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La référence-Boeing de l’effondrement

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Ce qui est remarquable avec le cas-Boeing, c’est,

  • d’une part sa similitude d’évolution presque à l’identique avec les Etats-Unis américanistes, dans les activités de la corruption, du simulacre, de l’hybris d’une sorte de certitude d’hyperpuissance renvoyant aux  caractères psychologiques spécifiques de l’américanisme, de l’inculpabilité et de l’indéfectibilité, du technologisme poussé jusqu’à sa décadence catastrophique, de la financiarisation poussée à l’extrême catastrophique du pourrissement, etc. ;
  • d’autre part, le fait que la venue à maturité de cette crise, après avoir éclaté il y a un ans, avoir subi diverses tentatives d’obstruction, de dissimulation, se réalise au moment où la crise Covid-19 arrive à maturité dans les pays du bloc-BAO et déclenche d’autres crises considérables, dont particulièrement celle des transports aériens qui concerne par conséquent, particulièrement Boeing, et rend encore plus aléatoire un très improbable rétablissement en faisant là aussi de Boeing la référence d’une autre crise du type sectoriel.

 

 

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Il y a 10 heures, Picdelamirand-oil a dit :

La référence-Boeing de l’effondrement

Citation

Ce qui est remarquable avec le cas-Boeing, c’est,

d’une part sa similitude d’évolution presque à l’identique avec les Etats-Unis américanistes, dans les activités de la corruption, du simulacre, de l’hybris d’une sorte de certitude d’hyperpuissance renvoyant aux  caractères psychologiques spécifiques de l’américanisme, de l’inculpabilité et de l’indéfectibilité, du technologisme poussé jusqu’à sa décadence catastrophique, de la financiarisation poussée à l’extrême catastrophique du pourrissement, etc. ;

d’autre part, le fait que la venue à maturité de cette crise, après avoir éclaté il y a un ans, avoir subi diverses tentatives d’obstruction, de dissimulation, se réalise au moment où la crise Covid-19 arrive à maturité dans les pays du bloc-BAO et déclenche d’autres crises considérables, dont particulièrement celle des transports aériens qui concerne par conséquent, particulièrement Boeing, et rend encore plus aléatoire un très improbable rétablissement en faisant là aussi de Boeing la référence d’une autre crise du type sectoriel.

 

Il pourrait ajouter que cette crise intervient alors même que les Américains ont préféré le conflit ouvert plutôt qu'une paix des braves face à Airbus. Autrement dit, ils ne pourront vraisemblablement pas user de l'outil subventions publiques autant que souhaité, alors que c'est précisément en cette période que la cavalerie aurait pu leur venir en aide. Et je pense que c'est aussi ce que Boeing a payé dernièrement en bourse. [Edit : A noter néanmoins que l'action s'échangerait hors séance autour de 170 $ : cela a donc remonté depuis jeudi soir.]

PS Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Les contribuables sont peut-être très contents de ne pas avoir à payer pour les fautes commises par Boeing. Mais ils risquent de voir leur fleuron sérieusement défraîchi. 

 

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Il y a 2 heures, Picdelamirand-oil a dit :
Révélation

Boeing montre le danger à ignorer la peur du personnel

Les vendeurs financiers recommanderaient-ils leurs produits aux membres de leur famille?

Suis-je en sécurité? Ma famille, mes amis et mes collègues sont-ils en sécurité? La pandémie de coronavirus a révélé à quel point la frontière entre la sécurité et l'insécurité est mince. Les citoyens se tournent vers des dirigeants faillibles pour se rassurer. Les employés posent rarement les mêmes questions aux chefs d'entreprise. Pourtant, ils le devraient. Le cas évolutif de la façon dont le jet 737 Max de Boeing a été produit révèle pourquoi.

En effet, le témoignage le plus frappant présenté au comité de la Chambre des représentants des États-Unis sur la conception, la fabrication et la certification de l'avion est venu d'Ed Pierson, un ancien cadre supérieur de la chaîne de production 737. Il a posé exactement ces questions - et a reçu une réponse insatisfaisante. En juin 2018, juste avant le premier crash du 737 Max, M. Pierson a envoyé un e-mail au responsable du programme au sujet de ce qu'il a appelé plus tard une «usine dans le chaos». Il a écrit: "Pour la première fois de ma vie, je suis désolé de dire que j'hésite à mettre ma famille dans un avion Boeing." Il a affirmé qu'aucune mesure n'avait été prise.

Le comité de la Chambre a fait référence au témoignage de M. Pierson dans ses conclusions préliminaires, qui incluaient une attaque éclairante à l'encontre de la « culture de dissimulation » de Boeing et son désir impérieux de battre son rival Airbus. "Le désir d'atteindre ces objectifs et ces attentes a mis en danger la sécurité du public volant", a déclaré le comité.

Ce qui m'a frappé dans le récit de M. Pierson, ce n'est pas seulement sa réaction très personnelle aux problèmes de la chaîne de production, mais aussi le fait qu'il a repéré de nombreux signaux plus faibles indiquant que la culture de Boeing s'est effondrée.

Son e-mail initial mentionnait la fatigue des employés combinée à la pression de l'emploi du temps comme raisons pour lesquelles il demandait que la ligne soit fermée, «pour permettre à notre équipe de se regrouper». Dans un e-mail ultérieur, envoyé après l'accident fatal de Lion Air en 2018 et juste avant l'accident d'Ethiopian Airlines en 2019, il a également attiré l'attention sur «un grand nombre d'incidents de sécurité à haut risque» sur la chaîne de production. Les employés hésitaient à consigner les manquements à la sécurité "presque évités" parce qu'ils n'avaient pas le temps, at-il affirmé.

Cela m'a rappelé ma discussion l'an dernier avec les gestionnaires de Linde Engineering. La branche de gestion de projet du groupe de gaz industriels Linde a mis en place un programme de coaching - encourageant les chefs d'équipe à poser des questions ouvertes et à «écouter activement» les réponses - après avoir remarqué un schéma de petits accidents, tels que des chutes et des blessures par perforation, qui semblaient imperméable aux techniques traditionnelles de gestion de la sécurité. Non seulement la sécurité s’est améliorée, mais l’approche «demander, ne pas dire» a également changé la relation entre les managers et les équipes et amélioré la culture dans son ensemble.

Les employés des services financiers reconnaîtraient également les «pressions de production» imposées aux ingénieurs de Boeing. Qu'il s'agisse du scandale de la fixation des taux d'intérêt au Libor ou de la vente abusive d'hypothèques, les banques ont à maintes reprises soumis le personnel à une pression concurrentielle dangereuse, amplifiée, dans certains cas, par des programmes d'incitation mal engendrés. Comme M. Pierson, les vendeurs financiers pourraient se demander s'ils recommanderaient leurs produits aux membres de leur famille.

Boeing a nié au moment du témoignage de M. Pierson que des problèmes de production avaient provoqué les crashs de Lion Air et d'Ethiopian Airlines. Lors d'un échange avec le comité de la Chambre en octobre dernier, le directeur général de l'époque, Dennis Muilenburg, s'est disputé une enquête interne de 2016 qui montrait que 39% des employés de Boeing interrogés avaient subi une «pression indue» et 29% s'inquiétaient des conséquences s'ils en faisaient état. M. Muilenburg a préféré attirer l'attention sur la constatation selon laquelle plus de 90% du personnel était «à l'aise de soulever des questions». C'est la preuve, a-t-il dit, d'une «culture où les employés peuvent s'exprimer». M. Muilenburg a été remplacé à la tête de Boeing par Dave Calhoun. Dans une récente interview avec le New York Times, il a déclaré qu'il se concentrait sur l'isolation des ingénieurs des pressions de l'entreprise et le fonctionnement de la chaîne de production à un rythme gérable "un avion à la fois".

Boeing fait maintenant face à la pression supplémentaire d'une pandémie qui a plongé le secteur de l'aviation dans le désarroi. Mais une caractéristique positive des premières réponses des entreprises à l’épidémie de coronavirus est que les employeurs proposent d’écouter les craintes de leur personnel. Qu'ils soient équipés pour le faire est une autre affaire, mais s'ils n'étaient pas avant, ils devraient l'être après.

Comme l'a récemment écrit Amy Edmondson, auteur de The Fearless Organisation et défenseur de la « sécurité psychologique » au travail, dans la Harvard Business Review, alors qu'il « faut du courage pour choisir la transparence » - plutôt que, par exemple, une culture de dissimulation - « les organisation qui valorisent et font en sorte que puissent s'exprimer les avis sont plus efficaces pour faire face aux difficultés de toutes sortes ».

https://www.ft.com/content/01d79f38-6503-11ea-a6cd-df28cc3c6a68

@Rufus Shinra

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Action Boeing chutant de 10 % à l'ouverture de séance quand Dow Jones et S&P 500 font autour de 0. Action de Boeing actuellement à 117 $. Finalement, les quelques analystes les plus bourrins qui prédisaient, suite à l'effondrement des marchés en lien avec l'épisode coronavirus + pétrole, une possible action Boeing à 100 $ d'ici quelques semaines/mois, pourraient bien avoir vu juste.

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il y a 55 minutes, herciv a dit :

Bonne visualisation. C'est un peu long mais on a le temps

:laugh:

En vitesse x2 ça reste parfaitement compréhensible et ça prend 10 minutes. Très bon reportage expliquant les grandes lignes du problème.

Ils devraient engager Dassault en tant que consultants. :laugh:

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Il y a 2 heures, Rufus Shinra a dit :

Bon, quand l'action passera en-dessous du centime, on se cotise pour faire une OPA hostile sur Boeing ?

 

il y a 16 minutes, Patrick a dit :

:laugh:

En vitesse x2 ça reste parfaitement compréhensible et ça prend 10 minutes. Très bon reportage expliquant les grandes lignes du problème.

Ils devraient engager Dassault en tant que consultants. :laugh:

Dassault est en embuscade pour racheter :laugh:

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Il y a 11 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Je me demande, bien que l'on soit dans un contexte états-unien, dans quelle mesure l'idée d'une nationalisation, du moins partielle, de l'entreprise ne pourrait pas prendre essor. Car l'idée pour le contribuable de venir à la rescousse d'une société ayant préféré investir dans le rachat de ses actions afin d'alimenter le cours de bourse et ainsi satisfaire les actionnaires plutôt que d'investir dans le projet industriel... Cela pourrait bien devenir un sujet de campagne. 

Quelques avis émis ici et là il y a plusieurs semaines/mois déjà sur des médias libéraux ou autrement dit de gauche :

https://prospect.org/power/boeing-is-basically-a-state-funded-company/

https://www.thestranger.com/slog/2019/12/23/42370873/its-time-to-nationalize-boeing

Suite à l'annonce de Trump expliquant que l'Etat US viendrait en aide à Boeing, on en voyait objecter sur certains forums ou en commentaires de sites d'actualité qu'il s'agissait précisément de socialisme. Avec une critique du genre : voici ce qu'est le credo trumpien socialisme pour les entreprises, capitalisme pour les individus ! Surtout que Trump avait tapé à tout-va sur un Obama ayant porté à bout de bras, à travers l'injection de fonds publics, le secteur automobile US suite à la crise de 2008...

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Il y a 11 heures, Skw a dit :

Tout dépend comment ils s'y prendront : https://www.wto.org/french/tratop_f/scm_f/subs_f.htm

Et puisque l'on se rapproche peut-être d'un sauvetage analogue à celui que Obama avait mis en oeuvre pour sauver GM, Chrysler et Ford, une note posant la question de la solubilité du plan préparé à l'époque par l'Administration Obama dans le cadre des accords de l'OMChttps://www.piie.com/sites/default/files/publications/pb/pb09-4.pdf (Note : on est sur des secteurs économiques, et notamment une relation vendeur-client, très différents)

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Le 17/03/2020 à 15:00, Skw a dit :

Action Boeing chutant de 10 % à l'ouverture de séance quand Dow Jones et S&P 500 font autour de 0. Action de Boeing actuellement à 117 $. Finalement, les quelques analystes les plus bourrins qui prédisaient, suite à l'effondrement des marchés en lien avec l'épisode coronavirus + pétrole, une possible action Boeing à 100 $ d'ici quelques semaines/mois, pourraient bien avoir vu juste.

La prophétie s'est réalisée : action qui cotait aujourd'hui en ouverture de séance à 99,60 $, désormais à 102 $. Toujours est-il que l'action perd 17 % depuis la dernière fermeture de séance... L'action sous-performe durement dans un contexte où le S&P 500 se prend baffe sur baffe. Pour mettre en perspective : l'action Airbus a vu sa valeur être divisée par 2,4 fois sur le dernier mois, quand l'action Boeing était divisée par 3,5. D'ailleurs, Airbus prend également cher aujourd'hui... - 20 %.

 

Il y a 9 heures, Skw a dit :

Je me demande, bien que l'on soit dans un contexte états-unien, dans quelle mesure l'idée d'une nationalisation, du moins partielle, de l'entreprise ne pourrait pas prendre essor. Car l'idée pour le contribuable de venir à la rescousse d'une société ayant préféré investir dans le rachat de ses actions afin d'alimenter le cours de bourse et ainsi satisfaire les actionnaires plutôt que d'investir dans le projet industriel... Cela pourrait bien devenir un sujet de campagne [...]

https://www.journal-aviation.com/actualites/44020-coronavirus-aider-boeing-et-les-compagnies-aeriennes-oui-mais-sous-conditions

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il y a 33 minutes, Gaspardm a dit :

Boeing demande 60 milliards d'aides pour sauver l'aéronautique américaine https://www.lefigaro.fr/societes/boeing-demande-60-milliards-d-aides-pour-sauver-l-aeronautique-americaine-20200318

Cette phrase est magique :

Citation

La demande a été accueillie avec bienveillance par Donald Trump, qui juge que ce qui arrive à Boeing «est inimaginable». «Je l'aurais considéré comme la plus belle société du monde il y a un an. Maintenant ils sont attaqués de 15 côtés à la fois...Alors oui, on va les aider», a-t-il ajouté.

 

Pour rappel https://www.businessinsider.fr/us/trump-says-boeing-very-disappointing-interview-2020-1

Citation

"Very disappointing company," Trump said in an interview with CNBC at the World Economic Forum in Davos, Switzerland. "This is one of the greatest companies of the world, let's say, as of a year ago and all of a sudden things happened."

 

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