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La 5° plaie d'Egypte


Janmary

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La 5° plaie d’Egypte

Quand la seconde guerre mondiale fut commencée sur le front de l’Ouest, après la percée de Sedan et Dunkerque, la Grande-Bretagne était isolée et ne voulu rien entendre à un compromis de Paix avec l’Allemagne Nazie (ouf !)

Hitler, envisagea alors de « traiter » le pays par les gaz de combat (procès de Nuremberg). Finalement il s’abstint par peur des représailles Britanniques, également avec des gaz de combat (re-ouf).

Il avait à sa disposition, les agents neurotoxiques comme le tabun (1936), le sarin (1939), puis le soman (1944) qui furent découverts par le chimiste allemand Gerhard Schrader. Ce sont essentiellement les Américains qui s’empareront de ces stocks.

Ce qu’il ignorait, c’est que les Iles Britanniques n’avaient pratiquement pas en sa possession de ces gaz, en particulier aussi efficace que ceux que la technologie (terme pas encore employée à l’époque) Allemande avait développé.

Sir Winston Churchill et les stratèges de l’État-major, conscient de ces faiblesses, lancèrent un plan dit « La 5° plaie d’Égypte » qui consistait en 2.690 bombardiers, larguant 40.350 bombes à bactéries. Chacune de ces bombes de 250 kg aurait suffi à contaminer une étendue de 20 hectares en rase campagne ou 2 hectares en agglomération. Bilan escompté = 3 millions de tués, soit 25 fois Hiroshima et Nagasaki (bombardement atomique au Japon) réunis ! Ce fut l’opération pour riposter aux tirs des V1 et V2 allemands.

D’après la direction du Laboratoire Expérimental de la Défense Chimique de Porton Down, si ce plan avait été exécuté, les villes de Berlin, Stuttgart, Francfort et Hambourg eussent été inhabitées durant des lustres !

La genèse de l’affaire se situe au début de la seconde guerre mondiale. Les chercheurs Britanniques sont convaincus que Nazis et Japonais travaillent sur des armes nouvelles redoutables tant chimiques que biologiques. La vérité apparaitra qu’en 1946/1948 avec l’unité 731 Japonaise à Harbin et les travaux Allemands à partir de 1943 sur la guerre biologique.

C’est le docteur Paul Fildes qui est chargé de cette développement de bacilles. Il porte son choix sur le « Bacillus anthracis » ou Anthrax que l’on trouve sous l’appellation de « maladie de Bradfort » (en France chez les laitiers et dans la ville de Bradfort en Grande-Bretagne).

Une bombe fut rapidement fabriquée à Porton Down, bien que cette maladie soit assez rare chez les humains, et plus spécialement répandus chez les moutons, les vaches, les chevaux et les chiens. Il existe un vaccin, créa par Louis Pasteur, mais il ne confère l’immunité qu’au bout de 7 mois !

Ce fut sur l’île de Gruinard, aux Petites Hébrides, 3.000 mètres de long sur 800 mètres de large, à moins d’un kilomètre de l’Écosse qui fut choisie et le test par une petite bombe déposée par l’équipe – très protégé par des équipements tel que cagoules, gants, etc. – du major Allan Younger. Consistant a verser un liquide dans une boite de35 X 20 cm.

Des le lendemain de l’explosion, les premiers moutons décédèrent. Par la suite, 6 autres bombes furent lâchées par avions. Tous les scientifiques pensèrent que la durée de vie ne dépasserait pas 10 ans. En 1951, ce fut revu à 30 années. Plus tard, ce fut révisé en une centaine d’année.

A Gruinard, seuls les lapins ont survécus, les bacilles ne les affectant pas. Parfois, un rapace emporte un lapin qu’il dévore dans les Highlands en contaminant par contrecoup une quarantaine de vaches qui décèdent.

Janmary

 

Très intéressant et j'avoue que je ne connaissais pas tout ces éléments (je connaissais l'expérience mais pas vraiment le but ) ,surtout le fait que la contamination entre animaux (rapace qui a emporté un lapin ) continu à causé des décès loin de la zone d'essai .

 

Pour mettre en image ,des vidéos de l'IWM :

 

Modifié par Gibbs le Cajun
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Bigre, quelle saloperie, je ne savais pas que le bacille du charbon était aussi résistant. Heureusement que les allemands étaient inférieurs aux anglais en terme de capacité de bombardement stratégique, sinon, ils n'auraient sans doute pas hésité à lancer des attaques chimiques, et la guerre aurait franchit un palier de plus dans l'horreur.

 

D'après wikipedia, l'île de Gruinard a été décontaminée en 1986 avec un arrosage de toute l'ile au formol et en enlevant une couche du sol là où les expérimentations ont eu lieu.

 

Sinon, il y a avait aussi un plan destiné à tuer le bétail (et indirectement les allemands) avec des tourteaux de lin contaminés au bacille du charbon

http://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Vegetarian

Modifié par Carl
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Bigre, quelle saloperie, je ne savais pas que le bacille du charbon était aussi résistant. Heureusement que les allemands étaient inférieurs aux anglais en terme de capacité de bombardement stratégique, sinon, ils n'auraient sans doute pas hésité à lancer des attaques chimiques, et la guerre aurait franchit un palier de plus dans l'horreur.

 

D'après wikipedia, l'île de Gruinard a été décontaminée en 1986 avec un arrosage de toute l'ile au formol et en enlevant une couche du sol là où les expérimentations ont eu lieu.

 

Sinon, il y a avait aussi un plan destiné à tuer le bétail (et indirectement les allemands) avec des tourteaux de lin contaminés au bacille du charbon

http://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Vegetarian

 

Et oui c'est limite mieux (ou pire) que du nucléaire en terme de durée (durée de vie supposée des spores : au moins 100 ans. On suppsoe aussi qu'elles peuvent survivre au vide spatial)...

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Au vu du premier post de ce sujet particulièrement intéressant, j'ai l'impression que nous ne sommes pas passés loin de la 3è guerre mondiale mais pendant la 2è. Heureusement qu'Hitler n'a pas mis son plan a exécution, sinon, on serait mal partis. 

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Et oui c'est limite mieux (ou pire) que du nucléaire en terme de durée (durée de vie supposée des spores : au moins 100 ans. On suppsoe aussi qu'elles peuvent survivre au vide spatial)...

Oui, la radioactivité décroit forcément, et d'autant plus vite qu'elle est forte. On peut aussi la mesurer facilement et assez précisément dans l'espace pour éviter le danger ou dépolluer. De ce point de vue, le bacille du charbon est bien pire. Il doit être plus facile de vivre avec (vêtement de protection, vaccins,..) que de dépolluer.

 

En cherchant des infos suite à l'article de Janmary, je viens de tomber sur un texte très intéressant.

"Churchill et l’anthrax" http://www.delpla.org/article.php3?id_article=48

 

Il estime qu’il s’agit d’une arme aux potentialités effrayantes, « presque plus formidable, car beaucoup plus facile à fabriquer, que Tube Alloys - nom de code de la bombe atomique- » et qu’il convient de préparer à la fois des mesures préventives et des bombes, car en cas d’attaque seules des représailles de même nature seraient dissuasives. Churchill lit cette lettre le 28 à une réunion des chefs d’état-major et ils rejoignent cette conclusion. D’où une commande passée à Ernest Brown, le successeur de Hankey, de 500 000 bombes. Churchill lui demande, détail intéressant, d’étudier les moyens de les produire au Royaume-Uni, mais Brown lui répond le 9 mai que cela dépasse les capacités industrielles de la Grande-Bretagne et que le risque de dispersion des produits lors d’une attaque aérienne est trop important. La fabrication aura donc lieu intégralement aux Etats-Unis où une usine est en cours d’installation à Vigo (Indiana). Un premier lot de 5000 bombes, venu de Fort Detrick, arrive en Angleterre au mois de mai 1944.

Plusieurs ordres de préoccupations peuvent expliquer cette débauche de précautions. Si le Japon a expérimenté de telles armes et les a même utilisées, contre les Chinois, on ne sait rien des préparatifs allemands. Si le renseignement de ce pays avait vent de l’état des recherches chez les Alliés et si elles se révélaient moins avancées, cela pourrait inciter Hitler à déclencher la guerre bactériologique tant qu’il est le plus fort. Si au contraire l’ennemi n’avait rien préparé de semblable, sa propagande pourrait s’en saisir pour assimiler les Alliés aux nazis et dire que chacun se bat pour sa peau avec tous ses moyens... ou même que les Alliés sont moralement pires que les nazis. Enfin, si rien ne se passait dans ce domaine, il ne serait pas opportun de révéler après la guerre tout ce qu’on avait imaginé et mis en œuvre.

et le reste est tout aussi instructif.

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