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Alimentation et faim dans le monde


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Le 28/09/2022 à 16:12, Wallaby a dit :

Les terres françaises... ou ce qu'il en reste ?

On fait ce qu'il faut pour en dégrader la fertilité (biologique), une dégradation invisible, masquée par les engrais chimiques. L'engrais est un peu comme l'addiction à une drogue avec un phénomène de dépendance. Une fois qu'on commence, on ne peut plus s'en passer.

Selon les propos de Claude Bourguignon le sol agricole français est gravement touché par une perte de la biomasse, la chose est semble t-il connue depuis les années 70.

Révélation

 

 

 

 

Modifié par Rochambeau
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Il y a 7 heures, Rochambeau a dit :

Selon les propos de Claude Bourguignon le sol français est gravement touché par une perte de la biomasse dans l'agriculture, la chose est semble t-il connu depuis les années 70.

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Ouais...

La dégradation des sols en France et dans le monde, une catastrophe écologique ignorée

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"Alors qu’il est la ressource pour la production alimentaire pour plus 7,5 milliards d’habitants, le support des activités humaines, la source de minerais et de matériaux de construction (argiles notamment), un système épurateur et une réserve d’eau, le sol demeure largement inconnu par les Hommes y compris, ceux qui l’utilisent directement et quotidiennement. Le sol est de plus en plus menacé par de multiples dégradations physiques, chimiques et biologiques.

Les principales causes de dégradation des sols sont anthropiques : agriculture intensive, déforestation, surpâturage, pollution industrielle, irrigation… Et cette dégradation risque de s’aggraver si rien n’évolue dans les pratiques agricoles et environnementales. Avec la réduction et l’appauvrissement des surfaces destinées à produire des aliments, la prospective alimentaire devient un défi majeur des prochaines décennies."

Publié le 15.05.20

Par Clément Mathieu

https://planet-vie.ens.fr/thematiques/ecologie/gestion-de-l-environnement-pollution/la-degradation-des-sols-en-france-et-dans

Modifié par Benoitleg
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30 août 2015 - Konrad Schreiber, Composter, c'est polluer

Par effet de mode, il y a beaucoup de gens qui veulent "faire du compost", mais cela crée du méthane et du CO2, faisant dresser sur sa tête les cheveux de Greta Thunberg ("how dare you ?"), et on perd ces nutriments dans l'atmosphère au lieu de nourrir le sol et l'écosystème.

Et on finit par appauvrir le sol en matière organique en faisant proliférer la population bactérienne qui brûle la matière organique.

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il y a 33 minutes, Wallaby a dit :

Et on finit par appauvrir le sol en matière organique en faisant proliférer la population bactérienne qui brûle la matière organique.

Pour être plus juste je dirais que ça favorise une population de bactéries qui font de la fermentation et qui consomme de la matière organique. D'autres espèces bactériennes non pas forcément besoin de matière organique outre mesure pour proliférer étant capable de métaboliser à peu près tout et n'importe quoi (même le fer... c'est dire)

Cela dit je comprend pas trop pourquoi consommer de la MO c'est mauvais pour les plantes... étant donné que le règne végétal est caractérisée par la capacité à créé ça propre MO. Pour ça il faut principalement des CHON (carbone, hydrogène, oxygène et azote) libre dans la terre. Et quoi de mieux que des bactéries dont les déchets sont essentiellement du CHON pour en libérer en quantité ?

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il y a 56 minutes, Nec temere a dit :

Cela dit je comprend pas trop pourquoi consommer de la MO c'est mauvais pour les plantes... étant donné que le règne végétal est caractérisée par la capacité à créé ça propre MO. Pour ça il faut principalement des CHON (carbone, hydrogène, oxygène et azote) libre dans la terre. Et quoi de mieux que des bactéries dont les déchets sont essentiellement du CHON pour en libérer en quantité ?

Si j'ai bien compris, c'est parce que cela revient à priver de nourriture les vers de terre. Et sans vers de terre, le sol perd un certain nombre de qualités de rétention d'eau, d'aération etc... de résistance à l'érosion. Le poids de lombric à l'hectare est considéré comme un indice clé à surveiller comme du lait sur le feu.

https://wikiagri.fr/articles/prelevements-de-lombrics-la-bonne-methode-au-bon-moment/3597

Les lombrics représentent environ 20 % des organismes vivants du sol (hors racines). Si vous trouvez 30 grammes de vers de terre au mètre carré (soit 300 kilos/ha), cela signifie qu’il y a à peu près le même poids de champignons et d’algues, le double de bactéries et la moitié de tout le reste (protozoaires, nématodes, insectes, mammifères…), ce qui représente 150 g/m² de vie sous terre, soit 1,5 tonnes/ha.

Sous une prairie permanente, on peut monter à 3 tonnes de lombrics par hectare aisément. Une belle population produit 45 tonnes/ha/an de déjections très fertiles en surface – les turricules – et 315 tonnes/ha sont produites en plus directement dans le sol.

En parallèle de leur rôle d’entretien de la fertilité, les vers de terre mélangent et structurent le sol en douceur. Les galeries qu’ils creusent forment un véritable réseau de routes permettant la circulation de l’air, de l’eau, et des racines, essentielle au fonctionnement de l’écosystème-sol vivant.

https://actu.fr/bretagne/treve_22376/trois-tonnes-de-vers-de-terre-a-lhectare_3900042.html

Alain Le Bihan explique qu’en moyenne, sur les parcelles labourées, il y a 200 à 300 kg de vers de terre à l’hectare.

« Si on arrête le labour on passe à trois tonnes ». Ceux-ci sont de trois sortes : les épigés qui travaillent en surface, les endogées qui sont à une quinzaine de centimètres de la surface et les aneciques qui vont à plusieurs mètres de profondeur et creusent des galeries verticales.

Grâce à eux la capacité d’absorption de l’eau par le sol est énorme.

https://agriculture.gouv.fr/le-ver-de-terre-ce-travailleur-invisible

Il limite l’érosion du sol en freinant le ruissellement des eaux grâce à la rugosité de surface créée par ses déjections. Ses galeries verticales et ouvertes à la surface du sol constituent des voies d’écoulement privilégiées pour l’eau de pluie. Poursuivons : les agrégations biologiques liées à leurs déjections participent à une meilleure stabilité de la structure du sol. Et en favorisant sa porosité, ils facilitent une bonne circulation de l’eau, de l’air et d’autres organismes vivants.

https://greenhired.fr/les-lombrics-des-laborieux-vers-de-terre-discrets/

Avec son intense activité quotidienne, le lombric permet ainsi l’aération de la terre et son drainage.

Cela canalise l’eau pour les racines des plantes. Un sol avec des vers contient 60% d’air contre 30 % sans vers.

De plus il contribue à un meilleur développement des racines qui profitent de la porosité générée par la présence des galeries.

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Le 29/09/2022 à 13:08, Wallaby a dit :

30 août 2015 - Konrad Schreiber, Composter, c'est polluer

Par effet de mode, il y a beaucoup de gens qui veulent "faire du compost", mais cela crée du méthane et du CO2, faisant dresser sur sa tête les cheveux de Greta Thunberg ("how dare you ?"), et on perd ces nutriments dans l'atmosphère au lieu de nourrir le sol et l'écosystème.

Et on finit par appauvrir le sol en matière organique en faisant proliférer la population bactérienne qui brûle la matière organique.

sans précher pour ma paroisse, en milieu urbain le rapport entre l'émission de méthane et celle du mauvais rendement des incinérateurs... va en la faveur du compost !

une vidéo qui fait réfléchir :

 

 

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  • 1 month later...
  • 4 months later...

https://www.tagesschau.de/wissen/gesundheit/muetter-kinder-stillen-101.html (7 mars 2023)

Dans le monde, moins de la moitié des nourrissons et des jeunes enfants sont allaités conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). C'est ce que montre une nouvelle étude du Lancet, à laquelle l'OMS a également participé : l'OMS recommande d'allaiter exclusivement les nourrissons pendant les six premiers mois, c'est-à-dire de ne pas leur donner d'eau, de thé, d'aliments complémentaires ou de lait de complément. L'allaitement doit ensuite être poursuivi jusqu'à l'âge de deux ans, parallèlement à l'alimentation complémentaire.

Il y a plusieurs raisons à cela. L'une d'entre elles, selon la nouvelle étude, est le marketing agressif des fabricants de lait pour nourrissons. Au niveau mondial, le chiffre d'affaires des substituts commerciaux du lait maternel s'élève à environ 55 milliards d'euros par an.

Il existe ce que l'on appelle le code de l'OMS pour la commercialisation des substituts du lait maternel, qui stipule que la commercialisation doit être organisée de manière à ce que l'allaitement reste protégé. On ne peut pas dire, par exemple, que le pré-lait est meilleur que l'allaitement. Le code est toutefois volontaire et les entreprises productrices trouvent leurs brèches : elles recommandent alors par exemple leurs produits laitiers comme solution lorsqu'un bébé pleure beaucoup ou est agité, comme on peut le lire dans l'étude du Lancet.

Le lait maternel comme protection contre les infections

Ces anticorps aident l'enfant à se protéger contre les infections et les maladies. Les préparations artificielles pour nourrissons ne contiennent pas de tels anticorps, les nourrissons peuvent être exposés à un risque plus élevé d'infections et de maladies, comme par exemple les infections des voies respiratoires ou les otites.

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  • 11 months later...

Il est rare que je complimente Anthony Blinken, mais là je dois avouer qu'il me fait bonne impression :

https://www.state.gov/secretary-blinkens-remarks-at-a-world-economic-forum-event-treating-soil-as-a-precious-resource/ (16 janvier 2024)

L'initiative "Agriculture Innovation Mission for Climate" que nous avons lancée avec les Émirats arabes unis a permis de mobiliser 17 milliards de dollars pour investir dans des projets tels que la régénération des terres cultivées dégradées et la capture du carbone dans le sol.  Grâce au partenariat mondial pour l'infrastructure et l'investissement, nous travaillons avec des dizaines de pays, de l'Inde à la Zambie, pour développer une agriculture intelligente face au climat et renforcer les chaînes d'approvisionnement.

En collaboration avec l'Union africaine et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, nous avons lancé une nouvelle initiative.  Elle s'appelle Vision for Adapted Crops and Soils (VACS) et fait partie de l'initiative phare de l'USAID "Feed the Future" (Nourrir l'avenir).

Premièrement, nous investissons en surface, en identifiant les cultures africaines indigènes les plus nutritives et les plus résistantes au changement climatique, en améliorant ces variétés et en les distribuant dans le monde entier ; parallèlement, nous investissons en sous-sol, en cartographiant, en conservant et en construisant des sols sains.  En même temps, nous investissons dans le sous-sol, en cartographiant, en conservant et en construisant des sols sains. Si vous obtenez ce résultat, si vous obtenez les bonnes semences, si vous obtenez le bon sol, alors vous aurez les bases de votre agriculture pour l'avenir.

Au département d'État, nous avons eu la chance inouïe de pouvoir compter sur l'un des plus grands experts mondiaux, le Dr Cary Fowler, pour nous aider à développer cette initiative.

https://en.wikipedia.org/wiki/Cary_Fowler

Fowler a été au centre du documentaire Seeds of Time, réalisé en 2013 par la réalisatrice Sandy McLeod. Le film se concentre sur le travail de Fowler pour protéger l'approvisionnement alimentaire mondial avec la réserve mondiale des semences du Svalbard et sur les défis auxquels sont confrontés les efforts de protection des semences et de la diversité génétique en raison du changement climatique.

En 2010, il a joué un rôle de premier plan dans la sauvegarde de l'une des plus grandes collections vivantes de variétés de fruits et de baies au monde, à la station expérimentale de Pavlovsk, en Russie. Pour sauver la station, il a mené une campagne internationale de scientifiques et de citoyens qui ont fait part de leurs inquiétudes quant à la menace de conversion de cette station en complexe immobilier.

https://en.wikipedia.org/wiki/Pavlovsk_Experimental_Station

La station de Pavlovsk elle-même est tombée aux mains des Allemands pendant le siège de Leningrad en 1941-1944, mais avant l'arrivée des troupes allemandes, les scientifiques de l'Institut de l'industrie végétale ont pu déplacer une grande partie de la collection de tubercules de la station vers un lieu situé à l'intérieur de la ville. Douze de ces scientifiques sont morts de faim alors qu'ils protégeaient la collection de tubercules et de graines comestibles de l'institut.

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  • 3 months later...

Viande et soutenabilité :

à l’instant, Wallaby a dit :

https://www.researchgate.net/publication/360181099_Meat_Consumption_and_Sustainability (octobre 2022)

Section 2

D'après les projections démographiques et de revenus, la demande mondiale de viande devrait continuer à augmenter jusqu'en 2050, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (Desiere et al. 2018, Gouel & Guimbard 2019). Dans la seconde moitié du XXIe siècle, la demande mondiale de viande pourrait commencer à diminuer, bien que les tendances à long terme restent incertaines (Bodirsky et al. 2015, Valin et al. 2014). Toutefois, au-delà des tendances en matière de revenus et de population, des contraintes liées aux ressources et à l'environnement pourraient limiter la croissance de l'offre et de la demande de viande à l'échelle mondiale. Il est donc difficile de prédire l'avenir de la consommation de viande à moyen et à long terme.

Section 3

Selon des estimations récentes, seuls 15 % environ de la matière sèche utilisée pour l'alimentation du bétail sont en concurrence directe avec l'alimentation humaine ; les 85 % restants sont principalement constitués d'herbe et de feuilles, de résidus de cultures et de produits non comestibles (Mottet et al. 2017). Toutefois, ces chiffres doivent être approfondis afin d'éviter toute erreur d'interprétation. Premièrement, même si elles ne représentent qu'une part relativement faible de la matière sèche totale, les cultures fourragères sont cultivées sur 560 millions d'hectares (40 % du total des terres cultivées dans le monde), où elles entrent en concurrence avec la production alimentaire pour la consommation humaine directe. Deuxièmement, sur les deux milliards d'hectares de prairies utilisées pour l'alimentation du bétail, environ un tiers pourrait être converti et utilisé comme terres cultivées.

Les espèces animales diffèrent considérablement en termes de sources d'alimentation et de taux de conversion énergie/protéines. Les ruminants ont généralement besoin de plus de terres et de plus grandes quantités d'aliments par kilogramme de viande que les animaux monogastriques (porcs, volailles, etc.). Néanmoins, les ruminants sont capables de digérer les fourrages grossiers et peuvent donc utiliser des terres et des aliments à faible coût d'opportunité, qui ne sont pas en concurrence avec l'alimentation humaine, pour produire des protéines hautement nutritives (van Zanten et al. 2016). Les animaux monogastriques ne peuvent digérer que des glucides simples, de sorte que leur alimentation est plus souvent en concurrence directe avec l'alimentation humaine. Par conséquent, les simples comparaisons des besoins en aliments ou en terres par unité de production entre les types de bétail peuvent prêter à confusion. L'élevage sur des terres marginales impropres à la culture peut être un moyen de production alimentaire économe en ressources. Dans le même temps, la réduction de la production d'aliments pour animaux sur les terres cultivées pourrait se traduire par des gains substantiels en termes de production alimentaire par unité de terre (Schader et al. 2015).

Section 4

La production de viande a des empreintes environnementales et climatiques beaucoup plus importantes que la production d'aliments d'origine végétale (Godfray et al. 2018). Représentant moins de 20 % de l'énergie alimentaire mondiale, la viande et les produits laitiers utilisent 70 % de toutes les terres agricoles et 40 % des terres arables (Mottet et al. 2017, Poore & Nemecek 2018). Les aliments d'origine animale sont responsables de plus d'un quart de l'empreinte de l'humanité sur l'eau douce (Gerbens-Leenes et al. 2013) et jusqu'à deux tiers de toutes les émissions de GES liées à l'alimentation (Poore & Nemecek 2018, Springmann et al. 2018a, Xu et al. 2021). Environ 20 % des applications mondiales d'azote et de phosphore sont imputables aux aliments d'origine animale, ce qui contribue à la pollution des écosystèmes terrestres et aquatiques (Springmann et al. 2018a). La production de viande est également considérée comme l'un des principaux moteurs de la déforestation mondiale et de la perte de biodiversité (Henry et al. 2019, Machovina et al. 2015). Par conséquent, la poursuite de l'augmentation de la production et de la consommation de viande selon les tendances décrites dans la section 2 conduirait probablement à l'effondrement de certaines fonctions des écosystèmes mondiaux dont l'humanité dépend de manière cruciale (Springmann et al. 2018a).

 

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