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Gérer le sommeil en ambiance opérationnelle .


Gibbs le Cajun

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http://www.45enord.ca/2015/02/frere-jacques-dormez-vous-gerer-sa-fatigue-en-situation-operationnelle/

 

 

Qu’on soit Français, Canadiens ou Américains, pas facile de gérer sa fatigue en situation opérationnelle quand on a pas pu dormir depuis 26, 30, 35 heures. En France, fin 2014, une vingtaine de moniteurs de sport spécialisés dans les techniques d’optimisation du potentiel (TOP) ont participé à un stage sur la gestion de la fatigue en milieu opérationnel.

Organisé par le Centre national des sports de la Défense (CNSD) avec l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), ce stage avait pour objectif de les sensibiliser aux effets de la restriction de sommeil et de les informer des contre-mesures qui existent pour lutter contre la fatigue.

La gestion de la fatigue est une problématique qui intéresse tout particulièrement les forces armées, qui cherchent, bien entendu, à avoir un personnel éveillé et opérationnel!

L’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA), en France, mène ainsi depuis 2011 des recherches sur la somnolence dans les sous-marins, sur la fatigue du personnel navigant sur l’avion de transport militaire polyvalent A400M, ou encore sur la vigilance des pilotes de drone.

En outre, des recherches menées récemment par le Service de santé des armées françaises ont démontré qu’il existait un lien entre le manque de sommeil et le syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Un individu présentant une fatigue chronique et subissant un événement traumatique a plus de chance de développer un SSPT qu’une personne reposée.

C’est ainsi que le Centre national des sports de la Défense (CNSD) a mis en place avec l’IRBA un stage pour sensibiliser les militaires aux effets comportementaux, cognitifs et physiologiques liés au manque de sommeil

Ces militaires, tous moniteurs de sports, issus de toutes les armées, ont donc participé à un stage sur la gestion de la fatigue en milieu opérationnel.

Maintenus éveillés pendant deux jours entiers, une vingtaine de stagiaires ont alterné entre séances d’information sur le sommeil, tests cognitifs et activités physiques et se sont vus présentées diverses contre-mesures à employer pour pallier à cette les altérations du sommeil.

Apprendre à faire des micro-siestes

Et la principale contre-mesure qui existe pour se maintenir éveillé est…le sommeil lui-même!

« Les siestes sont les meilleurs outils pour maintenir la performance des hommes, leur capacité opérationnelle », explique Fabien Sauvet de l’IRBA, cité par le ministère français de la Défense dans un article consacré à cette expérience.

Puis viennent les excitants comme le café ou le thé qui peuvent également être des alternatives, ainsi que la luminothérapie, mais rien ne vaut la micro-sieste, le « power-nap » bien connu de tous les étudiants du monde.

La micro-sieste, (une sieste courte, d’une durée inférieure à 10, voire à 5 minutes) peut se pratiquer allongé, assis ou même debout.

Les champions de la micro-sieste peuvent ainsi s’endormir très profondément et se réveiller en pleine forme en quelques minutes, voire même quelques secondes.

« La micro-sieste offre un réel regain d’énergie pour un temps équivalent à 10 à 15 fois sa durée », affirme pour sa part, Bruno Comby, polytechnicien et spécialiste de la médecine préventive.

« Durant la micro-sieste, la respiration et le rythme cardiaque ralentissent, tandis que les muscles se relâchent, permettant une véritable détente du corps et de l’esprit. La micro-sieste permet de rester efficace malgré une charge de travail importante ».

Sieste et micro-sieste sont couramment pratiquées par les corps de métier les plus exposés au stress et au manque de sommeil (chefs d’entreprise, sportifs de haut niveau et, dorénavant, militaires.

Mais la micro-sieste ne vient pas nécessairement toute seule, Ça s’apprend. »La plupart des gens savent qu’il est possible de s’endormir très peu de temps, mais ils pensent eux-mêmes en être incapables, note Bruno Comby. Certaines personnes y parviennent naturellement, d’autres ont davantage besoin de s’entraîner, cependant, au final, tout le monde peut y arriver ! »

Les députés ne sont donc plus les seuls à piquer une sieste en pleine assemblée, les militaires peuvent le faire, mais, dans leur cas, pas en présence de l’ennemi…

 

 

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  • 6 years later...
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Une étude américaine montre que la neuro-stimulation électrique pourrait améliorer la vigilance des soldats

En opération, il est souvent compliqué pour un soldat d’avoir un sommeil récupérateur, ce qui peut se traduire par une baisse de la vigilance et un temps de réaction plus long… Et donc par un risque plus élevé de commettre des erreurs et, donc, de compromettre le succès d’une mission. Cela vaut également pour d’autres situations, comme à bord des navires, où il peut y avoir une continuité entre le poste de veille et le poste de combat.

À ce jour, certaines substances permettent de prévenir un coup de fatigue et de maintenir la vigilance des militaires. Ainsi, en 1991, des soldats français de l’opération Daguet ont avalé des comprimés de Virgyl [connu actuellement sous le nom de « Modafinil »], afin de rester éveillés pendant 60 heures.

Seulement, présentant les mêmes propriétés que les amphétamines [mais sans leurs inconvénients], cette molécule révolutionnaire n’avait pas encore été autorisée à l’époque de la Première guerre du Golfe. Ce point sera par la suite soulevé dans un rapport parlementaire sur les « conditions d’engagement des militaires français ayant pu les exposer […] à des risques sanitaires spécifiques.

Depuis, l’usage de telles substances censées maintenir l’état de vigilance des militaires est encadré par l’instruction n°744/DEF/DCSSA/AST/TEC, publiée en 2008.

Cela étant, il y aurait un autre moyen de maintenir des soldats éveillés. C’est en effet ce que tend à démontrer une l’étude conduite récemment au sein de l’US Air Force et dont les résultats, publiés par Nature,  viennent d’être évoqués par l’Air Force Times.

Ainsi, il s’agirait de stimuler, avec des impulsions électriques et de manière non invasive, une zone du cerveau appelée « locus coeruleus ». Cette dernière est notamment associée aux troubles paniques… ainsi qu’au sommeil et à l’arternance veille-sommeil.

« Nous avons délivré une stimulation cervicale transcutanée du nerf vague [ctVNS ] via un appareil de neurostimulation portable initialement approuvé pour traiter les céphalées en grappe et les migraines. […] Cet appareil fait passer un courant électrique non invasif pulsé à 25 Hz à travers la peau jusqu’au nerf via deux électrodes placées sur le cou », explique les auteurs de cette étude. Et il suffirait de 6 minutes de stimulation pour que « traitement » soit efficace.

Ainsi, d’après les expériences menées dans le cadre de cette étude, qui a mobilisé 40 militaires de l’US Air Force, cette technique améliorerait les « performances cognitives » de sujets privés de sommeil pendant 34 heures.

http://www.opex360.com/2021/06/28/dernieres-manoeuvres-avant-le-choix-du-futur-avion-de-combat-des-forces-aerienne-suisses/

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