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Il y a 3 heures, Kiriyama a dit :

une patiente n'est pas encore morte (elle est en arrête cardiaque et n'en a plus pour longtemps), on lui demande de faire la toilette

En arrêt cardiaque, non récupéré, tu es mort... Tandis que celui qui va occuper le lit, si il s'agit d'un lit de réa par exemple, aura peut-être quelques chances de s'en sortir.

Mais tu vas me dire que ce n'est pas un service de réa... Mais le lit libéré allait peut-être pouvoir accueillir une sortie de réa...

 

Il y a 3 heures, Kiriyama a dit :

dans les services de psychiatrie tous les patient(e)s sont mélangés.

Oui, cela a toujours été comme cela. Sauf si tu as suffisamment de salles différentes pour mettre les très graves dans un service fermé et les moins graves dans un service ouvert.

 

Il y a 3 heures, Kiriyama a dit :

Il arrive que dans certains services de nuit, il n'y ait plus de médecins sur place. Le médecin "de garde" est en fait uniquement joignable au téléphone. Et encore, mieux vaut ne pas leur téléphoner trop tard, ils n'apprécient pas de trop.

Il faut savoir de quel service on parle.

Les services de soins intensifs ont un médecin de garde sur place. Les autres ont éventuellement un médecin d'atteinte à domicile.En principe dans les services standards les problèmes sont réglés en amont, les urgences imprévues sont du ressort du médecin de garde de l'hôpital, les urgences vitales du réanimateur de garde. Après si tu t'es couché à minuit et que l'infirmière te réveille pour une c*nnerie à 3h, tu vas pas être content... pareil, si tu es aux urgences et qu'un abruti débarque à 5h du mat en sortant d'un concert et trouve complètement anormal que tu ne sautes pas du lit pour venir lui traiter son angine.

Dans le principe, ce genre de bouquin écrit par une (probable ex-) infirmière qui tire à boulet rouge en prétendant "briser l'omerta" cela devrait plutôt servir de papier chiotte, car cela travestit des exigences de fonctionnement en "révélations croustillantes"

 

Modifié par BPCs
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33 minutes ago, BPCs said:

Oui, cela a toujours été comme cela. Sauf si tu as suffisamment de salles différentes pour mettre les très graves dans un service fermé et les moins graves dans un service ouvert.

Normalement non ... dans les CHS patient de ne sont pas "mélangé" ... selon les pathologies c'est regroupé par étage, aile etc. Après ça dépend de la taille de l'hosto mais comme on à tout regroupé des services de psychiatrie il y en a de moins de moins et seuls les gros survivent.

De tout façon en France la psychiatrie est dans un état de total abandon ...

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Santé publique aux États-Unis, la Bérézina. L'espérance de vie s'est effondré de 1,5 a 3 ans selon les classes d'âge en 2020 entre le covid et les opiacés :

https://www.lefigaro.fr/international/l-esperance-de-vie-des-americains-connait-son-plus-fort-recul-depuis-la-seconde-guerre-mondiale-20210722

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Il y a 8 heures, BPCs a dit :

En arrêt cardiaque, non récupéré, tu es mort... Tandis que celui qui va occuper le lit, si il s'agit d'un lit de réa par exemple, aura peut-être quelques chances de s'en sortir.

C'est un EHPAD pas un service de soins intensifs. Je pense que ça peut attendre une dizaine de minutes que le décès soit effectif 

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il y a une heure, Kiriyama a dit :

C'est un EHPAD pas un service de soins intensifs. Je pense que ça peut attendre une dizaine de minutes que le décès soit effectif 

Ah, les EPHAD français... un ancien syndicaliste de la santé top-moumoute remarquait qu'en France, ils sont quasi tous privés à but lucratif (bizarrement quand une famille tombe sur un EHPAD par exemple appartenant à un groupement mutualiste, bizarrement c'est beaucoup moins cher...

 

Il y a 9 heures, g4lly a dit :

Normalement non ... dans les CHS patient de ne sont pas "mélangé" ... selon les pathologies c'est regroupé par étage, aile etc. Après ça dépend de la taille de l'hosto mais comme on à tout regroupé des services de psychiatrie il y en a de moins de moins et seuls les gros survivent.

Sauf que la psy c'est sectorisé en fonction de ton domicile. Donc sur un secteur, le service qui t'es alloué, il pourra au mieux séparer les patients dangereux pour les autres ou pour eux-mêmes des autres ou  ceux qui risquent de s'enfuir des autres...

En pratique, si tu ne veux pas que ta dépressive anorexique soit horrifiée par le schizophrène qui va planter son couteau dans la table pour protester contre la malboufe, il faut l'envoyer en clinique...

Modifié par BPCs
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@BPCs

Justement, c'est le problème : le fait que ces établissements soient privés, avec une logique de rentabilité uniquement.

Pour écrire son livre, Nora Sahara a rencontré des dizaines d'infirmières et l'une d'elle explique que les choses ont commencé à changer lorsque son EHPAD a été privatisé. Tout a commencé à être rationné à l'extrême : médicaments, draps,  nourriture...

Comme essuies de bain, il n'est pas rare d'employer des draps et, comme gants de toilette, de découper des draps...

Il avait même été question de supprimer le goûter de 16 heures pour faire quelques économies.

il y a 56 minutes, BPCs a dit :

En pratique, si tu ne veux pas que ta dépressive anorexique soit horrifiée par le schizophrène qui va planter son couteau dans la table pour protester contre la malboufe, il faut l'envoyer en clinique...

S'il y a encore de la place.

Modifié par Kiriyama
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3 hours ago, BPCs said:

En pratique, si tu ne veux pas que ta dépressive anorexique soit horrifiée par le schizophrène qui va planter son couteau dans la table pour protester contre la malboufe, il faut l'envoyer en clinique...

Celles qui n'arrivent désespérément pas à recruter du personnel?

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Je reviens encore sur certains éléments du livre, vraiment glaçant :

  • Aucune adaptation du service au fait que certaines infirmières soient enceintes (affectation à des tâches moins physique, pas d'adaptation des astreintes...), si bien que l'auteure a interrogé quelques infirmières qui ont fait des fausses couches ;
  • A leur retour, il semble n'y avoir aucune prise en compte de ce que ces infirmières ont vécu (l'une d'elle fera d'ailleurs une tentative de suicide) ;
  • Des infirmières sont envoyées renforcer des services sans être formées à la spécialité, alors qu'il leur est demandé d'effectuer directement et seules des actes médicaux complexes ;
  • La maltraitance des stagiaires infirmières est très fréquentes : menaces, insultes, tentatives de saboter la validation des stages... Par exemple, une stagiaire explique que sa tutrice lui a dit la veille de son examen : "Prépare-toi à repasser ton diplôme" et elle avait changé, la veille, le programme de soins pour les examens. Normalement, ce programme complexe est préparé plusieurs semaines à l'avance, et le changer la veille est du quasi jamais vu. Le lendemain, dans la chambre où la stagiaire devait faire son soin d'examen, sa tutrice avait été cacher un bassin sous le lit du patient (ce qui peut être éliminatoire car normalement la chambre doit être "propre"), un acte malveillant confirmé par le malade qui a vu la tutrice le faire. Le soir, la stagiaire (qui entretemps a réussi son stage) croise sa tutrice qui lui dit : "C'est pas grave ma belle, tu reviendras l'année prochaine" car elle ignorait que son piège avait été déjoué ;
  • Pour les EHPAD, l'auteur a interviewé un cuisinier qui dit que le budget par patient et par jour, pour tous les repas, ne doit pas dépasser 5€ ;
  • Les horaires ne tiennent pas compte de la santé des infirmières. L'une d'elle explique ainsi avoir été informée par courrier qu'elle ferait 15 jours de nuit, puis les 15 suivants en alternant jours et nuits.
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Il y a 3 heures, g4lly a dit :

Celles qui n'arrivent désespérément pas à recruter du personnel?

Ou plutôt préférer se gérer les schizo-casosifiés par manque d'intégrateur social ? Ou les dealer qui viennent approvisionner parfois directement les patients en manque ? Voire les deux ensembles :dry:

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Assez incroyable, je pense que c'est le service psychiatrie qui aurait été le plus adapté pour accueillir ce monsieur...

Citation

Drame dans un hôpital en France: un homme s’immole par le feu car il n’est pas satisfait du personnel soignant

Un homme de 53 ans s’est immolé par le feu mardi matin au sein des locaux de l’hôpital de Grenoble, et son pronostic vital est engagé, a-t-on appris auprès de la police et du CHU.

A lire ici.

 

Modifié par Kiriyama
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Le 22/07/2021 à 15:45, Kiriyama a dit :

Je reviens encore sur certains éléments du livre, vraiment glaçant :

  • Aucune adaptation du service au fait que certaines infirmières soient enceintes (affectation à des tâches moins physique, pas d'adaptation des astreintes...), si bien que l'auteure a interrogé quelques infirmières qui ont fait des fausses couches ;
  • A leur retour, il semble n'y avoir aucune prise en compte de ce que ces infirmières ont vécu (l'une d'elle fera d'ailleurs une tentative de suicide) ;
  • Des infirmières sont envoyées renforcer des services sans être formées à la spécialité, alors qu'il leur est demandé d'effectuer directement et seules des actes médicaux complexes ;
  • La maltraitance des stagiaires infirmières est très fréquentes : menaces, insultes, tentatives de saboter la validation des stages... Par exemple, une stagiaire explique que sa tutrice lui a dit la veille de son examen : "Prépare-toi à repasser ton diplôme" et elle avait changé, la veille, le programme de soins pour les examens. Normalement, ce programme complexe est préparé plusieurs semaines à l'avance, et le changer la veille est du quasi jamais vu. Le lendemain, dans la chambre où la stagiaire devait faire son soin d'examen, sa tutrice avait été cacher un bassin sous le lit du patient (ce qui peut être éliminatoire car normalement la chambre doit être "propre"), un acte malveillant confirmé par le malade qui a vu la tutrice le faire. Le soir, la stagiaire (qui entretemps a réussi son stage) croise sa tutrice qui lui dit : "C'est pas grave ma belle, tu reviendras l'année prochaine" car elle ignorait que son piège avait été déjoué ;
  • Pour les EHPAD, l'auteur a interviewé un cuisinier qui dit que le budget par patient et par jour, pour tous les repas, ne doit pas dépasser 5€ ;
  • Les horaires ne tiennent pas compte de la santé des infirmières. L'une d'elle explique ainsi avoir été informée par courrier qu'elle ferait 15 jours de nuit, puis les 15 suivants en alternant jours et nuits.

Tu veux un exemple flagrant de malveillance ?

Une ''collegue'' qui avait obtenue son concours de police municipale, ce retrouve dans une pm ( je cache le nom de la ville ) ce retrouve à ne pas pouvoir faire sa FIA l'année dernière, entre temps changement de chef de service ( un beau salopard ) elle était stagiaire ( 1 an ) arrivé a la fin de cette année de stage ( il y a quelques semaines ) elle était inscrite à la FIA de cette année a 2 semaine de partir en formation, il lui annonce qu'il ne l'a gardé pas car je cite : vous n'avez pas était assez efficace dans vos interventions, et je pense que vous manquez de loyauté envers ma personne ( cette dernière phrase ne sera pas mis dans le rapport )

 

Elle n'avais pas fait ça formation...

Normal qu'elle ne sois pas aussi efficace...

 

J'espère que pour ce chef un jour il y aura retour de bâton, car du coup elle n'a plus l'usufruit de sont concours...

Mais étant donné les plaintes deposé par trois agents de nôtre service, quelques chose me dit que cela va finir par ce retourné contre lui...

 

Alors des chefs malveillant c'est la pire chose possible...

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  • 3 weeks later...

Un article intéressant sur le sujet :

Y a t-il un médecin dans l’avion ?

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N’importe quel médecin, quelque soit sa spécialité, peut être amené à prendre en charge des malades en haute altitude. On peut solliciter ses compétences de façon imprévue dans un avion de ligne ou dans un rapatriement sanitaire programmé. Cette intervention pose des problèmes éthiques et logistiques très embêtants. Dans cet exposé, nous allons passer en revue les différentes situations et les notions de base à connaitre.

A lire ici.

Modifié par Kiriyama
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Ça date de juin 2019, mais ça reste toujours d'actualité.

Les intervenants expliquent bien le changement de "personnalité" de la ministre de la Santé, passée de médecin à bureaucrate/politique. J'adore aussi la prime de 100 euros... bruts !

Sinon, est-ce qu'on pourrait créer des maisons médicales dans toutes les grandes et moyennes villes qui s'occuperaient des soins de base et "moyens" (sutures, brûlures légères...). Et dans le cas des urgences dans les hôpitaux, si un patient y a recours sans que cela soit justifié ou tout ce qui est poivrots et toxicos, ce serait 60€ à régler de suite. Sauf évidement si le patient est venu aux urgences de bonne fois en croyant que la situation était vraiment grave.

 

Modifié par Kiriyama
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3 hours ago, Kiriyama said:

Sinon, est-ce qu'on pourrait créer des maisons médicales dans toutes les grandes et moyennes villes qui s'occuperaient des soins de base et "moyens" (sutures, brûlures légères...). Et dans le cas des urgences dans les hôpitaux, si un patient y a recours sans que cela soit justifié ou tout ce qui est poivrots et toxicos, ce serait 60€ à régler de suite. Sauf évidement si le patient est venu aux urgences de bonne fois en croyant que la situation était vraiment grave.

C'est comme ça toutes les campagnes ou l’hôpital est à plus d'une demi heure de route ... et ou il y a un toubib ... qui fait tout ... le SAMU ... le pompier ... le vétérinaire s'il faut ... l'accoucheur aussi ...

---

Sauf qu'en vrai l'idée sous jacente ... c'est justement de réduire l'offre de soin ... et donc de compliqué l’accès à la santé ... pour réduire le coût de la santé.

Si dans le même temps tu facilite l’accès à la santé en réembauchant des médecins fonctionnaires - ou financé publiquement pour le SP - accessible dans des dispensaire dans chaque quartier tu niques tout.

---

Le souci c'est qu'on a est a un niveau ou la réduction de l'offre de soin ... réduit l'attractivité du pays. Un pays ou il faut 6 mois pour avoir un rendez vous de gynéco ... d'ophtalmo ... ou de dermato - quand tu en trouves un qui veut bien te faire une verrue ou une visite prévention cancer de la peau - ... tu as l'impression d’être dans un pays en voie de développement.

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il y a 12 minutes, g4lly a dit :

Sauf qu'en vrai l'idée sous jacente ... c'est justement de réduire l'offre de soin ... et donc de compliqué l’accès à la santé ... pour réduire le coût de la santé.

Inversement les urgences étaient moins saturées avec un fonctionnement "à l'ancienne" où le Médecin généraliste ne mettait pas la clé sous la porte à 20h mais allait en plus faire ses visites à domicile, gérait les urgences graves parce que l'unique camion de SAMU était à l'autre bout du département voire accouchait ses patientes à minuit.

A moins d'être un candidat au divorce, la maison médicale n'est pas une mauvaise solution entre 2.

il y a 17 minutes, g4lly a dit :

tu as l'impression d’être dans un pays en voie de développement.

Mais vraiment, quel mauvais coucheur ! C'est juste que tout ces gens qui ne sont pas malades n'ont pas besoin de servir d'offre face à tous ces médecins liberaux qui ne pensent qu'à faire des consultations et des actes inutiles !

Et c'est même pas une boutade, sinon ils n'auraient pas inventé le MICA : une forme de preretraite grassement payées pour que les libéraux acceptent un départ en PRE retraite à partir de 56 ans. :laugh:

 

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1 hour ago, BPCs said:

A moins d'être un candidat au divorce, la maison médicale n'est pas une mauvaise solution entre 2.

Alors pourquoi on a systématiquement détruit les dispensaires ...

... justement parce que augmenter l'offre de soin n'est pas au programme.

---

Accessoirement une "maison médicale", c'est quoi d'autre qu'un cabinet médical tenu à plusieurs ... ou qu'un dispensaire? Une pensée magique?

Donc à part à la campagne ou les communes pour survivre doivent à tout prix conserver leur école et leur médecin ... et financent rubis sur l'ongle des regroupements de soignants ... à grand frais ... qu'il y a des chances que ça se développe outre mesure.

Ça va tout simplement la l'opposé de la baisse des dépenses de santé.

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il y a 24 minutes, g4lly a dit :

Accessoirement une "maison médicale", c'est quoi d'autre qu'un cabinet médical tenu à plusieurs ... ou qu'un dispensaire? Une pensée magique?

Dans une maison médicale, les praticiens sont réglés à l'acte et paient leurs quote-part des frais de fonctionnement et leurs charges sociales.

Dans un dispensaire, ils sont payés soit à la vacation de 3h30 (tarif forfaitaire) soit à un tarif représentant tant de % de l'acte facturé au patient.

On observe que dans les centres médicaux, la faible fraction d'émoluments reversés au praticien entraîne une médecine d'abattage, à la chaîne... :dry:

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  • 2 weeks later...

J'ai commencé Omerta à l'hôpital Le livre noir des maltraitances faites aux étudiants en santé.

Pour l'instant, c'est une série de témoignages d'étudiant(e)s en étude d'infirmières ou aide-soignante, et parfois médecine. Je partagerai quelques éléments, mais autant dire que pour l'instant c'est assez terrifiant.

:excl:

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Bonjour,

Petit tour d'horizon des témoignages des étudiant(e)s dans le secteur de la santé.

  • L’interdiction de manger est quelque chose qui revient assez souvent : les témoignages d'étudiantes qui expliquent faire des 8h --> 17h sans pouvoir manger sont assez fréquents. Le personnel d'encadrement le dit clairement à l'étudiant : "Tu mangeras quand on te l'autorisera", alors que eux ne se privent pas de prendre leur pause repas ;
  • Les insultes sont devenues la norme, y compris devant les patients ;
  • Deux anecdotes assez hors du commun qui méritent d'être mentionnées :
    • une étudiante se fait reprocher de passer trop de temps avec les patients pour les rassurer et d'avoir une fibre trop sociale. Sa cadre de santé lui en fait le reproche, et lui dit qu'elle n'a probablement jamais connu quelqu'un qui était hospitalisé. L'étudiante lui répond que si, son frère a été hospitalisé pour un cancer et est décédé (je crois qu'elle était encore enfant à l'époque), et sa cadre lui répond qu'il "était probablement mort de fatigue d'avoir eu un tel boulet à son chevet."
    • une étudiante avait un très bon contact avec un patient d'une quarantaine d'années et dont l'épouse ne pouvait passer qu'une seule fois le soir, rapidement. Ce patient avait déjà défendu plusieurs fois l'étudiante lorsque les autres membres du personnel la maltraitaient, l'insultaient voire la faisaient pleurer. Le patient lui dit que c'est son anniversaire le lendemain, et lui demande de venir "maquillée avec des papillons dans les cheveux". La jeune femme arrive le lendemain, habillée comme demandé, et à l’accueil, croise ses "collègues" qui lui demandent d'aller le voir immédiatement. Elle arrive dans la chambre, et croise son épouse qui fond tout de suite en larmes. Le patient venait en fait de décéder. L'équipe le savait, et voulait juste voir la réaction de l'étudiante face à ça. Quand elle est sortie de la chambre, ses "collègues" lui ont dit qu'elle "devrait beaucoup réchauffer l'ambiance" pour réchauffer "le morceau de viande dans le lit." La femme du patient a tout entendu, et les collègues lui ont expliqué que son mari était "un connard qui couchait avec la grosse conne avec des papillons dans les cheveux et qu'il savait s'occuper quand elle (l'épouse) n'était pas là."

Je mettrai à jour en fonction de ma lecture.

Le livre comprend un dernier chapitre, qui explique les raisons de cette violence.

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Salut !

Je ne vais pas reprendre la description des événements raconté dans le livre, je vous conseille vraiment de l'acheter.

Mais quand même, c'est assez effrayant de voir la quantité de personnes qui abandonnent la formation non pas parce qu'elle serait trop dure "intellectuellement", mais pour fuir les mauvais traitements. Il y a un énorme gâchis humain, mais aussi de personnes au départ motivées et dont les services de santé seront privés.

Maintenant, le dernier chapitre aborde les raisons d'une telle violence, et une des explications serait un phénomène de décompensation. En fait, le personnel en place reporterait sur les étudiant(e)s la violence intériorisée et subie dans les hôpitaux. Violences des patients, mais aussi de l'institution qui a été complètement "massacrée par le New Public Management apporté depuis le début des années 2000. Le côté expéditif et industriel dans les soins apportés, le manque de considération pour le personnel, etc. a créé une situation de souffrance pour le personnel... qui se décharge sur les étudiant(e)s. 

Il y a aussi le fait que le profil des étudiants - motivés, idéalistes, voulant vraiment bien faire... - entre en conflit avec ce qu'est devenu le personnel déjà en place depuis quelques années : usé, désanchanté, voire démotivé. D'après l'auteur, le personnel harceleur ne se rendrait même plus compte de la gravité de leurs actes et ne se reconnaîtrait probablement pas si on le filmait dans ses agissements.

A cela s'ajoute la forte hiérarchistion de l'hôpital, la culture de l'impunité qui s'installe et la perpétuation, au fil du temps, d'une véritable "tradition". Il a souvent été entendu par les étudiants "J'en ai bavé dans mes études, alors je vais t'en faire baver aussi."

Modifié par Kiriyama
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Bonjour,

Quelle précisions supplémentaires toutefois sur le sort fait aux étudiant(e)s dans le domaine de la santé car il y a encore quelques anecdotes qui valent le détour.

- L'absence de légalité même dans la procédure de notation : stages invalidés sans justification, feuilles d'évaluation des étudiants qui disparaissent, passages positifs des évaluations parfois passé au tepex, refus de remettre aux étudiant(e)s leurs rapports d'évaluation, refus de présenter les copies d'examen, stages invalidés alors que les évaluations étaient positives...

- Véritable système de couverture du système : les tuteurs de stage maltraitants sont couverts par les cadres de santé, les cadres de santé sont eux-mêmes couverts par les ARS, etc. Il est pratiquement impossible pour un étudiant victime de mauvais traitement d'obtenir gain de cause, même en passant par la voie judiciaire.

- Apparemment, le harcèlement voire les agressions sexuelles sont assez fréquents. Outre les habituelles remarques déplacées et vulgaires, il y a de nombreux cas d'attouchements, embrassades de force, chantage (faveurs sexuelles contre bonne évaluation de stage)... Je pense que je consacrerai un post à ce sujet.

- Un témoignage raconte le pétage de plombs d'une tutrice de stage (chirurgienne de surcroît) lors d'une opération. Son étudiante pose une boîte contenant quelques instruments sur le patient anesthésié et là, elle prend la boîte et la jette dans la pièce. Grosse frayeur car des scalpels et autres instruments tranchants ont volé dans le bloc opératoire... D'une façon générale, elle rudoyait ses patients et leurs familles.

- La violence physique est parfois de la partie, ainsi une étudiante se faisait frapper par un infirmier.

- Les étudiants servent aussi à combler la misère : un institut de formation a ainsi obligé ses étudiants à travailler gratuitement dans un EPHAD sous peine de se voir refuser de passer leurs examens. Certains institut font aussi payer le repassage d'examen, ce qui est illégal.

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il y a 8 minutes, Kiriyama a dit :

Bonjour,

Quelle précisions supplémentaires toutefois sur le sort fait aux étudiant(e)s dans le domaine de la santé car il y a encore quelques anecdotes qui valent le détour.

- L'absence de légalité même dans la procédure de notation : stages invalidés sans justification, feuilles d'évaluation des étudiants qui disparaissent, passages positifs des évaluations parfois passé au tepex, refus de remettre aux étudiant(e)s leurs rapports d'évaluation, refus de présenter les copies d'examen, stages invalidés alors que les évaluations étaient positives...

- Véritable système de couverture du système : les tuteurs de stage maltraitants sont couverts par les cadres de santé, les cadres de santé sont eux-mêmes couverts par les ARS, etc. Il est pratiquement impossible pour un étudiant victime de mauvais traitement d'obtenir gain de cause, même en passant par la voie judiciaire.

- Apparemment, le harcèlement voire les agressions sexuelles sont assez fréquents. Outre les habituelles remarques déplacées et vulgaires, il y a de nombreux cas d'attouchements, embrassades de force, chantage (faveurs sexuelles contre bonne évaluation de stage)... Je pense que je consacrerai un post à ce sujet.

- Un témoignage raconte le pétage de plombs d'une tutrice de stage (chirurgienne de surcroît) lors d'une opération. Son étudiante pose une boîte contenant quelques instruments sur le patient anesthésié et là, elle prend la boîte et la jette dans la pièce. Grosse frayeur car des scalpels et autres instruments tranchants ont volé dans le bloc opératoire... D'une façon générale, elle rudoyait ses patients et leurs familles.

- La violence physique est parfois de la partie, ainsi une étudiante se faisait frapper par un infirmier.

- Les étudiants servent aussi à combler la misère : un institut de formation a ainsi obligé ses étudiants à travailler gratuitement dans un EPHAD sous peine de se voir refuser de passer leurs examens. Certains institut font aussi payer le repassage d'examen, ce qui est illégal.

rassure moi, ca se passe dans quel pays tout ca ? :wacko:

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