiste quant à l'importance de groupes salafistes hostiles à la démocratie : http://www.al-monitor.com/pulse/security/2013/05/tunisia-as-north-african-al-qaeda-base.html
 

Suite au départ de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali en 2011, les djihadistes prirent le contrôle de plus de 500 des 5000 mosquées réparties dans le pays, en commençant par les mosquées dans les quartiers à revenus modestes de la capitale (al-Tadamon, al-Intilaka) qui abritent des centaines de milliers de personnes, et jusqu'à des mosquées de Foussana, une ville située au centre et à l'ouest du pays face aux pentes du Jebel ech Chambi, avec une population de 7000 habitants.

Modifié par Wallaby
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Les remarques de cette femme journaliste sont pertinentes dans cet article  ^-^ :

TUNISIE • La journaliste Hind Meddeb conteste la justice tunisienne

Arrêtée le 13 juin en marge du procès du rappeur Weld El 15, la journaliste Hind Meddeb était appelée à comparaître devant le tribunal le 17 juin. Mais elle a choisi de ne pas se rendre à l'audience et de quitter son pays.

http://www.courrierinternational.com/article/2013/06/18/la-journaliste-hind-meddeb-conteste-la-justice-tunisienne

"J'ai quitté la Tunisie, car je n'ai plus confiance dans un pays où, pour une chanson, on condamne un rappeur à deux ans de prison ferme et on relâche ceux qui ont attaqué l'ambassade des États-Unis au mois de septembre 2012", déclare-t-elle.

...

"Etant donné les vices de procédure et l'absence d'information sur les chefs d'inculpation retenus contre moi, vu les dernières décisions de la justice tunisienne, indulgente avec les salafistes et féroce avec les artistes, incarcérant un rappeur pour une chanson, laissant courir ceux qui saccagent les ambassades ou qui appellent au meurtre allant jusqu'à tuer les opposants (Chokri Belaïd, grande figure de l'opposition assassiné le 6 février), j'ai décidé de ne pas me présenter à l'audience du 17 juin et de continuer depuis Paris ma lutte pour les libertés, toutes les libertés, de la liberté d'expression à la liberté de conscience", conclut Hind Meddeb.

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Arrestation en Tunisie le 17 juin 2013 d'un Libyen soupçonné d'être lié aux rebelles du Djebel Chambi qui sont eux-mêmes accusés d'être liés à Al-Qaeda : http://www.libyaherald.com/2013/06/18/tunisia-arrests-libyan-terrorist/  

5 ans de prison pour les salafistes qui ont incendié le mausolée de saïda Manoubia : http://www.tunisienumerique.com/tunisie-5-ans-de-prison-pour-les-salafistes-qui-ont-incendie-le-mausolee-de-saida-manoubia/181615 (17 juin 2013)

Arrestation d'un Imam pour incitation à la désobéissance (19 juin 2013) : http://www.businessnews.com.tn/Arrestation-dun-Imam-pour-incitation-%C3%A0-la-d%C3%A9sob%C3%A9issance-,520,38814,3

Des prisonniers politiques, plus de 2 ans après la révolution (12 juin 2013) : http://www.businessnews.com.tn/Tunisie-%E2%80%93-Des-prisonniers-politiques,-plus-de-2-ans-apr%C3%A8s-la-r%C3%A9volution!,519,38683,1

L’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), par le biais de déclarations de son Secrétaire général, Khaled Krichi, à des médias audiovisuels de la place, précise que les dossiers de ces détenus sont marqués par de graves atteintes aux procédures judiciaires depuis leur arrestation il y a près de vingt six mois. Sachant que la plupart d’entre eux sont écroués durant tout ce temps sans même être fixés sur la date d’un éventuel procès.

En effet, on n’oublie pas qu’ils sont détenus sans jugement, mais encore dans le cadre de la détention préventive, pourtant légalement limitée à un maximum de 14 mois !

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Les remarques de cette femme journaliste sont pertinentes dans cet article  ^-^ :

TUNISIE • La journaliste Hind Meddeb conteste la justice tunisienne

Arrêtée le 13 juin en marge du procès du rappeur Weld El 15, la journaliste Hind Meddeb était appelée à comparaître devant le tribunal le 17 juin. Mais elle a choisi de ne pas se rendre à l'audience et de quitter son pays.

http://www.courrierinternational.com/article/2013/06/18/la-journaliste-hind-meddeb-conteste-la-justice-tunisienne

"J'ai quitté la Tunisie, car je n'ai plus confiance dans un pays où, pour une chanson, on condamne un rappeur à deux ans de prison ferme et on relâche ceux qui ont attaqué l'ambassade des États-Unis au mois de septembre 2012", déclare-t-elle.

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"Etant donné les vices de procédure et l'absence d'information sur les chefs d'inculpation retenus contre moi, vu les dernières décisions de la justice tunisienne, indulgente avec les salafistes et féroce avec les artistes, incarcérant un rappeur pour une chanson, laissant courir ceux qui saccagent les ambassades ou qui appellent au meurtre allant jusqu'à tuer les opposants (Chokri Belaïd, grande figure de l'opposition assassiné le 6 février), j'ai décidé de ne pas me présenter à l'audience du 17 juin et de continuer depuis Paris ma lutte pour les libertés, toutes les libertés, de la liberté d'expression à la liberté de conscience", conclut Hind Meddeb.

surtout c'est pas un exemple a suivre pour les tunisiens

si tous les tunisiens font comme elle ,fuient le pays et le laisse aux mains des islamiste la Tunisie serait perdue.

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Tunisie: démission du chef de l'armée

e chef d'état-major interarmes tunisien, le général Rachid Ammar, a abruptement annoncé hier soir qu'il quittait ses fonctions, sur fond de montée des tensions politiques dans le pays. "J'ai demandé à bénéficier de mon droit à la retraite, ayant atteint l'âge limite(...). Je l'ai demandé samedi au président et il a accepté mon départ", a déclaré le général Ammar, âgé de 65 ans, dans une émission de télévision en direct.

Le départ du général Ammar à la retraite se produit à un moment délicat pour la Tunisie, où les tensions montent entre le gouvernement, modéré, et les salafistes. L'armée a d'autre part récemment pourchassé des dizaines d'activistes liés à al-Qaida près de la frontière avec l'Algérie.

Les militants tunisiens pro-démocratie ont initialement salué le rôle de l'armée dans le soulèvement qui a renversé le président Zine Ben Ali au début 2011 et qui a inspiré les autres révoltes de ce que l'on a appelé le "printemps arabe". Le soutien de l'opinion publique à l'armée tunisienne s'est cependant effrité après l'extradition l'an derniier de celui qui avait été le premier ministre de Mouammar Kadhafi, Baghadi al Mahmoudi, vers la Libye. Le général Ammar a été accusé d'avoir joué un rôle dans cette extradition, laquelle a provoqué une crise politique en Tunisie, Mahmoudi n'étant pas assuré de bénéficier d'un procès équitable dans son pays.

Il a raison de profiter de sa retraite comme ça il ne devra plus se mouiller dans le conflit contre les salafistes.

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  • 2 weeks later...

*** al qaida présente en tunisie,recrute sur place et envoie combattants en syrie et au sahel

www.magharebia.com/fr/articles/awi/reportage/2013/06/28/reportage-01

Les liens terroristes menacent la Tunisie

Interview par Monia Ghanmi pour Magharebia à Tunis 28/06/2013

    1

Le terrorisme est un phénomène nouveau en Tunisie. Après l'assassinat d'un important leader politique, la découverte de caches d'armes dans le désert, la mise en place de camps par les extrémistes armés dans les régions forestières reculées et des explosions de bombes artisanales tuant et mutilant des soldats tunisiens, beaucoup se demandent si al-Qaida a trouvé un nouveau refuge dans un pays autrefois pacifique.

Magharebia a rencontré Bassel Torjeman, spécialiste tunisois du terrorisme et des groupes salafistes au Maghreb, pour en apprendre plus sur la crise qui couve.

Magharebia : Qui finance ces groupes terroristes en Tunisie et dans le Grand Maghreb ?

    [AFP/Hosni Manoubi] Seifeddine Rais, porte-parole du groupe salafiste extrémiste Ansar al-Sharia, s'exprime lors d'une conférence de presse le 16 mai 2013 à Tunis.

    [AFP/Hosni Manoubi] Seifeddine Rais, porte-parole du groupe salafiste extrémiste Ansar al-Sharia, s'exprime lors d'une conférence de presse le 16 mai 2013 à Tunis.

    [Monia Ghanmi] Al-Qaida est déjà implantée en Tunisie, selon l'analyste Bassel Torjeman.

    [Monia Ghanmi] Al-Qaida est déjà implantée en Tunisie, selon l'analyste Bassel Torjeman.

    [AFP/Abderrazek Khlifi] Des soldats tunisiens recherchent les mines anti-personnel posées par les militants d'al-Qaida dans la région du Jebel Chaambi.

    [AFP/Abderrazek Khlifi] Des soldats tunisiens recherchent les mines anti-personnel posées par les militants d'al-Qaida dans la région du Jebel Chaambi.

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Bassel Torjeman : L'une des questions délicates qui préoccupent les pays dans lesquels le terrorisme s'est répandu… concerne précisément ces sources de financement, notamment au vu des mécanismes qui ont été mis en place au niveau international pour empêcher l'argent de parvenir à ces groupes. Bien que de nombreuses années se soient écoulées depuis la mise en place de ces restrictions internationales, l'argent afflue encore, en immenses quantités, vers les groupes terroristes dans le monde entier.

Quant au Maghreb, et à la Tunisie en particulier, où ces groupes terroristes et salafistes jihadistes se procurent-ils leur argent ?

Un simple calcul permet de voir que le coût du déplacement des membres d'Ansar al-Sharia venus de différentes régions de Tunisie, la location de bus pour se rendre à leur congrès à Kairouan, et d'autres frais d'organisation de ce rassemblement (auquel cinquante mille d'entre eux étaient attendus) représentent plus d'un million de dinars tunisiens (464 391 euros). Une somme très importante pour n'importe quel parti ou groupe souhaitant organiser un congrès.

Les sources de financement sont variées. Celui-ci se fait dans les mosquées et dans les rues, par des ventes de livres et des dons non contrôlés, dont les agences de l'Etat ont certes connaissance, mais sur lesquelles elles ferment les yeux, bien que ces activités soient illicites.

Un autre moyen consiste à transférer de l'argent d'un pays à un autre, en utilisant des moyens frauduleux. S'y ajoutent la zakat et les aumônes, qui sont considérées comme la première source de financement des groupes terroristes. Il est difficile d'en savoir les montants, de connaître les sources ou de savoir où ces sommes sont dépensées…

Si nous voulons parler de manière plus sérieuse, selon les sources du ministère tunisien de l'Intérieur, le nombre de Tunisiens ayant rejoint le groupe terroriste Jabhat al-Nusra pour aller combattre en Syrie est de huit cents.

Ce chiffre est très différent des chiffres indiqués par les médias, notamment au vu de l'augmentation du nombre de prisonniers détenus par le régime syrien et le nombre de Tunisiens tués, qui dépasse largement la centaine.

Le transport de centaines de combattants par avion et la remise d'argent de poche jusqu'à ce qu'ils aient atteint les points de rassemblement situés le long de la frontière turco-syrienne nécessitent des centaines de milliers de dinars.

Je ne pense pas que cet argent vienne de dons et de subventions en espèces.

Sans exagération, l'argent nécessaire au transport de ces personnes est estimé à des millions de dinars. Une telle somme ne peut provenir de dons et de trafics…

Les groupes terroristes bénéficient d'un argent facile : ils n'ont pas besoin de déployer de grands efforts pour l'obtenir. Cela montre qu'ils disposent de sources de revenus fixes et garanties…

Mettre à jour les sources de financement des groupes terroristes et tarir ces sources ne peut être fait par un seul pays. Cela nécessite un effort international sincère pour en garantir le succès, et exige un suivi permanent pour empêcher que cet argent ne tombe entre les mains de ces groupes.

Les efforts de la Tunisie destinés à contrôler les sources de financement de ces groupes sont manifestement insuffisants et ont besoin d'une décision politique qui ne semble pas venir.

Magharebia : Les États du Maghreb sont-ils équipés pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme ?

Torjeman : Lutter contre le terrorisme n'est pas qu'une question de moyens. Bien que les capacités logistiques, militaires et sécuritaires soient importantes, cette lutte relève d'une décision claire, explicite, souveraine et politique. Elle implique de s'engager dans une bataille pour l'éliminer et le détruire. Nous sommes en droit de nous demander si le gouvernement avait l'intention de lutter contre des groupes terroristes, ou si ces derniers ont contraint le gouvernement à se lancer dans la bataille en lançant l'assaut contre les forces de sécurité dans le Jebel Chaambi.

Les affrontements avec les groupes terroristes en Tunisie ne sont pas un phénomène nouveau. Depuis longtemps, ces groupes collectent et amassent des armes, entraînent leurs combattants à les utiliser en Tunisie et à l'extérieur, recrutent de jeunes combattants et se livrent à un lavage des cerveaux. Ils ont aussi mené des opérations terroristes soigneusement préparées.

L'assassinat de Chokri Belaid [le leader de l'opposition] était un acte terroriste parfaitement intégré. Or le gouvernement continue de traiter le terrorisme non pas comme un phénomène contre lequel il convient de lutter dans tous les domaines, mais comme des cas isolés, qu'il traite de manière indépendante. Cela rend les efforts et les capacités de lutte antiterroriste inefficaces.

De plus, fournir les capacités et les équipements nécessaires pour lutter contre ces groupes terroristes relève de la responsabilité de l'État, pas de l'armée...

Magharebia : Al-Qaida est-elle sur le point de s'implanter en Tunisie ?

Torjeman : Al-Qaida est déjà implantée en Tunisie, et sa présence y est devenue une réalité…

Selon la vision de certains de ses dirigeants, l'organisation a un avenir dans ce pays, en particulier parce qu'ils ont réussi à implanter une base humaine large et efficace qui est répartie dans l'ensemble du pays sous différents noms.

Ils opèrent désormais librement, avec une faible surveillance, recrutent plus de partisans et répandent leur idéologie dans toutes les régions. Toutefois, cette présence d'al-Qaida ne signifie pas qu'ils lanceront des opérations militaires. Pour l'heure, il existe une certaine distance réticente entre ceux qui veulent frapper sans distinction et détruire toutes les institutions, et ceux qui pensent qu'il est encore trop tôt pour s'engager dans cette voie.

Il semble toutefois que le courant jihadiste extrémiste soit l'entité qui a commencé à imposer sa décision sur l'ensemble du groupe, dans la mesure notamment où il a réussi à envoyer des centaines de combattants en Syrie, en Irak et au Liban pour se former au jihad et s'y consacrer.

Il a également envoyé des centaines de combattants dans les camps d'entraînement d'AQMI. Cela lui permet de s'assurer qu'il dispose d'éléments entraînés, disposant d'une expérience du combat et de la lutte.

Ils seront comme des incubateurs, servant à former d'autres combattants pour des projets futurs.

www.magharebia.com/fr/articles/awi/reportage/2013/06/28/reportage-01

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  • 3 weeks later...

  La tunisie, un nouveau front Aqmi au Maghreb ?

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130730.OBS1567/la-tunisie-est-devenue-un-nouveau-front-pour-aqmi.html

 

Neuf militaires tunisiens ont été tués et dépouillés de leurs armes près de l'Algérie, près du Mont Chaâmbi, où l'armée tente depuis des mois de neutraliser un groupe lié à Al-Qaïda. Les soldats auraient été retrouvés égorgés et leurs armes ainsi que leurs uniformes ont été volés après une embuscade par un groupe armé. La zone de Chaâmbi fait l'objet d'une chasse à l'homme depuis décembre.

Le ratissage de ce mont par l'armée a redoublé au printemps après que plusieurs soldats ont été blessés et tués par des engins explosifs cachés dans cette région. Mathieu Guidère spécialiste des mouvements terroristes, revient de Tunisie où il s'est intéressé de près aux salafistes tunisiens et aux autres groupes terroristes qui ont émergé récemment en Tunisie. Il livre au "Nouvel Observateur" ce qu'il a pu constater sur le terrain.

Neuf militaires tunisiens ont été tués et dépouillés de leurs armes près de l'Algérie, près du Mont Chaâmbi, où l'armée tente depuis des mois de neutraliser un groupe lié à Al-Qaïda. Les soldats auraient été retrouvés égorgés et leurs armes ainsi que leurs uniformes ont été volés après une embuscade par un groupe armé. La zone de Chaâmbi fait l'objet d'une chasse à l'homme depuis décembre.

Le ratissage de ce mont par l'armée a redoublé au printemps après que plusieurs soldats ont été blessés et tués par des engins explosifs cachés dans cette région. Mathieu Guidère spécialiste des mouvements terroristes, revient de Tunisie où il s'est intéressé de près aux salafistes tunisiens et aux autres groupes terroristes qui ont émergé récemment en Tunisie. Il livre au "Nouvel Observateur" ce qu'il a pu constater sur le terrain.

Les terroristes qui ont tué les soldats tunisiens seraient liés à Al-Qaïda. Qui sont ces combattants qui évoluent depuis quelques mois dans la région du Mont Chaâmbi ?

- Les individus dont on parle ici viennent de plusieurs groupes terroristes différents. Il y a d'abord des membres d'une des cellules de la brigade "Tarik ibn Ziad" qui était dirigée par Abou Zeïd, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) tué dans l'intervention française au Mali. Sa brigade a été pratiquement décimée, mais une section (une trentaine de personnes) a fui, il y a six mois, le nord du Mali vers la frontière algéro-tunisienne et a rejoint un certain nombre de salafistes tunisiens qui étaient déjà en train de s'installer dans ces montagnes du Mont Chaâmbi. Avec de nombreux Algériens qui viennent de la ville de Batna, ville algérienne proche de la frontière tunisienne et qui est un centre d'activité d'Aqmi, ils ont formé le noyau dur d'un groupe qui s'appelle aujourd'hui la brigade de Batna ...

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TUNIS (Reuters) - L'armée tunisienne a lancé vendredi une offensive aérienne et terrestre contre les groupes armés islamistes retranchés dans le Djebel Chambi, un massif montagneux près de la frontière algérienne, après de violents combats la nuit dernière dans cette région.

 

Cette opération militaire intervient en pleine crise politique à Tunis, à la suite de l'assassinat fin juillet de l'opposant laïque Mohamed Brahmi. L'opposition réclame la démission du gouvernement conduit par les islamistes modérés d'Ennahda et la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC). De grandes manifestations rivales sont prévues durant le week-end. Lundi dernier, huit soldats tunisiens ont été tués, et certains ensuite égorgés, par des "terroristes" dans le djebel Châambi, qui culmine à plus de 1.500 mètres dans l'ouest du pays. Des affrontements ont lieu dans ce secteur depuis décembre dernier. Des témoins ont fait état vendredi de bombardements aériens contre des grottes qui serviraient de refuge aux islamistes.

"Une importante opération militaire avec la participation d'unités terrestres et aériennes a débuté vendredi à l'aube", a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Taoufik Rahmouni.

http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/l-armee-tunisienne-attaque-les-islamistes-du-djebel-chambi-02-08-2013-1710995_240.php

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Tunisie : la Constituante suspendue.

 

Le président de la Constituante tunisienne a annoncé mardi la suspension des travaux de l'Assemblée, tentant ainsi de forcer les islamistes au pouvoir et leurs détracteurs au dialogue pour sortir d'une profonde crise déclenchée par l'assassinat d'un député d'opposition.
Cette annonce intervient alors que des centaines de manifestants commençaient à affluer en début de soirée devant l'Assemblée nationale constituante (ANC) pour un grand rassemblement de l'opposition visant à obtenir la démission du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda et la dissolution de la Constituante. 

"J'assume ma responsabilité de président de l'ANC et suspends les travaux de l'assemblée jusqu'au début d'un dialogue (entre pouvoir et opposition) et cela au service de la Tunisie", a déclaré à la télévision d'Etat Mustapha Ben Jaafar, allié laïque de centre-gauche d'Ennahda.
"J'appelle tout le monde à participer au dialogue (...) Les Tunisiens en ont marre", a dit M. Ben Jaafar, dont le parti Ettakatol, sans quitter la coalition au pouvoir, est favorable à la mise en place d'une nouvelle équipe gouvernementale.
Aucune réaction des états-majors des principaux partis n'avait été annoncée en milieu de soirée.
Revenant sur la menace "terroriste" et les assassinats du député Mohamed Brahmi le 25 juillet, à l'origine de l'actuel crise, et de l'opposant Chokri Belaïd en février, M. Ben Jaafar a dénoncé l'incapacité de la classe politique à s'unifier face au danger, les voyant emprunter la voie "de la division et de la sédition".
Dans la journée, les dirigeants d'Ennahda avaient prévenu une nouvelle fois qu'ils ne renonceraient pas au gouvernement et n'accepteraient pas une dissolution de l'ANC, malgré les manifestations nocturnes quotidiennes de l'opposition et le grand rassemblement de mardi.

 

 

Suite : http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/tunisie-les-travaux-de-la-constituante-suspendus-sine-die-06-08-2013-3034533.php

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  • 3 weeks later...

TUNIS (Reuters) - Les autorités tunisiennes ont qualifié jeudi d'"organisation terroriste" le groupe salafiste Ansar al Charia pour son rôle dans le meurtre, ces six derniers mois, de deux responsables politiques et la mort de plusieurs militaires.

 

"Nous avons découvert la preuve que le groupe Ansar est responsable de l'assassinat (des députés de l'opposition laïques, NDLR) Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et des attaques au djebel Châambi", a déclaré le Premier ministre, Ali Larayedh.

"Nous avons décidé d'inscrire officiellement ce groupe sur la liste des organisations terroristes. Tout membre (d'Ansar al Charia) en subira les conséquences judiciaires", a dit à la presse le chef du gouvernement, lui-même issu du parti islamiste modéré Ennahda au pouvoir.

 

Suite : http://fr.news.yahoo.com/ansar-al-charia-officiellement-qualifi%C3%A9-terroriste-en-tunisie-132405605.html

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  • 3 weeks later...

http://carnegie-mec.org/2013/08/13/la-tunisie-sortira-t-elle-de-la-crise-politique-et-sécuritaire/gj8w (13 août 2013)
 

A l’intérieur du pays, dans les villes marginalisées au niveau du développement et déçues par les promesses non tenues des nouveaux dirigeants, l'autorité centrale perd du terrain face au mouvement de protestation engagé par les comités régionaux du Front de salut national, une coalition de partis demandant la dissolution du gouvernement. Dans certaines villes, ces comités ont remplacé les autorités locales. A Sidi Bouzid, le berceau de la révolution et de Mohamed Brahmi, le gouverneur a été chassé, le siège d'Ennahda a été incendié et la ville est maintenant dirigée par un comité de jeunes.

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  • 2 weeks later...

http://www.swp-berlin.org/fileadmin/contents/products/research_papers/2013_RP06f_hmu.pdf (août 2013)
 

Cette étude, basée sur une enquête de terrain, aboutit aux conclusions suivantes :


► Contrairement à ce que laisse penser le récit célébré de « l’alliance entre islamistes modérés et sécularistes modérés », le partage du pouvoir est très inégal puisque Ennahdha détient les principaux leviers du gouvernement.


► L’allongement délibéré du mandat de l’Assemblée nationale constituante (ANC), élue le 23 octobre 2011 pour élaborer une Constitution dans un délai d’un an, et le refus jusqu’à présent du parti dirigeant de s’engager sur une feuille de route et un calendrier électoral contraignant ont achevé de fourvoyer le pays dans une crise des institutions intérimaires.


► L’analyse détaillée de cette crise met au jour une logique lourde bien qu’escamotée par les paradigmes consacrés : la prééminence des institutions de facto sur les institutions de jure. En l’occurrence, c’est moins le premier ministre que le président du parti dirigeant qui gouverne et c’est davantage le conseil consultatif du parti Ennahdha, organe de veto extra-institutionnel, que l’Assemblée nationale constituante, qui délibère.


► Alors que la démocratisation accroît le coût de la coercition, les groupuscules miliciens protégés par Ennahdha s’apparentent désormais à un instrument informel de répression.


► Le régime politique adopté par le projet final de la Constitution, outre le fait qu’il n’institue pas les conditions de l’indépendance de la justice, accumule les travers des systèmes parlementaires et présidentiels réunis : hégémonie d’un parti, volatilité gouvernementale, blocage institutionnel, présidentialisme.


► L’impunité des milices, la faiblesse institutionnelle de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) et l’avant-projet de loi sur l’exclusion politique participent d’un environnement institutionnel qui s’avère plus proche des régimes « autoritaires compétitifs » que des systèmes démocratiques.


► La Tunisie se trouve à la croisée des chemins. Trois scénarios se profilent devant elle : l’instabilité qui peut, tout comme en Égypte, déboucher soit sur un soulèvement populaire, soit sur l’autoritarisme, soit sur une nouvelle transition; l’émergence d’un régime hybride (ni vraiment démocratique ni entièrement autoritaire); la démocratisation.

 

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  • 9 months later...

RIP a nos freres tunisiens . Que Dieu les acceuille en son vaste paradis . Nous somme a dieu et a lui nous retournons .

C'est vraiment un cancer ces groupes de tangos a la frontiere algero tunisienne . La question legitime que je me pose c'est le manque d'efficacité des algeriens dans la zone , 70% de la faute reviens a l'armée algerienne qui d'ailleurs s est porte elle meme volontaire pour aider les tunisiens ce qui en soit est un joli geste, mais quand on injecte des milliards de dollars depuis des annees dans l'armee et les differents services de securite (12 milliards de dollars en 2014 entre la defense et l'interieur) et tout le matos ingurgité , en retour on doit attendre au minimum des choses palpable sur le terrain . Certes c'est mieux que dans les annees 90 , mais entre l'attaque de ain amenas 400km incognito dans le desert et prise d assaut d'un complexe gazier et le carnage qui s en est suivi .... les diffferentes attaques de soldats sur le territoire algerien IED ... et cette attaque la de soldats tunisiens sans oublier les autres attaque precedentes , j'ai vraiment l'impression que malgré l'experience des annees de guerre , c'est clairement une experience sterile avec une efficacité presque nulle .

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Je crois avec les moyens technologique dont on dispose de nos jours , les hommes et la stratégie adéquate , sa devrait le faire , mais pour tout sa il faut la volonté sincère, en haut lieu notamment l'etat major de vouloir en finir avec ce terrorisme résiduel, j'ai l'impression que la volonté n'y est pas malheureusement , après les raisons c'est une autre histoire .

Je sais pas si c'est de l'incompétence ou un manque de volonté , mais ce qui est sur , c'est que les moyens matériels , humains et financiers ( je rappelle 12 milliards en 2014 avec la plus grosse part pour la défense) sont disponible du moins du coté algérien , dieu seul sait pourquoi sa paye pas encore ... 

 

Perdre des vies comme sa de soldats que ce soit du coté algérien ou tunisien , c'est dommage . 

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Si il était facile de se prémunir des infiltrations à une frontière cela se saurait. Le Pachtounistan en témoigne tout les jours.

 

De deux, une guérilla peut perdurer des décennies même face à une armée efficace ; il suffit là encore de demander aux colombiens pour les FARC et aux indiens pour les Naxalite.

 

Il y aurait une solution radicale, c'est la barrière physique: barbelés-mines ou muraille. Mais ça condamnerait les populations frontalières qui vivent de contrebandes, surtout coté tunisien, jetant de nouvelles recrus dans les bras des intégristes, faisant d’autant plus pression sur un gouvernement tunisiens déjà en difficulté. Il n'y a pas de solution idéale.

 

Et je vois mal comment les algériens peuvent être responsables, même en partie, de ce qui ne se déroule pas sur leur sol O0 .

Modifié par Shorr kan
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Quand on veux on peut , il faut juste se donner les moyens . Pourquoi le maroc arrive a se premunir d'attaque de ce type ?? Je met au défi juste un gus d'aqmi a velo de s'approcher de la frontiere sud marocaine je lui donne pas 5 mn avant de se faire descendre . Faut dire aussi que le mur de securite au sud est un rempart efficace contre ce type d'attaque , avec les radars, artillerie... et les hommes sur place, aqmi sait que il ne faut pas s'aventurer dans la zone . Sa a été fait contre le polisario , mais sa nous sert aujourd'hui contre les terros , interessant .

En ce qui concerne la responsabilite de l'algerie , oui je confirme mes propos elle est responsable des méfaits de ces terroristes meme hors de ses frontieres , et pour plusieurs raisons . Aqmi c'est le prolongement du GIA qui dans les annees 90 a fait ce que tout le monde sait ... or durant la decennie noire les militaires algeriens ont fricoté dangereusement avec les groupes armees terroristes , allant jusqua liberer des tangos qui ont commis des massacres sur des civils ( zitouni le plus celebre d"entre eux...) les envoyer au maquis pour dans un premier temps commettre des massacres pour d' une part se donner une legitimité et discrediter les vrai tangos , les militaires on fait sa par impuissance . Sans oublier les temoignages qui affirment que des soldats algeriens se deguiser en barbus et massacrer au couteau les populations civiles . Des reportages de canal plus avait traité tt sa , avec des temoignages d'anciens officier superieurs algeriens ...

Donc oui l'armee algerienne a creer un frankenstein qui lui sert au jour d'aujourdhui a garder dans le pays un terrorisme residuel continu , qui permet a l'armee de se presenter comme le superman qui va proteger le pays contre les hordes de barbus , et donc d'avoir une legitimite aupres du peuple , tout sa est controle et planifie . La meme logiqie s'applique aux pays voisins , pour permettre a l'algerie de se presenter comme un pays qui combat le terrorisme . Il y a aussi une part d'incompétence chez l'armée algérienne , peut etre la aussi c'est une incompétence "voulue" , on ne veux pas en finir complètement avec l'insécurité dans le pays ...

Modifié par FARSOLDIER
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Quand on veux on peut , il faut juste se donner les moyens ...

 

Va expliquer ça a la 1er armée du monde. C'est pourtant pas faute d'avoir voulu et d'y avoir mis les moyens...

 

 

. Pourquoi le maroc arrive a se premunir d'attaque de ce type ?? Je met au défi juste un gus d'aqmi a velo de s'approcher de la frontiere sud marocaine je lui donne pas 5 mn avant de se faire descendre . Faut dire aussi que le mur de securite au sud est un rempart efficace contre ce type d'attaque , avec les radars, artillerie... et les hommes sur place, aqmi sait que il ne faut pas s'aventurer dans la zone . Sa a été fait contre le polisario , mais sa nous sert aujourd'hui contre les terros , interessant .

...

 

Essentiellement parce qu'il y a la muraille hérité de la guerre contre le Polisario. Seule une barrière physique est imperméable avec son effet radical qui consiste à casser la mobilité des petits groupes de raiders, d'ailleurs j'évoque cette possibilité dans mon message précédent.

 

Mais imposer ce genre de dispositif entre la Tunisie et l'Algérie ferait crever de faim les populations installée à la frontière et vivant de contrebandes. C'est un coup à déstabiliser encore plus la Tunisie.

 

 

 

...

En ce qui concerne la responsabilite de l'algerie , oui je confirme mes propos elle est responsable des méfaits de ces terroristes meme hors de ses frontieres , et pour plusieurs raisons . Aqmi c'est le prolongement du GIA qui dans les annees 90 a fait ce que tout le monde sait ... or durant la decennie noire les militaires algeriens ont fricoté dangereusement avec les groupes armees terroristes , allant jusqua liberer des tangos qui ont commis des massacres sur des civils ( zitouni le plus celebre d"entre eux...) les envoyer au maquis pour dans un premier temps commettre des massacres pour d' une part se donner une legitimité et discrediter les vrai tangos , les militaires on fait sa par impuissance . Sans oublier les temoignages qui affirment que des soldats algeriens se deguiser en barbus et massacrer au couteau les populations civiles . Des reportages de canal plus avait traité tt sa , avec des temoignages d'anciens officier superieurs algeriens ...

Donc oui l'armee algerienne a creer un frankenstein qui lui sert au jour d'aujourdhui a garder dans le pays un terrorisme residuel continu , qui permet a l'armee de se presenter comme le superman qui va proteger le pays contre les hordes de barbus , et donc d'avoir une legitimite aupres du peuple , tout sa est controle et planifie . La meme logiqie s'applique aux pays voisins , pour permettre a l'algerie de se presenter comme un pays qui combat le terrorisme . Il y a aussi une part d'incompétence chez l'armée algérienne , peut etre la aussi c'est une incompétence "voulue" , on ne veux pas en finir complètement avec l'insécurité dans le pays ...

 

 

C'est la thèse complotiste du "qui tue qui" dont l'évocation ravira les membres algériens du forum O0 .

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