Gibbs le Cajun Posté(e) le 27 septembre 2015 Share Posté(e) le 27 septembre 2015 Bonsoir .J'ouvre ce file généraliste mais ciblé sur la politique et les opérations militaire US en Amérique latine , les caraïbes etc ...Durant une période ces opérations étaient plus des opérations de Police que de véritable guerre mais cela évolua avec le caractère guerre Froide ou l'idéologie prit une part importante sur les enjeux et influence dans cette partie du monde ,pour ensuite voir des opérations type Panama qui n'avait rien à voir avec la guerre froide .D'un point de vue évolution ,les USA ont vu des actions de tout type , soit en soutenant des régimes dictatoriaux ,soit en aidant une rébellion de type Contra au Nicaragua , des opérations spéciale ,des opérations d'ampleur plus grande voyant tout le panel de force employé avec une victoire au bout mais une certaines mise en avant des failles dans l'outil militaire US comme on a put le constater sur l'île de Grenade ou au Panama .Il y a sûrement eu des opérations de type FS ( enfin je le pense ) ,mais avec très peu d'informations au fond sur la présence de ces FS US et des actions de combat qu'elles auraient put mené ( je pose en fait une question ) .On peu estimé que ces guerres ou opérations ont permis une sorte de rodage de l'outil militaire US , idem pour les FS US qui ils me semblent ont au lendemain du Vietnam peut-être eu une approche différente dans ces capacités ,et les années 80 une phase de réglage de l'emploi de ces FS . D'ailleurs peut-on aussi voir dans l'invasion du Panama une sorte d'occasion dans un intérêt direct comme une sorte de "préparation " à la guerre du Golfe qui suivit ?Enfin voilà un sujet assez vaste mais qui peut permettre de découvrir des faits dans cette période qui fut mine de rien très dense pour toute l'Armée US . 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Rob1 Posté(e) le 28 septembre 2015 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 28 septembre 2015 Entre la fin de la guerre du Viêt Nam et le 11 septembre (et même jusqu'en 2003 ont dit certains esprits chagrin), l'armée américaine était très frileuse quant à se lancer dans des opérations à l'étranger (le Congrès aussi). Du coup, c'était un peu tout ou rien, l'invasion totale d'un pays ou assistance à des gouvernements alliés avec impliction minimale des USA. Du "light footprint" avant l'heure.Dans les années 80 il y a surtout eu l'assistance au Salvador contre la guérilla de gauche, idem dans une moindre mesure au Honduras :De 1981 à 1992, les Special Forces furent impliquées dans la guerre civile du Salvador aux côtés du gouvernement contre la guérilla du Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN), principalement en entraînant les forces gouvernementales. Les effectifs de celles-ci passèrent de 8 000 hommes avant 1980 à 54 000 en 1987.Pour éviter que les forces américaines se retrouvent impliquées directement dans ce conflit comme elles l'avaient été au Viêt Nam, le Congrès imposa une limite de 55 au nombre de soldats US déployés pour un an au Salvador (des A-teams effectuaient des tours de courte durée, six à douze semaines, ce qui fait qu'il y avait plus de 150 soldats US réellement déployés dans ce pays en 1987). Cette limite empêchait les Américains (principalement des SF) de s'impliquer directement dans les opérations et les forçait à se concentrer sur la formation des troupes locales. Ce n'était pas sans risques pour autant : lors d'une attaque de guérilla sur le quartier-général de la 4e brigade d'infanterie à El Paraíso le 31 mars 1987, le Sergeant First Class Gregory A. Fronius du 7th SFG fut tué en plus de 64 soldats salvadoriens. Le 12 septembre 1988, le camp fut à nouveau attaqué et quatre hommes du 7th SFG participèrent aux combats pour éviter que le camp ne soit submergé. En 1992, le FMLN signa des accords de paix avec le gouvernement. Ce n'est qu'en 1998 que le Congrès permit que des soldats soient médaillés pour leur participation à des combats.(repiqué de Wikipédia)En fait, la réalité est assez éloignée de la mentalité associée à l'ère Reagan de phrases décomplexées.D'ailleurs peut-on aussi voir dans l'invasion du Panama une sorte d'occasion dans un intérêt direct comme une sorte de "préparation " à la guerre du Golfe qui suivit ?La Grenade a été un électrochoc pour l'armée US pour l'immense bazar que ca a été. C'est d'ailleurs en partie à cause de cette opé que le Congrès s'en est mêlé et a imposé les réformes Goldwater-Nichols (placement des commandements géographiques sous les ordres directs du président et du secrétaire de la défense, chefs d'état-majors limités à fournir des forces et conseiller l'autorité civile) et Nunn-Cohen (création de l'USSOCOM et notamment des commandements d'opérations spéciales organiques aux commandements géographiques).Panama a en un sens été le premier test réel de cette nouvelle structure avant la guerre du Golfe. En revanche, il me semble que très peu de membres de Desert Storm étaient des vétérans du Panama. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 29 septembre 2015 Share Posté(e) le 29 septembre 2015 Pour La Grenade, à t'on une liste des choses qui ont cafouillé ?On à sans doute tous vu le film ''le Maitre de Guerre'' avec Clint Eastwood ou à la fin son équipe de reconnaissance à du emporté du matos en suppléments contre l'avis de son supérieur, j'ai lu la noyade de quatre membres du SEAL et l'oubli de la radio satellite (???), d'autres cafouillages ont eu lieu ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 29 septembre 2015 Auteur Share Posté(e) le 29 septembre 2015 Pour La Grenade, à t'on une liste des choses qui ont cafouillé ?On à sans doute tous vu le film ''le Maitre de Guerre'' avec Clint Eastwood ou à la fin son équipe de reconnaissance à du emporté du matos en suppléments contre l'avis de son supérieur, j'ai lu la noyade de quatre membres du SEAL et l'oubli de la radio satellite (???), d'autres cafouillages ont eu lieu ?Il me semle qu'un assaut héliporté de rangers en mode formation serrée ambiance apocalypse now ne fut pas terrible lors de la prise d'une caserne . Il me semble que l' équipe SEAL à la maison du gvt s'est faite coincée et dans l' impossibilité de s'exfiltrer , il faudra l' arrivé des marines pour permettre l' exfiltration des SEAL . le saut de combat des Rangers par contre s'est pas trop mal passé,d'ailleurs vu l' altitude ils ont sauté sans parachute de secours ,prenant en échange un supplément de munitions .la 82eme airborne n'aura pas à sauter et sera juste aero transportée . pour la Delta Force il me semble que l' opération sur la prison fut pas une grosse réussite non plus . Mais il faudrait que je revisite mes bouquins pour avoir plus de précision sur ce que je viens de poster. edit : Pour l' assaut des Rangers ,apparemment il y a eu un ou deux black hawk crashé sans causé de pertes , trop de voilures tournante sur un espace aérien réduit . Pour le film le maître de guerre il faut y voir un mix d'infos récupéré pour le scénario,et qui des infos qui ne concerné pas que l' USMC . Petit détail militaria dans le film on voit que les marines ont perçu le nouveau casque fritz en kevlar ,alors que lors de l' opération à la grenade les marines et les rangers avaient encore l' ancien modèle de casque ,seul les personnels de la 82 éme Airborne avait perçu le casque en Kevlar .pour la libération des étudiants US il me semble que ce sont les rangers qui ont géré et pas les marines comme le film semble le présenter ,enfin il me semble que ce sont les rangers ,il faut que je re vérifie . 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Rob1 Posté(e) le 29 septembre 2015 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 29 septembre 2015 (modifié) A la Grenade, à peu près tout ce qui a pu rater a raté. Le bouquin "No room for error" de Carney & Schemmer a un chapitre entier dessus. Une critique disait d'ailleurs que ca devrait être une lecture obligatoire pour les officiers.- les plans pour une évacuation des citoyens américains ont été commencés le 14 octobre pour une exécution prévue le 25. C'était trop court, donc forcément ca a été brouillon. Une des premières décisions a été, pour des raisons de compartimentation (garder le secret) et simplifier la coordination, de ne pas mettre au courant des préparatifs divers organisations dont la NSA, la Defense Mapping Agency et le service des affaires politico-militaires des JCS (l'état-major interarmées) (une histoire de la NSA cite également SAC, Defense Management Agency + au JCS, le J4 Logistics, J5 Strategic Plans and Policy, Public Affairs Office. L'exclusion de la NSA et du PAO sont rapportés comme des échec majeurs).- il n'y avait aucun renseignement précis disponible, la CIA ayant fermé son antenne la plus proche dans les années 70. Au JSOC les gars utilisaient une photo satellite diffusée lors d'un discours TV de Reagan bien plus tôt. Il n'y avait apparemment aucune imagerie en stock et à partir du début de la crise, les photos satellites prises montraient surtout des nuages. La DIA a donné plusieurs estimations, variables pour les Grenadins, faibles pour les Cubains, et dit que les positions de défense anti-aériennes n'étaient pas maniées. Les Barbadiens ont réussi à assembler quelques renseignements mais ceux-ci n'ont jamais été connus des unités engagées.- Une grosse critique également a été l'absence de cartes, dans les sept mois suivant le discours de Reagan sur la crainte de "cubanisation" de l'île, l'armée n'en avait pas commandées. Les gars de la Delta Force y sont allés avec des cartes Michelin achetées à la Barbade qui avaient un encart sur la Grenade.- le 14 octobre l'Atlantic Command (LANTCOM) reçoit la mission. Tard le 20, le Joint Special Operations Command (JSOC) reçoit la même mission, en étant censé être le leader et sans aucune mention du LANTCOM. Cinq heures plus tard on les appelle pour leur dire que le LANTCOM est leader. Ce n'est donc que le 21 que les deux commandements commencent à planifier un truc ensemble. Le 23, tous les plans sont à recommencer : le JSOC s'occupe du sud et les Marines du nord (il semble que ce choix soit dû au lobbying des Marines d'avoir une part du gâteau dans l'opé après l'attentat de Beyrouth ce même jour). Il n'y a pas de commandant commun pour les forces terrestres. Le 23, le général Schwarzkopf, commandant la 24e division d'infanterie, est affecté comme conseiller à la JTF-120 (formée autour de la 2e flotte) responsable de l'opé de la Grenade, vu que celle-ci est surtout constituée de marins. Le 24, le JSOC apprend qu'il est second sur l'opération, et on lui change à nouveau ses objectifs sur la base d'un plan approuvé par la Maison-Blanche trois semaines et demi plus tôt.- A moins de 24h de l'opé, le JSOC a enfin ses objectifs définitifs : Delta doit prendre d'assaut la prison de Richmond Hill et délivrer les prisonniers politiques qui s'y trouvent (le but était sans doute de délivrer Maurice Bishop, leader renversé le 12 octobre, sauf que le plan a été prévu avant qu'il ne soit exécuté le 19 octobre...). Les SEAL de la Team 6 restants doivent récupérer le gouverneur-général Paul Scoon et capturer la principale station de radio. En fait, seul le 1st Rangers n'a pas vu son objectif changé depuis le début.- le LANTCOM ignorait que les pilotes de la 22nd Marine Amphibious Unit (MAU) étaient qualifiés nocturne et a spécialement décidé le début de l'opération à l'aube en fonction d'eux. Tous les participants les remercieront...- Les Marines de la 22nd MAU apprennent que leur mission n'est pas une simple évacuation de civils 9 heures avant le début de l'opération. On ne les met pas au courant que l'Army s'occupera simultanément du sud de l'île.- le "tarponage" tragique parachutage des SEAL... le but était de déployer rapidement un groupe de seize SEAL Team 6 et deux embarcations près de l'USS Sprague, où ils devaient prendre des CCT de l'Air Force et faire une reconnaissance de l'aéroport de Salines, histoire d'évaluer son état et guider des frappes au besoin avant le parachutage des Rangers. Ca devait avoir lieu au crépuscule pour avoir toute la nuit pour la reco elle-même. Sauf que les horaires ont été calculés sur le fuseau horaire Est (des USA) au lieu de l'heure Zoulou, et que le 24 octobre on passe à l'heure d'hiver, l'heure du parachutage "recule" d'une heure et comme la nuit tombe vite sous les tropiques, la saut au crépuscule est devenu un saut en nuit noire. Le ST-6 n'avait apparemment jamais fait de saut de nuit. Quatre SEAL ont immédiatement disparu, n'ayant probablement pas pu se détacher de leurs parachutes avant de toucher l'eau. Une de leurs embarcations a également disparu. Les survivants démarrent la reconnaissance, mais à 30 miles de l'île le passage d'un patrouilleur grenadin les oblige à annuler.- le principal responsable du transport aérien s'aperçoit que rien n'a été prévu après l'heure h, pas d'appareils pour les évacuations médicales, le ravitaillement en munitions etc. Il basera de sa propre autorité huit C-130 à la Barbade pour ca, bien qu'on lui a dit qu'il ne pouvait utiliser cette île.- après parachutage d'une nouvelle embarcation rigide (leur 2e, prise en remorque par le Sprague pendant la journée, a chavirée), les SEAL font leur 2e tentative de reco. La météo et la mer étant toujours mauvaises, ils se font remorquer par le Sprague jusqu'à 4 milles de l'île. Ils se lancent à fond mais à 1 mille, l'apparition d'un patrouilleur les oblige à stopper. Lors du stop brutal, les vagues passent par-dessus le tableau arrière et inondent les moteurs. Ils n’arrivent pas à redémarrer avant que l’aube se pointe, de toute façon leur radio satellite est également morte donc même s'ils observaient quelque-chose, ils ne pourrait transmettre l’info. Ils finissent par rejoindre un navire à la rame, d’où ils peuvent quand même rapporter qu’ils ont vu plein d’activité sur l’aéroport.- pendant ce temps-là, c’est le grand déploiement à la Barbade d’où les MC-130 et hélicos partiront. Ca embouteille partout et les forces spéciales, qui ne sont déjà pas contentes d’attaquer à 5h de matin, auront plus d’une heure de retard sur leurs objectifs. Modifié le 16 octobre 2015 par Rob1 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
DarkSablo Posté(e) le 30 septembre 2015 Share Posté(e) le 30 septembre 2015 Dis moi que y a une suite 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 30 septembre 2015 Share Posté(e) le 30 septembre 2015 Umpf, ca va être dur pour les actions des Rangers et des forces classiques où je n'ai pas trop de détails, mais je peux essayer. Il va falloir patienter jusqu'à demain. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 1 juillet 2016 Auteur Share Posté(e) le 1 juillet 2016 Je relance ce fil . Au fond je me demande si cette opération sur l' ile de la Grenade aurait pas mieux fait d'être gérer par les Marines , bien évidemment avec plus de monde question effectif pour les Marines et Navy . Je pense que l'on a eu trop de diversité en terme de type d'unités . Mais il faudrait connaitre les disponibilités de l' USMC et de la Navy sur la côte Est à l'époque . On a vraiment l' impression que cette opération , arrivant après le drame de Beyrouth fut pour l' ensemble des forces armées US une possibilité de ce faire un bon coup de pub , et disons faire oublier le Vietnam . Alors après on devait bien avoir des plans au cas ou , et que l' optique serait l' inter armée mais bon je me fis que faire travailler un ensemble si divers pas si évident . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cathax Posté(e) le 1 juillet 2016 Share Posté(e) le 1 juillet 2016 Il y a 5 heures, Gibbs le Cajun a dit : Je relance ce fil . Au fond je me demande si cette opération sur l' ile de la Grenade aurait pas mieux fait d'être gérer par les Marines , bien évidemment avec plus de monde question effectif pour les Marines et Navy . Je pense que l'on a eu trop de diversité en terme de type d'unités . Mais il faudrait connaitre les disponibilités de l' USMC et de la Navy sur la côte Est à l'époque . On a vraiment l' impression que cette opération , arrivant après le drame de Beyrouth fut pour l' ensemble des forces armées US une possibilité de ce faire un bon coup de pub , et disons faire oublier le Vietnam . Alors après on devait bien avoir des plans au cas ou , et que l' optique serait l' inter armée mais bon je me fis que faire travailler un ensemble si divers pas si évident . Vu la rivalité permanente des différentes armes au sein de l'appareil militaire US, il n'a peut-être été possible de réaliser une intervention qu'en donnant un rôle à chacun; un peu comme l'opération de sauvetage des otages de Téhéran en 1979. Et puis bien sûr, comme tu dis, y'a l'état des unités à ce moment précis: qui est prêt à y aller, dans quelles conditions, quels imprévus peuvent tomber dans une unités nominalement en état optimal... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 2 juillet 2016 Share Posté(e) le 2 juillet 2016 (modifié) Le 01/07/2016 à 15:49, Gibbs le Cajun a dit : Au fond je me demande si cette opération sur l' ile de la Grenade aurait pas mieux fait d'être gérer par les Marines , bien évidemment avec plus de monde question effectif pour les Marines et Navy . J'avais lu les réflexions d'un officier américain sur le sujet. C'avait été une critique faite après la Grenade - et d'autres avaient dit que ca aurait été mieux d'être géré uniquement par l'Army. Il faut savoir qu'il y avait deux aéroports capturés en ouverture de l'invasion, un dans le nord par une compagnie de Marines où il n'y a pas pratiquement pas eu de combats, et un dans le sud de l'île, celui pris par les Rangers, dans la zone de la capitale où il y a eu l'essentiel des combats. La progression dans le sud a été beaucoup moins rapide que prévue, et un débarquement du reste du bataillon de Marines à revers de la capitale le soir du 1er jour est l'évènement qui a causé l'effondrement de la résistance dans le sud. Par ailleurs, apprenant la présence d'un deuxième campus d'étudiants US en zone adverse, un assaut héliporté a été lancé pour les récupérer le 2e jour avec les seuls hélicoptères disponibles (ceux des Marines) et les seules troupes disponibles (les Rangers). Si l'opération avait été montée uniquement avec les Marines, il y a le problème qu'ils n'avaient sous la main que la MAU qui avait été déroutée de son trajet vers le Liban. Ca fait un bataillon, contre deux bataillons d'infanterie grenadins, un bataillon cubain de génie (et 7 bataillons de miliciens grenadins qui se sont débandés dès le 1er jour). Pour en avoir plus, il aurait fallu mobiliser le départ d'autres MAU depuis les USA, hors du cycle de rotation normal, et leur faire faire le trajet jusqu'à la Grenade. Ca aurait pris trop de temps pour la crise que c'était. Si on en avait fait une opération purement Army, ils auraient sans doute parachuté un bataillon de Rangers sur chaque aéroport (c'était leurs premiers plans). Ca aurait fait un bataillon de moins dans les combats du sud, ce qui aurait été un peu sportif. Les bataillons de la 82e auraient eu plus de mal à être déployés (parachutage si l'aéroport n'est pas assez sécurisé pour les posés) et à progresser. Sans Marines, il n'y aurait pas pu avoir le débarquement à revers du dispositif adverse pour dégager la situation, ni les hélicos pour aller chercher les étudiants du 2e campus. Et le soutien aurait toujours été fourni par le groupe aéronaval et l'artillerie navale, avec toujours les problèmes de communication Army-Navy. Comme quoi, mettre au point un plan alternatif n'est pas évident. Et pour imiter Michel Goya, la concentration des forces et la combinaison de capacités variées aident à faire face aux imprévus. L'article est dans la Military Review de juillet 1986 : http://cgsc.contentdm.oclc.org/cdm/singleitem/collection/p124201coll1/id/255/rec/6 Le 01/07/2016 à 15:49, Gibbs le Cajun a dit : Alors après on devait bien avoir des plans au cas ou , et que l' optique serait l' inter armée mais bon je me fis que faire travailler un ensemble si divers pas si évident . Il existait bien des plans d'invasion pour le Nicaragua, le petit Suriname et, très probablement, Cuba, mais apparemment rien pour la Grenade. Le seul truc qui se rapproche qui était mentionné dans ce que j'ai lu était un exercice d'évacuation de ressortissants qui avait eu lieu un certain temps auparavant dans les Caraïbes. Je ne sais pas si les officiers au LANTCOM ou dans le groupe aéronaval étaient au courant, parce qu'ils semblent avoir tout conçu à partir de zéro. On peut aussi se poser la question de la compétence du LANTCOM (Atlantic Command), un commandement qui, je suppose, devait être focalisé sur les scénarios d'une troisième guerre de l'Atlantique. On aurait peut-être pu faire venir plus de personnel extérieur et plus tôt que juste Schwarzkopf, par exemple en emprunter au SOUTHCOM (Southern Command, qui s'occupe de l'Amérique latine), le terrestre et les petites interventions ca devait être plus leur truc. Modifié le 3 juillet 2016 par Rob1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 2 juillet 2016 Auteur Share Posté(e) le 2 juillet 2016 il y a 57 minutes, Rob1 a dit : J'avais lu les réflexions d'un officier américain sur le sujet. C'avait été une critique faite après la Grenade - et d'autres avaient dit que ca aurait été mieux d'être géré uniquement par l'Army. Il faut savoir qu'il y avait deux aéroports capturés en ouverture de l'invasion, un dans le nord par une compagnie de Marines où il n'y a pas pratiquement pas eu de combats, et un dans le sud de l'île, celui pris par les Rangers, dans la zone de la capitale où il y a eu l'essentiel des combats. La progression dans le sud a été beaucoup moins rapide que prévue, et un débarquement du reste du bataillon de Marines à revers de la capitale le soir du 1er jour est l'évènement qui a causé l'effondrement de la résistance dans le sud. Par ailleurs, apprenant la présence d'un deuxième campus d'étudiants US en zone adverse, un assaut héliporté pour les sécuriser avec les seuls hélicoptères disponibles (ceux des Marines) et les seules troupes disponibles (les Rangers). Si l'opération avait été montée uniquement avec les Marines, il y a le problème qu'ils n'avaient sous la main que la MAU qui avait été déroutée de son trajet vers le Liban. Ca fait un bataillon, contre deux bataillons d'infanterie grenadins, un bataillon cubain de génie (et 7 bataillons de miliciens grenadins qui se sont débandés dès le 1er jour). Pour en avoir plus, il aurait fallu mobiliser le départ d'autres MAU depuis les USA, hors du cycle de rotation normal, et leur faire faire le trajet jusqu'à la Grenade. Ca aurait pris trop de temps pour la crise que c'était. Si on en avait fait une opération purement Army, ils auraient sans doute parachuté un bataillon de Rangers sur chaque aéroport (c'était leurs premiers plans). Ca aurait fait un bataillon de moins dans les combats du sud, ce qui aurait été un peu sportif. Les bataillons de la 82e auraient eu plus de mal à être déployés (parachutage si l'aéroport n'est pas assez sécurisé pour les posés) et à progresser. Sans Marines, il n'y aurait pas pu avoir le débarquement à revers du dispositif adverse pour dégager la situation, ni les hélicos pour aller chercher les étudiants du 2e campus. Et le soutien aurait toujours été fourni par le groupe aéronaval et l'artillerie navale, avec toujours les problèmes de communication Army-Navy. Comme quoi, mettre au point un plan alternatif n'est pas évident. Et pour imiter Michel Goya, la concentration des forces et la combinaison de capacités variées aident à faire face aux imprévus. L'article est dans la Military Review de juillet 1986 : http://cgsc.contentdm.oclc.org/cdm/singleitem/collection/p124201coll1/id/255/rec/6 Il existait bien des plans d'invasion pour le Nicaragua, le petit Suriname et, très probablement, Cuba, mais apparemment rien pour la Grenade. Le seul truc qui se rapproche qui était mentionné dans ce que j'ai lu était un exercice d'évacuation de ressortissants qui avait eu lieu un certain temps auparavant dans les Caraïbes. Je ne sais pas si les officiers au LANTCOM ou dans le groupe aéronaval étaient au courant, parce qu'ils semblent avoir tout conçu à partir de zéro. On peut aussi se poser la question de la compétence du LANTCOM (Atlantic Command), un commandement qui, je suppose, devait être focalisé sur les scénarios d'une troisième guerre de l'Atlantique. On aurait peut-être pu faire venir plus de personnel extérieur et plus tôt que juste Schwarzkopf, par exemple en emprunter au SOUTHCOM (Southern Command, qui s'occupe de l'Amérique latine), le terrestre et les petites interventions ca devait être plus leur truc. Je pense qu'au fond , la prise des deux aéroports étaient pas nécessaire . Je suis tombé sur ce lien , je ne sais pas ce qu'il vaut mais il est intéressant de voir le désordre sur qui devait faire quoi et ou , à un moment on s'est aperçu que les marines et les rangers était prévu sur le même objectif dans la préparation de l'assaut ... https://www.mca-marines.org/leatherneck/operation-urgent-fury-grenada Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 2 juillet 2016 Auteur Share Posté(e) le 2 juillet 2016 Un peu de vidéos sur cette opération . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 24 novembre 2019 Share Posté(e) le 24 novembre 2019 Un article sur les perspectives US, soviétique, cubaine et grenadine sur l'invasion de la Grenade : https://history.army.mil/armyhistory/AH72(W).pdf avec beaucoup, beaucoup de références pour ceux qui voudraient creuser un point ou un autre. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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